AUX SOURCES DU CHAOS MONDIAL ACTUEL
" La chose la plus difficile au monde est de suivre à la trace n'importe quelle idée jusqu'à sa source. " ( Edward Mandell HOUSE )
Première Partie
1ère Partie :Du Système de la Réserve fédérale au camp de concentration de Gaza
L'usure, axe central de l'histoire de l'Occident
Que peuvent les lois, là où seul l'argent est roi ? "
Pétrone
" Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin . "
L'industriel Henry Ford.
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1 - La colère de Jésus contre les usuriers du temple de Jérusalem
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Ce vacarme attira " les chefs des prêtres et les scribes, ainsi que les notables et les sacrificateurs".
Au spectacle de ce sacrilège, qui portait une atteinte décisive à leurs propres finances, "ils cherchèrent les moyens de le faire périr" .
“Jésus chassant les marchands du Temple” (1635) Gravure de Rembrandt (1606-1669)
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2 - A mort, le contestataire du système usuraire du temple!
Dans les premières pages d'un ouvrage paru en 1923 et critiquant le système monétaire créé aux Etats-Unis le 23 décembre 1913 , The True Function of Money & the False Foundation of Our Banking System Bank, non traduit en français (La véritable fonction de la monnaie et les fondements frauduleux de notre système bancaire) ouvrage largement antérieur à celui de Eustace Mullins - Secrets of the Federal Reserve , The London Connection , 1952 - Frederick Raphael Burch est le premier historien à avoir analysé cette contestation révolutionnaire d'un système financier fondé sur une fraude et à la comparer à la création d'un autre système frauduleux, lequel sévit depuis un siècle, et dont le monde continue de subir les conséquences désastreuses, la création de la Réserve Fédérale (FED) et l'invention de la monnaie privée des banquiers, le dollar.
"Jesus Christ dared to oppose the "money changers" and for that he was murdered. "As long as Christ confined his teachings to the realm of morality and righteousness, He was undisturbed; it was not until He assailed the established economic system and 'cast out' the profiteers and 'overthrew the tables of the money changers,' that He was doomed." [2] Jesus accused the "money changers" of turning the Temple into a "den of thieves." (...) The day after Jesus challenged the money system, He was interrogated. The next day, He was betrayed. The following day, He was tried, and on the fourth day He was executed." |
(..) C'est la coalition de tous les profiteurs qui gravitaient autour et dans le temple qui a abouti à l'élimination expéditive du trublion. (..)
Car c'est précisément la crucifixion qui s'ensuivit du courageux contempteur de la première magouille bancaire violemment dénoncée - et le miracle de la résurrection du mort proclamée trois jours après - qui fut la pierre d'angle et le point de départ du christianisme. (..) Un court billet dans le Monde daté du 5 janvier 2013 signale que les terminaux de paiement par carte de crédit dans l'Etat du Vatican viennent d'être désactivés et que la Banque d'Italie interdit le Vatican de carte de crédit. Motif invoqué par la filiale de la Deutsche Bank qui gère le terminal de paiements par carte de ce mini-Etat: insuffisance en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.
Jésus, prends ton fouet et reviens, les "changeurs" se sont installés dans les caves de ta propre maison et l'ont transformée en une "caverne de voleurs"!
3 - Le Talmud traduit en anglais: l'édition Soncino
Une description extraordinairement précise du rituel des sacrifices en vigueur dans le temple du temps de sa splendeur hérodienne existe aujourd'hui, et sa source incontestable est accessible à tous: la Mishnah.
Je rappelle que la Mishnah est présentée comme la transcription intégrale de la fameuse "loi orale" , censée avoir été directement dictée par Jahvé à un Moïse - dont il est avéré qu'il n'a jamais existé ailleurs que dans les cerveaux des rédacteurs de la "loi écrite" ou Thora - et dont le contenu a été caché à la masse des fidèles durant deux millénaires. C'est pourquoi elle s'intitule Mishnah, qui signifie répétition - répétition de la "loi orale", donc des paroles de Jahvé lui-même. (..)Là, ses membres avaient pris la décision de commencer à transcrire cette " loi orale" par écrit afin que rien ne s'en perdît. Il faut donc en conclure que le rituel des sacrifices tel qu'il se déroulait alors dans le temple avait été conçu et énoncé par Jahvé en personne.
J'ai longuement décrit les circonstances de la rédaction des deux Talmud - celui dit "de Jérusalem" et celui beaucoup plus abondant dit "de Babylone" dans le chapitre intitulé Petite généalogie du ghetto appelé Israël .
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4 - Le déroulement des sacrifices dans le temple de Jérusalem
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Lors de la création de l'Etat d'Israël en 1948 ce même rabbin Epstein a déploré que la restauration du rituel des sacrifices sanglants rencontrât, pour le moment encore soupirait-il, des problèmes pratiques! Mais ils sont nombreux, ajoutait-il, les juifs qui attendent que l'Etat s'empare du Mont du Temple, démantèle les lieux saints musulmans et érige le Troisième Temple sur le site.
C'est donc au nombreux versets du Talmud que nous devons les renseignements précieux qui nous sont parvenus sur la manière dont se déroulait le rituel des sacrifices.
Il en existait de nombreuses catégories: ils étaient soit obligatoires, soit volontaires. Il y avait des sacrifices collectifs engagés au nom de toute la communauté qui se divisaient entre ceux qui étaient réalisés tôt le matin et ceux qui se déroulaient l'après-midi, chacun avec un rituel différent. A ceux-là s'ajoutaient les sacrifices supplémentaires pour les Sabbats, les Nouvelles Lunes, les Fêtes ou le Jour du Grand Pardon.
Quant aux sacrifices individuels, (..) Là encore chaque type de sacrifice possédait son rituel spécifique.
Sacrifice expiatoire d'un bouc (illustration)
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A Jahvé le sang, aux prêtres la viande dont ils faisaient commerce. De tous temps, le prêtre vit de l'autel. (..)
The National Sin Offering (illustration from the 1890 Holman Bible)
De même est codifiée la manière de recevoir et de présenter la part qui est dévolue à chacun. (..)
On voit que le sort établit une hiérarchie et que les parts sont loin d'être équivalentes.
Les mains de tous ces "prêtres" sont couvertes de sang.(..)
Voir : Un Enfant est mort
Toute cette boucherie se déroulait dans un environnement d'un luxe inouï. (..)
