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14/08/2011 - La France peut-elle encore échapper à un scénario grec ? La machine infernale est en train de s'enclencher. Il est désormais possible que la France suive la Grèce, le Portugal, l'Irlande, l'Italie et l'Espagne dans le club peu enviable des pays dont la dette publique est considérée comme toxique par les marchés financiers.
Le scénario est bien rodé. La pression monte lentement mais inexorablement, la notation par les agences est abaissée, la panique s'installe et, au bout du chemin...
"Un mot sur le chômage, spécifiquement en France. Si l'on connaitrait le vrai taux, qui comptabilise: les chômeurs non inscrits ou découragés, les RMIstes, les gens en formation, ceux à mi-temps, les jeunes sortant de l'école qui peuvent s'inscrire mais qui ne sont pas comptabilisé car n'ayant jamais travaillé, les chômeurs inscrits mais pas indemnisés, les radiés, les précaires n'ayant pas de CDI...le chiffre doublerait au minimum et l'on comprendrait subitement que nous assistons a une crise sans équivalent dans l'histoire..."
14/08/2011 - La France peut-elle encore échapper à un scénario grec ?
La machine infernale est en train de s'enclencher. Il est désormais possible que la France suive la Grèce, le Portugal, l'Irlande, l'Italie et l'Espagne dans le club peu enviable des pays dont la dette publique est considérée comme toxique par les marchés financiers.
Le scénario est bien rodé. La pression monte lentement mais inexorablement, la notation par les agences est abaissée, la panique s'installe et, au bout du chemin, il faut se résoudre à aller quémander de l'aide au FMI, aux partenaires européens et à la BCE, qui prennent le contrôle de la politique économique. La purge exigée en contrepartie des prêts est sévère. C'est le grand traumatisme national.
Ce processus est lent. Il a duré six mois pour la Grèce, l'Irlande et le Portugal. Il durera sans doute moins longtemps pour l'Italie et l'Espagne. Pour la France, le point de non-retour n'est pas encore franchi, mais les prémices sont là. Une fois le point de non-retour franchi, le gouvernement ne peut plus rien faire pour empêcher le rouleau compresseur d'avancer.
Les marchés sont-ils fous et méchants ? La réaction de la classe politique est toujours la même : dénégation des risques et propos vengeurs à l'égard des spéculateurs et autres financiers sataniques qui veulent faire fortune sur le dos de la mère patrie. Mais les marchés ne sont ni fous ni méchants. Ils détiennent une grosse part de la dette publique de la France, quelque 1 700 milliards d'euros, soit 85 % de notre PIB, et ils sont effrayés de perdre une partie de leurs patrimoines. La panique n'est pas bonne conseillère, mais elle est très humaine. Faut-il leur en vouloir, voire les cadenasser ? Il fallait y penser plus tôt, avant de leur demander de nous prêter ces sommes colossales. Nous avons eu besoin d'eux et nous en aurons encore besoin, quoi que nous fassions. Les insulter et les attaquer peuvent nous soulager, mais cela ne changera rien à la situation.
Car la France est impardonnable. Nos budgets ont été en déficit chaque année depuis 1974. En 2006, avant la crise, la dette publique représentait déjà 64 % du PIB. Tous les gouvernements qui se sont succédé depuis presque quarante ans ont superbement ignoré la notion de discipline budgétaire. Tous. Les déficits sont devenus une routine, une facilité pour dépenser plus que ce dont ils disposaient, et personne n'y a trouvé à redire. Ils sont tous coupables et nous, les électeurs, le sommes tout autant. Les marchés, par contre, n'y sont pour rien. La sagesse, dont nous allons avoir besoin dans les années qui viennent, doit commencer par un grand mea culpa national.
