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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 23:16

 

Je trouve cet article au moment où j'expliquais à des amis les nouvelles méthodes américaines de guerres, plus économiques et très redoutables: Par le conditionnement des individus, jeunes de préférence (plus malléables), afin d'en faire des relais dociles pour déstabiliser les pays (comme en Syrie, en Georgie etc). Ce post prolonge cette conversation, note d'eva

 

 

Séduire les intellectuels pour éduquer le peuple
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Federico ROBERTI
L’ambassadrice étasunienne Clare Boothe Luce en Italie (1953-1956)
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Avec la fin de la Seconde guerre mondiale, le réseau des services d’information étasunien développé par l’Office of War Information (OWI) et par le Psychological Warfare Branch (PWB) va désormais s’intituler United States Information Service (USIS), en Italie comme dans le reste du monde.

A l’USIS et à son émetteur radiophonique La Voce dell’America [1], active en Italie dès la fin de février 1942, sera confiée la tâche d’agir « dans le domaine de l’éducation et de la formation mentale des Italiens, pour les orienter vers une vision démocratique de la vie », selon les termes de l’amiral Ellery Stone, chef de la Commission alliée de contrôle en Italie.

A l’origine, les sièges de l’USIS sont au nombre de cinq, à l’ambassade et aux consulats étasuniens à Rome, Milan, Florence, Naples et Palerme, tandis que des salles de lecture sont progressivement équipées aussi à Gênes, Turin, Bari et Bologne, comme premier pas pour la constitution de l’USIS dans les consulats de ces villes.

Le Notiziario quotidiano per la stampa, produit à Rome sur la base d’un bulletin qui est radiotélégraphié depuis New York puis traduit et distribué gratuitement aux journaux italiens, est l’organe principal de transmission des informations adopté par l’USIS. En Italie, c’est une édition spécialement étudiée pour l’Europe occidentale qui est envoyée, rapportant des nouvelles concernant surtout la politique étrangère étasunienne et divers approfondissements, ainsi que les textes intégraux des discours officiels de personnalités en vue.

A partir de 1949, l’USIS commence à collaborer avec la propagande du Plan Marshall [2], gérée directement par l’organisme qui s’occupe de l’allocation des aides, la Economic Cooperation Administration (ECA). Dans cette même période, se fait de plus en plus importante aussi la propagande liée à l’établissement du Pacte Atlantique, signé formellement le 4 avril 1949. A partir de ce moment, les termes concernant la « sécurité » et la « paix » occupent un poste d’importance absolue dans la politique informative de l’USIS, avec une tendance qui va se consolider à partir de la naissance de l’Otan en 1950.

Tout le programme informatif dépend directement de l’ambassadeur et du directeur de l’USIS, rôle qui est tenu depuis la fin de 1950 par Lloyd A. Free, ancien enseignant à l’université Princeton et directeur-adjoint de l’Office of International information, avec compétence sur la presse, le cinéma et les transmissions radiotélévisées, auprès du Département d’Etat.

A partir de 1951, grâce à l’augmentation des financements mis à sa disposition, l’USIS Italia va connaître un grand développement, avec 61 employés étasuniens et 237 italiens, dont presque la moitié est en service à l’ambassade à Rome et le reste distribué dans les neuf autres bureaux présents dans le pays.

Mais la plus grande impulsion au programme informatif et à la conduite de la politique extérieure étasunienne en Italie était encore à venir, et elle allait être le fait d’une femme…

A la fin de l’année 1952, le républicain Dwight D. « Ike » Eisenhower, ancien commandant en chef des Forces alliées en Europe pendant la seconde guerre mondiale, est élu 34ème Président des Etats-Unis.

En Italie, Ellesworth Bunker, l’ambassadeur qui avait remplacé James C. Dunn, est destiné à ne rester en poste que quelques mois, car Eisenhower et sa nouvelle administration renouvellent les représentants diplomatiques à l’extérieur par des personnalités fortement liées au Parti Républicain. Pour l’Italie, en mars 1953, le choix tombe sur Clare Boothe Luce, journaliste et écrivain, plus connue en tant qu’épouse (en deuxièmes noces) du très puissant éditeur de Time, Life et Fortune, Henry R. Luce. Ancienne député à la Chambre des Représentants entre 1943 et 1947, Clare Boothe va mettre son anticommunisme viscéral au service de la nouvelle politique de « Ike », vouée à faire barrage au plus important Parti Communiste d’Europe occidentale, qui aux élections de juin 1953 gagne de nouveaux postes au détriment de la coalition centriste conduite par la Démocratie Chrétienne.

Les années de Clare Boothe à Villa Taverna, siège de l’ambassade étasunienne, sont caractérisées par une ingérence inédite dans les affaires intérieures italiennes. Débarquée de l’Andrea Doria à Naples le 22 avril, elle parcourt le pays sans relâche, depuis ce jour-là, en en visitant les zones les plus reculées, et en présidant foires, premières théâtrales, inaugurations (notamment celle, mémorable, de la Johns Hopkins University à Bologne). Mais avant tout elle s’efforce de gagner la sympathie des gens ordinaires, auprès de qui elle finira par être connue comme une « reine bonne ».