Le temple était le lieu de la richesse maximale et il ne devait s'y manifester aucun signe de pauvreté. (Babylonian Talmud, Tractate Tamid 31b Soncino 1961 Edition, page 26)
Il était inévitable que dans un tel environnement, un spirituel révolté qui vient crier: "Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic" ne pouvait que passer pour un agitateur écervelé et pour un destructeur irresponsable de l'ordre religieux et social établi - donc pour un "terroriste" - et, faute de cul de basse-fosse et de Guantanamo, à l'époque, afin de le faire disparaître du monde des vivants, il était inévitable qu'il soit exécuté. C'est bien pourquoi "les principaux sacrificateurs et les scribes, l'ayant entendu, cherchèrent les moyens de le faire périr".
5 - L'alliance du sang et de l'argent
La partie la plus intéressante de l'ouvrage de Jacques Attali intitulé Les Juifs, le Monde et l'Argent - les majuscules des substantifs sont de l'auteur - concerne l'analyse étymologique des mots hébreux, ce qu'il appelle joliment un "voyage sémantique" . "On ne peut rien comprendre à la pensée juive, en particulier à son rapport à l'argent, si l'on ne s'intéresse pas au sens des choses tel que le révèle la généalogie des mots qui les désignent." (p. 37)
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J'en viens à l'analyse qu'il fait du mot argent au sens de "richesse", présent trois cent cinquante fois dans la Thora (..) La Bible l'exprime en toutes lettres: "L'argent et le désir sont indissolubles et insatiables. Celui qui aime l'argent n'est pas rassasié par l'argent, et celui qui aime les richesses n'en profite pas. C'est encore là une vanité." L'Eccésiaste, 5-10
Mais l'argent, c'est aussi la monnaie, c'est-à-dire le numéraire bien concret, celui qu'on tient dans la main et qu'on peut manipuler. Et là, les correspondances sont saisissantes au point qu'on pense irrésistiblement au poème de Baudelaire, à ses "forêts de symboles" et à la "ténébreuse et profonde unité" des symboles qui ont jailli du cerveau humain.
(..) Sang et monnaies sont donc un seul et même vocable. Attali insiste sur cette rencontre sémantique particulièrement révélatrice (..)
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C'est donc au coeur même du vocabulaire hébreu que surgissent tout à coup les tables des "changeurs" et les flots de sang des sacrifices de bestiaux évoqués ci-dessus. La superposition de sang et de la monnaie en un seul et même vocable interchangeable ouvre d'un seul mouvement la porte d'accès à la chambre des sacrificateurs et aux usuriers qui tentaient d'extorquer le plus d'argent possible aux pauvres pèlerins qui croyaient que le temple était une "maison de prière" et qui se retrouvaient dans une "caverne de brigands".
Lorsque le temple sera détruit, que cesseront les égorgements religieux de bestiaux et que les ruisseaux de sang tariront à Jérusalem, l'argent demeurera orphelin de son lien psychologique avec les sacrifices, c'est-à-dire avec le noyau dur de son rituel. Attali en est conscient : "Le peuple juif, écrit-il, fait de la monnaie l'instrument unique et universel d'échange, tout comme il fait de son Dieu l'instrument unique et universel de la transcendance." (p. 41)
6 - Petite généalogie du mot "juif"
Jacques Attali parle, comme d'une évidence, d'un "peuple juif" . De même, 1er novembre 2012, le Président de la République, François Hollande, commémorant la tuerie de quatre citoyens franco-israéliens par un jeune djihadiste français, a affirmé, lors d'une cérémonie d'une cordialité touchante à l'égard du chef d'un gouvernement d'extrême droite israélien en campagne électorale en France, M. Benjamin Netanyahou, que : "Les Juifs de France doivent savoir que la République met tout en œuvre pour les protéger. La garantie de leur sécurité est une cause nationale. Elle n'est pas l'affaire des Juifs mais celle des Français dans leur ensemble".
B. Netanyahu et F. Hollande, lors d'un point presse commun, le 31 octobre 2012 (CHAMUSSY/SIPA)
Ce qui frappe dans la déclaration officielle du Président Hollande telle qu'elle a été rapportée par la presse écrite, c'est la répétition du mot "Juifs" et de l'expression "Juifs de France". Quant à la majuscule qui habille le mot "Juif", elle confère à ce groupe le statut d'ethnie ou de peuplade étrangère. (..)
Voir - 5 - La théocratie ethnique dans le chaudron de l'histoire
Le titre actuel, La guerre des Juifs, est un anachronisme, Ioudaikou n'a jamais voulu dire "des Juifs". Il s'agit de la même racine que dans le latin Iudaeus, c'est-à-dire Judéen. D'ailleurs cette guerre s'est déroulée à Jérusalem, donc en Judée.
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7 - Le mot "juif" entre officiellement dans le vocabulaire français
Le mot "juif", avec ou sans majuscule, est relativement récent dans un texte écrit français. (..)
(..) L'espace chrétien et l'espace social se superposant, les Juifs se sont trouvés inintégrables dans des sociétés purement chrétiennes.
Chany (Yonne) Rue des Juifs
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Pour Thomas d'Aquin, les Juifs étaient des étrangers de l'intérieur, "ceux qui sont dehors" - c'est-à-dire hors de la chrétienté. Mais les marquages vestimentaires et les couvre-chef ont progressivement été abandonnés et ont disparu en Europe à partir du XVIe siècle, hormis à Venise, où l'obligation du port du chapeau fut maintenue jusqu'au XVIIIe siècle.
Gravure: à droite, Juif portant le Judenhut
(..) le discours du Président François Hollande est chargé jusqu'à la gueule d'une idéologie politique calquée sur la narration imaginaire de son hôte du moment. Parler de "Juifs de France" aujourd'hui, c'est retrouver spontanément l'esprit ségrégationniste et les catégories mentales du haut Moyen-Age - celles des talmudistes de cette époque - mais qui demeurent encore et toujours celles des talmudistes d'aujourd'hui, rebaptisés sionistes.
8 - Les juifs et la spécialisation financière
Pendant que les sociétés chrétiennes se structuraient, et malgré les mesures discriminatoires dont elles étaient l'objet, plus ou moins sporadiquement, plus ou moins violemment selon les lieux et les souverains, d'importantes colonies juives s'étaient installées en France, en Allemagne, puis en Europe centrale, en Bohême, en Hongrie, en Pologne et en Angleterre - l'Espagne est un cas à part, l'immigration judéenne y était présente depuis plusieurs siècles, avant même l'arrivée de l'islam.
