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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 22:33

 

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Proche-Orient: une nouvelle guerre inévitable (experts russes)

 

 

Proche-Orient: une nouvelle guerre inévitable (experts russes)

Ria Novosti

 

Une nouvelle guerre entre l'Iran et certains Etats arabes, d'une part, et Israël, de l'autre, est inévitable et pourrait éclater dès l'automne, ont estimé mardi certains experts russes lors d'une table ronde consacrée à l'escalade de la tension au Proche-Orient, organisée par RIA Novosti.


Cet avis est même partagé par des politologues ayant des visions opposées de la nature du conflit au Proche-Orient, notamment par Evgueni Satanovski, directeur de l'Institut d'études d'Israël et du Proche-Orient, et Gueïdar Djemal, président du Comité islamique de Russie.


Selon M.Djemal, une nouvelle guerre sera provoquée par Israël dès l'automne.


"Après l'assaut sanglant de la "Flottille de la Liberté", il serait difficile à Israël de prendre l'initiative du conflit. Je pense que l'Etat hébreu déclenchera la guerre par l'intermédiaire de pays tiers (…) pour ne pas nuire à son image de marque", a notamment supposé l'expert.


Sans préciser qui déclenchera le futur conflit, M.Satanovski pointe l'instabilité des relations entre Israël et le Liban, ainsi que l'incapacité des "casques bleus" à contrôler la frontière et à empêcher les tirs de roquettes par les commandos du mouvement chiite Hezbollah contre l'Etat hébreu depuis le territoire libanais.


"Le Hezbollah est aujourd'hui la principale force militaire et l'essentielle force politique du Liban, ce qui rend la guerre inévitable", a averti l'analyste.


Trois Libanais - deux soldats et un journaliste - et un officier israélien ont été tués mardi 3 août à la frontière entre Israël et le Liban dans des affrontements meurtriers sans précédent depuis 2006. Le soir du même jour, le mouvement chiite Hezbollah, très présent dans le sud du Liban, a affirmé qu'il avait décidé de ne pas intervenir dans ces heurts ayant opposé les armées libanaise et israélienne, mais a averti qu'il n'hésiterait pas à le faire en cas de "nouvelle agression" de l'Etat hébreu. La Syrie a assuré le Liban de son soutien et l'Iran a condamné l'"incursion" de l'armée israélienne en territoire libanais.


Israël et le Liban se sont rejeté la responsabilité des violences, les pires à la frontière entre les deux pays encore techniquement en guerre depuis le conflit destructeur de 2006 entre l'Etat hébreu et le Hezbollah. Depuis quelques mois, les tensions entre l'Etat hébreu et le Hezbollah se sont accentuées, après qu'Israël a accusé la Syrie de fournir des missiles Scud au Hezbollah.


 
http://fr.rian.ru/world/20100810/187214686.html

 

http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EklEVuFpuAdVnyEmxz.shtml

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 22:32


 

 

Résumé de l'article trouvé sur:

http://abcnews.go.com/Business/wheat-prices-soaring/story?id=11342436

 

Un été de chaleur implacable en Russie pourrait se traduire par des factures d'épicerie plus élevées pour le reste du monde dès l'automne.

 

Les prix des produits du blé pourraient augmenter de façon très significative face à l'interdiction, décrétée par le Premier ministre russe Vladimir Poutine, sur les exportations de céréales.  Le pays affronte une pénurie à cause de la sécheresse des récoltes, une situation aggravée par les incendies de forêts qui sont hors de contrôle.

 

Le prix élevé des matières premières, dont le blé, pourrait affecter une gamme d'entreprises agroalimentaires et les éleveurs.  En Indes, le gouvernement entrepose massivement le blé au point que celui-ci commence à pourrir.

 

"Une bousculade dans le monde entier pour l'approvisionnement en blé est en marche," a déclaré Phil Flynn, analyste en matières premières chez Best PFG basée à Chicago.  Cet analyste dit que la hausse des coûts pour le blé et les céréales peuvent nuire à la reprise économique car cela signifie des coûts plus élevés pour le pain, les céréales et la viande (les éleveurs devront réduire leurs troupeaux pour diminuer les coûts liés à leur alimentation)

 

La Russie a exporté plus de 17,5 millions de tonnes métriques de blé l'an dernier et est le quatrième plus grand exportateur de blé derrière les États-Unis,  l'Europe et le Canada.  Son interdiction débutera le 15 août et ce, jusqu'à la fin de l'année.

 

 

http://consciencedupeuple2007.blog.mongenie.com/index.php?idblogp=951992

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 22:26

 

Avatar du "Travailler plus pour gagner plus" la loi autorisant le travail du dimanche est en train de tourner à la pochade et surtout ... à la spoliation pour les salariés concernés.

La loi prévoit deux cas : les "zones d'intérêt touristiques" et les "PUCE"

La loi permet dans les "zones d'intérêt touristiques" que : " tous les commerces peuvent désormais ouvrir les dimanches sans obligation de contreparties pour les salariés. Des accords de branche ou d'entreprise peuvent toutefois prévoir des compensations. La loi du 10 août 2009 stipule que des négociations doivent être engagées, sans obligation toutefois d'aboutir " Source Challenge

Quant aux salariés des "PUCE" , ils sont en train d'apprendre à leurs dépends que, contrairement à ce que prétendaient les députés porteurs de la loi et le site de TF1, ils ne peuvent pas : " prétendre au repos compensateur ou au doublement de leur rémunération, lorsqu'ils travaillent le dimanche"

Nul n'a oublié le sketch du Président dans lequel il racontait qu'il était allé : " acheter un livre aux Champs Elysée, un dimanche" (on va le croire ! ) et qu'il avait demandé à la vendeuse, si elle était satisfaite de travailler ce jour. Et le Président de prendre le ton "Bigard" pour imiter la vendeuse : " Le dimanche c'est pas plus long que le lundi, simplement on est payé double".

Et de conclure par une ôde au volontatariat de ces "héros" qui permettent aux touristes d'avoir le bonheur de faire don de leurs économies à la nation française !



Sarkozy et le travail le dimanche
envoyé par 20Minutes. - L'info video en direct. Localisation de la vidéo


Loin des discours "sketchs", un an après le vote de la loi, qu'en est-il de ceux qui pouvaient améliorer leur pouvoir d'achat en travaillant le jour ou tout le monde est censé se reposer ?


Du côté des syndicats on constate que : " ... / ... le doublement de la rémunération des salariés, comme le prévoit la loi, n'est pas systématique ... / ... "

Du côté patronal on évoque : " ... / ... des changements "très ponctuels". Pour Jean-Michel Silbertein du Conseil national des centres commerciaux (CNCC), "il n'y a pas eu véritablement une demande forte pour s'inscrire dans cette démarche" - Source AFP

En clair : Désillusion et indifférence polie !

Mais revenons à la ville de Marseille et au député Maillé qui fut à l'origine de cette loi . En effet, c'est ce député qui a lancé le débat en se basant sur une demande des commerçants du centre commercial " Plan de Campagne " ( situé dans sa circonscription).

Il avait pour ce faire mis en place une pétition : " travailler le dimanche c'est mon choix " (encore disponible sur Facebook) : " Nous appelons à signer la pétition en ligne « travailler le dimanche, c’est mon choix ». Par ce geste, nous demandons que l’on respecte notre choix de faire des courses ou de travailler le dimanche"

Plan de Campagne n'est pas classé en "zones et communes touristiques" mais en "PUCE"

Les "PUCE", sont, nous dit Challenge : " autorisées par les préfets après une demande des maires, le volontariat est inscrit dans la loi, tout comme une rémunération double, sauf accord collectif plus favorable ou moins favorable. C'est le cas à Plan-de-Campagne (Bouches-du-Rhône), où un accord signé au niveau du PUCE (6.000 salariés) prévoit une majoration mais pas un doublement de la rémunération ... / ... "

Ce qui signifie sur le terrain que : " Les majorations prévues sont largement inférieures au doublement du salaire horaire, il n'y a plus de jour de fermeture fixe et pas de garantie pour revenir sur le volontariat", explique Aline Levron de la CFDT Services ... / ... En l'absence d'accord de branche ou d'entreprise, les syndicats critiquent aussi les inégalités entre salariés des PUCE et ceux dans une commune/zone touristique, où aucune compensation n'est obligatoire. On voit fleurir des contrats de temps partiels le dimanche", ajoute une syndicaliste de FO.

Ailleurs, en France, le tableau n'est pas plus reluisant !

" ... / ... concernant les commerces alimentaires de détail, de nombreux abus sont constatés, avec des ouvertures toute la journée (limite légale fixée à 13H00) notamment à Paris où depuis juin 2009, 67 procès-verbaux ont été dressés. "C'est une infime partie des dérives constatées", assure Force ouvrière.

En province, c'est le principe même de l'ouverture dominicale de supérettes qui a parfois provoqué des conflits. Les prud'hommes devront d'ailleurs se prononcer sur le licenciement de trois ex-salariés de chez Ed à Oyonnax (Ain), licenciés pour avoir refusé de travailler ce jour-là ... / ... " - Source AFP/Google

Bilan : Richard Maillé et ses collègues qui affirmaient " simplement vouloir officialiser certaines situations " (éviter à certaines grandes enseignes de payer des pénalités pour ouverture illicite) et donner un cadre juridique unique, semblent avoir rendu encore plus complexe la situation.

En effet, peut-on lire dans le JDD : " Il a l'air déconcerté, Richard Mallié, le député UMP qui défend mordicus la loi sur l’ouverture des commerces le dimanche. Mardi, la réforme controversée aura un an sans que l’élu soit capable d’en dresser le bilan. "Le comité de suivi prévu par le texte ne se réunira que le 16 septembre pour commencer ses travaux. Il y a un peu de retard…", avoue-t-il, un brin gêné ... / ... Tout va très lentement, car élus et commerçants sont divisés. Les petits patrons redoutent la concurrence des grands, les maires craignent de perdre des voix, les syndicalistes menacent de saisir les tribunaux ... / ..." - Source JDD

En clair, une nouvelle victoire du "Président du pouvoir d'achat" et grand acheteur de livres ... le dimanche !

Crédit photo
20 Minutes


Auteur : Slovar - Source : Slovar les nouvelles

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14863

 

 

travail-dimanche-j.jpg


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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 22:14

 

 


 

Roms, Gitans Tsiganes , Manouches : Un peuple errant maudit des hommes

 

par Pr Chems Eddine Chitour

 

« Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s'étaient établis à Rouen…. L'admirable est qu'ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu'inoffensifs comme des moutons.  Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de très complexe. C'est la haine que l'on porte au bédouin,, au philosophe,, au poète et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m'exaspère.»

