3 juillet 2009
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Vous vous doutez que l'auteur de cette idée géniale est un cerveau UMP. Lebebvre qu'il s'appelle !
Il paraît que lorsqu'on travaille, on guérit plus vite. C'est son pote UMP Chirurgien Debré qui lui a dit ! On est dans le suprême là ! En plus, le gars explique que travailler quand on est malade cela va dans le sens de modernité et qu'on y reviendra !!!
Yes mon ami ! J'ai récemment vu des ouvriers du sel qui travaillent même quand ils sont malades. D'ailleurs, ils sont toujours malades, rongés par le sel. L'un d'eux disait qu'il ne pourrait même pas griller sur le bûcher lors de sa crémation tant ses jambes sont imprégnées de sel. Ils ont une espérence de vie de 42 ans je crois....
A la mine, les hommes, les enfants crevaient au travail à cause de la fatigue, de la maladie. Si on leur avait dit que travailler devait les empécher de crever, franchement ils n'auraient pas commis l'indélicatesse de passer l'arme à gauche.
De nos jours, c'est le stress qui rend le plus souvent malade, le stress dû au travail justement. Ceux qui ont crû que travailler pouvait les guérir ont fini par se suicider sur leur lieu de travail.
Et quand on est enceinte, il paraît qu'il faudra travailler aussi jusqu'au jour de l'accouchement, je suppose. Avec la bouée de plomb autour du bide, un mal de rein à vous déraciner un arbre centenaire, des crampes aux jambes, le manque de sommeil à cause du bide qu'on ne peut plus retourner comme on veut. Bref. Vous savez quand on a la gueule blème et des cernes jusqu'au menton ! Ben ouais, faudra quand même travailler, pousser la bête, même en pantoufles. S'occuper de la maison, aussi, des gosses déjà nés, aussi. Cool, la vie des jeunes mamans du futur.
J'ai travaillé juqu'à mon accouchement et j'ai repris le travail le jour où je suis sortie de la clinique. J'étais quasiment sur un brancard, je ne pouvais pas mettre un pied devant l'autre. Mais il fallait bosser parce que nous étions en pleine période de déclaration d'impots et les clients ne pouvaient donc pas attendre. J'avais un babyphone sur le bureau et je faisais la navette entre le bureau et la chambre de bébé. Si c'était à refaire, je dirais merde au boulot et je m'occuperais de mon bébé et de moi car j'y ai laissé des plumes. La remise en état de la bête fut plus difficile et plus longue. Qu'a-t-on à y gagner ? Remarquez, des gens qui se suicident sur le lieu de travail, ça fait tâche, mais c'est passager. Avec la ribambelle de gueux qui attend la place, y aurai qu'à tirer au sort. On évacue le mort, on met un vivant à la place et l'usine peut continuer à fonctionner. Oui, cela va dans le sens de la Modernité. Ford sors de ce corps !
http://o-pied-humide.over-blog.com/article-33170393.html
SNUT !
Published by Eva R-sistons
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Casse sociale et services publics - appauvrissement
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