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TEXTE TEPRIS de La lettre volée
Vous avez aimé les subprimes ?
Vous adorerez les dark pools
Les dark pools ce sont des marchés financiers informels où l'on s'échange des titres de gré à gré, sans passer par une bourse qui centralise les ordres et indique des prix de marché en permanence.
De plus en plus, les banques s'échangent ainsi des paquets d'actions en toute discrétion, à des cours inconnus du grand public. De là à imaginer que seule la veuve de Carpentras continuera à acheter ses actions au cours officiel, pendant que les banques établiront entre elle de "vrais" prix, il n'y a qu'un pas.
Une seule chose est sûre, avec cela, les marchés financiers - qui n'ont pourtant pas fait la preuve dernièrement de leur utilité - deviendront de plus en plus difficiles à contrôler.
Un article des Echos donne plus d'informations là-dessus :
:
Bourses :
pourquoi le succès des « dark pools » inquiète
MATHIEU ROSEMAIN
EST JOURNALISTE AU SERVICE MARCHÉS
DES « ECHOS ».
« D'étranges créatures servent aujourd'hui de lieux d'échange aux marchés financiers européens. Ces Bourses d'un nouveau genre, purement électroniques, n'ont plus rien à voir avec les parquets et autres corbeilles d'il y a vingt ans. Affublées d'obscurs noms par les professionnels de la finance, elles effraient le non-initié. L'espèce la plus connue, le « dark pool », offre aux investisseurs qui le désirent la part d'ombre dont ils ont besoin pour leurs échanges. Digne représentante du jargon boursier, l'expression anglo-saxonne a rencontré un grand succès dès son apparition : elle évoque l'opacité et, pour certains, une trilogie cinématographique de la fin des années 1970. Plus trivialement, elle désigne des lieux d'échange dématérialisés où les intervenants peuvent vendre ou acheter des blocs de titres à l'abri du regard des autres participants. Leur intérêt : pouvoir céder ou acquérir en peu de temps des paquets d'actions -plusieurs milliers ou centaines de milliers -sans rendre publique sa position sur les marchés réglementés ou prendre le risque de faire brusquement bouger le prix de la valeur visée.
Leur origine : une directive européenne de 2007, dite MIF (marchés d'instrument financiers), qui a cassé le monopole des Bourses au nom de la concurrence et autorisé ces nouveaux services boursiers à se défaire de la traditionnelle obligation de transparence avant l'exécution des ordres. Une facilité de plus en plus prisée par les teneurs de marché.
En Europe, les « dark pools » pullulent. Le Vieux Continent en compte pas moins de onze, aux noms tout aussi poétiques que Chi-Delta, SmartPool, Turquoise Mid-Point, Neuro Dark ou encore Xetra Mid-Point. (…) Un comble pour les marchés financiers, ces illustres représentants de la concurrence libre et non faussée, où l'offre et la demande se rencontrent en temps réel sur des tissus informatiques de plus en plus denses ! Les bruits courent que les « dark pools » capteraient environ 5 % des volumes d'actions échangées au niveau paneuropéen. Le cabinet de recherches américain Tabb avance 7 % pour les principaux marchés d'Europe.
Les tenants de l'Union européenne seront en tout cas ravis d'une précision apportée par l'article. L'origine des dark pools : "une directive européenne de 2007, dite MIF (marchés d'instrument financiers), qui a cassé le monopole des Bourses au nom de la concurrence et autorisé ces nouveaux services boursiers à se défaire de la traditionnelle obligation de transparence avant l'exécution des ordres".
Décidemment, l'Europe, j'adore.
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