 

Gustave Flaubert, (lettre à George Sand)



       Le 25 juillet un conseil des ministres  en France décide de En France,  a décidé  le démantèlement de la moitié des camps illégaux de Roms d'ici trois mois. La semaine  d’avant,  des gens du voyage, armés de haches, avaient vandalisé des bâtiments. Ils protestaient contre la mort d'un des leurs, abattu par un policier; Tollé des biens pensants qui interpellent le gouvernement. A première vue on peut penser que cette mesure injuste va dans le sens d’une reprise en main musclée de la sécurité suite aux incidents ayant eu lieu lors d’échauffourées avec les gens du voyage. Une analyse fine  montre en fait que ce peuple qui sous différentes  dénominations se trouve dans la majorité des pays européens, (Turquie comprise)  et en Amérique  a toujours été marginalisé et chaque pays a fait preuve d’imagination pour bouter hors de « son territoire » ces personnes infréquentables accusés de tous les maux de la terre

 

Qui sont-ils ?

      La population mondiale des Roms est d’environ de 5,8 à 13 millions d’habitants répartis sur douze  pays principaux européens dont la Turquie avec de 1 à 1,5 million. Leur religion est  majoritairement religion locale (catholicisme, orthodoxie, islam...) avec apports endogène. L’origine des Roms a été l’objet de tous les fantasmes.  L'hypothèse indienne  est l'hypothèse sur laquelle s'accordent la plupart des ethnologues dans l'Inde brahmanique, La distribution de leur groupe sanguin ABO est cohérente avec celle des castes guerrières du nord de l'Inde. En fait, une étude récemment publiée dans le magazine Nature suggère que les Roms sont apparentés aux Cingalais du Sri-Lanka, eux aussi originaires de l'Inde  De l'Inde, certains de ces groupes migrèrent  vers le plateau iranien et l'Asie centrale où on les appelle Kaoulis et Djâts. (1)

 

Les Roms parvinrent ainsi en Europe, en Anatolie et aux portes de l'Égypte. Tsiganoi parmi les Byzantins (d'où Tsiganes), Cingene parmi les Turcs,   Les Roms pourraient donc avoir quitté le Nord de l'Inde autour de 1000 ap. J.-C., et avoir traversé ce qui est maintenant l'Afghanistan, l'Iran, l'Arménie, une grande partie du Caucase et la Turquie. L'immigration rom aux États-Unis commence avec la colonisation, avec de petits groupes en Virginie et en Louisiane.   Au XXe siècle, les grandes vagues de migration cessèrent au moment de la Première Guerre mondiale. (1)

 

On les trouve même en Afrique du Nord. En Algérie les gitanos étaient en bonne intelligence avec le petit peuple indigène ; les diseuses de bonne aventures côtoyaient nos mères. Bien plus tard une chanson de Mouloudji « Mon pote le gitan » a marqué notre génération. On peut l’écouter au site suivant (2) 

 

Le calvaire millénaire des Roms


      Il  est curieux de constater que le peuple Rom avec des dénominations diverses selon le lieu et l’époque  a toujours fait l’objet d’ostracisme voire de persécution depuis plus d’un millénaire traversant les âges avec une égale abnégation en tenant à son identité que notamment les pays européens ont essayé chacun à sa façon d’effacer. Le facteur   mis en avant   fait des Roms les responsables de tous les maux an nom de la sécurité.    

 

     Thomas Hammarberg commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe nous donne une description sans concession du calvaire des Roms : «  Les divers groupes roms ont subi, en Europe, cinq cents ans de répression honteuse depuis qu’ils sont arrivés d’Inde au terme d’une longue migration. Les méthodes répressives étaient variées, allant de l’esclavage au massacre en passant par l’assimilation forcée, l’expulsion et l’internement.  Les Roms étaient considérés comme peu fiables, dangereux, criminels et indésirables. Ils étaient ces étrangers dont on pouvait aisément faire des boucs émissaires lorsque les choses tournaient mal et que la population locale ne voulait pas en assumer la responsabilité. En France  dès 1666. Louis XIV décrète que tous les Bohémiens de sexe masculin doivent être arrêtés et envoyés aux galères sans procès.  (3)

 

En Valachie et en Moldavie, les Roms vécurent dans la servitude pendant des siècles, jusqu’en 1855, date à laquelle les derniers esclaves roms furent enfin émancipés.  En Espagne, un jour de 1749, plus de dix mille Roms furent arrêtés dans le cadre d’une action militaro policière soigneusement planifiée. Selon un homme d’Eglise éminent qui conseillait le gouvernement, cette opération avait pour but « d’éradiquer cette sale race qui était odieuse à Dieu et pernicieuse à l’homme ». (…) Au XVIIIe siècle, sous l’Empire austro-hongrois, les autorités appliquèrent une politique d’assimilation forcée. Les enfants roms furent retirés à leurs parents et l’on interdit aux Roms de se marier entre eux. (…)   Au XXe siècle, les fascistes s’en prirent aussi aux Roms. En Italie fut publiée, en 1926, une circulaire qui ordonnait l’expulsion de tous les Roms étrangers ».(3)

 

La « Shoah des Tsiganes »

     « Dans l’Italie fasciste, les Roms furent ainsi en butte à des discriminations et à des persécutions. Nombre d’entre eux furent détenus dans des camps spéciaux ; d’autres furent envoyés en Allemagne ou en Autriche et plus tard exterminés.  En Roumanie, le régime fasciste de la « garde de fer » entreprit les déportations en 1942. Comme de nombreux Juifs, quelque 30 000 Roms furent déplacés en Transnistrie où ils connurent la faim, la maladie et la mort. Seule la moitié d’entre eux environ parvinrent à survivre aux deux années de privation extrême qu’ils endurèrent avant que la politique ne change.  ».(3)

 

          « Seuls quelques milliers de Roms en Allemagne ont survécu à l’holocauste et aux camps de concentration. Ils ont eu énormément de mal à se construire une vie nouvelle, après avoir perdu tant de membres de leur famille et vu leurs biens détruits ou confisqués. En outre, nombre d’entre eux étaient en proie à la maladie.   Or, justice ne fut pas rendue à ces survivants pendant la période post-hitlérienne. Au procès de Nuremberg, l’extermination massive des Roms ne retint pas l’attention, ce qui est significatif. Le génocide des Roms -Samudaripe ou Porrajmos - ne fut guère reconnu dans le discours officiel.  Cette négation passive de la sinistre réalité ne pouvait hélas pas surprendre outre mesure les Roms eux mêmes car, pendant des générations, ils avaient été traités comme un peuple dépourvu d’histoire. Les violations dont ils avaient  (…) Un plan antérieur imaginé par les racistes nazis et visant à maintenir certains Roms « de race pure » dans une sorte de musée anthropologique fut oublié, tandis que d’autres Roms, en particulier des enfants, furent sélectionnés pour être soumis aux cruelles expériences médicales de Josef Mengele. Une politique de stérilisation forcée fut mise en œuvre, souvent sans anesthésie ». (3)

 

 « L’élimination systématique des Roms débuta pendant l’été 1941 lorsque les troupes allemandes attaquèrent l’Union soviétique. Ils étaient considérés comme des espions  et furent fusillés en masse par l’armée allemande et les SS.     En décembre 1942, le régime nazi décida de déporter à Auschwitz tous les Roms du « Reich allemand ». Là, ils durent porter un triangle noir et se faire tatouer un Z sur le bras. De tous les détenus du camp, ils avaient le plus fort taux de mortalité : 19 300 d’entre eux y perdirent la vie. Sur ce nombre, 5 600 furent gazés et 13 700 moururent de faim, de maladie ou à la suite d’expériences médicales pratiquées sur eux.  On ne sait toujours pas combien de Roms au total furent victimes des persécutions nazies . (…) Selon les fiches d’information du Conseil de l’Europe, il est fort probable que ce nombre s’élève à au moins 250 000. D’après d’autres études crédibles, plus de 500 000 Roms perdirent la vie, et peut être même beaucoup plus. (…) » (3) 

 

      C’est, paradoxalement, la première moitié du XXe siècle, époque de libéralisation dans toute l’Europe, qui fut la plus dure pour les « gens du voyage ».   La répression du nomadisme se conjugue avec le succès des théories eugénistes sur la « protection de la race » dans les milieux scientifiques. En fait, les idées racistes de l’époque n’épargnaient aucun pays d’Europe. En Suède, pays neutre, les autorités avaient déjà, dans les années 1920, encouragé la mise en œuvre d’un programme de stérilisation qui avait principalement pour cible les Roms (et qui s’est poursuivi jusque dans les années 1970). En Norvège aussi, des pressions s’exercèrent sur les Roms en vue de leur stérilisation.    La Suisse et la Suède -pour citer deux démocraties considérées comme exemplaires- mettent en place une législation qui vise à détruire la culture tzigane, avec l'assentiment ou l'approbation d'une majorité de la société.

 

   En Suisse, le département fédéral de justice et police planifie en 1930 l’enlèvement des enfants sur dix ans. La fondation Pro-Juventute a déjà mis en application en 1926 l'opération « Les Enfants de la Grand-Route ». Celle-ci enlève de force les enfants des Jenische (Tsiganes de Suisse) pour les placer et les rééduquer dans des familles d'accueil sédentaires, des orphelinats voire des asiles psychiatriques en tant que « dégénérés ». Le docteur Alfred Siegfried, directeur des Enfants de la Grand-Route considère en effet les Jenische comme génétiquement menteurs et voleurs. Cette opération ne prend fin en Suisse qu'en 1972. Le terme tsigane le plus courant pour désigner ce génocide est Porrajmos, qui signifie littéralement « dévoration .    “Nés pour voler”, titre l’hebdomadaire italien Panorama dans son numéro du 10 juillet 2008. “A peine sont-ils nés qu’on les dresse pour voler, détrousser, mendier. Et, s’ils n’obéissent pas, ce sont des coups et des violences”, assène ce magazine .   La Suède pratique une politique similaire jusqu'en 1975 . La même Suède qui s’apitoie le 30 juillet après les décisions françaises d’expulsion et demande qu’on « s’occupe » des tsiganes… 

 

    Il faut cependant  rapporter que certains pays tentent de réduire justice au peuple Rom en l’intégrant sans désintégrer son identité On peut,  citer écrit Thomas Hammarberg  un bon exemple de comportement inverse ; en 2003, le gouvernement de Bucarest a pris la décision de créer une commission sur l’holocauste qui a, ultérieurement, publié un important rapport sur la répression et les massacres en Roumanie pendant la période fasciste.  L’histoire nous donne des leçons sur la façon de faire face à la montée actuelle de l’antitsiganisme dans certains pays ».(3)

 

