Selon L.I.E.S.I il ne faut surtout pas que les gens fassent le lien entre la mondialisation, le sauvetage des banques et la chute de leur pouvoir d'achat.
On évoque les manifestations tunisiennes, égyptiennes, on applaudit au vent de "liberté" venu avec le "printemps arabe"; on braque les projecteurs sur l'horrible, le tueur "Kadhafi" que l'on arrose de bombes, et tant pis s'il y a des enfants et des civils tués par "accident". Ce ne sont que des dommages collatéraux...
Les néo-cons français ne s'embarrassent pas de ce problème du moment que Washington est satisfait.
La crise de la dette des Etats se développe ...!
Et pourtant, depuis 1973 et les décennies qui ont suivies, des hommes et des femmes ont sciemment mis en oeuvre toutes les modalités ayant abouties au problèmes des dettes publiques de 2011.
Comment nos contemporains peuvent-ils croire une seconde que nos problèmes n'ont aucun rapport avec les politiques menées antérieurement ?
A t-on oublié ce qui se passa à la fin des années soixante entre les institutions internationales et les pays d'Amérique latine ou d'Afrique?
Aujourd'hui un pays comme la France est à deux doigts de sombrer dans le chaos. Nous sommes dans la lunette di tir des banquiers internationaux, ce "cartel bancaire" qui n'a cessé de renforcer son pouvoir.
Aujourd'hui, apparait au grand jour le fait que la dette est une arme utilisée pour conquérir et asservir des sociétés, et que les intérêts sont ses munitions principales.
"Il y a deux manières de conquérir et asservir une nation. L'une est par l'épée. L'autre par la dette"
(John Adams, 1735-1826)
Le premier objectif consiste à endetter un pays ciblé pour une raison ou une autre.
Ce peut être pour ses réserves en matières premières, ou pour raison géostratégique, ou le fait que ce pays soit intégré dans un ensemble (comme l'Union européenne et que l'effet domino soit recherché) etc..
Les hommes envoyés par le "cartel bancaire" vont présenter les avantages des crédits consentis pas les organisations internationales dont les pièces maîtresses sont le Banque mondiale et le F.M.I
Les multinationales du "cartel bancaire" interviennent pour capter les crédits d'une manière détournée : on construit ainsi des infrastructures, des centrales énergétiques, des ports, etc...dans tous les cas, tout est fait de manière à ce que le prêt ne puisse être remboursé facilement.
Second objectif : le pays ne s'en sort pas. Des portes-parole du F.M.I ou de la Banque Mondiale interviennent alors. Ils proposeront des arrangements divers, selon les intérêts recherchés par le "cartel bancaire" .
Exemple du discours tenu :
"Écoutez, vous nous devez énormément d'argent, or vous ne pouvez payer votre dette. Alors vendez votre pétrole très bon marché à nos compagnies pétrolières. permettez-nous de construire une base militaire dans votre pays ou envoyez des troupes pour épauler les nôtres à un endroit du monde comme l'Irak. Votez avec nous à la prochaine réunion des Nations Unies. Privatisez vos compagnies d'électricité, vos entreprises d'eau, votre système d'assurance..à des compagnies étrangères".
(N'est-ce-pas ce qui est conseillé à la Grèce ?).
Et si les autorités publiques ne plient pas ?
"Le cartel bancaire" a alors recours au "tueur à gage". (Pour la Grèce, ce peut-être une dictature militaire).
Le besoin d'un tueur à gage économique est né dans les années 1950 particulièrement en Iran en 1953.
Le Docteur Mossadegh élu, était alors considéré comme "l'espoir pour la démocratie" au Moyen-Orient.
Il était alors "l'homme de l'année", selon le Times Magazine. Or que fit-il ? Le Dr Mossadegh annonça que les compagnies pétrolières étrangères devaient payer au peuple iranien pour son pétrole bien plus qu'elles ne le faisaient et que "les iraniens devaient profiter de leur propre pétrole".
Réaction du "cartel bancaire" : Les Etats-Unis envoyèrent un agent de la CIA qui avec quelques millions de dollars put renverser Mossadegh et le remplacer par le Shah d'Iran.
(Les Etats-Unis liquidèrent ensuite le Shah d'Iran qui voulait développer le nucléaire. Il fut remplacé par la révolution islamique, téléguidée par l'axe Washington/Paris. Mais l'establishment américain perdit à nouveau le contrôle du pétrole iranien. L'Iran redevient une cible. A partir du printemps 2003, les autorités iraniennes commencèrent à vendre leur pétrole en euro. En 2006 les autorités iraniennes ont annoncé l'ouverture d'une nouvelle place de cotation boursière du cours du pétrole. La tension fut telles avec les Etats-Unis qu'ils jugèrent sage de faire marche arrière).
