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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 07:14

 

De grandes parties de la population à travers tout le continent souffrent des conséquences massives de la crise économique. Les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge font office de baro­mètre socio-économique qui réagit plus vite que n’importe quelles statistiques. Un nombre croissant de personnes, même celles qui normalement ne penseraient jamais à demander de l’aide à une organisation caritative, s’adresse aujourd’hui aux sociétés locales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pour y demander du soutien par rapport aux biens de base de nécessité vitale. Beaucoup de sociétés nationales reçoivent des demandes d’argent en espèces pour régler des dettes ou bien payer les factures d’électricité. Les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge luttent pour suivre les appels à l’aide augmentant à un moment où leurs propres ressources sont sous pression. Elles font tout ce qui est possible pour aider les gens dans ces pays face à cette situation nouvelle. Pendant que les gouvernements dépensent des billions de dollars pour sauver les banques et les structures financières, il y a peu d’indications d’un engagement semblable face à la crise sociale.

Une des conséquences majeures du déclin économique est la baisse de l’emploi. La crise a évincé des millions de personnes de leurs emplois. Rien que dans l’UE, on estime que 21,8 millions de femmes et d’hommes ont perdu leur travail. La jeunesse est spécialement menacée et désespérée ne trouvant pas d’accès au marché du travail. En 2010, 20% des Européens en dessous de 25 ans étaient victimes du chômage des jeunes. Encore beaucoup plus de gens ont perdu leur emploi dans les pays voisins et en dehors de l’UE. En comptant les proches des chômeurs, on peut partir du fait qu’il y a actuellement environ 50 millions de citoyens vulnérables2 suite au chômage, uniquement dans l’UE. Et ce chiffre ne comprend même pas ceux qui ne cherchent pas de travail. Les sociétés nationales définissent le chômage comme facteur principal de vulnérabilité, mais également les baisses de salaire, la réduction d’heures de travail, la perte des petits boulots et les changements unilatéraux des contrats de travail comme causes de cette misère qui augmente. Tout cela amène une baisse du pouvoir d’achat des ménages ce qui, dans certains pays, coïncide avec un endettement largement étendu. Cet endettement est souvent lié au financement de l’appartement. Beaucoup de gens ont acheté des maisons et des voitures à l’aide de crédits et craignent, avec la perte du travail, de perdre l’home de leur famille parce qu’ils ne peuvent payer les hypothèques. L’endettement contribue également à l’augmentation de la vulnérabilité. Il apparaît clairement que l’Europe doit donner plus d’aide à sa population pour éviter une situation où la misère sociale s’établit.

Personnes spécialement menacées

Pratiquement tous les pays de la zone européenne sont frappés par la crise. Dans deux ou trois pays les conséquences sont relativement faibles. Beaucoup de pays cependant souffrent des conséquences lourdes: au moins 75% des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont témoins oculaires des conséquences importantes de la crise économique sur les personnes les plus vulnérables dans les pays respectifs. Les plus menacés sont certains groupes spécifiques qui risquent d’être exclus du marché du travail pour une longue période.

