Le géant anglo-néerlandais de l'agroalimentaire se prépare à un retour de la pauvreté en Europe. Pour s'adapter, Unilever s'inspire du modèle asiatique en vendant des produits en plus petit conditionnement, et meilleur marché.
Unilever prépare le retour de la pauvreté en Europe
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Une grande surface à Nice © Reuters Eric Gaillard
Pour Unilever, la "pauvreté revient en Europe". C'est ce qu'a déclaré lundi Jan Zijderveld, responsable de la multinationale Unilever, au quotidien allemand Financial Times Deutschland. Pour s'adapter, le géant agroalimentaire, qui possède Dove, Cajoline, Magnum ou bien Alsa, s'apprête à vendre ses produits dans de plus petits condtionnements.
"Si un Espagnol ne dépense plus en moyenne que 17 euros quand il fait les courses, je ne vais pas lui proposer un paquet de lessive qui coûte la moitié de son budget", explique le responsable.
Jan Zijderveld s'est notamment inspiré des méthodes utilisées par Unilever dans les pays asiatiques en voie de développement. "En Indonésie nous vendons des échantillons individuels de shampoing pour 2 à 3 centimes pièce et pourtant nous gagnons de l'argent", indique le responsable. "Nous savons comment cela fonctionne, mais nous l'avons oublié en Europe", ajoute-t-il.
En Espagne, le groupe vend déjà des petits paquets de lessive, ne permettant de faire que cinq machines. En Grèce, Uniliver propose désormais des portions de pommes de terre et mayonnaise plus petites. Reste à savoir, si au kilo ou au litre ce ne sera pas plus cher.