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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 17:40

 

 

Lettre de la fille du suicidé Dimitris Christoulas…..

8 avril 2012

 

 

La détresse d’un peuple, la révolte ultime d’un homme…..On se doit de refuser l’esclavage de la dette. Que la Grèce soit le miroir, qui fera ouvrir les yeux de ceux qui croient encore à une issue sereine de la crise qui touche les peuples de l’Europe. Prenons tous le nom de… Résistance!!

“La note manuscrite de mon père, ne laisse pas de place au malentendu. Durant toute sa vie, il a été un militant de gauche, un visionnaire intègre.

Cet acte final, est un acte politique et conscient, en plein accord avec ses idéaux et ses actes durant sa vie.


Dans notre pays, la Grèce, on tue l’évidence.


Pour certains, pour «ces enfants têtus de la chimère», dans une telle conjoncture, le suicide paraît évident, pas comme une fuite mais comme un cri d’éveil.

Pour cette raison, il prend un tout autre sens; celui de la chanson que nous avons chanté ensemble pour la première fois, à un concert de notre cher Mikis Théodorakis (en 1975), et, depuis, lors de nos fêtes et pour nos propres morts.


Dors en paix mon père, et moi je reprends ta voix et je vais rejoindre mes frères.


Tu ne rêvais que de ça pour la jeunesse et je crois que ton rêve sera réalisé.

A l’endroit même où tu nous as quittés, il y a la note d’un jeune « Aujourd’hui, le nom du défunt est Démocratie … mais nous sommes 11 millions de vivants et nous portons le nom Résistance.»

 

Source InitiativeGrecqueParis partagé avec Sauve-La-Terre

 

 

 

Résistance des peuples :

 

Irlande : Le boycott d’un impôt imposé par la Troïka remporte un vif succès
Irlande : Le boycott d’un impôt imposé par la Troïka remporte un vif succès

DUBLIN (NOVOpress Breizh) – Le ras-le-bol des Irlandais face aux mesures d’austérité qui leurs sont imposées depuis le début de la crise vient de prendre un tour nouveau : la moitié des contribuables ont en effet refusé d’acquitter la nouvelle taxe d’habitation dont les propriétaires étaient redevables au 31 mars dernier. Un mouvement de révolte qui pourrait avoir des conséquences sur le résultat du référendum de ratification du nouveau traité européen.

Suite à la déroute des principales banques du pays provoquée par des investissements inconsidérés dans l’immobilier, l’Irlande avait dû, pour sauver son système bancaire, accepter de conclure en 2010 avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international un plan d’aide d’un montant de 85 milliards d’euros.

En contrepartie le Gouvernement irlandais avait dû s’engager à réaliser des réformes structurelles importantes et à réduire d’une façon drastique ses dépenses publiques. Privatisations et nouveaux impôts sont désormais d’actualité au pays du « tigre celtique », sous la tutelle vigilante de la Troïka – FMI, BCE et Union européenne.

Dans le cadre des nouvelles mesures fiscales, une taxe d’habitation d’un montant unique de 100 euros avait été imposée par l’Union européenne et le FMI – dirigé à l’époque par l’espoir du PS français, Dominique Strauss-Kahn – en contrepartie de l’aide accordée. Mise en place en juillet 2011 par le Gouvernement dirigé par Enda Kenny, cette taxe a été jugée profondément inique par les Irlandais : aucune évaluation des biens immobiliers n’ayant été effectuée, un ouvrier habitant une modeste maison est assujetti du même montant de cent euros qu’un milliardaire résidant dans une vaste demeure !

La campagne de boycottage de cet impôt, lancée notamment par l’association CAHWT a rencontré un très vif succès auprès du public. Malgré les risques encourus – les contrevenants s’exposent à une pénalité pouvant aller jusqu’à 30% et à des peines d’amendes ou d’emprisonnement – au 31 mars, date limite de paiement, 800.000 contribuables, soit la moitié d’entre eux, ont décidé de ne pas acquitter la fameuse taxe. « C’est une campagne légitime contre l’austérité, qui échoue à créer la moindre croissance économique. Le gouvernement doit écouter la volonté du peuple », a déclaré Ruth Coppinger, porte-parole de CAHWT.

Cet évènement intervient alors que le référendum sur la ratification du nouveau traité européen doit avoir lieu le 31 mai prochain. Alors qu’aujourd’hui les sondages donnent le « oui » gagnant, le succès remporté contre la taxe d’habitation renforce la position des opposants au traité. Une dynamique qui rend plus incertain le résultat du scrutin.

Crédit photo : The Workers’ Party of Ireland, via Flickr, licence cc.
[cc] Novopress.info, 2012, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine [http://fr.novopress.info/]

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Nouveauté en Grèce : on peut louer la … police (officiers, voitures de patrouille, hélicoptères)

Posted: 08 Apr 2012 12:53 PM PDT

Debut de la semaine Sainte
La loi a été votée le mois dernier. 30€ par jour pour un policier. 10€ pour une voiture de patrouille et ... 1500€ pour un hélicoptère. Cela ressemble à un poisson d'avril, mais non. C'est bien réel. Selon ekathimerini : La police a confirmé dimanche que la loi a été ratifié le mois dernier ce qui permet d'embaucher ses agents pour 30 euros par jour et les voitures de patrouille pour 10 euros par jour. Répondant à un rapport dans le journal Proto Thema, la police a publié une déclaration affirmant que ses officiers pourraient être embauchés pour une gamme de services, tels que "l'escorte des matières dangereuses, les biens privés de grande valeur, les œuvres d'art et de l'argent et la sécurité et la formation des privées. " Les cinéastes seront également en mesure de louer les services de la police. La police a déclaré que ces services ont été fournis gratuitement dans le passé et que tout l'argent gagné à la suite du changement des règles serait utilisé pour couvrir les coûts d'exploitation. "Le paiement, si la demande est approuvée, sera inclus dans le budget de l'Etat comme un revenu et sera utilisé pour payer le coût de l'équipement, de la police grecque et de l'infrastructure». J'ai bien envie de proposer de tourner un film à la prochaine manifestation place Syntagma, juste pour voir. Sinon, ah oui : joyeuses pâques ! Dans le même style : :
  1. Grèce : la police frappe aussi les journalistes et les photographes C’est la deuxième soirée consécutive de violences envers des journalistes...
  2. Le principal syndicat de la police menace d’arrêter les fonctionnaires du FMI, de la BCE et de L’UE Extrait de la lettre : "Nous vous avertissons donc, étant...
  3. Les photographes de presse ne sont pas des auxiliaires de police ! – Reporters sans frontières "Nous sommes scandalisés par les méthodes des services de police...

Nouvelles agressions violentes et délibérées contre la presse [RSF]


Posted: 08 Apr 2012 12:13 PM PDT

RSF

« L’accalmie aura donc été de courte durée. La police anti-émeutes, sur la sellette depuis les exactions de l’été et de l’automne dernier, semble avoir retrouvé ses réflexes répressifs. Le caractère délibéré de ces nouvelles agressions ne fait aucun doute : Marios Lolos, personnage public très connu, a été pris à partie en marge d’un rassemblement pacifique, au milieu d’un groupe de journalistes clairement identifiés. A-t-on voulu le punir pour ses activités syndicales ? Veut-on intimider l’ensemble de la presse alors que la révolte sociale grecque ne fait que s’approfondir ? Nous exigeons que toute la lumière soit faite sur ces agissements intolérables, et que les officiers coupables de voies de fait contre la presse soit sévèrement sanctionnés », a déclaré l’organisation. Dans le même style : :
  1. Les photographes de presse ne sont pas des auxiliaires de police ! – Reporters sans frontières"Nous sommes scandalisés par les méthodes des services de police...
  2. WWF met en garde contre l’impact environnemental des réformesWWF a mis en évidence une série de revers importants...
  3. Dans les nouvelles ruines de la Grèce«Où que je voyage, la Grèce me fait mal», écrivait...

 

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 17:34

 

L'armée américaine attaquera son peuple sous peu !

 

 

0--1-.jpg Quayle, animateur d’une radio du Kansa a reçu Everson, ancien chef des troupes armées du Kansas. Et ce que ce dernier va révéler fait froid dans le dos.


 « Il s'agit d'un événement à venir dans un avenir très proche qui va affecter l’âme des Etats-Unis» .


Lien connexe MISE À JOUR NOUVELLES:

http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&NR=1&v=CH6E1ScA5HU

 

 

"Ce qui est prévu et ce qui est à venir est une tempête parfaite juste au-dessus de nos têtes." Everson cite des informations vérifiables et confirmées par un service actif de l'US Air Force, trois chefs de la police, un shérif local, des chefs de Troupes dans 3 états voisins du Midwest et d'un agent fédéral qu’il connaît depuis vingt ans.

 

Ces efforts comprennent des actions qui seront si profondes et si pénétrantes que les États-Unis ne seront jamais les mêmes. Everson a expliqué que la détérioration de l'économie combinée au vol de milliers de milliards de dollars dans la Réserve fédérale ont produit un effet dévastateur sur les Américains qui en ont assez.


L'armée américaine s'attend à ce que beaucoup d'Américains réagissent. Le peuple américain a atteint le point de saturation en raison de l'échec du gouvernement à protéger ses frontières, à se débarrasser de la corruption politique, et à stopper le pillage de leur Trésor par les banksters ; et maintenant, l'intrigue NDAA, NDRP, HR347, et Patriot Act".


Everson s'attend à ce que cette réponse prévue par les modèles informatiques du gouvernement des États-Unis se mettent en action demanière imminente:  NORTHCOM, le DHS et les autorités étatiques et locales vont commencer la mise en œuvre de l’Opération Garden Plot et instaurer dans les 45 à 60 jours la loi martiale.


La guerre civile est précisément le but de cette administration, a dit Everson. Avant que les Américains puissent s'organiser, ils seront détruits par leur propre armée. Les zones à cibler prioritairement sont connues.

 

Les premiers Etats touchés par la répression seront l’Ohio, Michigan, l’Indiana, le Kentucky, l'Illinois et le Tennessee.

 

Ghisham Doyle pour WikiStrike

 

Ci-dessous la vidéo

Alerte aux USA, l'armée américaine est prête à attaquer son peuple sous peu !

 

 

 

Sources

http://wramsite.com/video/breaking-attack-on-america-started-ndaa-military-plans?xg_source=activity

http://yourtubenews.ning.com/forum/topic/show?id=3181219%3ATopic%3A324253&xgs=1&xg_source=msg_share_topic



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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 17:26

 

Et les plus gros continueront à dévorer les plus faibles...

La France s'américanise complètement !