D’après un tiers des sociétés nationales, l’un des groupes les plus vulnérables est celui des enfants et des jeunes. Les jeunes qui ont des difficultés à trouver un travail risquent de tomber dans les mains des trafiquants d’êtres humains (avant tout à l’est) et d’être mêlés à des affaires de drogues et d’alcool et à la criminalité. 95% des sociétés nationales désignent le groupe des chômeurs comme le plus menacé. D’après un tiers des sociétés nationales, ce sont avant tout les migrants et leurs familles qui sont spécialement concernés: être migrant est un facteur de risque de vulnérabilité, ce qui coïncide avec la baisse d’envois d’argent des migrants dans leur pays d’origine et la vulnérabilité des migrants eux-mêmes, spécialement des sans-papiers vivant déjà à l’ombre dans les pays hôtes. Pour les migrants, le problème des marchés du travail affaiblis dans leur pays hôtes, dont ils sont de plus en plus exclus, représente tout autant un problème que leur retour dans leurs pays d’origine où un chômage illimité les attend. 30% des sociétés nationales considèrent les personnes âgées également comme spécialement vulnérables. Ils doivent craindre des baisses de leurs pensions, les pauvres ont une marge plus petite de survie ce qui conduit à la privation sociale. D’après 20% des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ce sont les réfugiés et les requérants d’asile qui sont menacés et plus de 60% voient les vulnérabilités déjà existantes s’aggraver avec la crise. Des personnes déjà pauvres, faibles ou marginalisées sont concernées par la crise de façon disproportionnée. Des familles et des familles monoparentales sont confrontées à des circonstances spécialement difficiles. Dans l’UE les petits boulots sont de moins en moins disponibles, ce qui prive les plus faibles de la société de leurs revenus. Des personnes appartenant à des minorités, déjà marginalisées et souvent plus pauvres que la moyenne, sont plus souvent dans la misère. En font partie également des personnes concernées par la violence conjugale ou dépendant d’un accès régulier aux services de santé. Une des sociétés nationales considère la classe moyenne, probablement à cause de l’endettement, comme groupe vulnérable à l’intérieur de l’UE et elle y voit le risque de voir disparaître une couche sociale à l’intérieur de la société.

Aide en denrées alimentaires

Le plus frappant est le fait que plus de deux tiers des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont intégré l’aide en denrées alimentaires dans leur programme pour essayer d’affronter la crise. Même dans un des pays dans lequel le revenu par tête d’habitant compte parmi les dix plus élevés du monde, on a pris en considération des programmes d’aide en denrées alimentaires. Des pays qui comptent parmi les plus riches du monde se trouvent parmi ceux qui ont à supporter de lourdes conséquences de la crise. La situation dans des parties de l’Europe de l’Est est particulièrement difficile, aussi bien en dedans qu’en dehors des pays de l’UE dans lesquels les gens ont moins de possibilités d’amortir sous forme d’épargne et de fortune, et dont les réseaux de sécurité sont souvent plus faibles.

Conséquences psychosociales et démantèlement des services de santé

La grande majorité des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge rapportent de leurs pays que l’augmentation du chômage et la perte du pouvoir d’achat se conjuguent avec les conséquences des misères psychosociales qui s’ensuivent. Les gens ressentent l’insécurité qui augmente, basée sur le manque de sécurité financière et l’attente d’une période difficile. Avec cela, de plus en plus de personnes sont atteintes de problèmes de santé psychique et intellectuelle. L’abus d’alcool et autres problèmes de santé, l’isolation sociale et le stress augmentent, pendant que les contingents des gouvernements pour le domaine de la santé et autres réseaux sociaux diminuent. Le démantèlement des services de santé dans certains pays et les ressources diminuées au niveau des budgets font partie de l’érosion du bien-être des gens. Le manque d’investissements dans le domaine social signifient un risque d’extension et d’établissement de la pauvreté et de la peur.

L’établissement de la pauvreté

Les conséquences de la crise économique sur les couches sociales, les groupes ethniques et les différentes régions sont réparties de façon inégale. Des vulnérabilités déjà existantes liées à la pauvreté, l’âge, l’ethnie et les migrations aggravent les conséquences. Les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge craignent que les nouvelles vulnérabilités comme le chômage, l’endettement et la marginalisation se durcissent si elles sont négligées et délaissées, qu’elles défavorisent durablement les personnes concernées et que les acquis sociaux du temps de la croissance se perdent. Le danger existe que les vulnérabilités s’établissent dans les structures socio-économiques de certains pays et régions, et qu’elles menacent la cohésion sociale des couches de la population et des groupements ethniques des sociétés à travers l’Europe tant que des mesures spécifiques ne seront pas prises pour sauvegarder un minimum de dignité pour les êtres humains.

Les pays et leur situation : groupes menacés

- L’Europe du Sud-est – héritage d’années conflictuelles

Alors qu’une des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de l’Europe du Sud-est désigne la société entière de vulnérable, pour tous l’impression dominante est que le chômage et la baisse des revenus consécutive, liée au chômage, représentent un facteur majeur. Une autre société nationale estime qu’à peu près un tiers de la population a besoin d’une forme de soutien pour pouvoir garder au moins un minimum de dignité humaine.