Guatemala 1954 - Quand Abenz est devenu président du Guatemala, le pays était sous le joug de la société United Fruit et des grandes corporations internationales. Abenz lança cette phrase célèbre : "nous voulons redonner la terre au peuple" United Fruit n'a pas apprécié, des militaires le destituèrent. Il fut relevé de ses fonctions et son successeur redonna tout le pouvoir aux compagnies internationales.
Equateur 1981 - L'Equateur fut souvent dirigé par des dictateurs à la solde de Washington. On y organisa des élections démocratiques. Jaime Roldos Aguilera devint président en 1979. Il avait annoncé qu'en cas de victoire il permettrait au peuple de tirer profit des ressources de son pays. C'est ainsi que les revenus du pétrole développa le pouvoir d'achat des citoyens. Les Etats-Unis dépêchèrent des hommes chargés d'approcher Jaime Roldos Aguiléra qui ne voulut rien savoir. Son avion s'écrasa ! il fut assassiné. La zone de l'accident fut bouclée et seuls les militaires américains accompagnés de militaires équatoriens purent y accéder.
Panama 1981 - Omar Torrijos président du Panama, était un homme politique soucieux du bien public. Lui aussi refusa de se laisser corrompre par les hommes de main du "cartel bancaire" . Il voulait que les Etats-Unis paient leur dette envers son pays. Une dernière tentative de corruption eut lieu en 1981. en Mai Omar Torrijos réunit sa famille à laquelle il annonça que les Etats-Unis allaient probablement le liquider. En juin l'avion d'Omar Torrijos s'écrasa. Juste avant de monter dans l'avion un proche lui avait confié un magnétophone. Une bombe était dissimulée à l'intérieur.
Vénézuela 2002 - Hugo Chavez avait succédé à une longue lignée de présidents corrompus, ayant carrément détruit l'économie du pays. Chavez s'est dressé face aux Etats-Unis et a exigé que le pétrole vénézuelien serve aux intérêts du développement du pays et de sa population. Un coup d'état fut monté par la CIA en 2002. Mais Chavez ne fut pas dupe et la population bloqua le processus.
Irak 2003 - L'Irak est un exemple très concret illustrant le fonctionnement du système mis en oeuvre par le "cartel bancaire".
En 1991 le "cartel bancaire" intima au président Bush l'ordre d'envoyer des troupes pour détruire les défenses irakiennes. Après cela, l'establishment croyait que S.Hussein deviendrait conciliant et que l'on pourrait toujours l'utiliser comme acteur déterminant dans la région. S.Hussein était un homme fort utile. S;Hussein voulut lui aussi vendre le pétrole irakien dans une devise autre que le dollar, à l'encontre des intérêts des multinationales américaines.
Ce fut donc l'opération "Chaos Irak" du 19 mars 2003. Le 5 juin les américains dirigeaient eux-mêmes l'Irak et rétablissaient les ventes de pétrole en dollars. Cette intervention permit non seulement la liquidation de S.Hussein, mais le "cartel bancaire" profita aussi de l'occasion pour réaliser quelques affaires de construction lucratives, car il fallait reconstruire le pays! Halliburton et d'autres multinationales contrôlées par le "cartel bancaire" ont ainis pu obtenir des contrats pharaoniques.
Voila la manière dont le monde est géré par le "cartel bancaire" . Quasiment tous les Etats sont ainsi les esclaves de ces familles oligarchiques.
Les présidents des Etats-Unis ne sont, bien évidemment, que des salariés corvéables).
Les médias, les politiciens, quasiment l'ensemble du système est ainsi sous contrôle.
Cette vaste opération menée par le "cartel bancaire"
à travers les dettes,
la corruption des politiciens
et le renversement des gouvernements
ou la liquidation des leaders
est appeleée MONDIALISATION..
Tout comme la Banque centrale américaine maintient le public des Etats-Unis en servitude via des dettes, de l'inflation des intérêts, la Banque Mondiale et le F.M.I font de même à l'échelle mondiale.