Adieu l'agriculture familiale, les petits producteurs !

eva R-sistons

 

L’homme est prêt à faire face au changement politique


 

L’élection le 16 décembre 2010 de Xavier Beulin à la tête de la Fédération nationale des syndicats d’exploitations agricoles (FNSEA), confirmée le 21 avril 2011 avec l’élection d’un nouveau bureau (voir Le bureau de la FNSEA renouvelé), marque un tournant historique dans la vie du syndicat majoritaire des agriculteurs français. Voir Xavier Beulin élu à la tête de la FNSEA (Le Monde, 16 décembre 2010).

Pour la première fois, la FNSEA est présidée par un céréalier, proche des milieux industriels et financiers, par l’intermédiaire de Sofiprotéol - Sofiprotéol est l'acteur financier et industriel de la filière française des huiles et protéines végétales - qu’il préside.

 

Anniversaire Maria 90 ans 1 08 10 100 TSon prédécesseur, Jean-Michel Lemétayer - que j’ai connu quand il représentait les coopératives de l’ouest de la France auprès des établissements de formation agricole, et que j’ai revu depuis - est un bon représentant des agriculteurs modernisés dans les années 1980 qui ont pris des responsabilités dans les organisations professionnelles économiques (crédit, coopération, mutualité) et les collectivités locales (communes) avec le souci d’une bonne représentation du monde agricole dans les instances de décision économiques et politiques. C’est d’abord un homme de terrain qui cultive les mandats afin de peser politiquement. Catholique, centriste dont les affinités sont à droite (proche de Méhaignerie, breton d’Ille-et-Vilaine, comme lui), c’est un homme qui recherche les équilibres entre régions et entre productions (éleveurs et céréaliers) au sein de la profession et de son organisation syndicale majeure qu’est la FNSEA.

 

Xavier Beulin élu à la tête de la FNSEA (Actuagri, 16 décembre 2010) est agriculteur en EARL familiale à quatre sur une exploitation de céréales et d’oléoprotéagineux, et en production laitière près d’Orléans (Loiret). Âgé de 52 ans, il exerce de nombreuses responsabilités dans les structures professionnelles et l’agroalimentaire. Outre la première vice-présidence de la FNSEA et la présidence du Comité de coordination de la FNSEA, il préside la Fédération nationale des producteurs d’oléagineux et protéagineux depuis 1999 ainsi que Sofiprotéol, l’établissement financier de la filière des huiles et protéines végétales. Il est également président du conseil d’administration de FranceAgriMer depuis novembre 2009. Au niveau régional et départemental, il préside le Conseil économique et social de la région Centre et la Chambre d’agriculture du Loiret. Avant son élection à la FNSEA, Xavier Beulin a annoncé qu’il renoncerait à la plupart de ses responsabilités, à l’exception de Sofiproteol. Un exemple selon lui « pour mettre en œuvre, avec d’autres partenaires, nos ambitions ».

 

Dans Libération, le 17 mai 2011, Coralie Schaub brossait le portrait de Xavier Beulin, « le patron d’une PME (…) qui ne croit qu’en l’industriel ». Voir Agricultor!

 

Xavier Beulin en 7 dates : 19 décembre 1958: Naissance à Donnery (Loiret) ; 7 octobre 1976: Décès de son père, il reprend l’exploitation familiale ; 1985: Président des Jeunes agriculteurs du Loiret ; 2000: Président de Sofiprotéol ; 2001:  Président du Conseil économique et social du Centre ; 2005:  Premier vice-président de la FNSEA ; 16 décembre 2010: Président de la FNSEA.

 

Ayant analysé les rapports de force internationaux, l’agriculture soumise aux marchés et au libre-échange, dans le cadre de ses responsabilités de vice-président de la FNSEA, Xavier Beulin, élu président, veut créer les conditions pour que l’agriculture française (désormais devancée par l’Allemagne et les Pays-Bas) regagne des parts de compétitivité. Il veut aussi que les agriculteurs soient aux manettes dans les décisions industrielles qui concernent la valorisation des produits agricoles. Sofiprotéol est l’exemple qu’il met en avant.

 

L’agriculture de l’ouest de la France étant en pointe en matière de compétitivité, il a passé des alliances avec les syndicalistes bretons (éleveurs intensifs) et avec Christiane Lambert (Pays de la Loire) qui promeut « l’agriculture écologiquement intensive », prolongement de ce qu’elle appelait « l’agriculture raisonnée », le but étant de respecter certaines contraintes liées au respect de l’environnement, en relation avec les grandes entreprises qui entourent l’agriculture, sans s’aligner pour autant sur les demandes des écologistes.

 

Cette stratégie de conquête de la FNSEA inclut la prise de contrôle du mouvement coopératif, par l’intermédiaire du Haut conseil de la Coopération agricole. Il s’agit de faire face aux mouvements revendicatifs paysans (grèves des livraisons de lait en 2009 à l’initiative de l’Apli et de l’EMB au niveau européen, remise en cause de la FNSEA par les agriculteurs à la base) et aux organisations syndicales minoritaires (Coordination rurale, Confédération paysanne) dans la perspective des élections professionnelles dans les Chambres d’agriculture, qui auront lieu en janvier 2013.

 

Le président de la FNSEA sait qu’il n’est plus possible de s’arc-bouter sur des pratiques anti-démocratiques d’un autre âge, dénoncées dans le rapport Perruchot (voir Rapport Perruchot : la FNSEA était bien largement mise en accusation - Confédération paysanne, 20 février 2012).

Ce rapport du député centriste « épingle les méthodes de financement des organisations syndicales et patronales. Dans le secteur agricole, la FNSEA et sa section Jeunes Agriculteurs sont soupçonnés de profiter de leur domination » (L’avenir agricole, Antoine Humeau, 24 février 2012).

 

C’est pourquoi La FNSEA propose l'ouverture des interprofessions aux syndicats minoritaires (Ouest-France, 24 février 2012). Lors de son conseil d’administration le 23 février 2012, la FNSEA a accepté le principe de l’ouverture des interprofessions aux organisations minoritaires, mais représentatives.

Le nouveau président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), Thierry Rocquefeuil, élu le 5 avril à la tête d’un bureau dans lequel sont fort bien représentés les régions de l’ouest, a montré son ouverture à la discussion avec les représentants des syndicats minoritaires, à condition qu’ils fassent du syndicalisme, pas de la politique (Ouest-France, Marius Garrigue, 6 avril 2012).

Le secrétaire national de la Confédération paysanne, Gérard Durand, a réagi à cette ouverture « (…) Ce n’est pas le rôle d’un responsable syndical de définir les règles de représentativité des institutions, c’est du ressort des pouvoirs publics (…). Sans vouloir le dire, il fait de la politique en s’invitant dans le débat présidentiel » (L’avenir agricole, 23 mars 2012).

 

Xavier Beulin est très au fait de l’évolution des forces politiques. Il prépare les structures qu’il dirige à l’arrivée de la gauche en 2012 au pouvoir national. Il a su utiliser ses réseaux politiques pour faire évoluer la loi sur le Certificat d’obtention végétale.

Voir Agriculture : Le beau cadeau de noël de l'UMP au lobby semencier ? (Marianne2, 29 novembre 2011)

Loi sur le Certificat d'obtention végétale : l'UMP proche des semenciers - 14 décembre 2011

 

Le congrès de la FNSEA, premier syndicat agricole de France, qui s’est tenu à Montpellier, a mis en évidence la volonté de la nouvelle équipe dirigeante. Xavier Beulin (FNSEA) : « On s'est focalisé sur la PAC, pas assez sur nos produits (La Croix 27 mars 2012).

 

Ainsi, l’homme qui dirige, non seulement la FNSEA, mais les forces professionnelles agricoles dominantes, en relation avec l’industrie agroalimentaire, cherche à se placer dans un rapport de forces favorable vis-à-vis des prétendants au pouvoir politique national. Car il est bien décidé à poursuivre la cogestion de l’agriculture avec les pouvoirs publics.

Jeudi 29 mars dernier, 7 candidats à la Présidentielle ont défilé devant les acteurs du monde rural au Forum de Montpellier. Une première ! Plus de 1 500 participants et quelque 200 journalistes étaient réunis ce jour-là pour écouter les postulants à l’Elysée leur parler de compétitivité, d’emploi, de politique agricole commune et d’environnement. Voir Le grand oral des candidats à la Présidentielle 2012 devant le monde rural

 

 

Commentaire placé par eva :

 

Bonjour

on oublie le principal, François Asselineau (le plus compétent entre autres), celui qui a fait un tabac en quelques jours + de 10.000 visites de son interview extraordinaire, alors que les autres candidats, dépourvus d'idées et de connaissances, stagnaient à 2 ou 300 visites pour ces interviews ! cordialement eva

http://www.terredinfostv.fr/video/ea4a87614b5s.html

ou ici, record de visites ! Ruraux, agriculteurs ! Découvrez François Asselineau, il vous parle ! (Vidéo)

http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/archive/2012/03/12/ruraux-agriculteurs-decouvrez-francois-asselineau-il-vous-pa.html

 

 

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La mort intensive des sols

Claude Bourguignon est docteur es-sciences, directeur du Laboratoire d’Analyse Microbiologique des sols (analyse sur le terrain et au laboratoire, sur le plan chimique et biologique des sols agricoles afin d’aider les agriculteurs dans leur gestion sol en France, en Europe, en Amérique et en Afrique)

http://www.arsitra.org/yacs/articles/view.php/1861/la-mort-intensive-des-sols

 


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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 16:26

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Nicolas Sarkozy et l'AMF préparent un attentat financier pour le 16 avril

Un véritable coup d'Etat financier va se jouer en France à partir du 16 avril. En effet, le président Nicolas Sarkozy via l'AMF (Autorité des Marchés Financiers) vont permettre d'ouvrir sur l'Eurex, le marché des dérivés, un contrat à terme sur les emprunts d'Etat français, l'autorisation des ventes à découverts. 


Ce mécanisme purement spéculatif appelé en anglais «short selling» ou «shorting» consiste à vendre un titre dont on anticipe la baisse. Le vendeur s'engage à fournir à un certain prix à une certaine date, en faisant le pari que le titre va baisser entre temps … Et oui mes amis, l'AMF a mis fin à l'interdiction des ventes à découvert sur les titres émis par 10 grandes banques et sociétés d'assurance côtés sur le marché parisien ( AXA, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole … ). Que cela veut-il bien dire ? 


