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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 00:54

 

 

 

Riches-Pauvres : l’écart se creuse en France

 

 A l’heure du débat sur le bouclier fiscal, des études statistiques jettent l’huile sur le feu en révélant que les revenus des plus gros salaires en France ont augmenté au dessus de la moyenne en 3 ans de 2004 à 2007.

Cette étude menée par l’office nationale des statistiques (INSEE) montre une disparité grandissante entre les plus fortunés et les autres. Les augmentations des revenus les plus forts concernent 0,01% de la population.

 

D’après l’INSEE, la population française s’est globalement appauvrie en comparaison des personnes ayant des revenus très élevés. Ces dernières ont vu leur revenu moyen augmenter.

Entre 2004 et 2007, un pourcent de la population la plus aisée a vu ses avoirs augmenter de 9,1% tandis que celles de 90% des plus pauvres a subi une baisse de 0,9%.

 

Les « gros salaires », c'est-à-dire, avec des revenus annuels se situant entre 84500€ et 225800€ ont ainsi pu apprécier de voir leur portefeuille grossir de 16%.

Mais ce n’est pas tout, puisque nous dit l’INSEE, que les « très gros salaires » se situant entre 225800€ et 687900€ ont vu leurs revenus augmenter de 27% et « les plus nantis », qui représentent 0,01% des plus gros salaires et qui perçoivent la moitié de leur revenu en capitaux se sont retrouvés avec une augmentation de 40% en moyenne.

 

Dans une étude séparée, l’INSEE révèle que 8 millions de français, ce qui représente un peu plus de 13% de la population, vivaient en dessous du seuil de pauvreté en 2007 avec des revenus à moins de 908 euros par mois. Elle ajoute qu’un tiers de la population immigrée se trouvait être dans cette situation (en 2007 je vous rappelle). Je doute fort que ces chiffres se soient améliorés aujourd’hui, en 2010.

 

Ces données sortent au moment même de la contre-verse sur le bouclier fiscal, mesure mise en place par le Président Nicolas Sarkozy dès son arrivée au pouvoir en 2007, tant décrié en ce moment, autant par la gauche politique que par la droite elle-même.

 

Même s’il y a toujours eu de grosses différences entre les riches et les pauvres, la France, par rapport à d’autres pays tel que les Etats-Unis, a traditionnellement une attitude ambivalente envers l’argent, marquant plus aisément sa désapprobation sur les disparités du partage des biens conclue James Mackenzie de l’agence Reuters.

 

Si ces chiffres mentionnent la situation en 2007, je vous laisse imaginer ce qu’elle est aujourd’hui.

 

http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=33170&Itemid=999 

India3 

 

 

 

Les inégalités de revenus se creusent

 

La rémunération des personnes touchant des "très hauts salaires" a augmenté de 1,35% par an de 1996 à 2007, contre 0,6% pour le salaire médian 

 

 

 Les très hauts revenus et les très hauts salaires ont augmenté en moyenne plus rapidement que ceux de l'ensemble de la population en France entre 2002 et 2007, selon deux études de l'Insee publiées vendredi 2 avril. Ces salariés à temps complet les mieux payés du privé (133.000) ont perçu en 2007 un salaire moyen de 215.664 euros bruts par an. C'est trois fois plus que les "hauts salaires" et près de sept fois plus que la moyenne. Relativement plus âgés que les autres salariés du privé, en très grande majorité masculins, les plus hauts salaires sont surtout dirigeants d'entreprise, professionnels de la finance ou commerciaux, mais aussi sportifs de haut niveau. Ceux qui étaient en emploi en 2002 ont bénéficié les cinq ans suivants d'"augmentations substantielles": +5,8% par an en moyenne et en euros constants (inflation comprise) pour ceux déjà au sommet de la hiérarchie salariale et +14,5% pour ceux qui y ont accédé dans la période.

