"Les Français n'en peuvent plus du sarkozysme. Une très large majorité, on le sent dans tous les contacts, veut se débarrasser de ce président qui donne une image indigne de la France", "brutalise" et "divise" alors qu'il devrait "rassurer et rassembler", a déclaré Pierre Moscovici lors d'un point-presse. Appelant le chef de l'État et son ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, pris dans un "engrenage" sécuritaire, à "se ressaisir", le député du Doubs a critiqué une "dérive volontaire" et un "électoralisme assez foireux" qui ne "marchera pas".
DSK à la rescousse ?
"Je n'ai pas honte de mon pays mais je dis que Nicolas Sarkozy est honteux, je dis que ce pouvoir est honteux, je dis que ce pouvoir fait honte", a dit le député du Doubs, en déplacement ce week-end en Aquitaine, jugeant que la France avait vécu "un été de la honte, un été de la stigmatisation".
"Fragilisé" par les élections régionales et une réforme des retraites "injuste et impopulaire", "ébranlé par les affaires", Sarkozy a "organisé une diversion gigantesque", "faisant comme si c'était tous ceux qui étaient étrangers ou d'origine étrangère qui étaient les responsables de l'insécurité".
Dès avant le clash de cette semaine sur les Roms à Bruxelles, "la France s'est retrouvée au ban des nations", a estimé l'ancien ministre des Affaires européennes de Lionel Jospin, évoquant les attaques de la presse étrangère et les remontrances de l'ONU et du Vatican. Proche de Dominique Strauss-Kahn, Pierre Moscovici a encore estimé que l'actuel directeur général du FMI était "l'anti-Sarkozy": "C'est le président qui peut rassurer, qui peut rassembler" et qui "par sa stature, peut tirer la France de l'ornière."
Retrouvez cet article sur LePoint.fr
http://fr.news.yahoo.com/73/20100918/tpl-moscovici-nicolas-sarkozy-donne-une-1198b37.html
Eva : DSK est pire encore ! Le Président du FMI, austérité pour tous, est comme Sarkozy, l'hypocrisie en plus: Car il se prétend de gauche !
La presse étrangère et Sarkozy
Roms : la presse européenne condamne le "petit enfant" Sarkozy. Pour 71 % des Français, l'image de la France se dégrade |
"Populiste", selon le Financial Times Deutschland
Pour le Financial Times Deutschland, le coup d'éclat de Nicolas Sarkozy jeudi au Conseil européen où il a défendu bec et ongles sa politique d'expulsion des Roms provoque une escalade de la crise au niveau européen.
Nicolas Sarkozy s'est comporté au sommet "comme en petit enfant, pris en faute de mensonge, et qui s'entête à insister qu'il dit la vérité", selon le journal pour qui son comportement rappelle le dicton "l'Etat c'est moi".
Mais, ajoute le journal, sa sortie force l'UE à prendre la discussion sur les Roms au sérieux et à réfléchir à la façon dont elle doit réagir vis-à-vis "d'un populiste qui ne se préoccupe pas du droit européen".
"L'UE a le droit de s'immiscer dans ce débat" et les "autres dirigeants européens devraient soutenir la Commission en ce sens", estime le quotidien.
"Isolé", selon le Tagesspiegel
Pour le Süddeutsche Zeitung, "la Commission européenne doit réagir vis-à-vis du gouvernement français lorsque les Roms sont utilisés comme des boucs-émissaires".
Mais, ajoute ce journal, l'UE ne doit pas non plus "faire enrager Sarkozy" car elle "ne doit pas se fourvoyer dans des combats venimeux touchant aux susceptibilités nationales" alors qu'elle doit s'affirmer face aux autres super-puissances du monde.
Avis partagé par le Tagesspiegel pour qui "Sarkozy semble bien isolé".
"La méthode Sarkozy"
Quant au conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung, il estime que "la crise des Roms est, et ce n'est pas le moindre, une leçon (inachevée) sur la faiblesse de la "méthode Sarkozy"", et que le président français cherche à "regagner des forces grâce aux électeurs d'extrême-droite".
La Repubblica (gauche), dans un éditorial intitulé "la marche arrière de l'histoire", affirme que "ce sont des heures sombres celles dans lesquelles les classes dirigeantes se retrouvent victimes des décisions irrationnelles qu'elles ont prises pour contrôler le mécontentement populaire".
"C'est une ironie de l'histoire que le protagoniste de cette marche arrière soit un président français originaire de Hongrie, c'est-à-dire d'une nation aujourd'hui encore affligée de pulsions xénophobes envers une minorité déjà victime de persécutions atroces sur son territoire", ajoute l'éditorialiste.
En Espagne, le clash de jeudi fait la Une de tous les quotidiens.
