Les investisseurs s’inquiètent de voir la crise de la dette en zone euro affecter l’économie du continent, et sa consommation de brut. Alors qu’un compromis avait été trouvé la semaine dernière pour venir en aide financièrement à la Grèce, les craintes de contagion à d’autres pays ont été ravivées par l’abaissement de la note du Portugal, relégué dans la catégorie des investissements spéculatifs par l’agence de notation Moody’s.
En Chine, moteur de la demande en énergie, la banque centrale a annoncé hier son troisième relèvement des taux d’intérêt de l’année, alors que la lutte contre l’inflation reste la priorité du gouvernement, faisant craindre un ralentissement de la croissance du pays.
Enfin aux Etats-Unis, l’indice ISM sur l’activité dans les services s’est révélé décevant, avec un ralentissement de l’activité en juin.
« Hier, on achetait du pétrole pour se protéger contre les incertitudes, aujourd’hui on vend du pétrole par crainte d’estimations revues en baisse pour la demande », a noté Phil Flynn, de PFG Best Research. Entre crise de la dette en Europe et hausse des taux en Chine, la perception du marché est qu’« il sera difficile pour la demande de croître dans ces conditions », a rapporté de son côté Mike Fitzpatrick, de Kilduff Report.