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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 02:35
G20, état du monde, de l’Ue, de la France par H. Fouquereau
REUNION DU FORUM POUR LA FRANCE
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dimanche 28 novembre 2010
par Henri Fouquereau
popularité : 11%
Lors de ma dernière émission sur Radio Courtoisie, j’ai dénoncé un monde incertain, inquiétant pour les plus anciens, sans débouchés pour les plus jeunes, sans avenir pour tous.

Les Chefs d’Etat n’ont plus la maîtrise de rien, avec d’un coté la Chine qui siphonne les réserves de change de nos pays, et de l’autre la plus grande puissance mondiale qui fabrique sans fin, des billets servant uniquement à grossir l’énorme masse de dollars, que la Chine entasse.

 

A l’Est un monde asiatique aidé par quelques pays émergents qui tentent de calmer une surchauffe économique qui pourrait générer chez eux une énorme inflation. A l’Ouest un monde qui s’efforce au contraire, de stimuler sa croissance et de lutter contre la déflation dévastatrice.

Aux commandes, les possesseurs de piles de monnaies créées par les planches à billets, la spéculation, la titrisation et les produits dérivés. Masses détenues par des compagnies d’assurance et des fonds appelés d’investissement, qui doivent impérativement placer leurs milliards de milliards de dollars, afin que leurs clients, souvent des retraités, puissent toucher leurs rente. Pour réaliser cette ambition, le taux minimum à trouver est de 15%, même si la croissance n’est que de 1 à 2%.

Le financier sait que la production ne rapportera plus jamais assez, aussi agit-il sur le cours des monnaies : Il veut que l’euro soit maintenu à haut niveau, parce que la richesse des pays de sa zone permet encore d’y vendre la production des autres et qu’un Franc de production génère 100 Francs de spéculation, c’est tout.

Le spéculateur joue donc avec les monnaies - celle de l’Afrique du Sud attire actuellement les capitaux mondiaux sans raison spéciale, le Rand a grimpé de 28% en une année. Un grand bonheur pour les investisseurs, un énorme malheur pour un pays qui ne peut plus rien exporter. Le Brésil se trouve dans la même situation, l’Etat a bien tenté de taxer les capitaux, sans aucun effet, une taxe de 1% ne représente rien par rapport à 15% et plus, de bénéfices.

Les actions du fonds de M. Warren Buffet ont gagné 21% depuis le début de l’année, alors que les Etats croulent sous les dettes et que des millions d’ hommes meurent de faim.

Le même a aussi renfloué pour 5 milliards, la banque Goldman Sachs qui lui verse 15 dollars d’intérêts chaque seconde. Ceci lui permet de bénéficier de l’infiltration des gens de chez Goldman là où se prennent les grandes décisions et de peser sur ces décisions.

Retenons deux éléments importants :

1) Les accords de Bretton-Woods, modifiés en 1971,1973,1976, conviennent parfaitement aux financiers qui décident de les maintenir. 2) Si rien ne vient contrer cette volonté , si rien n’est décidé au niveau du G2O, au cours de la Présidence française, une gouvernance mondiale, financière et spéculative va gouverner le monde.

Regardons ceux qui s’installent doucement aux premiers rangs :

  • * 1) Etats-Unis jusqu’en 2020
    • 2) Chine
    • 3) Compagnies transnationales
    • 4) Japon
    • 5) Mafias

Les sommes énormes que rapportent les trafics, une fois blanchies ne peuvent se diriger que dans la direction des entreprises transnationales. Une usine spécialisée, les Paradis fiscaux, assemble l’argent des deux pour ne former qu’une seule entité. Cet argent tiré des trafics, est déposé dans des banques, dont certaines ne peuvent plus se passer. Cela commence à faire beaucoup et représente un réel danger, pour les nations, les hommes et la démocratie

Les souveraineté nationales ayant été éliminées, qui peut s’opposer à ce pouvoir anonyme et monstrueux .

Les Français ne s’y trompent pas, à l’inverse des responsables politiques, et à la question posée par Ipsos : Qui possède un pouvoir déterminant dans le monde ? leur réponse est claire nette et précise :

  • 1) les grandes entreprises multinationales
  • 2) les marchés financier
  • 3) les organisations internationales
  • 4) les actionnaires, les gouvernements n’arrivent qu’en 6ème position et très loin derrière les quatre premiers, Or pour la France, seul le peuple est souverain et l’Etat est au service de la nation.