Sur le même sujet

Les écarts de revenus s'accroissent

"Il s'agit d'augmentations salariales nettement supérieures à celles de l'ensemble des salariés ayant toujours eu un emploi entre 2002 et 2007 (+2,3% en moyenne) ou même des seuls cadres (+2,9%), note l'Insee. "Signe d'un accroissement de l'écart entre les très hauts salaires et le reste de la population salariée", la rémunération des personnes touchant ces "très hauts salaires" a augmenté "nettement plus rapidement" (+1,35% par an) que le salaire médian (+0,6%) de 1996 à 2007. Au-delà des seuls écarts salariaux, les écarts de revenus se sont aussi creusés, puisque les revenus moyens des Français ayant de "très hauts revenus" ont augmenté plus rapidement entre 2004 et 2007 que ceux de l'ensemble de la population, selon une autre étude sur les revenus et le patrimoine des ménages. Le terme de "très hauts revenus" désigne les personnes qui ont déclaré aux services fiscaux les revenus (par unité de consommation) les plus élevés, c'est à dire plus de 84.500 euros par an, souligne cette étude basée sur des chiffres de 2007. Rentrent par exemple dans cette catégorie un couple de cadres supérieurs gagnant chacun 5.300 euros nets par mois ou un ménage avec deux enfants dont les ressources atteignent près de 15.000 euros nets par mois.

De plus en plus de redevables à l'ISF

Alors qu'elles ne représentent qu'1% de la population, ces personnes perçoivent 5,5% des revenus d'activité, 32% des revenus du patrimoine et 48% des revenus exceptionnels déclarés (plus-values, levées d'options), précise l'Insee, pointant "une explosion des revenus perçus par les très hauts revenus". Et le nombre de personnes riches est en forte hausse: entre 2004 et 2007, le nombre de personnes dépassant les 100.000 euros de revenus annuels a crû de 28%, et celui dépassant les 500.000 euros de 70%. Parallèlement, le nombre de redevables à l'impôt sur la fortune (ISF) a fortement augmenté: le nombre de foyers redevables au titre de 2004 était de 336.000, mais de 528.000 en 2007. Une évolution qui correspond principalement à une valorisation des actifs immobiliers et mobiliers possédés, selon l'Insee. "Les inégalités se sont creusées par l'extrémité supérieure", poursuit l'étude: les 10% de revenus les plus élevés ont capté 33% des hausses de revenus entre 2004 et 2007. De fortes disparités existent au sein des très hauts revenus: la moitié gagne moins de 112.000 euros par an, l'autre moitié davantage. Et les très hauts revenus s'échelonnent de 84.500 euros à plus de 13 millions d'euros.

(Nouvelobs.com)

 

 

http://tempsreel.nouvelobs.com//actualite/economie/20100402.OBS1801/les-inegalites-de-revenus-se-creusent.html

 

 

 

Plus du tiers des immigrés vivent sous le seuil de pauvreté

 

La journée sans immigrés (AFP)

 

Plus du 36% des personnes appartenant à un ménage immigré vivent sous le seuil de pauvreté, avec moins de 910 euros mensuels, selon une étude de l'Insee publiée vendredi 2 avril. Soit un taux supérieur de 25 points aux ménages non immigrés.
Cette proportion atteint 42,7% quand la personne est native d'Afrique, tandis qu'elle tombe à 24% quand la personne est originaire de l'Union européenne des Quinze, une référence choisie pour son niveau de développement équivalent à la France.
L'Insee précise qu'est désignée comme "personne immigrée" une personne née à l'étranger ou de nationalité étrangère même si elle a ensuite été naturalisée française. Les ménages mixtes ne sont pas comptés dans cette étude qui porte sur l'année 2007.

