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15 mai 2010 6 15 /05 /mai /2010 04:35

Dees
Sommaire:  

 

Le Monde va mal. Alors que Bilderberg se prépare, le maillage devient de plus en plus serré. Les pays sont occupés. Les libertés, étouffées.

 

 - Introduction à cette parution, par eva R-sistons

 - En juin, le cirque du G8/G20. Un texte à lire absolument !

 - L'ennemi intérieur: la guerre sale

 

  

Toile d'araignée,  

par Eva R-sistons:

   

Je veux aller toujours plus loin dans la compréhension du monde actuel, découvrir et présenter ce qui nous attend. Une mafia de financiers a pris le pouvoir, les citoyens seront tous considérés comme des ennemis potentiels - qu'il faudra d'ailleurs pressurer au maximum -, condamnés à se soumettre ou à se démettre.

 

Au lieu d'être au service des peuples, du Bien public, de la Démocratie, ces Pouvoirs au service du Bien privé de quelques grands Etablissements financiers, et le plus souvent invisibles, s'apprêtent à tout verrouiller. Grâce aux Médias, seulement de propagande, la main-mise, le contrôle des esprits et donc des individus, sera total, comme dans les pires dictatures. D'autant que chacun sera bientôt invité à rester dans son coin, à travailler chez soi, à éviter les rassemblements - ceux provoqués par les utilisateurs de Facebook sont menacés à terme. L'heure est à l'isolement, pour mieux manipuler les citoyens via la Télévision.

 

Dans le futur, je suis sûre que les enfants n'iront plus à l'école, grâce à au télé-enseignement. Une formidable économie pour les Picsou au sommet ! Pas d'enseignants, pas de grèves, pas de congés maternité, et isolement des élèves. Chacun sera prié de rester dans sa prison personnelle ! Bienheureux d'avoir un toit... Comme le travail se raréfie et que le logement devient un luxe, gageons que l'avenir sera aux caravanes, aux tentes, aux voitures-"hôtels", comme aux USA. L'horreur est anglo-saxonne, encore et toujours... et il faut les prendre en exemple ???? Pfff...

 

L'humanité entre dans une phase nouvelle, de turbulences effroyables, au profit d'une poignée de salopards sans foi ni loi. La GB est au coeur de l'actualité ? Avec au coeur de tout, la City qui se repaît des malheurs des Etats - d'ailleurs en voie de décomposition totale - et des peuples. Le diable a pris le contrôle du monde. Pour le malheur de l'humanité.  Il faut le savoir, pour s'y opposer, chacun à sa façon. Mon arme à moi la journaliste-pacifiste, est l'information. A vous d'en tirer le meilleur et les enseignements qui vous seront personnels... Votre Eva

 

 

http://r-sistons.over-blog.com/article-bilderberg-provocations-occupation-des-pays-etat-policier-ennemi-interieur-50388045.html

 

 

 

 

En juin, le cirque du G8/G20 

 

Par François Marginean


On est reconnu pour ce à quoi est bon. Les Japonais sont reconnus pour leurs sushis, leurs robots et leurs sumos parce qu’ils sont bons dans ces domaines. Les Français font de grands vins et sont reconnus pour cela, ainsi que pour leur cuisine. Wall Street et les banquiers privés nous volent notre argent et détruisent consciemment l’économie en spéculant sur sa démise et ils sont reconnus comme étant excellent dans ce domaine. Les compagnies de mercenaires privés et de l’armement se spécialisent dans la destruction, la mort et la reconstruction et c’est ce qu’ils font, parce qu’ils excellent dans cette branche. Les pétrolières comme BP sont en train de devenir très reconnues pour polluer la planète entière avec leur déversement record de pétrole dans l’océan, comme nous en sommes témoins présentement, dans le Golfe du Mexique, avec leur "Tchernobyl pétrolier" catastrophique.