Les groupes qui ne reconnaissaient pas l'Evangile et les décisions conciliaires étaient donc automatiquement exclus du grand mouvement de refonte politique de la société. Comme ces groupes ne pouvaient intégrer aucune corporation existante ou en constituer une nouvelle, puisque toutes étaient d'obédience chrétienne, ils ne pouvait donc subsister que par la pratique d'un métier particulier et interdit aux chrétiens ou par des pratiques frauduleuses, telles que décrites et dénoncées par Etienne Boileau dans sa compilation des métiers règlementés à Paris.
Parmi les innombrables ouvrages sur l'histoire des Juifs ou l'histoire de l'antisémitisme européen, l'ouvrage de Bernard Lazare - L'antisémitisme - que j'ai cité à plusieurs reprises dans les chapitres précédents, occupe une place particulière. Cet auteur est l'un des rares qui ne se contente pas de se lamenter sur le rejet dont ces groupes humains liés par la Thora et le Talmud ont fait l'objet en Europe de l'ouest et de les présenter en victimes d'une méchanceté incompréhensible de la part des chrétiens. Ce sociologue et historien de l'antisémitisme présente les analyses qui permettent de comprendre les raisons qui ont conduit à deux mouvements sociaux antagonistes: rejet de la part des sociétés-hôtes et de repli sur soi des groupes immigrés qui refusaient catégoriquement l'assimilation - puisque cela aurait signifié l'abandon de leur religion, donc de leur identité - tout en profitant des avantages économiques des pays d'accueil.
Dans la Palestine devenue terre conquise par les immigrés juifs, la situation est inversée, puisque le moindre sapin de Noël est considéré comme une profanation et une provocation: "Le Rabbinat interdit aux hôtels -sous peine de leur retirer leur licence de kashrut - de décorer leurs halls avec du houx et d'installer, à Dieu ne plaise, le plus petit arbre de Noël lumineux dans un coin de l'entrée". [1] On voit qu'un groupe dominant n'échappe pas à la tentation totalitaire. Sa tyrannie est d'autant plus agressive que sa politique est ouvertement idéologique ou, pire encore, théologique et colonisatrice.
La dispersion des communautés, mais néanmoins étroitement rattachées à l'exilarque de Babylonie, puis d'Espagne, avait offert des conditions particulièrement favorables au développement du commerce et notamment du commerce des esclaves d'un très haut rapport, auquel vint s'ajouter un commerce de produits d'exportation et d'importation ce qui permit à quelques-uns d'amasser des richesses considérables. Très rapidement, cette richesse fut transférée vers l'activité la plus lucrative de toutes, le prêt à intérêt qui devint progressivement l'usure. Comme l'écrit Jacques Attali dans son ouvrage Les Juifs, le monde et l'argent, Histoire économique du peuple juif , déjà cité, "pour les Juifs, tirer un intérêt de l'argent n'est pas immoral. (…) L'argent est, comme le bétail, une richesse fertile, et le temps est un espace à valoriser. " ( p. 120)
"Peuple énergique, vivace, d'un orgueil infini, se considérant comme supérieur aux autres nations, le peuple juif voulut être une puissance. Il avait instinctivement le goût de la domination puisque, par ses origines, par sa religion, par la qualité de race élue qu'il s'était de tout temps attribuée, il se croyait placé au-dessus de tous. (...) L'or leur donna un pouvoir que toutes les lois politiques et religieuses leur refusaient. Détenteurs de l'or, ils devenaient les maîtres de leurs maîtres, ils les dominaient ." |
C'est donc à partir de cette période que les Juifs entrèrent dans une catégorisation professionnelle spécifique et que leur présence fut associée aux métiers de changeur, de prêteur, d'usurier. Jacques Attali fait d'ailleurs un éloge dithyrambique de cette spécialisation dans son ouvrage de 2002 . "Je me suis toujours demandé ce qu'il y avait de fondé dans tout ce qui était raconté, y compris le pire, sur le rapport des juifs au monde et à l'argent. J'ai voulu aborder cette question de front, avec franchise et honnêteté, à travers une longue enquête historique, et ma conclusion est que les juifs ont toutes les raisons d'être fiers de cette partie de leur histoire." Et il ajoute: "Certains sages considèrent que prêter aux non-juifs est un devoir, pour les aider à s'enrichir " et que "d'autres s'inquiètent de voir les juifs prendre le risque d'être haïs pour services rendus". [L'orthographe du mot "juif", tantôt avec, tantôt sans majuscule, est toujours celle de l'auteur]
Il faut lire Attali pour prendre la mesure d'un mélange de lucidité et d'une bonne conscience à couper au couteau. Ainsi, il écrit tranquillement: "Comme les prêts sont de très courte durée - un an ou moins - et à des taux d'intérêt très élevés, de l'ordre de 50 à 80%, l'accumulation va très vite". Il est clair qu'à un taux pareil, le "service rendu" coûte vraiment cher au malheureux emprunteur qui y a recours et qui a peu de chances, lui, de "s'enrichir". En revanche, l'enrichissement du prêteur est, en effet, ultra rapide.
Pour se faire une idée de la manière concrète dont les "services" des prêteurs juifs étaient rendus sur le terrain, la plongée dans la somme du grand auteur russe, Alexandre Soljenitsyne, est capitale. Citant L'Histoire du peuple juif en Russie de H. Hessen (2 tomes, Léningrad 1925), le prix Nobel de littérature montre qu'en Russie et en Pologne - c'est-à-dire les pays dans lesquels la population juive était la plus importante - de nombreux membres de cette communauté exerçaient légalement la fonction de bouilleurs de cru et de cabaretiers en plus de celle de prêteurs d'argent: "Ils parcouraient les villages surtout à l'automne, au moment des récoltes, (…) faisaient boire les paysans et leurs proches, collectaient leurs dettes et les privaient de leur dernière subsistance ". (Alexandre Soljenitsyne, Deux siècles ensemble, t I, p. 54)
Lorsqu'un fait politico-social s'impose, la société invente le vocabulaire qui permet de le désigner. C'est ainsi qu'il n'était pas nécessaire à l'auteur du XIIIe siècle de préciser le métier que recouvrait le mot "Juifs" dans une recension des Métiers et corporations de la ville de Paris.
Mais, le rejet de l'assimilation ne relevait pas de la seule volonté et responsabilité des chrétiens. De leur côté, au nom de la pureté de la loi, les rabbins qui encadraient les communautés usèrent de tous les moyens, y compris les plus violents et les plus cruels physiquement, afin d'empêcher que leurs ouailles se joignent à l'homogénéisation des nations en formation.