Cette pratique est parfaitement légale mais peu encadrée et risquée. En effet, les actions les plus fragiles deviennent particulièrement vulnérables ainsi que les places financières. En plus simple: les spéculateurs du monde entier pourront vendre simplement de la dette française et ce à coût bas avec un effet de levier de 20 pour les bons du trésor. Oui, avec 50 000 euros investit en cash, il sera possible de vendre à découvert 1 million d'euros d'emprunts d'Etat français en bons du trèsor … Depuis la disparition du MATIF (Marché à terme des Instruments Financiers), il y a 13 ans, il n'était plus aussi facile de spéculer contre la France.


Ce n'est pas tout mes amis … La vente à découvert peut être également un emprunt. En effet, l'acheteur emprunte un titre uniquement en échange de la promesse de le rendre un peu plus tard au moment de la liquidation. L'acheteur va pouvoir le vendre, avec pour objectif que le cours baisse et qu'il puisse alors le racheter moins cher avant de le rendreà son prêteur. Lorsque la vente a découvert est gagée sur un emprunt de titre, elle peut en outre être reportée.


La vente à découvert peut également s'effectuer"à nu". C'est à dire que l'acheteur n'emprunte rien et qu'il se contente de vendreà terme des titres qu'il ne possède pas. Il parie sur la baisse du cours de ce titre afin d'acheter à moins cher que ce qu'il a promis de vendre. Pratiquée massivement, cette technique provoque la baisse des cours que souhaitent les vendeurs.


Comble du cynisme calculateur, des ordinateurs peuvent en « trading automatique » jouer sur des écarts très courts dans le temps et ce à large échelle. Un programme informatique spécifique pour pratiquer la vente et le rachat très rapide de titres dès qu'il s'oriente à la baisse. A grande échelle, cela présente le risque d'amplifier les baisses en déformant les cours.


Ce mécanisme est très dangereux pour les Etats, les entreprises et les investisseurs. Le vendeur n'est pas obligé d'avoir l'argent pour ce qu'il compte vendre. Tout cela est rendu possible contre le paiement d'une CRD ( Commission de Règlement Différé). Cela permettra de ne payer que 5 à 20 jours plus tard à condition que les titres soient éligibles au SRD (Service du Règlement Différé) ce qui est le cas des grandes capitalisations boursières. Bien entendu, cela n'est pas réservé à Mr et Mme Toulemonde qui n'ont pas un centime de côté. Ils ont déjà bien du mal à ce que leur banque leur accorde un découvert autorisé ou se font refuser des chèques pour 20 euros ...


Les vendeurs à découverts sont accusés depuis de nombreuses années d'être à l'origine des crises financières majeures. L'Agence Reuters, Bear Sterns, Lehman Brothers ont accusé de nombreux entrepreneurs « manipulateurs » de répandre de fausses rumeurs après avoir vendu à découvert les actions de leurs entreprises avant que ces dernières ne fassent faillite ou ne soient reprise par un concurrent. Un tel parallèle peut également tout à fait se faire au niveau des Etats et plus particulièrement ici au niveau de la France avec tout ce qui va de son lot de rumeurs et de manipulations d'un niveau bien plus considérable que celui des entrepreneurs indélicats. Cela ne sera possible en fait qu'avec la complicité complémentaire de nombreux politiques, médias, analystes et grands comptes ...


Mr le président des français, Mr Nicolas Sarkozy mais que faites-vous à la France là? Qu'est-ce que ces basses manœuvres financières qui livrent tous les français, oui du dernier né, au vieillard qui se meurt à la vindicte financière? C'est cela votre amour de la France?


Autoriser cela à 6 jours du premier tour de l'élection présidentielle revient à organiser un attentat financier sur la France. C'est vraiment indigne d'un président et son gouvernement.

Honte à vous et ceux qui comptent profiter de cela pour mieux asservir le peuple français. Médias faites votre travail.


A la vue de ce qu'il se passe en Grèce, en Espagne, en France et partout ailleurs dans le monde, il se pose la question de la nécessité absolue de la création d'un Tribunal International des Crimes et Génocides Financiers et Economiques. Oui, il faut pouvoir réprimer toutes ces exactions comptables et financières qui sont réalisées en toute impunité en un simple clic et un éventuel coup de téléphone par les traders et autres larbins technologiques de nos politiques et banskters. Leurs implications ont directement des répercussions sur la vie de tous les jours de millions de personnes. La mascarade de la crise doit être mise à jour.


Diffusez cette information mes amis car le 16 avril 2012, c'est presque demain. L'AMF peut interdire cela. Le temps presse mes amis …


Non, la finance ne gagnera pas, nous n'y sommes pas asservis. Français de droite, de gauche, tous ensemble contre ce pillage, cette "chronique d'une mort annoncée" ...

AAA, on vous rigole au nez, vous nous faites plus peur, nous nous informons et organisons …

Révolution Citoyenne mes amis afin de mettre l'Humain d'Abord.

RESISTANCE !!!

 

PLUME CITOYENNE

 

http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2012/03/23/une-arme-fatale-contre-la-dette-francaise/

http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/02/13/les-ventes-a-decouvert-de-nouveau-autorisees_1642741_3234.html

http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/08/12/la-vente-a-decouvert-une-pratique-risquee_1558767_3234.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Vente_%C3%A0_d%C3%A9couvert

 

 

 

 

http://www.facebook.com/upr.francoisasselineau?sk=wall&filter=2

 

http://blogs.mediapart.fr/blog/stephanie-marthely-allard/090412/nicolas-sarkozy-et-lamf-preparent-un-attentat-financier-p

 

 

 

 

 

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 16:17


 
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J'aime aussi ce texte :

 

Subversif

Le subversif c'est passer de l'individuel au collectif
 

 

Aimé Césaire cité
par Abd al Malik

 


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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 15:26
Günther Grass : "Israël menace la paix mondiale"

 

 

Le message d'un homme lucide.

Lors d'un sondage il y a quelques années,

+ de 60 % des citoyens européens avaient en effet

identifié Israël comme la plus grave menace

pour la paix dans le monde. Evidemment !

(note d'eva)

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Günther Grass : "Israël menace la paix mondiale"

L'écrivain allemand et prix Nobel de littérature, Günther Grass, suscite une nouvelle polémique après la publication dans les quotidiens Süddeutsche Zeitung, La Repubblica et le New-York Times d'un poème en prose dans lequel il dénonce sans détours la politique israélienne contre l'Iran. Dans ce texte, intitulé"Ce qui doit être dit", il écrit que d'éventuelles frappes préventives israéliennes contre des installations nucléaires iraniennes pourraient mener à"l'éradication du peuple iranien parce que l'on soupçonne ses dirigeants de construire une bombe atomique".
zoom

Haro sur l'arsenal nucléaire israélien


Günther Grass pointe tout particulièrement le silence de l'Allemagne, "culpabilisée par son passé nazi", qui refuserait de voir le danger constitué par l'arsenal nucléaire israélien. Un arsenal "maintenu secret – alors que l'Allemagne participe à son équipement et qui "menace la paix mondiale déjà si fragile", insiste l'écrivain. Il réclame aussi la création d'une agence" internationale pour contrôler les armes atomiques israéliennes, tout comme l'AIEA le fait pour les activités nucléaires iraniennes.


"Un antisémite instruit, poursuivi par la honte et le remord"


Les réactions ne se sont pas fait attendre. L'éditorialiste du quotidien "Die Zeit", Henryk Broder, affirme que Günther Grass "a toujours eu un problème avec les Juifs, mais qu'il ne l'avait jamais aussi clairement exprimé" avant d'ajouter que l'écrivain est "l'archétype de l'antisémite instruit", qui, "poursuivi par la honte et le remord", ne trouvera "la paix de l'âme" qu'avec la disparition d'Israël. Le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, s'est refusé à s'engager sur ce terrain glissant, en ne faisant aucun commentaire, au nom de la liberté de création.


Scandales à répétition


Aujourd'hui âgé de 84 ans, l'auteur du "Tambour", "Toute une histoire" et "En crabe" a régulièrement écrit sur le régime nazi et la notion de culpabilité. Il n'en est pas à sa première polémique. Il s'est notamment fait connaître pour ses nombreux coups de gueule contre l'impérialisme occidental. En 2003, il avait dénoncé l'intervention militaire en Irak. Et en 2006, il avait choqué son lectorat en révélant qu'il s'était engagé à 17 ans, fin 1944, dans une division blindée de la Waffen SS.

 


La traduction du poème de Günther Grass

"Ce qui doit être dit"


Pourquoi je ne dis pas
pourquoi ai-je tu pendant trop longtemps
ce qui est pourtant évident
et a fait l'objet de tant de simulations
dans lesquelles nous, les survivants,
sommes au mieux des notes de bas de page.

On évoque le droit à une frappe préventive,
l'éradication du peuple iranien soumis,
tenu à une liesse sans joie par un fort en gueule,
sous prétexte que ce potentat construirait une bombe atomique.

Mais alors, pourquoi m'interdis-je
de nommer cet autre pays
qui dispose depuis des années,
certes dans le plus grand secret,
d'un potentiel nucléaire croissant
et échappant à tout contrôle,
puisque aucun contrôle n'est permis ?


Le silence général autour de ce fait établi,
ce silence auquel j'ai moi-même souscrit,
je le ressens comme un mensonge pesant,
une règle que l'on ne peut rompre
qu'au risque d'une peine lourde et infâmante :
le verdict d'antisémitisme est assez courant.


Mais aujourd'hui, alors que mon pays
coupable de crimes sans commune mesure,
pour lesquels il doit rendre des comptes encore et encore,
mon pays donc, dans un geste purement commercial,
certains parlent un peu vite de réparation,
s'en va livrer un nouveau sous-marin à Israël,
un engin dont la spécialité est d'envoyer
des ogives capables de détruire toute vie
là où l'existence de ne serait-ce qu'une seule
bombe nucléaire n'est pas prouvée,
mais où le soupçon tient lieu de preuve,
je dis ce qui doit être dit.


Pourquoi me suis-je tu aussi longtemps ?
Parce que je croyais que mes origines,
entachées par des crimes à jamais impardonnables,
m'interdisaient d'exprimer cette vérité,
d'oser reprocher ce fait à Israël,
un pays dont je suis et veux rester l'ami.


Pourquoi ne dis-je que maintenant,
vieux, dans un ultime soupir de mon stylo,
que la puissance nucléaire d'Israël
menace la paix mondiale déjà fragile ?
Parce qu'il faut dire maintenant
ce qui pourrait être trop tard demain,
et parce que nous, Allemands, avec le poids de notre passé,
pourrions devenir les complices d'une crime,
prévisible et donc impossible
à justifier avec les excuses habituelles.
Pourquoi je ne dis pas
pourquoi ai-je tu pendant trop longtemps
ce qui est pourtant évident
et a fait l'objet de tant de simulations
dans lesquelles nous, les survivants,
sommes au mieux des notes de bas de page.