     On peut citer un deuxième exemple selon le témoignage d’une Commission de l’Assemblée parlementaire européenne. On lit : «  La Commission voudrait,   signaler un projet exemplaire mené en Turquie en faveur des Roms. Le Gouvernement turc a invité des représentants de la communauté rom à un échange de vues avec le ministre d'Etat, Faruk Celik, , le Premier ministre de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a lancé le projet. Le 14 mars 2010, il a pris la parole devant 15 000 Roms invités à Istanbul de toutes les régions de la Turquie pour un rassemblement festif dans un stade. Cet événement festif a été marqué par de grandes manifestations de joie et d'appréciation mutuelle. Le but est d'améliorer considérablement les conditions de vie des Roms en Turquie et de changer la façon dont l'opinion publique perçoit les Roms. Le projet comportera des mesures concrètes pour renforcer les possibilités offertes aux Roms comme le transport scolaire gratuit, des aides spéciales pour les études et l'amélioration des conditions de logement ainsi que des initiatives visant à supprimer la discrimination à leur égard. C’est un projet unique en Europe. (…) » (4)

 

      Le 26 juillet, Paris a appelé ses partenaires européens à veiller à la  bonne intégration de leurs ressortissants roms. Le quotidien de Bucarest Adevarul dénonce le caractère discriminatoire de la politique proposée par la France. Sur fond de question tsigane, une fois de plus, l'Union européenne (UE) pointe un doigt accusateur sur la Roumanie.  (…) L'Europe commence-t-elle à être perturbée par ces "réseaux de trafic d'enfants, de prostitution et de mendicité" mentionnés par Pierre Lellouche ? Lellouche a encore clamé que les Etats européens étaient responsables des actes de leurs ressortissants, et que la Roumanie était donc la première responsable des actes des Roms de Roumanie, chargée de veiller à leur bonne intégration. Bon. Et maintenant, que voudrait ce monsieur ? Rapatrier de force ceux qui sont partis ? En vertu de quelle loi ? Retenir de force en Roumanie ceux qui voudraient partir ? En vertu de quelles réglementations ? Les tsiganes roumains sont aussi européens que monsieur Lellouche, et ils jouissent du même droit à circuler librement au sein de l'Union. Ou alors, serait-il possible que, en quelque sorte, Pierre Lellouche nous exhorte à mener une politique de discrimination raciale ?  Si ces messieurs européens ne sont pas contents, ils auraient dû réfléchir à la question avant de nous intégrer dans l'Union européenne sans que nous y soyons vraiment préparés. Mais cela, c'est une autre histoire... »(5)  

 

    Malgré toutes les misères subies, la majorité des Roms n'a toujours pas renoncé à sa culture ni à son mode de vie. La question que l’on peut se poser est la suivante Pourquoi ce peuple qui a tant souffert depuis toujours et qui continue d’être ostracisé n’a pas eu droit à  la reconnaissance de son génocide de sa shoah ? Pourquoi n’a-t-il droit pas à des réparations ? Pourquoi n’a-t-il pas un home et créer son propre Etat ?  On nous dit que L'Assemblée [du Conseil de l’Europe] encourage les Etats membres qui ne l'ont pas encore fait à présenter des excuses à la communauté rom pour les injustices et les souffrances qu'elle a endurées par le passé » Est-ce un solde de tout compte  pour des persécutions au quotidien et atemporelles     Nous laissons Thomas Hammerberg conclure : «  Le discours d’aujourd’hui contre les Roms est tout à fait semblable à celui qu’employaient les nazis et les fascistes avant que ne commence l’extermination de masse dans les années 1930 et 1940. On prétend à nouveau que les Roms sont une menace pour la sécurité et la santé publique. Aucune distinction n’est faite entre une poignée de délinquants et la majorité écrasante de la population rom. C’est une attitude honteuse et dangereuse ». Il a mille fois raisons !

 

Notes

1. Roms : Un article de Wikipédia, l'Encyclopédie libre.

2. Site musique : http://www.frmusique.ru/texts/m/mouloudji_marcel/mouloudji.htm .

3.Thomas Hammarberg « L’histoire honteuse de l’antitsiganisme en Europe est oubliée - et se répète », 29 Juillet 2010, publié la première fois le 1er décembre 2008.

4. La situation des Roms en Europe, le 13 avril 2010

5. Adrian Halpert : Les tsiganes sont des Européens comme les autres, Adevarul 29.07.2010

Pr Chems Eddine Chitour : Ecole Polytechnique Alger enp-edu.dz
Chems Eddine Chitour est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca.  Articles de Chems Eddine Chitour publiés par Mondialisation.ca

 

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=20540

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 22:04

 

 

 

 

 

 

Lettre au maire de Paris sur le cas de Salah Hamouri, par Danielle Bleitrach

 

 

 

Monsieur le maire,


je vous ai écrit au début du mois d’août pour dénoncer le deux poids deux mesures que vous pratiquez en matière des droits de l’homme . Il s’agissait alors du cas des 5 Cubains et en particulier de l’un d’entre eux Gerardo injustement placé au « trou » dans la fosse d’une prison de haute sécurité aux Etats-Unis pour avoir tenté de protéger leur patrie du terrorisme étasunien. Cas sur lequel vous pratiquiez un silence d’autant plus suspect qu’il tranche avec votre bruyant appui aux « dames en blanc » stipendiées elles par les dits Etats-Unis. Depuis, mais vous n’y êtes pour rien, Gerardo est sorti de sa cellule de châtiment tant la pression internationale a été forte.

Vous n’avez même pas daigné encore me répondre et m’expliquer en quoi la cause de stipendiés du gouvernement des Etats-Unis pour attaquer de l’intérieur leur patrie cubaine subissant terrorisme et blocus, vous paraissait plus digne d’attention que celle de 5 Cubains tentant de prévenir le terrorisme d’une mafia cubano-américaine qui sévit dans toute l’amérique latine, provoquant mort, torture en leur nom propre et celui de la CIA ? Est-ce que vous êtes de ces socialistes dont le silence à l’époque a accompagné l’assassinat d’Allende et le martyre du peuple chilien ?

Mais aujourd’hui je voudrais vous parler d’un autre cas, celui d’un jeune français qui croupit injustement dans les prisons israéliennes Salah Hamouri. Il a de nombreux points communs avec le précédent, ce qui m’incite à m’interroger sur les motifs réels de vos choix d’engagement.

 

Vous avez pris fait et cause pour le soldat Shalit qui est prisonnier du hamas, un soldat avec double nationalité française et israélienne. Vous avez affiché son portrait dans et sur la mairie de Paris. Le défendez vous en tant que Français ou le faites vous par sympathie pour Israël ? Si c’est en tant que Français, la libération de Salah Hamouri mérite un combat équivalent. La marie de Paris, son parvis et son premier magistrat doivent consacrer une part égale à ces deux cas.

Peut-être est-ce parce que vous n’acceptez pas qu’il y ait des otages, j’ai la même prévention contre ce moyen de pression sur les individus, je ne suis pas d’accord avec le fait que des personnes puissent être prises en otage, deviennent des garanties contre les lois, je crois au contraire que les lois sont faites pour être des garanties contre l’usage de la force par de personnes qui la déteniennent et en abusent. Et c’est là qu’on peut s’interroger sur l’incarcération injuste, sur l’abus de droit, du cas de Salah Hammourri. Parce que Salah Hamouri est lui aussi otage et de ce qu’on peut qualifier de terrorisme d’Etat et de viol répété et continu de la légalité internationale.

Et c’est là que le cas de salah Hamouri et celui des 5 Cubains emprisonnés aux Etats-unis se rapprochent étrangement. Cuba est soumis à un terrorisme d’Etat, un blocus condamné tous les ans à Genève y compris par notre propre pays  la France- sauf par les Etats-Unis et Israël. Ce blocus s’accompagne d’actions terroristes, de meurtres et de nombreux blessés, un Cubain a le droit et le devoir de tenter de protéger sa patrie de ce fléau, de ce viol de la légalité internationale, de cet abus de droit. Et si par injustice révoltante, l’Etat qui accomplit le crime renforce l’arbitraire en emprisonnant le patriote, le viol des droits de cet homme là ne peut être toléré. Il en est de même pour les Palestiniens, Israël ne cesse d’ignorer les résolutions de l’ONU, il agit dans un viol perpétuel de toute légalité internationale et ne le fait que parce que la protection des Etats-unis lui assure l’impunité.

Est-ce que vous croyez réellement contribuer à aider  Israël en l’encourageant dans les crimes contre le peuple palestinien ou les Etats-Unis quand ils s’acharnent contre Cuba ? La seule manière que vous auriez d’aider ces pays et leurs peuples ce serait de les inciter à choisir une attitude de justice en conformité avec la légalité internationale, votre complaisance à soutenir des bourreaux pratiquant le terrorisme d’Etat ne témoigne en aucun cas d’une véritable amitié pour les peuples israélien et nord-américain, mais simplement d’une partialité qui fait de votre attitude « morale » de défense des droits de l’homme une simple morale de l’attitude pour show médiatique. C’est votre droit de choisir un tel ridicule pas celui d’impliquer la capitale française dans une vision aussi étriquée, desséchée, inintelligente des droits de l’homme.

Les gens que vous défendez ne le sont pas à partir de principes universels mais par une vision subjective, vous défendez des on-dits, des préjugés non étayés en droit mais construits de toute pièce par la rumeur médiatique, alors que vous semblez ignorer les cas de viol de lois démontrés quand ils émanent des maître du monde.

Il me semble qu’avoir à coeur la défense des droits de l’homme, c’est d’abord se battre pour l’application du droit international, bafoué systématiquement par Israël,  comme celui de Cuba est bafoué par les Etats-Unis, comment un représentant politique français peut-il ignorer cette exigence ? Car si nous n’avons pas la force d’imposer ce droit, sans y renoncer, au moins combattons pour ce devoir absolu de ne pas changer en crime ce qui n’est que la tentative de la victime, de celui qui est spolié, de revendiquer la justice que l’iniquité d’Israël et des Etats-Unis leur refuse.

C’est ce droit de l’homme là qui fonde notre revendication à défendre Salah Hamouri et il n’admet nulle exception.

Israël veut se constituer en exception et prétend  justifier par une hypocrite référence à l’histoire des juifs ce viol perment du droit qu’il pratique, en particulier ce droit fondamental des palestiniens à avoir une patrie, un Etat indépendant . Il prend pretexte de sa sécurité pour créer l’enfer aux Palestiniens, pour les exproprier, les enclore dans des zones fermées,et toutes ses infamies il les justifierait au nom de l’holocauste en deshonorant tous ceux, et j’en fais partie, qui ont vécu eux et leur famille les crimes du nazisme. Il pratique la prise en otage de ce fait des juifs, de leurs martyre et cela nul n’a le droit de le faire dans un sens ou dans un autre.