Nous le savons tous, et le Général Gallois l’a souvent rappelé, «  les banquiers et les entreprises transnationales ont voulu et réussi à prendre le pouvoir et à gouverner le monde ». Nous vivons depuis sous le règne de l’argent et de la dictature des marchés, Premier résultat : Une guerre des monnaies vient de commencer. Inconnue, indéchiffrable, dénuée de bon sens.

Rappelons qu’il y a 50 ans chacun cherchait à posséder la monnaie la plus forte, alors qu’aujourd’hui, tout le monde veut posséder la monnaie la plus faible, sauf la BCE qui n’a rien compris. Le monde a changé, sans que les peuples et leurs responsables n’en aient pris conscience .

Faire baisser sa monnaie, faire augmenter celle des autres, voilà l’arme nouvelle. Les Etats-Unis utilisent la planche à billets et injectent des centaine de milliards de dollars, fraichement repeints dans l’économie, cela tout le monde le sait, chacun rouspète, puis fini.

Mais ce qui est moins connu, c’est que pour faire baisser leur monnaie, et empêcher le dollar de descendre encore plus, la Chine utilise la planche à billets afin d’acquérir des devises et de protéger sa compétitivité, ce dont personne ne parle.

Un guerre économique renforce la guerre des monnaies, les Etats-Unis poussent les autres à l’inflation et le monde pousse l’Amérique vers la déflation. Il s’agit de la guerre des prix, générant les emplois délocalisés.

Erreur grossière, devant déboucher sur une crise ou sur un conflit. La Chine, l’Allemagne, pays excédentaires demandent aux pays déficitaires d’entrer en déflation « pour rétablir leur bonne santé économique » ; quelle folie, un pays en déflation, sans possibilité de dévaluer, ne consomme plus, il n’importe donc plus, et le pays excédentaire, ne pourra plus rien vendre, et finira lui aussi dans la déflation. Le monde est à l’envers

Si le G20, et nous arrivons au G20, ne permet pas la mise en place de règles permettant un ajustement entre les monnaies et les économies.

Ce sera la catastrophe…

Chacun comprend que les déficits des uns ne peuvent éternellement créer les excédents des autres et qu’il va bien falloir :

  • 1) supprimer les entraves à l’ajustement, qui sont souvent les dévaluations compétitives
  • 2) trouver très vite des mesures correctives, mais aussi des mesures préventives.

G20 : A Séoul, tout le monde a perdu, l’Amérique a été condamnée pour avoir exporté ses problèmes en dévaluant sa monnaie, la Chine pour avoir sous évalué sa monnaie, ce qui est une forme de protectionnisme, les pays riches ont été accusés d’absorber les flux de capitaux en provenance des pays pauvres, les pays pauvres eux n’ont rien dit, parce que personne ne les invitent au G20. Juste un constat, rien pour résoudre le problème.

Le monde s’est engagé sur la voie d’une dislocation géopolitique globale, regroupements, associations, traités, organisations, tout est remis en question, oui mais pas à plat, qu’elle occasion manquée.

Le monde des affaires domine encore, le politique recule toujours , les Etats perdent de plus en plus la main, crise financière, crise monétaire, création de nouvelles bulles, actifs pourris, crise des Etats, et le déclin des Etats-Unis a été entériné, c’est un retour au chacun pour soi, les tensions se durcissent et nous allons tout droit vers des chocs majeurs.

Prenons conscience du fait que jamais dans toute l’histoire connue, le monde n’a été confronté à des tensions aussi graves.

Confrontation monde- Etats-Unis, confrontation, Chine- Etats-Unis. Le monde en général, la Chine en particuliers ne veulent plus de la domination du billet vert qui permet au super Etat de vivre sur le dos des autres. Bien, seulement rien n’est prévu pour installer un nouveau système.

Confrontation entre néolibéraux et adeptes du retour des Etats, générant un populisme nationaliste maladif, qui tente de constituer un populisme mondial. Attention danger, l’histoire a été témoin de tous les excès commis au nom d’idéologies extrémistes. Plus grave encore, nous voyons se dessiner, une confrontation entre les générations, le Professeur Cotta nous l’avait annoncée, il y a longtemps, au sujet des retraites et là ce serait la fin d’une civilisation.

Confrontation en Asie, entre Chine, et le Japon, Confrontation entre Japon et Russie, confrontation, plus prés de chez nous entre Allemagne et France, au sujet du pouvoir dans l’Ue, mais aussi sur la présence privilégiée de l’un ou de l’autre, auprès de la Russie ; Confrontation entre puissances occidentales et asiatiques en Afrique, en Amérique Latine.