(..)

Je dois l'admettre aussi, je ne me tairai plus
parce que j'en ai assez de l'hypocrisie de l'Occident
et j'espère que nombreux seront ceux
prêts à se libérer des chaînes du silence,
pour appeler l'auteur d'une menace évidente
à renoncer à la violence tout en exigeant
un contrôle permanent et sans entraves
du potentiel atomique israélien
et des installations nucléaires iraniennes
par une instance internationale
acceptée par les deux gouvernements.


Ce n'est qu'ainsi que pourrons aider
les Israéliens et les Palestiniens,
mieux encore, tous les peuples,
frères ennemis vivant côte à côte
dans cette région guettée par la folie meurtrière,
et en fin de compte nous-mêmes.



(Source Süddeutsche Zeitung)
Traduction Michel Klepp

 

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http://www.alterinfo.net/G%C3%BCnther-Grass-Israel-menace-la-paix-mondiale_a74190.html

 

 

..

Le Suisse Adolf Muschg prend la défense de Günter Grass

 

Le Suisse Adolf Muschg est le premier écrivain de renommée internationale qui prend la défense de Günter Grass, accusé d’antisémitisme après la publication de son poème sur Israël. L’écrivain alémanique écrit dans ce dimanche dans l’hebdomadaire zurichois Der Sonntag que le reproche d’antisémitisme lancé unanimement contre son collègue allemand le laisse sans voix « tellement il est absurde, injuste et démesuré« .


Günter Grass, prix Nobel de littérature 1999, a publié la semaine dernière un poème dans un journal allemand, intitulé « Ce qui doit être dit », dans lequel il prend la défense de l’Iran contre Israël lequel « menace la paix mondiale » avec l’arme atomique.


L’auteur du « Tambour » demande aussi dans son poème en prose un contrôle aussi bien de l’arsenal atomique israélien, que du programme atomique iranien par une instance internationale. Günter Grass estime que d’éventuelles frappes préventives israéliennes contre des installations nucléaires iraniennes mèneraient à l’éradication du peuple iranien pour la seule raison que ses dirigeant sont soupçonnés de construire une bombe atomique.

 

Pour Adolf Muschg, « on condamne Grass pour quelque chose qu’il n’a pas écrit ». On lui conteste le droit de critiquer Israël. « Pourquoi la réaction presque unanime des germanophones a-t-elle lieu avant de savoir si cette critique contre Israël a bien été émise ? » se demande Muschg.

 

Et pourquoi un auteur comme Grass n’aurait pas le droit de s’exprimer en tant que citoyen du monde ? Le « silence menaçant montre que la suffisance n’est pas seulement de son côté« , écrit Muschg qui se réfère à un passage dans lequel Günter Grass dénonce le « silence généralisé » sur le fait établi qu’Israël dispose depuis des années d’un arsenal nucléaire croissant sans qu’aucun contrôle ne soit permis. C’est un « mensonge pesant » car le verdict d’antisémitisme tombera automatiquement sur quiconque rompra ce silence, écrivait Grass.


Spencer Delane, pour Mecanopolis

Avec les informations de Der Sonntag

http://www.mecanopolis.org/?p=25189

Article placé le 08 avr 2012, par Spencer Delane (Genève)

 

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Après la colère de Grass, le ras-le-bol de Muschg.
Al Manar
Jeudi 12 Avril 2012

Après la colère de Grass, le ras-le-bol de Muschg
Après le cri de colère de Günter Grass, c’est au tour du cri de ras-le-bol d’Adolph Muschg.
Ecrivain suisse de renommée mondiale, Muschg a non seulement accouru au secours de son collègue allemand lapidé impitoyablement par les medias occidentaux et les responsables israéliens pour avoir dénoncé la stigmatisation de l’Iran. Il s’est surtout offusqué contre cette manie d’accuser arbitrairement d’antisémitisme toute critique contre Israël.   Gunter GrassIl a écrit dimanche dans l’hebdomadaire zurichois Der Sonntag que le reproche d’antisémitisme lancé unanimement contre son collègue allemand le laisse sans voix « tellement il est absurde, injuste et démesuré ».
« On condamne Grass pour quelque chose qu’il n’a pas écrit,..., on lui conteste le droit de critiquer Israël », constate Muschg.
«  Pourquoi la réaction presque unanime des germanophones a-t-elle lieu avant de savoir si cette critique contre Israël a bien été émise ?,..., pourquoi un auteur comme Grass n’aurait pas le droit de s’exprimer en tant que citoyen du monde ? », s’interroge-t-il.
« Le silence menaçant montre que la suffisance n’est pas seulement de son côté », conclut-il en référence au passage dans lequel le prix Nobel de littérature 1999 dénonce le « silence généralisé » sur l’arsenal nucléaire israélien croissant sans qu’aucun contrôle ne soit permis, parce que nourri par le verdict d’antisémitisme. 
 
Dans son poème « Ce qui doit être dit », Grass s’était également objecté à la politique allemande en matière d’exportations d’armes avec la livraison à Israël d’un autre sous-marin capable de lancer des missiles nucléaires, rejetant d’un ton las « l’hypocrisie de l’Occident» qui – il ne le dit pas explicitement – a été le principe directeur de nos politiques au Moyen Orient, de l’Algérie à l’Afghanistan.
Parallèlement de nombreux manifestants pour la paix des traditionnelles "marches de Pâques" en Allemagne continuaient lundi de se ranger derrière Günter Grass.  
  Marches de Pâques
"C'est inadmissible", a déclaré le porte-parole de la cellule des coordinations de ces "marches de Pâques", Willi van Ooyen, à propos de l'interdiction de territoire annoncée dimanche par l'entité sioniste pour l'écrivain allemand.
  
"Menaces et préparatifs de guerre empoisonnent le climat politique", selon  Ooyen. Des frappes préventives, telles que Tel Aviv se réserve le droit d'en mener au vu de la menace que représente à ses yeux le programme nucléaire iranien, "sont des crimes" et à ce titre méprisables, avait-il déjà déclaré samedi.
   Ces manifestations, qui ont lieu tous les ans le week-end de Pâques en Allemagne depuis 1960, ont réuni cette année des milliers de personnes à travers tout le pays.
A signaler aussi dans la foulée de la campagne de dénigrement soulevée contre Grass, que le ministre allemand de la Santé, Daniel Bahr, a osé dans un entretien au quotidien Die Welt de  mardi de qualifier de "complètement exagérée" la décision d'Israël d'interdire de son territoire le prix nobel allemand.
http://www.alterinfo.net/Apres-la-colere-de-Grass-le-ras-le-bol-de-Muschg_a74548.html
Voir aussi :

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 04:17

La Russie de Poutine se prépare au beau monde de demain

Le président Vladimir Poutine annonce que la Russie a testé positivement des armes psychotroniques capables de « transformer les gens en zombies ». Les armes futuristes en question attaquent le système nerveux central des victimes ciblées. Des scientifiques russes en achèvent la préparation et le Kremlin a annoncé qu’elles pourraient être utilisées d’ici la fin de la décennie, à la fois contre les ennemis de la Russie, mais aussi contre ses propres dissidents.

V. Poutine a expliqué que ces armes de nouvelle génération émettent un rayonnement électromagnétique à l’image de ce qui se passe dans un four à micro-ondes. Les militaires entendent l’employer pour satisfaire à des objectifs politiques et stratégiques. Le ministre de la Défense russe a donné des détails complémentaires, ajoutant que ces armes avaient déjà été testées à des fins de contrôle des foules. Ses effets sont terribles et n’importe quelles forces spéciales sont incapables d’éviter ses effets destructeurs.


La recherche sur les armes électromagnétiques a été développée aux Etats-Unis comme en Russie depuis les années 50, mais Poutine affirme que son pays a une avance appréciable sur les Américains. Poutine a expliqué que ces armes affectent directement les cellules du cerveau. Elles peuvent également transmettre des suggestions, agir sur la pensée de quelqu’un. Pour le Kremlin, des armes modernes psychotroniques sont actuellement en cours de développement sur la période 2011-2020 et s’ajouteront au potentiel militaire dissuasif de la Russie. Elles seraient fondées sur de nouveaux principes physiques.


 

Voir aussi pour la course aux armement impulsée par l'Occident militariste :

 

Voici la fusée nord-coréenne qui inquiète le monde.


La Corée du Nord préparerait un troisième essai nucléaire 

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 04:09

 

Vive détérioration du niveau de vie des Français « d’en bas »

Cette expression n’est pas très belle mais elle traduit malheureusement ce que vivent de nombreuses familles qui ne résident pas dans les grandes villes, mais à leur périphérie. Nous avons sélectionné plusieurs témoignages nous parvenant.

« Les commerçants constatent une chute de leur activité dans les galeries marchandes et se plaignent du manque de clients comme de plus en plus de restaurateurs ». « Depuis quelques semaines, les clients sont rares ». « Mon banquier me dit que les gens ont besoin de trésorerie pour joindre les deux bouts et tirent sur leur épargne ». « Je trouve que la situation économique se dégrade assez vite dans mon entourage ». « Les retraités dégagent de leurs assurances vie parce que la vie est trop chère et qu’ils sont pour certains obligés d’aider des enfants en difficulté ». « Des banques n’ont plus vraiment de liquidités. C’est ce que je déduis parce que plusieurs agences du … me font des problèmes pour des retraits ».


Conclusion : nous avons d’un côté des politiques aux ordres des banquiers internationaux. Ces politiciens refusent de s’impliquer pour changer les règles d’un mécanisme destiné à broyer les peuples au nom des intérêts de la dette. De l’autre, des populations qui s’appauvrissent rapidement car l’énergie et les produits de consommation courante flambent, comme les loyers. L’immobilier est hors de prix pour de plus en plus de budgets familiaux et le niveau de vie décline. La crise n’est donc pas encore entrée dans sa phase II pour l’Europe, les mesures d’austérité ne sont pas encore au rendez-vous, que les bas de laine sont déjà bien amaigris pour de plus en plus de gens.

C’est un piège diabolique car d’une perversité inouïe. Les bankster ou familles oligarchiques qui se jouent de la crise avec des armes de destruction massive comme les produits dérivés, préparent de nouvelles attaques contre la dette des Etats (cela vient de commencer violemment avec l’Espagne, dont les émissions furent un désastre) tandis que la plus grande partie de nos concitoyens ont déjà beaucoup tiré sur leur épargne.

Finalement, le moment arrive où l’on peut mettre le système à genoux assez facilement. Rappelons que la France est un pays où le taux d’épargne est très important.

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 03:24

Wikipedia-commons

Voter Sarkozy ?