Voir : XIII - Et les Kazars entrèrent dans l'histoire …
" Quant à la masse des Juifs, elle était entièrement tombée sous le joug des obscurantistes. Elle était désormais séparée du monde, tout horizon lui était fermé; elle n'avait plus, pour alimenter son esprit, que les futiles commentaires talmudiques, les discussions oiseuses et médiocres sur la loi. (...) Par une telle éducation, le Juif ne perdit pas seulement toute spontanéité, toute intellectualité : il vit diminuer et s'affaiblir sa moralité."
Bernard Lazare, Histoire de l'antisémitisme
Le début du IIe millénaire correspond donc à un grand tournant de l'histoire des communautés exilées: ce fut le moment où le peuple de la loi oublia la parole de ses prophètes et s'enferma dans une bigoterie obscurantiste. Ce repli religieux signe la véritable naissance sociale d'un talmudisme pinailleur, héritier direct du pharisaïsme le plus rigoureux, qui établissait une séparation drastique entre les "Juifs" et les "Gentils" sur le territoire de ces derniers et créait une double exclusion. Les fantasmes et les accusations réciproques pouvaient désormais s'en donner à coeur joie.
9 - L'Eglise catholique et l'usure
A l'origine, le christianisme ne pouvait pas renier l'insurrection morale de son fondateur contre les malhonnêtetés financières. Ainsi, les premiers Pères de l'Eglise condamnent vigoureusement aussi bien le prêt à intérêt que l'usure, ce qui, dans leur esprit, était une seule et même chose:
Ambroise (340-397), évêque de Milan : "Qu'est-ce que le prêt à intérêt, sinon tuer un homme?"
Pour Jean Chrysostome (344-407) "Rien n'est plus honteux, ni plus cruel que l'usure."
Saint Léon, le pape contemporain du sac de Rome par les Vandales en 451 renchérit : "C'est une avarice injuste et insolente que celle qui se flatte de rendre service au prochain alors qu'elle le trompe... Celui-là jouira du repos éternel qui entre autres règles d'une conduite pieuse n'aura pas prêté son argent à usure... tandis que celui qui s'enrichit au détriment d'autrui, mérite en retour la peine éternelle."
En 1311, au Concile de Vienne, le pape Clément V déclarait nulle et vaine toute la législation civile en faveur de l'usure, et "si quelqu'un tombe dans cette erreur d'oser audacieusement affirmer que ce n'est pas un péché que de faire l'usure, nous décrétons qu'il sera puni comme hérétique et nous ordonnons à tous les ordinaires et inquisiteurs de procéder vigoureusement contre tous ceux qui seront soupçonnés de cette hérésie."
Mais cette position radicale s'est peu à peu émoussée. La chair est faible, la tentation trop grande, si bien que l'Eglise, en mère compréhensive, a cherché - et a trouvé - des moyens détournés afin d'atténuer la rudesse de ses principes. Les principes continueront d'être proclamés, mais la casuistique a permis de tourner le droit canon, et cela d'autant plus rapidement que les demandeurs étaient géographiquement proches du centre du pouvoir temporel de l'Eglise. Ainsi, dès le Moyen Age, il existait à Venise, Gênes, Pise et Florence de grandes banques tenues par des catholiques qui pratiquaient le prêt à intérêt. Contrairement à ce qu'ont prétendu certains historiens, la Réforme protestante n'a rien à voir avec la question de la liberté des activités bancaires: il existait en Allemagne à l'époque de Luther de grandes familles de banquiers catholiques, notamment à Nuremberg: les Fugger, les Hochstetter, les Bielser, par exemple, n'ont pas adhéré à la Réforme et sont restés catholiques et banquiers.
Les juristes de la Curie ont donc inventé les notions lucrum cessans, qui reconnaît le manque à gagner, le damnum emergens par lequel la personne qui bénéficie d'un prêt gracieux "indemnise" le prêteur pour le tort que ce dernier a subi d'avoir été privé de son argent durant un certain temps et le periculum sortis qui couvre le risque de ne pas être remboursé à temps. Bref, il s'agit de rien de moins que d'une forme déguisée de l'usure - seul le vocabulaire est changé, mais non la réalité.
La situation demeurait variable selon les régions et les pays, néanmoins une hiérarchie sociale s'était créée très rapidement entre les prêteurs: alors que les marchands italiens et germaniques devenus des banquiers prêtaient aux plus riches, notamment aux aristocrates et aux princes, à l'origine les Juifs prêtaient surtout aux petites gens, commerçants, artisans, agriculteurs. De plus l'équipement des candidats aux croisades offrit à ces prêteurs un vaste public sur lequel ils purent exercer leur commerce. Il faudra attendre quelques siècles avant que se créent les puissants établissements bancaires contemporains dont je parlerai ci-dessous.
La question de l'exonération des intérêts de ces dettes s'était d'ailleurs très rapidement posée. Ainsi, à la veille de la deuxième croisade, l'abbé de Cluny, Pierre dit le Vénérable (1092-1156) déplorait que les Juifs fussent en train de s'enrichir au détriment des chrétiens. Dans une lettre adressée au roi Louis VII, en 1146, il proposa de les dépouiller de leurs biens "mal acquis" afin de financer, grâce aux richesses de ces impies, la deuxième expédition en Palestine, alors en préparation, en vue de délivrer Jérusalem des Turcs seldjoukides qui, contrairement aux Arabes abassides, refusaient les pèlerinages chrétiens. Il est d'ailleurs l'auteur d'un Adversus Iudœorum inveteratam duritiem (Contre la dureté invétérée des judaïques).
(..)Une encyclique du pape Benoît XIV, Vix Pervenit adressée le 1er novembre 1745 aux évêques d'Italie, rappelle que l'usure est interdite, quel que soit son taux. L'argumentation en est intéressante: l'argent prêté ne peut pas "travailler" tout seul, donc rapporter un bénéfice, à celui qui, l'ayant prêté, n'en est plus le détenteur, car l'argent n'est pas productif en soi. L'encyclique qualifie de péché le gain, même modeste, produit par l'usure et invite le transgresseur à se confesser. Mais grâce à tous les aménagements ajoutés - tels que décrits ci-dessus - l'Eglise s'empresse de préciser qu'il ne s'agit pas d'une interdiction absolue, mais d'une question de "discernement pastoral".
