Le 10 février dernier, un avion C17 de l'armée de l'air états-unienne se posait sur la piste de l'aéroport Ezeiza de Buenos-Aires. La cargaison de l'aéronef avait au préalable été soumise aux autorités argentines : du matériel de maintien de l'ordre destiné au Groupe d'intervention spécial de la police fédérale argentine (GEOF) dans le cadre d'une formation dispensée par des instructeurs venus de Washington.
Mais lors du contrôle de la cargaison, la police argentine découvrit un arsenal bien plus important que celui qui avait été déclaré au préalable par l'armée états-unienne. Selon le quotidien Pagina12, "une mitrailleuse, des fusils et une étrange malle n'avaient fait l'objet d'aucune déclaration. Des caisses, portant toutes le cachet de la 7ème Brigade de parachutistes basée en Caroline du Nord ont également été découvertes. Au total, près d'un tiers de l'avion était constitué de matériel clandestin après que l'avion eut observé des transits à Panama et à Lima".
Sommé de se justifier sur cette cargaison, l'équipage refusa de répondre et empêcha l'ouverture des malles. Sur ordre de la présidente argentine, Cristina Fernandez de Kirchner, des agents argentins utilisèrent la méthode forte et procédèrent à l'ouverture des différentes caisses. A l'intérieur figuraient "des équipements de transmission, des programmes informatiques cryptés, des produits stupfiants et des produits stimulants destinés au système nerveux".
Des supports informatiques ont également été interceptés parmi lesquels deux clefs USB et un disque dur estampillé "secret" ainsi qu'une très utile brochure pour les hommes d'équipage... Ce document, traduit en une quinzaine de langues, permet aux militaires états-uniens en mauvaise posture à l'étranger de faire appel à leur réseau diplomatique : "Je suis un soldat des Etats-Unis. Veuillez, s'il vous plaît, informer mon ambassade de mon arrestation"...
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