http://eluspcfsassenage.over-blog.com/article-scandale-du-mediator-les-liens-entre-pouvoir-et-trusts-pharmaceutiques-61295514.html
France Info - Hier, 10:58
C’est une information révélée ce matin par le journal Libération : l’actuel président, avocat d’affaires de profession, fut pendant des années le conseiller du laboratoire Servier qui a fait sa fortune avec le Médiator, mais encore l’Isoméride interdit aussi, ou le Daflon jugé inefficace.
Chef de l’État, Nicolas Sarkozy s’est même empressé de remettre la grand-croix de la Légion d’honneur au patron de cette entreprise aux méthodes managériales et marketing redoutables.
Alors que Nicolas Sarkozy demandait hier en conseil des ministres "la transparence la plus totale" dans l’affaire du Mediator, Libération en écrit de belles ce matin sur le "labo Servier", et ses "méthodes de l’ombre". Cela va, selon le quotidien, d’enquêtes sur ses employés pour écarter tout "gauchiste", "syndiqué" ou "contestataire" à des pratiques marketings très agressives pour pousser les généralistes à prescrire ses traitements contre le diabète ou la rétention d’eau, en passant par "la technique de l’intimidation".
Libération publie à ce titre un fax confidentiel qui parle de "neutraliser" les experts médicaux qui seraient trop critiques à l’égard de l’Isoméride. Fax envoyé en 1996 à une société américain Wyeth, qui continue de commercialiser le médicament aux États-Unis, alors que celui-ci est déjà proscrit en France. L’un de ces experts aurait par exemple reçu chez lui de petits cercueils...
Curieuses pratiques, pour un patron Jacques Servier qui recevra la Légion d’honneur et les dithyrambes du président en 2009. Il faut dire que le PDG et fondateur du deuxième laboratoire français est une vieille connaissance de Nicolas Sarkozy. Dès son entrée au barreau, il travaille pour ce qui n’est à l’époque, dans les années 80, qu’un tout petit laboratoire. Et il gardera ce client privilégié tout au long de sa carrière d’avocat. But de la manœuvre, selon un cadre cité par Libération : "éviter de payer des impôts" !
http://www.france-info.com/sciences-sante-2010-12-23-l-avocat-historique-de-servier-pere-du-mediator-nicolas-sarkozy-505203-29-30.html
http://www.lesmotsontunsens.com/quand-nicolas-sarkozy-avocat-travaillait-pour-servier-pere-du-mediator-8743
La diffusion du Médiator sans respecter toutes les normes et recommandations connues parait avoir occasionnée plus de 500 décès. La réponse de la secrétaire d’État à la Santé, Nora Berra, renvoyant sa prise de position à un long travail d’enquête entre le médicament et ses effets ne peut satisfaire personne.
Les révélations sur le scandale du Médiator confirment que des liens existent entre le pouvoir et les trusts pharmaceutiques sur le dos de la santé de la population.
Le rappel de la décoration du patron de ce laboratoire par le Président Sarkozy lui-même en l’élevant au rang de grand-croix de la Légion d’honneur en rajoute sur ces liaisons dangereuses.
Ajoutons à cela que Nora Berra, médecin aux Hospices Civils de Lyon tout en étant médecin au sein de trois des principaux groupes pharmaceutiques, cultive à son tour le conflit d’intérêt, qui reste la marque de fabrique des gouvernements de l’ère Sarkozy.
Plus que jamais, la proposition du PCF de créer un grand pôle public du médicament à l’échelle nationale et européenne est d’actualité et a toute sa raison d’être.
Il faut un espace libéré du pouvoir de l’argent, répondant réellement aux besoins de santé, contrôlé démocratiquement par les représentants des usagers qui sont des ayant-droit à la santé.
Parti communiste français
18 novembre 2010
http://eluspcfsassenage.over-blog.com/article-scandale-du-mediator-les-liens-entre-pouvoir-et-trusts-pharmaceutiques-61295514.html
Après l’impact humain du Mediator, l’impact financier. Et il n’est pas mince. Au-delà du dramatique bilan — on parle de 2 000 décès liés à la consommation de ce médicament destiné aux diabétiques mais utilisé comme coupe-faim —, la facture du Mediator pour l’assurance maladie et les complémentaires santé est loin, elle aussi, d’être anodine.
Le coût du traitement des effets secondaires
Dans un avis rendu le 17 novembre 1999, la commission de la transparence de la Haute Autorité de santé, chargée d’évaluer le médicament, avait ainsi conclu son instruction : «Le niveau de service médical rendu est insuffisant au regard des autres médicaments ou thérapies disponibles pour justifier sa prise en charge. » Un avis réitéré en mai 2006, après que le ministre de la Santé d’alors, Xavier Bertrand, a demandé que le Mediator fasse l’objet d’une nouvelle évaluation. Malgré ces avis tranchés, qui auraient dû valoir au médicament un taux de remboursement maximal de 35 %, voire un refus de prise en charge, les autorités ont fixé le taux à 65 %.
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