Les conséquences immédiates de la baisse d’envois d’argent des migrants travaillant à l’étranger et le retour des migrants dans leur pays d’origine, menacent les familles concernées. Des personnes âgées déjà à la retraite se révèlent comme groupe aux besoins croissants. Le nombre de personnes dans la nécessité qui ont besoin d’aide pour soins à domicile, ou de soupe populaire augmente, pendant que les sociétés nationales craignent de ne pouvoir assurer les demandes.

L’héritage des années conflictuelles et l’instabilité de la région exposent un grand nombre de réfugiés et de réfugiés internes à la vulnérabilité qui s’aggrave avec la crise économique. Les sociétés nationales en Europe du Sud-est rapportent que les prix pour les biens de consommation de base augmentent de façon rapide, ainsi que le chômage. Les gens ont de plus en plus de difficulté à assurer des revenus réguliers. Ces facteurs augmentent encore les difficultés à affronter les défis liés au grand nombre de personnes vulnérables.

- Hongrie – Aide en denrées alimentaires et en espèces

La Croix-Rouge hongroise distribue de grandes quantités de denrées alimentaires pour suivre la demande augmentée. De plus en plus de gens demandent du soutien financier pour régler leurs dettes et leurs factures d’électricité.3

- Suède et Finlande – chômage des jeunes en augmentation rapide

La Suède a toujours été connue pour son haut degré d’occupation pour les jeunes et faisait partie, à l’intérieur de l’UE, des pays ayant une politique sociale exemplaire. Mais le taux de chômage juvénile a augmenté en 2009 à 9,6%, ce qui représent que la Suede est à la deuxième place du chômage juvénile dans l’UE. Dans les pays nordiques la Suède ne semble pas être un cas isolé: en Finlande, les jeunes sont concernés par le chômage dans les plus hautes proportions: en l’espace d’un an, le chômage des jeunes y a augmenté de 16.5 à 22,6%. Pour pourvoir offrir des conseils aux chômeurs de longue durée dans les domaines de la santé et de l’assistance sociale, 44 centres de santé et d’assistance sociale ont été créés.

Quelque chose semble avoir changé sur le plan des possibilités des Etats-providence nordiques en ce qui concerne les possibilités de créer des emplois pour la jeune génération. Les pays nordiques présumés «intou­chables» ont aussi été attirés dans le tourbillon des conséquences de la récession.

- Islande – le pays entier victime de la crise économique

En 2008, le chômage a commencé à augmenter et le pays entier est devenu la victime de la crise économique mondiale. Des manifestations et des émeutes sociales en ont été la conséquence. Chaque ménage ordinaire a été concerné et des personnes qui jamais auparavant n’auraient eu affaire à la société nationale de la Croix-Rouge ont demandé de l’aide. En réaction, le nombre des programmes psychosociaux, installés par la Croix-Rouge a augmenté en flèche, une ligne téléphonique d’urgence 24 heures sur 24 a été créée. De l’aide en denrées alimentaires et du soutien sous forme d’habits sont devenus nécessaires. Les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de la Norvège, de la Suède et de Finlande ont soutenu la Croix-Rouge islandaise pour qu’elle puisse tenir ses engagements.

- Italie – nouvelle pauvreté urbaine

La Croix-Rouge italienne reçoit des signaux inquiétants de ses centres d’accueil, avant tout dans les grandes villes, à cause de la pauvreté urbaine augmentant et du besoin croissant d’aide en denrées alimentaires.4

- Espagne – tendance à la spirale de baisse sociale à l’issue incertaine

En Espagne, ce sont avant tout deux groupes de personnes ayant besoin d’aide qui ont été identifiés: L’un est composé de personnes qui habituellement, aussi en temps de croissance économique, sont aidées par des organisations sociales. L’autre, c’est un nouveau groupe qui se trouve dans une spirale de baisse sociale avec une issue économique incertaine. Le taux de chômage est alarmant; en août 2009 il était, en rapport avec la crise économique, à un niveau de 18,9%: Ceux qui sont concernés sont avant tout des personnes ayant perdu leur emploi, des chômeurs à long terme, des personnes n’ayant jamais fait partie du marché du travail, des personnes aux conditions de travail spéciales, des familles dont la plupart des membres ont perdu leur travail, des personnes handicapées, des personnes qui élèvent seules leurs enfants, avant tout des femmes, des jeunes ayant quitté l’école sans diplôme, des immigrants, avant tout des sans-papiers, des personnes âgées ayant de la parenté à leur charge et des enfants de familles vivant dans des conditions sociales vulnérables. Le chômage des jeunes était, au début de l’année passée, de 40,7%. 5

