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19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 01:34

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"Les Français n'en peuvent plus du sarkozysme. Une très large majorité, on le sent dans tous les contacts, veut se débarrasser de ce président qui donne une image indigne de la France", "brutalise" et "divise" alors qu'il devrait "rassurer et rassembler", a déclaré Pierre Moscovici lors d'un point-presse. Appelant le chef de l'État et son ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, pris dans un "engrenage" sécuritaire, à "se ressaisir", le député du Doubs a critiqué une "dérive volontaire" et un "électoralisme assez foireux" qui ne "marchera pas".

DSK à la rescousse ?

"Je n'ai pas honte de mon pays mais je dis que Nicolas Sarkozy est honteux, je dis que ce pouvoir est honteux, je dis que ce pouvoir fait honte", a dit le député du Doubs, en déplacement ce week-end en Aquitaine, jugeant que la France avait vécu "un été de la honte, un été de la stigmatisation".

"Fragilisé" par les élections régionales et une réforme des retraites "injuste et impopulaire", "ébranlé par les affaires", Sarkozy a "organisé une diversion gigantesque", "faisant comme si c'était tous ceux qui étaient étrangers ou d'origine étrangère qui étaient les responsables de l'insécurité".

Dès avant le clash de cette semaine sur les Roms à Bruxelles, "la France s'est retrouvée au ban des nations", a estimé l'ancien ministre des Affaires européennes de Lionel Jospin, évoquant les attaques de la presse étrangère et les remontrances de l'ONU et du Vatican. Proche de Dominique Strauss-Kahn, Pierre Moscovici a encore estimé que l'actuel directeur général du FMI était "l'anti-Sarkozy": "C'est le président qui peut rassurer, qui peut rassembler" et qui "par sa stature, peut tirer la France de l'ornière."


Retrouvez cet article sur LePoint.fr

 

http://fr.news.yahoo.com/73/20100918/tpl-moscovici-nicolas-sarkozy-donne-une-1198b37.html

 

Eva : DSK est pire encore ! Le Président du FMI, austérité pour tous, est comme Sarkozy, l'hypocrisie en plus:  Car il se prétend de gauche !

 

 

La presse étrangère et Sarkozy

 

 

Roms : la presse européenne condamne le "petit enfant" Sarkozy.

Pour 71 % des Français, l'image de la France se dégrade

inv
La presse européenne se montrait vendredi 17 septembre sévère à l'égard du "président" français Nicolas Sarkozy, les journaux allemands notamment s'inquiétant des retombées sur "l'unité européenne" de la tempête politique déclenchée par la polémique sur l'évacuation de camps de Roms en France.


"Populiste", selon le Financial Times Deutschland


Pour le Financial Times Deutschland, le coup d'éclat de Nicolas Sarkozy jeudi au Conseil européen où il a défendu bec et ongles sa politique d'expulsion des Roms provoque une escalade de la crise au niveau européen.


Nicolas Sarkozy s'est comporté au sommet "comme en petit enfant, pris en faute de mensonge, et qui s'entête à insister qu'il dit la vérité", selon le journal pour qui son comportement rappelle le dicton "l'Etat c'est moi".


Mais, ajoute le journal, sa sortie force l'UE à prendre la discussion sur les Roms au sérieux et à réfléchir à la façon dont elle doit réagir vis-à-vis "d'un populiste qui ne se préoccupe pas du droit européen".


"L'UE a le droit de s'immiscer dans ce débat" et les "autres dirigeants européens devraient soutenir la Commission en ce sens", estime le quotidien.


"Isolé", selon le Tagesspiegel


Pour le Süddeutsche Zeitung, "la Commission européenne doit réagir vis-à-vis du gouvernement français lorsque les Roms sont utilisés comme des boucs-émissaires".


Mais, ajoute ce journal, l'UE ne doit pas non plus "faire enrager Sarkozy" car elle "ne doit pas se fourvoyer dans des combats venimeux touchant aux susceptibilités nationales" alors qu'elle doit s'affirmer face aux autres super-puissances du monde.


Avis partagé par le Tagesspiegel pour qui "Sarkozy semble bien isolé".


"La méthode Sarkozy"


Quant au conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung, il estime que "la crise des Roms est, et ce n'est pas le moindre, une leçon (inachevée) sur la faiblesse de la "méthode Sarkozy"", et que le président français cherche à "regagner des forces grâce aux électeurs d'extrême-droite".