"La France s'est à juste titre retrouvée dans les cordes en raison d'une politique qui va à l'encontre des principes européens de la liberté de mouvement et contre les discriminations raciales", estime El Pais.
Pour El Mundo, "l'UE a vécu une de ses journées les plus tendues, mais la question simple à laquelle Bruxelles devra répondre est la France a-t-elle violé la loi communautaire sur la libre circulation. Et si oui, appliquer la sanction hors de toute pression politique".
Pour 71 % des Français, l'image de la France se dégrade
Plus des deux tiers des Français (71 %) jugent que l'image de leur pays à l'étranger s'est dégradée au cours des dernières semaines, et seuls 2 % estimant le contraire, selon un sondage Ifop à paraître dans Sud Ouest Dimanche.
Les personnes interrogées devaient répondre à la question suivante: "Au cours des dernières semaines, diriez-vous que l'image de la France à l'étranger s'est améliorée, s'est dégradée ou n'a pas changé ?" Si 27 % jugent que l'image de leur pays "n'a pas changé", seuls 2% des répondants estiment que la représentation de la France à l'extérieur s'est améliorée, note l'Ifop.
Le sentiment général de dégradation "se vérifie pleinement auprès de l'ensemble des catégories de population interrogées", analyse l'institut, qui souligne qu'il est toutefois "sensiblement plus intense auprès des sympathisants de gauche (78 %) que parmi ceux de la droite (61 %)".
Notes : |
La haine anti-Sarkozy
|
http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EkluZVAZAygFJvkREd.shtml
| |||||
|
Ces propos sont de Pierre Lellouche, secrétaire d’état chargé des affaires européennes, et Usraélien de choc, un type dont vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’il est aussi douteux que le laisse entendre son patronyme. De toute façon, s’il était clair et fréquentable, il n’appartiendrait pas au régime sarkozyste, il ne serait pas devenu une tête de neuilliste mais aurait cherché un vrai boulot pour nourrir sa famille.
« Elle », c’est Vivianne Reding, la commissaire européenne à la justice et aux droits de l’homme. Une position bien payée certes mais qui, reconnaissons-le, n’a également rien à voir avec un vrai boulot. La Vivianne en question a déclaré, à propos de la manière dont sont traités les Roms, que c’était là « une situation que j’espérais que l’Europe n’aurait pas à vivre à nouveau après la Deuxième Guerre mondiale ».
Quant au « grand état » que mentionne bruyamment Pierrot, je n’ai pas la moindre idée de son identité mais il me semble peu probable qu’il s’agisse de la France. L’adjectif épithète « grand » ne va pas du tout dans ce sens. Quoi qu’il en soit, et aussi dément que cela puisse paraitre, nous allons tout de même partir du principe que notre Pierre national faisait, par « grand état », référence à l’ex-Gaule.
Et là, force nous est de constater que la Luxembourgeoise, qu’elle soit sympa ou bête à bouffer de la paille, a raison. Depuis la deuxième guerre mondiale, aucun état européen ne s’en était pris à une ethnie précise, hormis l’Italie de l’infréquentable Berlusconi, aucun pays n’avait poussé la méchanceté assez loin pour mentionner explicitement une communauté dans ses circulaires aux préfets. Surtout une communauté qui n’a absolument rien à voir avec les deux incidents qui, cet été, ont mis le feu aux poudres : les émeutes de Grenoble et les saccages de Saint Aignan.
Les Roms ont été ciblés car ils constituent une proie facile. Ils n’ont aucune influence, aucun ami, aucun lobby pour les défendre. Personne ne veut d’eux, nulle part. Dans les pays dont ils sont originaires, Roumanie, Bulgarie et Hongrie, ils sont surnuméraires. Et, partout ailleurs, ils sont ce qui s’apparente le plus à des individus de seconde zone. Les Roms ont été ciblés car, en France, ils ne sont que 10 ou 15 000, ne sont soutenus par aucune puissance, n’ont rien à vendre et pas de sous pour acheter. A l’inverse, même si leur communauté devait subitement poser les pires problèmes, les Chinois de France, par exemple, sont à l’abri de tous les cris gutturaux de nos néo-pétainistes de service.
La chasse aux Roms, tout le monde en est bien conscient, les responsables de la chasse en premier lieu, n’est ni plus ni moins qu’une opération de relations publiques destinée à l’électorat français et, surtout, à cette part de l’électorat qui pense plus avec ses tripes qu’avec son intellect, à ce pourcentage dont les bas instincts sont ce qui se rapprochent le plus de la réflexion et de l’intelligence. Une opération de relations publiques, qui plus est, totalement inutile et qui le restera tant que nous n’aurons pas aboli la liberté de circulation des citoyens européens ou, tout au moins, la libre circulation des Roms.
