10 janvier 2011
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La réussite Islandaise (reprise économique anticipée, autonomie politique...) dérange l'impérialisme financier
Daniel
Dimanche 9 Janvier 2011
L'euro n'est pas le bouclier monétaire qu'on nous avez vendu
Dans une interview reprise par l’agence d’information financière
Bloomberg, le Président de l’Islande, Olafur Grimsson explique :« La
différence [avec l’Irlande] c’est qu’en Islande nous avons laissé les
banques faire faillite. C’étaient des banques privées et on n’y a pas
injecté d’argent pour les maintenir à flot ; l’Etat n’a pas à assumer
cette responsabilité. » [1] « L’Islande se porte bien mieux qu’attendu
», ajoute le Président Grimsson qui s’interroge : « Peut-on demander aux
gens ordinaires – les agriculteurs et les pêcheurs, les enseignants, les
docteurs et les infirmières – d’assumer la responsabilité de la faillite
des banques privées ? Cette question, qui fut au cœur du débat dans le cas de
la banque islandaise Icesave, va être la question brûlante dans de nombreux
pays européens. »
L’ Islande est sorti de la récession au troisième trimestre pour la
première fois depuis l’effondrement de son système financier en octobre 2008
selon des statistiques officielles publiées mardi. . Le PIB a progressé entre
juillet et octobre de 1,2%. [2]
La couronne islandaise, qui avait perdu près de la moitié de sa valeur en
raison de la crise, s’est stabilisée "à un niveau compétitif" favorable
aux exportations toujours selon le FMI, et l’inflation, qui avait culminé à
18%, est redescendue aux alentours de 3%. Des économistes soulignent que le
petit pays a peut-être fait un bon choix en laissant chuter ses banques plutôt
que d’injecter à tour de bras des fonds publics, comme l’a fait l’Irlande
par exemple. Le rebond islandais devrait néanmoins rester modeste, selon les
dernières prévisions de novembre de l’Office national de la statistique. [1]
Dans un contexte d’inflation qui entraîne une dévaluation de ses emprunts.
L’Irlande, elle, est soumise au régime déflationniste de l’Union
monétaire européenne qui alourdit le poids de sa dette.
[1] [ Courrier international du 16/12/2010 ]
http://www.courrierinternational.com/article/2010/12/16/islande-qui-rit-irlande-qui-pleure
[2] [L’Expansion via l’AFP daté du 10 décembre 2010]
http://www.lexpansion.com/economie/l-islande-sort-de-la-recession_244719.html
On n'entend pas un bruit sur la révolution islandaise dans les médias aux
ordres
En 2008, confronté à la faillite brutale du système bancaire, le pays fait
le choix de nationaliser les banques. Très vite le pays doit faire face à la
faillite d’Icesave, une banque en ligne dont les opérations étaient
tournées notamment vers le Royaume-Uni. Sous la pression de la commission
européenne le gouvernement soumet un projet de loi au parlement prévoyant le
règlement de la dette par l'Etat islandais. Le parlement vote le renflouement
des banques. Le texte prévoit le paiement échelonné d'ici à 2024 d'environ
3,8 milliards d'euros, soit l'équivalent de près de 40% du produit
intérieur brut annuel de l'île, ruinée par l'effondrement de ses banques en
octobre 2008. Mais les contribuables irlandais ne l'entendent pas de cette
oreille. Une pétition citoyenne circule, ratifiée par près d'un islandais
sur quatre. Le Président du pays, Olafur Grimsson refuse de promulguer la
décision éminemment politique et prend l'initiative de soumettre ce choix de
politique à référendum. Les Islandais rejetteront le texte à la majorité
écrasante de 93%.
Consécration de cette révolution, l’élection d’une Assemblée
constituante le 27 novembre 2010. Un appel à candidatures a suscité des
vocations chez 522 volontaires soutenus par une trentaine, chacun soutenus par
au moins une trentaine de personnes. C’est parmi eux qu’ont été élus les
25 constituants.
Les constituants se réuniront à partir de la mi-février 2011 et rendront
leur copie avant l’été. Parmi les propositions qui reviennent le plus
souvent, on peut noter la réaffirmation de la séparation de l’Église et de
l’État, la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles et une
séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif. Il s’agit donc de
l’élaboration d’un nouveau contrat social et, pour un tel objectif, il
faut, ce que beaucoup ici semblent ignorer, la participation de toute la nation.