La Repubblica (gauche), dans un éditorial intitulé "la marche arrière de l'histoire", affirme que "ce sont des heures sombres celles dans lesquelles les classes dirigeantes se retrouvent victimes des décisions irrationnelles qu'elles ont prises pour contrôler le mécontentement populaire".


"C'est une ironie de l'histoire que le protagoniste de cette marche arrière soit un président français originaire de Hongrie, c'est-à-dire d'une nation aujourd'hui encore affligée de pulsions xénophobes envers une minorité déjà victime de persécutions atroces sur son territoire", ajoute l'éditorialiste.


En Espagne, le clash de jeudi fait la Une de tous les quotidiens.


"La France s'est à juste titre retrouvée dans les cordes en raison d'une politique qui va à l'encontre des principes européens de la liberté de mouvement et contre les discriminations raciales", estime El Pais.


Pour El Mundo, "l'UE a vécu une de ses journées les plus tendues, mais la question simple à laquelle Bruxelles devra répondre est la France a-t-elle violé la loi communautaire sur la libre circulation. Et si oui, appliquer la sanction hors de toute pression politique".
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Pour 71 % des Français, l'image de la France se dégrade


Plus des deux tiers des Français (71 %) jugent que l'image de leur pays à l'étranger s'est dégradée au cours des dernières semaines, et seuls 2 % estimant le contraire, selon un sondage Ifop à paraître dans Sud Ouest Dimanche.


Les personnes interrogées devaient répondre à la question suivante: "Au cours des dernières semaines, diriez-vous que l'image de la France à l'étranger s'est améliorée, s'est dégradée ou n'a pas changé ?" Si 27 % jugent que l'image de leur pays "n'a pas changé", seuls 2% des répondants estiment que la représentation de la France à l'extérieur s'est améliorée, note l'Ifop.


Le sentiment général de dégradation "se vérifie pleinement auprès de l'ensemble des catégories de population interrogées", analyse l'institut, qui souligne qu'il est toutefois "sensiblement plus intense auprès des sympathisants de gauche (78 %) que parmi ceux de la droite (61 %)".
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http://laplote.blogs.courrierinternational.com/
inv
Notes :

 

La haine anti-Sarkozy
Par Alain Duhamel (toujours très drôle le faux cul)


Nicolas Sarkozy n’est certes pas le premier président de la Ve République à être violemment attaqué. Le général de Gaulle a fait l’objet de plusieurs tentatives d’assassinat. Valéry Giscard d’Estaing a terminé son septennat sous les feux croisés d’une presse déchaînée et d’une opposition virulente. François Mitterrand a été agressé, calomnié (où est l’immense fortune qu’on lui attribuait sans l’ombre d’un indice ?). Jacques Chirac n’a pas été ménagé lors des «affaires» sulfureuses qui se sont succédé sous son double mandat.


Avec Nicolas Sarkozy, il s’agit cependant d’autre chose : le chef de l’Etat cristallise contre lui une véritable haine personnelle qui submerge Internet, inonde la presse quasi tout entière, s’épanouit dans les débats à la radio et à la télévision, inspire livre après livre, imprègne ses adversaires transformés en ennemis inexpiables, émerge largement dans les sondages où les pourcentages de ceux qui lui sont farouchement hostiles battent tous les records. Nicolas Sarkozy est devenu l’homme le plus détesté de France, le président le plus honni de la Ve République.


La question qui se pose est évidemment de savoir quels sont les facteurs qui ont déclenché cet ostracisme spécifique. Ils n’ont pas existé de toute éternité, puisqu’il fut un temps, encore proche - trois années - durant lequel Nicolas Sarkozy fut très populaire dans l’opinion et adulé par une grande partie de la presse et des médias. Quand il était ministre de l’Intérieur ou de l’Economie, de 2004 à 2007, le futur président était même l’homme à la mode. Télévisions et radios s’arrachaient cet invité qui faisait l’événement et drainait des audiences records. Ses conférences de presse tournaient aux shows hollywoodiens.


