Robert Zoellick, à la tête de la Banque mondiale, s’apprête (lui aussi) à quitter son poste au mois de juillet. Ce, à un moment où tout le monde reconnaît que les enjeux mondiaux sont de plus en plus élevés. La banque mondiale fut créée en 1944, normalement pour promouvoir le développement économique. Quasiment tous les pays de la planète en sont membres. Derrière les bonnes intentions, ces dernières décennies ont montré que cette institution supranationale a toujours été au service de l’establishment mondialiste. Sa politique est une extension de la politique étrangère américaine et elle sert essentiellement les intérêts commerciaux des Etats-Unis. D’ailleurs, géographiquement, son siège n’est pas très loin de la Maison Blanche.
Aujourd’hui, avec la montée des pays émergents, plusieurs leaders des Brics entendent imposer un président n’ayant pas la nationalité américaine. A ce jour, les onze présidents de la banque mondiale furent américains et aucun d’eux ne possédait les compétences nécessaires dans le domaine du développement économique. Preuve de la main mise de l’establishment sur cette institution supranationale, ses dirigeants furent tout particulièrement des banquiers de Wall Street ou des politiciens entretenus par Wall Street. De fait, la banque mondiale n’a pas satisfait des intérêts généraux mais ceux des entreprises américaines qui ont toujours su y trouver profit.
Maintenant, les responsables des Brics et de nombreux pays africains font valoir que les concepts américains sont souvent tout à fait inappropriés pour les pays les plus pauvres et leurs populations. Ils accusent même la banque mondiale d’avoir bloqué tout projet d’investissement dans les années 1990 pour sauver des millions de vies, alors que des pandémies sévissaient ici ou là. Et que dire du soutien nécessaire aux agriculteurs possédant de petites exploitations dans les pays pauvres ? Etc.
Sommes-nous arrivés à un moment où les Etats-Unis vont abaisser leurs prétentions ou, bien au contraire, agir avec des relents de dictature de plus en plus insupportables ? La gestion de l’affaire iranienne apportera une réponse claire. Mais avant, reste la question du remplacement de Robert Zoellick.
Lors du 14e sommet sino-européen organisé à Pékin, le premier ministre, Wen Jiabao, a fait une déclaration qui a pu satisfaire Bruxelles en faveur d’un soutien pour éviter une contagion de la crise de la dette souveraine en Europe. Complément d’information du président de la Banque centrale chinoise, Zhou Xiaochuan : «La Chine continuera à investir dans des obligations d’Etat, tout en s’assurant de leur sécurité, de leur liquidité et de l’appréciation de leur valeur».
Les Chinois ont laissé entendre qu’ils pourraient «s’impliquer davantage pour trouver une solution à la crise de la dette en Europe à travers différents canaux comme le FMI, le Fonds européen de stabilité financière puis le Mécanisme européen de stabilité».
En échange, les autorités chinoises souhaiteraient que l’Union européenne lui reconnaisse le statut d’«économie de marché», sans attendre 2016, date à laquelle ce statut lui sera octroyé en vertu de l’accord d’adhésion de la Chine à l’OMC.
Nous nous retrouvons actuellement dans la même préparation psychologique médiatique qu’au début des années 90, lorsque les Etats-Unis préparaient l’attaque de l’Irak… pour une question de pétrole et de dollar. Cette fois-ci, l’Iran est dans la lunette de tir du complexe militaro-industriel. On retrouve (encore et toujours) le sujet du pétrole… et le même conditionnement médiatique par les grands médias habituels. Cela montre le peu de crédit qu’il convient de donner à ces moulins à propagande qui conditionnent le plus grand nombre à accepter l’inacceptable comme le fruit du hasard.
Après les mensonges des néo-conservateurs de Bush, des centaines de millions de gens ont dit « plus jamais ça » quand Barack Obama est arrivé à la Maison Blanche. Or ce président américain est pire que le précédent, car il est plus intelligent et a fait pour Wall Street ce que Bush n’a même pas osé réaliser en pleine crise des subprimes.
A l’époque de S. Hussein, on a inventé les armes de destruction massive. Aujourd’hui, les anciens néo-conservateurs reviennent sur les grands médias américains et annoncent que l’Iran se prépare à lancer des attaques terroristes contre l’Occident. L’ancien secrétaire à la Défense, Rumsfeld, vient d’affirmer que les Iraniens ont constitué des cellules terroristes dormantes aux Etats-Unis et qu’elles pourraient frapper prochainement !
Le titre Crédit Agricole se rapproche de son pivot à 4.5 euros. La rupture de ce niveau permettrait au cours de se rapprocher à nouveau des 3.9-3.3 et 2.5 euros.
En fonction du QE de la BCE, le cours pourrait rebondir sur les 4.7 euros et pour souffler momentanément il faudrait que le cours franchisse les 5.5 puis 6 euros.
La rupture du support des 0.3050 sur Dexia a bien fonctionné et le cours se rapproche des supports 0.239 et 0.15 euro. Bien sûr, avec la BCE il s’agira probablement de gagner un peu de temps et un nouveau passage au-dessus des 0.3050 temporiserait la chute.