Jugeons de la politique israélienne comme celle d’un Etat comme les autres c’est le minimum que l’on doive aux juifs, à tous les juifs qui ne se reconnaissent pas dans le fanatisme d’une minorité d’extrême-droite.   Un nombre grandissant de juifs tolère de plus en plus mal la manière dont la politique du gouvernement israélien et celle des bruyantes organisations juives qui prétendent parler en leur nom  et défendent l’indéfendable . Les juifs s’ils ont deux sous de bon sens et d’humanité souhaitent que les Etats ne fassent pas d’exception au nom des races, des religions, et estiment que le respect de la légalité, le droit des citoyens quelle que soit leur origine , un des acquis de la Révolution française, est ici comme ailleurs la meilleure défense contre le racisme , les préjugés et l’arbitraire dont ils ont tant souffert. Ils sont inquiets de voir ce qui se passe en Israël-Palestine venir envenimer les haines communautaire en France, l’injustice attiser tous les racismes.

Pourquoi, vous qui vous prétendez socialiste avoir choisi là encore d’appuyer une faction juive contre ceux qui veulent la paix ?

Mais au-delà de toute appartenance il y a l’universel des droits de l’homme sur lequel devrait être fondé toute action politique, toute prise de position de représentant du peuple français. Et il fonde le droit non sur une pseudo-sympathie pour les juifs qui sur le fond leur nuit mais sur le droit.

Et cet universel nous dit qu’on a réduit le peuple palestinien à une lutte si inégale qu’il est obligé d’employer des moyens qui reflètent cette assymétrie et que la guerre livrée aux pauvres, aux démunis fait que leur réponse est stigmatisée sous le nom de terrorisme. Nous avons connu cela jadis, souvenez vous de l’Affiche-rouge. Donc sans justifier la prise d’otage, considérons que l’enfermement contre Salah hammourri est révoltant pas seulement parce qu’il est français mais parce qu’il reflète aussi une situation intolérable d’injustice d’un occupant . Alors si nous voulons être juste, là encore il ne saurait y avoir deux poids, deux mesures: demander bruyamment la libération du soldat Shalit qui lui aussi est français mais a choisi d’occuper et laisser glisser dans un injuste oubli le cas de Salah Hamouricelui qui défend sa patrie occupée.

Salah Hamouri est en prison depuis 5 ans dans les geoles israéliennes où croupissent non des terroristes mais des Palestiniens revendiquant le droit légitime, reconnu par la légalité internationale, à une patrie.

 Voici les mots par lesquels il nous invite, il vous invite vous monsieur le maire de Paris à prendre son cas en compte:

 « Nous savons tous que la démocratie fonde le respect de la diversité des êtres humains. Elle définit les bases légales qui accordent à chacun des droits et des devoirs. Elle prône l’égalité des droits humains et refuse absolument d’établir des différences négatives et ségrégatives selon la couleur de la peau, l’origine, la religion, etc.

Comme citoyen franco-palestinien, je pensais que les autorités françaises se devaient de me protéger (comme elles le font pour tous nos compatriotes français injustement en difficulté dans le monde) alors que je vis dans un pays sous occupation militaire décidée par un gouvernement qui refuse obstinément de reconnaître et d’appliquer le droit international.

Il semblerait que ce gouvernement, le gouvernement israélien, vous ait convaincu que le seul moyen pour moi de retrouver la liberté n’était pas que, lui, fasse, ce qu’il devrait faire pour cela mais qu’en plus de l’injustice que je subis que, moi, je fasse un acte d’humiliation supplémentaire : que je présente des « regrets » devant un tribunal militaire d’occupation.

Je voudrais vous poser une seule question : aurait-il été acceptable pour vous que les résistants français, pendant la seconde guerre mondiale, « regrettent » leurs actes devant des tribunaux d’occupation ou de collaboration ?

Si on ne peut comparer terme à terme les deux situations, il n’en reste pas moins que la Palestine vit aussi sous occupation étrangère depuis maintenant 62 ans. Une occupation brutale qui multiplie les meurtres, qui construit des murs, qui assiège et colonise, qui expulse le plus possible de Palestiniens de leur terre ou de leurs maisons, surtout à Jérusalem-Est où je vis avec ma famille.

Devant cette occupation que vit mon peuple, je ne peux rester ni indifférent ni me taire. Je suis né et j’ai grandi dans un pays occupé et, parce que je ne peux pas me taire, je suis depuis plus de 5 ans en prison. Comment pourrais-je accepter cette occupation que vous-même avez condamnée ? C’est mon droit que de la refuser.

Dans ces conditions il n’est pas pensable une seule minute, qu’en plus de tout cela que je subis, j’en vienne à « regretter » ou à « m’excuser » de quoi que ce soit devant un tribunal militaire d’occupation.

Je soutiens la résistance légitime de mon peuple qui bénéficie de la solidarité des gens libres à travers le monde.

Bien à vous,
Salah Hamouri
Prison de Guilboa Section 4
Le 14 juillet 2010
« 

Monsieur le maire de Paris, vous penserez sans doute pouvoir ignorer cette lettre comme vous ignorez la précédente sur le cas des 5 Cubains, Vous renouvellez, et ce n’est pas un hasard la même injustice face au peuple palestinien, à travers le cas de Salah Hamouri,que celle que vous exercez contre le peuple cubain, avec le même mépris partial de la légalité internationale, et ce par esprit partisan,  mais dites vous bien que non seulement vous faites la démonstration que votre pseudo-défense des droits de l’homme n’est que despotisme, abus d’autorité mais qu’alors vous vous déshonorez  vous même et surtout notre capitale française. 

J’attends votre réponse, ma précédente lettre est diffusée massivement dans tout internet, celle-ci le sera également et je l’espère contribuera sinon à changer votre position partisane à tout le moins à alerter sur le cas de Salah Hamouri. Parce que monsieur le maire si je m’adresse à vous c’est parce que dans une certaine mesure vous me représentez comme citoyenne française, mais aussi parce que malheureusement vous représentez dans votre incroyable partialité la manière dont on prétend trafiquer la générosité et les peurs du peuple français en tentant de les persuader que dans l’humanité, il y a les vrais hommes et femmes, ceux qui méritent d’être défendus parce qu’ils appartiennent au camp occidental et les autres les barbares face auxquels toutes les exactions sont permises. Des coupables a priori qui ne méritent pas d’être défendus, des « déshumanisés » dans votre vision du droit.

Et cela doit être combattu au nom de la France, celle de la grande Révolution, celle de la Commune de Paris se réunissant sur le parvis de l’hôtel de ville, celle de toutes les résistances à l’oppression.

Veuillez accepter monsieur le maire mes salutations qui ne demanderaient qu’à être respectueuses si vous m’en offriez l’occasion par une nouvelle prise de position.

danielle bleitrach


Auteur : Danielle Bleitrach - Source : Changement de société

 

 

 

 

Eva R-sistons soutient totalement la démarche de cette grande militante qu'est Danièle Bleitrach.

 

 

Je vais relayer sur R-sistons à l'intolérable, dans un post spécial, cette admirable lettre qui devrait être lue par tous. Elle honore la France des Droits de l'Homme. M. Delanoe deshonore la France, son Histoire, ses traditions, ses valeurs, et même...  son soi-disant engagement "socialiste".

 

Tandis que les Palestiniens ont des problèmes d'approvisionnements d'eau, celle-ci étant en partie scandaleusement détournée  par l'occupant Israélien tout puissant (comme jadis Hitler l'était pour accomplir l'intolérable), vous osez utiliser 100.000 euros des fonds que les Parisiens vous confient pour offrir à vos amis hébreux une fontaine ? De qui vous moquez-vous ? C'est une trahison de vos engagements pour la Justice (notamment sociale) et un authentique scandale. Etes-vous élu de TOUS les Parisiens épris de justice, ou comme Sarkozy ou D. Strauss-Kahn, exclusivement l'homme d'Israël ? Alors, quel misérable esprit partisan ! Quel mépris pour les Droits de l'Homme que vous prétendez servir !

 

M. Delanoë, il est temps de jeter le masque et de montrer votre vrai visage. Celui d'un Elu socialiste, ou d'un inconditionnel de l'Etat d'Israël qui viole tous les Droits de l'Homme, le Droit international et le Droit tout court ? La duplicité doit cesser. Il est temps d'annoncer la couleur, d'être honnête ! L'imposture n'a que trop duré. Vous ne pouvez vous réclamer du socialisme et prendre le parti des puissants contre les faibles, des Goliath contre les David.

 

La cause de M. Salah Hamouri est l'occasion d'affirmer que vous refusez le deux poids deux mesures qui est intolérable. Sous peine de vous décrédibiliser, de vous ridiculiser, même. Croyez bien que les Parisiens sauront se souvenir de votre honteuse PARTIALITE. Une partialité que j'avais déjà remarquée: Vous avez dit un jour que vous vouliez être l'élu des homosexuels. De la même façon, vous qui êtes d'origine juive, vous voulez seulement défendre votre clocher ? C'est lamentable, M. Delanoë. Vous avez le devoir d'être l'élu de TOUS, des Juifs comme des non-Juifs, des homosexuels comme de ceux qui ne le sont pas.  Et puisque vous vous prétendez "socialiste" (votre comportement ne plaide pas en faveur de cette noble cause), il est enfin temps de mettre en accord actes et proclamations. Un socialiste doit défendre la Justice, il doit défendre les opprimés. Et le monde entier sait qu'Israël opprime les Palestinens (qui pourtant ne sont aucunement à l'origine de leurs malheurs) presque comme ils ont été opprimés dans les années 40.

 

La cause des Cubains rejoint en effet celle des Palestiniens. Les deux peuples défendent la liberté, leur souveraineté, le droit de choisir élus et engagements. Les Cubains défendent un modèle de développement dont les socialistes authentiques devraient s'inspirer: L'attention à tous, notamment aux plus faibles, Santé, Education et Culture gratuites, produits de premère nécessité subventionnés, etc. Et résistance à l'impérialisme militaro-financier criminel de l'Occident.

 

Les Palestiniens sont des résistants comme à l'époque, les Gaullistes l'ont été. Scandaleusement dépouillés du droit de se défendre, ils utilisent la seule arme qui leur reste, celle du pauvre. Pouvez-vous le concevoir, vous qui vous affirmez socialiste, donc épris de Justice ? Ou les considérez-vous, au nom d'un communautarisme étriqué (votre appartenance juive), comme des terroristes ? Leur cause est-elle injuste, d'après-vous ? Et si leur cause est juste, ont-ils le droit de se défendre comme ils peuvent ?

 

M. Delanoë, l'heure de vérité approche. Etes-vous réellement socialiste, défendant la justice ? Alors, prouvez-le. Dans le cas contraire, vous n'êtes qu'un imposteur, comme DSK, utilisant le noble mot de socialisme pour détenir le pouvoir à des fins purement communautaristes et ultra-libérales. Et dans ce cas, l'Histoire tranchera. Comme pour Sarkozy, "voyou" de la République...

