europe1.fr
LeMonde, Par Aline Leclerc
Lundi, version 1 : Ben Laden vivait dans une luxueuse villa évaluée à 1 million de dollars (677 500 euros environ). Il aurait été tué lors d'un échange de tirs nourris et il aurait utilisé une femme, la sienne, comme bouclier humain, qui aurait également été tuée. Mardi, version 2 : Ben Laden n'était pas armé et n'a pas utilisé sa femme comme bouclier : elle s'est jetée au-devant des assaillants. Elle n'est pas morte mais blessée à la jambe. Mercredi, version 3 : il n'y a pas eu d'échange de tirs. Seul un des messagers de Ben Laden, qui vivait dans la villa, a ouvert le feu dans les premières minutes de l'attaque et a été rapidement abattu. Il est le seul résident à avoir tiré sur les commandos.
Le récit officiel des circonstances de l'assaut d'Abbottabad a connu, depuis dimanche 1er mai au soir, de multiples rétropédalages et démentis. Une communication chaotique surprenante pour une opération préparée depuis plus de huit mois.
Ancien correspondant à Bagdad, le grand reporter Georges Malbrunot, rompu à la communication officielle américaine, s'étonne ainsi, sur son blog, de cette 'cacophonie médiatique mal orchestrée, erratique, incohérente'. 'Des informations sporadiques essentielles filtrent dans la presse ou, pire, sont présentées officiellement au compte-gouttes, sans fil directeur et visiblement non préparées, par des intervenants qui semblent improviser, écrit-il. Pourquoi, en outre, cet événement (...) n'a-t-il pas été traité au plus haut niveau de l'Etat par la communication du président, ou, a contrario, directement et intégralement par le Pentagone, une fois l'opération bouclée et exploitée par les militaires ?'
'DONNER À MANGER À DES MÉDIAS AFFAMÉS'
Dans un article intitulé 'Le compte rendu du raid, trop vite raconté, s'avère bancal', le New York Times revient longuement sur les couacs dans la communication des derniers jours : 'Selon des responsables des (...)
http://fr.news.yahoo.com/mort-ben-laden-communication-chaotique-maison-blanche-071249453.html