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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 07:31

Mecanopolis

Nos sociétés sont depuis trop longtemps abatardisées et la manipulation démocratique trop raffinée pour qu’ils soit encore nécessaire de faire régner l’ordre par les armes, et nous aurions tort de penser selon le vieux schéma : si les masses savaient, si on ne leur cachait pas la vérité, elles se révolteraient. L’histoire moderne n’a pas été avare d’exemples contraires, illustrant plutôt, chez les dites masses, une assez constante détermination à ne pas se révolter en dépit de ce qu’elles savaient, et même - depuis les camps d’extermination jusqu’à Tchernobyl - à ne pas savoir en dépit de l’évidence, ou du moins à se comporter en dépit de tout comme si elles ne savaient pas.


machiavel2



Les masses ont été trop longuement entraînées aux sophismes de la résignation et aux consolations de l’impuissance pour ne pas rester impavide devant la destruction du monde qui se déroule devant eux. Tout démontre que l’identification avec le mouvement et le conformisme absolu semblent avoir détruit jusqu’à la faculté d’être atteint par l’expérience la plus directe.

L’artifice de la propagande consiste à affirmer à la fois que l’avenir est l’objet d’un choix conscient, que l’humanité pourrait faire collectivement, comme un seul homme, en toute connaissance de cause une fois instruite par les experts est régi par un implacable déterministe qui ramène le choix à celui de vivre ou de périr ; c’est-à dire de vivre selon les directives des gouvernements ou de périr parce que l’on sera resté sourd à leurs mises en garde. Un tel choix se ramène donc à une contrainte qui règle le vieux problème de savoir si les hommes aiment la servitude, puisque désormais ils sont contraint de l’aimer.

Selon Arendt, le problème de la domination totale était de fabriquer quelque chose qui n’existe pas : à savoir une sorte d’espèce humaine qui ressemble aux autres espèces animales et dont la seule « liberté » consisterait à « conserver l’espèce » (Le Totalitarisme). Sur la terre ravagée par une pandémie, ce programme cessera d’être une théorie de la domination pour devenir une revendication des dominés.


Il n’y aura d’ailleurs bientôt plus d’alternatives qu’entre la soumission et le pur nihilisme. Ceux qui refuseront de se «responsabiliser», de participer avec zèle à la « gestion citoyenne » de la crise et à l’embrigadement dans l’Union sacrée pour « sauver le monde », peuvent s’attendre à être bientôt traités comme le sont en temps de guerre les déserteur et le saboteurs. Car l’état de nécessité et les pénuries qui vont s’accumuler pousseront d’abord à réclamer de nouvelles formes d’asservissement, pour sauver ce qui peut l’être encore de la survie garantie là où elle l’est encore quelque peu.

Cependant le rôle de l’imagination théorique reste de discerner, dans un présent écrasé par la probabilité du pire, les diverses possibilités qui n’en demeurent pas moins ouvertes.

Pris comme n’importe qui à l’intérieur d’une réalité aussi mouvante que violemment destructrice, nous nous gardons d’oublier ce fait d’expérience que l’action de quelques individus, ou de groupes humains très restreints, peut, avec un peu de chance, de rigueur, de volonté, avoir des conséquences incalculables.


Clovis Casadue,
Mecanopolis

Profil Facebook de Clovis Casadue 

http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-31492044.html

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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 07:10


Paroles de citoyens

Le seul clivage politique qui ait un sens en 2009 est bien celui-ci :

D'un côté ceux qui croient au mythe de la croissance éternelle
(véritable dogme religieux pour nos dirigeants et pour l'immense majorité
de la population)

et de l'autre ceux qui ont ouvert les yeux sur cette question et dont le bon
sens conduit inévitablement à l'analyse inverse : ce n'est pas la croissance
qu'il faut chercher - puisqu'elle s'opère par spoliation - mais la
pérennité, c'est à dire l'équilibre des besoins.

Contre l'abondance égoïste, la guerre et le gachis, opposons une frugalité assumée, la joie de vivre et la force de l'esprit.

Les objecteurs de croissance, antiproductivistes et autres écologistes
savent que la crise financière n’est que le révélateur d’une crise
systémique qui menace l’avenir de l’humanité et dont le moteur est le
productivisme. La solution ne peut être recherchée ni dans
l’adaptation de la nature aux besoins de l’économie ni dans des
délires technoscientistes menaçant l’humanité elle-même. La solution
ne peut pas être cherchée dans l’invention d’une « finance verte »
comme moyen de régulation du système capitaliste productiviste. Nous
nous opposons à toute idée de troisième voie pseudo-écologique comme
symbole de l’union sacrée avec la droite et la gauche productiviste,
les milieux d’affaires et technoscientistes

Contre le capitalisme vert, rendez-vous à Lyon le 2 mai 2009 (voir
http://contre-grenelle.org )



> Qu'y a-t-il de plus douloureux pour un esprit logique que le fourvoiement
> de l'idée ? Qu'il y ait des compromissions nécessaires aux points de
> contact, des effets de bord, nul ne s'en offusque. Mais en plein centre,
> la loi doit être la loi non ? Sinon, à quoi bon ? La douleur est d'autant
> plus grande lorsqu'on constate que c'est une société tout entière - a
> minima ses membres les plus éminents - qui pratique quotidiennement et à
> tour de bras le détournement d'idée. Une société qui pourtant
> s'enorgueillit d'être une fille de la raison, et même une fille du logos,
> le verbe divin qui structure. Et la voilà non pas faire contre-sens, ce
> qui ne serait qu'humaine erreur, mais tout à fait volontairement fomenter
> des enlèvements et des meurtres d'idées.
>
> La traitrise qui nous occupe ici concerne l'idée d'écologie.
>
> Intimement, chacun sent bien que la pérennité de l'écosystème dont nous
> sommes momentanément à la tête passe nécessairement par une limitation de
> son exploitation. Mais quel fossé avec le dogme du monde économique qui ne
> vit que de croissance, c'est à dire de l'accroissement infini des
> consommations ! Curieuse économie fondée sur le gaspillage et la perte...
> A contrario, imagine-t-on un chef Siou arranguer ses guerriers pour que
> chaque année, et indéfiniment, ils tuent 3% de gibier de plus que l'année
> précédente ? Une telle attitude aurait conduit ses communautés au suicide
> en décimant les troupeaux. C'est pourtant la voie - celle de la
> croissance - qu'à choisi l'homme blanc depuis au moins 2 siècles, tout en
> prenant soin d'anéantir ou de convertir la quasi totalité des populations
> vivant sous un règne opposé, celui des philosophies sauvages où se
> pratique le respect de l'écosystème, le respect de La Loi.
>
> Ces meurtres physiques étant opérés, l'homme blanc en vient désormais à
> tuer l'idée même de respect.
> Comment s'y prend-t-il ? Par détournements successifs. Tout d'abord il
> crée des partis politiques écologistes ne remettant pas en question son
> mode de vie, c'est-à-dire la destruction croissanciste des ressources.
> Imaginez le chef siou qui réclame toujours plus de la chasse et qui tente
> de masquer l'inquiétude naissante chez ses sujets en nommant un Ministre
> du Gibier dont le rayon d'action serait de décréter une journée nationale
> de préservation du bison ! Voici le rôle de l'écologie politique. Mais
> cette première tentative de meurtre n'ayant pas complètement abouti, et
> l'inquiétude grandissant au sein d'une population dont le bon sens ne peut
> se satisfaire de faux-semblants aussi grotesques, voilà l'élite blanche
> qui dégaine son arme ultime, son arme de destruction massive : le
> développement durable. C'est une hache à deux têtes : d'un côté le mot
> durable et les vrai-faux logos végétaux, verdure apaisante censée
> provoquer un réflexe pavlovien chez le peuple qui doit nécessairement y
> trouver son compte et comprendre que la nature est pérenne - ah bon ? - et
> de l'autre la lecture réaliste des cols blancs qui se frottent les mains
> en prenant l'expression au sens littéral : un développement qui dure,
> autrement dit une croissance qui se poursuit, et qui de plus se pare de la
> bonne conscience de l'écologiste ! Joli tour de passe-passe.
>
> Comme si ce n'était pas suffisant, les mentors du développement durable
> vont jusqu'à pervertir des idées réellement économes comme celle
> d'utiliser un vélo pour les petits déplacements en ville. Mais comment
> auraient-ils pu renoncer à y faire de la croissance ? Un vélo classique ne
> fait pas de croissance, c'est un homme qui pédale et une mécanique qui ne
> tombe quasiment jamais en panne.
>
> Il fallait y remédier, Vélib' est arrivé !
>
> On pourrait longuement se moquer du panurgisme du citadin moderne qui
> désormais se trouve branché lorsqu'il se dandine en Vélib' uniquement
> parce que la presse s'en fait l'écho et que logos et bornes électroniques
> encadrent son parcours. Le vélo était ringard, le Vélib' est tendance ! On
> pourrait longuement critiquer une mécanique lourdingue empêchant la montée
> de la moindre pente ou encore lister le nombre de morts qu'engendre la
> mise à disposition d'un tel engin, dans le contexte difficile de la ville,
> à des personnes n'ayant pratiquement jamais fait de vélo. Mais l'attentat
> se situe sur un autre plan : le montage financier de l'opération. Car
> l'entreprise qui fournit l'artillerie Vélib' n'est rien d'autre qu'une
> grande régie publicitaire. La mise en oeuvre d'une solution "écologique"
> se trouve ainsi tout naturellement confiée à un gestionnaire de panneaux
> d'affichage ! Nous sommes donc bien au coeur du développement durable :
> des logos écolo-pipeau et de la vraie publicité, celle qui fait vendre.
>
> Vélib' est négocié de la sorte : contre la mise à disposition "gratuite"
> des vélos et de l'infrastructure, la régie gagne la concession de nouveaux
> supports publicitaires. Ainsi, pour que le touriste ou l'employé-modèle
> puisse sporadiquement faire le beau sur son Vélib' c'est l'ensemble de la
> communauté qui supporte en permanence davantage de publicités, panneaux
> plus larges et plus nombreux, rétro-éclairés, etc... ce qui vous en
> conviendrez est extrêmement écologique !
>
> Voilà pour la partie visible de l'iceberg. Mais ce "partenaire" est
> également un grand fournisseur de mobilier urbain. L'histoire ne dit pas
> combien d'abribus quasi neufs seront remplacés aux frais du contribuable
> sans aucune autre justification que le retour sur investissement du
> Vélib', ni combien de réverbères, ni combien de pots de fleurs.
> Pédalez-donc mes chers concitoyens, rien ne peut arrêter la vague du
> développement durable !

