Dahlan, chargé de la sécurité
ou de l'empoisonnement d'Arafat ?
par eva R-sistons
Tout en m'occupant de ce blog, j'écoute une vidéo des années 2003. Et voici ce que j'entends : "Mohamed Dahlan, ancien chef de la Sécurité préventive dans Gaza, est prêt à lutter sans états d'âme contre les groupes armés (résistants à l'Occupation de leur pays, note d'eva). Abou Mazen le voulait comme Ministre de l'Inérieur, Arafat le refusait. Il fût finalement chargé des Affaires de Sécurité d'Arafat, imposé par la Communauté internationale ("Après d'intenses tractations et un ballet diplomatique"): " La formation du Gouvernement ouvrait la porte à la Feuille de route, le nouveau Plan de paix qui prévoyait la création d'un Plan de paix en 2005. Georges Bush avait conditionné son application à la formation de ce gouvernement." (Plan de Paix qui ne fût jamais appliqué. Imposture de plus, les Israéliens cherchent à gagner du temps et ne veulent pas la paix).
La sécurité d'Arafat dépendait donc du sieur en question. Voyons ce qu'en dit jssnews.com.
Dans un article posté sur son blog, le grand reporter du Figaro Georges Malbrunot écrivait hier (le 29 décembre 2010):
Mais où est donc passé Mohammed Dahlan ? Indésirable à Ramallah en Cisjordanie, l’ex-homme fort de la bande de Gaza serait réfugié en Serbie, nous affirme un diplomate européen, qui rentre des territoires palestiniens.
L’ancien « protégé » des Américains était tombé en disgrâce après l’humiliante déroute de ses troupes en juin 2007 face aux combattants islamistes du Hamas à Gaza. Mais il était parvenu ensuite à revenir dans le jeu politique à la faveur de son élection au comité central du Fatah, lors du Congrès du parti en août 2009.
Pour Israël et les Etats-Unis, Dahlan serait un successeur tout à fait acceptable de Mahmoud Abbas. (Autrement dit, un bon "collabo", note d'eva
Détesté par le Hamas – il avait infiltré le mouvement islamiste dès les années 1995 – Dahlan avait ensuite poussé très loin la collaboration et le partage du renseignement avec le shin bet, le service de sécurité intérieure israélien. A Gaza, ses ennemis islamistes ont pris le pouvoir par les armes en juin 2007, après des informations avérées sur un achat d’armes occidentales par le clan Dahlan, afin de soumettre le Hamas.
Abou Fahdi – son surnom - a longtemps été très apprécié des services de renseignements occidentaux, même si les Français, par exemple, avaient fini par s’en méfier. « Tony Blair l’aimait beaucoup », remarque un autre diplomate européen à Jérusalem, qui a mis en garde le responsable du Quartet contre « les nombreuses casseroles » accumulées par Dahlan, depuis quinze ans.
Il était intéressant de découvrir cet artice pour plusieurs raisons. La première étant le fait que Dahlan était réellement considéré comme un partenaire fiable dans le processus de paix et comme un ennemi juré du terrorisme prôné par le Hamas. Son retour serait la meilleure chose possible pour la société palestinienne mais le simple fait d’écrire que Dahlan était un vendu (c’est en gros ce qui ressort de cet article), montre à quel point la solution négociée au conflit n’est pas forcément la meilleure aux yeux des journalistes et des diplomates européens en place sous le soleil de Jérusalem.
Et c’est là que l’on voit la différence entre journalistes français et américains. Dans l’excellent “Babylon and Beyond” (qui appartient au Los Angeles Times), on apprend ce matin que Dahlan n’est pas caché en Serbie comme le dit Georges Malbrunot, mais beaucoup plus près !
“Dahlan a décidé mercredi de retourner vivre à Ramallah en Judée-Samarie et de quitter sa maison du Caire.”
Et dans cet article, on laisse la parole à Dahlan. On le laisse s’exprimer. Et on ne l’accuse pas, les yeux fermés, d’être un agent sioniste infiltré (..)
http://jssnews.com/2010/12/30/mohamed-dahlan-mahmoud-abbas-et-le-point-de-vue-des-journalistes/
Que Dahlan ne soit pas sincère, mais un personnage ambigu et même un traître à la cause palestinienne, cela ne fait pas de doute. Il est d'ailleurs troublant d'apprendre que la "Communauté internationale" l'a imposé au moment où, affaibli, Arafat était maintenu prisonnier dans son Quartier Général. Et il n'est pas étonnant qu'Israël ait fini par lui rendre sa liberté, et même la liberté, enfin, de quitter le pays, d'aller où il voulait. En sachant, machiavéliquement, qu'il n'irait pas loin: Il était condamné par les "bons soins" de Dahlan (1), chargé de sa... sécurité ! Sans cela, Israël n'aurait pas fait de cadeaux à son Ennemi historique, le Grand dirigeant palestinien, le de Gaulle palestinien prêt à donner sa vie pour la libération de sa patrie ! Heureusement, la France, à l'époque, était dirigée par Chirac et non par l'homme d'Israël, du CRIF : Il fût accueilli en grand homme d'Etat et put mourir dans la dignité, je crois me souvenir à l'Hôpital Militaire de Paris qui n'a rien pu faire pour juguler le poison administré, pour rendre le héros Palestinien à la vie.
Ce que je viens d'entendre sur France 3, aux Informations (du 23. ou du 24. 4.2003), éclaire d'un jour nouveau cette sinistre page d'Histoire.
Mais les héros, les vrais, ne meurent jamais !
Eva R-sistons
http://sos-crise.over-blog.com
(1) 12 sept. 2005 ... Avant-hier, la une du Haaretz portait en gros titre : « Les docteurs ont dit : Arafat est mort du sida ou empoisonné. ...
www.france-palestine.org/imprimersans.php3
Yasser Arafat a-t-il été assassiné ?
www.monde-diplomatique.fr/2005/.../12894
2 avr. 2009 ... 02/04/09 Le dirigeant palestinien, mort en novembre 2004, aurait été empoisonné par Israël, estiment certains médecins arabes.
tempsreel.nouvelobs.com/.../des-medecins-examinent-les-allegations-d-
La presse belge revient sur l'empoisonnement d'Arafat
www.juif.org/.../24711,la-presse-belge-revient-sur-l-empoisonnement-d-
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http://www.ad-actu.fr/itzhak-rabin-heros-juif-entre-guerre-et-paix.html
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