Mais, dans toute l'Europe, seul le royaume de France suivait la position officielle de l'Eglise, qui n'était évidemment pas appliquée dans les pays protestants. (..)
La Révolution française, prenant le contre-pied des rois de France, légalisait le prêt à intérêt le 3 décembre 1789 et le 6 Floréal de l'an II, la Convention décrétait que l'argent est une marchandise comme une autre et qu'on peut la louer, rejoignant ainsi à la fois les positions protestante et juive.
Cette autorisation officielle provoqua une montée en flèche des taux, si bien que les conventionnels furent très rapidement contraints de plafonner le taux légal dénommé désormais prêt à intérêt - au-delà de ce taux, commencerait l'usure. Telle est la position officielle de l'Etat de nos jours encore.
Les catholiques étaient bien embarrassés, car, en dépit des aménagements de la casuistique, le prêt à intérêt continuait d'être moralement interdit. Durant tout le XIXe siècle, les autorités religieuses se sont contorsionnées dans des formulations alambiquées, coincées entre une pratique tolérée et un interdit officiel. (..) Mais s'appuyant sur la commode notion de lucrum cessans, l'Eglise continuait de louvoyer et recommandait aux confesseurs le "bon sens pastoral" et donc l'autorisation d'absolution des prêteurs.
Il faudra attendre le 15 mai 1891 pour le pape Léon XIII (1810-1903) publiât l'encyclique Rerum novarum (Des choses nouvelles) qui constatait le bouleversement économique et social intervenu depuis le début du siècle. Au nom de la protection des pauvres, il condamnait avec une grande fermeté "l'usure dévorante" pratiquée par "des hommes avides de gain et d'une insatiable cupidité", c'est-à-dire un taux d'intérêt trop élevé par lequel des prêteurs sans scrupules exploitent les pauvres, mais pas le principe de l'intérêt modéré.
Avec les encycliques Quadragesimo Anno du pape Pie XI, publiée le 15 mai 1931, puis Populorum progressio du pape Paul VI en 1967 et enfin Centesimus Annus de 1991, publiée pour le centenaire de l'encyclique Rerum Novarum par le pape Jean-Paul II, les critiques ne portent plus sur l'usure, ni même sur le prêt à intérêt, dorénavant un fait accompli, mais - déjà - sur la "grande finance" , la spéculation et la manipulation des taux de change. Les têtes pensantes du Vatican avaient lucidement intégré que le problème ne se situait plus au niveau individuel, mais avait passé au niveau des Etats.
10 - Les modernes "changeurs du temple" et leur système usuraire
Les temps sont accomplis et les changeurs frauduleux chassés du temple de Jérusalem à coups de fouet sont de retour. Ils ont édifié des temples de verre et d'acier d'où ils dirigent les sacrifices que les humains rendent à leur puissance. Les particuliers et les Etats sont leurs domestiques et tremblent devant leurs oukazes.
Je m'en vais vous mander la ruse la plus mirobolente (..) ses inventeurs règnent en souverains sur le monde entier: ils ont transformé du papier en or.
Un mécanisme monétaire particulièrement astucieux leur permet de serrer le cou de leurs victimes: l'argent-dette. Les Etats deviennent alors des zombies obéissants à leurs injonctions. En effet, l'argent que les banques centrales mettaient autrefois à la disposition des Etats n'était chargé d'aucun intérêt. Une bonne gestion supposait que les rentrées fiscales - reflet de la richesse produite - couvraient le montant avancé par la banque centrale. L'inflation résultait d'une rupture de cet équilibre: elle signifiait que la richesse produite était insuffisante par rapport à la somme utilisée pour les besoins du fonctionnement de l'Etat.
De même que le demi-shekel du temple était vendu au triple ou au quadruple de sa valeur faciale, désormais, l'argent dont l'Etat a besoin afin d'assurer son fonctionnement est "emprunté" auprès de banques privées qui le font venir au monde par un simple jeu d'écriture, mais se font rembourser de la valeur faciale augmentée d'intérêts qu'ils fixent librement et dont le taux varie en fonction de la crédibilité du débiteur, avec du véritable argent, celui d'une richesse nationale produite par le travail des citoyens. Les citoyens sont devenus les mécènes des banquiers.
Ce système a été officialisé aux Etats-Unis avec la création le 23 décembre 1913 de la redoutable et envahissante mante religieuse financière qu'est la Réserve Fédérale. Pour imposer un mécanisme aussi frauduleux, les modernes "changeurs du temple" ont manifesté durant le siècle qui a précédé cet exploit une patience, une ruse et une capacité de corruption du personnel politique et médiatique particulièrement remarquables, que j'ai décrites minutieusement dans deux textes:
- Aux sources de l'escroquerie de la Réserve Fédérale - Le machiavélisme des hécatonchires de la finance internationale
- Du Système de la Réserve fédérale au camp de concentration de Gaza : Le rôle d'une éminence grise: le Colonel House ,
La FED dévore le monde
A partir de l'archétype de fonctionnement qu'est celui de la Réserve Fédérale, il est facile comprendre le mécanisme de l'endettement universel des Etats, de l'appauvrissement des citoyens et de l'enrichissement exponentiel des banquiers, les véritables usuriers des temps modernes.
Le principe de la monnaie-dette a été étendu à la France par le Président Georges Pompidou qui fit modifier l’article 25 de la loi 73-7 du 3 janvier 1973 en interdisant à la Banque de France de faire crédit à l’État, condamnant la France à se tourner vers des banques privées et à payer des intérêts: « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la banque de France». Avant cette loi, quand l’État empruntait de l’argent, il le faisait auprès de la banque de France, qui, lui appartenant, lui prêtait sans intérêt. Ancien employé de la banque Rothschild, le Président Pompidou remerciait ainsi son ancien employeur. Ainsi naquit la dette perpétuelle de la France. Aujourd'hui, 93% de la dette française est attribuable aux intérêts compensés.
Les dettes des Etats deviennent des océans impossibles à écluser et les nations sont ficelées au bon vouloir d'institutions privées, de plus en plus arrogantes, de plus en plus gourmandes, de plus en plus opulentes face à des citoyens de plus en plus harassés, pressés, harcelés par des dirigeants eux-mêmes apeurés et tremblants devant leurs nouveaux maîtres, les "changeurs" des temples de la finance internationale.