>
> LE PIETON DE VINCENNES.



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17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 03:26



Communiqué public GEAB n°35

leap2020.eu

GEAB N°35 est disponible! Crise systémique globale : Juin 2009 – Quand le monde sort définitivement du cadre de référence des soixante dernières années


- Communiqué public GEAB N°35 (15 mai 2009) -


GEAB N°35 est disponible! Crise systémique globale : Juin 2009 – Quand le monde sort définitivement du cadre de référence des soixante dernières années
Le surréalisme financier qui aura présidé aux évolutions boursières et aux indicateurs financiers et commentaires politiques de ces deux derniers mois est le chant du cygne du cadre de référence dans lequel le monde vit depuis 1945.

De la même manière que, en Janvier 2007, dans le GEAB N°11, LEAP/E2020 avait décrit la charnière 2006/2007 comme caractérisée par un « brouillard statistique » typique de l’entrée en récession et conçue pour faire douter les passagers que le Titanic était bien en train de couler (1), notre équipe considère aujourd'hui que cette fin de Printemps 2009 marque la sortie définitive du référentiel utilisé depuis une soixantaine d'années par les acteurs économiques, financiers et politiques mondiaux pour effectuer leurs prises de décisions, et en particulier de sa version « simplifiée », utilisée massivement depuis la chute du bloc communiste en 1989 (le référentiel étant alors devenu purement américano-centré). Au-delà de tout aspect théorique, cela signifie concrètement que les indicateurs que chacun a l'habitude d'utiliser pour ses décisions d'investissement, de rentabilité, de localisation, de partenariat, etc… sont devenus obsolètes, et qu'il faut désormais chercher ailleurs les indices pertinents si l’on veut éviter de prendre des décisions désastreuses.

Ce phénomène d'obsolescence s'est accentué fortement depuis quelques mois sous la pression de deux tendances :

. d'une part, les tentatives désespérées de sauvetage du système financier mondial, et en particulier des systèmes américain et britannique, ont de facto « brisé les instruments de navigation » du fait des manipulations en tout genre effectuées par les établissements financiers eux-mêmes et par les Etats et banques centrales concernées. Parmi ces indicateurs affolés et affolants, les bourses sont le meilleur exemple. Nous y revenons d'ailleurs plus largement dans les recommandations de ce GEAB N°35. Et les deux graphiques ci-dessous illustrent magistralement comment ces efforts désespérés n'ont pas empêché un bouleversement majeur du classement des grandes banques mondiales (c'est essentiellement depuis 2007 que s'est enclenchée la fin de la domination historique américano-britannique de ce classement)

. d'autre part, les quantités astronomiques de liquidités injectées en une année dans le système financier mondial, et en particulier dans le système financier américain, ont conduit l'ensemble des acteurs financiers et politiques à une perte totale de contact avec la réalité. De fait, à ce stade, ils semblent tous atteints du syndrome de l'ivresse des profondeurs - qui déclenche chez ceux qu'il affecte une impossibilité à se repérer dans les profondeurs marines et les conduit à s'enfoncer toujours plus profondément en croyant en fait remonter vers la surface. L'ivresse des profondeurs financières a visiblement les mêmes effets que son homologue aquatique.

Capteurs détruits ou pervertis, perte du sens de l'orientation des dirigeants financiers et politiques, voilà les deux facteurs-clés qui accélèrent la sortie du système international hors du référentiel de ces dernières décennies.

Les vingt institutions financières mondiales les plus importantes par capitalisation boursière en 1999 (en Milliards USD) - Source : Financial Times, 05/2009
Les vingt institutions financières mondiales les plus importantes par capitalisation boursière en 1999 (en Milliards USD) - Source : Financial Times, 05/2009

Les vingt institutions financières mondiales les plus importantes par capitalisation boursière en 2009 (en Milliards USD) - Source : Financial Times, 05/2009
Les vingt institutions financières mondiales les plus importantes par capitalisation boursière en 2009 (en Milliards USD) - Source : Financial Times, 05/2009
C'est bien entendu l'une des caractéristiques de toute crise systémique. On peut d'ailleurs aisément constater que le système international auquel nous sommes habitués voit se multiplier les évènements ou les tendances qui sortent de cadres de référence multi-séculaires, prouvant à quel point cette crise est d'une nature sans équivalent dans l'histoire moderne. Et le seul moyen de mesurer l'ampleur des mouvements en cours est de prendre le recul de plusieurs siècles. A se limiter aux statistiques sur quelques décennies, on ne perçoit en fait que les détails de cette crise systémique globale ; on n'a pas la vue d'ensemble.

LEAP/E2020 citera ici pour l'exemple trois cas qui montrent que nous vivons une époque de rupture comme il n'en survient qu'une fois tous les deux ou trois siècles :

1. En 2009, le taux d'intérêt de la
Banque d'Angleterre a atteint son plus bas niveau depuis la création de cette vénérable institution (0,5%), soit depuis 1694 (en 315 ans).

Evolution du principal taux d'intérêt de la Banque d'Angleterre depuis sa création en 1694 - Source : Banque d'Angleterre, 05/2009
Evolution du principal taux d'intérêt de la Banque d'Angleterre depuis sa création en 1694 - Source : Banque d'Angleterre, 05/2009
2. En 2008, la Caisse des Dépôts et Consignations, bras financier de l'état français depuis 1816 sous tous les régimes (royauté, empire, république, ...), a connu sa première perte annuelle (en 193 ans) (2).

