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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 20:52

 

Colombie : une compagnie pétrolière franco-anglaise finance des paramilitaires
 

En 1971 est né l’un des projets les plus importants pour l’exploitation des hydrocarbures en Colombie. Elf Aquitaine s’est alors installée en Colombie pour devenir ensuite la multinationale Perenco, filiale du groupe Total. Après quatre décennies dans le pays, l’entreprise est aujourd’hui confrontée ouvertement à des questions sur son soutien financier à des groupes paramilitaires.

L’affaire a pris de l’ampleur le 9 novembre 2011. Ce jour-là, devant un procureur spécial, Vargas Gordillo, ancien membre des Autodéfenses Unis de Casanaré (AUC), sous le commandement d’Hector Buitrago Parada, alias Martin Llanos, a décrit une sombre alliance entre la compagnie et le groupe armé illégal.

Dans sa déclaration, Gordillo a décrit précisément les manières d’agir de son organisation et a signalé qu’il existait trois factions responsables à différents niveaux. L’une était chargée du « nettoyage social » (l’élimination de personnes politiquement gênantes, mais aussi de marginaux), une autre gérait la partie politique (la corruption des élites locales), et la troisième, les finances de l’organisation.

Selon Gordillo : « Des hommes de cette entreprise rencontraient de temps en temps Luis Eduardo Ramirez, alias Commandant HK. Ils nous donnaient de l’essence et 50 à 100 millions de pesos par mois (20 à 40.000 euros) ».

 Des témoins morts, muets ou inconnus

HK était membre de l’état-major des Autodéfenses dans le Casanaré. Il est prouvé qu’en mai 2001, celui-ci a été l’auteur de l’enlèvement massif d’au moins 300 personnes dans les plaines orientales. Le 27 décembre 2005, il a été tué par la police.

Vargas Gordillo a expliqué que dans la prison de Combita (Boyacá), un détenu, membre des AUC, connu sous le nom de Joselito Egue Largo, avait des preuves compromettant Perenco. Mais aussi : « Quelques gars sont au courant de tout cela, mais ils ne souhaitent pas parler de peur des représailles. Ces gens finançaient l’organisation et avaient aussi leur mot à dire et un droit de regard sur nos activités » A la fin de l’interrogatoire, il a déclaré que la compagnie pétrolière versait 500.000 pesos (200 euros) pour chaque camion citerne escorté. Il a également indiqué qu’il avait livré un camion transportant des fonds destinés à la contre-guérilla.

Ce n’est pas la première fois que des membres des AUC rapportent des présumées transactions avec Perenco. En Février 2010, les chefs des AUC avait déclaré, devant les procureurs de l’unité Justice et Paix, que la compagnie pétrolière les payait pour la protéger et contrer les menaces de la guérilla sur ses infrastructures.

Daniel Rendon Herrera, alias Don Mario, trafiquant de drogue et comptable du bloc des Centaures des Autodéfenses, a également rapporté des liens avec Perenco. En 2002, Herrera s’est rendu vers les plaines orientales où il a reçu une unité d’au moins 300 hommes. Deux ans plus tard, grâce à diverses sources de financement, cette unité devenait une armée de 3000 combattants. Don Mario, capturé le 15 avril 2009, a expliqué, que entre 2002, lorsque le bloc Centaures a été formé, et 2005, quand les AUC ont pris la décision de se démobiliser, Perenco payait les frais. Il a expliqué qu’en plus de ce financement, l’entreprise leur donnait du carburant pour leurs véhicules, et il a précisé que l’identité des employés de la compagnie qui effectuaient les transaction n’était pas clair pour lui.

Gordillo et Don Mario ne sont pas les seuls à décrire ces liens. Dans une audition conjointe, l’ancien chef militaire Jesus Manuel Pirabán (alias Jorgepirate, accusé d’au moins 200 assassinats), Ramiro Alberto Hernández (alias Policia, responsable logistique du bloc qui avait mandaté Don Mario à recevoir les paiements) et Eiver Vigoya (alias Kangourou), ont tous confirmé le soutien de Perenco.