11 - Les "changeurs du temple" et la nouvelle crucifixion du prophète galiléen
Il est aisé d'imaginer le scandale qu'un nouveau Jésus provoquerait aujourd'hui si, avec un fouet de cordes nouées, il chassait des repaires dans lesquels ils se sont enkystés les nouveaux banksters et autres "barons voleurs" des temples de la nouvelle religion mondiale, celle du "Roi-Dollar". Il renverserait avec colère les tables des faux-monnayeurs qui officient dans le temple de la Réserve Fédérale, mais dont les grands prêtres sont tapis dans les coulisses des banques anglaises de la City de Londres, ou dans ses annexes, les cavernes de la pieuvre Goldman Sachs qui étend ses tentacules jusqu'en Europe. Voilà qui permettrait de comprendre l'immensité du scandale que fut l'acte fondateur du prophète galiléen (Jésus).
On écrirait alors que tant qu'il limitait son enseignement à prôner la Démocratie et la Liberté, à disserter avec éloquence sur les avantages des "institutions démocratiques", à faire rêver ses auditeurs "de paix et de sécurité dans le monde", ce trublion bavard ne dérangeait personne; mais le jour où il s'en était pris au noyau dur de la foi démocratique, tapi dans les souterrains du système - la pompe à finances qu'est l'invention d'une monnaie-dette au service des grandes banques privées et son masque mondialiste - il fut arrêté, jugé et exécuté, ou plutôt enfermé prestement, et à vie, dans le cul de basse-fosse de Guantanamo, tellement le forfait de ce "terroriste" aurait été jugé impardonnable.
A l'image de celle qui a frappé le prophète galiléen, une malédiction particulière s'est étrangement acharnée sur tous les présidents américains qui ont tenté, même modestement, de modifier dans le sens des intérêts collectifs de la nation américaine ou de remettre en cause le système monétaire et bancaire inventé par les banquiers de la City et mis en place par leurs filiales à Wall Street, et cela avant même la création de la Réserve Fédérale.
Je rappelle que l'un des premiers présidents des Etats-Unis, Andrew Jackson (1767 - 1845) avait traité les banquiers anglais de "vipères" et leurs établissements de repaires de "voleurs": "Vous êtes une bande de vipères, de voleurs et j'ai l'intention de vous expulser et par le Dieu Éternel, je vous expulserai". (..)
Durant sa campagne pour un second mandat à la présidence (de 1829 à 1837), son slogan "Jackson and no Bank", annonçait clairement la couleur. A l'époque déjà, il s'agissait - et cela dès la naissance des Etats-Unis d'Amérique - de soustraire le système monétaire américain à la rapacité des banquiers privés de la City de Londres dominée par la famille Rothschid.
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President Jackson destroying the Bank of the United States (BUS). Lithograph, 1828
En 1824, il écrivait également: "Je suis l'un de ceux qui ne croient pas que la dette nationale soit une bénédiction... C'est une manoeuvre destinée à ériger autour de l'administration une aristocratie de l'argent, dangereuse pour les libertés du pays." - [Lettre d'Andrew Jackson à L.H Coleman of Warrington, N.C le 29 avril 1824.]
Dès le début de son premier mandat, il a transféré une partie des fonds gouvernementaux de la deuxième Bank of the United States - banque privée, comme son nom ne l'indique pas et contrôlée la City de Londres - dans des banques qui n'étaient pas encore sous la houlette des Rothschild. Il faillit payer de sa vie cet acte "héroïque" au service de la nation américaine (..)
"Il est regrettable que les riches et les puissants orientent les décisions du gouvernement en direction de leurs projets égoïstes.
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Richard Lawrence tire deux coups de revolver sur le président Andrew Jackson mais le rate.
Le président Abraham Lincoln (1809-1865) , qui avait fait imprimer des Greenbacks - une monnaie créée par une banque centrale et exempte d'intérêt - n'aura pas bénéficié de la même protection de la divine providence. Au moment de la guerre de Sécession, les banquiers anglais imposaient un taux de trente (30%) à quarante pour cent (40%). Scandalisé par ce taux usuraire, le Président Lincoln a tenté de redonner une indépendance financière à la nation.
Mais il n'a pas pu mener sa réforme à son terme. Il a été tué dans une loge de théâtre (..)
Assassinat du Président Abraham Lincoln
"Le pouvoir des financiers tyrannise la nation en temps de paix - écrivait-il - et conspire contre elle dans les temps d'adversité. Il est plus despotique qu'une monarchie, plus insolent qu'une dictature , plus égoïste qu'une bureaucratie. Il dénonce, comme ennemis publics , tous ceux qui s'interrogent sur ses méthodes ou mettent ses crimes en lumière. J'ai deux grands ennemis : l'armée du sud en face et les banquiers en arrière. Et des deux, ce sont les banquiers qui sont mes pires ennemis."
Il aurait ajouté ces paroles prémonitoires : "Je vois dans un proche avenir se préparer une crise qui me fait trembler pour la sécurité de mon pays. […] Le pouvoir de l'argent essaiera de prolonger son règne jusqu'à ce que toute la richesse soit concentrée entre quelques mains . " (Letter from Lincoln to Col. Wm. F. Elkins, Nov. 21, 1864).
La malchance avait continué de s'acharner sur les hommes politiques américains et le président Abraham Garfield, avait lui aussi été assassiné le 2 juillet 1881 après avoir fait une déclaration sur les problèmes de la monnaie.
"Celui qui contrôle le volume de l'argent de notre pays est le maître absolu de toute notre industrie et de tout notre commerce... Et quand vous réalisez que la totalité du système est aisément contrôlable, d'une manière ou d'une autre, par quelques individus puissants à sa tête, vous n'avez plus à vous à interroger sur l'origne des périodes d'inflation et de dépression."
12 - Apothéose des usuriers
Après avoir bafoué la Constitution américaine signée à Philadelphie en 1787 qui stipule en son article 1, section 8, § 5, que "c'est au Congrès qu'appartiendra le droit de frapper l'argent et d'en régler la valeur" et permis que ce droit régalien qui fonde la souveraineté d'une nation soit dévolu aux filiales un consortium de financiers privés, incrustés depuis plusieurs siècles en Angleterre, les Etats-Unis sont devenus, après la fin de la première guerre, les modèles économiques du reste de la planète. Cette situation s'est encore aggravée après la fin de la seconde guerre mondiale, qui a transformé l'Europe en un véritable satellite politique, économique et financier de l'Amérique, que sa soumission volontaire contraint de subir les conséquences des turpitudes des financiers américains et des crises que provoque leur voracité.
