"Là où il y a une volonté, il y a un chemin!"
Lénine- http://moissacaucoeur.elunet.fr/
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Mes amis sur Fb m’ont proposé de visionner l’émission « Ce soir ou jamais » qui a débattu de ce qui se passait en Tunisie. J’ai été étonné de l’intérêt accordé au sujet, et de la notoriété des intervenants. Ce n’est pas la première fois qu’un mouvement de la gracieuse Tunisie se fait plus petit ou plus grand en dehors de nos contrées. Il est tout à fait normal qu’on nous dise : Restez comme on vous a décrit pour qu’on puisse vous comparer et vous utiliser pour calmer les esprits. Il m’arrive cependant des fois à vouloir dire à mes amis, vu nos liens de parentés, laissez nous aussi vous comparer et vous utiliser à bon escient et permettez moi d’essayer de donner des définitions en recourant au bon sens des révolutions que nous avons souvent partagés.
Beaucoup d’intervenants dans cette émission se sont posés la question de savoir si on peut nommer, ce qui s’est passé en Tunisie, révolution. Ils m’ont de ce fait obligé à aller chercher ce que ce mot signifiait dans le dictionnaire en ayant la peur au ventre de trouver que le mot que je connaissais et pour lequel j’avais des sentiments a été lui aussi travesti et chargé de nouveaux sens en fonction d’innommables intérêts.
Monsieur De Larousse m’a reçu comme à l’accoutumée avec un esprit encore chargé de vérité et voilà ce qu’il m’a donné à vérifier pour me rassurer : « Révolution nom féminin du mot latin, révolverer, ramener en arrière ». Monsieur De Larousse voyant que je n’étais pas satisfait ni de ce qui pouvait avoir une relation avec le revolver ni de ce qui pouvait s’apparenter à la régression a rajouté pour me tranquilliser une plus récente définition, que je pouvais considérer comme une évolution : « Changement brusque et violent dans la structure politique d’un État, qui se produit quand un groupe se révolte contre les autorités en place et prend le pouvoir. »
Monsieur De Larousse s’est fait bien gentil mais désolé et m’a assuré qu’il pouvait concevoir enrichir son passé d’un présent nouveau pour lui faire gagner de la modernité.
Il m’a aidé, mais je me suis retrouvé avec mes tourments pour m’expliquer sa dernière définition :
-Changement brusque... J’admets,... pour ceux qui n’ont pas vu venir le changement et qui se sont habitués à dire nous aimer et à enrichir les tyrans. Quelle confiance peut-on leur accorder lorsqu’ils n’ont pas été capables d’analyser notre situation et les nouvelles chances qu’on pouvait leur apporter.
-Changement violent… Ceci ne nous concerne pas aussi. Le peuple qui s’est révolté a décidé de répondre à l’agression par l’amour. Le peuple sait que l’amour aime le sacrifice et déteste la tyrannie.
- Dans la structure politique d’un État… Là aussi ce n’est pas le cas. Notre révolution ne s’adresse ni à la politique ni à l’Etat. Notre révolution dit, que nous avons décidé de prendre notre sort en mains par rapport à ce qui se donne à nous par les nouvelles évolutions de la technique et de l’humanité, et que cela concerne toute une nouvelle humanité qui ne voudra plus de l’esclavagisme ou de la déconsidération. Une humanité qui réclame aujourd’hui sa part de l’héritage de la lutte des hommes en faveur de l’émancipation.
-Quand un groupe se révolte contre les autorités en place et prend le pouvoir… Cette autre qualification du groupe qui se révolte est archi fausse, c’est tout le peuple qui l’a fait, pas un groupe et pas contre des autorités mais en face d’un monde injuste et organisé autour d’alliances qui tendent à perpétuer l’injustice et la tyrannie.
La dernière remarque est que ce peuple n’a proclamé que sa foi dans l’amour de ses semblables et n’a jamais sollicité, que de prendre part à la lumière et de se faire mieux traiter.
La jeunesse de la Tunisie demande une autre définition de son mouvement. Le mot révolution ne suffit pas à signifier sa foi, son humanité, son sens du sacrifice, son abnégation, sa solidarité. En un mot son amour et son Jasmin.
A, « Ce soir ou jamais » je dirai qu’il fallait pour certains, chercher plus haut pour nous trouver.
A Monsieur De Larousse, je répondrai que les problèmes de l’homme sont devenus les problèmes de toute l’humanité et que nous espérons de nouvelles définitions pour qualifier ceux qui vont devenir les chevaliers d’un nouveau monde réconcilié.
Je remercie toutefois ceux qui au cours de cette émission ont convenu que de nouvelles chances allaient s’offrir et qu’il faut veiller à défendre et à laisser prospérer. Je vous dis aussi que j’ai toujours trouvé intéressante cette émission.
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