3. En Avril 2009, la Chine est devenu le premier partenaire commercial du Brésil, une position qui depuis des siècles anticipe fidèlement les ruptures majeures de leadership mondial. En effet, depuis que, il y a deux cents ans, le Royaume-Uni avait mis fin à trois siècles d'hégémonie portugaise, c'est seulement la deuxième fois qu'un pays accède à cette position. Les Etats-Unis, avaient en effet supplanté le Royaume-Uni au début des années 1930 comme premier partenaire du Brésil (3).

Nous ne reviendrons pas ici sur la multiplication des tendances propres aux Etats-Unis qui sortent également des référentiels nationaux de ces cent dernières années (au-delà, le pays n'a pas vraiment de référentiel utilisable pour des comparaisons pertinentes) : perte de valeur du Dollar, déficits publics, dette publique cumulée, déficits commerciaux cumulés, effondrement du marché immobilier, pertes des établissements financiers, … (4)

Mais, bien entendu, dans le pays au cœur de la crise systémique globale, les exemples de cette nature sont légions et largement commentés dans les numéros du GEAB depuis 2006. C'est en fait la multiplication de pays et de zones concernés qui est symptomatique de cette sortie de référentiel global : s'il y avait un seul pays concerné ou un seul secteur touché, il ne s'agirait que d'une période hors norme pour le pays ou le secteur considéré ; mais aujourd'hui, ce sont de nombreux pays, au cœur du système international, et une multitude de secteurs économiques et financiers qui sont affectés simultanément, par cette « sortie de route multi-séculaire ».

Evolution des marchés boursiers, corrigée de l'inflation, au cours des quatre dernières grandes crises économiques (en gris : 1929, en rouge : 1973, en vert : 2000, et en bleu : crise actuelle) - Source : Dshort/Commerzbank, 17/04/2009
Evolution des marchés boursiers, corrigée de l'inflation, au cours des quatre dernières grandes crises économiques (en gris : 1929, en rouge : 1973, en vert : 2000, et en bleu : crise actuelle) - Source : Dshort/Commerzbank, 17/04/2009
Ainsi, pour conclure sur cette perspective historique, nous nous contenterons de souligner que cette sortie de référentiels multi-séculaires est graphiquement visible sous la forme d'une courbe qui, tout simplement, sort du cadre qui permettait pourtant depuis des siècles de représenter l'évolution du phénomène ou de la valeur concernée. Et, la tendance à la sortie de ces cadres de référence traditionnels s'accélère, touchant un nombre de secteurs et de pays de plus en plus important. Ce phénomène renforce automatiquement la perte de signification des indicateurs utilisés quotidiennement ou mensuellement par les bourses, les gouvernements ou les instituts de statistiques, et accélère la prise de conscience généralisée du fait que les « indicateurs usuels » ne permettent plus de comprendre, ni même de représenter, l'évolution actuelle du monde. La planète abordera donc l'été 2009 sans aucun référentiel fiable disponible.

Bien entendu, chacun est libre de penser que la variation mensuelle de quelques points, en plus ou en moins, de tel ou tel indicateur économique ou financier, lui-même largement affecté par les interventions multiples des pouvoirs publics et des banques, est beaucoup plus porteuse de sens et d'information sur l'évolution de la crise actuelle, que ces sorties de référentiels multi-séculaires. Chacun est aussi libre de croire que ceux qui n'avaient prévu ni la crise ni son intensité sont aujourd'hui en mesure d’en connaître précisément la date de fin.


Notre équipe conseille à ces derniers d'aller voir (ou revoir) le film Matrix et de réfléchir aux conséquences de la manipulation des capteurs et indicateurs d’un environnement sur la perception de cet environnement. Cela ne sera pas inutile car, à l'image de Matrix (5), comme nous le détaillerons dans le GEAB N°36, spécial Eté 2009, les mois à venir pourront s'intituler « Crisis Reloaded » (6).

Dans ce GEAB N°35, nous formulons par ailleurs nos conseils concernant les indicateurs qui, dans cette période de transition entre deux référentiels, sont en mesure de fournir des informations pertinentes sur l'évolution de la crise et de l'environnement économique et financier.

Les deux autres grands thèmes de ce numéro de GEAB du mois de mai 2009 sont, d'une part, l'échec programmé des deux principaux plans de stimulation économique, à savoir les plans américain et chinois ; et, d'autre part, le recours du Royaume-Uni au FMI d'ici la fin de l'été 2009.

Enfin, en matière de recommandations, notre équipe anticipe dans ce GEAB N°35 l'évolution des principaux marchés immobiliers mondiaux, ainsi que celle du marché des bons du trésor.

-----------
Notes:

(1) Notre équipe ajoutait à l'époque, « comme dans tout changement de phase, le passage par le point zéro est caractérisé par ce qu’on peut appeler le « brouillard statistique », qui voit les indicateurs pointer dans de directions opposées et les mesures donner des résultats contradictoires, avec des marges d’erreur désormais supérieures ou égales aux mesures elles-mêmes. En l’occurrence pour la planète en 2007, le naufrage qui va préoccuper tout le monde est celui des Etats-Unis, que LEAP/E2020 a décidé d’appeler la « Très Grande Dépression », d’une part parce que le nom « Grande Dépression » est déjà utilisé pour faire référence à la crise de 1929 et aux années qui ont suivi ; d’autre part car pour nos chercheurs, la nature et l’ampleur de ce qui va se passer est d’une tout autre dimension ». Source :
GEAB N°11, 15/01/2007

(2) Source :
France24, 16/04/2009

(3) Source :
TheLatinAmericanist, 06/05/2009

(4) Les dirigeants politiques et les experts continuent à essayer de comparer la crise actuelle à la crise de 1929 comme si c'était un référentiel indépassable. Pourtant, aux Etats-Unis notamment, les tendances en cours ont dépassé dans de nombreux secteurs les évolutions qui ont caractérisé la « Grande Dépression ». LEAP/E2020 a d'ailleurs rappelé dans le
GEAB N°31 qu'il fallait désormais chercher des références dans la grande crise mondiale de 1873-1896, soit plus d'un siècle en arrière.

(5) Dans la série des films
Matrix, les êtres humains vivent dans un environnement dont leur perception est manipulée informatiquement. Ils s'imaginent vivre une vie cossue alors qu'ils vivent dans une misère noire, mais toute leurs perceptions (vue, ouïe, odorat, toucher, goût) sont manipulées.

(6) A l'image du titre du second épisode de la série Matrix, littéralement « Crise rechargée ».

Vendredi 15 Mai 2009
http://www.leap2020.eu/GEAB-N-35-est-disponible!-Crise-systemique-globale-Juin-2009-Quand-le-monde-sort-definitivement-du-cadre-de-reference_a3240.html

http://bridge.over-blog.org/article-31491787.html
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17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 02:53


Pour une Nation Humaine Universelle !

mardi 12 mai 2009 par Nadia Agsous

Qu’est ce qu’un monde de Paix ? Une société sans violences est-elle possible ? Des rapports humains dénués d’ambition dominatrice sont-ils envisageables ? Quel type de société les initiateurs et les initiatrices de la Marche Mondiale pour la Paix et la Non-Violence qui partira de Wellington en Nouvelle Zélande, le 2 octobre 2009 et se terminera à Punta de Vacas en Argentine, dans la Cordillère des Andes, le 2 janvier 2010, visent-ils /elles à édifier ?

Telles sont quelques unes des questions auxquelles a bien voulu répondre Alain Ducq, porte-parole du « Nouvel Humanisme » ou « Humanisme universaliste », un courant de pensée qui vise à « l’émergence d’une Nation Humaine Universelle ». Une ambition qui se donne tous les moyens pour voir le jour…



Comment est née l’idée de la Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence
 ?


