Que fait Reporters sans Frontières ?
On devrait l'entendre ! Eva R-sistons
En direct avec Thierry Meyssan depuis Tripoli
message du fondateur de Mecanopolis, jeudi 25 août à 18h00
Depuis hier soir, les médias font leurs gros titres sur la Libye, en annonçant la chute de Tripoli et la fin imminente du colonel Kadhafi. Notre ami Thierry Meyssan, président et fondateur du Réseau Voltaire, se trouve sur place depuis plusieurs semaines (voir nos dernières vidéos). Nous ferons avec lui un point de la situation plusieurs fois par jour.
Situation à 17h00
Mecanopolis : Que pouvez-vous nous dire sur la situation à Tripoli en cette fin d’après-midi ?
Thierry Meyssan : Je suis au centre-ville mais il est actuellement impossible de trouver un véhicule pour se déplacer et vérifier les affirmations des médias occidentaux. Les journalistes internationaux sont eux aussi bloqués à l’hôtel Rixos, qui les accueille. En réalité, les seules informations qui leur parviennent sont les communiqués du Conseil National de Transition (CNT), qui sont en réalité émis par le Groupe Harbour (1), une société de relation publique basée à Washington DC.
Je ne pense pas que Tripoli puisse tomber, de même que je ne n’imagine pas que le colonel Kadhafi soit menacé. Certes, il y a des défections dans le gouvernement, et quelques autres traitrises, mais l’OTAN n’arrivera jamais à bout de l’armée Libyenne.
Tripoli est actuellement bombardée par l’OTAN mais, pour les raisons que je viens de vous indiquer, il est impossible de savoir quels objectifs sont visés.
Thierry Meyssan depuis l’hôtel Rixos à 19h45 :
« Nous sommes actuellement dans un abri de l’hôtel Rixos, avec des journalistes internationaux, qui est encerclé par des forces spéciales de l’OTAN. Je dis bien : des forces spéciales de l’OTAN, car il est évident que les rebelles ne sont là que pour être placés devant des caméras, afin de donner l’illusion d’un conflit intérieur. Des officiels loyalistes à Kadhafi ont rejoint l’hôtel, sans doute pour échapper aux bombardements ciblés et se servir des journalistes comme bouclier humain. Nous entendons des tirs nourris autour de cet hôtel et nous pensons qu’il va être pris d’assaut dans la nuit, ou peut-être même en partie bombardé. »
Mise à jour de 23h45
Nous n’arrivons plus à joindre Thierry Meyssan, ainsi que Julien Teil et Mathieu Ozanon, depuis 23h00 ce soir. Selon nos informations les forces de l’OTAN auraient investi l’hôtel Rixos vers 21h45. Nous vous donnerons des nouvelles de nos amis dès qu’elles nous parviendront.
23h55 > Le colonel Kadhafi en ce moment même sur la chaîne nationale (audio) presse la population de Libye de secourir Tripoli.
Lundi 22 août 2011, 00h45
Nous avons pu rétablir le contact avec Thierry Meyssan. Néanmoins, comme on peut l’imaginer compte tenu de la situation de guerre à Tripoli, nos communications sont largement perturbées. Dès que cela sera possible, nous effectuerons un enregistrement vidéo ou audio.
Nous restituons ci-après notre dernière conversation avec Thierry Meyssan, réalisée à 0h30 :
« L’OTAN est en train d’effectuer un véritable carnage à Tripoli. On peut estimer le nombre de morts à plus de 1300 personnes ainsi que plus de 5000 blessés. Les hôpitaux sont débordés. Les forces spéciales de l’OTAN et ses mercenaires liés à Al-Qaïda (2) ont investi plusieurs quartiers. Ils tirent sur tout ce qui bouge. C’est un véritable débarquement. Les informations données par la chaine Al-Jazeera à propos de la capture de Seif al-Islam ne sont que des mensonges, de même que l’hôtel Rixos n’a pas été pris d’assaut. »
Egalement sur le Réseau Voltaire :
Carnage de l’OTAN à Tripoli
suite ici :
http://www.mecanopolis.org/?p=24133
En direct avec Thierry Meyssan depuis Tripoli
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Cependant, lors de sa sortie, des rebelles ont tenté d’arrêter Thierry Meyssan, connu pour ses articles dénonçant les crimes de l’OTAN. La Croix Rouge Internationale a empêché cette arrestation.
Les journalistes ont été conduits dans un autre hôtel, mais ils ne sont plus protégés par la Croix Rouge Internationale.
Les journalistes n’ont pas pu, pour le moment, rejoindre le bateau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui aurait accosté à Tripoli.
Le Réseau Voltaire est extrêmement préoccupé de l’attitude des rebelles à l’égard de ses journalistes. Il lance un appel à la communauté internationale pour que ses journalistes soient protégés et puissent quitter la Libye sains et saufs.
Reseau Voltaire
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