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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 09:26

http://salzenst.free.fr/

29.12.2010

 

Cette année 2010 aura été celle de tous les paradoxes pour l’Europe. D’une part, une forme de « solidarité » européenne a été mise en place au printemps dernier avec la crise des dettes souveraines de la zone euro. Mais de l’autre, les récriminations ne cessent de croître. Nous sommes à la croisée des chemins.


L’Europe, ce n’est pas la paix

 

Traumatisés par les horreurs des deux guerres, certains ont conçu le projet d’effacer les nations, de les dissoudre dans un ensemble européen pour assurer la paix du continent. Si les motivations du projet ne sont pas critiquables, leur mise en pratique pose de nombreux problèmes. Outre un déni des réalités nationales un sérieux déficit démocratique et un alignement sur les Etats-Unis (pour ne pas dire une inféodation), son point de départ est faux : ce ne sont pas les nations qui sont responsables des guerres, mais les hommes, les nations n’étant que les véhicules de la démesure des hommes.

On nous rabâche sans cesse que « l’Europe, c’est la paix » de manière à disqualifier toute prise de position un minimum critique à l’égard du projet européen tel qu’il est construit depuis vingt-cinq ans.

 

Mais qui pourrait croire que sans la création de la CEE, la France et l’Allemagne se seraient faites la guerre une nouvelle fois ? Les leçons de l’histoire, la guerre froide, la dissuasion nucléaire ont joué un rôle bien plus important dans le maintien de la paix sur notre continent depuis 1945. Cette incantation a surtout pour objectif d’étouffer tout débat sérieux dans l’œuf.

 

Cette Europe, c’est la guerre

 

Pire, 2010 nous révèle au contraire que le projet européen actuel exacerbe les tensions entre les peuples. Cette année, la presse Allemande s’est remplie de portraits peu flatteurs des PIIGS, suggérant à la Grèce de vendre l’Acropole ou quelques îles pour se renflouer. En Grèce, les manifestants défilent contre Jean-Claude Trichet ou Jose-Manuel Barroso. Dans toute l’Europe fleurissent des critiques contre la politique non coopérative de l’Allemagne et lui demandent de relancer sa consommation.


Bref, cette Europe n’est plus que récriminations et rancœur des uns vis-à-vis des autres. Seuls le conservatisme, le conformisme intellectuel et la coresponsabilité de l’édification de cette construction semblent retenir les dirigeants européens d’envoyer tout balader. Mais la tentation existe et commence à trouver une expression publique, certaines personnalités évoquant une fin de la monnaie unique, ou un réaménagement radical, que ce soit au Portugal, en France ou en Allemagne.


L’Europe d’aujourd’hui n’est pas un projet qui protège les peuples, mais une entreprise qui les contraint par idéologie à s’exposer au grand vent d’une compétition féroce des autres pays.

 

C’est une Europe qui organise une course à la baisse des salaires en son sein avec l’euro.

 

C’est une Europe qui impose des plans d’austérité suicidaires et sans issue.

 

C’est une Europe qui, après avoir détruit la croissance et les emplois, asservit les Etats à leurs créanciers et aux marchés.


Aussi, quand les pays européens traversent aujourd’hui une crise sans précédent, comment croire ceux qui réclament plus d’Europe comme solution à la crise alors qu’ils nous promettaient des lendemains qui chantent.

 

Le sursaut du continent ne viendra pas de plus d’Europe, mais des nations.

.

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/

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