En de nombreuses circonstances, l’ambassadrice Luce ne cache pas sa propre défiance dans le gouvernement italien comme allié des Etats-Unis, opérant au fil du temps une approche de plus en plus radicale dans la lutte contre le communisme, qui se reflète dans la vaste organisation de l’USIS, lequel, entre temps, avait été englobé par l’agence gouvernementale USIA à peine née [3]. Le « Plan d’action » que celle-ci définit a deux objectifs : d’une part, mobiliser le consensus pour les politiques étasuniennes et accroître la confiance dans les gouvernants de la bannière étoilée, d’autre part s’opposer aux « extrémismes » de droite et de gauche par le biais de l’appel à la « lutte pour la démocratie en Italie ».

Cela se résout inévitablement en une ingérence de plus en plus évidente dans les affaires intérieures du pays, non seulement dans les questions politiques mais aussi dans celles de la vie quotidienne. En effet, les indications contenues dans le « Plan d’action » de l’USIS pour les années 1953-1955 visent à endoctriner la population dans la longue période, en opérant spécialement dans les écoles, dans les universités et dans les milieux militaires. L’attention de la propagande étasunienne, à partir de ce moment-là, se concentre de plus en plus sur les représentants du milieu intellectuel, les professionnels du domaine de l’information, repérés comme médiateurs culturels et agents d’influence, capables de faire filtrer efficacement chez leurs propres co-nationaux les messages jugés opportuns, dans une sorte d’ « italianisation » de l’effort de propagande qui reflète aussi une réduction des ressources financières à disposition.

Il s’agit d’un groupe de personnes choisies selon des critères très sélectifs, sur la base de contacts personnels déjà en cours. Ces gens ne seront pas seulement approvisionnés en matériel dans l’objectif de renforcer leurs convictions en syntonie avec la politique étasunienne, mais ils seront aussi poussés à promouvoir les instances chères aux Usa auprès du grand public qui, à leur différence, ne fréquentait pas les centres culturels ou les bibliothèques de l’USIS disponibles dans le pays, n’écoutait pas les transmissions radiophoniques de La Voce dell’America et ne pouvait pas bénéficier des échanges culturels présentés dans le cadre du Programme Fulbright (du nom du sénateur qui en avait parrainé l’adoption).

D’autres cibles fondamentales de la propagande étasunienne sont les leaders politiques, auxquels on offre des abonnements aux principaux quotidiens d’outre-atlantique, et le monde de l’école et de l’université : en particulier les facultés de droit, creuset des leaders de demain. Dans ce dernier domaine, l’intervention ne se limite pas à des bourses d’études mises à disposition pour fréquenter des cours aux Etats-Unis ou pour faire venir en Italie des enseignants étasuniens, mais à « travailler en direction des recteurs pour inclure des cours d’études américaines (étasuniennes, NdT) dans leurs universités, et en direction du ministre de l’Education pour donner plus d’ampleur aux thèses traitant de ces arguments… » comme indique un document préparatoire, allant même jusqu’à suggérer l’adoption des livres de textes opportuns présentés par les adeptes de l’USIS en Italie.

Un des objectifs fondamentaux demeure cependant le monde syndical, où l’on intervient spécialement par l’intermédiaire des activistes des syndicats dits « libres », à l’exclusion de la Cgil.

Ouvrons ici une brève parenthèse [4].

L’ambassade étasunienne à Rome, pendant la mission de Clare Boothe Luce, fût très active dans le soutien des intérêts des sociétés pétrolières étasuniennes et dans sa lutte, de toutes les manières possibles, contre Enrico Mattei, président de l’organisme pétrolier d’Etat ENI (Ente Nazionale Idrocarburi, Société nationale des hydrocarbures, NdT) depuis sa fondation en 1953 et artisan de la stratégie d’autonomie et d’indépendance énergétique nationale.

L’attaque contre l’ENI par la presse étasunienne, en particulier celle de toute la chaîne contrôlée par Henry R. Luce, le mari de l’ambassadrice, fut sans répit. Fortune publia un long article de Herbert Solow critiquant le système italien des participations de l’Etat, accusé d’empêcher la libre concurrence, et l’ENI de Mattei, responsable à ses dires du ralentissement des recherches pétrolières et de freiner les investissements étasuniens dans le secteur. Sur des arguments semblables étaient fondées les enquêtes publiées sur Newsweek, Time, The New York Herald Tribune et jusque dans certains journaux locaux. L’un de ceux-ci, The Providence Sunday Journal, publia un article –dont la coupure fut portée à l’attention même du président Eisenhower- où l’on affirmait que l’Italie, afin de pouvoir participer aux affaires pétrolières au Moyen-Orient- était prête à « remettre en jeu ses relations amicales avec l’Occident ».