Nous, au Canada et au Québec, nous sommes très bons dans la production de cirque économique élitiste protégé par un appareil d’État policier répressif. Nous sommes en passe d’être reconnus pour nos mesures d’État policier, anti-démocratiques et liberticides. Pour le prouver encore une fois, le Canada est sur le point de recevoir le G8 suivi immédiatement par le G20 et les mesures de sécurité seront sans précédent. Parce que nous, la sécurité et les procédés répressifs, c’est notre force et nous en sommes fiers. La preuve ? Regardez notre impressionnant curriculum vitae :


- Québec, avril 2001 : Sommet sur la Zone de libre échange des Amériques (ZLEA)


Alors que les pouvoirs financiers et corporatifs poussent les politiciens à s’entendre sur un accord de libre échange des Amériques, la population est tenue à l’écart des discussions et des prises de décisions ayant des répercussions sur leur vie quotidienne par un mur de plusieurs dizaines de kilomètres entourant la vieille ville de Québec. Responsables de défendre ce "mur de la honte" et les chefs d’état reclus et déconnecté de la ville entière, se trouvent des milliers de policiers et militaires mobilisés pour l’occasion. Environ 6 000 policiers étaient prévus, en plus d’unités de l’armée stationnées non loin de là. Le mur de la honte, érigé avec des blocs en béton et de grillage par le gouvernement fédéral, renforçait l’impression de militarisation. Les magasins ont aussi reçu l’ordre de placarder leur vitrine. Scène de guerre... opposant le peuple aux autorités qui décident de leur futur à huis clos.


- Ottawa, juin 2006 : Sommet des Bilderberg


On les nomme le groupe Bilderberg et ils n’aiment pas discuter en public. Ceux qui suivent le groupe Bilderberg diront qu’ils ont incité l’Europe à adopter une monnaie commune, qu’ils ont mis en place Bill Clinton après avoir accepté d’appuyer l’ALENA et qu’ils prennent des décisions influençant le déroulement des évènements mondiaux. Ces rencontres réunissent les plus puissants de cette planète et demandent une protection contre le peuple encore plus intime que les agents de police d’Ottawa. Même ces policiers en uniforme étaient tenus de présenter leurs cartes d’identité à la demi-douzaine d’hommes en noir travaillant pour une société de sécurité privée nommée Globe Risk. Nous n’avons pas eu droit à la cavalerie flamboyante, car il s’agissait de garder cette rencontre le plus inaperçue possible, bien que les médias traditionnels n’aient pas eu bien le choix d’en parler puisque l’existence du groupe des Bilderberg est de plus en plus connue du public. Mais il demeure que la sécurité à l’extérieur de l’Hôtel Brookstreet a été beaucoup plus serrée que sur la colline du Parlement.


- Montebello, août 2007 : Réunion du Partenariat sur Sécurité et la Prospérité (PSP)


L’aboutissement de la ZLEA est le PSP, qui est une initiative des grands industriels et multinationales du Canada, des États-Unis et du Mexique pour créer une zone de libre échange, d’harmonisation (à la baisse) des régulations et règlementation étatiques, commerciales, économiques et de la main d’oeuvre, création d’une zone commune frontalière, ainsi qu’une intégration militaire transcontinentale. Encore une fois, la population est gardée à l’écart des discussions que nos politiciens entreprennent avec le secteur privé et des agents étrangers (trahison ?) par un appareil policier assez impressionnant. On pousse l’ignominie encore plus loin en voulant démoniser et discréditer les manifestants pacifiques en envoyant des policiers en agents provocateurs parmi la foule dans le but de faire de la casse devant les caméras des médias. Seul pépin pour eux, trois "manifestants" ont été mis à découvert et l’incident a été entièrement filmé et posté sur YouTube avant d’être repris par les médias traditionnels. La vidéo montre trois hommes masqués, dont l’un était armé d’une grosse roche, confrontant les manifestants pacifiques. Après que les hommes soient passés la ligne de police, puis ensuite immobilisés à terre, menottés et emmenés par les policiers, des photographies révéleront que leurs bottes correspondaient à celles des agents de police. Bien qu’ils aient d’abord nié que les individus en question étaient des agents provocateurs, la Sûreté du Québec a publié un communiqué de presse le 23 août en admettant que les trois manifestants étaient en fait des agents de la police en déguisement.