La chasse aux Roms est un cache-misère. Tout le monde le sait. Je le sais, vous le savez, Woerth et son amie Bettencourt le savent aussi. Sarkozy est au plus bas et ses ministres, les presque honnêtes comme les carrément pourris, sont dans le trou, bien au fond, là où le sol est sacrément boueux et malodorant. Ils ont voulu le pouvoir, l’ont appelé de toutes leurs forces pour découvrir que, finalement, ils n’étaient pas à la hauteur de la tâche. Dans le monde réel, il y a belle lurette qu’ils auraient été lourdés Sans indemnités. Ils ont vraiment de la chance d’habiter dans la stratosphère, loin de la logique et du bon sens. Tout ce que ces types touchent, hormis leurs gras salaires, se transforment inévitablement en merde. Donnez-leur un ciel bleu, ils se dépêcheront de le peindre en gris foncé et de vous le faire tomber sur la tête.
La Luxembourgeoise a raison. On peut regretter qu’elle ne soit pas plutôt une Luxemprolétaire mais elle a tout de même mille fois raison et ses propos ne sont pas de l’ingérence. La France fait partie de l’Europe. Elle en est même un des états fondateurs. Elle en a signé les conventions. Elle en approuve les décisions, dont celle qui a consisté à faire de 2010, une année de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale et celle qui prévoit que la décennie actuelle est consacrée à l’intégration sociale des Roms, et se doit donc de rester fidèle aux principes qu’elle s’est imposée et qu’elle impose à ses voisins.
La Luxembourgeoise a raison car la France, le pays qui se veut l’inventeur, le féroce gardien des droits de l’homme et du citoyen et qui ne cesse de hurler sa grandeur et son humanité aux quatre points cardinaux, devrait être la dernière à jouer au flipper avec la vie de petites gens.
La Luxembourgeoise a raison car la France a menti à la commission européenne en prétendant respecter la loi et ne pas s’en prendre à un groupe ethnique. L’immonde circulaire du ministre franchouillard des entrailles et des tréfonds franchouillards est la preuve incontestable de ce mensonge minable. Quand on se retrouve cul nu, mein herr, il ne faut pas s’étonner si des gens remarquent la noirceur de votre anus.
Contrairement à ce que raconte aujourd’hui nos Besson, nos Herr Hortefeux ou bien Sarkozy, leur maître à tous, les propos de Madame Reding ne sont pas un « dérapage » et encore moins des « amalgames ». Les pneus lisses, c’est sur la voiture France qu’ils sont montés tandis que les amalgames, c’est ce gouvernement qui ne cesse de nous les servir encore et encore depuis qu’il a fini de manger son pain blanc et que, face aux difficultés économiques, il ressemble de plus en plus à une poule qui a trouvé un couteau.
Au final, la seule erreur de Madame Reding, ce sont les excuses qu’elle vient de présenter à notre cher pays. Faut-il qu’elle soit bête pour demander pardon à la poubelle qu’elle vient de heurter.
____________
*
http://www.sergeantpepper.net/
Automne difficile pour Nicolas Sarkozy
Mais ce n'est pas tout. Sarkozy est également attendu par des problèmes juridiques en France. Et ils sont bien plus graves. Ils pourraient lui coûter son second mandat aux élections de 2012.
Le Monde, le premier journal libéral du pays, a déposé une plainte contre l'administration auprès du parquet. Le journal, fondé, d’ailleurs sur l’ordre de Charles de Gaulle, accuse l'administration (en fait, Sarkozy personnellement) de “ chasse aux sorcières “, de harcèlement et d'intimidation des sources d'information, d'espionnage des journalistes et de violation des lois républicaines pour la protection des sources journalistiques d'information.
Le public russe semble être au courant de “ la campagne contre les Roms “ du président. Mais d'autres choses devront être révélées quant à l'affaire Le Monde contre Sarkozy. Cela pourrait conduire à des conséquences bien plus graves pour Sarkozy que toute “ la saga rom “. Le journal n'a pas l'intention de se désister et, pas plus tard que le 14 septembre, a rendu publics des matériaux compromettants concernant “ le petit Bonaparte “.
Il est question de l'affaire qui a éclaté en juillet, concernant l'héritière de l'empire cosmétique L'Oréal, Liliane Bettencourt. En été, Le Monde a publié des informations sur le fait qu'en 2007, l'entourage de Sarkozy avait réussi à soutirer à cette vieille femme sénile âgée de 87 ans une grande somme d'argent pour financer la campagne électorale du “ chef “ (Sarkozy a été élu en mai 2007). Il s'est avéré qu'auparavant, tandis que Sarkozy était encore ministre de l'Intérieur, il recevait également de L'Oréal des “ dons personnels “.
