1- La diplomatie prestidigitative
La révolution démocratique qui a enflammé le peuple tunisien d'une immense espérance éclaire soudainement de la lumière la plus crue la politique de la France à l'égard du monde arabe tout entier. Lorsque j'ai appris que Mme Alliot-Marie avait proposé au dictateur Ben Ali de lui envoyer quelques escadrons bien entraînés de notre police à nous, parce que, disait-elle, le "savoir faire" de nos "forces de sécurité" face à des "situations de ce type" était "reconnu dans le monde entier", je me suis étonné qu'on y vît une énorme gaffe diplomatique; car une gaffe ne peut être qualifiée de diplomatique qu'à la condition de se produire sur l'échiquier des relations répertoriées entre les Etats, alors que la répression des rébellions, jacqueries, émeutes ou mutineries au sein d'une nation par les soins d'une autre est étrangère aux relations entre les chancelleries.
(…) Grande fut donc ma stupéfaction de découvrir que non seulement MM. Gaino, Guéant, Lévitte et Juppé, mais également le Président de la République avaient cautionné le Talleyrand des prestidigitateurs, mais que, de surcroît, comme l'expliquera benoîtement le Ministre de la défense sur France Inter, nos relations avec les Etats du Maghreb sont tellement étroites que nous résolvons nos problèmes avec leurs trublions dans le même esprit que nous administrons nos provinces.
2 - Un judéo-centrisme planétaire
Du coup, on comprend mieux à quel point le projet, ambitieux en apparence, d'unir les pays riverains de la Méditerranée autour d'une France enjuponnée, n'était en réalité, qu'une soumission docile de toute la politique extérieure de la nation à la volonté commune et fermement imposée de l'empire américain et d'Israël : il s'agissait seulement de convertir le Maghreb aux vues de (…)
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