 

Eva R-sistons à l'intolérable de l'hypocrisie,

 

http:// r-sistons.over-blog.com

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=15020

 

 

 

60-ans-non.jpg

 

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 20:49

Savoir qui se cache derrière une adresse email grâce à Facebook !

 

 

Lalalalalalalala.. lala lalalalaalaaaaa…. (petite chanson pour annoncer la grosse blague)

Allez, devinette du jour les amis !

« COMMENT QU’ON FAIT POUR SAVOIR QUI SE CACHE DERRIÈRE UNE ADRESSE EMAIL ? » Hein, comment ?? ;-)

C’est à dire obtenir à partir d’une bête adresse mail :

  • Le nom de son propriétaire
  • Son prénom
  • Et parfois sa tronche en photo ?

Simple ! Il suffit que cette adresse email soit utilisée sur Facebook ! Et comme la terre entière est inscrite sur facebook avec dans 99% des cas son vrai nom, c’est easy fingers in da nose !

Si par exemple, l’un d’entre vous prend ma propre adresse email, qu’il la tape dans le champs prévu à cet effet sur facebook et qu’il met un mot de passe bidon comme ceci :

cap 2010 08 11 à 16.54.44 Savoir qui se cache derrière une adresse email grâce à Facebook !

Voici ce qu’il obtient :

cap 2010 08 11 à 16.47.26 Savoir qui se cache derrière une adresse email grâce à Facebook !

Ma tronche, et mon blaze complet !!!! Ma photo n’est là que parce que j’ai autorisé les gens extérieur à la voir.

Facile ensuite de deviner qui se cache derrière telle ou telle adresse email… Dingue !! Je n’avais jamais remarqué ce détail avant en tout cas…

Manu, Bill ou Jean Marie… trop fastoche !

cap 2010 08 11 à 16.57.55 Savoir qui se cache derrière une adresse email grâce à Facebook !

cap 2010 08 11 à 16.57.25 Savoir qui se cache derrière une adresse email grâce à Facebook !

cap 2010 08 11 à 16.57.08 Savoir qui se cache derrière une adresse email grâce à Facebook !

…etc etc etc

MERCI FACEBOOK !!!!!! (et merci Meriwin pour l’astuce)

Lalalalala lalala laaaaa lalalala tagada tsouin tsouin !


Auteur : Korben - Source : Korben

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14930&rech=25888#25888

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 04:36

 

 

Mardi 10 août 2010 2 10 /08 /2010 22:34

Un grand merci Patrick

 

 


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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 04:27
Elle crève et on regarde ailleurs...

 

 

C'est en 2002 qu’elle commença de se laisser aller. Pas du jour au lendemain. Plutôt une lente mais inéluctable déchéance.

Le premier signe qui aurait du alerter ses amis avait été sa rencontre avec ce jeune bourgeois qui avec son sourire carnassier s’était mit en tête de la prendre à son mentor en titre.

Elle en avait subi des humiliations depuis 52 ans qu’elle bossait. Battue plus souvent qu’a sont tour, traitée comme un objet, contrainte aux compromissions les plus abjectes ; utilisée dans des combines plus que douteuses. Bref elle en avait vu de toutes les couleurs en ce début des années 2000.

Quand le jeune loup décida de la prendre à la vieille crapule qui l’avait en main elle s’était dit : « bah, il ne sera pas pire que le vieux. Il a pas l’air finaud mais bon, ce ne sera pas le premier ».

Elle ne savait pas trop de quel deal elle avait fait l’objet, elle avait vaguement compris que le vieux était en bout de course et que c’est au jeune loup qu’elle devrait obéir. Officiellement le vieux était le patron jusqu’en 2007. Officieusement c’est le nouveau qui la drivait.

Dès le début, elle eu des doutes sur les intentions du nouveau patron. Dès le début elle avait senti que le nouveau boss n’était pas net. Pour tout dire elle qui était habituée aux mauvais traitements, ne se rappelait que d’une époque où... mais c’était avant, elle ne voulait pas y penser.

Alors tant bien que mal elle faisait la seule chose qu’elle savait faire. Attendre et encore attendre que vienne le nouveau patron...

C’était en 2002 et elle était résignée. Mais jamais, jamais elle n’aurait imaginé ça : pour la première fois de sa carrière elle su que le nouveau boss ne voulait pas l’utiliser comme l’avait fait les autres avant lui. Non, elle en était sûre il voulait la tuer. Et détail sordide elle savait qu’il la tuerait à petit feu. Pas par jeu, par haine.

Avec les autres tauliers, au moins les choses était cachées, étouffées... Au moins y mettaient ils un minimum les formes à défaut de respect.

Dès les premiers jours, son calvaire commença. Tout lui était bon pour la briser. Et toujours publiquement pour que tout le monde la voit dans son avilissement. De 2002 à 2010, il s’employa à la trainer dans la boue, à la ridiculiser, la faire dire tout et son contraire et surtout il la força à se renier et à renier ses valeurs. Il la voulait déshonorée le petit cador. Sûr de lui le petit roquet qu’elle avait héritée en 2002. Parce qu’en 2007, le roquet s’était senti pousser des ailes et pour tout dire elle n’en doutait plus, il n’avait plus besoin d’elle.

Bien sûr tout le monde la voyait s’affaiblir, se rabougrir devenir l’ombre d’elle même. Bien sûr, elle avait essayé d’alerter ses amis... Rien n’y avait fait. Les amis lui disait c’est pas grave, tu verra en 2012 ça ira mieux. On te sortira des griffes de ce fada... Et blablabla !

C’est l’été 2010 et elle le sait, elle ne tiendra pas jusqu’en 2012. Elle crève à petit feu elle le sait, elle n’aura pas de retraite. Elle crie à ses amis que la peur n’évite pas le danger, elle leur crie qu’après elle viendra leur tour. Elle crie, mais elle sent ses forces s’en aller comme elle voit ses amis hésiter, tergiverser sans se décider à affronter leur ennemi.

Elle crève à petit feu dans l’indifférence de ceux qu’elle a aimé, elle crève et ils regardent ailleurs. Pendant ce temps le petit mac ne peut empêcher un rictus s’afficher sur son visage. Huit ans, mais il pense qu’il a eu sa peau !

 

Peu importe son nom, ceci n’est qu’un conte.

Peu importe. Elle crève et on regarde ailleurs...

 

Carland

 

 

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/elle-creve-et-on-regarde-ailleurs-79559

 

 

 


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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 04:10

 

La construction des classes dangereuses, Les sept subterfuges du discours « sécuritaire »

 

 

Lorsqu’en juillet 2001, Jacques Chirac, au plus bas dans les sondages, et mis en cause dans de multiples affaires de corruption, voulut se « remettre en selle » pour l’élection présidentielle d’avril 2002, que croyez-vous qu’il fît ? Il usa, souvenez-vous, d’une stratégie déjà fort ancienne et usée jusqu’à la corde, mais toujours efficace : un discours apocalyptique stigmatisant une « explosion » de la violence et de l’insécurité et préconisant « l’impunité zéro ». L’histoire se répète aujourd’hui de manière troublante, à ceci près que son successeur est encore plus bas dans les sondages, que la corruption du système Sarkozy est encore plus profonde et patente que celle du système Chirac, que le président entre en campagne un an plus tôt et que sa rhétorique « sécuritaire » va encore plus loin dans le mensonge et l’abjection – jusqu’à assumer, dans son plus simple appareil lepéniste, l’incrimination directe et explicite des immigrés et la réhabilitation des solutions vichystes (comme la dénaturalisation). Bref : la situation est suffisamment préoccupante pour qu’on revienne sur les fondements du consensus sécuritaire qui rend possible les actuelles surenchères.

Il existe depuis au moins dix ans un consensus sur « l’explosion de la violence chez les jeunes de banlieue » et sur le « laxisme de la justice » face à cette violence, ou du moins sur son « inadaptation » aux nouvelles générations de délinquants. Plutôt que de dénoncer au coup par coup les mesures de plus en plus brutales qui sont prises depuis plusieurs années au nom de ce discours, il vaut mieux prendre le problème à la racine et déconstruire ce qu’il faut bien appeler le mythe de l’insécurité. Il est en effet crucial de ne pas céder sur ce point : l’insécurité telle qu’elle est problématisée dans le débat public est un mythe. Il est indispensable de ne pas rallier, comme l’ensemble de la classe politique l’a déjà fait de longue date fait également sur « le problème de l’immigration » [1], le postulat faussement « réaliste » selon lequel « le problème de l’insécurité » est une « vraie question » – ce qui nous condamne à ne critiquer que les « réponses » les plus ostensiblement « antirépublicaines » des démagogues qui nous gouvernent. Il faut enfin résister au discours d’intimidation désormais omniprésent selon lequel quiconque met en doute la réalité des diagnostics catastrophistes est nécessairement « angélique », coupé des réalités en général et des classes populaires en particulier.

Le « problème de l’insécurité » est bel et bien un mythe même si, comme tout mythe, il mobilise des éléments de vérité, en particulier des faits divers dramatiques. En effet, la manière dont ces faits divers sont présentés, mis en scène, coupés de leur contexte et réinterprétés, est mensongère. C’est ce que s’efforcent de montrer les sept remarques qui suivent.

1. Le mythe des chiffres qui « parlent d’eux mêmes » [2].

La thèse selon laquelle la « violence des jeunes » connaît une expansion sans précédent, justifiant une « adaptation » de la réponse politique dans le sens d’une plus grande « fermeté », se fonde en grande partie sur une instrumentalisation des chiffres de la délinquance. Or, les chiffres ne parlent jamais d’eux-mêmes. Ils demandent à être interprétés, et surtout lus de manière critique, en s’interrogeant notamment sur leur mode de fabrication. Car on l’oublie souvent : les chiffres publiés et abondamment commentés chaque année sont des chiffres produits par la police et la Justice, qui reflètent donc au moins autant la réalité de l’activité policière que celle des faits de délinquance. En effet, plus les forces de police sont mobilisées sur une forme particulière de délinquance, plus elles contrôlent, plus elles interpellent, et plus elles enregistrent une part importante de la réalité. Parmi les exemples les plus parlants, on peut évoquer le cas du viol, des violences sexuelles incestueuses ou plus largement des violences sur enfant qui ont lieu essentiellement dans l’espace familial. Si les chiffres ne cessent d’augmenter, c’est avant tout parce que ces formes de violence n’étaient quasiment pas enregistrées il y a quelques décennies, puisque la police – mais aussi l’ensemble de la « société civile » – n’en faisait pas une préoccupation importante.

