Les nombreuses rencontres entre le Hamas et le Fatah au nom de l’unité nationale Palestinienne ont abouti récement à ce que le Hamas fasse des concessions sans commune mesure dans l’histoire de cette organisation. En effet, c’est une véritable mutation de l’organisation qui s’est effectuée au mois de décembre dernier, puisque le Hamas a entériné le concept de lutte pacifique en lieu et place de la lutte armée.
Ces annonces sont intervenues le 29 décembre 2011 lors d’une rencontre entre le président Soudanais Omar el-Bachir et différents responsables du Hamas dont Isam’il Haniyeh et Khaled Mech’al, en vue d’annoncer la création de la branche palestinienne du Parti des frères musulmans.
Khaled Mech’al, le chef du bureau politique du Hamas a affirmé que « l’organisation se concentrera sur la lutte pacifique et la contestation populaire pour maintenir la lutte contre l’entité sioniste dans la période à venir ».
Mech’al considère que cet accord est vital pour la cause palestinienne, comme l’atteste ses propos : « Maintenant, nous avons une base solide commune sur laquelle nous pouvons coopérer ». Il a ensuite ajouté que « l’idée de la contestation populaire a été lancée par le peuple palestinien quand il a effectué une révolte populaire contre Israël en 1987. Celle ci s’est distinguée par la ténacité populaire qui a défié l’armée israélienne avec les armes et les pierres ». Cependant Mech’al a maintenu la vision de la lutte armée en disant « Tant que notre terre sera occupée, on a le droit de défendre notre terre de toutes les manières, dont la lutte armée ».
Mech’al a insisté sur ce qu’il a appelé la terre commune entre les différents bords palestiniens et a accepté l’idée d’un état palestinien avec les frontières de 1967 comme le démontre ses propos « Nous avons des divergences politiques mais la terre commune est l’état au sein des frontières de 1967, pourquoi ne travaillons nous pas sur cet accord commun ? »
De son côté, Salah al-Bourdwil, le membre du bureau politique du Hamas a confirmé les propos de Mech’al en disant « L’organisation se concentrera sur la lutte civile avec toutes ses composantes comme les grèves, les manifestations et la désobéissance civique ».
Ces récentes déclarations prouvent que le Hamas a abandonné la lutte armée au nom de l’intérêt national à l’image du Fatah dans le passé qui avait accepté un état palestinien dans les frontières de 1967 et des moyens de lutte pacifiques.
Ceci signifie également que le Hamas après moins d’un quart de siècle d’existence a été canalisé et introduit au sein de l’organisation de libération de la Palestine(OLP), qui a été fondée en vue de reconnaître l’état d’Israel, et abandonner in-fine la lutte pour la libération de la Palestine.
On constate que depuis la mort du Sheikh Ahmed Yacine et de Arrantissi (rahimahoum Allah) et la prise du pouvoir du duo Hanyeh-Mech’al, le Hamas multiplie les concessions et les positions contradictoires : Groupe de résistance armée à l’origine, le Hamas est devenu au fil des années un groupe adhérent au thèses démocratiques et acceptant les négociations avec l’occupant ennemi. La visite de Mr hanyeh le 11 février dernier en Iran (pays soutenant le régime criminel de Bashir Al-Assad), ne fait que confirmer les positions désormais très pragmatiques du Hamas.
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Sources
http://www.islammemo.cc/akhbar/arab/2011/12/31/140991.html
http://www.aljazeera.net/NR/EXERES/C1377CC6-A44C-41A8-85BE-5C224DA035FF.htm
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http://www.alterinfo.net/Hamas-et-Fatah-ont-desormais-une-position-commune-a-propos-des-frontieres-de-1967_a71688.html