Durant la campagne présidentielle, si Ségolène Royal bénéficia de nombreux appuis, lui-même ne manqua pas de soutiens, c’est une litote. Lorsqu’il fut élu, il y eut même entre la presse et lui une lune de miel surréaliste. Les hebdomadaires de toutes sensibilités multipliaient les couvertures triomphales qui se vendaient comme des petits pains. Le nouveau président était l’intime des principaux propriétaires ou des dirigeants des médias, le familier de dizaines de journalistes qui n’avaient jamais rêvé un accès aussi facile et des relations aussi familières avec un président de l’altière Ve République. Trois ans plus tard, le même chef de l’Etat se trouve dans la ligne de mire générale, métamorphosé en cible obsessionnelle. L’adulation a tourné à l’exécration.


Il porte naturellement lui-même une grande part des responsabilités de cette mutation d’une brutalité sans précédent. Il a voulu l’extrême présidentialisation, il a tenu à tout incarner, à tout assumer. Il en paie le prix. On s’étonne souvent que François Fillon soit plus populaire que lui. C’est l’inverse qui serait étrange, puisque Nicolas Sarkozy revendique et porte toutes les décisions significatives. Or, devant une crise dont on a sous-estimé la violence, les risques et la part personnelle qu’il a pris dans son traitement, il a personnifié un chapelet sans fin de mauvaises nouvelles : il est le messager en deuil, symboliquement exécuté pour avoir annoncé des sacrifices quand il promettait monts et merveilles.


Bien entendu, ce n’est pas le seul motif de l’acharnement qu’il suscite. Nombre des réformes qu’il a imposées, judicieuses ou pas, lui ont aliéné des catégories entières de la population. Plusieurs de ses choix politiques - en matière sécuritaire, tout particulièrement - ont soulevé l’indignation de ses opposants et parfois de ses alliés. En rapprochant l’immigration de la délinquance, il a choqué neuf intellectuels sur dix. Et puis, son goût de la transgression, voire de la provocation a dérangé, parfois exaspéré : sa façon de s’exprimer quelquefois comme s’il jouait dans une cour de récréation a rompu avec tous les codes de la Ve République ; l’exhibition de sa vie privée tumultueuse a déplu, même à ceux qui en pistent les moindres détails ; sa brutalité, ses maladresses inédites avec les journalistes, voire avec leurs directeurs, n’a rien arrangé.


Chez ce virtuose de la communication, la forme a irrésistiblement éclipsé et défiguré le fond. L’un des handicaps de Nicolas Sarkozy est que ses dérapages, ses dérives ont lieu sous le feu permanent des projecteurs, alors que ses bons choix ou ses initiatives positives - s'il y en a - passent inaperçus. En hystérisant la vie politique, en clivant toujours davantage la société, en déchaînant la foudre et les orages, il s’ampute lui-même du prestige présidentiel. L’hyperprésident se déprésidentialise, contradiction burlesque. Du coup, il souligne ses erreurs et il escamote ses succès au détriment de son image, de son pouvoir et de son rôle. Même si les médias, la presse et ses adversaires ne sont pas eux-mêmes en retard ni d’une croisade, ni d’une attaque ad hominem.

 

 

http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EkluZVAZAygFJvkREd.shtml

 

 

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  Sergeant Pepper*
17/09/10 :: 16:59
 
 
inv
« Le ton qu’elle a pris sur le thème, ça suffit, ma patience a des limites. Ça n’est pas comme cela que l’on s’adresse à un grand État. »


Ces propos sont de Pierre Lellouche, secrétaire d’état chargé des affaires européennes, et Usraélien de choc, un type dont vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’il est aussi douteux que le laisse entendre son patronyme. De toute façon, s’il était clair et fréquentable, il n’appartiendrait pas au régime sarkozyste, il ne serait pas devenu une tête de neuilliste mais aurait cherché un vrai boulot pour nourrir sa famille.


« Elle », c’est Vivianne Reding, la commissaire européenne à la justice et aux droits de l’homme. Une position bien payée certes mais qui, reconnaissons-le, n’a également rien à voir avec un vrai boulot. La Vivianne en question a déclaré, à propos de la manière dont sont traités les Roms, que c’était là « une situation que j’espérais que l’Europe n’aurait pas à vivre à nouveau après la Deuxième Guerre mondiale ».