Il ne s’agit évidemment pas d’une consigne mais d’une question.
Comment peut-on voter Sarkozy ? Comment est-ce possible ?
Comment plus de 50% des Français ont-ils pu, le 6 mai 2007, mettre le bulletin Sarkozy dans l’urne ?
Pourquoi de nombreux compatriotes s’apprêtent-ils à recommencer, après ces 5 ans de « rupture tranquille » et de « République exemplaire » dont on peine à faire le bilan : en deux mots faillite morale et échec économique ? 
Je ne prétendrai pas avoir une réponse définitive avant d'avoir lu le Penser à droite d'Emmanuel Terray.
On en reparle bientôt. Hélas.
Bonnes vacances pour les chanceux et, pour tout le monde, N'oubliez jamais ! :
                                                            Place au Peuple !
                                               http://www.placeaupeuple2012.fr/
"Etre de droite, c’est avoir peur"
Source :http://www.rue89.com/
L’anthropologue Emmanuel Terray, qui signe « Penser à droite », a enquêté sur la tribu dont les valeurs triomphent depuis plus de trente ans.
Emmanuel Terray est un grand nom de l’anthropologie française. C’est aussi un citoyen engagé, comme on dit, franchement à gauche. Il vient de publier un livre, « Penser à droite » (éd. Galilée), dont on a envie de souligner toutes les phrases.
En étudiant les écrits des grands penseurs de droite depuis la Révolution française, il a dégagé ce qui constitue leur socle commun, quelles que soient les époques, et quels que soient les « courants » et les traditions dans lesquels ils s’inscrivent.
Il nous aide à comprendre pourquoi l’immigration et l’islam sont des obsessions des hommes politiques de droite. Et pourquoi on peut être pauvre mais voter pour un candidat qui n’aide pas les pauvres.
Au terme de son enquête, il estime que la vision du monde « de droite » est aujourd’hui hégémonique – et que « François Hollande est un bon reflet » de cette domination. Entretien.
Rue89 : Vous avez entrepris de comprendre ce que c’est qu’être de droite. Comment ce sujet s’est-il imposé à vous ?
Emmanuel Terray : C’est venu de très loin : je suis d’une famille de droite classique républicaine. Au fur et à mesure que les années ont passé, il m’a semblé qu’il fallait prendre la mesure du fait que la moitié du monde ne pense pas comme moi ; et qu’on ne pouvait pas réduire ce fait à la simple défense d’intérêts matériels. D’autant que dans cette moitié qui ne pense pas comme moi, beaucoup de gens ont peu d’intérêts matériels à défendre.
Je voulais comprendre ce qui les amenait à défendre un ordre établi qui les traite relativement mal. Comme anthropologue, je me suis toujours efforcé de comprendre une société autre, une culture autre. Ce livre est le fruit d’un effort déployé pour comprendre la tribu de la droite.
C’est la même approche intellectuelle que quand vous partiez étudier des tribus en Côte d’Ivoire ?
J’ai travaillé dans des sociétés faites de lignages juxtaposés qui peuvent être très opposés les uns aux autres mais qui appartiennent tout de même à un même clan. Et quand un autre clan entre en scène, ces lignages savent toujours s’entendre.
On a un mécanisme du même genre dans la pensée de droite. Malgré son extrême diversité, la pensée de droite a toujours été capable de se réunifier quand l’adversaire se faisait menaçant.
Les historiens qui ont réfléchi sur la droite – à commencer par René Rémond, à continuer par Sirinelli et ses collaborateurs puis par Michel Winock – insistent toujours sur sa diversité. J’observe pour ma part une continuité indéniable dans le temps et une grande cohérence.

« L’ordre établi, c’est le point de départ »

Mais la droite se compose malgré tout de deux grandes familles : les tenants du libéralisme économique et ceux qui sont plutôt attachés au conservatisme social. Combien de temps cette cohabitation peut-elle encore durer ?
La tension entre les deux est un mécanisme constant dans l’histoire de la droite. La droite défend l’ordre établi. C’est le point de départ. Mais l’ordre établi change sous la pression des mouvements du monde. Par conséquent, la droite est confrontée à une échéance : ou bien nous restons fidèles à l’ordre établi tel que nous l’avons toujours défendu et nous tombons dans la réaction ; ou bien nous nous adaptons.
Vous avez une très belle transition de ce genre au début du XIXe siècle. Sous la Restauration, la droite aristocratique féodale souhaite que l’Ancien régime soit rétabli. Mais la société a changé, la révolution industrielle commence, les banques et l’argent prennent de l’importance.
Cette évolution pousse la droite légitimiste dans la réaction et c’est la droite orléaniste qui se place au cœur du jeu : ce sont les valeurs de Guizot et Louis-Phillippe qui l’emportent. L’argent.
Balzac décrit admirablement cette mutation : vous avez d’un côté la duchesse de Langeais et le comte de Montriveau, partisans de l’Ancien régime ; et de l’autre Rastignac, qui décide de s’adapter à la société telle qu’elle est devenue, qui va épouser la fille de l’usurier et se faire de l’argent.
On pourrait aussi prendre un exemple à la fin du XIXe siècle. La droite, jusque là, est résolument monarchiste. Vers 1880-1890, les plus lucides voient bien que la République est installée et qu’on ne reviendra pas à la monarchie. Et par conséquent, c’est le mécanisme du Ralliement. Dans l’Histoire, l’expression désigne le ralliement des catholiques mais ça va bien au-delà : la droite devient républicaine et ceux qui restent monarchistes versent dans la réaction.
Je me demande si on n’assiste pas au début d’une transition du même genre.
Si la mondialisation ultralibérale devient la règle définitive, si la droite classique s’accroche à ses positions, elle deviendra elle aussi réactionnaire par rapport à cette idéologie ultralibérale. Il y a une tension évidente entre les deux. Mais la crise peut aussi freiner le triomphe de la mondialisation ultralibérale ; à ce moment-là, la droite républicaine classique retrouverait ses marques.

Sarkozy, « du côté du libéralisme »

Donc les tenants du conservatisme social retrouveraient une place centrale à droite ?
Oui. Si on regarde l’échiquier politique français, on voit bien que Sarkozy et Juppé, ce n’est pas la même chose. Or on ne peut pas dire que la tendance Juppé a définitivement perdu la bataille. La crise peut favoriser une envie de modération et de stabilité.
En lisant votre livre, je me suis demandé si Nicolas Sarkozy était vraiment de droite.
Il n’est pas de la droite classique. Les valeurs de la droite classique et celles des tenants du libéralisme économique s’opposent presque terme à terme : la stabilité, l’enracinement, la sécurité et le consensus d’un côté ; la mobilité, le nomadisme, le goût du risque et la compétition de l’autre. Sarkozy est du côté du libéralisme.
Ceci dit, cette distinction n’efface pas les fondamentaux : l’ordre, la hiérarchie, l’autorité, la priorité donnée au plus proche sur le lointain, restent constantes. L’idée d’égalité est rejetée par toutes les fractions de la droite – l’inégalité est même considérée comme un bienfait, un moteur de la compétition, donc de la croissance, de l’innovation.
A vous lire, le centriste Bayrou est de droite.
Sans aucun doute. Il est clairement d’une droite conservatrice, républicaine, d’influence chrétienne – ce qui est important à souligner, parce que ce n’est pas la règle générale.

Rien d’utopique chez Hollande

Et Hollande ? Si je me fie aux valeurs que vous énumérez, j’en tire la conclusion qu’il est aussi de droite.
Là les choses sont différentes. La droite et la gauche, c’est un couple antagoniste mais indissociable. Elles sont déterminées l’une par l’autre. C’est un couple qui s’affronte dans la bataille politique et la bataille des idées. Par conséquent, on en arrive à la question de l’hégémonie : qui est dominant dans la bataille des idées ?
Contrairement à ce qu’on pense souvent, la gauche était assez largement dominante jusqu’en 1970-75, pendant la période des Trente Glorieuses : elle était dominante sous sa forme interventionniste, keynésienne, progressiste.
Il y a eu une mutation en 1980 et depuis cette période, c’est la droite qui est hégémonique : c’est le triomphe des valeurs de l’individualisme, de la compétition, des inégalités. Et je pense que François Hollande est un bon reflet de cette hégémonie de la droite.
Je ne doute pas qu’il soit un homme de gauche du point de vue de ses appartenances sociales, de son enracinement, mais dans ce qu’il développe, si les valeurs de la gauche c’est l’innovation, l’invention, la prise de risque, le privilège de l’avenir sur le présent, on en est assez loin.
Il n’y a rien dans ce que nous propose François Hollande qui relève de près ou de loin de l’utopie. Or je pense que sans utopie, il n’y a pas vraiment de pensée de gauche.
François Hollande serait donc un homme qui défend des valeurs de droite !
Je dirais que c’est un homme de gauche qui subit très fort l’hégémonie de la droite. Ce n’est pas tout à fait la même chose.
Quid des écologistes ?
Il y a chez les écologistes un curieux mélange d’utopie futuriste et de nostalgie passéiste, sur le thème du retour à la nature, à la vie simple, etc. Cette identité multiple leur permet d’attirer beaucoup de suffrages – lorsqu’il n’y a pas d’enjeu réel, par exemple aux élections européennes et régionales. Quand les élections décisives (politiques) arrivent, c’est une autre affaire.

Mélenchon ou la gauche classique

Passons à Mélenchon.

 


Emmanuel Terray à la rédaction de Rue89, mars 2012 (Mathieu Deslandes/Rue89)

Si les valeurs de la gauche, c’est le refus de l’ordre établi, la recherche de l’égalité, l’idée qu’il n’y a pas d’ordre sans justice, et que toute injustice est un désordre, indiscutablement, Mélenchon et le Front de Gauche sont les porteurs des valeurs de la gauche classique.
Vous allez voter pour lui ?
Vraisemblablement.
Vous disiez que la pensée de droite est hégémonique. Peut-on dire que la France est de droite ?
Votre question est difficile. Je suis frappé par la chose suivante : dans la mesure où elle privilégie l’ordre et la sécurité d’une part, le proche sur le lointain d’autre part, la pensée de droite a des assises sociologiques qui lui assurent une audience considérable.
Je pense à des gens qui n’ont pas beaucoup, et qui ne sont pas prêts à risquer ce pas beaucoup dans des aventures politiques incertaines, qui raisonnent selon l’adage « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras », « ne lâchons pas la proie pour l’ombre ».
C’est un point intéressant parce que historiquement, la droite s’est toujours méfiée du suffrage universel. Et puis la révolution de 1848 est arrivée et il y a eu les premières élections au suffrage universel masculin. Divine surprise : les monarchistes ont eu 500 sièges et les républicains, 200.
La droite a découvert que le suffrage universel, à condition qu’il soit bien balisé, à condition que le choix des candidats soit bien encadré, pouvait jouer en sa faveur.
D’autre part, la démocratie implique un effort, une dépense d’énergie, de temps. Quiconque a eu des responsabilités sait que c’est bien plus facile de décider soi-même et d’essayer de faire appliquer cette décision plutôt que de consulter cinquante personnes et discuter pendant des heures pour arriver à un avis commun. Or les gens ne sont pas spontanément portés à l’effort.
Il existe aussi, plus profondément, ce que Dostoïevski a appelé la peur de la liberté. J’ai été défenseur prud’hommes dans les années 70 à la CFDT. Dans notre idéologie, nous voulions une défense collective, participative. On voulait associer les gens qui venaient porter plainte à leur propre défense. On se heurtait à des résistances farouches. Je les entends encore :
« Monsieur, je remets mon sort entre vos mains, je vous fais une entière confiance. »
Ce recul face à la liberté et la responsabilité jouent très fort en faveur de la droite, qui fait une distinction fondamentale entre l’élite et la masse.

