Sarkozy appelle les Etats-Unis et l'Europe
à "demander la réforme de la gouvernance mondiale"
Les Etats-Unis et l'Europe doivent "demander la réforme de la gouvernance mondiale", en permettant notamment à "chaque partie du monde" de disposer de représentants permanents au Conseil de sécurité de l'ONU, a estimé lundi le président français Nicolas Sarkozy, lors de son discours à l'université de Columbia, à New York.
"Nous (les Etats-Unis et l'Europe, NDLR) devons demander la réforme de la gouvernance mondiale pour faire une place aux continents de demain", a déclaré le chef de l'Etat, citant en exemple le Brésil, l'Inde et l'Afrique. "Si nous ne changeons pas la gouvernance mondiale, nous n'avons aucune chance d'apporter une réponse aux conflits de demain", a-t-il insisté.
"Pour l'Iran, à l'endroit duquel nous devons faire preuve de la plus grande fermeté -il ne doit pas se doter de l'arme nucléaire: nous avons besoin du soutien de la Chine et de la Russie pour le sanctionner", a-t-il expliqué.
"Chaque partie du monde doit avoir deux à trois représentants au sein du conseil de sécurité (de l'ONU, NDLR) comme membre permanent", a détaillé le président en réponse à la question d'un étudiant américain. "Chaque partie du monde doit pourvoir déterminer librement comment elle choisit ses deux ou trois représentants."
"Mon ambition, c'est de faire avancer ce dossier très fortement au moment où la France assurera la présidence du G-20 et du G-8", en 2011, a-t-il souligné.
"Je souhaite également la formation d'un nouvel ordre monétaire international", a ajouté M. Sarkozy, précisant que ce sujet se trouverait au menu des discussions prévues le lendemain à Washington avec Barack Obama, à l'occasion de son déplacement aux Etats-Unis.
Le Conseil de sécurité de l'ONU se compose actuellement de 15 membres, dont cinq permanents disposant d'un droit de veto: les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine. Les autres sont élus pour deux ans. Il n'a été réformé qu'une fois, en 1963, avec la création de quatre nouveaux sièges non permanents ont été créés. Toute réforme nécessite l'accord d'au moins les deux tiers des Etats membres de l'ONU et celui de tous les membres permanents. AP