Un laboratoire néerlandais est en train de mettre au point de la viande bovine dans des éprouvettes. Le résultat final devrait être visible à l’automne.
Si cela fait longtemps que les scientifiques parlent de synthétiser de la viande en laboratoire, aucun produit de ce genre n'est encore arrivé dans nos assiettes... du moins pour l'instant. En effet, le Dr Mark Post, médecin et patron du département de physiologie de l'Université de Maastricht a dévoilé qu’un laboratoire était actuellement au travail pour mettre au point un hamburger issu de cellules souches. Selon lui, le résultat sera connu en octobre prochain.
Le coût pour produire ce premier hamburger expérimental se monte à 250.000 euros, a précisé ce chercheur, ajoutant aussitôt que le second devrait être plus abordable, à 200.000 euros. Financé par un donateur anonyme, ce projet vise notamment à faire diminuer le nombre d'animaux de ferme abattus pour leur viande et réduire ainsi les émissions de gaz à effet de serre (18% des GES proviennent du méthane, résultant de l’élevage). Cette avancée pourrait donc bouleverser à la fois l'élevage, l'alimentation mondiale et bénéficier à l'environnement, estime le Dr Post.
Pour réaliser le premier hamburger génétique, ce sont des cellules des muscles de bovins cultivés dans du sérum fœtal de veau qui ont été employées. Le Dr Post assure que les tissus obtenus ont exactement la même structure que les originaux. "La viande produite à partir des cellules souches doit ressembler exactement à celle que nous avons l'habitude de consommer autrement il sera impossible de convaincre les gens de renoncer à ce qu'ils connaissent", a relevé le chercheur.
"Nous allons présenter la preuve que cela est possible ce qui pourrait ouvrir la voie au début du développement de ce produit et à tous les processus pour en rendre la production plus efficace, ce qui est essentiel", a-t-il poursuivi. Il espère d’ailleurs voir cette viande produite à grande échelle dans les dix à vingt prochaines années. Cette viande issue de laboratoire pourrait même par la suite être contrôlée pour présenter certaines qualités comme par exemple contenir des niveaux élevés d'acides gras polyinsaturés (omega 3) bons pour la santé. Cette technique, parfaitement maîtrisée, selon le scientifique, peut aussi permettre de produire de la viande de tout animal.
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