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Ce qui se passe réellement dans les coulisses pourrait avoir été révélé par le professeur Carroll Quigley, le mentor de Bill Clinton à l’Université de Georgetown. Un initié entretenus par les banquiers internationaux, M. Quigley a écrit dans La tragédie et l’espoir (Tragedy and Hope), en 1966 :


"Les pouvoirs du capitalisme financier ont un autre but de grande envergure, qui n’est rien de moins que de créer un système mondial de contrôle financier entre des mains privées, capable de dominer le système politique de chaque pays et l’économie du monde dans son ensemble. Ce système devait être contrôlé de manière féodale par les banques centrales du monde agissant de concert, par des accords secrets conclus à de fréquentes réunions et conférences privées." (Source)

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L’État policier canadien reçoit les sommets du G8 & G20


Puisque que le Canada est maintenant un expert en mesures de sécurité et d’État policier pour protéger la clique financière élitiste du reste de la population qui est affectée par leurs décisions prises derrière des portes closes, nous allons faire honneur à notre réputation. Le 26 et 27 juin prochain, nous serons les hôtes du sommet du G20, qui sera précédé par le sommet du G8, qui lui se tiendra le 25 et 26 juin 2010. Le sommet du G8 se tiendra à Huntsville, Ontario, alors que celui du G20 aura lieu au Metro Toronto Convention Centre à Toronto.


Les dirigeants mondiaux, ministres des finances, les gouverneurs de banques centrales, avec des milliers d’autres délégués assisteront à ces réunions secrètes. Et la cavalerie sera présente, en grand nombre. Il s’agira, en fait, du plus grand événement de l’histoire canadienne au niveau de la sécurité, surpassant de loin la sécurité présentée aux Jeux Olympiques de Vancouver. Le centre-ville de Toronto sera transformé en forteresse de sécurité avec des barrières, barricades, des points de contrôle et des fermetures de rues qui affecteront grandement les résidents locaux. Alors que les sommets G8/G20 attirera leur part des manifestants pacifiques, d’autres plus radicaux et de la frange peuvent essayer de capitaliser sur l’événement. Des agents provocateurs peuvent également être utilisés et leur comportement pourrait justifier une répression policière. Cela pourrait aussi être un moyen de diaboliser tous les manifestants, tout comme la tentative exposée de Montebello. Le sommet du G20 permettra d’approfondir les mesures d’État policier, ainsi que l’intégration progressive et constante de la police locale, provinciale, fédérale et de l’armée.


La sécurité qui sera déployée lors du prochain sommet du G20 sera la responsabilité du Groupe intégré de la sécurité (GIS) : "La GRC a mis sur pied le Groupe intégré de la sécurité (GIS), qui est composé de membres de la GRC, de l’OPP (pour ce qui est du G8), des Forces canadiennes, du service de police de Toronto, du service de police régional de Peel, ainsi que d’autres experts en sécurité et en application de la loi qui auront pour mandat d’assurer la sécurité des personnes jouissant d’une protection internationale (PJPI), des personnes de marque (PDM) et des communautés".