Alain Ducq : Du constat fait par les membres de Monde sans Guerres et plus largement du Mouvement Humaniste que le risque de guerre nucléaire n’avait jamais été aussi grand qu’aujourd’hui. Du fait de la prolifération de la technologie nucléaire, dans ce contexte de crise civilisationnelle généralisée ; où les inégalités socio-économiques entre les nations et au sein de chacune d’entre elles, atteint des proportions abyssales ; où les institutions démocratiques semblent de plus en plus vidées de leur sens par la pression des pouvoirs financiers ; où les nationalismes et les extrémismes religieux semblent se multiplier. , nous sommes à la merci de la folie d’un dirigeant quelconque, d’un groupe terroriste ou même d’un accident. Malheureusement l’actualité nous donne raison. Il y a quelques jours la Corée du Nord a menacé le Japon d’un orage de feu s’il mettait en échec le lancement de son satellite. En février, le sous-marin nucléaire français, le Triomphant, a percuté le sous-marin britannique Vanguard. En mars, le sous-marin nucléaire d’attaque américain Hartford est entré en collision avec un navire. Le projet de bouclier spatial américain en République Tchèque et en Pologne fait monter la surenchère et incite de nouveaux pays à vouloir se procurer l’arme nucléaire. Il nous est apparu urgent d’agir pour favoriser une prise de conscience planétaire de ce danger. L’idée de cette Marche Mondiale ouverte à toutes les personnes, les organisations et les initiatives se reconnaissant dans ses valeurs est alors apparue comme la solution la plus adéquate.



Quel modèle de société les initiateurs de la Marche Mondiale aspirent à édifier ?


Alain Ducq : Une société où il n’y a pas 10 enfants qui meurent chaque minute de maladie curable pendant que l’on dépense 3 millions de dollars en armement. Avec 10 % du budget consacré aux armes dans le monde chaque année, on pourrait en finir avec la faim dans le monde. Imaginez ce que l’on pourrait faire avec 50 ou 100% de ce budget ?



Qu’est ce qu’un monde sans guerres et sans violences ?


Alain Ducq : Les cinq revendications de la Marche Mondiale sont les premiers pas les plus urgents pour faire cesser les guerres : le désarmement nucléaire. Le retrait des troupes étrangères des territoires occupés. Le désarmement progressif des armes conventionnelles. La signature de traités de non agression entre les nations ainsi que le renoncement à la guerre par les Etats comme façon de résoudre les conflits. Mais il ne faut pas s’arrêter là. Nous voulons un monde sans violence que celles-ci soient économiques, raciales, religieuses, sexuelles, psychologiques ou physiques. Nous sommes conscient que la violence physique avec ou sans armes est souvent la conséquence des autres types de violence déjà cités. L’exploitation économique, les discriminations basées sur la couleur de peau, la religion, le sexe, les différentes formes de violences psychologiques doivent être combattues de façon à arriver progressivement à une société plus juste. De ce point de vue, il est urgent de remplacer l’argent qui est aujourd’hui la valeur centrale par l’Etre Humain en le mettant au premier rang de nos préoccupations. Cela devrait être le cas dans les rapports économiques, sociaux, politiques, interculturels et intergénérationnels, comme dans les rapports entre l’Homme et sa planète.



Une société sans violences est-elle possible ?


Alain Ducq  : C’est non seulement possible mais surtout nécessaire. Dans un appel à tous les humains, Albert Einstein et Bertrand Russel avaient énoncé le choix auquel l’humanité est confrontée : « Allons-nous mettre fin à la race humaine ou l’humanité renoncera t-elle à la guerre ? » La question peut être renversée : une société violente est-elle possible ? La réponse est non. La crise financière actuelle qui a fait perdre d’un coup leur emploi à 50 millions de personnes n’est qu’un des nombreux signaux qui témoigne de l’échec d’une société basée sur la méthodologie de la violence. Et ce n’est qu’un début…



Que répondre à ceux et à celles qui prétendent que la violence est un mal nécessaire ?


Alain Ducq : Je commencerai par leur demander ce qu’elles ressentent quand elles-mêmes ou leurs proches sont victimes d’une forme de violence ou d’une autre ? Trouvent-elles que c’est un mal nécessaire ? En vérité ce type d’argument a toujours servi à justifier les pouvoirs en place dans une perspective conservatrice. C’est aussi une croyance millénaire ancrée profondément dans les mentalités de nombreux peuples. Ne prétend t’on pas que la violence fait partie de la « Nature Humaine » ? Ou ne dit-on pas : « Si tu veux la Paix, prépare la Guerre ? » Ce point de vue part d’une conception naturaliste et figée de l’Etre Humain qui n’est ni naturellement bon ni naturellement mauvais. L’Etre Humain est d’abord intentionnel. Il a la capacité de choisir entre diverses réponses possibles quand le milieu naturel ou social dans lequel il vit ne répond pas à ses aspirations. Il peut chercher à imposer la solution qui « l’arrange » quel qu’en soit le prix. Il peut aussi rechercher le dialogue avec l’autre ou d’autres façons pour satisfaire l’intérêt commun. Un monde sans violences nécessite un bouleversement des habitus et ainsi une recomposition des savoir être et du rapport à soi et aux autres.



Quels facteurs contribueraient à atteindre cet idéal de société basée sur des rapports humains égalitaires ?


Alain Ducq  : Le premier facteur serait une révolution des mentalités. Il est nécessaire de placer l’Etre Humain comme valeur centrale dans tous les champs de l’activité humaine. Dans le domaine de l’ordre mondial, il faut en finir avec cet ordre néo-libéral absurde et criminel qui sacrifie les intérêts des peuples à la satisfaction de quelques-uns. La satisfaction des besoins humains en matière d’éducation, de santé, de qualité de vie doit orienter l’activité économique. Par ailleurs, il faut en finir avec le prétendu « Choc des civilisations ». Il est en effet vital que les civilisations apprennent à se connaître et à dialoguer sur la base de leurs valeurs humanistes respectives dans ce contexte de mondialisation croissante. Enfin, au niveau de la personne, il est nécessaire d’apprendre à traiter les autres comme on aimerait être soi-même traité. S’il est facile de voir la violence chez les autres, on reconnaît moins la sienne. Cette règle d’or quasi universelle même si elle est exprimée avec des mots différents selon les cultures, devrait inspirer l’éducation, le monde du travail, la politique, les rapports intrafamiliaux, etc.



Quelle serait l’image d’un monde sans violence et sans guerres ?


Alain Ducq  : Un monde où l’extraordinaire diversité humaine au niveau des individus, des groupes et des cultures serait vue comme un facteur de richesse pour tous. Les rapports humains seraient basés non sur le profit mais sur la solidarité, la coopération, la recherche permanente de l’intérêt commun. Nous apprendrions dès notre plus jeune âge à explorer nos aspirations existentielles profondes et à aller vers l’autre avec confiance et en recherchant ses qualités, son intention positive et ses plus belles aspirations. Les nécessités de base en matière d’alimentation, de logement, de santé, d’éducation seraient bien sûr résolues pour tous sur toute la planète. Un monde où chaque Etre Humain en se levant le matin et en commençant les activités de sa journée aurait le sentiment profondément vécu de participer à la construction d’une Nation Humaine Universelle au Futur immensément ouvert.



http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article4059
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17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 02:31
Les migrant(e)s de Calais,
ces indésirables errant(e)s !



Les migrant(e)s de Calais, ces indésirables errant(e)s !
samedi 16 mai 2009 par Nadia Agsous


Après la fermeture de Sangatte, voici venu le tour de la « jungle » du Calaisis. Car dans le cadre de son plan de lutte contre l’immigration clandestine, le ministre de l’Immigration, Eric Besson a annoncé le démantèlement de ce vaste campement de fortune, à proximité du port de Calais. Ce lieu qui sert de transit pour plus de 500 migrant(e)s d’origine diverse qui cherchent à se glisser dans un camion ou un ferry pour passer de l’autre rive de la Manche. Leur Eldorado. Qui sont ces êtres qui « s’obstinent » à réaliser leur rêve migratoire au péril de leur vie ? Que propose la France pour gérer leur présence à Calais ? Quelle est la réaction de la Grande Bretagne et de la presse britannique ?