Dans une interview avec l’agence d’information financière Bloomberg, le
Président Olafur Grimsson explique:
« La différence [avec l’Irlande] c’est qu’en Islande nous avons
laissé les banques faire faillite. C’étaient des banques privées et on
n’y a pas injecté d’argent pour les maintenir à flot ; l’Etat n’a pas
à assumer cette responsabilité. » Il renchérit :« L’Islande se porte bien
mieux qu’attendu » et ajoute : « Peut-on demander aux gens ordinaires –
les agriculteurs et les pêcheurs, les enseignants, les docteurs et les
infirmières – d’assumer la responsabilité de la faillite des banques
privées ? Cette question, qui fut au cœur du débat dans le cas de la banque
islandaise Icesave, va être la question brûlante dans de nombreux pays
européens. »
Dans une interview reprise par l’agence d’information financière
Bloomberg, le Président de l’Islande, Olafur Grimsson explique :« La
différence [avec l’Irlande] c’est qu’en Islande nous avons laissé les
banques faire faillite. C’étaient des banques privées et on n’y a pas
injecté d’argent pour les maintenir à flot ; l’Etat n’a pas à assumer
cette responsabilité. » [1] « L’Islande se porte bien mieux qu’attendu
», ajoute le Président Grimsson qui s’interroge : « Peut-on demander aux
gens ordinaires – les agriculteurs et les pêcheurs, les enseignants, les
docteurs et les infirmières – d’assumer la responsabilité de la faillite
des banques privées ? Cette question, qui fut au cœur du débat dans le cas de
la banque islandaise Icesave, va être la question brûlante dans de nombreux
pays européens. »
L’ Islande est sorti de la récession au troisième trimestre pour la
première fois depuis l’effondrement de son système financier en octobre 2008
selon des statistiques officielles publiées mardi. . Le PIB a progressé entre
juillet et octobre de 1,2%. [2]
La couronne islandaise, qui avait perdu près de la moitié de sa valeur en
raison de la crise, s’est stabilisée "à un niveau compétitif" favorable
aux exportations toujours selon le FMI, et l’inflation, qui avait culminé à
18%, est redescendue aux alentours de 3%. Des économistes soulignent que le
petit pays a peut-être fait un bon choix en laissant chuter ses banques plutôt
que d’injecter à tour de bras des fonds publics, comme l’a fait l’Irlande
par exemple. Le rebond islandais devrait néanmoins rester modeste, selon les
dernières prévisions de novembre de l’Office national de la statistique. [1]
Dans un contexte d’inflation qui entraîne une dévaluation de ses emprunts.
L’Irlande, elle, est soumise au régime déflationniste de l’Union
monétaire européenne qui alourdit le poids de sa dette.
[1] [ Courrier international du 16/12/2010 ]
http://www.courrierinternational.com/article/2010/12/16/islande-qui-rit-irlande-qui-pleure
[2] [L’Expansion via l’AFP daté du 10 décembre 2010]
http://www.lexpansion.com/economie/l-islande-sort-de-la-recession_244719.html
On n'entend pas un bruit sur la révolution islandaise dans les médias aux
ordres
En 2008, confronté à la faillite brutale du système bancaire, le pays fait
le choix de nationaliser les banques. Très vite le pays doit faire face à la
faillite d’Icesave, une banque en ligne dont les opérations étaient
tournées notamment vers le Royaume-Uni. Sous la pression de la commission
européenne le gouvernement soumet un projet de loi au parlement prévoyant le
règlement de la dette par l'Etat islandais. Le parlement vote le renflouement
des banques. Le texte prévoit le paiement échelonné d'ici à 2024 d'environ
3,8 milliards d'euros, soit l'équivalent de près de 40% du produit
intérieur brut annuel de l'île, ruinée par l'effondrement de ses banques en
octobre 2008. Mais les contribuables irlandais ne l'entendent pas de cette
oreille. Une pétition citoyenne circule, ratifiée par près d'un islandais
sur quatre. Le Président du pays, Olafur Grimsson refuse de promulguer la
décision éminemment politique et prend l'initiative de soumettre ce choix de
politique à référendum. Les Islandais rejetteront le texte à la majorité
écrasante de 93%.
Consécration de cette révolution, l’élection d’une Assemblée
constituante le 27 novembre 2010. Un appel à candidatures a suscité des
vocations chez 522 volontaires soutenus par une trentaine, chacun soutenus par
au moins une trentaine de personnes. C’est parmi eux qu’ont été élus les
25 constituants.
Les constituants se réuniront à partir de la mi-février 2011 et rendront
leur copie avant l’été. Parmi les propositions qui reviennent le plus
souvent, on peut noter la réaffirmation de la séparation de l’Église et de
l’État, la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles et une
séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif. Il s’agit donc de
l’élaboration d’un nouveau contrat social et, pour un tel objectif, il
faut, ce que beaucoup ici semblent ignorer, la participation de toute la nation.
Dans une interview avec l’agence d’information financière Bloomberg, le
Président Olafur Grimsson explique:
« La différence [avec l’Irlande] c’est qu’en Islande nous avons
laissé les banques faire faillite. C’étaient des banques privées et on
n’y a pas injecté d’argent pour les maintenir à flot ; l’Etat n’a pas
à assumer cette responsabilité. » Il renchérit :« L’Islande se porte bien
mieux qu’attendu » et ajoute : « Peut-on demander aux gens ordinaires –
les agriculteurs et les pêcheurs, les enseignants, les docteurs et les
infirmières – d’assumer la responsabilité de la faillite des banques
privées ? Cette question, qui fut au cœur du débat dans le cas de la banque
islandaise Icesave, va être la question brûlante dans de nombreux pays
européens. »
Dimanche 9 Janvier 2011
http://www.alterinfo.net/La-reussite-Islandaise-reprise-economique-anticipee-autonomie-politique-derange-l-imperialisme-financier_a53569.html
http://www.alterinfo.net/La-reussite-Islandaise-reprise-economique-anticipee-autonomie-politique-derange-l-imperialisme-financier_a53569.html