Ed Bolduc, un membre de l’équipe de planification du G20 et policier de la ville de Toronto a affirmé que "les Olympiques que vous avez vues récemment à Vancouver étaient en fait le plus grand déploiement de sécurité à prendre place au Canada. Le G20/G8 surpasse cela complètement". Il poursuit en déclarant "qu’il y aura une massive - absolument massive - présence des policiers et de la sécurité sur le terrain comme vous ne l’avez jamais vu". Il y aura une double clôture d’au moins trois mètres de haut, protégée par la GRC et la police. Le Globe and Mail rapportait qu’environ 10 000 policiers et 1000 gardes de sécurité seront déployés, avec un nombre non spécifié de soldats canadiens. Les dignitaires étrangers bénéficieront aussi de leurs propres éléments de sécurité. Les coûts associés à cette énorme cavalerie de la sécurité sont estimés à $179 millions de dollars par le gouvernement fédéral.


Les Forces canadiennes appuieront le Groupe de sécurité intégré (GSI) commandé par la GRC pour les prochains Sommets du G8 et du G20 qui auront lieu à Huntsville et à Toronto, Ontario en juin 2010. Elles fourniront l’appui avec "des ressources et des capacités militaires uniques fournies par l’armée, la marine et la force aérienne afin d’assurer la sécurité des participants aux Sommets et des Canadiens", nous dit-on sur leur site officiel.


Les tâches militaires associées aux Sommets comprennent la planification opérationnelle à grande échelle, la surveillance terrestre et aérienne, la sécurité sous-marine pour les lieux et certaines fonctions logistiques et de cérémonie. Le soutien comprend aussi d’obtenir de l’aide par le biais du partenariat continuel des FC dans le Commandement de la Défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD).


Le Commandement Canada est responsable des opérations de routine et de contingence des Forces canadiennes au Canada et en Amérique du Nord. Le Commandement coordonne aussi, au besoin, le soutien des FC aux autorités civiles canadiennes de maintien de l’ordre. Le soutien des FC aux Sommets du G-8 et du G-20 2010 sera conduit sous le commandement de la Force opérationnelle interarmées (Central) (FOI(C)), une des six forces opérationnelles régionales relevant du Commandement Canada. (http://www.canadacom.forces.gc.ca/daily/archive-summit-fra.asp)


On ne rit plus : "...le soutien des FC aux autorités civiles canadiennes de maintien de l’ordre". Ainsi, les militaires pourront assister les forces policières dans leur rôle du maintien de l’ordre. Ce n’est pas l’idée qu’on se fait généralement du Canada.


La sécurité commencera à être implémentée deux semaines avant le début du G8/G20. Pour accéder à la zone de sécurité, les résidents devront s’enregistrer ou être accrédités. Des zones de "liberté d’expression" (free speech zones) seront mises en place pour les manifestants et la police de Toronto a annoncé qu’ils utiliseraient un ancien studio de production de films comme prison temporaire pour enfermer les protestants indisciplinés durant l’évènement.


Nous avons déjà pu avoir un avant-goût de ce qui s’en vient lors du sommet du G20 alors que deux exercices d’entrainement ont eu lieu à Toronto ces derniers jours. Le premier était une simulation de prise d’otage dans le coeur du centre-ville de Toronto, comprenant la Toronto Police Emergency Task Force et du personnel privé de sécurité, ayant pour but de tester leur habilité de travailler de concert.


C’est que durant le G8/G20, les forces de sécurité privées vont jouer un rôle important dans le contrôle des foules et mesures d’urgences. Ceci fait intégralement partie de l’intégration des forces de la sécurité publique et privée. Le deuxième exercice d’entrainement a impliqué deux hélicoptères militaires CH-146 Griffon volant autour du Metro Toronto Convention Centre et qui ont atterrit en face de la célèbre Tour du CN. Ces exercices ont pour but de tester les capacités des forces de sécurité, de coordonner les actions des différents intervenants publics et privés, mais visent aussi à acclimater la population à une augmentation de la présence policière et militaire.


