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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 23:27

Les stratégies de manipulation de Gregory Bateson appliquées par l’Ordre mondialiste

Article placé le 16 sept 2010, par Frédéric Courvoisier (Genève)

 

L’Américain Gregory Bateson, gourou très apprécié du milieu des ateliers du futur (lire à ce propos l’article Ceux qui tirent les ficelles idéologiques dans l’ombre ), a développé, dans un cercle d’«élus», le groupe de Palo Alto, des modèles de théorie de la communication à usage militaire dont les sous-produits civils sont entrés dans l’usage, par exemple les notions de « métacommunication » et de «double contrainte» (en anglais: «double bind»). On doit également à Bateson la notion de « méta­logue », qu’utilisent les stratèges des « ateliers du futur ». Elle signifie une chose anodine, c’est-à-dire que le contenu d’une conversation doit toujours être lié à la forme de la conversation. Bateson s’occupait notamment de recherches sur la schizophrénie et la thérapie de cette maladie. Il a montré dans quelles circonstances les individus peuvent sombrer dans la schizophrénie, trouble psychique pouvant dégénérer en une psychose qui empêche ceux qui en souffrent de maîtriser les tâches de la vie quotidienne. Dans la littérature dominante sur Bateson, on loue ses travaux effectués pour le bien des malades mentaux et on estime que ses activités à Esalen, en Californie, n’ont pas fait de lui un ésotériste mais ont approfondi ses connaissances de la dynamique et de la conduite des groupes.


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Pourquoi étudier la schizophrénie?


Quand on lit l’article de David H. Price sur les activités de Bateson pour le compte de l’OSS (précurseur de la CIA) pendant la Seconde Guerre mondiale et ses recommandations sur la manière de maintenir les peuples colonisés dans la dépendance, comme l’ont fait les Britanniques et les Hollandais, on peut avoir des doutes sur l’intégrité du chercheur dans le domaine de la psychologie.

 

N’était-ce pas intéressant, au point de vue militaire, d’utiliser les résultats des re­cherches sur la schizophrénie, par exemple pour briser les prisonniers de guerre, les pousser à la folie afin ensuite de les reconstruire, ou même de s’attaquer à des groupes entiers de population dans les « pays ennemis», voire aux Etats-Unis? Comme Bateson appliquait ses connaissances anthropologiques pour nuire aux individus et non pas pour les aider, il faut supposer que pendant la guerre froide et même aujourd’hui encore, des stratèges des puissances utilisent ses résultats sur la schizophrénie et sur la destruction des esprits à l’encontre des personnes, par exemple en Europe où les bombardements ne se prêtent absolument pas au renforcement de la domination d’Oncle Sam. Mais il faut s’attendre à des aspects de la guerre psychologique, de la manipulation et de la conduite de groupes humains dans la direction que désire l’usurpateur.

 

Respect inattendu de la tradition

 

Les conseillers en communication et les spin doctors d’un Steinbrück ont-ils appris cela aux Etats-Unis ? Par exemple que l’on ne doit pas menacer d’envoyer la cavalerie en Suisse parce que les Suisses resserrent alors les rangs, mais que l’agresseur doit procéder d’une manière plus « astucieuse » ? Précisément au moyen d’« ateliers du futur », mais également en soutenant les coutumes indi­gènes? Gregory Bateson serait très heureux de constater ce respect soudain pour les coutumes et les fêtes des indigènes, attitude que, dans son document à l’intention de l’OSS, il louait chez les Soviétiques vis-à-vis de leurs sujets sibériens qui ne se soulevaient pas en raison de la tolérance à l’égard des cou­tumes indigènes.

 

La stratégie de Bateson au lieu de l’Ecole de Francfort?

 

La question est à double tranchant: Naturellement nous autres Suisses sommes heureux de pouvoir, fiers de notre histoire et de nos traditions, organiser nos fêtes, et cela surtout après des années d’attaques venant de la côte est des Etats-Unis et de Tel-Aviv puis de notre 5e colonne menée par le professeur Bergier, et une nouvelle fois de la City de Londres et de Wall Street, appuyés par ce qui s’appelle gauche suisse. Et en Allemagne aussi, la radio SWR accorde de nouveau une place aux chants populaires allemands dans leur forme d’origine. Manifestement, l’approche de Bateson a succédé à celle de l’Ecole de Francfort qui méprisait les valeurs européennes en les considérant comme de prétendues vertus secon­daires du fascisme dont faisait partie le fait de chanter des chants patriotiques.

 

De même, en Afghanistan, le nouveau commandant en chef David H. Petraeus a commencé une campagne pour gagner «les cœurs et les esprits» de ceux qu’il s’agit de continuer à opprimer, et cela peu après la découverte «étonnante» d’immenses richesses du sous-sol dans ce pays accablé par la guerre. Dans son allocution aux soldats du 27 juillet dernier intitulé « COMISAF’s Counterinsurgency Guidance »1, le général a notamment recommandé aux militaires de retirer leurs lunettes de soleil quand ils parlent avec la population, de se comporter comme des hôtes bien élevés et de toujours considérer leurs actions du point de vue des Afghans, donc selon le principe d’«empathie calculée» de Bateson.

 

De quoi s’agit-il en réalité?

 

Qu’est-ce qui, en Suisse, provoque l’avidité des stratèges des puissances? Le château d’eau du Gothard? les beaux paysages pour vacanciers? l’immobilier? les couloirs de transport? les Alpes en tant que terrain de manœuvres pour les guerriers de l’Hindu-Kuch? les «vachers archaïques», future chair à canon dans la guerre mondiale pour les ressources naturelles, comme autrefois sous Napoléon? Ou bien la Suisse est-elle destinée à servir tout simplement de base anglo-saxonne au sein de l’Union européenne dont on ne sait jamais si elle ne va pas peut-être faire ami-ami avec les Russes? Ce qui sonnerait le glas de l’idée folle de géostratèges comme Mackinder et Brzezinski selon laquelle on ne peut dominer le monde que si l’on domine l’Eurasie et on ne la dominera que si l’on sème la zizanie entre la Russie et l’Europe et que l’on vassalise l’Europe.

 

Non à la visionnite, oui à la démocratie directe

 

Mais de même que Napoléon s’était trompé et qu’en 1803, grâce à la résistance avant tout des petits cantons de la Suisse primi­tive, c’est-à-dire de la Suisse des campagnes, il dut, par l’Acte de Médiation, revenir en arrière, renoncer au centralisme et autoriser le fédéralisme, de même qu’Hitler dut abandonner son projet d’invasion de la Suisse, l’Opération Tannenbaum, qui aurait vraisemblablement coûté la vie à 700 000 soldats de la Wehrmacht, de même que la population suisse ne s’est pas laissée troubler par ceux qui leur promettaient l’apoca­lypse en cas de «non» à l’adhésion à l’EEE et qui, aujourd’hui encore refusent absolument l’intégration au monstre qu’est l’UE, le peuple suisse, connaissant les tenants et aboutissants de la situation et ceux qui tirent les ficelles, ne veut pas se laisser acheter par la haute finance et dit non à la «fusionnite», à l’« agglomérite » et aux «ateliers du futur». En revanche, il dit oui à la démocratie directe comme modèle de paix et de justice sociale, à la neutralité armée perpétuelle, à la Suisse humanitaire dépositaire des Conventions de Genève et pratiquant les bons offices.

 

Horizons et Débats

Note :

 

1 www.isaf.nato.int/article/news/isaf-scr-weekly-oprational-update-highlightscomisafs-coin-guidance.html

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