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Ecart de niveau de vie entre immigrés et non immigrés

Les ménages immigrés disposent d'un revenu moyen de 2.120 euros par mois contre 2.810 pour les ménages non immigrés.
Les prestations sociales occupent une part plus importante chez les ménages immigrés (13,8%) que chez les non immigrés (4,6%), ce qui s'explique en partie par le fait que l'on trouve chez les premiers plus de familles monoparentales et nombreuses.
Pour le niveau de vie moyen, "l'écart s'accroît" entre immigrés et non immigrés en raison de la taille des ménages. Il s'élève à 1.220 euros par mois pour les personnes d'un ménage immigré, soit 33% de moins que dans un ménage non immigré.
Et là encore, l'origine géographique joue : 14% de moins pour les ménages dont la personne qui ramène le revenu est originaire de l'UE et 43% de moins lorsqu'elle est native du Maghreb.

A caractéristiques identiques, l'écart persiste

Dans les ménages immigrés ,"il y a souvent plus de bouches à nourrir, plus de chômage, moins d'apporteurs de ressources, qui sont globalement moins diplômés ou moins qualifiés", explique à l'AFP Jean-Louis Lhéritier, chef de département à l'Insee, précisant que "tout cela explique la moitié des écarts de niveau de vie".
Mais à caractéristiques identiques (même sexe, même tranche d'âge, même catégorie socio-professionnelle, etc.) entre personnes de référence, la différence de niveau de vie entre ménage immigré et non immigré persiste. Elle est de - 6,7% pour des immigrés nés dans l'UE, -18,5% pour ceux nés au Maghreb.

(Nouvelobs.com avec AFP)

 http://tempsreel.nouvelobs.com//actualite/societe/20100402.OBS1772/plus-du-tiers-des-immigres-vivent-sous-le-seuil-de-pauvrete.html