Staline, « un tempérament de droite »

Votre témoignage vient à l’appui des croyances des penseurs de droite qui considèrent l’homme comme plutôt mauvais et feignant s’il n’est pas contraint par la société.
Si on laisse la nature opérer, la force des choses jouer, la pensée de droite est effectivement validée. Les gens de gauche ont souvent tendance à sous-estimer l’effort et les prises de risque qu’ils demandent.
Mais alors, on naîtrait de droite et on pourrait éventuellement devenir de gauche sous certaines conditions ?
Je ne sais pas si on est de droite à l’état de nature. De mon point de vue, gauche et droite sont deux tempéraments symétriques.
Si vous n’aimez pas l’ordre établi, si vous ne craignez pas l’innovation, les risques, si vous êtes un peu parieur, ce tempérament vous conduit à être de gauche.
Si vous êtes davantage soucieux de sécurité, si vous craignez pour ce que vous avez, pour ce qui existe, si vous craignez l’arrivée de gens venus d’ailleurs, vous êtes de droite.
Prenez l’Union soviétique entre les deux guerres : vous voyez s’opposer des tempéraments de gauche et des tempéraments de droite. C’est Trotski, partisan de la révolution permanente, face à Staline, partisan de l’ordre, de la discipline, de la hiérarchie.
Dans le PC chinois actuel, c’est la même chose.
Quand Sarkozy est arrivé au pouvoir, l’UMP affirmait être devenue le parti du mouvement. Etes-vous d’accord avec cette revendication ?
Cette revendication relève de la formule du prince Tancrède dans « Le Guépard » :
« Il faut que tout change pour que tout reste pareil. »
Je crois que c’est le principe même de la politique de Sarkozy. L’idée est de sauver l’ordre établi dans ses fondamentaux avec ce qu’il contient d’inégalités, de toute puissance de l’argent ; mais de faire les mutations accélérées et cosmétiques qui permettront de sauver cet essentiel.

« On fait mine de craindre l’islam »

Pourquoi la droite est-elle obsédée par l’islam ?
L’islam nous est proposé comme un adversaire de substitution, car il faut toujours un adversaire, depuis que le communisme a disparu. On n’a pas assez noté que les Trente Glorieuses sont exactement contemporaines de la guerre froide.
Je suis convaincu que l’avènement de ce que Robert Castel a appelé la société salariale – une société de croissance, de plein emploi, de progrès du niveau de vie, de sécurisation des statuts pour les travailleurs – cette société construite par l’effort commun de l’aile réformiste du mouvement ouvrier et de la bourgeoisie éclairée, devait beaucoup à la pression extérieure exercée par l’aile communiste du mouvement ouvrier.
La première année que j’ai voté, en 1956, le Parti communiste faisait 26% des voix. C’était une alternative possible. A partir de 1980, la menace soviétique devenant de moins en moins crédible, le capitalisme s’est senti libéré de toute menace, d’où ce passage à l’hubris, à la démesure.
L’islam, aujourd’hui, ne met pas en cause le destin capitaliste. C’est un adversaire moins menaçant. Mais on fait mine de le craindre pour se souder contre quelque chose.
Comment les gens de droite ont-ils assisté aux révolutions arabes ?
Le printemps arabe a provoqué une petite dépression. Notre droite aurait été très désorientée si toutes les révolutions arabes avaient conduit à l’avènement de démocraties dans tout le monde arabe.
Mais les partis islamistes sont en train d’emporter la bataille politique aussi bien en Tunisie qu’en Egypte. La droite peut donc continuer à brandir la menace islamiste.
La droite va donc continuer à jouer avec le halal, les prières de rues...
Et les horaires des piscines, oui... Mais ce n’est pas uniquement pour avoir un ennemi. Cette attitude se rattache aussi à cette hostilité à l’étranger qui est une dimension importante de la pensée de droite.

La préférence nationale, pensée à droite

Pourquoi la droite est-elle si méfiante vis-à-vis de l’étranger ?
Elle ne voit pas les étrangers d’abord comme des humains. La pensée de droite déteste les catégories universelles. Vous trouverez quantité de penseurs de droite pour vous dire que l’humanité est une notion zoologique, sans contenu politique ni social, ni culturel.
Pour eux, ce qui existe, c’est les nations : certaines nous sont proches, d’autres lointaines. L’idée de préférence nationale, elle est formulée par le Front national, mais elle est au cœur de la pensée de droite.
C’est aussi lié à sa conception de l’ordre : l’ordre implique que ses éléments restent distincts, et que chacun reste à sa place.
Or si vous n’êtes pas dans une société d’apartheid, l’immigration apporte le risque d’hybridation, de mélange, de métissage, de confusion.
Et, par définition, un immigré c’est quelqu’un qui ne reste pas à sa place. Tout cela est donc contraire aux valeurs de la droite. L’instinct profond de la droite l’amène à être hostile à l’immigration.
Tout au long des XIXe et XXe siècles, la France a toujours extrêmement mal accueilli les étrangers d’où qu’ils viennent : elle a mal accueilli les Belges, les Italiens – rappelez-vous le pogrom d’Aigues-Mortes –, les Espagnols...
J’ai lu des journaux des années 30, qui expliquent que le catholicisme complètement fétichiste et fanatique des Polonais interdisait absolument leur intégration dans la République française laïque... Remplacez le catholicisme par l’islam, et vous aurez les peurs d’aujourd’hui.
Etre de droite, au fond, c’est avoir peur ?
Bien souvent, oui. Observez la pensée de Finkielkraut, vous retrouvez cette notion de forteresse assiégée : nous sommes entourés par les barbares, ils sont à nos portes, nous sommes menacés de déclin, de disparition... C’est un thème cardinal dans la pensée de droite depuis 1830.
Pendant la révolution de 1848, les barbares de l’époque, ce sont les Bretons, les Picards, les Auvergnats qui s’entassent dans les faubourgs de Paris et comme ils ne parlent pas encore très bien français, car Jules Ferry n’est pas encore arrivé, ils sont réputés étrangers, ils menacent la civilisation bourgeoise parisienne.
Dans le livre de Louis Chevalier, « Classes laborieuses et classes dangereuses », vous trouvez des descriptions et des citations éloquentes sur le sujet. Il n’y a pas grand-chose à changer entre les textes de cette période et ceux d’aujourd’hui : la civilisation disparaît, il n’y a plus de repères, la morale s’évanouit. C’est un thème constant de la pensée de droite, ce thème de la peur.
Dans la préface de « Lucien Leuwen », Stendhal a cette très belle formule :
« Adieu ami lecteur, essayez de ne pas passer votre vie à haïr et à avoir peur. »
On voit dans la campagne actuelle que la haine et la peur sont des moteurs fondamentaux pour les candidats de droite.

http://rupturetranquille.over-blog.com/article-voter-sarkozy-102972791.html

 

 

 

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 03:17

 

Un entretien avec Gilad Atzmon

Les nouveaux inquisiteurs et leurs campagnes calomnieuses

À la suite de la parution de l’édition française du livre ‘The Wandering Who ?’, nous avons demandé à son auteur, le célèbre jazzman Gilad Atzmon, de répondre aux accusations portées à son encontre par ceux qui tentent en permanence de l’empêcher de s’exprimer et de diffuser ses idées.

Gilad Atzmon

Dans son livre, Gilad déconstruit la politique identitaire juive. Il y fustige également la domination de la politique juive au sein des mouvements de gauche et en particulier des mouvements de solidarité avec les Palestiniens. Recueillies par Silvia Cattori ses réponses font apparaître l’inanité des arguments de ceux qui veulent l’isoler, le faire taire.

Silvia Cattori : Votre livre vient de paraître en français [1]. Sans avoir fait l’objet d’une campagne de promotion, il se vend bien. Et cela en dépit du fait que des membres de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) et de l’ International Jewish Antizionist Network (IJAN) aient lancé une campagne contre vous six mois avant la sortie de la traduction française [2]. Êtes-vous étonné de ces attaques ?

Gilad Atzmon : Comme vous le savez sans doute, cela fait des années que je fais l’objet de ce type de campagnes viles de la part de juifs antisionistes. Il est parfaitement évident que je suis parvenu à casser la baraque. Pas étonnant : je suis contre toutes les formes de politique identitaire juive car je les considère, toutes, exclusivistes et racistes. Malheureusement, à l’instar des sionistes, beaucoup de cellules politiques juives antisionistes sont ouvertement engagées dans des politiques tout aussi tribales, tout aussi racistes et tout aussi exclusivistes.

Mais il y a aussi un problème idéologique. J’affirme ouvertement que toute la terminologie qu’ils utilisent est trompeuse. Le sionisme n’est pas le colonialisme, Israël n’est pas l’Apartheid et les Israéliens ne sont pas les sionistes. Le sionisme n’est pas le colonialisme : en effet, l’État juif des colons n’a pas de métropole. Israël n’est pas l’Apartheid : l’État juif ne cherche pas à exploiter les Palestiniens, mais à s’en débarrasser. En fait, Israël est régi par la philosophie de l’espace vital, du Lebensraum. Autrement dit, l’État juif a adopté l’idéologie raciste et expansionniste des nazis. Mais les juifs, au sein de notre mouvance [de solidarité avec les Palestiniens], n’aiment pas la comparaison avec l’Allemagne nazie. De plus, Israël n’est pas exactement le sionisme, et les Israéliens ne sont pas nécessairement sionistes. Israël est le produit de l’idéologie sioniste et l’Israélien est fondamentalement un produit postrévolutionnaire. Il en découle que le débat sioniste/antisioniste est très peu pertinent en Israël, ou dans le cadre de la politique israélienne. En résumé, toute la terminologie que nous utilisons est ambiguë, voire trompeuse. J’imagine qu’étant donné que je la dénonce, il est tout à fait naturel que d’aucuns aimeraient bien assassiner le porteur de ce message.