La « jungle », ce « coin de l’enfer »…

A Calais, dans un campement sauvage apparu après la fermeture de Sangatte, centre de la Croix-Rouge fermé en 2002, « sur des terrains boisés, laissés à l’abandon », des migrant( e)s ont construit des abris : de petites cabanes faites de sacs en plastique et de morceaux de bois provenant de palettes… ». Beaucoup dorment sous des tentes et dans de vieilles bâtisses désaffectées. Pour se nourrir, ils/elles bénéficient de l’aide d’associations humanitaires (SALAM, le Secours Catholique…) qui leur distribuent des repas chauds deux fois dans la journée. Pour ces hommes majoritairement jeunes, et très souvent des femmes et des enfants mineurs venu( e)s de contrées lointaines (Afghanistan, Irak, Erythrée, Iran, Somalie, Soudan, Ethiopie…), Calais constitue dans leur périple migratoire un point de passage obligé. Un point d’ancrage provisoire. Un point de relais pour ces « marginaux », ces « indésirables », ces réfugiés qui vivent « aux bords du monde », en attendant de rejoindre clandestinement l’Angleterre, cette terre de tous les rêves et de tous les possibles. Ce monde de l’errance, de l’isolement, de l’extrême précarité, de l’humiliation, de la lassitude de soi et des autres et où la solidarité laisse pourtant entrevoir une lueur d’espoir dans un ciel sombre a été brillamment mis en scène par Philippe Lioret dans son émouvant film « Welcome ».


brûlée chez les migrants de Calais (Partie 1)
envoyé par Eunous. -

D’ici la fin de l’année, il n’y aura plus de « jungle »…

Cependant, « les migrants ne seront pas abandonnés », a déclaré Eric Besson. Car des « mesures humanitaires ambitieuses » seront prises en collaboration avec les associations d’aide aux migrants. Le but étant de « mieux traiter les personnes qui se trouvent en situation irrégulière, sans installer quoi que ce soit en dur ». Il n’y aura donc « ni un nouveau ni un mini Sangatte », a-t-il ajouté lors de sa récente visite à Calais . Ainsi, les migrant( e)s bénéficieront d’un nouvel abri qui servira de lieu de distribution de repas, d’un coin sanitaire avec des douches. La permanence de soins sera maintenue. Et ils/elles pourront désormais déposer leurs demandes d’asile à la sous-préfecture de Calais et non plus à Arras.

Pour une « renégociation des accords avec la grande Bretagne…  »

Natacha Bouchard, maire UMP de Calais pour qui la « jungle » est « un village très bien organisé que la ville ne peut plus accepter » a accueilli favorablement cette décision ministérielle. Par ailleurs, elle appelle à une renégociation des accords avec la Grande Bretagne car de son point de vue, la ville subit « une prise d’otage par des mesures que les Britanniques ne veulent pas assumer ». De son côté, Eric Besson a appelé les Britanniques à « prendre une part plus grande dans le contrôle de leur frontière avec l’espace Schengen… » car de son point de vue « seul le message clair et crédible que la frontière vers l’Angleterre ne peut être franchie permettra de dissuader durablement les filières d’immigration clandestines de s’implanter à Calais".

Pour Phil Woolas, « les tricheurs ne seront pas tolérés… »

Dans un communiqué, le ministre britannique de l’Immigration a rétorqué que leur frontière était « l’une des plus sûres au monde » et que « les immigrants illégaux ne font pas la queue pour entrer en Grande-Bretagne ». Par ailleurs, l’intégration de la Grande Bretagne à l’espace Schengen « reviendrait à affaiblir – leurs - frontières », ce qui encouragerait les « trafiquants qui profitent de la misère et de la souffrance humaines ». L’ancien ministre des Affaires européennes de

Tony Blair, Denis Mac Shane recommande “une action policière plus efficace” et “une action coordonnée à l’échelle européenne » car de son point de vue, c’est à « toute l’Europe de faire plus contre cet afflux d’immigrants économiques déguisés en demandeurs d’asile ». « La lutte contre les trafiquants doit être une priorité », a-t-il ajouté.

Selon le Daily Star, « Les français aident les illégaux… »  

Dans son édition du vendredi 13 mars, le quotidien populaire The Daily Star titre en haut de page « French aid illegals » (les Français aident les illégaux). Puis dans son titre principal, le journal précise en grosses lettres que « UK will have biggest population » (la Grande Bretagne aura la plus importante population européenne) car une « chaîne de « mini-Sangatte » sera installée pour les demandeurs d’asile autour de Calais quelques semaines après la déclaration du ministre français de l’Immigration qui affirme qu’il n’y aura plus de lieu d’hébergement pour les réfugiés qui attendent dans ce port de la Manche pour atteindre la Grande Bretagne. Et pour le journal d’ajouter qu’ "environ 190 000 immigrés devraient arriver chaque année en Grande Bretagne — alors — que la population britannique est sur le point de devenir la plus importante d’Europe ».  

« Les Français préparent de nouveaux Sangatte… », selon le Daily Express

qui estime qu’il y a en Grande Bretagne « one new migrant household every 6 minutes » (Toutes les 6 minutes, un nouveau foyer d’immigrant en Grande Bretagne). Par ailleurs, Sir Andrew Greene, président de l’association Migrationwatch UK (Surveillance de la migration au Royaume Uni) affirme que la fermeture du campement de la « Jungle » favorisera un « Sangatte bis qui ne dit pas son nom — car — le but humanitaire est, à court terme une évidence mais à long terme, il y aura une aggravation de cette situation ». Puis il conclut en estimant qu’« environ 2 000 migrants illégaux passent leur nuit dans les rues de Calais tout en rêvant d’une vie nouvelle au Royaume Uni » (édition du 13 mars 2009).

« Recession madness… (Récession en folie…) » titre à la Une le Daily Mail

« Sangatte illegal migrants queue for UK » (les migrants illégaux font la queue pour la Grande Bretagne », titre ce quotidien populaire. Le tout agrémenté d’une photo montrant des migrants faisant la queue devant le local d’une association qui leur vient en aide en leur distribuant des repas chauds.

Par ailleurs, le 25 avril, Mail On line écrit « hier, le Daily Mail a révélé les arguments de Natacha Bouchard, Maire de Calais qui mettent en cause les avantages généreux du système d’asile britannique qui incitent les migrants à utiliser la France comme une terre de passage vers la Grande Bretagne ».


vNadia Agsous

http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article4062

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17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 01:12

                                            

Troquer un rein contre un emploi.


C'est le moyen ultime qu'a trouvé Alain Canovaro, un Toulousain de 43 ans, pour essayer de sortir du chômage. D'abord agent hospitalier puis conducteur de bus, Alain Canovaro est licencié en 2002. «J'ai fait une dépression nerveuse suite à mon divorce, et j'ai perdu mon emploi», raconte-t-il dans
La Dépêche du Midi. Jusqu'en 2008, il vit à l'étranger, en Thaïlande, au Maroc puis au Sénégal, avant de rentrer finalement en France.

Après six mois de recherche d'emploi et quelques «centaines de CV» envoyés, Alain Canovaro veut coûte que coûte trouver un poste. «Beaucoup de gens sont à la recherche d'un rein, pour soi ou pour un proche, peut-être un chef d'entreprise, qui aura le pouvoir de me donner un emploi, espère-t-il. J'aimerais bien travailler dans le domaine hospitalier. Et je m'engage à me faire opérer dans l'établissement qui voudra bien me recruter.»