Mais plus que tout, c’est les protestations et la menace du terrorisme qui sont le plus utilisées pour justifier ces immenses opérations de sécurité extrêmement couteuses pour protéger une bande clowns qui débarquent en ville pour faire leur cirque à huis clos, sans consulter la population. Les rôles des militaires et des policiers semblent être de plus en plus interchangeables, tout comme leurs tactiques et leur entrainement qui militarisent sans cesse. Tout cela commence à ressembler toujours plus à une approche agressive envers le contrôle du public et de la dissidence. Ces évènements deviennent des pratiques pour de nouvelles mesures d’État policier répressives et d’occupation de style militaire.

http://www.newsoftomorrow.org


Photo: blogs.lexpress.fr/


Url de cet article: http://www.internationalnews.fr/article-en-juin-le-cirque-du-g8-g20-sera-en-ville-avec-toute-la-cavalerie-50206795.html 

 

 

 

 

Retour(s) à la « guerre sale » ?

 

Mathieu RIGOUSTE

L’expression « guerre sale » est trompeuse parce qu’elle laisse entendre qu’il existerait des guerres propres. Or, ce qu’on désigne généralement par ce terme, ce sont des techniques de guerre dans la population, de guerre contre le peuple, de guerre intérieure. L’armée française est mondialement connue pour son excellence dans ce domaine depuis qu’elle a expérimenté la doctrine de la guerre contre-révolutionnaire en Indochine, au Maroc et en Algérie dans les années 1950.

Il s’agit d’un système de techniques cherchant (en vain, l’histoire l’a montré à plusieurs reprises) à contrôler totalement la population en la soumettant par la peur, en lui désignant massivement des ennemis intérieurs à isoler et purger, en employant la manipulation, la provocation, le fichage et la surveillance, le quadrillage et l’internement, la criminalisation et la coercition. Il s’exprime généralement par une militarisation du contrôle et la prolifération industrielle contre la population colonisée d’agressions, de tortures, d’assassinats et de disparitions.

 

Naissance du système sécuritaire

Ce système est aussi appelé contre-insurrection, la police française se l’est approprié dès les années 1950, en tentant de l’appliquer au contrôle des communistes et des colonisés. A partir de 1968, l’État français comme nombre des États ayant adopté ces techniques dans leurs armées a commencé à transformer ce répertoire pour tenter de l’employer pour le contrôle social de la population en général et des classes populaires en particulier. C’est l’un des actes de naissance du système sécuritaire.

Depuis, ces pratiques se développent et se transforment là où l’État perçoit qu’il ne dispose plus du monopole de la violence légitime. Dans les quartiers populaires, contre les mouvements révolutionnaires et les résistances sociales, contre les peuples en lutte pour leur autodétermination, ces méthodes s’appliquent de manières différentes mais un schéma persiste : immuniser la population contre la subversion, faire participer la population à son propre contrôle, écraser toute forme d’insoumission.

On retrouve nombre de ces éléments dans les dernières opérations politico-policières contre des militants basques depuis un an : la disparition de Jon Anza, les rafles du 27 et 29 juin 2009 puis celles de la fin mars 2010 contre des militants de SEGI et de la gauche abertzale, des tortures et des menaces de torture à l’encontre de personnes interpellées au cours de ces rafles, des interrogatoires violents (avec menaces, mensonges et pressions), des incarcérations sous mandat anti-terroriste pour empêcher toute défense, des mises sous contrôle judiciaire pour briser la vie sociale, un matraquage médiatique de figures du « terroriste nationaliste ».

 

La fabrication de l’ennemi intérieur

Dans le cas des « Irlandais de Vincennes » en 1983, des « islamistes de Folembray » en 1994, des « anarcho-autonomes de Tarnac » en 2008 ou des « terroristes basques » cette année, on assiste à un même type de montage médiatico-policier : la construction médiatique et politique d’une « menace terroriste cachée dans la population » puis un « coup », en l’occurrence une rafle médiatisée où le pouvoir se présente comme un sauveur.