L'arnaque de base est simple : amener un pays à s'endetter massivement, susciter des querelles au sein de la population, diviser le peuple, corrompre les autorités du pays et imposer des "conditionna-lités" ou une politique d'ajustement structurel souvent accompagnée d'une dévaluation monétaire.
http://millesime.over-blog.com/article-les-regles-du-jeu-imposees-par-le-cartel-bancaire-77182406.html
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Quelques jours après une réunion enthousiasmante avec Frédéric Vialle, une partie du conseil scientifique d’attaque a publié sur Médiapart une critique de la démondialisation chère à Jacques Sapir. Mais ce dernier, comme Frédéric Lordon ont justement mis en pièce cette tribune.
Une critique simpliste et superficielle
Il est proprement hallucinant qu’un tel texte ait pu être produit par le conseil scientifique d’Attac, quand on pense à ce que peut produire l’association. Voici un papier pétrit de contradictions, de mauvaise foi, d’approximations et d’un manque de rigueur qui en fait une proie facile à ridiculiser par un Jacques Sapir qui se fait volontiers saignant et un Frédéric Lordon qui joue plutôt la carte du démontage en règle, dans une inversion de leur style respectif.
La thèse des auteurs est que les ennemis ne sont pas les travailleurs chinois mais bien les gouvernements qui ont mis en œuvre les politiques de recul de droits sociaux. Sans craindre la contradiction, ils affirment qu’il « faut évidemment réduire les flux de marchandises et de capitaux, et relocaliser les systèmes productifs », soit une démondialisation... Mais ils souhaitent aussi « plus de coopération européenne et mondiale dans bien des domaines ».
Puis, après avoir évoqué le Front National, ils disent que « la démondialisation n’apporterait rien à l’affaire » sur la réduction des inégalités, ou le chômage. Ils attaquent aussi la sortie de l’euro qui ne ferait « qu’accentuer les problèmes au lieu de les résoudre » puis s’opposent aux mesures unilatérales et soulignent que la réindustrialisation devra être plus écologique. Enfin, ils finissent par critiquer les plans d’austérité qui aggravent la crise.
Tout d’abord, il faut noter qu’ils critiquent clairement Jacques Sapir, mais sans le nommer. Ensuite, ils témoignent d’une attention limitée à ses textes, car sinon, ils sauraient qu’il n’est nullement opposé à la coopération internationale ou européenne. En outre, leur papier en reste à des incantations sans la moindre démonstration sur l’euro et le reste. Et refuser l’unilatéralisme est le plus sûr moyen de ne rien faire avec le traité de Lisbonne et les gouvernements en place…
Les réponses de Sapir et Lordon
Finalement ce torchon a malgré tout un intérêt. En effet, il a poussé Jacques Sapir et Frédéric Lordon à publier chacun un (long mais riche) papier de réponse. Directement visé, le premier démonte mot après mot, comme un professeur reprenant la copie superficielle et simpliste d’un élève qui n’a pas fait attention à ce qu’il avait écrit. Il relève toutes les contradictions, malhonnêtetés, simplifications et imprécisions de ce texte qui ne fait pas honneur à un « conseil scientifique ».
Sur l’euro, pourquoi ce large « conseil scientifique » ne produit pas une véritable contre argumentation aux papiers, argumentés eux, de Sapir ? On sent deux choses dans leur critique : un rejet viscéral (pour ne pas dire plus) de la nation et une peur maladive d’être en compagnie du Front National sur un débat, au point où il ne m’étonnerait qu’à moitié qu’ils finissent par dire qu’il n’y a pas assez de chômeurs si le FN faisait de la dénonciation du chômage de masse son axe de campagne…
Frédéric Lordon commence par dénoncer l’amalgame avec le FN en affirmant que l’on « n’abandonnera donc pas le débat de la démondialisation sous prétexte que le FN qui a senti la bonne affaire, s’y vautre avec délice ». Il souligne que l’on ne cherchait pas autant de noises à ce parti sur l’économie quand il était néolibéral et qu’il faudrait plutôt questionner Marine Le Pen que ceux dont elle s’inspire. Au final, cette attitude contribue plutôt à renforcer le FN…
Puis, il dénonce certains arguments, qui viennent en droite ligne des néolibéraux ou des socio-démocrates infirmiers de la mondialisation. Il revient sur « la question décisive de la souveraineté » et souligne à quel point néolibéralisme et mondialisation détricotant les souverainetés nationales vont de pair, soulignant l’angle mort des auteurs. Il développe longuement sa pensée sur la nation, la souveraineté et le politique et livre à nouveau une critique sévère de l’UE.
De ces échanges, une partie de la direction d’Attac ne sort pas grandie devant la légèreté de leur texte. Je vais laisser la conclusion à Jacques Sapir : « la haine de la nation, c’est l’internationalisme des imbéciles ».