L’ambassadrice Luce en personne ne dédaignait par ailleurs pas de contribuer à la campagne contre Mattei. Vincenzo Cazzaniga, à l’époque président pour l’Italie d’une des « Sept Sœurs », Esso pour la nommer, témoigna que Luce, dans une sorte de contrepartie pour avoir soutenu la CISL dans la scission syndicale, avait l’habitude de s’adresser au Secrétaire Giulio Pastore : lequel assurait avoir été littéralement obsédé par l’ambassade à propos de la campagne contre le président de la République de l’époque, Giovanni Gronchi, contre la gauche de la Démocratie Chrétienne ( n) et contre Mattei qui soutenait Gronchi. Il s’agit ici du même Pastore que l’ambassadrice Luce, en d’autres circonstances, accusait de se servir de l’ENI pour introduire des mécanismes de participation ouvrière dans l’organisation de la production, par des initiatives qui auraient été plus favorables à Palmiro Togliatti (alors Secrétaire général du Parti communiste italien, NdT) qu’à la démocratie Chrétienne !

Fermons la parenthèse.

Les organes de presse, jugés comme le moyen le plus utile pour influencer tous les « target groups » et qui jusqu’à fin juillet 1953 avaient été approchés par le Notiziario quotidiano per la stampa, sont à présent sensibilisés par l’envoi d’articles écrits spécialement pour eux, et dirigés vers les plus diffusés d’entre eux, avec fourniture aux directeurs et rédacteurs du matériel informatif nécessaire, sur des thèmes sélectionnés, pour qu’ils puissent les rédiger tout seuls. Pour les nouvelles les plus importantes, est activé un canal direct avec les principaux quotidiens et on perfectionne un accord avec l’agence ANSA (agence nationale de presse associée [5], NdT) à laquelle on fait parvenir des communiqués détaillés et complets, à faire tout simplement suivre à ses propres utilisateurs.

Au cours d’un voyage à Washington en été 1954, l’ambassadrice Luce –accompagnée par le nouveau directeur de l’USIS Italia, Nedville E. Nordness- participe à quelques rencontres avec des fonctionnaires du Département d’Etat et de l’USIA, pour discuter de la réorganisation du service d’information en cours en Italie. C’est l’occasion de souligner l’importance d’infiltrer la Télévision d’Etat d’italienne en gestation, y compris avec la production de séries qui lui seraient spécialement destinées (hypothèse qui est à ce moment-là rejetée à cause de ses coûts élevés), avec la proposition co-latérale de doter tous les sièges de l’USIS d’un téléviseur à placer près de l’entrée, pour qu’il soit visible aussi de l’extérieur afin d’attirer les curieux… et pour suggérer une présence étasunienne plus grande dans les foires et les fêtes locales, qui attiraient alors un important public.

Les rencontres en question donnent aussi et surtout à l’ambassadrice l’occasion de rappeler la nouvelle ligne des programmes d’action de la propagande culturelle étasunienne en Italie : ligne désormais presque entièrement tournée vers les professionnels de l’information et du monde intellectuel en général, en partant de la conviction, « mûrie après de minutieuses pondérations », que presque tous ceux-ci doivent être convaincus de la solidité de la culture d’un pays étranger avant d’accepter son leadership dans les affaires internationales [6]. Probablement l’ambassadrice pensait-elle à ces intellectuels « qui ne sont pas nos amis inconditionnels » mais qui manifestaient cependant souvent une curiosité pour la réalité américaine (du Nord, NdT), étant d’avides lecteurs de sa littérature ; à trois d’entre eux justement (Ignazio Silone, Primo Levi et Alberto Moravia) auraient été consentis par l’USIS, l’année suivante, des aides financières pour se rendre en visite aux Etats-Unis.

Dans ce but, en 1954 encore, le Congrès autorise un fonds spécial, appelé President’s Emergency Fund for international Affairs, pour soutenir les programmes développés par l’USIA. Parmi les nombreuses initiatives organisées, concerts, spectacles de théâtre et tournées d’artistes, on rappellera Porgy and Bess de George Gershwin, oeuvre lyrique représentée sur diverses scènes dont La Scala de Milan, à qui l’USIS fournit une grand relief promotionnel.

On essaie en outre d’assister les institutions culturelles étasuniennes qui ont un siège en Italie, comme l’American Academy et le North American College, afin d’encourager la diffusion des études et recherches sur l’Amérique (du Nord, NdT) en collaborant à l’organisation d’expositions et en faisant la publicité de leurs initiatives.

Un soutien clair et ouvert est aussi offert à l’Istituto Post-universitario per lo Studio dell’Organisazione Aziendale (Institut Post-universitaire pour l’Etude de l’Organisation Entreprenariale) (IPSOA), fondé par l’université de Harvard et destiné à des opérateurs déjà affirmés mais encore assez jeunes pour assimiler la bonté des principes économiques en vogue outre-atlantique, ainsi que la section européenne de l’Ecole de Recherches internationales Avancées de la Johns Hopkins University [7], dont l’inauguration –naturellement en présence de l’ambassadrice Luce- a lieu en février 1955.