Dans de nombreux quartiers populaires encore, la police pratique une forme de « guerre larvée »(1) qui se manifeste par une surveillance et une répression permanente, des pressions, intimidations et provocations quotidiennes et des assassinats (dix en moyenne chaque année). Cette année, de Villiers-le-Bel à Tremblay en France, des stratégies d’occupation du territoire et de quadrillage militaro-policier ont fait face à des révoltes populaires. Là aussi, les médias dominants jouent un rôle fondamental pour présenter les principales victimes de la domination capitaliste comme les responsables du racisme, de la violence policière et de la misère.

Ce système de contention est couplé à une industrie de l’incarcération. L’arsenal juridique de la sécurité intérieure brise les vies de familles entières et remplit les prisons de pauvres issus de la colonisation. Les quartiers populaires comme les territoires colonisés servent en quelque sorte de réserves de chasse, de vitrines et de laboratoires. Dans la ZUP de Bayonne comme à l’encontre des jeunes de SEGI, le pouvoir se dévoile sur le mode de la guerre dans le peuple.

Le renouveau de la répression au Pays Basque rappelle la campagne d’extermination menée au début des années 1980 par les GAL (groupes para-policiers espagnols) et la complicité de l’État français parce qu’il en dérive. Ce sont les techniques de contre-insurrection employées contre ETA qui alimentent désormais le modèle d’encadrement politique du peuple basque.

Là comme ailleurs, lorsque le système sécuritaire fait face à des oppositions, des pratiques d’entraide et d’autonomie, il redéploie le répertoire de la contre-insurrection. Les différentes formes de la férocité policière dérivent bien d’un même système de domination. Celui-ci tient en divisant les forces qui lui résistent.

La violence policière dans les quartiers assure l’encadrement et la séparation des surexploités et des sur-opprimés issus de la colonisation, celle que la police applique contre « l’ultra-gauche » et les « terroristes nationalistes » permet de tenir en joug les classes populaires et petites-bourgeoises « blanches ». Mais comprenons bien qu’un même système d’exploitation et d’oppression produit et entretient ce régime de violence, car aujourd’hui comme hier, la solidarité entre les oppriméEs détermine leurs libérations respectives.

 

Mathieu Rigouste

Docteur en socio-histoire, chercheur à l’université Paris 8 Saint-Denis, il est également l’auteur de L’ennemi intérieur. La généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine, La Découverte, 2009.

 

(1) Entretien réalisé par l’auteur avec l’amiral Bernard Norlain, directeur de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale en 2007.

SOURCE : www.paysbasqueinfo.com

URL de cet article
http://www.legrandsoir.info/Retour-s-a-la-guerre-sale.html  
 
   

 

ILEA : Les Etats-Unis préparent des polices amies à la guerre sale
Les vieilles méthodes de contre-insurrection sont de retour. Après avoir réactivé son réseau d’enlèvement et de séquestration dans 66 pays, Washington a réactivé la formation à la répression des régimes amis. Dans la plus grande discrétion, des « Académies de police » ont été ouvertes aux Etats-Unis, en Hongrie, en Thailande et au Bostwana. Une autre est en construction au Salvador. Le contenu de certains programmes est si peu avouable qu’il a été classifié
 
 
Devenez supplétifs du FBI, obtenez le droit de « tirer pour tuer »

Le FBI a enrôlé les employés de grandes sociétés, non seulement comme informateurs sur leurs clients, mais comme supplétifs pour le maintien de l’ordre en situation de loi martiale. Ce statut implique le droit de « tirer pour tuer ». Ce dispositif, créé durant l’ère Clinton, a été développé par George W. Bush lorsqu’il a institué le département de Sécurité de la Patrie durant sa « guerre à la terreur », et prorogé par Barack Obama.

http://www.voltairenet.org/article165278.html

 

 

http://r-sistons.over-blog.com/article-bilderberg-provocations-occupation-des-pays-etat-policier-ennemi-interieur-50388045.html

 

 

 

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