- Asie centrale – le retour de migrants accable les familles et les communes

En Asie centrale, les sociétés nationales ne se voient pas seulement confrontées à un nombre croissant de personnes cherchant de l’aide pour des besoins fondamentaux de tous les jours, mais aussi aux allocataires de soutien connus comme les patients souffrant de tuberculose, des personnes âgées ou des victimes de catastrophes naturelles qui deviennent vulnérables en raison des revenus diminués des sociétés nationales. Un nombre croissant des migrants rentrés ne trouve pas de travail, ce qui augmente le nombre de personnes menacées et fait croître l’accablement des familles et des communes.

- Lettonie – besoins croissants du peuple

L’activité économique en Lettonie continue à se trouver loin en dessous du niveau d’avant la crise économique. Fin août 2009, l’Etat letton avait déjà dépensé 1,11 milliards de lats lettons sur les 2,08 milliards d’aide financière internationale. Les crédits sont utilisés pour essuyer les dettes et les déficits budgétaires du gouvernement et pour promouvoir la stabilité du secteur financier, tandis que le système de santé et le système d’aide sociale sont à peine capables de couvrir les besoins croissants de la population lettone. La Lettonie avait au 4e tri­mestre de 2009 un taux de chômage des jeunes de 41,3%. La Croix-Rouge essaye d’aider, de livrer des habits et de donner de l’aide en denrées alimentaires aux familles.

La situation des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge luttent pour couvrir les besoins croissants et atténuer la misère, pas seulement malgré, mais aussi à cause des moyens financiers toujours plus insuffisants, pour développer et réaliser de nouvelles stratégies en vue de la nouvelle situation. Certaines sociétés élargissent leur offre de programmes de soutien psychosocial, à l’origine développés pour des victimes de catastrophes. Maintenant les programmes sont élargis pour des personnes victimes de la crise économique. De tels programmes de soutien, services de conseil inclus, ont, d’après les sociétés nationales, besoin d’être développés, même si dans la plupart des cas les sociétés nationales en Europe peuvent avoir recours aux programmes d’aide ayant fait leurs preuves pour offrir des services supplémentaires. Les programmes traditionnels sont souvent bien établis et très bien connus des personnes dans le besoin et des partenaires actuels et potentiels. Pour cette raison, ils sont plus durables que les nouvelles initiatives peu expérimentées.

Beaucoup de sociétés soulignent la nécessité de pouvoir donner de l’argent en espèces aux personnes dans le besoin afin qu’elles puissent payer leurs factures de gaz et d’électricité.

Le plus difficile pour les sociétés nationales est le manque de soutien financier en vue du besoin d’aide croissant. Les moyens opérationnels pour pouvoir donner de l’aide humanitaire existent, mais les biens doivent être financés – et c’est là le plus grand défi. Avec des moyens financiers supplémentaires, les sociétés pourraient faire plus. En Belarus, en Moldavie, en Russie et en Ukraine par exemple les réseaux des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge entreprennent des efforts considérables pour garder le contrôle de la situation. Des idées nouvelles ou déjà existantes comprennent entre autre aussi des programmes de soutien psychosocial pour des personnes qui souffrent à cause de la crise économique. On s’efforce de soutenir les ménages avec de l’argent en espèces pour que les factures d’électricité puissent être payées et des denrées alimentaires achetées, de sorte que là aussi le manque de moyens financiers représente le problème majeur pour les sociétés nationales.