Il a déposé cette semaine une dizaine d'annonces sur des sites de recherche d'emploi. «Je suis RMiste, et je n'ai aucune envie de le rester, assure-t-il. Dans la crise, il faut chercher des issues. Moi, j'ai trouvé celle-là. En plus, je ferai quelque chose de bien.» Mais la loi du 6 août 2004 relative à la bioéthique est claire : on ne peut faire don d'un organe de son vivant qu'à un membre de sa famille ou à quelqu'un avec qui on vit depuis au moins deux ans. Sa proposition - même si elle ne comporte aucun risque pour sa santé - n'a donc aucune chance d'aboutir légalement.


«C'est surtout un moyen d'attirer l'attention sur soi et de se distinguer dans un marché de l'emploi complètement déprimé, analyse Pierre Boisard*, sociologue du travail et chercheur au CNRS, contacté par lefigaro.fr. Cette initiative résulte aussi d'une tendance vieille d'une quinzaine d'années environ qui consiste à faire peser la responsabilité du chômage et de la recherche d'emploi uniquement sur l'individu : pour trouver un emploi, l'individu doit à tout prix se démarquer des autres, et s'il n'en trouve pas, c'est uniquement de sa faute.»

Depuis plusieurs mois, nombre de Français au chômage ont multiplié les initiatives «originales» pour tenter de trouver un emploi malgré la crise. En février dernier, un jeune diplômé s'était mis en vente sur eBay pour faire parler de lui. Le haut-commissaire à la Jeunesse Martin Hirsch lui avait alors proposé une mission de trois mois sur l'emploi des jeunes.

Pierre Boisard est l'auteur de «Le Nouvel âge du travail» , paru en février chez Hachette Littératures.

Ce n'est pas un cas unique en Europe loin de là .

Puis nous avons aussi des mères porteuses, le corps en location ...


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17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 00:30
Flexibilité 

                   
Aller travailler en Inde 
pour 69 euros par mois

 

L'usine textile Carreman, qui emploie 150 personnes à Castres, a prévu de licencier 9 salariés.

avant de procéder aux licenciements la direction de l'entreprise a proposé aux salariés concernés un reclassement ce reclassement a lieu dans une usine du groupe en Inde

Le salaire fixé est de 69 euros bruts par mois pour six jours de travail.( auquel s'ajoute une assurance santé)

La direction de l'usine a répondu qu'elle ne faisait qu'appliquer la loi. "C'est la loi française qui nous oblige à faire par écrit une proposition de reclassement si on dispose d'autres sites, même si c'est en Papouasie ou au Bengladesh. Je suis conscient que c'est stupide, mais c'est la stupidité de la loi", a déclaré le PDG de Carreman, François Morel, (désolé, impossible de trouver la tronche de ce type) dans un entretien au quotidien régional la Dépêche du Midi vendredi.

Le député de Castres, Philippe Folliot, a estimé de son côté qu'il fallait "faire modifier les textes" sur les reclassements. "A la notion d'emploi équivalent, il faut rajouter la notion de salaire équivalent", a-t-il dit, cité par le quotidien.

En l'état actuel des textes et de la jurisprudence les propositions de reclassement doivent être «écrites et précises», sérieuses et satisfaire à l'obligation de loyauté ajoutent les tribunaux .

oui mais car il y a un mais de taille.......


La jurisprudence n'a fixé aucun critère précis fixant le contour d'une proposition sérieuse et loyale.

La loi n'a fixé aucun critère concernant la rémunération en l'absence de toute obligation conventionnelle applicable à l'entreprise, proposer un poste en Inde à 69 euros satisfait" en théorie"aux exigences des textes sauf à démontrer que ces offres ne sont pas sérieuses et loyales...


La Direction générale de l'emploi et de la formation professionnelle avait émis le 23 janvier 2006 une instruction déclarant que «la proposition d'une entreprise concernant des postes au sein du groupe dans des unités de production à l'étranger pour des salaires très inférieurs au Smic ne peut être considérée comme sérieuse».
(Mais cette instruction n'a pas valeur de droit. )


Peut- on dire que  proposer un poste en Inde à 69 euros constitue une offre sérieuse et loyale ?

En l'absence de jurisprudence précise sur le sujet nous pouvons légitimement considérer qu'une offre sérieuse et loyale est une offre qui est acceptable.

Lorsque nous examinons les conséquences pratiques d'une mutation en inde avec un salaire de 69 euros nous nous apercevons qu'en fonction des choix de l'employeur les pertes de garanties  pour les salariés  tant au niveau des prestations maladie, maternité ,accident ,vieillesse , retraite complémentaire et chômage peuvent être considérables....


Dans l'intérêt de tous les salariés il est clair que les salariés qui vont refuser ce reclassement auraient intérêt à saisir les tribunaux afin de faire juger ce cas d'espèce...

http://suntzu.vox.com/?_c=esv1http://suntzu.vox.com/?_c=esv1

http://suntzu.vox.com/library/post/la-france-cest-bient%C3%B4t-le-tiers-monde.html

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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 05:25



LE TEMPS DE L'ACTION
Les moyens d'action collectifs




Inventer de nouveaux moyens d'action


Pour se révolter contre les élites économiques ou politiques, les citoyens disposaient de 2 moyens d'actions qui ont été efficaces pendant près de 2 siècles: la grève du travail, et les manifestations dans la rue.

Ces 2 moyens d'actions ne sont plus efficaces aujourd'hui.


La grève du travail n'est plus le moyen d'action adapté car elle n'est praticable que par une minorité de personnes. Depuis les années 1970-80, des millions de salariés sont devenus des chômeurs, remplacés par des robots, des ordinateurs, ou bien par des esclaves humains qui effectuent le même travail pour un salaire de misère dans les pays du tiers-monde. Or un chômeur ne peut faire grève. De même, ceux qui ont un emploi précaire ou interimaire ne peuvent pas non plus faire grève. Quand à ceux qui ont encore un emploi fixe, ils ne peuvent faire grève à cause du risque de perdre leur emploi.


Les manifestions dans la rue ont également perdu leur efficacité. Dès lors qu'une manifestation se déroule pacifiquement, sans violences policières, elle n'est que l'évènement d'un jour. Le soir, quand la manifestation est finie, chacun rentre chez soi bien gentiment pour regarder la télé, et continuer de consommer le lendemain. Bref, pour le gouvernement, une manifestation n'est rien de plus qu'une sorte d'animation festive qui met des couleurs dans la rue. Entre une manifestation citoyenne ou syndicale et une manifestation "sans finalité" comme la Techno Parade ou la Gay Pride, finalement quelle est la différence?

Pour les citoyens et les contre-pouvoirs, il est donc devenu nécéssaire d'inventer de nouveaux moyens d'action.

 

La grève générale de la consommation


Les citoyens ont entre les mains une arme absolue: la
grève générale de la consommation.


La grève générale de la consommation ne serait pas un boycott contre des marques particulières, mais un mouvement général, comme en 1968, dont le but serait de formuler des
revendications globales.


Dès maintenant, chacun dispose du pouvoir de commencer la grève de la consommation à titre personnel. En n'achetant que le strict nécéssaire, en cessant d'idolâtrer les marques en cessant de les associer à la définition de notre bonheur. Avant chaque achat, demandons-nous dans quelles conditions sociales et écologiques ont été produites les marchandises que l'on s'apprête à acheter.
La grêve individuelle de la consommation est aussi le moyen d'être plus libre: en consommant moins, nous dépensons moins, et donc nous sommes moins dépendants de l'argent et du besoin de travailler.

 

La grève générale de la natalité


Il existe une autre arme citoyenne qui n'a jamais été utilisée ni même imaginée jusqu'à présent: la grève générale de la natalité. Autrement dit, arrêter de faire des enfants et de fournir de nouveaux esclaves au système, tant que des
revendications globales n'ont pas été satisfaites. Privé de nouveaux esclaves-consommateurs à exploiter, le système serait condamné à moyen-terme et serait obligé de céder.


Comme toute arme absolue, celle-ci a un inconvénient: si les "Maitres du Monde" refusent de céder, l'arrêt des naissances signifie la fin de l'humanité. Mais l'humanité qu'on nous prépare (à base d'implants, de clones, de manipulations génétiques, d'hybrides homme-animaux, le tout sur une planète saccagée) est-ce encore l'humanité?