Revenons à la guerre des monnaies – il existe une impérieuse nécessité de trouver au G20 des solutions pour les problème monétaires, car si l’endettement est une chose, les besoins de liquidités des Etats, une autre. Les USA ont besoin de 4 000 milliards supplémentaires.

Le défaut de paiement des Etats est camouflé par les nouveaux emprunts contractés sur les marchés qui servent à deux choses :

  • 1) à rembourser la dette arrivée à échéance
  • 2) mais surtout, à faire fonctionner l’entreprise Etat qui se trouve dans l’incapacité de le faire avec ses propres recettes.

Nous enregistrons bien le fait, que les Etats ne peuvent plus, non seulement rembourser leur dettes, mais qu’ils se trouvent dans l’obligation d’emprunter pour faire marcher la boutique, augmentant ainsi CHAQUE jour l’endettement dans le monde.

« Le texte en gras a été ajouté suite à la dernière réunion, car nous nous sommes aperçus que peu avaient pris conscience de la situation »

La Chine reste une inconnue. Le FPF avait annoncé il y a quelques années qu’elle serait à égalité avec les USA vers 2035. Il annonçait aussi, que les chiffres qu’elle distillait étaient fortement minorés (20%). Aujourd’hui les experts parlent d’une parité en 2020, un document parlait dernièrement de 2012. Les USA se sont trompés en voulant la confiner dans l’atelier du monde, lors de son discours d’investiture, le Premier Ministre l’a annoncée comme «  laboratoire d’un monde qui change »

L’année 2011 s’annonce très difficile :

la timide reprise économique s’essouffle déjà, le commerce mondial va fléchir d’au moins 4 points, des pays, comme le Japon resteront en déflation, tout en se protégeant des exportateurs étrangers, les balances courantes, dans les pays de l’Ue, à cause des efforts et de restrictions vont plonger Le bilan des administrations publiques, se soldera à nouveau par des déficits abyssaux.

Contre cela, le G20 propose de cesser les relances des Etats par injection d’argent et à rembourser les plans. Mais personne ne semble avoir compris.

Que le remboursement de la dette des Etats était devenu impossible, dans la plupart des pays (USA – Chine – Grèce, Portugal, Irlande – Islande etc)

Que le remboursement de la dette des collectivités territoriales est devenu impossible, dans certains pays, USA – Angleterre et beaucoup d’autres.

Que de plus, le remboursement de la dette des habitants est devenu très difficile aux USA, en Grande Bretagne, aux Pays Bas et dans beaucoup d’autres pays.

Pour les Etats, c’est FINI,TERMINE,IMPOSSIBLE, pas la peine de pleurer, se lamenter, c’est terminé et il faut faire avec cette donné et vite.

L’urgence : calmer les marchés, malheureusement aucune étude sérieuse n’a été menée pour aller dans ce sens, les gouverneurs des banques centrales disent au FMI de réfléchir, alors que des flots de monnaies continuent d’alimenter la spéculation, en détruisant les pays les uns après les autres, sauf les paradis fiscaux. Pire encore ; les banquiers ne trouvent pas ces pratiques condamnables, disant qu’il faudrait qu’elles ne durent pas trop longtemps.

Des plans de rigueur sont mis en place, partout, comme pour tuer les blessés : Car la masse monétaire représente des centaines de fois la masse des productions et la masse des endettements dépasse, elle aussi, celle des productions. Comment peut-on encore imaginer que la production finance les besoins, et rembourse une dette plus grosse qu’elle ?

Peu de personnes ont compris, et souvent des Politiques, que nous vivons dans un monde financier nouveau. Nous étions passés, sans que peu le comprennent, d’un système or ou d’un étalon monétaire fixe, à système de création monétaire par la demande de crédit. Nous sommes aujourd’hui dans un système non écrit, ni avoué, dans lequel la titrisation, c’est à dire la création monétaire, est infinie et ne provient que du désir de quelques inventeurs de produits dérivés.

Le G20 et la guerre des monnaies

Un analyste financier a déclaré : Le dernier G20 est une farce d’un ministère mondial de la propagande et il a raison, Malgré les problèmes et les désordres monétaires qui peuvent mener à un conflit, aucune décision sérieuse n’a été prise.

Au G20 de Londres (avril 2009) il avait été décidé de discipliner les électrons libres de la finances – Les fonds spéculatifs étaient visés. Or, la directive AIFM qui vient de sortir, n’est qu’un pétard mouillé, rien n’a été réglé parce que le lobby de ses fonds a été particulièrement efficace.