Il en va de même pour toutes les formes de délinquance : c’est avant tout la focalisation du débat public et de l’activité policière sur la délinquance de rue qui fait augmenter les chiffres de la petite délinquance en général et de la délinquance des mineurs en particulier. un exemple illustre parfaitement cet effet d’optique que peuvent produire les statistiques : celui de l’outrage à agent. Les outrages à agent sont en effet l’une des infractions qui contribue le plus à faire augmenter les chiffres de la délinquance. Il est certes probable que les tensions, les conflits et donc les échanges de « mots » avec les forces de police soient réellement en augmentation (pour des raisons sur lesquelles il faudra revenir), mais il faut également souligner

- d’une part que la « susceptibilité » des agents de police augmente elle aussi, et que le seuil au-delà duquel un mot de travers devient un « outrage » semble de plus en plus bas ;

- d’autre part que les situations propices au conflit et à « l’outrage » sont artificiellement créées par la multiplication, ces dernières années, des contrôles d’identité ou des opérations « coup de poing » dans des situations où aucune infraction n’a été commise.

Les tribunaux voient de ce fait défiler des jeunes qui n’avaient commis aucun délit avant l’intervention de la police, et que cette intervention a amenés à commettre un « outrage » [3].

Mais l’exemple le plus frappant est sans doute celui de la « toxicomanie ». Les infractions liées à l’usage, à la cession ou au trafic de stupéfiants sont en effet les infractions qui font le plus gonfler les chiffres de la délinquance. Or, comme le rappelle Laurent Mucchielli, lorsqu’on regarde de près les données enregistrées dont on dispose, on s’aperçoit qu’il s’agit dans la quasi-totalité des cas de faits ayant trait à la consommation ou à la vente de petites quantités de drogues douces (cannabis ou herbe essentiellement). Ces infractions qui font tellement gonfler les chiffres correspondent par conséquent à des comportements dont on sait par ailleurs, par des enquêtes sociologiques, qu’ils sont depuis les dernières décennies en train de se banaliser et qu’ils concernent une minorité de plus en plus importante, et cela dans tous les milieux sociaux.

Or, il est une autre information que nous donne la lecture des chiffres de la délinquance : c’est que les personnes mises en cause pour possession de petites quantités de drogues douces sont quasi-exclusivement des personnes jeunes, de sexe masculin et issues des classes populaires. On le voit : au lieu de « laisser parler d’eux même » les chiffres, au lieu plutôt de leur faire dire ce qu’ils ne disent pas (« les jeunes sont devenus des sauvages »), on peut en tirer quelques enseignements précieux – mais cela suppose qu’on tienne compte des biais et qu’on croise les chiffres de la police ou de la justice avec d’autres données – et ce qu’on découvre alors, dans le cas de la « toxicomanie », c’est qu’un comportement comme la consommation et la revente de drogue douce, également répandu dans tous les milieux sociaux, ne mène devant les tribunaux qu’une petite partie des personnes concernées : les « jeunes des banlieues ». Ce qu’on découvre, en d’autres termes, c’est que nous avons bien affaire, en la matière, à une justice de classe.

S’interroger ainsi sur la genèse des chiffres, et sur les chiffres comme indicateurs d’un choix politique, nous amène finalement à découvrir une autre omission : lorsqu’on assimile la réalité de la délinquance à la seule délinquance enregistrée, on occulte du même coup la partie non-enregistrée ou sous-enregistrée de la délinquance et de la violence. En effet, partout où l’investissement de la police et de la Justice est nul, faible ou en baisse, les chiffres sont par la force des choses nuls, faibles ou en baisse : la délinquance patronale par exemple (et notamment le non-respect du code du travail) est de moins en moins contrôlée, et moins de 1% des infractions constatées par les inspecteurs du travail aboutissent à des condamnations en justice – avec, qui-plus-est, des condamnations dérisoires.

Il en va de même pour ce qui concerne la discrimination raciste à l’embauche ou au logement : aucune augmentation spectaculaire ne peut être constatée si l’on se réfère aux données du ministère de la Justice (on reste depuis de nombreuses années à moins d’une dizaine de condamnations par an), pour la simple raison qu’aucune volonté politique, et par conséquent aucun investissement policier ou judiciaire, n’existe en la matière. Il existe pourtant une multitude d’indicateurs, autres que policiers ou judiciaires, qui permettent d’affirmer que la discrimination est une forme de délinquance particulièrement répandue [4]. Quant à la violence de la chose, et sa gravité, elle n’est pas à démontrer. Mais de cette violence-là, peu d’élus se préoccupent.

2. « La violence » : une catégorie d’amalgame

Une règle élémentaire de méthode veut qu’on commence toujours par définir les termes qu’on utilise. C’est précisément ce que se gardent bien de faire les journalistes et les élus qui partent en croisade contre les « violences urbaines » et « l’insécurité ». Ces derniers font en effet comme si le sens des mots violence, délinquance et insécurité allait de soi, comme si ces mots étaient interchangeables et comme s’ils étaient tous synonymes de : jeune homme basané vêtu d’une casquette insultant une vieille dame avant de lui voler son sac...

Or, violence n’est pas synonyme de délinquance : il existe des formes de délinquance qui sont peu ou pas du tout violentes, et ce sont justement celles-là qui contribuent à faire augmenter le chiffre global de la délinquance : l’outrage à agent, par exemple, ne peut pas sérieusement être considéré comme un acte très violent. Et la consommation de cannabis encore moins.

Inversement, les formes de délinquance les plus violentes, comme les homicides volontaires, ne sont pas en hausse (ils stagnent autour de 600 cas par an – soit : pas plus que les décès causés par des accidents de travail, et dix à vingt fois moins que les décès par accident de la route ou par suicide). Ni les homicides volontaires commis par des mineurs (autour de trente cas par ans). Ni les homicides commis contre des policiers.

Par ailleurs, il y a des formes diverses de violence, plus ou moins graves, et plus ou moins légitimes. Quoi de commun entre un vol à l’arraché, une injure, une gifle, un meurtre, un viol, et une émeute consécutive à une « bavure » policière ? Quel intérêt, pour la compréhension de ces phénomènes, de les ranger tous sous la même catégorie générique ? Aucun. Le seul intérêt de cette catégorie d’amalgame est qu’elle permet d’imposer sans le dire une thèse implicite : la thèse selon laquelle il existe une réalité homogène, « la violence », qui commence dès le premier mot de travers, dès la première « incivilité », et qui se poursuit inéluctablement, si on n’y prend garde, dans une escalade qui culmine avec la criminalité organisée et l’homicide. En d’autres termes : lorsqu’on se refuse à distinguer entre délinquance et violence, ou entre différents types et degrés de violence, on aboutit très facilement à la « théorie de la vitre cassée » et à la doctrine de la « tolérance zéro ».

3. Le mythe de l’âge d’or

Les discours catastrophistes sur l’explosion de la violence des jeunes reposent également sur une amnésie plus ou moins volontaire : pour pouvoir affirmer que nous vivons une période de déferlement sans précédent de la violence, il faut au préalable avoir bien oublié ce qu’il en était réellement de la violence dans le passé.

Or, si l’on se réfère sérieusement à toutes les sources qui sont à notre disposition sur le passé comme sur le présent, forme de délinquance par forme de délinquance, on s’aperçoit qu’il existe aujourd’hui des formes nouvelles de délinquance et de violence, ou du moins des formes de délinquance et de violence qui semblent actuellement en augmentation (par exemple les caillassages de bus, les outrages à agent et plus largement les conflits avec les institutions, ou encore la consommation de cannabis), mais que ces formes de délinquance sont les moins violentes, et qu’inversement les formes les plus violentes (comme les homicides volontaires, les homicides commis par des mineurs ou les viols collectifs) ne sont pas en augmentation  [5]. L’âge d’or dont nous parle le nouveau sens commun sécuritaire fut en réalité une période où le risque de se faire tuer était bien supérieur à ce qu’il est aujourd’hui. À ceux qui nous accusent d’être angéliques, il faut donc répondre que ce sont eux qui ont une vision angélique du passé.

4. La logique du bouc émissaire

Il est un autre mensonge, l’un des plus répandus et des plus pervers, qui consiste à évoquer des faits réels, mais en prétendant, sans la moindre preuve, que les jeunes de banlieue en ont le monopole. C’est ainsi, par exemple, qu’on parle des « tournantes », et plus largement des formes plus ou moins agressives de sexisme ; c’est ainsi également qu’on parle de l’antisémitisme. Dans tous les cas, le discours dominant a ceci de pervers qu’il pointe du doigt des problèmes bien réels, dont la gravité est indiscutable, mais qu’il oublie de dire que les problèmes en question concernent en réalité l’ensemble de la société française, et qu’aucune donnée empirique ne permet d’affirmer que la jeunesse des banlieues est davantage en cause que le reste de la société [6].

5. La marque du négatif

Le tableau que la majorité des dirigeants politiques et des grands médias dressent de la banlieue et des jeunes qui y vivent est également mensonger parce qu’un certain nombre de réalités y sont absentes. En effet, si le mot violence renvoie de manière automatique à la banlieue et à ses « jeunes », qui semblent de ce fait en avoir le monopole, la réciproque est vraie : les mots jeunes, banlieue et « jeune de banlieue » renvoient automatiquement au mot « violence », comme si, en banlieue, ou du moins chez ces jeunes, il n’y avait que de la violence.

Or, il se passe beaucoup de choses en banlieue, qui ne se résument pas à l’incendie d’une poubelle, au vol d’une voiture ou au règlement de compte entre cités. Parmi les problèmes que vivent les habitants de la banlieue, et dont les élus et les grands médias parlent moins volontiers que de la « violence des jeunes », il y a aussi des violences autrement plus graves et plus fréquentes, qui sont commises par l’entreprise ou par l’institution, et qui frappent au premier chef ces jeunes qu’on stigmatise et qu’on accuse : chômage, précarité, discriminations, brutalités policières...

Il y a aussi en banlieue un potentiel énorme, rarement reconnu : une vitalité, des solidarités et des formes de vie sociale, culturelle et politique qui s’inventent [7], dans l’indifférence générale des élus et des grands médias. Il est extrêmement important de le rappeler, car le plus souvent, les mieux intentionnés tentent de défendre les jeunes de banlieue en les réduisant au statut de victimes. Mis à part la violence, admettent-ils d’un commun accord avec leurs adversaires « sécuritaires », « il n’y a rien »  [8]. Un nouveau sens commun progressiste, alimenté par certains sociologues, décrit la banlieue comme un « désert », un « no man’s land », où vivent des jeunes qui « ne sont unis que par la galère, la désorganisation et la rage »  [9]. On parle également d’anomie, d’absence de repères et d’absence de conscience politique... Cette vision misérabiliste est non seulement fausse, mais aussi inopérante pour contrer l’offensive sécuritaire que nous affrontons aujourd’hui : tout au plus permet-elle de modérer la peur et la haine ; ce qu’elle laisse en revanche intact, c’est le mépris des « jeunes de banlieue ».