 

Créer de nouveaux circuits économiques


Le système commercial a été inventé il y a plus de 5000 ans pour mettre en relation les ressources et les besoins. En se développant, ce système a permis d'apporter un confort matériel et une prospérité qui n'auraient pu être obtenus autrement.


Mais aujourd'hui, ce système s'avère de plus en plus incapable de remplir sa mission. Il est devenu à la fois incapable de satisfaire les besoins du plus grand nombre. Le système économique laisse "sur la touche" des millions de personnes, dans le tiers-monde comme dans les pays développés.


Parallèlement, le système économique est devenu incapable d'utiliser les ressources, en laissant des millions de personnes sans emploi, et en confinant de nombreux salariés dans des fonctions où ils ne peuvent exprimer leur vrai potentiel. De nombreux talents et de nombreuses intelligences sont ainsi gâchées et finalement endormies ou détruites, faute d'avoir été utilisées et stimulées.

Il est donc nécéssaire de prendre acte de la faillite du système économique, et de créer un autre système, c'est à dire un nouveau circuit économique complet, avec ses entreprises, ses banques, et ses salariés, ainsi qu'un système différent de l'argent pour faciliter l'échange des biens et des services.


Ce nouveau type de monnaie devra être libellée en "unités de temps", afin d'établir une équivalence transparente entre
le temps et l'argent. Par exemple, lorsqu'une personne travaillerait 5 heures, elle recevrait 5 unités de temps, avec lesquels elle pourrait acheter 5 heures du temps d'autres personnes, ou formulé autrement, des produits qui auront nécéssité 5 heures de travail pour leur production.


Le "coût-temps" d'un produit devra intégrer:

- le temps qui a été nécéssaire pour fabriquer le produit
- le temps qui a été nécéssaire pour fabriquer l'outil de production, raméné à la fraction de temps d'utilisaton de cet outil pour la fabrication du produit
- le temps utilisé pour la commercialisation et pour la gestion administrative
- le temps utilisé pour la recherche et développement
- et enfin, une fraction de temps destinée à financer les investissements futurs

La répartition du "coût-temps d'un produit devra être transparente, et mentionnée sur l'étiquetage des produits.


Les associations de troc ou "d'échange de services" comme le
SEL sont les premières tentatives vers un circuit économique alternatif.

 

Exploiter le décalage entre les valeurs officielles et la réalité


Le système doit garder une apparence de démocratie, et les
valeurs officielles de notre société sont toujours censées être la liberté, les droits de l'homme, la justice, l'égalité devant la loi, la primauté de l'intérêt général…

Il suffit donc pour les contre-pouvoirs de reposer les problèmes à plat et de démontrer que ces valeurs fondamentales sont bafouées, y compris par ceux censés en être les garants.

 

La gravité des problèmes accélère la prise de conscience


Les problèmes écologiques sont aujourd'hui si graves qu'ils sont devenus une évidence pour la quasi-totalité des gens. (pollution de l'air, des océans, du sol, des rivières et des nappes phréatiques, destruction des forêts, de la bio-diversité, des paysages, trou de la couche d'ozone, bouleversement climatique…)

De même, les effets néfastes du capitalisme sauvage et de la mondialisation en matière sociale (chômage, dérèglementation, délocalisations, précarisation, flexibilité, misère et esclavage dans les pays du Tiers-Monde…) sont également en train de devenir une évidence.


LE TEMPS DE L'ACTION


pages suivantes:


Les points faibles des Maitres du Monde

Les erreurs stratégiques des Maitres du Monde

 
pages précédentes:


Les moyens d'action individuels

Revendications citoyennes

 
Retour à l'introduction

 

http://www.syti.net/Citizens4.html

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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 05:24
Vendredi 15 mai 2009


Le N.O.M. ?
Parano ou pas parano ?
Question secondaire !



Le N.OM. est une réalité. Chaque jour il dévoile un peu plus son vrai visage, déchirant le voile du double discours dont il habillait ses actes alors qu'était maintenue la fiction d'une démocratie : quantité de biens pour créer des espaces de liberté suffisants afin que le peuple ne prenne pas conscience des murs de la prison qui l’entoure, et du divertissement, du divertissement, encore du divertissement. Et surtout pas de réelle éducation. Abrutissement généralisé.

L'ère de la carotte est à présent terminée, nous entrons dans celle du bâton. Les Athéniens de la ligue impérialistes de Délos et leur démocratie restreinte pratiquaient exactement la même méthode et ne s'en cachaient pas. (Il y a à ce sujet quelques textes édifiants dans « Guerre du Péloponnèse » sur lesquels il faudrait que je remette la main).

Les techniques évoluent, les humains, eux, semblent restés calés dans leurs mauvaises manières (pour rester modérée), ce qui est gênant vu les armes de destruction totale de la planète dont ils disposent actuellement ! La question qui se pose : le N.O.M. produit d'une conspiration séculaire ou phénomène émergent du à la nature mécaniste du système ?

Le message que je voudrais faire passer : cette question est secondaire face à l'état d'urgence. Y répondre pourra être un travail d'historien dans un monde réchappé de la catastrophe ; là, il y a des tâches plus urgentes : il faut se préparer concrètement pour affronter une éventuelle pandémie et les mesures coercitives qui l'accompagneront. Immanquablement.

Se préparer pour faire face à l'absolue raréfaction de tout produit de qualité (et aux interdictions de produire nos aliments comme nous l’entendons, et de choisir la manière dont nous nous soignons qui l'accompagne).

La bouffe devient innommable, beaucoup de médicaments sont des toxiques qui empoisonnent plutôt qu’ils ne contribuent à la guérison et les forces étatiques de répression se radicalisent en violence et se multiplient Je suppose que ce n’est pas dans le cadre d’un programme de résorption du chômage...Mais bien dans le but de réduire à merci ceux qui, dépossédés de tout, tenteront de se révolter. 

Il est urgent de poser les bases d'un autre monde, d'une autre économie. Décroissance du système des Profiteurs, croissance qualitative pour tous les peuples de la planète. La vraie question devient : comment des pacifistes (nous) peuvent-ils vaincre les forces de guerre des bellicistes sans âmes ni scrupules.

Quelles sont nos armes et nos atouts, car ce n'est plus le moment de faire les fines bouches, nous devons nous armer, fusse de courage, de détermination, d'une implacable volonté de ne pas laisser-faire.


Et question subsidiaire : pourquoi sommes nous si peu, ici en Europe, car il semble que les peuples périphériques soient plus lucides que nous, englués que nous sommes dans la mollesse du surconfort et de toutes les facilités ? Dès que la douleur pointe le bout de son nez, il y a des divers "tranquillisants chimiques", camisole de force des consciences qui sans cela pourraient se rebeller...Univers carcéral, un grand hôpital que ce monde « pas-trop-logique »

Pourquoi sommes nous si peu à avoir conscience de ce qui se passe sous nos yeux incrédules et angoissés ? En serons-nous réduits à nous demander comment sauver notre peau, celle de nos proches et de nos amis, celles de tous ceux que j'appelle le peuple des humains en laissant les autres consommer jusqu'au bout le processus de leur autodestruction ?
 

Ce texte est la version revue de ma réponse-commentaire à la question que pose Charlotte sur son blog Panier de Crabes :


Parano ? ou pas parano.............. - Le blog de mamie sceptix/Charlotte

 

ANNE  WOLFF

http://les-etats-d-anne.over-blog.com/article-31440572-6.html


Vendredi 15 mai 2009


Et ça glose, et ça glose et encore et encore… Nouvel Ordre Mondial ou pas N.O.M. ? Et sinon une conspiration séculaire « magique » de grande envergure, du moins une volonté, de plus en plus dévoilée, d’instaurer une dictature mondiale et de confisquer le monde. C’est pourtant simple :


Après la première guerre mondiale, l’Allemagne se retrouve étranglée économiquement par les USA et les alliés européens ce qui creuse le lit d’Hitler. Ce sont des banquiers et des entreprises étasuniennes et de la city de Londres (Ford, Prescott Bush, les Rothschild,…) qui donnent à Hitler les moyens d’entrer en guerre.
 