Le nouveau « Plan d’action » de l’USIS, promulgué en août 1955, rappelle en substance les mêmes principes et objectifs que ceux des deux années précédentes mais il contient quelques précisions importantes comme la quantification des interlocuteurs choisis, 21.000, divisés en huit catégories, bien qu’aucun nom ne soit donné : 2.200 dans le domaine de l’économie et de l’industrie, 2.200 pour l’école et l’université, 3.400 dirigeants des syndicats « libres », 3.200 dans la presse, cinéma, radio et édition, 400 officiers des Forces armées, 6.500 politiques, de niveau national comme local, 2.100 professions libérales des secteurs les plus variés, mais capables par leur notoriété d’influencer les questions politiques et sociales, 1.100 étudiants universitaires, repérés surtout dans les dirigeants des organisations étudiantes. Les premiers cours de littérature américaine (nord-américaine), tenus l’année précédente dans les universités de Rome, Florence et Venise, avaient obtenu un grand succès, et le programme de traduction de textes étasuniens, adoptés ensuite dans les programmes universitaires, continuait aussi à être envoyé si bien que l’USIS de Florence avait réussi à développer à ce sujet un accord triennal avec la maison d’édition bolognaise Il Mulino.

Le succès s’enregistrait aussi dans le champ de l’information destinée au grand public, du fait que la RAI « couvrait fréquemment les événements suggérés par l’USIS » et que l’ANSA tirait la majeure partie de ses dépêches d’agence sur les questions, pas seulement politiques, étasuniennes, directement des communiqués traduits par l’USIS, avec une procédure qui, entre temps, était devenue vraiment efficiente : le rédacteur en chef de l’USIS à Rome contactait par téléphone l’agence de presse (italienne) et dès que celle-ci indiquait quelles nouvelles, parmi celles du jour, l’intéressaient, celles-ci étaient immédiatement traduites et diffusées.

A la fin de 1956, quand Clare Boothe Luce quitte sa charge d’ambassadrice, l’USIS italienne constitue un des plus importants et vastes programmes parmi ceux que gère l’USIA dans le monde entier. L’ambassadrice avait désormais décidé de quitter Rome quand l’USIS fit pour elle deux services importants.

Le premier fut la collaboration offerte par l’éditeur Mondadori pour la traduction et publication en Italie d’un livre d’Alden Hatch, qui sortit en juin 1956 sous le titre Ambassadrice extraordinaire. Le second fut la préparation du texte de la transmission radiophonique en anglais (italiques de la traductrice) par laquelle la RAI adressa ses adieux à la première femme ambassadeur venue d’outre-atlantique : « … she will always be welcome to Italy, even on the briefest of visits ; not as a guest, though. To us, she is and always will be ‘one of the family’” (“de la famille”... surlignage NdT).

Federico Roberti

Publié le 14 juin 2012 par http://byebyeunclesam.wordpress.com

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Apostille de COMAGUER (Comité comprendre et agir contre la guerre, Marseille) pour la version française du texte de F. Roberti :

Au vu de ce texte très documenté le lecteur français pourrait céder à la tentation de se dire que le contrôle de la France par l’impérialisme étasunien n’a jamais été aussi puissant que celui exercé sur l’Italie, lequel demeure exceptionnellement visible : présence militaire massive avec ou sans truchement de l’OTAN, imbrication transatlantique du grand capital dont l’alliance FIAT-CHRYSLER est le symbole, liens mafieux, anglicisation de la langue quotidienne, jusqu’à un premier ministre issu directement de la banque US sans passer par les urnes, sans oublier évidemment les réseaux stay-behind bien décrits par Daniele Ganser.

Il y a effectivement une différence de degré.

Au sortir de la seconde guerre mondiale la France se retrouve dans le camp des vainqueurs. Elle doit cette position avantageuse :

  • à l’alliance des gaullistes et des communistes qui reproduit au niveau national l’alliance mondiale antinazie,
  • au maintien d’un empire colonial qui lui a fourni les bases arrière et les troupes de la reconquête du territoire national,
  • Rien de tel en Italie : elle s’est libérée elle-même du fascisme dans un mouvement où n’a pas existé comme en France une fraction bourgeoise organisée ayant participé à la résistance et ce sont les alliés, les Etats-Unis au premier chef, qui ont imposé aux communistes italiens dominants, avec l’appui de la mafia importée des Etats-Unis une direction bourgeoise entièrement à leur service. Elle a perdu son petit empire colonial sans espoir de reconquête : la loi des vainqueurs.

