Pour sortir de la crise, il faut relancer la croissance. Et pour ceci, pas d’autre solution
La TVA antisociale
Le gouvernement doit annoncer en cette fin de mois à quelle sauce il nous cuisinera la « TVA sociale ». Le projet devrait être ensuite étudié par le Parlement en février. Cependant, quelque soit la sauce utilisée, on est sûr de se faire bouffer. La « TVA sociale » c'est une double perte pour nous les travailleurs (avec ou sans emplois, en formation ou à la retraite) à tel point qu'on devrait l'appeler TVA antisociale ! Double perte car l'Etat et le Medef veulent réduire notre salaire d'un côté et augmenter les prix de l'autre. En y réfléchissant bien c'est très intelligent en ces temps de crise ! Ils voudraient plomber l'économie qu'ils ne s'y prendraient pas autrement. Mais entre la volonté d'en donner toujours plus à leurs potes du Fouquet's et le fait que Sarkozy a souvent réussi à se faire passer comme un rempart solide contre les crises économiques, on peut se demander si on n'est pas dans les marécages glacés du calcul politicien.
Ainsi, ce projet de TVA antisociale se base sur une baisse de la part dite patronale des cotisations sociales. Nous ne répéterons jamais assez que ces cotisations sociales ne sont en rien des charges comme aiment à le répéter les patrons. Ces cotisations constituent une autre forme de salaire dit salaire socialisé. Elles alimentent des caisses collectives qui servent à maintenir les revenus des travailleurs en cas de coups durs (chômage, maladie) ou pour assurer une fin de vie décente sans travailler (retraite). Donc en supprimant certaines de ces cotisations sociales, l'Etat entend continuer à faire baisser le coût du travail pour les patrons et les actionnaires afin que ceux-ci s'en mettent toujours plus dans les poches. Quand on voit ce qu'a donné ce type de politique ces dernières années (RIEN sur le front du chômage ou des délocalisations), on voit bien qu'on est comme toujours dans la lutte des classes que nous livre le Medef et son gouvernement de combat.
Le deuxième effet Kiss cool c'est la hausse de la TVA. Or on sait que la TVA est l'impôt le plus injuste qui existe. En effet, qu'on gagne 1 000 € ou 10 000 € par mois, nous payerons la même TVA sur la baguette de pain. Bref on paye le même impôt quelque soit ce que l'on gagne et donc les riches payent moins d'impôt proportionnellement à leurs revenus. Cette hausse de la TVA entraînera donc une hausse des inégalités. Par ailleurs, étatiser le financement de la sécurité sociale en le faisant passer de la cotisation sociale (prélevée sur les richesses produites) à l'impôt ne nous donne aucune garantie de niveau ni de longévité. Et cela notamment en période de crise lorsqu'il faut absolument trouver du financement pour d'autres choses. Or la crise semble être l'état permanent de ce système économique puisqu'on entend parler que de ça depuis plus de 30 ans... Mais au-delà, on voit que sous prétexte de rigueur les dépenses de santé se réduisent comme peau de chagrin. De réforme en réforme, le service public de santé a de moins en moins les moyens d'assurer ses missions, on ne compte plus le nombre de médicaments qui ne sont plus remboursés... Et l'on voit se développer le marché juteux des assurances privées ! Au passage on peut rappeler que l'un des gros du secteur de l'assurance privée n'est autre que Malakoff Médéric dirigé par Guillaume Sarkozy, frère du Président de la République. Déconnecter le financement de la sécurité sociale des richesses produites (par le biais des cotisations sociales) pour le faire glisser vers l'impôt a bien pour but, à terme, d'asphyxier la sécurité sociale pour livrer ce marché aux entreprises privées. Cela rentre bel et bien dans la grande entreprise de privatisation de tous les services publics pour livrer ces marchés aux appétits financiers de quelques sinistres individus au détriment des travailleurs.
Un syndicat digne de ce nom s'opposera partout où il le peut à cette TVA antisociale et lutte toujours pour l'arrêt des exonérations de cotisations sociales, véritable hold-up sur nos salaires au bénéfice du profit et des dividendes.
Non à la TVA anti-sociale !
Une pétition à signer!
.
Bonjour. Les attaques des ultralibéraux sont redoutables, on a besoin d'être tous très vigilants. Je vous propose donc une pétition à signer contre la fameuse TVA sociale. La crise de la dette…
Pour lire la suite cliquez ici
.