Ces révélations peu flatteuses ont fait surface en raison de la compassion du majordome de Liliane, qui avait enregistré les conversations de la maîtresse avec “ les solliciteurs “, y compris avec Sarkozy, et a transmis les enregistrements à sa fille. La vieille femme “ s'était faite avoir “ de plus d'un milliard de dollars(!). On ne plaisante pas avec une telle somme d'argent, et sa fille, indignée, a transmis tous les enregistrements à la police, qui les a envoyés au ministère de la Justice, d'où ils ont “ effectué une fuite “ au Monde. Le palais de l'Élysée (et apparemment Sarkozy personnellement) était si furieux que toutes les forces de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) ont été lancées à la recherche de “ la taupe “. David Senat, le fonctionnaire responsable, dans les meilleures traditions de “ la bonne vieille France “, n'a pas été démis de ses fonctions mais a été “ muté sur un autre poste “ en Guyane française. Après Paris, si ce n'est pas l'enfer, cela y ressemble fortement. Il s'est avéré également que personne n'avait donné l'autorisation de mettre sur écoute l'exilé guyanien. Or c'est une violation directe de la loi pour la protection des sources journalistiques, datant de plus de cent ans et qui a été renforcée pas plus tard qu'en janvier 2010.
En France, on compare déjà ce scandale au Watergate américain de 1971-1972 (la pose de micros dans les locaux du Parti démocrate sur l’ordre du président Nixon) et certains l'appellent Sarkogate, Le Mondegate ou encore L'Oréalgate.
Maintenant l'opposition est convaincue que l'expulsion des Roms n’a été trouvée par Sarkozy que pour détourner l'attention des Français des affaires Bettencourt ou Le Monde, au choix. La proximité de “ l'explosion “ de l'affaire des mises sur écoute illégales avec celle de l'action contre les Roms est plus que suspecte : la première mi-juillet et la seconde vers la fin du mois.
Et les deux retentissent maintenant. Et comment.
La chef de l'opposition, la présidente du parti socialiste, Martine Aubry, a déclaré que l'administration de Sarkozy avait fait “ du mensonge le principe dominant de l'État “. Ce n'est pas plaisant à entendre mais l'opposition est capable de bien pire. Ce n'est pas l'opposition pour rien.
Pire encore, ce sont les commissaires de l'UE qui se permettent désormais les attaques contre la France. Viviane Reding, la commissaire européenne à la Justice, aux droits fondamentaux et à la citoyenneté, a déclaré le 14 septembre qu’elle ne laisserait pas passer l'affaire des Roms, que c'était “ une honte “ pour toute l'Union Européenne, que la France transgressait “ les principes fondamentaux “ et les valeurs fondamentales de l'UE, qu’il n’y aurait d’exception pour personne au sein de l’UE, et que les ministres français avaient menti à Bruxelles quant à l'absence de discrimination ethnique. Elle a déclaré qu’en deux semaines elle ferait prendre une décision concernant “ l’affaire de la France “ par l’UE et qu’elle ne laisserait pas bafouer les lois (les traités sur l’UE) qu’elle et l’UE protègent.
Mais en Union Européenne, on n'emploie pas ce langage et ces expressions en s'adressant à la deuxième puissance (avec l'Allemagne) de l'UE. Et entendre une telle réflexion de la part d'une Luxembourgeoise pour un Français reviendrait pour un lycéen à recevoir une gifle d'un collégien. Pierre Lelouche, le ministre français des Affaires Européennes, en réponse à cette hystérie antifrançaise, a déclaré que l'UE (et à plus forte raison Mme Reding) n'avait rien à voir avec les protecteurs des traités. C'est ‘’ le peuple français ‘’, représenté par le parlement, qui les a approuvés.
En fait, tout cela montre que la réputation de Sarkozy en UE n'est plus ce qu'elle était il y a à peine deux ans. Et il en est lui-même responsable. Il a voulu détourner l'attention de la France par les Roms pour étouffer un scandale, mais, en retour, en a reçu deux à la fois. Et si les Français avaient pu ignorer “ l’attaque européenne “, en disant que ce n'est que de la politique, c'est la Bruxelles mal aimée etc. Or, l'affaire de mise sur écoute illégale et des pots de vins s'élevant à des millions d'euros relève du domaine pénal et de la corruption morale et politique.
Selon le dernier sondage d'opinion publique du journal Le Parisien, si les élections avaient lieu demain, seulement 25% voteraient pour Sarkozy. 65% des électeurs voteraient pour le candidat socialiste Dominique Strauss Kahn.
L'automne sera difficile pour Sarkozy.
Ce texte n'engage que la responsabilité de l'auteur
http://www.alterinfo.net/Automne-difficile-pour-Nicolas-Sarkozy_a49943.html