
“Toutes les cinq secondes, c’est l’équivalent du poids d’une Tour Eiffel de ressources naturelles qui est prélevé des écosystèmes et des mines.
” C’est à partir de ce constat alarmant que des associations écologistes et de solidarité internationale, des syndicats et des chercheurs, coordonnés par le Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid), lancent, ce samedi, la campagne “Une seule planète” pour une gestion durable et équitable des ressources naturelles.
Car les pays riches ne se contentent pas de consommer dix fois plus de ressources par habitant que les pays pauvres.
Cette consommation, d’eau, de minerais, de pétrole ou de produits agricoles, se fait aussi au prix de dégradations environnementales et de violations des droits humains, entraînées par les multinationales qui (sur)exploitent ces ressources.
Des entreprises qui ne sont jamais tenues légalement responsables des conséquences de leurs activités, en raison de leur poids économique et politique et de l’attentisme des gouvernements et des populations.
Sylvain Angerand, chargé de campagne forêts et ressources naturelles aux Amis de la Terre, livre cinq exemples de “scandales environnementaux et sociaux”.
Eramet en Indonésie
Ce groupe minier français exploite le gisement de nickel de Weda Bay, au cœur de l’île d’Halmahera.
Ce gisement est situé sous une forêt primaire théoriquement protégée mais qui a été déclassée sous la pression des industriels.
L’enjeu économique est en effet de taille puisqu’il représente potentiellement le deuxième gisement au monde en tonnage.
Cette exploitation bouleverse totalement l’équilibre environnemental de l’île d’Halmahera et menace le mode de vie des communautés autochtones et des populations locales.
Pour fabriquer le caoutchouc nécessaire aux pneus, l’entreprise française exploite des plantations d’hévéas, via une filiale, la société internationale de plantation des hévéas.
Au Nigeria, cette culture, d’une superficie d’environ 3000 ha, s’est traduite par la destruction de forêts primaires dans l’état d’Edo, au sud du pays, et la dépossession de leurs terrains des populations locales.
Or, 20 000 personnes vivent dans cette zone, dont 80 % sont dépendantes de la forêt pour subvenir à leurs besoins.
Cette coopérative cultive près de 100 000 ha de canne à sucre au Mozambique, qui viennent s’ajouter aux productions en provenance de sa filiale au Brésil.
Comme tous les agrocarburants, ces plantations génèrent des conflits en occupant des surfaces agricoles utilisées par les populations locales pour se nourrir, dans un pays où la faim reste un défi majeur.
Elles entraînent par ailleurs des phénomènes de déforestation en déplaçant les paysans sans terre vers les zones forestières qu’ils vont défricher.
http://www.i-services.net/newsbox/151229-97380-1643-48813/ces-multinationales-europeennes-qui-pillent-les-ressources.php
Pour en savoir plus sur la situation planétaire
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