Mais nous ne sommes plus en 1945 et De Gaulle est mort. Le gaullisme ne lui a guère survécu puisque le premier geste du faux héritier Pompidou est de se rendre aux Etats-Unis pour faire acte d’allégeance en échange d’un respect du « seigneur » pour l’empire néocolonial du « vassal » stabilisé – pour combien de temps ?- après la perte de l’Indochine et de l’Algérie. En éliminant le gaulliste Chaban Delmas, Giscard, héritier de la France collaborationniste, poursuivra cette politique. Le soir même de son élection il prononce devant les caméras de télévision mondiales un discours en anglais et il propose l’année suivante la création du directoire impérialiste : le G7 outil non statutaire de dessaisissement systématique de l’ONU de ses prérogatives fondatrices.

Mitterrand va réussir à maintenir cette position de vassal impérialiste en échange de la domestication des communistes transformée aujourd’hui en simple satellisation électorale d’un parti dont le nom n’est plus que celui d’une nostalgie.

Mais dés ce moment le tropisme étasunien de la classe dirigeante s’affirme et elle s’unifie dans un antisoviétisme orchestré méthodiquement par les Etats-Unis. Le discours de De Villepin à l’ONU contre la guerre d’Irak, qui faisait lui-même écho à la démission de Chevènement en 1991, sera le dernier soubresaut gaullien avant l’agonie.

Sarkozy n’a plus alors qu’à parachever le travail : se jeter au vu de la planète entière dans les bras de Bush et des néo-conservateurs, s’inspirer des politiques sécuritaires reconfigurées aux Etats-Unis sur la base théorique fournie par l’armée coloniale française, réintégrer complètement l’OTAN et participer activement à toutes les aventures et agressions impérialistes : Afghanistan, Somalie, Libye, Syrie…

Il ne s’agit évidemment pas des orientations d’un homme seul mais de l’évolution d’ensemble d’une couche dirigeante, à droite comme à gauche de l’alternance, dont le référentiel idéologique commun est le mode de penser du capitalisme impérialiste contemporain.

En témoigne l’adhésion de nombreux dirigeants français actuels aux cercles néo impérialistes transatlantiques organisés dont le plus structuré est la FRENCH AMERICAN FOUNDATION, fondation bipolaire, un pied à Washington, l’autre à Paris. Présentée sur son site, elle a été bien décrite récemment par l’historien Pierre Hillard dans un texte accessible sur Internet et dont suit un extrait particulièrement démonstratif :

http://www.voltairenet.org/Un-relais-des-Etats-Unis-en-France

La clef du système d’influence de la French-American Foundation est sa capacité à recruter des personnes appelées à occuper de hautes fonctions. Sa grande force est d’accueillir en son sein les représentants politiques issus de courants qui, officiellement, s’opposent – des socialistes à l’UMP en passant par le gaulliste Nicolas Dupont-Aignan ou le responsable de la communication de la campagne présidentielle de José Bové, Bernard Loche. Pour éviter toute conclusion hâtive, soulignons que les personnes approchées par la Fondation et qui ont accepté de la fréquenter n’ont pas pour autant accepté les offres de services qui leur ont été ultérieurement présentées.

C’est dans le programme intitulé Young Leaders qu’une véritable sélection s’opère. Comme l’affirment clairement les textes officiels : « Le programme phare des Young Leaders, piloté par les deux entités (ndlr : New York et Paris), vise à créer et à développer des liens durables entre des jeunes professionnels français et américains talentueux et pressentis pour occuper des postes clefs dans l’un ou l’autre pays » 

Au sein de la sélection, c’est le professeur de science politique états-unien et membre du CFR, Ezra Suleiman, qui fut l’unique responsable de 1981 à 1984, puis de 1994 à 2001, du recrutement des Young Leaders en France. Après une sélection drastique, seuls 125 Étasuniens et 126 Français composent les Young Leaders depuis 1981. Dans le cas de la FAF US, nous pouvons citer les noms suivants avec la date d’admission : Antony Blinken (1998, ancien conseiller en politique étrangère du président Clinton), Ian Brzezinski (2001, chargé aux affaires de défense de l’OTAN, fils du célèbre géopolitologue Zbigniew Brzezinski), le général Wesley K. Clark (1983, ex-commandant en chef des troupes de l’OTAN en Europe), le président Clinton (1984) et Hillary Clinton (1983, sénateur).