6. L’oubli de l’origine

Ce qui engendre le mépris, et donne une apparence de réalité à l’image du jeune de banlieue comme corps furieux, « sauvage » ou « dé-civilisé », c’est aussi l’oubli, ou plutôt le refoulement de l’origine des phénomènes de délinquance ou de violence. On peut le constater à propos de la petite délinquance : on a assisté, ces dernières années, de manière plus ou moins consciente et délibérée, à la mise à l’écart des enseignements que nous apporte la sociologie sur la corrélation forte existant entre origine sociale et incarcération (la population carcérale est une population plus jeune, plus masculine et d’origine plus pauvre que la moyenne). Dans les grands médias, les sociologues ont peu à peu cédé la place à de nouveaux « experts » : des psychologues qui dépolitisent la question en rattachent « la violence » en général à la nature humaine et au « besoin d’agression » ou au « manque de repères », voire à la « carence d’éducation », ou des entrepreneurs en « sécurité publique » comme le très influent Alain Bauer, qui a réussi à publier un Que sais-je ? sur les « violences urbaines », et dont le moins qu’on puisse dire est qu’il est juge et partie...

Il en va de même si l’on considère les émeutes urbaines qui se sont succédées depuis le début des années 90, de Vaulx-en-Velin (1990) et Mantes-la-Jolie (1991) à Clichy-sous-Bois (2005), Villiers-le-Bel (2007) et Grenoble. Ces émeutes que la classe politique, les grands médias et les sociologues les plus médiatisés ont quasi-unanimement présenté comme des poussées de fièvre nihiliste, « aveugle, autodestructrice et sans objet » [10], dépourvues de toute dimension politique, de toute dimension revendicative et de toute rationalité, ces émeutes qu’on présente aujourd’hui comme les preuves irréfutables d’un manque d’éducation ou d’humanité, ont toutes eu pour événement déclencheur la mort violente d’un jeune, le plus souvent issu de l’immigration, le plus souvent au cours d’une intervention policière.

Par conséquent, indépendamment de tout jugement moral ou de toute considération de stratégie politique, force est d’admettre que ces émeutes ont une rationalité et une dimension politique, et qu’elles constituent une forme de résistance. Si, en plus de cette anamnèse quant à l’élément déclencheur des émeutes, on remonte plus loin, si l’on se souvient qu’au début des années 80, des événements du même type (les crimes racistes et sécuritaires) avaient été pour beaucoup dans le déclenchement de la Marche pour l’Égalité [11] et de Convergence 84, si l’on se souvient que tous les moyens politiques non-violents avaient alors été mobilisés (la prise de parole publique, la manifestation, la marche pacifique, mais aussi le recours aux tribunaux pour juger les crimes policiers) [12], si l’on se souvient qu’alors des promesses avaient été faites par les autorités et si l’on se souvient enfin que durant les années qui ont suivi, rien n’est advenu (hormis des non-lieux, du sursis ou des acquittements de policiers assassins), alors les « explosions » de Vaulx-en-Velin, Mantes la Jolie, Dammarie-les-Lys, Toulouse, Roubaix, Clichy, Villiers ou Grenoble apparaissent tout à coup bien moins imprévisibles, bien moins irrationnelles et même bien moins illégitimes. Alors, surtout, loin de témoigner d’un ensauvagement de la jeunesse des banlieues, ces émeutes témoignent au contraire de l’existence d’un souci de la vie d’autrui, d’une mémoire et d’une incapacité à se résigner face à l’injustice, qui sont la marque même de l’humain.

7. Le legs colonial

Parmi les ressorts du consensus sécuritaire que nous affrontons aujourd’hui, bien d’autres pistes mériteraient d’être explorées, en particulier du côté du passé colonial et des représentations qui se sont forgées et transmises durant cet épisode « épique ». En effet, tant du point de vue des représentations que des dispositifs politiques et policiers qui se mettent en place aujourd’hui, la filiation est évidente : si l’on parle aussi facilement de « reconquête territoriale », d’espaces « décivilisés », de « sauvageons », de « défaut d’intégration » ou de « défaut d’éducation », si l’on parle aussi facilement de « nécessaire adaptation » de notre dispositif pénal à des populations radicalement différentes des « blousons noirs de jadis », vivant « en dehors de toute rationalité », c’est que ce vocabulaire, et le regard qui le sous-tend, n’ont rien de nouveau. C’est le même vocabulaire et le même regard qui ont eu cours il y a plus d’un siècle lorsqu’il s’est agi d’inventer un discours sur « l’indigène » – dont les « jeunes de banlieue » aujourd’hui incriminés se trouvent être, en grande partie, les descendants.

Et c’est également dans l’héritage colonial qu’il faut aller chercher si l’on veut comprendre la genèse des dispositifs d’exception qui se mettent en place ou se renforcent dans les banlieues : qu’il s’agisse du couvre-feu, de la « guerre préventive » que constituent les contrôles policiers à répétition (ou les dispersions intempestives dans les halls d’immeuble) ou qu’il s’agisse de la pénalisation des parents pour les fautes des enfants, nous avons affaire à des pratiques qui violent un certain nombre de principes fondamentaux (comme le principe de la présomption d’innocence ou celui de la responsabilité individuelle) et qui par conséquent apparaissent comme des anomalies au regard d’une certaine tradition du Droit français, mais qui ne tombent pas du ciel. Si l’on se réfère à l’autre tradition française, à la part d’ombre que constitue le droit d’exception qui s’est inventé et expérimenté dans les colonies françaises, alors la surenchère « sécuritaire » à laquelle nous assistons depuis près de deux décennies perd beaucoup de sa nouveauté ou de son originalité.

En guise de conclusion

Le travail de déconstruction que nous venons d’esquisser est nécessaire, mais pas suffisant. Il laisse en effet de côté d’autres points sur lesquels il faudrait s’interroger, et sur lesquels nous avons proposé ailleurs quelques analyses [13]. En particulier, une fois établi le caractère fondamentalement mythique du discours dominant sur la violence et l’insécurité, il reste à s’interroger sur les raisons de son succès : comment un discours aussi grossièrement mensonger, bête et méchant a-t-il pu s’imposer dans des franges aussi larges de l’opinion ? On se contentera ici de dire qu’à notre sens, le Front national est sans doute l’un des grands bénéficiaires de la dérive sécuritaire, mais qu’il est loin d’en être l’acteur principal : il y a une responsabilité écrasante du reste de la classe politique, de gauche comme de droite, ainsi que des grands médias.

Une autre question qui ne doit pas être perdue de vue est celle des effets concrets de cette dérive sécuritaire. Les discours s’accompagnent en effets d’actes, qu’ils suscitent ou qu’ils légitiment après-coup, et ces actes sont criminels. D’abord parce que les discours et les pratiques sécuritaires produisent une partie des maux qu’ils prétendent déplorer et combattre : ils sèment la méfiance, la peur, le repli sur soi, l’individualisme, la haine et la division, et donc suscitent ou entretiennent les tensions les plus stériles et les plus dangereuses. La prolifération de discours stigmatisant la banlieue entretient non seulement le racisme et le mépris de classe, mais elle sème également la peur, la haine et le mépris au sein même des classes populaires : entre adultes et « jeunes », entre « bons » et « mauvais parents », entre filles et garçons, entre Français « de souche » et « immigrés » ou encore entre « bons » et « mauvais immigrés »...

La logique du bouc-émissaire est aussi dommageable pour l’ensemble de la société : en entretenant l’illusion que l’égoïsme, l’individualisme, la dépolitisation ou encore le sexisme, l’homophobie et l’antisémitisme n’existent qu’en banlieue, le moins que l’on puisse dire est qu’on n’incite pas les classes moyennes et supérieures à traiter ces problèmes qui sont aussi les leurs, et qu’on réserve de ce fait aux femmes, aux homosexuels ou aux Juifs de très déplaisantes surprises.

Mais si le discours et les pratiques sécuritaires pourrissent l’ensemble des rapports sociaux, on ne peut pas nier malgré tout que ceux qui en subissent le plus directement et le plus brutalement les conséquences sont les « jeunes de banlieue », en particulier ceux qu’on qualifie d’ « issus de l’immigration » :

- d’abord parce qu’on est en train de briser par milliers des jeunes en les envoyant en prison ou en « centre fermé », en lieu et place de toute réponse sociale ;

- ensuite parce que la focalisation sur les « violences et incivilités » dont certains de ces jeunes se rendent coupables constitue une formidable puissance d’occultation et de diversion : occupés à se défendre ou à se faire oublier un peu, il leur est plus difficile que jamais de faire entendre leur voix, leur avis et leurs griefs contre une société qui leur impose le chômage, la précarité, le racisme et la discrimination ;

- enfin parce que le consensus sécuritaire se traduit par une légitimation et une banalisation (voire une légalisation de fait) des violences institutionnelles les plus illégitimes (et théoriquement illégales), en particulier les abus policiers : contrôles à répétition, contrôles au faciès, fouilles humiliantes, passages à tabacs, usages abusifs de la procédure d’ « outrage », et même homicides.

Par légalisation de fait, il faut entendre ceci, parmi bien d’autres exemples possibles : en septembre 2001, le policier Hiblot, qui avait abattu le jeune Youssef Khaif, en fuite à bord d’une voiture, d’une balle dans la nuque tirée à plus de douze mètres, a été purement et simplement acquitté.

Reste enfin une ultime question, la plus urgente : comment résister ?

Post-scriptum

Ce texte, paru initialement dans la revue Hommes et libertés en 2002, reprend les grandes lignes du livre de Pierre Tevanian, Le ministère de la peur. Réflexions sur le nouvel ordre sécuritaire, paru aux éditions L’esprit frappeur en 2004.

Notes

[1] Cf. Pierre Tevanian, Sylvie Tissot, Dictionnaire de la lepénisation des esprits, L’esprit frappeur, 2002

[2] L’analyse qui suit fait référence aux données chiffrées citées et analysées par Laurent Mucchielli dans Violence et insécurité. Mythes et réalités dans le débat français, La découverte, 2001

[3] Cf. Laurent Bonelli et Gilles Sainati, La machine à punir, L’esprit frappeur, 2001, et Clément Schouler, Vos papiers ! Que faire face à un contrôle d’identité, L’esprit frappeur, 2001

[4] Sur ce point, cf. Pierre Tevanian, La mécanique raciste, Dliecta, 2008.

[5] Cf. Laurent Mucchielli, Violence et insécurité. Mythes et réalités dans le débat français, La découverte, 2001

[6] Nonna Mayer a par exemple montré que les enquêtes d’opinion contredisent la thèse de la « nouvelle judéophobie », élaborée par Pierre-André Taguieff et relayée par de nombreux médias : les idées antisémites ne sont pas, comme le prétend Pierre-André Taguieff, dominantes dans les milieux d’extrême gauche et dans la jeunesse issue de l’immigration maghrébine ; elles restent, aujourd’hui comme par le passé, présentes dans l’ensemble de la société française, avec des « pics »à la droite de la droite, dans les franges de l’opinion qui manifestent par ailleurs un très fort rejet de l’immigration maghrébine : en 2000, les sondés qui approuvent l’énoncé « les Juifs sont trop nombreux en France » (soit 20% des sondés) approuvent à 97% l’énoncé « il y a trop d’Arabes ». Cf. N. Mayer, Le Monde, 04/04/2002.

