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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 19:29
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Banquiers lombards et fermiers généraux
Lisons le billet d'Henri TEMPLE professeur de droit économique à
l'Université de Montpelier et transférons le à nos amis

Banquiers Lombards et limonade...
vendredi 26 août 2011 à 17h1

Si le gouvernement Fillon existait encore, il serait mort de ridicule après
l'annonce des « mesures urgentes pour éviter que la France ne perde son
triple A » (sic).

Pendant les siècles du Moyen Age et de l'Ancien Régime, les Etats européens
ont lutté pour échapper à l'emprise des banquiers privés (Templiers,
Lombards...), et pour mettre fin au rôle des fermiers généraux
(concessionnaires privés chargés d'établir l'assiette de l'impôt et d'en
effectuer le recouvrement ).

L'Etat impartial s'est construit lentement, grâce à la ténacité de ses
grands serviteurs animés par l'idéal du Bien commun (Colbert fut le plus
grand) ; la matière financière et fiscale s'est constituée dans cette ligne
: administration fiscale, Cour des comptes, Trésor, Banque centrale, règles
budgétaires, monnaie à convertibilité garantie...

Des esprits brillants mais dépourvus de fond ; (voir Nicolas Dupont-Aignan
:« L'arnaque du siècle » , 2011) ont entrepris depuis les années 70, en
Europe, aux USA, au Japon, de démanteler les acquis de la sagesse des
siècles. Voici, désormais, de nouveaux banquiers Lombards qui prêtent aux
Etats, les notent comme des élèves, décident du montant des taux d'intérêts
(jusqu'à 46% sur deux ans pour les Grecs), se substituent aux Parlements
pour dicter des politiques publiques (privatisations des services publics,
âge du départ à la retraite, salaires et nombre de fonctionnaires, et même
la guerre et la paix, en Afghanistan en Irak ou en Libye...) .On nous refait
le coup de la brillante « affaire des subprimes ».


Bien mieux que les anciens Lombards, les nouveaux battent (fausse) monnaie
grâce à leurs ordinateurs, alors que les anciennes puissances politiques
avaient su préserver la prérogative régalienne de fabriquer la monnaie afin
d'en garantir la stabilité.

En effet, faire apparaître sur des listings informatiques, grâce à de
véritables martingales mathématiques, sur des ordres massifs et ultra
rapides de ventes et d'achats de titres ou de monnaies, des soldes positifs,
baptisés aussitôt « bénéfices », est une nouvelle façon, sans risque pénal,
de faire de la fausse monnaie.

Et l'opinion publique, abusée par les commentateurs de connivence, ou
ignorants, ou obéissants, finit par ne plus faire la différence entre le
vrai travail, utile à la société, et le casino. Goldman Sachs et Moody's
n'apportent
rien à la société. Pire, ils sont en mesure de la faire souffrir.

Que l'on est loin des fulgurantes vérités du plus grand génie de tous les
temps qui, il y a 25 siècles, avait parfaitement, pour l'éternité, identifié
comme constituant le « ciment de la société » cette « réciprocité
proportionnelle » qui consiste à apporter à la société à proportion de ce
que l'on reçoit d'elle (Eth.à Nicomaque, V) et qui (ibidem) faisait de la
monnaie un instrument de mesure qui doit éviter la spéculation, sous peine
de cesser d'être un tel instrument de mesure et d'échange...Ces nouveaux
Lombards gagnent, dans leurs manigances frauduleuses, en un jour ce que
gagne un instituteur ou une infirmière en un an !

Et il y a Fillon. Fillon qui pense, peut-être, qu'être lugubre et passif
suffit à faire sérieux, qui annonce, sans rire (en est-il capable ?) qu'il
allait taxer la limonade et le Parc Astérix pour ne pas mécontenter Wall
Street. Faire les poches des enfants des écoles, grever les anniversaires
(on a sauvé-mais pour combien de temps ?- les grappes de ballons
multicolores qui signalent ces gisements de gaspillages) .Et (honte !) la
glace au Coca ? Le Carambar ? Les manèges Belle Epoque ?

Sauver les Etats de la faillite, non pas en interdisant la dictature des
énormes profits bancaires prélevés sur le bien collectif, mais en punissant
les plus modestes après les avoir, au préalable, dépouillés du droit de
choisir leur destin. Il était difficile de faire plus stupide et plus
injuste : Marie-Antoinette et la brioche .On sait ce qu'il en advint...

Henri Temple, Délégué national DLR à la politique extérieure et à
l'enseignement
supérieur, et professeur de Droit économique

SOURCE :
http://www.debout-la-republique.fr/Banquiers-Lombards-et-limonade.html

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