Quant au « grand état » que mentionne bruyamment Pierrot, je n’ai pas la moindre idée de son identité mais il me semble peu probable qu’il s’agisse de la France. L’adjectif épithète « grand » ne va pas du tout dans ce sens. Quoi qu’il en soit, et aussi dément que cela puisse paraitre, nous allons tout de même partir du principe que notre Pierre national faisait, par « grand état », référence à l’ex-Gaule.


Et là, force nous est de constater que la Luxembourgeoise, qu’elle soit sympa ou bête à bouffer de la paille, a raison. Depuis la deuxième guerre mondiale, aucun état européen ne s’en était pris à une ethnie précise, hormis l’Italie de l’infréquentable Berlusconi, aucun pays n’avait poussé la méchanceté assez loin pour mentionner explicitement une communauté dans ses circulaires aux préfets. Surtout une communauté qui n’a absolument rien à voir avec les deux incidents qui, cet été, ont mis le feu aux poudres : les émeutes de Grenoble et les saccages de Saint Aignan.


Les Roms ont été ciblés car ils constituent une proie facile. Ils n’ont aucune influence, aucun ami, aucun lobby pour les défendre. Personne ne veut d’eux, nulle part. Dans les pays dont ils sont originaires, Roumanie, Bulgarie et Hongrie, ils sont surnuméraires. Et, partout ailleurs, ils sont ce qui s’apparente le plus à des individus de seconde zone. Les Roms ont été ciblés car, en France, ils ne sont que 10 ou 15 000, ne sont soutenus par aucune puissance, n’ont rien à vendre et pas de sous pour acheter. A l’inverse, même si leur communauté devait subitement poser les pires problèmes, les Chinois de France, par exemple, sont à l’abri de tous les cris gutturaux de nos néo-pétainistes de service.


La chasse aux Roms, tout le monde en est bien conscient, les responsables de la chasse en premier lieu, n’est ni plus ni moins qu’une opération de relations publiques destinée à l’électorat français et, surtout, à cette part de l’électorat qui pense plus avec ses tripes qu’avec son intellect, à ce pourcentage dont les bas instincts sont ce qui se rapprochent le plus de la réflexion et de l’intelligence. Une opération de relations publiques, qui plus est, totalement inutile et qui le restera tant que nous n’aurons pas aboli la liberté de circulation des citoyens européens ou, tout au moins, la libre circulation des Roms.


La chasse aux Roms est un cache-misère. Tout le monde le sait. Je le sais, vous le savez, Woerth et son amie Bettencourt le savent aussi. Sarkozy est au plus bas et ses ministres, les presque honnêtes comme les carrément pourris, sont dans le trou, bien au fond, là où le sol est sacrément boueux et malodorant. Ils ont voulu le pouvoir, l’ont appelé de toutes leurs forces pour découvrir que, finalement, ils n’étaient pas à la hauteur de la tâche. Dans le monde réel, il y a belle lurette qu’ils auraient été lourdés Sans indemnités. Ils ont vraiment de la chance d’habiter dans la stratosphère, loin de la logique et du bon sens. Tout ce que ces types touchent, hormis leurs gras salaires, se transforment inévitablement en merde. Donnez-leur un ciel bleu, ils se dépêcheront de le peindre en gris foncé et de vous le faire tomber sur la tête.


La Luxembourgeoise a raison. On peut regretter qu’elle ne soit pas plutôt une Luxemprolétaire mais elle a tout de même mille fois raison et ses propos ne sont pas de l’ingérence. La France fait partie de l’Europe. Elle en est même un des états fondateurs. Elle en a signé les conventions. Elle en approuve les décisions, dont celle qui a consisté à faire de 2010, une année de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale et celle qui prévoit que la décennie actuelle est consacrée à l’intégration sociale des Roms, et se doit donc de rester fidèle aux principes qu’elle s’est imposée et qu’elle impose à ses voisins.


La Luxembourgeoise a raison car la France, le pays qui se veut l’inventeur, le féroce gardien des droits de l’homme et du citoyen et qui ne cesse de hurler sa grandeur et son humanité aux quatre points cardinaux, devrait être la dernière à jouer au flipper avec la vie de petites gens.


