Les informations qui parviennent de différentes sources de France à notre rédaction sont assez inquiétantes en matière d’immobilier. On commence même à entrevoir désormais ouvertement, dans des publications professionnelles, des scénarios assez incroyables et des perspectives plutôt sombres sur les prix de l’immobilier en général.
Récemment, les chiffres publiés par Crédit logement ont confirmé cette impression. Pour cet organisme, « le crédit immobilier vit un début d’année apocalyptique en France avec des montants en chute libre ». Certains professionnels disent à notre rédaction qu’ils ne voient même pas de rebond à court terme. C’est bien la traduction que les hommes de Goldman Sachs ont distribué l’oseille de la BCE à des banques qui ont bien décidé de fermer le robinet du crédit aux particuliers comme aux entreprises.
Malgré cela, ces mêmes banques n’échappent pas, depuis une dizaine de jours, à la logique mortelle du Marché et de ce que nous appelons avec Trader Noé : la Main anonyme.
Une situation à suivre de près car beaucoup de ménages se sont endettés à des niveaux de prix stratosphériques. Si l’activité économique décline (comme cela sera malheureusement le cas), les pertes d’emplois massives ne risquent-elles pas de nous placer dans le scénario américain de 2007 ? Souhaitons que cela n’arrive pas, mais les politiciens au pouvoir ont indéniablement une terrible part de responsabilité dans le laisser-faire depuis six ans. Un médecin qui tuerait un patient par incompétence serait sanctionné très durement. L’homme politique, lui ? Non. Il va même espérer que les imbéciles utiles voteront encore pour lui et son parti. Il a un espoir : la plupart de ses adversaires sont encore plus nuls ! Affligeant.
Dans son programme, François Hollande propose “d’encadrer par la loi les montants des loyers lors de la première location ou à la relocation”, dans les zones où les prix sont “excessifs”. Bien difficile de préciser où les prix sont excessifs dans une période de récession économique où les entreprises tirent les prix pour obtenir des marchés et donc… limitent les salaires.
Le 2 février, “Nicolas Sarkozy avait indiqué qu’il n’était pas défavorable à une intervention de l’Etat pour limiter les hausses de loyers élevés, tout en réaffirmant son opposition à leur blocage“. Quelques jours avant, le 29 janvier, interrogé sur neuf chaînes de télévision, le chef de l’Etat s’était démarqué du candidat PS François Hollande : “C’est exactement le contraire de qu’il faut faire”. “Plus personne ne louera et plus personne ne construira” si cette mesure était mis en place. “Cela n’a marché nulle part même à l’époque de l’Union soviétique”, avait-il ironisé.
Pourtant, dans une interview à paraître la semaine prochaine dans la revue Femme actuelle, Nicolas Sarkozy promet d’encadrer la hausse des loyers, comme son adversaire socialiste pour l’élection présidentielle… On joue sur les mots pour appliquer le programme préparée dans certains officines depuis plusieurs mois et dont parle LIESI dans son numéro 252 du 15 avril 2012 et qui sera posté demain.