Au lieu de cela, nous allons assister à des accusations réciproques. La gauche va répéter que la dette a augmenté de 20 % du PIB depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir ? C'est exact, mais 2007 est aussi le début de la plus grave crise depuis les années 1930. S'il y a de bons déficits, ce sont ceux tolérés durant les années de crise, car ils servent à en atténuer la sévérité. On aurait pu se passer du Grand Emprunt. Comme toujours, les objectifs étaient nobles, mais ils auraient du être financés sans recours à l'emprunt. La droite va noter que la dette s'est accrue sous tous les gouvernements de gauche. Certes, il y a aussi eu de mauvaises passes sous les gouvernements de gauche, qui justifiaient elles aussi des déficits. Mais ces déficits auraient dû être temporaires, compensés par des surplus les bonnes années, ce qui ne s'est jamais produit. Nous ne gagnerons rien à ces récriminations, c'est toute la classe politique qui s'est fourvoyée.
Ces erreurs répétées ne sont pas l'apanage de la France. La plupart des démocraties les ont commises, à un moment ou à un autre. Avant la crise, en 2006, les dettes publiques des pays de l'OCDE s'élevaient déjà à 74 % de leurs PIB. Partout on retrouve le même mécanisme. Chacun veut recevoir la manne de l'Etat, et chacun s'imagine que ce sont les autres qui paieront les impôts, mais personne ne veut payer plus d'impôts. Pour être élus, ou réélus, les gouvernements payent sans lever les impôts correspondants. Toutes ces dépenses sont présentées comme indispensables : santé, défense, éducation, justice, culture, aides aux démunis, transports. Rien que des bonnes causes auxquelles il serait politiquement suicidaire de s'opposer. C'est ainsi qu'aujourd'hui l'Etat dépense la moitié du PIB de la France. C'est ce qu'on appelle vivre au-dessus de ses moyens, et ça ne peut que mal se finir. Nous y sommes.
Est-il trop tard ? Probablement, mais pas nécessairement. Car, contrairement à une opinion bien ancrée, les marchés financiers ne fonctionnent pas à courte vue. Ils ne pensent pas que les Etats sont en faillite irrémédiable, un pays ne peut pas être vraiment en faillite. Par contre, ils se demandent si les Etats rembourseront leurs dettes, pas cette année ni l'année prochaine, mais dans dix ou vingt ans. Ils sont prêts à attendre, mais ils veulent des preuves solides que les budgets seront en surplus dans les années qui viennent, lorsque tout ira mieux. Ce sont les gouvernements qui sont coupables de courte vue, eux qui font des déficits chaque année parce que chaque année est spéciale et qu'on verra plus tard pour les surplus.
La seule chance, et elle est maigre, qui reste à la France d'échapper au couperet est de s'engager sur la voie de la vertu budgétaire. L'Allemagne l'a fait il y a deux ans en inscrivant dans sa Constitution non seulement le principe que le budget doit être en équilibre, mais une date butoir (2016) et un mécanisme clair, net et précis pour s'en assurer. De manière à préserver de la souplesse et éviter que la politique budgétaire ne soit contractionniste dans les mauvaises années, le mécanisme allemand comporte un compte qui enregistre les déficits et les surplus. Lorsque le compte est déficitaire, le gouvernement est tenu de combler le trou en quelques années. Plus l'Etat accumule de surplus, plus il a de marge de manoeuvre pour les mauvaises années.
La commission Camdessus, dont j'ai fait partie, a été chargée l'an passé par le président de la République de proposer d'inscrire l'équilibre budgétaire dans la Constitution (la règle d'or). A la quasi-unanimité, elle a rejeté la règle allemande, parce que "nous ne sommes pas des Allemands", comme si la discipline budgétaire était une affaire de culture nationale.
Politiques et hauts fonctionnaires ont préféré une usine à gaz non contraignante, sans objectif précis, et sans date butoir. Apparemment, même cette règle flasque ne convient pas à la gauche, parce qu'elle veut avoir les mains libres si elle devait arriver au pouvoir en 2012. La droite n'est pas plus vertueuse. Visiblement, députés et sénateurs veulent aussi se garder d'être enfermés dans une règle vertueuse, sans doute parce que la vertu implique d'arrêter de se voter chaque année l'autorisation de distribuer des cadeaux impayés. Les marchés ont bien raison de s'inquiéter.