Silvia Cattori : Beaucoup de gens reconnaissent que vous êtes un des penseurs les plus sérieux et sincères, au sein de cette mouvance. Ils vous respectent et vous admirent. Vous avez le courage d’ouvrir le débat, briser les tabous, et de vous confronter à vos détracteurs par des arguments solides. Le fait que l’UJFP en France et l’IJAN en Suisse par exemple, soient en mesure d’intimider ceux qui vous apprécient et vous publient ou vous invitent, ne vient-il pas confirmer la véracité de votre propos ?

Gilad Atzmon : Ces officines juives antisionistes ne font que promouvoir une cause tribale et marginale, elles regroupent très peu de gens, mais elles font beaucoup de bruit. Il est clairement dans l’intérêt des tenants du judéo-centrisme de maintenir en vie des organisations juives dissidentes parce que celles-ci s’ingénient à maintenir l’hégémonie juive sur le discours du mouvement de solidarité avec la Palestine et au-delà. Tragiquement, tant qu’il en sera ainsi, ces mouvements n’auront aucune chance de devenir des mouvements de masse. Leur message est trop ésotérique. Ainsi, par exemple, pourquoi quelqu’un de sérieux entrerait-il dans un groupe de solidarité si l’un de ses principaux objectifs est la « lutte contre l’antisémitisme » ? Si les gens sont réellement intéressés par le discours de solidarité avec les Palestiniens, ils doivent s’assurer qu’il s’agit d’un mouvement en train de devenir universel, d’un mouvement guidé par la compassion et par des considérations éthiques.

Je vais peut-être vous surprendre. J’aimerais vraiment voir autant de juifs que possible, dans ces mouvements ; mais ils ont intérêt à être concernés par les vrais problèmes, c’est-à-dire par le calvaire des Palestiniens et par le pouvoir politique juif. Fondamentalement, j’étudie le pouvoir juif ; c’est mon sujet d’étude de prédilection. J’analyse l’identité et la politique juives. Et il est tout à fait étonnant que les premiers à m’attaquer et à tenter de me réduire au silence sont précisément des gens se revendiquant « activistes juifs de la solidarité avec les Palestiniens ». A lui seul, ce fait donne l’impression que ces gens ne sont pas, en réalité, ce qu’ils prétendent être, à savoir des militants de la solidarité. Non, ces gens ne sont, en réalité, qu’une autre forme d’AntiDefamation League [l’équivalent en France est la Licra].

Moi, vous savez, je suis très heureux de débattre là-dessus. S’ils veulent débattre avec moi, qu’ils viennent se confronter à moi, à Londres ou à Paris… Si j’ai tort, venez donc débattre avec moi ! Si je fais erreur, veuillez s’il vous plaît dire à quel moment mon raisonnement pèche : mes informations sont-elles erronées ? Mes arguments sont-ils biaisés ? Non : en réalité, personne n’est en mesure de mettre en évidence la moindre erreur dans mon argumentation ou dans les faits dont je parle. Ils ne font là que recourir à une tactique rabbinique éculée, l’anathémisation (le herem). Pourquoi recourent-ils à la tactique talmudique ? Probablement parce que c’est ce qu’ils sont : ces gens sont talmudiques. Bien qu’appartenant au « peuple du Livre », ils sont de fait en train de perpétrer un horrifiant autodafé. Je pense que s’ils étaient en mesure de me crucifier, ils le feraient.

Silvia Cattori : Vos détracteurs sont bien déterminés à vous exclure du débat. Il leur est facile de convaincre ceux qui ignorent tout des véritables enjeux, en leur disant [3] notamment que votre questionnement du judaïsme et de l’antisionisme juif serait alimenté par le « racisme » du fait que, selon eux, il attribuerait « à tout un groupe de personnes des critères négatifs afin de les discréditer ». Sont-ils sérieux ?

Gilad Atzmon : Alors ça, c’est sûr, ils ne sont pas sérieux. Je ne traite pas du judaïsme. Je ne critique en rien le judaïsme, même si je me permets de critiquer certaines interprétations qui en sont faites par les juifs. Je n’en critique pas moins, avec virulence, la politique juive de manière générale, et l’antisionisme juif en particulier. Mais les premières questions à soulever ici sont celles de savoir pourquoi quelqu’un devrait s’interdire de questionner le judaïsme, la politique juive ou l’antisionisme juif. Le judaïsme est-il au-dessus de toute critique ? La politique juive est-elle intrinsèquement innocente ? Les antisionistes juifs se croient-ils parfaits ? Il est clair que mes détracteurs adhèrent à cette opinion on ne peut plus banale et dérangeante que les juifs sont, d’une manière ou d’une autre, choisis (élus), que le judaïsme ne saurait être contesté et que la politique juive est intangible. Bien entendu, je n’accepte pas cette approche des choses. Considérant l’impact négatif qu’ont les lobbies politiques juifs et leur fomentation d’une nouvelle guerre mondiale, critiquer la politique juive, c’est aimer véritablement la paix.

Je tiens aussi à souligner que les préoccupations relatives à l’« ethnicité » ou à la « race » sont étrangères à mon travail. Dans la totalité de mes écrits, il n’y a pas la moindre référence aux juifs en tant que « race » ou en tant qu’« ethnie ». Je critique la culture et l’idéologie juives, en particulier en raison du fait que l’IJAN, l’UJFP, l’ADL, la Zionist Federation et consorts agissent en tant que groupes réservés aux seuls juifs et que leurs motivations sont loin d’être universelles ou morales.

Silvia Cattori : Et qu’en est-il de « l’antisémitisme classique » qu’ils vous attribuent ?

Gilad Atzmon : Cela dépend de quelle manière ils définissent l’« antisémitisme classique ». Il est vrai que le XIXe siècle a produit une école de pensée hautement critique vis-à-vis de la culture juive. Nous connaissons bien ce débat entre Athènes et Jérusalem. En ce qui me concerne, c’était là (et cela reste) un débat très intéressant et très éclairant. Il a eu au moins le mérite d’amener des générations de juifs à la réforme, à l’humanisme et à la tolérance.

Toutefois, nous sommes tous d’accord pour dire que l’antisémitisme est devenu une pensée très problématique, vile et criminelle lorsqu’il a adopté un positionnement biologique déterministe. Il est alors devenu fondamentalement un discours raciste darwiniste. Mais, d’une manière particulièrement choquante, la politique juive (qu’elle soit de gauche, de droite ou du centre) est imbibée de cette sorte d’attitude raciste. Pourriez-vous, Silvia, adhérer à l’un de ces groupes uniquement composés de juifs se prétendant « progressistes » ? Je ne le pense pas. Et pour quelle raison, cette interdiction ? Parce que vous ne correspondez pas au profil racial indispensable pour y être admise.

Silvia Cattori : Que répondre à leurs accusations récurrentes de négationnisme ?

Gilad Atzmon : Le négationnisme est, de toute évidence, une notion sioniste. Personne ne nie l’Holocauste, même si certaines personnes mettent en débat certains éléments liés à son historicité. Personnellement, je ne me livre à aucun débat de nature historique, car je ne suis pas historien. Toutefois, je pense que l’Histoire doit être un discours ouvert. Si quelqu’un pense que j’ai tort lorsque j’affirme cela, que cette personne avance une argumentation convaincante. Mais attention : il (ou elle) aura aussi à expliquer ce qui est inadmissible dans la loi israélienne concernant la Nakba.

Silvia Cattori : Lorsqu’ils affirment que vous « attaquez aussi bien les antisionistes juifs que les juifs religieux dans des termes racistes », ils mentent, alors ?

Gilad Atzmon : Bien sûr, ils mentent ! C’est faux, c’est une déformation totale de mes écrits et de mon travail de recherche. Dans tous mes écrits, vous ne trouverez aucune critique du judaïsme ou des juifs en tant que peuple, en tant que race ou en tant qu’ethnie. Je ne fais référence qu’à la seule idéologie, et pas au peuple. Je suis intraitable avec toutes les organisations politiques réservées aux seuls juifs.

Je considère certains juifs antisionistes et certains juifs de gauche comme des « antisionistes sionistes », comme des AZZ (AntiZionist Zionists) parce qu’ils voient dans leur judaïté une qualité politique première. Le sioniste éminent Haïm Weizmann a dit : « Il n’existe pas de juifs français, de juifs britanniques ni de juifs américains. Il y a seulement des juifs vivant en France, des juifs vivant en Amérique et des juifs habitant en Grande-Bretagne ». Cela signifie qu’en ce qui concerne l’idéologie sioniste, la judaïté est une qualité première. Les juifs antisionistes ou les juifs pour la paix voient clairement dans leur judaïté une qualité première. S’il ne s’agissait pas d’une qualité première, ils entreraient dans le mouvement pour la paix et dans le mouvement de solidarité avec la Palestine, comme tout le monde. Les idéologies juives sont très différentes les unes des autres sur nombre de questions. Mais elles sont toutes d’accord sur certains points fondamentaux : l’Élection, l’exclusivisme et la ségrégation. La seule chose dans laquelle elles croient toutes, à l’unanimité, c’est dans le fait que les juifs sont, d’une manière ou d’une autre, le peuple élu. D’ailleurs, si les juifs n’avaient rien de spécial, pourquoi agiraient-ils au sein de cellules où seuls des juifs sont admis ?

Silvia Cattori : Ils vous reprochent également de suggérer l’idée que « l’oppression colonialiste israélienne n’est pas du fait du sionisme, mais le résultat du judaïsme ».

Gilad Atzmon : C’est, là encore, une caricature. Pour commencer, je le répète, je ne parle pas du judaïsme. Je déconstruis l’idéologie juive. Je peux être amené à me demander quelles sont les traces judaïques dans une idéologie juive contemporaine. Par exemple, je pose la question de savoir de quelle manière le Deutéronome influence l’idéologie juive. Je peux être amené à poser la question de savoir quelle est la signification du Livre d’Esther. Mais j’affirme, par ailleurs, que ce n’est pas le « sionisme » qui fait souffrir le peuple palestinien, mais bien l’État juif. Et, cela, l’État juif le fait au nom du peuple juif. Si Israël se définit lui-même comme étant l’État juif et si ses tanks sont décorés de symboles juifs, nous devons être autorisés à nous demander qui sont les juifs, n’est-ce pas ? Ou encore qu’est-ce que le judaïsme et qu’est-ce que la judaïté ? Dans mon travail, je fais le distinguo entre le sionisme et le discours israélien. J’affirme qu’Israël n’est pas guidé par le sionisme et que le sionisme est un discours de la diaspora juive qui est en train de perdre tout rapport avec l’oppression que subit le peuple palestinien.