Bonne lecture et à bientôt, Lucien Pons
Évoquant les résultats des programmes d’influence des États-unis, lors d’une cérémonie officielle le 25 octobre 2007, Karen Hugues, sous-secrétaire d’État chargée de la Diplomatie publique [propagande] et des Affaires publiques [relations publiques], a déclaré : « Plus de 130 participants [à nos programmes depuis 1945] sont devenus les leaders de leurs pays, y compris l’actuel Premier ministre de Grande-Bretagne [Gordon Brown], le président de France [Nicolas Sarkozy] et le président de Turquie [Abdullah Gül] ».
Si la biographie de M. Brown est connue, c’est la première fois qu’un officiel états-unien reconnaît que MM. Sarkozy et Gül ont été formés par le département d’État, ce que les intéressés ont toujours cherché à masquer.
.
Sur ce blog aussi,
L’exemple du textile, secteur emblématique du phénomène de délocalisation, est révélateur de la proximité entre certaines entreprises, organisations professionnelles, patronales et pouvoir politique. Les premières délocalisations du textile habillement ont débuté il y a plus de 30 ans mais la chute du secteur s’est précipitée au cours des dix dernières années.
En 2002, Guillaume Sarkozy, fervent partisan des délocalisations, Président de l’UIT (Union des industries textiles), Vice-président du MEDEF et dont le frère, Nicolas Sarkozy occupait alors le poste de ministre de l’Economie, déclarait "Je suis fier d’être un patron industriel qui délocalise, assez de faux semblants : la perte d’emploi, la déstabilisation industrielle, c’est normal, c’est l’évolution" (L’expansion 28/11/02).
Conflits d’intérêts
Apres avoir coulé l’industrie textile française et déposé de bilan de son entreprise en 2006, Guillaume Sarkozy, devenait Président du conseil d’administration ainsi que Directeur général du groupe Malakoff-Médéric fusionné en juin 2008, et bénéficiait 6 mois plus tard, à la faveur de la mise en place du dispositif "mutuelle obligatoire employeur ", des souscriptions des contrats d’assurance des 50 000 employés de Pôle emploi et des 120 000 employés de la Sécurité sociale.
En juillet 2009, sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, le taux de TVA de la restauration était réduit de 19.6 % à 5.5 % et offrait ainsi un cadeau annuel de 2.4 milliards d’euros aux CHR (cafés hôtels restaurants).
Encore fort opportunément, 18 mois plus tard, c’était justement le groupe d’assurance dirigé par Guillaume Sarkozy, qui remportait le marché des CHR et engrangeait 800 000 contrats d’assurance.
En octobre 2010, le député André Guérin (PCF) brocardait le projet de partenariat contre nature de Malakoff-Médéric avec la Caisse nationale de prévoyance (CNP assurances), 1er assureur de personnes en France mais également filiale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), "Groupe public au service de l’intérêt général et du développement économique".
Le frère ainé du président de la république, devait assurer la fonction de Président du conseil de surveillance de ce nouveau fonds d’investissement spécialisé dans la retraite par capitalisation et fondé à capter une part importante d’une épargne évaluée, selon le Conseil d’orientation sur les retraites, entre 40 à 110 milliards d’euros en 2020.
Le projet a été rejeté par l’Autorité de contrôle prudentiel, mais le 17 décembre 2010, Guillaume Sarkozy affirmait aux salariés de Malakoff-Médéric, que le projet de coentreprise pourrait être de nouveau présenté en juin 2012 pour un lancement au 1er janvier 2013.
Depuis plusieurs années, Nicolas Sarkozy prépare les français à une diminution de leur prise en charge par les régimes de retraites par répartition au bénéfice de l’assurance retraite par capitalisation. Gageons que le groupe dirigé par Guillaume Sarkozy sera le principal bénéficiaire de cette politique de fossoyage de l’assurance retraite et maladie, menée aujourd’hui au nom de l’austérité.
Francis JOURNOT
Mouvement associatif RENDEZ NOUS NOTRE INDUSTRIE !
www.rendez-nous-notre-industrie.com et www.vetements-made-in-france.com sont des associations citoyennes indépendantes et sans appartenance politique.
commenter cet article …