La vérité ? la Chine veut que son Yuan devienne l’étalon monétaire international, elle vient d’ailleurs de déclarer qu’elle étudiait la possibilité de régler en Yuan ses échanges commerciaux. C’est fait, et personne ne pourra contrer le payeur en dernier ressort qu’est devenue la Chine -Elle va commencer avec ses voisins de l’ASEAN, puis elle étendra son pouvoir. Mac Do vient d’émettre une obligation en Yuan, tout un symbole.

Nous assistons à une guerre des monnaies entre Chine et USA et quand deux monstres se battent, les voisins se font inéluctablement piétiner.

Donc le G20 pour être optimiste et poli = Accords à minima, sans aucun résultat positif possible.

Un petit espoir quand même, la déclaration des Ministres des finances qui ont compris l’ampleur de la catastrophe et plaidés pour que les entraves qui favorisent les déficits soient analysées et les effets corrigés.

Traduisons : les pays excédentaires : Allemagne, Chine et deux ou trois autres doivent relancer leur consommation intérieure. Pour vérifier ce vœu pieux, Il a été ajouté le FMI peut désormais surveiller la relance de la consommation intérieure des pays excédentaires, mais plus encore, le FMI a désormais en charge un contrôle des changes qui doit être plus musclé.

Des mots : Qui pourra imposer à l’Allemagne, à la Chine d’arrêter de noyer les autres de leurs productions, de cesser d’engranger des bénéfices et de constituer des montagnes de devises - Personne

Il faut ne plus rêver et commencer par installater un SMI sérieux, Il faudra « monétiser » (transformer quelque chose en monnaie) une grande partie de la dette. La partie due par les Etats, aux banques centrales. Ce n’est qu’un jeu d’écriture, le reste création monétaire et transformation des dettes en actifs financiers.

(Attention chose impossible dans une zone monétaire) Il est bien question ici de MONETISER et non de RESTRUCTURER .

 Différence entre restructuration et NOTRE monétisation :

Prenons le cas des banques Irlandaises touchées de plein fouet par la crise : Endettement 75 milliards d’euros, 13 milliards sont dus au secteur privé, le reste du sauvetage des banques par l’Etat qui a émis des bons du Trésor (monnaie fabriquée) MONETISATION DE CETTE PARTIE, = EFFACEMENT DE LA DETTE EN PROVENANCE DES BONS DU TRESOR – Les billets ont déjà été créés et distribués, ils restent où ils sont.

SI RESTRUCTURATION et nous prenons un exemple réel :

Une banque Irlandaise, restructurée et sauvée par l’Etat, mais toujours au bord de la faillite, propose aujourd’hui au nom de l’Etat de racheter aux privés leurs créances à 20% du prix initial : pertes = 80% soit 10 milliards de pertes sur 13. Si le créancier n’accepte pas, son titre ne lui sera payé plus tard que 1 centime d’euros pour 1000 euros, c’est à dire rien.

Est-il possible d’envisager un seul instant que ce créancier reprète demain ? Non, alors que fait l’Etat ? il meurt.

Autre proposition : interdire toute possibilité de jouer sur les marchés avec l’argent des autres, c’est à dire d’emprunter pour jouer.

En une seule journée, 4000 milliards de dollars sont échangés sur les marchés financiers, pour régler 150 milliards de dollars de productions, est ce que l’on se rend compte qu’en une journée, les spéculateurs placent l’équivalent du PIB annuel de l’Allemagne ? En deux semaines, le prix de la production mondiale annuelle est dépassé, Personne ne possédant 4000 milliards de dollars, ces fonds proviennent souvent des banques.

Il faut aussi, empêcher folie de la spéculation au micro seconde, c’est incontrôlable et cal ne sert jamais l’intérêt général – La France préside le G20 pour une année, le FORUM va pousser ses propositions.

Si une solution n’est pas trouvée dans l’année, la crise de 1929 ressemblera à rien d’autre qu’une aimable comédie. C’est dire ce qui nous attend ! Il est temps, grand temps de passer aux choses sérieuses et d’obliger le politique à reprendre la main et à ramener le calme dans le monde

Pourquoi ? Parce que la situation des Etats dans le monde est une catastrophe, trop souvent cachée :

La Chine est au bord d’une implosion sociale par la faute d’une énorme inflation qui s’y installe. 4,4% après les Chinois.

Oui mais, le prix des légumes a augmenté de 62,4%, les prix de l’immobilier continuent à flamber, les prix dans les restaurants chinois, ont doublé en un an. Certains experts parlent d’une inflation à plus de deux chiffres, 11%. Osons avancer le chiffre de 20%.

Dans le cas de la Chine, comme dans celui de beaucoup de pays, l’inflation entraîne une augmentation de la masse monétaire.