La Luxembourgeoise a raison car la France a menti à la commission européenne en prétendant respecter la loi et ne pas s’en prendre à un groupe ethnique. L’immonde circulaire du ministre franchouillard des entrailles et des tréfonds franchouillards est la preuve incontestable de ce mensonge minable. Quand on se retrouve cul nu, mein herr, il ne faut pas s’étonner si des gens remarquent la noirceur de votre anus.


Contrairement à ce que raconte aujourd’hui nos Besson, nos Herr Hortefeux ou bien Sarkozy, leur maître à tous, les propos de Madame Reding ne sont pas un « dérapage » et encore moins des « amalgames ». Les pneus lisses, c’est sur la voiture France qu’ils sont montés tandis que les amalgames, c’est ce gouvernement qui ne cesse de nous les servir encore et encore depuis qu’il a fini de manger son pain blanc et que, face aux difficultés économiques, il ressemble de plus en plus à une poule qui a trouvé un couteau.


Au final, la seule erreur de Madame Reding, ce sont les excuses qu’elle vient de présenter à notre cher pays. Faut-il qu’elle soit bête pour demander pardon à la poubelle qu’elle vient de heurter.
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http://www.sergeantpepper.net/
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Automne difficile pour Nicolas Sarkozy


 
Andreï Fediachine
 
Vendredi 17 Septembre 2010

 
Automne difficile pour Nicolas Sarkozy
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Il aura été prévenu : les actions contre les Roms n'ont jamais rien apporté de bon. La chasse du président français Nicolas Sarkozy engagée au milieu de l’été contre les Roms pourrait conduire à des sanctions de l'Union Européenne, à des exigences de corriger la législation nationale, voire même à la convocation par la Cour européenne. En été et en automne, les vagues de déportation de près d'un millier de Roms en Roumaine et Bulgarie, et la suppression de près de 300 campements se retournent contre l'Élysée à travers une menace réelle de poursuites judiciaires, le mécontentement non dissimulé et l'irritation de la Commission européenne de l'UE et les échanges hargneux entre les autorités françaises et les responsables siégeant à Bruxelles. Tout cela à la veille du sommet de la politique extérieure de l'UE à Bruxelles le 16 septembre.
Mais ce n'est pas tout. Sarkozy est également attendu par des problèmes juridiques en France. Et ils sont bien plus graves. Ils pourraient lui coûter son second mandat aux élections de 2012.
Le Monde, le premier journal libéral du pays, a déposé une plainte contre l'administration auprès du parquet. Le journal, fondé, d’ailleurs sur l’ordre de Charles de Gaulle, accuse l'administration (en fait, Sarkozy personnellement) de “ chasse aux sorcières “, de harcèlement et d'intimidation des sources d'information, d'espionnage des journalistes et de violation des lois républicaines pour la protection des sources journalistiques d'information.
Le public russe semble être au courant de “ la campagne contre les Roms “ du président. Mais d'autres choses devront être révélées quant à l'affaire Le Monde contre Sarkozy. Cela pourrait conduire à des conséquences bien plus graves pour Sarkozy que toute “ la saga rom “. Le journal n'a pas l'intention de se désister et, pas plus tard que le 14 septembre, a rendu publics des matériaux compromettants concernant “ le petit Bonaparte “.
Il est question de l'affaire qui a éclaté en juillet, concernant l'héritière de l'empire cosmétique L'Oréal, Liliane Bettencourt. En été, Le Monde a publié des informations sur le fait qu'en 2007, l'entourage de Sarkozy avait réussi à soutirer à cette vieille femme sénile âgée de 87 ans une grande somme d'argent pour financer la campagne électorale du “ chef “ (Sarkozy a été élu en mai 2007). Il s'est avéré qu'auparavant, tandis que Sarkozy était encore ministre de l'Intérieur, il recevait également de L'Oréal des “ dons personnels “.
