Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 06:51

http://argoul.com/2010/12/01/un-etat-peut-il-quitter-l%E2%80%99euro/

 

 

 

C’est une question qu’a évoqué justement Hervé Nathan, rédacteur en chef économie et social à Marianne. La fin de la monnaie unique ne serait-elle pas quelque part le triomphe des marchés, comme lorsque la livre était sortie du SME en 1992 ?


Des apparences trompeuses


Depuis des décennies, les spéculateurs font des paris sur les monnaies pour gagner de l’argent. Georges Soros s’est fait un nom en pariant contre la livre en 1992, empochant au passage des bénéfices colossaux. Aujourd’hui, les marchés financiers spéculent sur les dettes souveraines de la zone euro, faisant diverger les taux auxquels empruntent les Etats au point que ces différences peuvent représenter un pari sur une fin de la monnaie unique et un retour à des monnaies nationales, réévaluées.


Cependant, faute est de constater que les marchés financiers trouveront toujours un instrument sur lequel spéculer à partir des différences entre les Etats. Hier, c’était la monnaie et la dette souveraine. Aujourd’hui, ce n’est plus que la seconde, mais il est bien évident que le choix de la monnaie unique n’éradique pas la spéculation, mais la déplace uniquement. En outre, les conditions du maintien de l’euro favorisent grandement les marchés, qui n’ont pas subi de restructuration des dettes.

 

Une question indépendante de l’euro

 

En fait, de même qu’il y a aujourd’hui une zone euro au service des marchés, il pourrait y avoir une zone euro qui les musèle, et de même que le retour aux monnaies nationales pourrait se faire en encadrant la finance, ce retour pourrait aussi se faire sans changement notable avec la situation actuelle (cf Grande-Bretagne). La question de l’unification monétaire européenne est indépendante de la question de la réglementation des marchés financiers ou du pouvoir de la corbeille.


La France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne pourraient aussi bien créer une Zone Européenne Financière bien régulée avec l’euro que sans. La question en jeu aujourd’hui est plus une question de volonté politique (absente aujourd’hui) qu’une question d’unification monétaire (qui pose d’autres problèmes). Aujourd’hui, avec l’euro, nous abdiquons devant les marchés (alors que nous pourrions les dompter). Ce serait exactement la même chose si nous avions des monnaies nationales.


Et si on en croit Frédéric Lordon, qui dit que « en appeler au gouvernement mondial est le plus sûr moyen d’avoir la paix, entendre : pas de gouvernement du tout », on peut même penser que l’échelle supranationale est moins pertinente pour réguler l’économie.



Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog d' Eva, R-sistons à la crise
  • : Tout sur la crise financière, économique, sanitaire, sociale, morale etc. Infos et analyses d'actualité. Et conseils, tuyaux, pour s'adapter à la crise, éventuellement au chaos, et même survivre en cas de guerre le cas échéant. Et des pistes, des alternatives au Système, pas forcément utopiques. A défaut de le changer ! Un blog d'utilité publique.
  • Contact

Recherche