 Qui créé l’inflation en Chine ?

En partie les milliards du monde Occidental, qui lorsqu’ils arrivent, sont aussitôt injectés dans des investissements spéculatifs, qui font exploser les prix. L’Empire Chine est une énorme puissance économique et financière, par contre les Chinois sont les dindons d’une farce tragicomique-comique.

Nous devrions être heureux de cette inflation chinoise, car les prix à l’export devraient exploser. Seulement :

1) le Yuan n’étant pas convertible, la Chine en fait ce qu’elle en veut ; 2) lorsque le coût la main d’œuvre chez nous ,est de plus de 13 euros de l’heure, il ne l’est que de deux euros en Chine.

Sans parles des heures et jours de travail

 Alors l’Amérique ?

100 millions d’américains vivent dans des familles aux revenus inférieurs à ceux de leurs parents au même âge. La pauvreté gagne du terrain partout +25% depuis l’an 2000 La classe moyenne sur laquelle a reposé l’essor économique est une espèce en voie de disparition, 3000 milliards de son argent a été versé à Wall street et 5000 milliards déposés dans les fonds de retraite ont été balayés par la crise.

Depuis 2008, elle a perdu 8,4 millions d’emplois, un américain sur 5 est sans emploi, ou sous employé, chaque mois 120 000 familles se déclarent en faillite.

Un tiers des écoliers sortent sans diplôme, on supprime pourtant écoles, professeurs, bourses, alors que les prisons se remplissent.

45 Etats ont opéré des coupes dans les services vitaux pour les plus faibles Certains Etats, comme la Californie sont en faillite, il faut être américain pour envoyer Terminator gouverner un pays.

L’Amérique ne meurt pas d’assassinat mais de suicide.

Les infrastructures sont dans un état épouvantable, un quart des ponts sont structurellement déficient, les réservoirs présentent un réel danger, le réseau électrique est insuffisant, un tiers du réseau routier en piteux état.

Les Américains ont cru qu’Obama serait Roosevelt, il n’ont eu qu’une pale, très pale copie. Que c’est-il passé ? Les lobbys et leurs dollars ont envahi Washington, une vraie prise de pouvoir, il y a 26 lobbistes par membre du Hongrés américain, ils ont dépensé pour faire voter dans le bon sens : 3,5 milliards de dollars, même chose pour la Maison blanche.

Les grands patrons de Wall Street ont rejoint ceux qui font la loi, ils ont investi eux mêmes les postes du pouvoir. La pensée de Wall Street est devenue la pensée dominante, les banques ont remplacé le peuple.

L’Amérique est sur la voie du déclin, ses industries sont parties, ses services en déroute, ses banques en faillite, les cartels et les mafias prennent petit à petit la place du politique. Voilà le résultat d’une idéologie néo libérale qui voulait que les banquiers et industriels mondiaux soient supérieurs à la démocratie .

Situation dans la zone euro, mais aussi dans l’Ue.

Tordons le cou aux âneries distillées sur le Fonds européen de Stabilité financière, dont le montant est annoncé de 750 milliards d’euros, dont 250 en provenance du FMI Il s’agit d’un mécanisme, qui peut, si un pays de la zone se trouve en difficulté, lui apporter non pas une aide financière, mais sa caution.

L’Etat devra ensuite rembourser dettes et intérêts aux préteurs, plus une commission à ce fonds et une autre au FMI, ce qui ne va pas les aider.

Mettons en accusation la directive européenne MIF, d’origine néo libérale qui a ouvert les places boursières à la concurrence. Il fallait libéraliser à toute fin, depuis la loi de la jungle et du désordre, règnent en maitre, les opérateurs historiques ont du céder la place, des plates formes alternatives se sont créées, elles exécutent des ordres à la micro seconde ce qui fait leur fait échapper à tout contrôle des régulateurs, les ordres se font désormais sous le tapis. Le marché est sans transparence aucune.

Allemagne ; retraite à 67 ans, elle s’interroge actuellement sur une augmentation du temps de travail (45 h par semaine) après 10 années de gel des salaires et de restrictions de ses dépenses. Et pourtant l’Allemagne est le seul bénéficiaire de la création de la zone euro : ses partenaires européens absorbent 40% de ses exportations, heureux événement car sa demande intérieure est faible et ses investissements dans le pays assez faibles. Pour le plus long terme, l’Allemagne va souffrir du fait de ses investissements risqués à l’étranger en perdant un peu d’argent. Ses prochains investissements iront aux ressources naturelles et vers l’Asie.