[7] Cf. David Lepoutre, Cœur de banlieue, Odile Jacob, 1998, et surtout Saïd Bouamama (dir. ), Contribution à une mémoire des banlieues, Volga éditions, 1994

[8] François Dubet, La galère, Fayard, 1987.

[9] François Dubet, La galère, Fayard, 1987.

[10] François Dubet, « Violences urbaines », Cultures et conflits, n°6, 1992

[11] Rebaptisée « Marche des beurs » dans par la mémoire officielle.

[12] Cf. Bouzid, La Marche, Sinbad, 1983 ; Convergence 84, Ruée vers l’égalité, Mélanges, 1984 ; Saïd Bouamama, Vingt ans de marche des beurs, Desclée de Brouwer, 1994.

[13] Cf. Pierre Tevanian, Le ministère de la peur, L’esprit Frappeur, 2004.



Mardi 10 Août 2010


http://lmsi.net/spip.php?article77 http://lmsi.net/spip.php?article77

 

 

http://www.alterinfo.net/La-construction-des-classes-dangereuses-Les-sept-subterfuges-du-discours-securitaire_a48885.html

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 04:06

 

Quarante chiffres déconcertants révèlent la vérité horrifiante de l’économie zunienne

 


      La plupart des Zuniens semblent toujours errer dans l'illusion que la « récession » va bientôt passer et que les choses vont revenir à la normale très bientôt. Ça ne colle hélas pas à la réalité. Ce à quoi nous assistons aujourd'hui, ce sont les premières phases de l’écroulement complet et total du système économique zunien. Les gouvernements fédéral et des États, les administrations locales, les entreprises et les consommateurs, ont entassé collectivement une dette qui équivaut à environ 360 pour cent du PIB. À aucun moment de la Grande Dépression (ou à une autre époque de l’histoire) nous n’avons approché pareil chiffre. Nous avons accumulé la plus haute montagne de dette que le monde ait jamais vu et, maintenant, la bulle d'endettement gigantesque est en train d’éclater. Au moment où le château de cartes en viendra à s'effondrer, les affres économiques vont devenir quasi inimaginables.


      Les choses sont déjà vraiment, vraiment, vraiment mauvaises ici–bas. Le chômage est abominablement élevé. Les saisies de maisons et les faillites personnelles continuent d’établir de nouveaux records inouïs. Les entreprises sont en train de fermer à un rythme effarant, plus de 40 millions de Zuniens sont aux bons alimentaires, et le gouvernement continue à accumuler des dettes à une vitesse effroyable.


      Il n'y a aucun moyen d’édulcorer cela.


      L'économie s'effondre.


      Ci–dessous, 40 chiffres incroyables exposent la vérité sur l'effondrement de l'économie zunienne...
[Ndt : ça ne ressemble pas vraiment à un effondrement mais plutôt à une transition lente et inexorable vers une économie tiers-mondiste. L’endettement étant hors de contrôle avec une population de plus en plus pauvre, augmenter les impôts de la classe moyenne ne pourra plus jamais équilibrer les dépenses. Le seul problème pour les pays satellites, comme la France par exemple, c’est que ceux qui sont censés piloter notre économie ne font qu’attendre la fameuse relance zunienne dans l’espoir que nos exportations en bénéficieront.]


      1 – Selon un nouveau sondage choquant, 28% des foyers zuniens ont au moins un membre en recherche d’emploi à temps plein.


      2 – Un récent sondage de Pew Research a révélé que, depuis le début de la récession, 55 pour cent de la population active a connu soit le chômage, une diminution de salaire, une réduction des heures, soit un passage involontaire au temps partiel.


      3 – 9,2 millions de Zuniens sans emploi ne touchent pas l'assurance–chômage.


      4 – Le temps moyen nécessaire pour trouver un emploi a augmenté au niveau record de 35,2 semaines.


      5 – Selon une analyse, la Zunie a perdu 10,5 millions d'emplois depuis 2007.


      6 – L'excédent commercial chinois (en grande partie avec la Zunie) a grimpé de 140 pour cent en juin par rapport à un an plus tôt.


      7 – Ce que le travailleur zunien doit maintenant affronter : en Chine un travailleur dans l’industrie du vêtement gagne environ 86 centimes de l'heure et au Cambodge le même travailleur gagne environ 22 centimes de l'heure.


      8 – Selon un sondage effectué en 2009, 61 pour cent des Zuniens vivent « toujours ou en général » au jour le jour. Ça a augmenté considérablement, passant de 43 pour cent en 2007 à 49 pour cent en 2008.


      9 – Selon un sondage récent, effectué par Bloomberg, 71% des Zuniens disent ressentir toujours que l'économie est en récession.


      10 – Tout nouveau record sans précédent : les banques ont saisi 269.962 maisons au cours du deuxième trimestre 2010.
[Ndt : il paraît même que, n’arrivant pas à vendre les maisons saisies, les banques en transforment beaucoup en petit bois. L’effet des saisies est de saturer le marché de l’immobilier et donc de faire chuter les prix, et cela sans rembourser les investisseurs et en mettant à la rue des familles entières. L’appauvrissement est ainsi total.]


      11 – Les banques ont saisi en moyenne 4.000 propriétés par mois en Floride du Sud dans le premier semestre 2010, une hausse de 83 pour cent par rapport au premier semestre 2009.


      12 – Selon RealtyTrac, un total de 1,65 million de propriétés ont reçu un avis (filing) de saisie au premier semestre 2010.


      13 – La Mortgage Bankers Association a récemment annoncé que la demande de prêts pour acheter des maisons est tombée au niveau bas d’il y a 13 ans.


      14 – À peine cinq pour cent des ménages du haut de l’échelle ont eu un supplément de revenus suffisant pour égaler la hausse du coût du logement depuis 1975.


      15 – 1,41 millions de Zuniens ont fait une déclaration de faillite personnelle en 2009 – une augmentation de 32 pour cent par rapport à 2008 .


      16 – En 1950, chaque prestation de retraité de la sécurité sociale était payée par 16 travailleurs. Aujourd'hui, chaque prestation de retraité de la sécurité sociale est payée par environ 3,3 travailleurs. En 2025, il est prévu qu'il y aura environ deux travailleurs pour chaque retraité.


      17 – Selon un nouveau sondage, six travailleurs sur dix pensent que la sécurité sociale ne pourra pas leur verser d’indemnité quand ils arrêteront de travailler.


      18 – 43 pour cent des Zuniens ont épargné moins de 10.000 dollars pour leur retraite.


      19 – Selon un sondage, 36 pour cent des Zuniens disent ne rien cotiser pour l'épargne–retraite.


      20 – Selon un sondage récent, 24% des travailleurs disent avoir différé l’âge prévu de leur retraite dans l'année écoulée.


      21 – L’Indice de confiance des consommateurs du Conference Board a fortement baissé jusqu’à 52,9 en juin. La plupart des économistes s'attendaient à ce que ce chiffre soit autour de 62.


      22 – Pour le deuxième mois consécutif, la vente au détail a chuté en juin.


      23 – Les offres d'emploi et le taux des baux dans les centres commerciaux ont continué de s'aggraver au cours du deuxième trimestre 2010.


      24 – Le crédit à la consommation s’est contracté pendant 15 des 16 derniers mois.


      25 – Pendant le premier trimestre 2010, le nombre total de prêts avec au moins trois mois d'arriérés a augmenté pour le 16e trimestre consécutif.


      26 – Les choses sont maintenant si mauvaises en Californie que, dans la région autour de la capitale de l'État, Sacramento, désormais une entreprise privée sur six est fermée.


      27 – L'État de l'Illinois se classe désormais au huitième rang mondial des éventuelles défaillances d’obligataires. L'État de Californie est neuvième.


      28 – Plus de 25 pour cent des Zuniens ont maintenant une cote de crédit sous 599, ce qui signifie qu'ils représentent un très mauvais risque de crédit.


      29 – Vendredi, les autorités de réglementation ont fermé trois banques en Floride, deux en Caroline du Sud et une dans le Michigan. Cela porte à 96 le nombre de banques zuniennes fermées jusqu’ici en 2010.


      30 – Les fonds de l’assurance–dépôts de la FDIC sont à présent négatifs de 20,7 milliards de dollars, ce qui représente un léger mieux depuis fin 2009.


      31 – Le déficit budgétaire du gouvernement fédéral a dépassé mille milliards de dollars avec trois mois restant toujours à couvrir dans l'année budgétaire en cours.


      32 – Selon un rapport du ministère des Finances pour le Congrès, la dette nationale zunienne sera supérieure 13.600 milliards de dollars cette année et il est estimée qu’elle montera jusqu’à 19.600 milliards d'ici 2015.


      33 – Le M3 de la masse monétaire a plongé au taux annuel de 9,6 pour cent au cours du premier trimestre 2010.


      34 – Selon un nouveau sondage des Zuniens entre 44 et 75 ans, 61% d’entre eux ont déclaré qu’être à court d’argent est leur plus grande crainte. Les 39% restants pensent que la mort est plus effrayante.


      35 – Une étude a révélé que, dès 2007, 80 pour cent des ménages du bas de l’échelle détenaient environ 7% des actifs financiers liquides.


      36 – Les 40 pour cent de tous les bénéficiaires de revenus du bas de l’échelle possèdent désormais collectivement moins de un pour cent des richesses de la nation.


      37 – Le nombre de Zuniens ayant un revenu inférieur au seuil de pauvreté officiel a augmenté d'environ 15% entre 2000 et 2006, et, en 2008, plus de 30 millions de travailleurs gagnaient moins de 10 dollars de l'heure.


      38 – Selon une étude récente, environ 21 pour cent de la totalité des enfants vivent en–dessous du seuil de pauvreté en 2010 – le taux le plus haut sur 20 ans.


      39 – Pour la première fois dans l'histoire, plus de 40 millions de Zuniens sont aux bons alimentaires, et le ministère de l’Agriculture prévoit que le nombre passera à 43 millions en 2011.


      40 – Un nouveau sondage téléphonique à l’échelle nationale de Rasmussen Reports a découvert qu’à peine 23% des électeurs pensent que le gouvernement fédéral bénéficie aujourd'hui de l’assentiment des administrés.



Original : www.activistpost.com/2010/07/40-bizarre-statistics-that-reveal.html
Traduction copyleft de Pétrus Lombard

 

 

http://www.alterinfo.net/Quarante-chiffres-deconcertants-revelent-la-verite-horrifiante-de-l-economie-zunienne_a48650.html

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