 

Dans le cas de la branche française de la French-American Foundation, nous pouvons relever en particulier :

Philippe Auberger (1989, député UMP), Yves Censi (2003, député UMP), Jérôme Chartier (2003, député UMP), Nicolas Dupont-Aignan (2001, député UMP, Debout la République), Alain Juppé (1981, député UMP), Éric Raoult (1994, député UMP), Valérie Pécresse (2002, député UMP), Jacques Toubon (1983, député UMP),

François Hollande (1996, député socialiste), Arnaud Montebourg (2000, député socialiste), Pierre Moscovici (1996, député socialiste), Alain Richard (1981, socialiste, ancien ministre de la Défense)

Henri de Castries (1994, Directeur général du groupe AXA assurances), Emmanuel Chain (1999, journaliste), Jérôme Clément (1982, Président d’Arte), Annick Cojean (2000, journaliste au Monde), Jean-Marie Colombani (1983, Directeur de la publication du Monde), Matthieu Croissandeau (2002, rédacteur en chef adjoint du Nouvel Observateur), Jean-Louis Gergorin (1994), Bernard Guetta (1981, journaliste à France Inter), Erik Izraelewicz (1994, rédacteur en chef des Échos), Laurent Joffrin (1994, PDG de Libération), Jean-Noël Jeanneney (1983, président de la Bibliothèque nationale de France), Sylvie Kaufmann (1998, journaliste au Monde), Yves de Kerdrel (2005, journaliste aux Échos), Marwan Lahoud (1999), Anne Lauvergeon (1996, présidente d’Areva), François Léotard (1981, ancien ministre de la Défense), Alain Minc (1981), Laurent Cohen-Tanugi (1996, Sanofi-Synthélabo et membre du conseil d’administration du think tank « Notre Europe » créé par l’ancien président de la Commission Jacques Delors , Christine Ockrent (1983), Olivier Nora (1995, président des Éditions Grasset), Denis Olivennes (1996, président de la FNAC)…

 


EN COMPLEMENT :

Ornella Guyet, la faux-nez "antifa" fréquente les néocons à Paris. Ornella Guyet écrit pour Rue89. Pascal Riché, Rédacteur en Chef de Rue89, se trouve dans la liste des Young Leaders. CQFD ?

http://www.scribd.com/doc/92211778/Fondation-franco-americai...

[1] Voir « Exportateurs d’espoir, maîtres en propagande », Roberti F., (2009),

http://byebyeunclesam.wordpress.com/2009/11/16/esportatori-di-speranza-maestri-di-propaganda/

[2] http://byebyeunclesam.wordpress.com/2008/09/19/il-piano-marshall-e-la-nato-culturale/

[3] Voir http://byebyeunclesam.wordpress.com/2011/09/30/cera-una-volta-lusia/

[4] http://www.ibs.it/code/9788879900102/perrone-nico/obiettivo-mattei-petrolio.html

[5] http://it.wikipedia.org/wiki/ANSA

[6] « Quand la CIA finançait les intellectuels italiens, Federico Roberti (2008) http://www.voltairenet.org/Quand-la-CIA-financait-les,157970

[7] « John Hopkins University, Bologna : étudier, et plus… » : http://byebyeunclesam.wordpress.com/2010/02/08/john-hopkins-university-bologna-studiare-e-non-solo/

