Le 41e Forum Economique Mondial de Davos, en Suisse, a débuté mercredi avec des délégués qui se sont réunis pour tenter, et esquisser, une peinture la plus complète possible du monde post-crise dans lequel ils habitent désormais.
L'un des principaux sujets du débat est de savoir qui seront les artistes principaux de cette fresque : les écoles bien établies d'Europe et des Etats-Unis, ou les mouvements innovants du monde émergent, venus de Chine, d'Inde ou du Brésil.
Alors que ces « réalités nouvelles » sont discutées, un optimisme prudent règne sur la réunion jusqu'à maintenant, car de nombreux responsables sentent qu'il est grand temps de regarder au-delà de la crise et d'établir des lignes directrices alors que le pouvoir économique mondial passe de l'Occident à l'Orient, comme le laisse entendre Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du FEM.
S'agissant de la place de la Chine dans cette réalité nouvelle, près de la moitié des 1 201 PDG de sociétés internationales interrogés par PricewaterhouseCoopers affirment qu'ils sont « très confiants » dans la croissance chinoise des douze mois à venir.
La Chine arrive en effet en tête du classement de ces dirigeants d'affaires, 39% la choisissant comme moteur No1 de la croissance mondiale, suivie par les Etats-Unis avec 21%, le Brésil avec 19% et l'Inde avec 18%, d'après les résultats de la consultation Enquête Annuelle Mondiale des PDG publiée mercredi avant que le FEM ne débute .
Arturo Bris, Professeur de finances dans l'Ecole de Commerce IMD de Lausanne, a dit à l'AP que les observateurs de la Chine analyseront les commentaires fait par un groupe de dirigeants d'affaires chinois invités pour avoir un aperçu de l'économie et des plans futurs de la Nation.
M. Bris a dit qu'il serait attentif à certaines initiatives de la Chine comme l'achat par le pays de dettes des gouvernements espagnols et portugais, ou une pression plus faible sur le Dollar.
Stimulés par ce virage vers l'Est, certains responsables et médias regardent déjà vers l'étape suivante et demandent à ce que le géant asiatique ne soit plus considéré comme une « économie émergente ».
Avec la Chine ayant dépassé le Japon comme deuxième économie du monde l'année dernière, et une croissance qui devrait se maintenir solidement dans des chiffres à une décimale du niveau supérieur cette année, « nous devons sortir du lexique les mots 'en développement' ou 'émergence' » a dit Martin Sorrell, Directeur Général du géant de la publicité WPP.
« La Chine n'est plus le pays en voie de développement qu'elle était par le passé », a dit au Global Times Gustaaf Geeraerts, Directeur de l'Institut d'études contemporaines chinoises de Bruxelles. « Bien que son développement puisse paraître encore être inachevé, sa taille la rend très importante pour le reste du monde - en tous cas bien davantage que n'importe quelle autre puissance émergente », a t-il ajouté.
Cependant, les analystes ne sont pas tous d'accord.
Qu Hongbin, un économiste en chef chez HSBC Chine, a indiqué au Global Times que cette notion est absurde, car le revenu par habitant de la Chine - critère important servant à distinguer les pays développés et ceux en voie de développement – s'est monté à 4 000 Dollars US l'année dernière, moins d'un dixième de celui des Etats-Unis et du Japon.
M. Qu a indiqué que cette notion a émergé d'une mauvaise compréhension de l'économie chinoise. Michael Pettis, un associé de la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale, a exprimé une opinion semblable.
« La Chine est toujours l'un des pays les plus pauvres du monde, en dépit de sa croissance rapide. Si cela ne suffit pas à la qualifier comme économie émergente, alors je ne sais pas ce qui pourra le faire », a dit au Global Times M. Pettis, un expert en économies émergentes.
« Peut-être le problème est-il de suggérer que la Chine est trop grande pour recevoir le même statut, les termes s'appliquant habituellement à des économies beaucoup plus petites. Dans ce cas, cela semble assez évident », a t-il a ajouté.
Cependant, Zhou Shijian, un chercheur émérite à l'institut des relations Sino-américaines à l'Université Tsinghua, a dit au Global Times que flatter la puissance de la Chine à Davos faisait partie d'une conspiration occidentale.
« La Corée du Sud est toujours une économie émergente avec un PIB de plus de 10 000 Dollars US par habitant, alors pourquoi la Chine devrait-elle toujours être privée de ce titre ? Le but de cette discussion est de pousser la Chine à assumer des responsabilités excessives » a dit M. Zhou.
« Quelques responsables occidentaux ont une stratégie à trois pointes contre la Chine - exagérer sa croissance, utiliser son portefeuille, et en même temps, limiter son développement », a t-il ajouté.
Quelques analystes ont dit que la Chine, comme beaucoup d'autres nations émergentes, fait face également à une pression inflationniste croissante. Le forum de quatre jours dans les Alpes suisses rassemble au moins 35 dirigeants nationaux, y compris les présidents de la Russie et la France, et plus de 1 400 dirigeants d'affaires. Le nombre de participants de ces deux pays est le plus grand jamais vu, a rapporté Reuters.
Cependant, le groupe chinois comptant 66 représentants semble bien petit encore face aux délégations d'autres pays, avec les Etats-Unis qui en ont envoyé 700, le Royaume-Uni 300 et l'Inde 100, a rapporté le Wall Street Journal.
Mais cela marque toutefois un grand contraste avec 2001, quand Beijing n'avait envoyé que trois personnes seulement, a t-il dit.
Les quatre sujets principaux pour la discussion cette année sont « Répondre à la réalité nouvelle », « Les perspectives économiques et la définition de politiques pour une croissance incluse », « Soutenir l'ordre du jour du G20 », et « Etablir un réseau soutenable de réponse face au risque », a rapporté Xinhua.
Source: le Quotidien du Peuple en ligne
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SOURCE : http://french.peopledaily.com.cn/Economie/7275845.html
J'ai trouvé trop belles ces images de la Chine, alors je les mets ! (eva)
http://domi5282.canalblog.com/archives/2008/09/index.html
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Site pittoresque du mont et du lac Yunlong
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Jardin Yunlong en automne