Ces révélations peu flatteuses ont fait surface en raison de la compassion du majordome de Liliane, qui avait enregistré les conversations de la maîtresse avec “ les solliciteurs “, y compris avec Sarkozy, et a transmis les enregistrements à sa fille. La vieille femme “ s'était faite avoir “ de plus d'un milliard de dollars(!). On ne plaisante pas avec une telle somme d'argent, et sa fille, indignée, a transmis tous les enregistrements à la police, qui les a envoyés au ministère de la Justice, d'où ils ont “ effectué une fuite “ au Monde. Le palais de l'Élysée (et apparemment Sarkozy personnellement) était si furieux que toutes les forces de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) ont été lancées à la recherche de “ la taupe “. David Senat, le fonctionnaire responsable, dans les meilleures traditions de “ la bonne vieille France “, n'a pas été démis de ses fonctions mais a été “ muté sur un autre poste “ en Guyane française. Après Paris, si ce n'est pas l'enfer, cela y ressemble fortement. Il s'est avéré également que personne n'avait donné l'autorisation de mettre sur écoute l'exilé guyanien. Or c'est une violation directe de la loi pour la protection des sources journalistiques, datant de plus de cent ans et qui a été renforcée pas plus tard qu'en janvier 2010.
En France, on compare déjà ce scandale au Watergate américain de 1971-1972 (la pose de micros dans les locaux du Parti démocrate sur l’ordre du président Nixon) et certains l'appellent Sarkogate, Le Mondegate ou encore L'Oréalgate.
Maintenant l'opposition est convaincue que l'expulsion des Roms n’a été trouvée par Sarkozy que pour détourner l'attention des Français des affaires Bettencourt ou Le Monde, au choix. La proximité de “ l'explosion “ de l'affaire des mises sur écoute illégales avec celle de l'action contre les Roms est plus que suspecte : la première mi-juillet et la seconde vers la fin du mois.
Et les deux retentissent maintenant. Et comment.
La chef de l'opposition, la présidente du parti socialiste, Martine Aubry, a déclaré que l'administration de Sarkozy avait fait “ du mensonge le principe dominant de l'État “. Ce n'est pas plaisant à entendre mais l'opposition est capable de bien pire. Ce n'est pas l'opposition pour rien.
Pire encore, ce sont les commissaires de l'UE qui se permettent désormais les attaques contre la France. Viviane Reding, la commissaire européenne à la Justice, aux droits fondamentaux et à la citoyenneté, a déclaré le 14 septembre qu’elle ne laisserait pas passer l'affaire des Roms, que c'était “ une honte “ pour toute l'Union Européenne, que la France transgressait “ les principes fondamentaux “ et les valeurs fondamentales de l'UE, qu’il n’y aurait d’exception pour personne au sein de l’UE, et que les ministres français avaient menti à Bruxelles quant à l'absence de discrimination ethnique. Elle a déclaré qu’en deux semaines elle ferait prendre une décision concernant “ l’affaire de la France “ par l’UE et qu’elle ne laisserait pas bafouer les lois (les traités sur l’UE) qu’elle et l’UE protègent.
Mais en Union Européenne, on n'emploie pas ce langage et ces expressions en s'adressant à la deuxième puissance (avec l'Allemagne) de l'UE. Et entendre une telle réflexion de la part d'une Luxembourgeoise pour un Français reviendrait pour un lycéen à recevoir une gifle d'un collégien. Pierre Lelouche, le ministre français des Affaires Européennes, en réponse à cette hystérie antifrançaise, a déclaré que l'UE (et à plus forte raison Mme Reding) n'avait rien à voir avec les protecteurs des traités. C'est ‘’ le peuple français ‘’, représenté par le parlement, qui les a approuvés.
En fait, tout cela montre que la réputation de Sarkozy en UE n'est plus ce qu'elle était il y a à peine deux ans. Et il en est lui-même responsable. Il a voulu détourner l'attention de la France par les Roms pour étouffer un scandale, mais, en retour, en a reçu deux à la fois. Et si les Français avaient pu ignorer “ l’attaque européenne “, en disant que ce n'est que de la politique, c'est la Bruxelles mal aimée etc. Or, l'affaire de mise sur écoute illégale et des pots de vins s'élevant à des millions d'euros relève du domaine pénal et de la corruption morale et politique.
Selon le dernier sondage d'opinion publique du journal Le Parisien, si les élections avaient lieu demain, seulement 25% voteraient pour Sarkozy. 65% des électeurs voteraient pour le candidat socialiste Dominique Strauss Kahn.
L'automne sera difficile pour Sarkozy.
Ce texte n'engage que la responsabilité de l'auteur

Vendredi 17 Septembre 2010

http://fr.rian.ru/ http://fr.rian.ru/

http://www.alterinfo.net/Automne-difficile-pour-Nicolas-Sarkozy_a49943.html

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