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Le vert fait vendre. De la « révolution verte » en passant par la « technologie verte » et jusqu’à la « croissance verte », il s’agit toujours de nous faire sortir de la crise. Dernière trouvaille en date ; l’« économie verte ». Une économie qui, contrairement à ce que son nom indique, n’a rien de « vert », mis à part la couleur des dollars qu’espèrent gagner ceux là même qui en font la promotion. Il faut dire que la nouvelle offensive du capitalisme global, visant à privatiser et à transformer massivement en (...) lire la suite
par Salvador Capote
Le professeur Martin Garbus, l’un de juristes étasuniens les plus prestigieux, membre de l’équipe de défense des patriotes cubains emprisonnés aux États-Unis, et ses collègues Tom Goldstein et Richard Klugh, ont récemment présenté une motion devant la Cour du District Sud de la Floride, au nom de Gerardo Hernández Nordelo - l’un des Cinq-, afin d’obtenir l’ordre pertinent pour que le gouvernement remette les documents qu’il possède et qu’il s’est refusé de divulguer durant le procès judiciaire. La motion (...) lire la suite
par RT
Un enquêteur de l’ONU a demandé à Washington de justifier l’augmentation de l’utilisation de drones militaires pour perpétrer des assassinats ciblés. Il dit que les attaques de drones qui ôtent la vie à beaucoup d’innocents, pourraient violer le droit international. L’armée étasunienne et la CIA utilisent des drones en Afghanistan, Pakistan, Irak, Yémen et Somalie. Washington doit clarifier la base légale de sa politique d’assassiner des leaders et des membres présumés des Talibans et d’Al Qaeda au lieu (...) lire la suite
L’art de la guerre
par Manlio DINUCCI
Le lendemain du jour où le Parlement égyptien a été dissous par la Cour Constitutionnelle, de fait sur ordre du Conseil suprême des forces armées, le Département d’état étasunien est entré en lice, garantissant que le Conseil s’est engagé à transférer le pouvoir, le 1er juillet, au président élu. Washington assure que, pendant toute la « transition à la démocratie » en Egypte, il est resté en contact étroit avec le Conseil militaire suprême. Personne n’en doute : l’administration Obama a décidé il y a trois (...) lire la suite
par Wei Ling Chua
Julian Assange a rendu service à l’humanité en publiant les dépêches diplomatiques étasuniennes qui révélaient que "les décisions politiques étasuniennes étaient plus motivées par le pétrole que par la lutte contre le terrorisme" et que les meurtres et la torture de dizaines de milliers de civils par les forces des Etats-Unis et de l’OTAN en Irak et en Afghanistan dont font état les journaux de guerre respectifs étaient des preuves de crime de guerre. Cependant, à son grand désarroi, Assange, en tant que (...) lire la suite
par Paul KRUGMAN
Depuis que la Grèce a atteint le fond, nous avons beaucoup entendu parler de ce qui ne va pas et tout serait de la faute des Grecs. Certaines des accusations sont vraies, certaines sont fausses - mais elles sont toutes hors sujet. Oui, il existe de grandes insuffisances dans l’économie de la Grèce, sa politique et sans doute sa société. Mais ces échecs ne sont pas ce qui a causé la crise qui déchire singulièrement la Grèce, et menace de s’étendre à travers l’Europe. Non, les origines de cette (...) lire la suite
par Chems Eddine CHITOUR
« Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres et à donner l’apparence de la solidité, à ce qui n’est que du vent. (...) Dans les temps futurs, dire la vérité est un acte révolutionnaire. » George Orwell Dans une boutade restée célèbre, on expliquait à un citoyen lambda ce qui distinguait le communisme du capitalisme. Le premier serait l’exploitation de l’homme par l’homme et le second exactement le contraire ! On s’aperçoit qu’on avait à choisir entre (...) lire la suite
par M K Bhadrakumar
La mort soudaine du prince héritier saoudien Nayef met en lumière l’énigme saoudienne. Le pays doit affronter de sérieux problèmes : un système monarchique archaïque, une corruption et une vénalité endémiques, des problèmes socio-économiques croissants, la montée en puissance des Shiites, un soulèvement régional et des voisins difficiles. Mais l’ironie des ironies devrait se manifester au grand jour dans le mois qui vient, à l’occasion des funérailles du Nayef et du choix du nouveau prince héritier. (...) lire la suite
par Djamal BENMERAD
La chaîne Al Jazeera est, comme aurait dit l’autre, née avec des moustaches, au vu des 100 millions de dollars dont elle fut créditée dès sa naissance, en novembre 1996, à partir du holding Al Jazeera Satellite Network. Al Jazeera est, dit-on, concurrente du géant nord-américain CNN, les téléspectateurs arabes et arabophones étant peu réceptifs à la langue anglaise, maintenus dans l’analphabétisme par leurs régimes respectifs. D’autres sources indiquent que CNN est actionnaire d’Al Jazeera. Ce ne fut donc (...) lire la suite
par Esther VIVAS
La dette constitue aujourd’hui une question centrale dans l’agenda politique et social. C’est en son nom qu’on applique les privatisations, les mesures d’austérité et, en définitive, le transfert du coût de la crise sur le dos de la majorité de la population. Il faut d’abord se poser ces questions : à qui profite la dette ? Qui l’a contractée ? A quoi a-t-elle servit ? Qui doit la payer ? C’est à ces questions que cherchent des réponses ceux qui, au sein du mouvement des Indignés, mettent en avant la (...) lire la suite
par Jean-Guy ALLARD
Le fonctionnaire Ricardo Zuñiga – petit-fils homonyme d’un politicard hondurien rétrograde connu pour avoir encouragé et cautionné la dictature militaire du colonel Oswaldo Lopez, et nommé directeur pour les Affaires par l’Amérique latine par le président Barack Obama –, a été en poste à La Havane où il organisa de sales opérations de subversion et de déstabilisation depuis son Q.G. à la Section des intérêts US à Cuba. Zuñiga est rabatteur des idées les plus réactionnaires et anticubaines. Il est venu (...) lire la suite