95% des sociétés nationales doivent prendre connaissance d’une baisse de leurs revenus comme organisation et à peu près deux tiers d’entre elles souffrent d’une chute considérable. C’est spécialement le soutien financier d’entreprises et de sociétés, de leur propre gouvernement et le soutien international qui baissent. En ce qui concerne le soutien individuel il y a différents cas de figures: Plus de la moitié des sociétés parlent d’une baisse de dons qui ne serait cependant pas dramatique. Ce qui est remarquable c’est la générosité de certains individus soucieux d’aider d’autres personnes par leur contribution.

La «Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge» (FICR) est la plus grande organisation humanitaire au monde. La FICR forme, par ensemble avec les sociétés nationales et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), le mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Le réseau extraordinaire des sociétés nationales, qui comprend aujourd’hui à peu près tous les pays du monde entier, rend possible à la FICR d’atteindre chaque commune. Les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge représentent le travail et les principes du mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Les 186 sociétés nationales relèvent les défis croissants par une adaptation permanente aux situations nouvelles et le renforcement continuel de leurs capacités. En 2009 la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge ont donné de l’aide à 44,8 millions d’être humains, et en 2008 encore à 22,8 millions de personnes. Le mouvement représente 97 millions de bénévoles, dont la moitié sont des jeunes qui veulent soulager la souffrance humaine et faire respecter le droit de chaque être humain à une vie dans la dignité et la paix.

Horizons & Débats

http://www.mecanopolis.org/?p=21999

Notes :

1 The economic crisis and its humanitarian impact on Europe. Testemonies from the Red Cross Red Crescent. Octobre 2009

2 «Dans la recherche sur le développement géographique, le concept de la vulnérabilité est utilisé depuis les années 1980 et a subi depuis plusieurs développements. La notion de vulnérabilité est devenue depuis une notion centrale dans la re­cherche sur le développement et dans la coopération de développement. En principe le concept de la vulnérabilité est un élargissement des concepts traditionnels de la pauvreté. On s’est rendu compte qu’avec la seule pauvreté les problèmes du développement et les crises de société dans le «tiers monde» ne peuvent être décrits suffisamment. La pauvreté – c’est-à-dire le manque d’argent et de biens – est seulement l’une des nombreuses causes et expressions des situations défavorisées dans la société.

En 1989, Robert Chambers a présenté une définition de la vulnérabilité qui est davantage que la pauvreté: la vulnérabilité ne comprend pas seulement un manque suite aux besoins insatisfaits, mais aussi un état social marqué par la fragilité, l’insécurité, et le manque de protection. Des personnes et des groupes de population vulnérables sont exposés aux chocs et aux facteurs de stress et ont des difficultés à en venir à bout. Ces difficultés ne résultent pas seulement du manque de ressources matérielles, mais du fait que les personnes concernées sont empêchées de participer en égales au bien-être et au bonheur parce qu’on les prive de soutien ou parce qu’elles ne sont pas incluses dans des réseaux sociaux de façon suffisante. La vulnérabilité ne comprend donc pas seulement une dimension économique ou matérielle (la pauvreté) mais aussi une dimension politique et sociale. Etre vulnérable veut dire être exposé aux facteurs de stress (dimension externe), ne pas pouvoir en venir à bout (dimension interne) souffrir des conséquences du choc et de ne pas le maîtriser […].» (d’après Wikipedia)

3 En 2010 le quota du chômage des jeunes âgés de 20 à 24 ans en Hongrie était de 25%, celui des 25 à 30 ans de 13%. Beaucoup de jeunes en fin d’étude ne trouvent également pas de travail. Le quota total est de 11%. Source: NZZ du 29/1/11.

4 La NZZ du 24/1/11 parle de l’exode de l’élite intellectuelle: Dans la seule année 2009, 42 000 bacheliers ont quitté l’Italie faute de perspectives.

5 D’après la NZZ du 10/1/11 ces trois dernières années 200 000 jeunes espagnols hautement qualifiés ont quitté leur pays – nécessairement. Où? Le quota du chômage des jeunes en dessous de 25 ans sans qualification est de 62%.

 

http://www.mecanopolis.org/?p=21999

 

Article placé le 19 fév 2011, par Mecanopolis

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