La fièvre du pétrole en Colombie est élevée et risque encore de prendre de la température. En novembre, 113 nouvelles concessions pétrolières sur une zone de 15 millions d’hectares seront distribuées. 300 investisseurs, dont Perenco, seront présents.

 

Photographie de Cédric Rutter – Région de Boyaca, pipeline en construction

Cédric Rutter

Source : Brukmer

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 20:49
http://www.thejc.com/files/imagecache/body_landscape/alan-gross.jpg
http://www.thejc.com/files/imagecache/body_landscape/alan-gross.jpg
http://www.thejc.com/news/world-news/46161/american-spy-alan-gross-be-sentenced-cuba
(Gross espion américain...)

Les cas d’Alan Gross et des “Cinq Cubains”

Salim Lamrani & Wayne S. Smith*
Center for International Policy
http://cipcubareport.wordpress.com/2012/01/17/the-cases-of-alan-gross-and-the-cuban-five/

Un changement est possible dans les relations entre La Havane et Washington. Les Etats-Unis ont levé toutes les restrictions concernant les voyages des Cubains-américains vers l’Île et les transferts d’argent à destination des familles. Dans le même temps, le gouvernement cubain favorise l’établissement de petites entreprises privées. Cette réalité ouvre la voie au renforcement des liens entre les deux communautés, et plus précisément – comme l’a souligné un observateur – à « un afflux de capital des Etats-Unis vers Cuba ».

    Néanmoins, les cas d’Alan Gross d’un côté, arrêté le 3 décembre 2009, et des « Cinq Cubains » de l’autre, représentent un obstacle majeur à l’amélioration des relations.

Qui est Alan Gross ?

    Alan Gross est un citoyen étasunien originaire de Potomac au Maryland, de confession juive, âgée de 61 ans, qui travaille pour le gouvernement des Etats-Unis. Il est employé par la Development Alternative, Inc (DAI), un sous-traitant de l’Agence étasunienne pour le développement Internationale (USAID), qui dépend elle-même du Département d’Etat. En décembre 2009, alors qu’il s’apprêtait à quitter le pays avec un simple visa touristique – lors de ce qui constituait alors son cinquième voyage de l’année –, il a été arrêté à l’aéroport international de La Havane par les services de sécurité. Une enquête menée à son sujet avait permis d’établir des liens étroits entre lui et l’opposition interne au gouvernement cubain, à laquelle il distribuait des ordinateurs portables et des téléphones satellitaires, dans le cadre d’un programme du Département d’Etat de « promotion de la démocratie à Cuba[1] ».

Expert en technologie de communication de longue distance, Gross dispose d’une solide expérience dans ce domaine. Il a ainsi travaillé dans plus de cinquante nations et a ainsi mis en place des systèmes satellitaires de communication durant les interventions militaires étasuniennes en Irak et en Afghanistan pour échapper aux canaux contrôlés par les autorités locales[2].

La possession de téléphone satellitaire est rigoureusement interdite à Cuba pour des raisons de sécurité nationale. Par ailleurs, le secteur de la téléphonie étant un monopole d’Etat à Cuba, toute concurrence y est interdite[3].

Aide à la communauté juive de Cuba ?

    Le Département d’Etat étasunien, qui exige la libération du détenu, affirme que « Gross œuvre au développement international et s’est rendu à Cuba pour aider les membres de la communauté juive de La Havane à se connecter avec d’autres communautés juives à travers le monde ». Selon Washington, les activités de Gross étaient légitimes et n’ont pas violé la législation cubaine[4].

En octobre 2010, en marge de la réunion annuelle de l’Assemblée générale des Nations unies, Arturo Valenzuela, secrétaire d’Etat assistant pour les Affaires interaméricaines, s’est même entretenu avec Bruno Rodríguez, ministre cubain des Affaires étrangères, au sujet de Gross. Il s’agissait alors de la plus importante rencontre diplomatique entre représentants les deux nations depuis le début de l’ère Obama[5].

La famille d’Alan Gross a également certifié que ses fréquents voyages dans l’île étaient destinés à permettre à la communauté juive de La Havane d’obtenir un accès Internet pour pouvoir communiquer avec les Juifs du reste du monde[6]. Son avocat Peter J. Kahn a ratifié ces propos : « Son travail à Cuba n’avait rien à voir avec la politique, mais était simplement destiné à aider à améliorer la vie des membres de la petite, pacifique et non dissidente communauté juive de ce pays[7] ».

