Les dirigeants franco-allemand se sont engagés hier soir à révéler une réponse « durable et globale » à la crise la zone euro pour le prochain sommet du G-VAIN à Cannes, début novembre 2011. Pour le moment, il n’existe aucun détail de ces solutions extraordinaires. Depuis la crise des subprimes, les marionnettes des deux principaux Etats assurent que les solutions qu’ils promettent vont tout changer. Aujourd’hui ne déroge pas à ce qui se faisait hier… Il faut y croire !
Cela sent l’Arlésienne : on l’attend toujours et on ne la voit jamais. Enfin, tandis que les optimistes chercheront à se rassurer, les réalistes constatent l’impuissance des politiques face au scénario que déroule le cartel bancaire avec la destruction de l’économie réelle au moyen de la manipulation de la bourse des actions et des devises. Autre «bonne nouvelle», les dirigeants de France et d’Allemagne se seraient entendus sur une recapitalisation des banques européennes. Superbe. Comment ? Il faut leur faire confiance. Nicolas Sarkozy a renvoyé « à une réunion (qui se tiendra) à une date à fixer pour le détail de ce que nous ferons ». Pour sa part, le FMI a évoqué 100 à 200 milliards d’euros… une paille.
Nicolas Sarkozy a exploité les inquiétudes des Américains sur la crise de la dette des principaux Etats européens en expliquant : « Tout le monde le sait, l’Europe a choisi la monnaie unique sans même réfléchir à ce que serait son gouvernement économique, sans même réfléchir aux questions d’harmonisation des politiques fiscales et économiques et il nous faut maintenant, en pleine crise, répondre à ces problèmes. Et bien, nous sommes décidés à le faire !« On sait bien que certains «néo-con» européens à la solde des «néo-con» américains poursuivent l’objectif d’une Europe ROUGE sur le plan fiscal (nous aborderons ce point dans le prochain numéro de LIESI). Leur nonchalance à résoudre la crise bancaire européenne, pilotée par Wall Street, explique ce que nous verrons très probablement en 2012 sur le plan fiscal, en France par exemple.
Le rêve américain
Aux Etats-Unis, les militants « anti-Wall Street » entament leur 4e semaine d’occupation d’une place au coeur du quartier financier de New York au moment où ce mouvement de protestation hétéroclite s’enracine également dans d’autres villes américaines. Selon le site « Occupons ensemble » (www.occupytogether.org), qui se présente comme un site « informel » recensant aux Etats-Unis les actions similaires à celle lancée à New York, des occupations avaient lieu dans quelque 68 villes du pays samedi, dont Washington, Los Angeles, Chicago, Miami ou Dallas
« Après trois semaines de protestation à New York, les manifestants ont étonné les sceptiques et réussi à attirer l’attention du président américain Barack Obama et de ses opposants républicains grâce à leur sens de l’organisation, leur persévérance et leur capacité à étendre le mouvement. Branchés sur les nouveaux réseaux sociaux sur internet, ils se sont avérés capables de lever des milliers de dollars pour approvisionner leur campement et d’éviter d’importants débordements lors de leurs manifestations régulières. (…) » Certains prédisent à ce mouvement « un destin similaire à celui du mouvement ultra-conservateur du « Tea Party », devenu une des composantes informelles du parti républicain ». « Les machines politiques épuisées et leurs conseillers de presse cherchent déjà à faire émerger des meneurs, des messages (…). Plus que tout autre, ils vont tenter de se saisir de ce mouvement et de le modeler à leur convenance », écrit la dernière édition du bulletin du camp new-yorkais, le Occupied Wall Street Journal (Journal de Wall Street occupé). (Source)