C'est pourquoi il est important d'analyser les mécanismes par lesquels le système usuraire créé le 23 décembre 1913 a volontairement généré des crises qui ont appauvri les nations, tout en enrichissant une poignée de banquiers, et de comprendre comment ce mécanisme, localisé à l'origine dans la sphère anglo-saxonne, est devenu une pompe aspirante de la richesse mondiale.
"En politique, rien n'arrive par hasard. Chaque fois qu'un événement survient, on peut être certain qu'il avait été prévu pour se dérouler ainsi." Président Franklin Delano Roosevelt (Conspiration ? Moi j'appelle cela plan, note de C.D.).
La création de la Réserve Fédérale - qui ne "fédère", entre elles que les banques régionales qui la composent et que les banquiers ont essaimées, pour des raisons de commodité et d'efficacité sur l'ensemble du territoire de la "nation indispensable" - signe le retour en majesté des "changeurs" et l'érection en grande pompe d'un troisième temple, à la gloire de la finance internationale et apatride. Le 23 décembre 1913 marque la renaissance, sous sa forme modernisée, de l'activité à la fois frauduleuse et officielle, des vendeurs des demi-shekels dans le temple de Jérusalem qui, après un siècle entier de mensonges, de manoeuvres et corruptions divers sont parvenus à accoucher du monstre dévoreur des richesses de la planète et même à faire oublier leurs turpitudes et à devenir des personnages puissants et respectés.
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13 - Mécanismes par lesquels les nouveaux "changeurs du temple" pillent la richesse des nations
L'objectif claironné lors de la création de la FED était de stabiliser l'économie et de mettre fin aux crises en série qui avaient émaillé la fin du XIXe siècle.
Voir - Aux sources de l'escroquerie de la Réserve Fédérale - Le machiavélisme des hécatonchires de la finance internationale , §5: Les crises monétaires successives : 1869 - 1873 - 1893 - 1901 - 1907.
- Du Système de la Réserve fédérale au camp de concentration de Gaza : Le rôle d'une éminence grise: le Colonel House ,Il faut savoir qu'à l'époque, quatre types de coupures étaient en circulation:
Les billets, appelés Legal Tender Notes ou United State Notes (UNS) , étaient imprimés depuis le Legal Tender Act de 1862 d'Abraham Lincol, par le département du Trésor des Etats-Unis.
Federal Reserve Note FNS ( Argent nominal - Fiat currency - correspondant à une dette du montant inscrit sur le billet - Le sceau de la FED est vert , à gauche du billet
Cette variété de billets en circulation fut pain bénit pour nos modernes "changeurs du temple" modernes installés dorénavant au coeur de l'Etat. Leur objectif était évidemment d'imposer leur propre monnaie - simple reçu de dette - et d'éliminer les vestiges de l'indépendance de l'Etat.
Dès le lendemain de sa création, les banquiers de la FED mirent leurs pieds dans les pas des barons voleurs des crises
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Après l'afflux, le reflux. Sous prétexte de "surchauffe" et conformément au fonctionnement de l'accordéon, une brusque compression fut imposée en 1920, ainsi qu'un brutal appel au remboursement des prêts. Les motifs, comme toujours, semblaient parfaitement rationnels: il fallait bien lutter, n'est-ce pas, contre l'inflation, même si celle-ci était précisément provoquée par la générosité calculée dont avaient fait preuve ces mêmes honorables banquiers.
Une banqueroute de cinq mille quatre cents (5400) banques privées s'ensuivit, qui provoqua également la ruine des emprunteurs, contraints de rembourser sur le champ. De nombreux débiteurs aliénèrent leurs "certificats" - opération particulièrement rentable pour la FED, qui vit l'or et l'argent de l'Etat migrer dans les coffres de la City via ses filiales américaines.
Le bouquet final fut offert par le Congrès qui, en 1920, vota le "Independant Treasury Act of 1920", une décision qui, en fait "d'indépendance" aliénait le "Treasury Department of the United States government", c'est-à-dire la trésorerie américaine gouvernementale au profit du consortium privé composé des banques suivantes: (..)
Regrets exprimés par le Président Wilson dans son message d'adieu (1921) .
Il constate qu'il a livré la nation à des intérêts privés qui ont tué la liberté et l'indépendance du gouvernement légal des Etats-Unis. Une lucidité tardive d'un Président qui n'avait pas compris qu'il travaillait à l'appropriation du pays par un consortium de banquiers internationaux liés entre eux par des liens familiaux.
Voir: Du Système de la Réserve fédérale au camp de concentration de Gaza : Le rôle d'une éminence grise: le Colonel House ,
"Une grande nation industrielle est contrôlée par son système de crédit. Notre système de crédit est privatisé et concentré. Par conséquent, toutes nos activités sont entre les mains de quelques hommes (..)
14 - Modus operandi des "changeurs du temple": d'une crise à la suivante
Mais ce n'était-là qu'un hors-d'oeuvre et une mise en bouche avant le grand exploit de 1929. En dix ans, deux crises, celle de 1920 et surtout celle de 1929, ont dévasté les marchés boursiers intérieurs et provoqué une catastrophe mondiale. Le mécanisme est chaque fois d'une simplicité enfantine. (..)
Il est impossible de traiter en quelques mots le krach boursier de 1929 et l'enchaînement des catastrophes qu'il engendra. Mais il est certain que ce déraillement économico-financier est la conséquence directe d'une politique chaotique de la Réserve Fédérale (..)
1929 - Krach - New-York
(..)
Il est d'autant plus judicieux de rappeler le commentaire du Président Roosevelt - "En politique, rien n'arrive par hasard. Chaque fois qu'un événement survient, on peut être certain qu'il avait été prévu pour se dérouler ainsi" - que la Réserve fédérale, par un des ces mouvements d'accordéon dont elle est coutumière, a brusquement contracté l'offre monétaire, créant une dépression catastrophique qui a contaminé l'Europe et provoqué la faillite de 11.630 banques sur un total de 26.401 aux Etats-Unis. Du coup, les banquiers centraux ont pu acheter à des prix dérisoires des banques rivales et des pans entiers de l'économie.
Le 23 mai 1933, dans un discours retentissant de vingt-cinq minutes devant la Chambre des Représentants, un membre du Congrès, Louis T. McFadden, a porté des accusations formelles contre le Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale, contre le Contrôleur de la monnaie et contre le Secrétaire duTrésor, les accusant d'actes criminels, de complot contre la nation, de fraude et de trahison. Il accusait ces responsables politiques et les banquiers de la Réserve fédérale d'avoir délibérément provoqué la "Grande Dépression".