Attention a ce qui va être dit : si l’euro n’avait pas existé, le DM aurait grimpé en flèche et les exportations allemandes ne seraient pas ce qu’elles sont, l’Allemagne est le seul bénéficiaire de l’euro.

Espagne : Sa note a été baissée, son déficit budgétaire est de 6,6%, un plan d’austérité a été présenté au Parlement, il ne suffira pas, alors que l’Espagne doit trouvé prés de 200 milliards sur les marchés.

Grèce : l’accès à la colline de l’Acropole est fermée à partir de 15 heures, à cause des réductions de personnel- Voilà résumée la tragédie grecque – Port du Pyrée vendu à l’encan, terres louées et vendues. Les salaires dans le public ont été rognés, gelés dans le privé pour l’instant, les allocations de même, les embauches de diplômes se font à 534 euros/mois dans un pays ou la vie est très chère, les entreprises ont le droit de dénoncer les contrats signés avec les syndicats, l’immobilier a perdu un tiers de sa valeur, dans certains secteurs comme le tourisme, qui rapporte des devises, le CA a baissé entre 40 et 50% - Fin 2011 la machine économique grecque sera arrêtée, les taux auxquels la Grèce peut emprunter 11,47%.

Hongrie : une taxe sur les actifs financiers vient d’être décrétée, ce qui a provoqué une rupture avec le FMI, la Hongrie qui se relève de 4 années d’austérité est dans l’obligation de donner à nouveau un tour de vis, déficit 9,3%, gel des allocations, baisse des salaires, réforme des retraites, hausse de la TVA, car elle aura besoin en 2011 de beaucoup d’argent qu’elle aura du mal à trouver sur les marchés – endettement + de 80% du PIB.

La Hongrie est un cas d’école. Elle ne fait pas partie de la zone euro, mais le pays et ses habitants sont endettés, surtout en euros et en FRANC Suisse, deux monnaies fortes par rapport à sa monnaie nationale, « le forint ». La chute de sa monnaie aurait (aura) des conséquences dramatiques pour le pays des Hongrois qui sera de plus en plus dépendant des étrangers.

Irlande : Le taux à 10 ans des obligations d’Etat est de 8%31, sa note a été dégradée, le montant des assurances qui cautionnent ces crédits, s’est envolé. Défit budgétaire = 32% du PIB et le gouvernement doit trouver 15 milliards d’euros de recettes supplémentaires afin de compenser les recettes fiscales amoindries par une économie affaiblie. Banques en faillite (Anglo Irish), à cause des créances douteuses. Le secteur bancaire a besoin de 50 milliards, endettement de l’Etat 100% du PIB.

Un plan d’austérité a été mis en place : baisse des salaires des fonctionnaires, des allocations familiale, des indemnités chômage, augmentation des impôts des taxes sur le carburant , les dépenses d’investissement sont coupées. La consommation est en chute libre, comment le pays va t-il s’en sortir ?

Voilà où mène 10 années de politique néo libérale. La politique de déflation actuellement menée ne résoudra pas mieux les problèmes.

Italie : Ne perdons pas notre temps à commenter des chiffres qui n’ont jamais été, qui ne sont pas et qui ne seront plus exacts. Et si Berlusconi suffit à leur bonheur, pourquoi s’inquiéter pour les Italiens.

Lettonie : Le Pays est en dépression, - avec un effondrement de 18% de son PIB, elle a du faire appel au FMI pour ne pas sombrer (7,5 milliards d’euros) un plan d’austérité terrible est en application.

Portugal : Le taux à IO ans a grimpé à 6,96%, la situation catastrophique, la semaine dernière, la sortie du Portugal de la zone euro était donnée pour certaine – sauf que son endettement est lui aussi libellé en euros, une cure d’austérité sans précèdent est en route.

Tchèquie : le nouveau gouvernement met les Tchèques à la diète afin de ne pas finir comme la Grèce : l’Age de la retraite va être augmenté, les cotisations plus fortes et le montant des retraites diminué. Toutes les allocations sont réduites, certaines sont supprimées, le nombre et les salaires des fonctionnaires vont diminuer fortement. L’euro n’est pas une monnaie unique, ni une monnaie commune, c’est une monnaie hybride, inconnue au bataillon .

Islande : pays voulant entrer dans l’Ue, une catastrophe.

La zone euro est à 3 voies :

Sur la plus rapide circulent l’Allemagne, la France, la Hollande, le Luxembourg, le rendement de leurs obligations sont à moins de 3% l’an sur 10 ans.

Sur la voie médiane, circulent Italie, Espagne (pour peu de temps)

Sur la troisième circulent très lentement, l’Irlande, le Portugal, la Grèce.

