"Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors seulement vous vous apercevrez que l'argent ne se mange pas." Prophétie d'un Amérindien Cree
"Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors seulement vous vous apercevrez que l'argent ne se mange pas." Prophétie d'un Amérindien Cree
L'heure est très grave. Un scénario mettant en cause l'intégrité à moyen terme de l'humanité ne peut plus être exclu. Si les cuves ou les piscines stockant les combustibles irradiés des réacteurs de Fukushima cèdent sous l'effet de la chaleur, d'une explosion ou d'une réplique sismique, on verra se dégager, sous forme liquide ou gazeuse, dans la mer, dans l'air ou en sous-sol, des quantités immenses de matériaux radioactifs. Et même, s'il s'agit de l'enceinte de confinement du troisième réacteur, des quantités considérables de plutonium. Avec, alors, des conséquences certaines sur la contamination d'une partie du Japon, devenant largement inhabitable; et avec d'autres implications, moins certaines, sur la contamination de la planète entière.
Tout cela parce que les autorités nucléaires japonaises ont, pour des raisons de pure rentabilité financière, construit cette centrale là où il ne le fallait pas et refusé d'y installer toutes les sécurités qui leur avaient été proposées. Et parce que, depuis le début de la catastrophe, ces mêmes autorités ont accumulé erreur sur erreur dans la gestion des secours, laissant des jours durant les réacteurs sans refroidissement, causant des dommages irréparables aux systèmes de protection encore intacts et, par un mélange d'orgueil et de goût du secret, refusant longtemps l'aide internationale et ne communiquant pas la réalité de ce qu'ils savaient sans doute être, depuis le début, une catastrophe méritant une mobilisation planétaire.
En agissant ainsi, ces autorités ont d'abord mis en danger le magnifique peuple japonais, qu'ils ont sous-informé; et en particulier des travailleurs, mal payés, employés à des tâches extrêmement dangereuses, pour lesquelles ils n'étaient pas formés. Désormais, afin de ne pas avouer qu'ils ont menti, ces mêmes responsables refusent la coopération des spécialistes étrangers; et c'est la planète tout entière qu'ils mettent en danger.
Il est ahurissant que la "communauté internationale", désormais (et c'est heureux) si prompte à réagir, à s'indigner à la moindre violation des droits de l'homme, reste, dans ce cas, totalement impavide: on demande poliment aux responsables japonais ce qu'ils font; on n'insiste pas lorsqu'ils refusent notre aide; on évacue nos ressortissants; on fait des communiqués lénifiants. Pour ne pas paniquer les populations. Pour sauver l'industrie nucléaire. Pour dormir encore quelques jours tranquilles.
Tout cela est absurde. L'industrie nucléaire ne pourra être, éventuellement, sauvée que si cette catastrophe est enrayée au plus vite. Il faut donc d'urgence mettre en place un consortium mondial de toutes les compétences. Il faut que nos amis japonais acceptent au plus vite la venue sur place des meilleurs spécialistes mondiaux de la gestion de l'après-accident. Ce qui sera, d'ailleurs, le seul moyen de savoir ce qui se passe vraiment à l'intérieur de cette centrale. Sans attendre les conclusions de ces spécialistes, il faut, d'ores et déjà, envoyer sur place, par avion, tous les hélicoptères, lances à incendie, robots, bétonneuses qu'on pourra trouver pour organiser un confinement efficace de ces réacteurs et mettre fin à ce désastre. Il n'est plus temps de s'interroger sur le droit ou le devoir d'ingérence. Mais d'agir.
Nucléaire: de la catastrophe à la polémique
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http://www.independent.co.uk/news/world/asia/suicide-squads-paid-huge-sums-amid-fresh-fears-for-nuclear-site-2256741.html
C'est confirmé :
La fusion des barres de combustible est en cours
et la situation est réellement hors de contrôle
Le noyau radioactif dans un réacteur de la centrale de Fukushima semble
avoir fondu dans le fond de sa cuve de confinement selon la mise en
garde d'un expert hier. Des craintes ont été émises quant aux gazs
radioactifs qui pourraient être libérés bientôt dans l'atmosphère.
Richard Lahey, qui a été chef de la sécurité des réacteurs chez General
Electric, dit que les travailleurs ont maintenant perdu leur combat.
Le noyau a fondu à travers le fond de son récipient, dans le réacteur
no.2, et une partie de cette substance se trouve maintenant sur le plancher.
Les travailleurs sont payés très cher pour tenter de mettre fin à ce
cauchemar, exposés à un très haut niveau de radiation, mais il semble
que leur bravoure suicidaire pourrait s'avérer vaine et mortelle!
L'opérateur de la centrale espère arrêter la contamination en cours sans
quoi 130 000 personnes seront forcées de quitter leur maison.
En date d'aujourd'hui, le lait est contaminé, les légumes et l'eau
potable. L'eau de mer autour de la centrale l'est tout aussi, sans
compter les marées qui disperseront les éléments radioactifs. Les
autorités ont noté des quantités de plutonium dans le sol en dehors de
la centrale. Les tunnels qui relient les réacteurs 1, 2 et 3 sont
remplis d'eau contaminée et ce, à des niveaux importants.
L'Agence de sécurité nucléaire du Japon prétend que les niveaux de
plutonium ne sont pas dangereux pour la santé humaine [vraiment?], mais
confirme tout de même que la situation est extrêmement grave et qu'une
fusion partielle serait en cours dans au moins un réacteur.
Les ingénieurs continuent de tenter de réparer le système de
refroidissement, mais ils sont forcés de travailler entourés de
radiations et sans électricité.
Source:
http://www.independent.co.uk/news/world/asia/suicide-squads-paid-huge-sums-amid-fresh-fears-for-nuclear-site-2256741.html