    Gross avait assurément des contacts avec certains membres de la communauté juive à Cuba. Néanmoins, la version officielle des Etats-Unis et de la famille Gross est contredite par la communauté juive de La Havane elle-même. Celle-ci affirme en effet ne pas connaître Alan Gross et ne l’avoir jamais rencontré en dépit de ses cinq séjours à Cuba en 2009. Adela Dworin, présidente du Temple Beth Shalom a rejeté les affirmations de Washington : « C’est dommageable […]. Le plus triste est que l’on a voulu impliquer la communauté juive de Cuba, qui est totalement étrangère à cette affaire ».

De son côté, Mayra Levy, porte-parole du Centre Hébraïque Séfarade, a assuré ignorer qui était Gross et que ce dernier ne s’était jamais présenté à son institution. L’Agence étasunienne Associated Press note pour sa part que « les leaders de la communauté juive à Cuba ont rejeté […] tout lien avec Gross[8]9 ». De la même manière, l’Agence télégraphique juive précise que « les principaux groupes juifs à Cuba ont nié tout contact avec Alan Gross et toute connaissance de son programme[9] ».

Le révérend Odén Marichal, secrétaire du Conseil des Eglises de Cuba (CIC), qui regroupe les institutions religieuses chrétiennes ainsi que la communauté juive de Cuba, a ratifié cette position lors d’une réunion avec Peter Brennan, coordinateur des Affaires cubaines au Département d’Etat. A l’occasion de l’Assemblée générale des Eglises du Christ des Etats-Unis à Washington, en novembre 2010, le leader religieux a réfuté les allégations de Gross. « Nous avons été très clairs : la communauté juive de Cuba, qui est membre du Conseil des Eglises de Cuba, nous a affirmé cela : ‘Nous n’avons jamais eu aucune relation avec ce monsieur, il ne nous a jamais apporté le moindre équipement’. Ils ont nié toute relation avec Alan Gross[10] ».

En effet, la petite communauté juive cubaine, loin d’être isolée, est parfaitement intégrée à la société et entretient les meilleures relations avec les autorités politiques de l’île. Fidel Castro, même s’il se montre extrêmement critique à l’égard de la politique israélienne dans les territoires occupés, avait ainsi déclaré au journaliste étasunien Jeffrey Goldberg que « personne n’a[vait] autant été diffamé que les Juifs » dans l’histoire. « Ils ont été chassés de leur terre, persécutés et maltraités à travers le monde. Les Juifs ont eu une existence beaucoup plus dure que la nôtre. Il n’y a rien qui puisse être comparé à l’Holocauste », avait-il ajouté[11].

Le président cubain Raúl Castro a ainsi participé à la cérémonie religieuse de ‘Hanuca – Fête des Lumières – à la synagogue Shalom de La Havane en décembre 2010, laquelle a été transmise en direct à la télévision cubaine et a fait la une du quotidien Granma. Il en a profité pour saluer « la communauté hébraïque de Cuba et la fabuleuse histoire du peuple hébreu[12] ».

Par ailleurs, la communauté juive cubaine dispose de toutes les facilités technologiques nécessaires pour communiquer avec le reste du monde, grâce à l’aide fournie par d’autres entités juives internationales telles que le B’nai Brith and the Cuban Jewish Relief Project, le Canadian Jewish Congress (CJC), la World ORT, le Joint Distribution Committee (JDC) ou encore le United Jewish Committee (UJC), en accord avec les autorités cubaines[13].