par Rainer Hermann
La presse française, ou des experts français comme l’ancien diplomate Ignace Leverrier qui tient le blog Un Oeil sur la Syrie sur le site du journal Le Monde, continue d’imputer aux troupes régulières et aux milices syriennes pro-Assad le massacre de Houla. Pourtant, en Allemagne, le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung en donne une version très différente. Et depuis la parution de ce premier article signé Rainer Hermann, le site Medialens, équivalent britannique d’Acrimed, signale que la BBC est (...) lire la suite
par Laura Varlet
Le gouvernement Rajoy continue de s’attaquer aux travailleurs dans le contexte de la crise capitaliste, dont le continent européen est l’épicentre et l’Etat espagnol est l’un des pays les plus touchés. Après avoir annoncé des plans d’austérité, des réductions de salaire, des attaques drastiques sur les conventions collectives qui ont amené, et amènent toujours, à plusieurs journées de lutte et mobilisations, et notamment à une journée de grève générale le 29 mars, le gouvernement s’en prend maintenant aux (...) lire la suite
par Jean BRICMONT
L’acte constitutif de l’Unesco parle de deux concepts, « le maintien de la paix et de la sécurité... en resserrant la collaboration entre nations » et le « respect universel des droits de l’homme », concepts que certains opposent depuis quelque dizaines d’années en Occident en invoquant le « droit d’ingérence humanitaire », unilatéral et militaire, ou la « responsabilité de protéger ». Ils s’opposent, au nom des droits de l’homme, au maintien de la paix et à la collaboration entre nations. Leur cible (...) lire la suite
par MPEP
Depuis plusieurs mois, Fabrice Ferrari (le producteur de la société de production La Vaka) et Gilles Perret (réalisateur de « De mémoires d’ouvriers »), filment et recueillent les témoignages des acteurs ayant participé à l’élaboration et la mise en place du programme du Conseil national de la Résistance. Ce documentaire intitulé « Les jours heureux » veut raconter l’histoire de ces quelques hommes sans qui la Sécurité sociale, les retraites par répartition, les comités d’entreprise et bien d’autres choses (...) lire la suite
par Fida DAKROUB
Pendant que les Ponce Pilate du Conseil de sécurité se lavent les mains du sang de l’initiative de monsieur Kofi Annan, la frontière de la Syrie avec le Liban et la Turquie se transforme en un champs de bataille, où des milliers de combattants étrangers – venus d’Afghanistan, de Libye, de Bosnie, de Tchétchénie et des émirats et sultanats arabiques – s’infiltrent et se déploient tout au long de la frontière, appuyés par des milliers de mercenaires arabo-atlantiques. Généralités En effet, il devient de (...) lire la suite
par Lisa El Ghaoui
D’abord l’assassinat du fondateur du Freedom Theatre, Juliano Mer Khamis, il y a un an, puis l’arrestation, il y a quelques jours, de son directeur artistique Nabil Al-Raee... Le Freedom Theatre (Théâtre de la Liberté) a été fondé en 2006 par Juliano Mer Khamis, à Jénine, en Cisjordanie, dans le prolongement du travail effectué par sa mère Arna Mer, qui a aidé, tout au long de sa vie, les jeunes à canaliser et évacuer peurs et traumatismes liés à l’occupation israélienne mais aussi aux restrictions (...) lire la suite
par Eric WALBERG
Heaven on earth ("Le paradis sur terre") : un voyage dans la loi de la Charia, des déserts de l’ancienne Arabie aux rues du monde islamique moderne Il y a 50 pays qui ont une majorité musulmane dans le monde ; 11 d’entre eux, dont l’Egypte, ont une constitution qui reconnaît l’Islam comme une source de lois nationales. Dans Heaven on earth ("Le paradis sur terre"), Sadakat Kadri, un avocat anglais et attorney à New York nous offre une synthèse de l’histoire de la loi islamique tout à fait (...) lire la suite
BREVES
Communiqué de presse - Paris | 21 juin 2012 Un accord de collaboration culturelle sans précédent, entre l’Institut cubain de l’art et de l’industrie cinématographiques (ICAIC) et l’Ina, est signé le 21 juin 2012 à La Havane entre Omar Gonzalez, Président de l’ICAIC et Mathieu Gallet, Président‐directeur (...) lire la suite
Le 12 juin dernier, le Bureau de Contrôle des Actifs Etrangers du Département du Trésor des Etats-Unis (OFAC, pour son sigle en anglais) a annoncé qu’il avait imposé une amende de 619 millions de dollars à la banque hollandaise « ING Bank ». Le gouvernement des Etats-Unis a sanctionné unilatéralement (...) lire la suite
Plusieurs navires de guerre de la Flotte de la mer Noire de Russie sont prêts à partir pour la Syrie, a communiqué vendredi à ITAR-TASS une source à l’état-major interarmées. « La mer Méditerranée se trouvant dans la zone de responsabilité de notre Flotte de la mer Noire, il est tout à fait possible (...) lire la suite
L’ Union Locale de la CNT 35 tient à saluer le travail méticuleux qu’effectue depuis des années le Collectif Antifasciste Rennais. Débusquer la présence de l’extrême droite nécessite une vigilance de tous les instants afin d’identifier les personnes et les discours. Ainsi , Le collectif nous interpellait (...) lire la suite
Communiqué officiel de l’Ambassade de Cuba en France. L’Ambassade de Cuba en France, en tant que représentante légitime du gouvernement cubain, élu majoritairement selon la Constitution de notre pays, refuse le reportage « Cuba, fiesta, débrouille et interdits », du journaliste Bernard de La (...) lire la suite
WASHINGTON.— La banque néerlandaise ING devra verser 619 millions de dollars aux États-Unis pour avoir violé le régime de sanctions imposé à l’Iran, Cuba et d’autres pays, a annoncé le Département US du Trésor. Il s’agit de l’amende la plus lourde jamais infligée par le Bureau du contrôle des avoirs (...) lire la suite
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