L’indice Future E-mini SP 500 évolue toujours au-dessus des supports et a pratiquement touché notre premier objectif des 1375 points. Si ce niveau est franchi, le prochain objectif pourrait être 1400 et au delà 1480 points.
La rupture des 1360 puis 1350 points fragiliserait la reprise.
Cependant, il faut bien distinguer la reprise boursière américaine des marchés européens. Le CAC 40 est très en retard.
Le titre Unicredit évolue à proximité d’une résistance majeure à 4.5 euros et semble freiné. Un repli suivi d’une cassure du support des 3.5 euros permettrait au cours de se rapprocher des 2.5-2.2 euros. La rupture de ces seuils nous inciterait à surveiller les supports phares à 0.7 et 0.3 euro.
Pour souffler temporairement, il faudrait que le cours franchisse la première résistance des 4.5 euros.
Nous surveillerons très attentivement les agences de notation. Un défaut pourrait déclencher les CDS. Dans ce cas, l’impression du 29 février serait sans effet.
Les politicards grecs, comme leurs homologues français jouant du clientélisme, ont créé une fonction publique pléthorique. Les 800.000 fonctionnaires grecs représentent 20% de la population active contre 22% en France. Ils sont presque moitié moins en pourcentage en Allemagne.
«Personne, pas même le Premier ministre, ne peut dire avec certitude le nombre réel de fonctionnaires», a récemment affirmé Constantinos Michalos, le président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Athènes. Sur une population active de 4,9 millions de personnes (contre 28 millions en France), «nous avons évalué le nombre de fonctionnaires à 1,2 million de personnes incluant les employés contractuels, la Fédération des fonctionnaires le porte à 700.000 et le ministère des Finances parle de 800.000 personnes».
Sous la pression de la Troïka, le gouvernement grec s’était déjà engagé à diminuer les salaires des fonctionnaires de 20% et s’était donné 3 ans pour faire dégonfler les effectifs de 20%. Mais sur quelles bases ? Celles du Ministère des Finances ou celles de la CCI ? 800.000 ou 1,2 M ?
Le 13éme et le 14ieme mois avaient été théoriquement supprimés lors des négociations de mai 2010… Certains fonctionnaires touchaient alors 16 mois de salaire par an.
Dans une première phase, 30.000 fonctionnaires devaient être mis au chômage technique pendant un an, avec seulement 60% de leur salaire. Le salaire de base moyen du fonctionnaire est de 800 euros, qu’il peut gonfler à 1.350 euros grâce à de multiples primes. Si la troïka avait été accommodante, les 60% de salaire auraient représenté 780€ … mais ces fonctionnaires ne palperont que 60% du salaire hors primes, soit 480 €, le cas échéant c’est 63% de leur pouvoir d’achat qui est détruit.
Le SMIC grec a été raboté de 22% passant à 580€ brut… Pensions et retraites sont diminuées d’autant.
Le Gouvernement grec a dévoilé le dernier plan de rigueur.
La Loi sur les diminutions de salaires serait rétroactive à novembre 2011.
Autrement dit, un travailleur qui a touché son salaire plein et ses primes de novembre, décembre, janvier, plus les primes de fin d’année, verra son salaire de février amputé du trop perçu. Il devra même rembourser l’Etat si son salaire de février ne couvre pas le montant trop perçu.
Pour ceux qui n’ont aucune notion de droit, il faut savoir que le principe de non-rétroactivité constitue un principe important du droit commun. Il est réaffirmé par l’article 2 du Code Civil en ces termes : «La loi ne dispose que pour l’avenir ; elle n’a point d’effet rétroactif». En droit civil, on considère également que les situations contractuelles sont régies par la loi en vigueur le jour de la conclusion du contrat. Une telle disposition du gouvernement grec serait en France parfaitement anticonstitutionnelle. Comme le droit grec est inspiré du Code Napoléon, il y a de fortes probabilités que le Gouvernement grec soit en pleine illégalité.
Les Anonymous ont attaqué le site du Ministère de la Justice grecque pour les punir d’avoir arrêté les mauvaises personnes, comprenez de pauvres citoyens au lieu des politiciens véreux et des banquiers crapuleux. Ils se sont engagés à effacer les dettes de tous les Grecs si le FMI ne se retire pas et si le gouvernement ne donne pas sa démission.
A vrai dire, j’aimerais bien les voir à l’œuvre…
Avis à tous les fonctionnaires français
Ce qui arrive en Grèce aujourd’hui va vous arriver demain de manière certaine. Les Banksters sont en train de roder la technique. Quand la France sera sur la sellette, ils seront extrêmement performants pour “dégraisser le mammouth”. Vous avez intérêt à mettre de l’argent de côté parce que quand cela arrivera, adieu les primes et les 13ième mois. Descendre dans la rue n’attendrira pas les banquiers. Vous pouvez virer l’UMPS, les Banksters sont également les financiers des autres petits partis de Mélanchon à Marine Le Pen.
Face tu perds, Pile ils gagnent.