Silvia Cattori : Récemment, vous avez été critiqué dans une lettre ouverte apparemment rédigée par Ali Abunimah et signée par quelques activistes palestiniens. Son arrogance a suscité une avalanche de réactions négatives contre lui [4]. Cela ne montre-t-il pas que ce qui se passe au sein de la direction du Mouvement de solidarité, est gravissime ? Et que les aspects sur lesquels votre livre met le doigt sont terriblement réels ?

Gilad Atzmon : Oui, c’est bien triste, en particulier de la part d’Ali Abunimah et d’autres, parmi les signataires, qui font partie des partisans de l’État unique démocratique (en Palestine). L’on attendrait de partisans de l’État unique démocratique qu’ils comprennent ce que signifient les mots tolérance et pluralisme.

Silvia Cattori : Cela ne vient-il pas à l’appui de vos détracteurs de l’UJFP et de l’IJAN ? En Suisse, l’Israélien Gabriel Ash ou Caroline Finkelstein par exemple, qui font partie du « Comité Urgence Palestine » et de l’IJAN, ont signé un appel [5] contre vous. Ce faisant, vos détracteurs ne sont-ils pas en train de vouloir faire taire un très rare et brillant intellectuel ex-Israélien, « plus qualifié qu’ils ne le sont eux-mêmes et qui a au moins l’honnêteté de ne pas vivre des misères d’autrui ni de monopoliser une cause juste afin d’en faire son métier, d’obtenir un poste ou une promotion, quelqu’un qui est sans doute en mesure de mettre en lumière la véritable cause du calvaire subi par les Palestiniens » [6] ?

Gilad Atzmon : Cela ne me surprend absolument pas, c’est totalement cohérent avec ce que je dis dans La Parabole d’Esther (The Wandering Who ?). Quoi de plus naturel que des gens s’identifiant politiquement en tant que juifs agissent conformément à l’intérêt propre des juifs ? Philip Wiess, un militant américain pro-palestinien, m’a avoué lors d’une interview qu’en tant que juif, il agissait conformément à l’intérêt exclusif des juifs.

Silvia Cattori : Depuis dix ans j’ai pu observer ce qui dysfonctionne au sein du Mouvement et confirme votre argumentation. En Suisse aussi malheureusement les gens se laissent manipuler cédant à la peur. La lutte contre l’antisémitisme est devenue l’une des priorités du Mouvement suisse de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Des séances consacrées à lutter contre le prétendu « antisémitisme » de Gilad Atzmon vont être organisées [7]. Autrement dit, les millions de Palestiniens, qui survivent dans les camps de réfugiés depuis plus de 60 ans, n’ont rien à attendre de ce Mouvement ?

Gilad Atzmon : Cela fait bien longtemps qu’avec beaucoup d’autres, nous avons énormément de doutes sur ce mouvement BDS. Pour une raison que j’ignore, le mouvement BDS, en Occident, est dominé par des activistes juifs. Bien que le principe de ce mouvement soit parfaitement valide et bien qu’il vaille la peine de se battre pour le faire prévaloir, il est désormais clair pour nombre d’entre nous que quelque chose a déraillé, à un moment donné. Le mois dernier, nous avons vu le BDS lancer un appel à empêcher Norman Finkelstein de s’exprimer ; ce mois, nous voyons ce même mouvement lancer un appel à m’empêcher de parler. Génial, non ? Désormais, le mouvement BDS est utilisé pour étouffer la liberté de parole au sein du mouvement de solidarité avec les Palestiniens.

Je signale que, déjà en 2006, j’avais prédit que toute tentative d’interférer dans la liberté d’expression risquerait de transformer le BDS en un banal auxiliaire de la chasse aux sorcières. J’avais vu quelques signes particulièrement inquiétants. Nous avions appris, par exemple, qu’en dépit de la crise financière mondiale qui frappe très durement la Grande-Bretagne, les échanges commerciaux de ce pays avec Israël s’étaient accrus de 34 %. Donc, nous avons, d’un côté des activistes de BDS engagés dans une surveillance hebdomadaire très efficace contre un magasin vendant des produits de beauté israéliens [ce mouvement a même réussi par ailleurs à désorganiser quelques concerts], mais, dans le même temps, Israël expédie des tonnes de marchandises vers ce pays : où va-t-on, avec ça ? Que se passe-t-il réellement ?

Silvia Cattori : Votre motivation profonde n’est-elle pas d’alerter les Goyim (les non juifs) et de les inciter à cesser d’être mus par la culpabilité, à cesser de se soumettre, à cesser de se laisser humilier. Mais aussi de faire comprendre que, tant que la parole n’est pas libre, Israël peut continuer de gagner du temps en rendant sa mainmise sur la Palestine irréversible ?

Gilad Atzmon : À mes yeux, il n’y a aucune différence entre les juifs et les non juifs. Mon plus grand désir, c’est de pouvoir dire ce que je veux dire. Je pense que mon message est vraiment crucial pour tous ceux qui recherchent la paix, qu’ils soient juifs ou Goyim. Pour moi, il est évident qu’Israël et les lobbies pro-israéliens poussent sans cesse plus fort à de plus en plus de conflits. Israël et ses groupes de pression représentent désormais la plus grande menace pour la paix mondiale. Il est clair, aussi, à mes yeux, que les communautés juives ne freinent ni Israël ni ses lobbies. Et le message, pour nous, est très clair : c’est à nous qu’il incombe de sauver notre planète. Cette planète, c’est là où nous vivons. Or, nous sommes assis sur une bombe à retardement. Nous devons nous réveiller, nous devons nous exprimer, avant qu’il ne soit trop tard.

La Parabole d’Esther : Anatomie du Peuple Élu
Editions Demi Lune
À commander sur la librairie en ligne du Réseau Voltaire :
http://www.voltairenet.org/achat-en-ligne/fr/livres-en-francais/67-la-parabole-d-esther-anatomie-du-peuple-elu-9782917112199.html

Silvia Cattori

Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier

Voir également :
- « Gilad Atzmon parle de son livre “The Wandering Who ?” - Entretien avec Gilad Atzmon », par Silvia Cattori, 27 septembre 2011.
http://www.silviacattori.net/article2077.html
- « Israël et le sionisme : Un projet unique dans l’histoire - Entretien avec Gilad Atzmon », par Silvia Cattori, 2 mars 2011.
http://www.silviacattori.net/article1543.html

 


[1] « La Parabole d’Esther. Anatomie du Peuple Élu. - Réflexions sur la politique identitaire juive », Editions Demi Lune.
http://www.editionsdemilune.com/la-parabole-desther-anatomie-du-peuple-elu-p-42.html

[2] Voir : « L’UJFP et l’IJAN écrivent à Info-Palestine suite à la publication d’une interview de Gilad Atzmon », 21 octobre 2011.
http://la-feuille-de-chou.fr/archives/27628
ainsi qu’une deuxième lettre de Pierre Stambul au nom du bureau national de l’UJFP (26 octobre 2011) :
http://la-feuille-de-chou.fr/archives/27698

- Voir également : « Gilad Atzmon répond à ses détracteurs », 25 octobre 2011.
http://www.info-palestine.net/article.php3 ?id_article=11349

[3] Voir sous note (2) la lettre de l’IJAN et de l’UJFP.

[4] Voir :
- « L’appel d’Ali Abunimah a profondément choqué », par Roger Tucker, 24 mars 2012.
http://www.silviacattori.net/article3030.html
À la fin de l’article de Roger Tucker on trouvera également les liens des articles de nombreux auteurs ayant pris la défense de Gilad Atzmon contre les attaques dont il est l’objet.

[5] http://www.ujfp.org/spip.php ?article2235&lang=fr
http://threewayfight.blogspot.com/p/atzmon-critique_09.html

- Caroline Finkelstein, membre de l’IJAN et du Comité urgence Palestine-Genève, le 9 février 2012 a écrit aux membres du Comité urgence palestine-Vaud en ces termes : « Nous ne sommes pas officiellement membre du CUP-Lausanne mais nous aimons bien collaborer avec vous tous. Nous aimerions attirer votre attention sur la polémique qui existe en ce qui concerne Gilad Atzmon. Nous nous permettons de vous conseiller de bien vous renseigner sur le personnage avant de le faire venir. IJAN (International Jewish Anti-zionist Network – Réseau international juif antisioniste, dont nous sommes membres) et UJFP (Union Juive Française pour la Paix) rejettent les arguments de Gilad Atzmon. Nous personnellement n’assisterions à aucune conférence avec Atzmon ».
- Dominique Vidal qui au sein de l’AFPS et de l’UJFP a contribué à bercer d’illusions des dizaines de milliers de gens, faisant miroiter des « processus de paix » bidon ; solutions conduisant l’Autorité palestinienne à la normalisation et à la collaboration de facto avec l’occupant [les accords d’Oslo, la Feuille de route, l’initiative de Genève, la solution à deux État, un autre Israël est possible] a maintenant de quoi se servir du prétendu antisémitisme de Gilad Atzmon pour animer ses conférences, voir : « Les protocoles de Gilad Atzmon » (La Feuille de Chou du 5 avril 2012 )
http://la-feuille-de-chou.fr/archives/30516

[6] Citation de Daniel Mabsout tirée de son article « La campagne lancée par Ali Abunimah contre Gilad Atzmon est injustifiable et inacceptable », 26 mars 2012.
http://www.silviacattori.net/article3052.html

[7] Lors d’une récente réunion, parmi les principes déterminant son action, le BDS – Suisse a mentionné la lutte contre le prétendu « antisémitisme de Gilad Atzmon » en ces termes : « Nous devons veiller à ne pas nous associer avec des personnes qui ont un discours flou par rapport à l’antisémitisme. En l’occurrence Gilad Atzmon ». Il a été décidé d’organiser une formation sur cette question. Alors que l’objectif initial du BDS est d’attaquer l’idéologie sioniste, la politique d’Israël et ses complicités en Europe et aux États-Unis, les militants, formatés notamment par la narration de conférenciers israéliens en tournées (hier Michel Warshawski ; maintenant Shir Haver qui demande 200.- euros par conférence et la prise en charge de tous les frais) sont ainsi orientés à s’attaquer à des gens qui luttent pour la défense des droits des Palestiniens ?

 

.http://www.silviacattori.net/article3060.html

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