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commentaires

E
<br /> <br /> C'est un très beau texte, merci.<br /> <br /> <br /> Suite sur ton blog, voir lien à côté,<br /> <br /> <br /> bien à toi, eva<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> <br /> La Villeneuve …. Les débordements d’une police fascisante face à une voyouterie de<br /> bas étage est le signe d’un temps répété du sarkozysme dans lequel nous baignons depuis trop longtemps.<br /> <br /> <br /> D’un côté un voyou commun, dangereux certes,  aux pratiques inacceptables mais qui va mourir dans des circonstances assez opaques pour une somme finalement ridicule : 20 000 euros.<br /> <br /> <br /> D’un autre côté une police toujours plus violente et prompte à étaler son arsenal de<br /> répression avec des pratiques que l’on sait douteuses.<br /> <br /> <br /> Vous connaissez la BAC ? Une légion de joyeux lurons et luronnes qui n’hésitent<br /> pas à employer des moyens radicaux pour des délits les plus anodins. Leurs bavures sont pléthoriques, un post ne suffirait pas à les répertorier. Leurs mensonges et maquillages des faits sont<br /> devenus un modèle du genre. Je prendrai juste pour exemple l’incarcération d’un policier de la BAC qui après avoir battu à mort un homme à Chambery, a prétendu qu’il s’était blessé en tombant.<br /> La scène a heureusement été filmée et le policier incarcéré.<br /> <br /> <br />  Cela pose évidemment le problème fond de commerce de la droite<br /> sarkozyste : la sécurité et la délinquance. Que dit notre conducator national ? Ainsi qu’à son habitude sa réponse est sans ambages : répression, encore répression, toujours<br /> répression en flirtant avec le viol de la constitution sur la déchéance de la nationalité française. Violence, on nous en rebat les oreilles à longueur d’ondes. Mais on peut légitimement se<br /> poser la question de la sémantique de « violence ».<br /> <br /> <br /> Pour faire simple et sans rentrer dans des considérations linguistiques<br /> austères : la violence se situe t’elle du côté d’un voyou de banlieue qui va mourir pour  20 000 euros, ou bien est-elle dans les conséquences<br /> de  l’accumulation pharaonique des profits des plus grandes fortunes ? La violence est-elle chez le dealer de quartier travaillant dans une<br /> économie sous-terraine pour quelques dizaines d’euros parce que sans emploi ou se trouve t’elle chez Mme Bettencourt dont la fortune est évaluée en fourchette basse à 17 Milliards<br /> d’euros ? Mme Bettencourt voit augmenter sa fortune d’un SMIC toutes les 3 minutes. M. Boudouda a perdu la vie à la Villeneuve pour 20 000 euros, soit une heure de la vie de Mme<br /> Bettencourt.<br /> <br /> <br /> Dans notre beau pays, il y a plus de 20 familles qui vivent de l’intérêt de l’intérêt<br /> de leur capital.Vous aurez compris qu’elles ne cessent de s’enrichir.<br /> <br /> <br /> Pendant ce temps là, les personnes âgées en grande dépendance ne peuvent plus<br /> continuer à vivre parce que M. Sarkozy les considère comme des charges.<br /> <br /> <br /> Dans le même temps, il fait reverser au titre du honteux bouclier fiscal plusieurs<br /> centaines de millions d’euros aux plus grandes fortunes. La violence est-elle dans les biens subtilisés au profit de quelques uns, et au préjudice de nombreux nouveaux pauvres qui travaillent<br /> et vivent en grandes difficultés financières ? La violence se trouve t’elle dans la paupérisation organisée des plus faibles ?<br /> <br /> <br /> La violence, plus on y réfléchit devrait se situer dans la réponse à donner à cette<br /> engeance de mécréants qui poussent le désespoir des plus faibles jusqu’au suicide.<br /> <br /> <br /> Oui, Bettencourt, Bolloré, Arnaud et consort ont du sang sur les mains. Oui ces<br /> magnats de la finance fonctionnent comme un syndicat de crimes organisés et légalisés, avec la protection de pantins fantoches comme le grand conducator et son équipe de voyous nazifiés. Oui la<br /> fortune est un crime, parce qu’elle s’est accumulée au préjudice de ceux qui manquent de tout.<br /> <br /> <br /> Nous avons été tellement américanisés ces dernières années que certains de nos<br /> contemporains guidés par un chef bling-bling érigent la réussite sociale et économique au niveau de la vertu.<br /> <br /> <br /> Victor Hugo disait « Soit dit en passant, c'est une chose assez hideuse que le<br /> succès, sa fausse ressemblance avec le mérite trompe les hommes ».<br /> <br /> <br /> Oui, je suggère la violence en réponse à ces bandits, oui je comprends les mouvements<br /> erratiques de ces gens en perdition totale.<br /> <br /> <br />  Avez-vous déjà entendu les discours ratiocinant de ces moralistes engoncés dans<br /> leur certitude que le monde est à eux ? Que dire de la mort de M. Boudouda ? C’était sans aucun doute un voyou, il avait décidé de prendre l’argent où il était, à savoir dans un<br /> casino. M. Boudouda a certainement été exécuté par une police de tueurs au service du pouvoir de l’argent. L’enquête ne le dira jamais, évidemment.<br /> <br /> <br /> Pendant ce temps là, la colère gronde chez les marginalisés, les pauvres, les sans<br /> espoir. La violence sera leur réponse avec une force que ce pouvoir n’estime pas, ou estime mal. N’avez-vous jamais entendu « on n’y peut pas grand-chose », « il y aura toujours<br /> des pauvres et des riches », ce ramassis de salmigondis et de logorrhées instillés avec fiel dans l’esprit de nos contemporains à longueur d’antenne ?<br /> <br /> <br /> Moi je cautionne la violence, parce que nous vivons au quotidien et de manière<br /> organisée un rapt de notre démocratie. Je cautionne la violence politique parce qu’il n’y a plus de réponses démocratiques à leurs agissements de bandits. Ils possèdent la force, ils ont<br /> subtilisé le droit, cet état est fascisant, il est urgent de le juger en prenant le pouvoir du droit.<br /> <br /> <br /> Le jugement populaire de ces canailles mafieuses sera sans nul doute pavé de<br /> violence, pour réinventer un monde momentanément plus juste. Vouons aux gémonies ces terroristes au pouvoir. Ces magnats de la richesse ont peur de la violence des pa<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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