Le monde
http://minuit-1.blogspot.com/2011/04/france-vers-la-faillite.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+MinuitMoinsUne-LeBlogDeLaCriseQuiArrive+%28Minuit+Moins+Une+-+Le+blog+de+la+crise+qui+arrive%29&utm_content=Yahoo!+Mail
Attention ! Opinion d'un membre de la commission Camdessus, donc ultra-libéral. (eva) .
Et voici les dernières nouvelles de Liesi :
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Cette semaine pourrait être l’ouverture de la grande débacle des semaines et mois à venir.
Après une semaine riche en évènements, le marché est revenu sur ses points.
Si les discussions de cette semaine semblent néfastes, l’indice CAC 40 pourrait corriger violemment et se rapprocher des supports situés à 2400 et 1650 points (voir plus bas en 2012).
Le marché est un véritable champs de mines, tous les indicateurs sont dans le rouge. Read the rest of this entry »
Je crois que la criminalité dans nos rues ne peut pas être dissociée de la perte de toute moralité dans les échelons les plus élevés de la société britannique moderne. Ces deux dernières décennies ont vu une baisse terrifiante des normes de moralité traditionnelle des élites britanniques. Nos politiciens actuels trouvent tout à fait normal de mentir, de tricher et de voler. Rappelons que Tony Blair a entraîné le pays dans une guerre en Irak sur le fondement de mensonges et que des soldats britanniques sont morts sur le fondement de ces mensonges. (Cliquer pour lire la suite.) Read the rest of this entry »
Nous avions annoncé cette violente correction en mai et malheureusement peu l’ont anticipé.
Ces derniers jours l’ambiance en salle de marchés était vraiment morose.
Certains se posent diverses questions:
« Nous n’avons pas anticipé cette crise et notre portefeuille client perd désormais 25 %. Nous n’avons pas coupé nos positions et nous assistons à d’importantes décollectes ».
« D’autres se posent vraiment des questions sur leur avenir professionnel et s’interrogent même en se disant: Un tel système financier spéculatif n’existera peut être plus l’année prochaine ». (Cliquer pour lire la suite.) Read the rest of this entry »
La Grande-Bretagne paie-t-elle le prix de sa nouvelle politique d’austérité ? Alors que Nicolas Sarkozy a donné l’agenda sur les réformes à apporter pour réduire le déficit public, la France doit, elle aussi, fixer le cap de la rigueur en s’accordant sur de nouvelles règles dès la rentrée. « Aujourd’hui, il n’y a plus de marge de croissance pour aider ces réformes, alors ce sera plus dur », avisent pour leur part les services de la Commission européenne. (Cliquer pour lire la suite.) Read the rest of this entry »
Le marché a bien remonté hier, cependant le contrat Future SP500 présente un point très intéressant 1184-1200 points. Si le marché ne parvient pas à franchir ce seuil alors nous allons assister à une accélération de la tendance baissière.
« La tendance baissière prend de la force et pourrait se montrer dévastatrice, un peu comme la mer qui se retire avant le tsunami ».
Il faudra surveiller très attentivement le niveau des 1184-1200 points ! (Cliquer pour lire la suite.) Read the rest of this entry »
Ce mot de Voltaire traduit bien ce que nous voyons aujourd’hui au niveau des bancaires françaises, dont le cours des actions a plongé considérablement. Nous pourrions ajouter que les conséquences liées à la rumeur peuvent se traduire, in fine, par une vérité de fait, et avoir des banques qui coulent réellement à cause de la perte de confiance des actionnaires. Surtout que la « main anonyme » a l’art d’intervenir sur des points extrêmement fragiles. Pas seulement en matière de cours boursiers, mais encore dans le « conditionnement des foules ». Il suffit de voir la manière dont réagissent les Britanniques aujourd’hui alors que Londres est confronté à des violence inouïes. (Cliquer pour lire la suite.) Read the rest of this entry »