(..) Une fois de plus, la mystérieuse calamité qui s'abat sur les contestataires des usuriers a frappé. (..)
15 - Ils l'ont tué...
La dernière tentative moderne de renverser les tables des changeurs-usuriers de la religion du Dieu-dollar fut celle du président John Fitzgerald Kennedy assassiné à Dallas le 22 novembre 1963. Il était allé si loin dans sa volonté de lutte contre les banksters et la réalisation de son projet était déjà si avancée que son père, inquiet l'avait mis en garde: "Si tu le fais, ils te tueront".
RAPPEL
4 - John Fitzgerald Kennedy et la nouvelle tentative de réforme monétaire
In - Aux sources de l'escroquerie de la Réserve Fédérale - Le machiavélisme des hécatonchires de la finance international e #4
Il est impossible de ne pas évoquer, à la suite de celle du Président Lincoln, la tentative du Président John Fitzgerald Kennedy de dépouiller la FED de sa puissance , tellement elle lui est parallèle. Elle eut lieu un siècle exactement après celle de Lincoln. (..)
Les 26 volumes du rapport Warren n'ont pas réussi à apporter une explication crédible à l'assassinat du Président Kennedy à Dallas le 26 novembre 1963, cinq mois après sa réforme monétaire. Il n'est nul besoin d'être un "complotiste" primaire ou secondaire pour n'accorder qu'un crédit poli à la thèse officielle, non pas seulement à cause de l'analyse des conditions de l'exécution, mais parce que le fait que tous les témoins oculaires de l'événement soient morts dans les deux ans; que la disparition ou l'élimination de 400 personnes en relations même lointaines avec cet événement - y compris le personnel médical de l'hôpital Parkow où Kennedy a été admis, du portier au personnel médical, ainsi que des proches du tireur accusé, Lee Harvey Oswald - que tous ces événements soient le fruit du hasard relève d'un pourcentage de probabilités si infinitésimal qu'il est proche du zéro absolu. Le calcul des probabilités devient un juge plus efficace que n'importe quelle vérité officielle.
De puissants comploteurs ont donc sévi, y compris longtemps encore après le crime initial. Parmi les innombrables pistes avancées par les uns et par les autres, la piste monétaire était évidemment tentante . Elle fut relativement peu explorée au début de l'enquête. Cependant beaucoup la tiennent pour d'autant plus avérée qu'ils rapportent une phrase du père du Président, Joseph Kennedy, lorsqu'il apprit la décision de réforme monétaire de son fils : " Si tu le fais, ils te tueront".
Le Président John Fitzgerald Kennedy (1917-1963)
Le message semble, une nouvelle fois, avoir été reçu cinq sur cinq par le Vice-Président Lyndon B. Johnson, devenu Président par la grâce de cet assassinat. Comme son homonyme Andrew Johnson un siècle auparavant, et avec une célérité particulièrement remarquable, il suspendit la décision monétaire prise le 4 juin 1963 par le Président assassiné alors que le cadavre de ce dernier n'était pas encore froid(..)Cet assassinat était peut-être un avertissement aux futurs Présidents qui auraient voulu emboîter le pas à Abraham Lincoln et à John Fitzgerald Kennedy et priver les banquiers de leur rente en éliminant le système de la monnaie-dette. John Fitzgerald Kennedy aurait payé de sa vie cette provocation à la puissance de la finance internationale... le Président Abraham Garfield avait lui aussi été assassiné le 2 juillet 1881 après avoir fait une déclaration sur les problèmes de la monnaie. (5) Que de coïncidences !
Depuis le Président Kennedy, aucun successeur ne s'est avisé d'apporter la moindre réforme au fonctionnement de la FED.
Peut-être faudra-t-il encore vingt-six autres volumes d'enquête pour éclaircir cette énigme historique.
(..)
16 - Ultime tentative de balayer la poussière sous le tapis
En 1991, le célèbre réalisateur américain, Oliver Stone, nouveau Sherlock Holmes, s'est lancé dans l'arène et s'est donné pour but d'élucider les causes de l'assassinat de John F. Kennedy (..)
L'argent du fonds Rothschild s'est révélé d'une efficacité remarquable dans sa capacité à inciter un réalisateur célèbre à concevoir une opération hollywoodienne de fixation des soupçons dans une certaine direction.(..) Hollywood écrit et impose sa vérité, laquelle devient progressivement LA vérité. Celui qui paie, commande.
Il est étonnant que le fait le plus troublant de tous, plus troublant même que celui de l'impossibilité, aujourd'hui encore, de connaître avec certitude l'identité du tueur est, comme je l'ai noté ci-dessus - celui de constater que quatre cents (je dis bien 400) personnes en relations même lointaines avec cet événement - y compris le personnel médical de l'hôpital Parkow où Kennedy a été admis, du portier au personnel médical, ainsi que des proches du tireur accusé, Lee Harvey Oswald, sont mortes en deux ans et que les autorités officielles ne se sont pas penchées sur cet évènement proprement stupéfiant.
Il est également extraordinaire qu'aucun des innombrables Sherlock Homes, amateurs ou professionnels, qui ont analysé le crime, la loupe à la main et le nez sur le macadam, ne se soit penché sur ces "coïncidences-là" et n'a osé prendre l'enquête à revers. Or, il est impossible, statistiquement, d'attribuer au hasard ou à des circonstances naturelles l'élimination systématique de la totalité des témoins, même les plus mineurs, liés à cette affaire .
Cette preuve statistique signe irréfutablement l'existence d'un complot de très grande ampleur. Quels sont le commanditaire ou le groupe disposant du personnel, des moyens financiers et du pouvoir suffisants afin de réaliser un tel "exploit" dans un laps de temps aussi court et cela de manière à ce que tout paraisse globalement naturel? L'élucidation de l'assassinat du Président Kennedy est au bout de cette enquête-là.
Allons, M. Oliver Stone, encore un effort!
NOTE
(1) Jonathan Cook : http://www.legrandsoir.info/les-sapins-de-noel-terrorisent-les-israeliens-counterpunch.html
Bibliographie
EXTRAITS de ce formidable article (je vous conseille de lire les articles de cette philosphe-dessinatrice de talent)
Le 23 janvier 2013
La philosophe Aline Mariali de Dieguezet ses dessins