L’euro est une hérésie, la monnaie ne peut être que le poumon d’une économie, la zone euro est composée de 11 économies qui ne respirent qu’avec un seul poumon. D’autre part un monnaie ne peut exister que si elle est gouvernée par un pouvoir politique, il n’y aura jamais de pouvoir politique en Europe, pas plus qu’il n’y aura un gouvernement unique dans le monde, il ne peut donc y avoir raisonnablement de monnaie unique en dehors des Etats.

Seulement l’euro est un piège, que nous avons combattu. Il faut en sortir, mais pas de n’importe quelle façon : Reprenons le cas de la Hongrie, l’Etat et la population sont piégés par un endettement auprès de l’étranger, qui peut se multiplier par 3 ou 4 en cas de chute de sa monnaie nationale.

Nous sommes dans la même situation : Nous quittons la zone euro et notre endettement explose, nous restons et nous mourrons asphyxiés.

Nous rencontrons deux problèmes , le premier est financier, il menace l’Etat et ses citoyens.

Le second touche la survie de l’Etat nation :

Tous les pays dans le monde ont été touchés d’une manière, par la crise de 2007 – Les pays sont depuis peu touchés par la deuxième phase de la crise.

Tous nos voisins et clients, membres ou non de la zone euro, sont touchés par des plans d’austérité insupportables, qui font que 1) les échanges vont se raréfier, 2) les prix vont baisser.

La France est le seul pays qui s’en sort pour l’instant avec me moins de dommages que les autres, attention de ne pas laisser entraîner le pays vers son naufrage. La France aura énormément de mal à supporter la récession des autres, elle ne pourra pas supporter la baisse des prix qui vont s’accompagner d’une hausse du prix des matières premières (85% des transactions sur les matières premières sont le fait de la spéculation), ce qui veut dire, diminution des chiffres d’affaire, diminution des marges, plus de recettes fiscales, donc moins d’investissements (qui ont déjà reculés de 10% en deux ans en France-source crédit Atradius) etc.

Nous devons user de doigté, de diplomatie, de patience, pour nous sortir d’une situation aussi périlleuse.

La France possède un avantage énorme sur les autres : L’argent détenu par les Français, l’argent épargné chaque année est supérieur à l’endettement total de l’Etat les compagnies d’assurances vie française ont récolté 120 milliards d’euros au mois d’octobre.

Sauf que : les émissions de bons du trésor , partout ou presque dans le monde, font que la masse monétaire (et surtout surtout le nombre des billets en circulation) a explosé en trois ans. Lorsque nous disons, sauf que Il s’agit de s’étonner que cette explosion de la masse monétaire, ne créée pas d’inflation. Nous avons bien compris, il s’agit de création monétaire uniquement issue de l’utilisation de la planche à billets, donc, d’une monétisation de la dette. Nous savons d’autre part que les manuels d’économie considèrent cela comme une totale hérésie.

Le manuel d’économie, et la BCE ont ceci en commun, tous pensent que l’inflation est l’ennemie, comme pour la crise non prévue, les économistes formés avec ces manuels, se sont trompés et peuvent encore se tromper.

Le jour ou les Français, puis ensuite nombre de pays, comprendront que l’argent n’a pas plus de valeur qu’un quignon de pain, ou qu’un outil, le petit pas de l’homme, dans ce domaine, sera devenu un grand pas pour l’humanité. Seulement le chemin risque d’être long et je prends un exemple. Tous les textes considérés comme sacrés, rangent l’or et l’argent, comme impurs. Le commerce et l’argent chassés du temple par les uns, l’interdiction de faire commerce de l’argent pour d’autres, pour les derniers interdiction de l’intérêt dans le prêt, et malgré cela depuis plus des siècles et des siècles pour les uns, 2000 ans pour d’autres et 1400 ans pour les derniers, lorsque l’on parle monnaie, l’intérêt, la passion, le conservatisme, l’imobilisme se dressent comme un mûr, celui que combattait le Général de Gaulle : Le mûr de l’argent, qui certes vacille, mais ne rompt pas encore.

Autre erreur le libre échangisme qui a plié devant le super étatisme d’une Chine planificatrice. L’homme a donc pris à Dieu et à César tout à la fois.

La globalisation est une erreur monumentale, provenant d’un acteur américains de films de seconde zone, et d’une Anglaise, consommatrice de produits androgènes. Comment le monde, pourtant attaché à son passé, aux acquits chèrement obtenus, a pu suivre, deux tels personnages, dont la fin ressemble à une punition.