La seconde guerre mondiale déchire l’Europe. Les USA attendent pour entrer dans le jeu de la guerre que la destruction soit consommée.

Ensuite vient le plan Marshall qui est non pas une aide généreuse mais un prêt conditionné comme le seront plus tard les « aides » du FMI. C’est l’ouverture d’une ligne de crédit pour des achats dictés et la promesse de futurs profits mirobolants.

Manque de pot, milieu des années 70, la crise (fabriquée elle aussi ?), et voilà les débiteurs en mauvaise posture. Moralité : Les pays qui ont scellé leur sort avec la dette Marshall ont connu les fausses apparences de la prospérité à crédit alors qu’ils étaient en réalité des pays en voie de paupérisation pour cause de surendettement. Et « faisceau d’indices convergents », il semble bien que tout cela ne soit pas la résultante de malheureux hasards mais bien les techniques traditionnelles des usuriers qui savent bien à quel moment il faut tirer sur la corde pour mettre les débiteurs à genoux, soumis à leur volonté, ne pouvant plus rien leur refuser.
 

Et que font alors les usuriers… des prêts supplémentaires, et encore pour donner l’occasion à leur victimes de se refaire, disent-ils. Tout en sachant qu’elle ne fera que s’enfoncer d’avantage, jusqu’à leur devoir jusqu’à sa dernière chemise. Jusqu’au point où elle sera prête à vendre son âme pour se sortir du piège. Sauf que c’était bien cela le but : l’amener à abdiquer de toute autonomie pour ne pas se faire étrangler totalement. Moralité : Nos gouvernements successifs ont vendu l’âme des peuples aux banquiers de Wall Street et de la City.


Tout cela s’accompagnant d’une prodigieuse entreprise d’acculturation. La destruction systématique des cultures locales ne touche pas que les peuples premiers, ici aussi nous avons vu détruire nos repères culturels pendant 5 siècles d’Inquisition et v’là que maintenant faudrait qu’on se mette tous à porter des Nike et des casquettes visées à l’envers sur des crânes qui sonnent creux.


Seconde guerre mondiale, plan Marshall, FMI, nous avons assisté à l’instauration d’une dictature économiste qui a détruit le pouvoir des gouvernements nationaux, les réduisant à des sortes d’interfaces chargées de faire passer de gré ou de force l’amère pilule de la confiscation du monde, du détricotage de tout tissu social, de l’anéantissement du bien commun.


Une fois les biens des nations confisqués, la politique réduite à se mettre au service de l’économisme, et non plus à remplir son rôle de gestionnaire des biens des peuples selon leur choix du mode de gestion qui se manifestent par des élections, bref une fois dissous le pouvoir des nations de choix d’une gestion et de protection de leurs ressortissants, l’ultime étape pouvaient être mise en œuvre : la confiscation des biens des particuliers, une expropriation généralisée à l’échelle planétaire. C’est ce qui se passe à présent et la méthode est la même que celle qui fut utilisée pour les nations : création de surendettement suivi d’étranglement. Si les gouvernements avaient réellement voulu sauver les particuliers, n’est-ce pas à eux qu’ils auraient donné l’argent qu’ils ont donné aux banques ? Avec l’avantage de maintenir leur « sacro-saint pouvoir d’achat » et de pouvoir étaler leurs dons selon les échéances des remboursements des dettes, ce qui exigeait de moins grosses sommes à sortir d’un coup de la poche des contribuables au détriment de tout programme social. Attention, je ne crois pas à toutes ces carabistouilles : pouvoir d’achat, programme social, et tous le saint frusquin de l’économisme mécaniste, tout ce que je veux montrer là, c’est à quel point les oligarques, leurs vassaux et leurs valets agissent en contradiction totale avec leur discours officiel, berçant le peuple de « belles » paroles tout en creusant sa tombe et le nid de son esclavage.
 

Et c’est ce qui motive mon combat pour la protection des modes de vie de la simplicité volontaire et de la croissance qualitative : ce sont les derniers refuges, les derniers germes, les derniers espoirs d’une reconstruction, d’une nouvelle construction. Celui de voir émerger un monde fondé sur des relations de douceur, d’entraide, de convivialité. Et si ceux qui pratiquent ces modes de vie subissent en ce moment des attaques ciblées, ce n’est pas innocent. Quand « ils » auront anéanti les derniers havres d’espoir, devrons-nous faire comme le faisaient les dissidents du moyen-âge, nous réfugier au fin fond des forêts les plus profondes pour y développer une civilisation parallèle alors que partout ailleurs séviront la mal-vie, l’esclavage et la répression ?


« Combien d’anges tiennent sur un tête d’épingle » 25 siècles d’inflation philosophique nous ont bourré le crâne de tellement de sottises qu’il n’y a plus pour la pensée aucune fluidité possible. Simplifions, les amis, les choses ne sont pas si compliquées qu’elles ne le paraissent. Il n’y a pas un « dysfonctionnement systémique », c’est une mutation du système, un point de bifurcation, une transformation non linéaire, un changement de nature.

Soit l’esclavage pour une population drastiquement réduite en nombre au service de quelques profiteurs et il ne sera alors plus question d’humanité. Soit le « peuple des humains » prend son sort en mains, défends ses amours et son territoire, l’humanité advient comme un tout, organisation harmonieuse de ses parties différenciées, un organisme.


Mon opinion : une situation hybride pendant une durée indéterminable à priori, mais finalement l’une des deux possibilités prendra le dessus vouant l’autre à disparaître. A chacun de choisir son camp.


Bref, soit vous en êtes encore à vouloir sauver ce système parce que vous  ne voyez pas qu’il est déjà mort depuis 25 ans au moins et « plus dure sera votre chute… ». Soit vous espérez qu’après la mutation vous ferez partie des vassaux ou des valets plutôt que des esclaves, et vous soutenez les projets des oligarques. Soit vous choisissez de participer activement à la construction d’un nouveau monde. Bien sûr cela ne va pas sans risques, mais les options précédentes non plus.

La première vous condamne à subir passivement la confiscation de votre destin.

Dans la seconde, vous êtes à la merci des bons vouloirs d’oligarques qui ne s’embarrassent pas de sentiments et n’éprouvent pas de reconnaissance pour ceux qui les servent.

La troisième vous offre la possibilité d’avoir une vie intéressante et riche, ici et maintenant.
 

Mon choix vous le connaissez. Je vais donc aller le mettre en pratique : moins de mots et plus d’actions concrètes.

 

Anne

http://les-etats-d-anne.over-blog.com/article-31446762.html

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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 05:20



Le bruit courait que Carla Bruni-Sarkozy se sentait à l’étroit entre
les murs de l’Elysée. Le 8 mai, Backchich info affirmait que la
première dame de France s’était mise en quête d’un logement pour
son couple. On en sait maintenant un peu plus. Le couple présidentiel
aurait vraisemblablement jeté son dévolu sur l’ancien appartement du
couturier Yves SaintLaurent et de l’homme d’affaire Pierre Bergé.
Un somptueux duplex de 700m2 en plein VIIe arrondissement de Paris ( 55 rue Babylone à côté du siège de la Région), estimé à une bagatelle de 10
millions d’euros
.

Investissement personnel: Sarko participe à la relance l’immobilier

Cet investissement s’ajouterait aux multiples propriétés luxueuses
dont Carla serait propriétaire dans les plus beaux quartiers parisiens
dans le XVI ème et Place des Ternes notamment.

Visiblement, la récession c’est pas pour tout le monde.



http://fr.altermedia.info/crise-economique/crise-du-logement-lelysee-ne-suff it-plus-au-couple-presidentiel_23502.html
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