L’Europe comme ligne d’horizon obligatoire en est une autre, sauf qu’elle ,a été décidée pour défendre les intérêts d’une nation, dont un Océan nous sépare.

L’euro monnaie maudite, est non pas une erreur, mais pire une bêtise issue de « spécialistes »qui ont écrits une fois de plus ; de mauvaises pages dans de mauvais manuels. Preuve irréfutable : alors que l’Amérique possède un taux de croissance 2 fois plus important que celui de la zone euro, le taux de change effectif de l’euro s’est apprécié de 16,5% cette année par rapport au billet vert et de 6,3% par rapport à ses principaux concurrents. Alors que c’est le contraire qui aurait du se produire.

Nous devons donc nous débarrasser du mondialisme, l’humaniser, détruire cette Union européenne et laisser d’autres générations construire une coopération entre les nations, s’ils elles le désirent encore.

En ce qui concerne l’euro, nous avons le devoir de quitter cette imbécillité indigne du génie de la France.

Seulement l’endettement est libellé dans cette monnaie forte et environ la moitié de notre endettement est détenue par des fonds apatrides.

Il faut que l’euro baisse d’un TIERS et pour cela, nous avons aussi notre rôle à jouer ; Affirmer partout que la valeur de l’euro va chuter, car il faut qu’il sombre sur les marchés avant d’exploser.

Reprenons doucement le chemin de l’Afrique pays d’avenir ou nous avons des amis, ou nous retrouverons marchés et matières premières.

Le Général de Gaulle avait changé l’axe de la politique, pour l’emmener d’un axe Est – Ouest sur un axe Nord Sud, faisons de même pour notre économie et notre politique étrangère.

La zone est en état de crise, Madame Merkel ne veut plus que le contribuable allemand finance la faillite des autres Etats.

Elle émet deux exigences : elle demande, avec Paris la transformation du traité de Lisbonne afin de modifier l’article interdisant le sauvetage des pays en difficulté, mais attention la Chancelière veut associer le privé, détenteur d’obligations d’Etat à cette opération. Quelle erreur, qui va investir dans les bons du trésor, si leurs détenteurs risquent de perdre leurs intérêts dans cette opération.

L’Allemagne exige aussi la restructuration des dettes, ce qui signifie qu’un investisseur, Etat ou privé, n’est plus certain de récupérer sa mise à la date prévue, tous les Etats de la zone sont pris en otage par cette décision.

Les marchés se sont donc retirés de la scène et c’est la BCE qui achète actuellement les obligations émises par les Etats – Planche à billets là aussi. (Monétisation).

La zone euro ne va pas pouvoir survivre à tous ces problèmes.

Plusieurs scénarios sont envisagés.

Deux zones euros, celle du Sud et celle du Nord, n’y pensons pas une seule seconde, les problèmes actuels créés par l’euro seraient multipliés par deux.

Transformations de la monnaie unique en monnaie commune. Rappelons que la monnaie commune n’intéresserait que la monnaie de compte, monnaie de règlements, qui sert à régler les échanges entre États de la Zone.

L’autre monnaie, dite de paiements, c’est tout simplement le retour aux monnaies nationales.

A titre personnel, je me suis toujours opposé la monnaie commune, car ce qui importe, c’est la prise de décision, qui doit être politique, émaner du peuple seul souverain, par le truchement de ses représentants. La décision pour moi, doit rester nationale, ce qui ne serait pas le cas et nous resterions avec une monnaie régionale, qui s’opposerait naturellement à d’autres monnaies régionales.

Ce que nous devons préparer, c’est un système monétaire international, avec un pivot monétaire et effectivement une unité de compte mondiale qui servirait aux règlements des échanges entre nations.

Il reste la possible explosion de la zone euro. Nous la souhaitons, nous nous sommes battus pour, cependant et je me répète en établissant le bilan de santé de tous les Etats de la zone nous nous apercevons qu’aucun ne peut plus quitter la zone, parce que leur endettement est libellé en euros, qu’il est détenu pour moitié et beaucoup plus pour certains d’entre eux par des étrangers, et que leur dette déjà astronomique serait tellement énorme que tout règlement deviendrait impossible. Alors bien sûr il est possible de dire, tant pis, nous ne rembourserons plus, oui mais, allez ensuite, chercher des financements sur un marché. Or pour régler le commerce extérieur, dont l’énergie par exemple, il faut trouver de l’argent.

Alors faisons baisser l’euro, dites partout que la monnaie va s’effondrer, autour d’une parité 1 dollar = un euro, la partie est jouable.


H.Fouquereau

 

http://www.forumpourlafrance.org/spip/_Henri-Fouquereau_.html

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