Arturo López-Levy, secrétaire de B’nai Brith au sein de la Communauté juive cubaine entre 1999 et 2001 et actuellement professeur à l’Université de Denver, est également sceptique au sujet de la version étasunienne concernant Gross. A ce sujet, il tient les propos suivants :

« Gross n’a pas été arrêté parce qu’il est juif, ni en raison de ses prétendues activités d’aide technologique à la communauté juive cubaine, qui disposait déjà d’un laboratoire informatique, de courriers électroniques et d’accès à Internet avant son arrivée à La Havane.
[Les juifs de Cuba] ne se réunissent pas dans la synagogue pour conspirer avec l’opposition politique car cela mettrait en danger la coopération avec le gouvernement qui est nécessaire pour des activités tels que le programme d’émigration en Israël, le projet du Droit de naissance, par lequel de jeunes juifs cubains voyagent en Israël chaque année, ou pour traiter l’aide humanitaire. Pour protéger ce qui est le plus important, ils se tiennent le plus possible à l’écart de programmes d’ingérence politique étasuniens dans les affaires internes cubaines.
Gross s’est rendu à Cuba non pas pour travailler pour une quelconque organisation juive mais pour l’USAID[14] ».

De son côté, Wayne S. Smith, ambassadeur étasunien à Cuba entre 1979 et 1982 et directeur du Programme « Cuba » du Centre de Politique internationale de Washington, note que « Gross, en d’autres termes, était impliqué dans un programme dont les intentions sont clairement hostiles à Cuba puisque l’objectif n’est rien de moins qu’un changement de régime[15] ».

Activités illégales selon les autorités cubaines

    Du côté des autorités cubaines, la version officielle n’a guère convaincu et Gross est soupçonné d’activités d’espionnage et de subversion interne[16]. Ricardo Alarcón, président du Parlement cubain, a affirmé que le citoyen étasunien avait violé la législation du pays : « Il a violé les lois cubaines, la souveraineté nationale et a commis des délits qui, aux Etats-Unis, sont très sévèrement sanctionnés[17] ».

En effet, l’employé de l’USAID fournissait des équipements technologiques hautement sophistiqués. La distribution et l’utilisation de téléphones satellitaires sont réglementées à Cuba et il est interdit d’en importer sans autorisation. Par ailleurs, l’Article 11 de la Loi 88 cubaine stipule que « quiconque participe à la distribution de ressources financières, matérielles ou autre en provenance du gouvernement des Etats-Unis, ses agences, dépendances, représentants, fonctionnaires ou entités privées est passible d’une sanction allant de trois à huit ans de privation de liberté[18] ».

Cette rigueur n’est pas spécifique à la législation cubaine. En effet, la loi étasunienne prévoit des sanctions similaires pour ce type de délit. La Loi d’enregistrement des agents étrangers (Foreign Agents Registration Act) sanctionne tout agent non enregistré auprès des autorités qui « aux Etats-Unis sollicite, collecte, fournit ou dépense des contributions, prêts, argent, ou autre objet de valeur pour son propre intérêt » d’une peine de cinq ans de prison et d’une amende de 10 000 dollars[19].

La législation française sanctionne également ce type d’agissement. Selon l’Article 411-8 du Code pénal, « le fait d'exercer, pour le compte d'une puissance étrangère, d'une entreprise ou organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou de leurs agents, une activité ayant pour but l'obtention ou la livraison de dispositifs, renseignements, procédés, objets, documents, données informatisées ou fichiers dont l'exploitation, la divulgation ou la réunion est de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation est puni de dix ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende[20] ».

Le 4 février 2011, le procureur de la République de Cuba a formellement accusé Alan Gross d’« actes contre l’intégrité et l’indépendance de la nation », et a requis une peine de vingt ans de prison. Le 12 mars 2011, Gross a finalement été condamné à une peine de quinze ans de prison, suite de son procès[21]. Son avocat Peter J. Kahn a regretté que son client soit « pris au milieu d’une longue dispute politique entre Cuba et les Etats-Unis[22] ».

Le New York Times rappelle que Gross « a été arrêté en décembre dernier lors d’un voyage à Cuba dans le cadre d’un programme semi-clandestin de l’USAID, service d’aide étrangère du Département d’Etat, destiné à ébranler le gouvernement cubain ». Le quotidien newyorkais souligne également que « les autorités américaines ont reconnu que M. Gross est entré à Cuba sans un visa en règle, et ont déclaré qu’il distribuait des téléphones satellitaires aux dissidents religieux[23] ».

Depuis 1992 et l’adoption de la loi Torricelli, les Etats-Unis admettent ouvertement que le but recherché à Cuba est un « changement de régime » et l’un des piliers de cette politique consiste à organiser, financer et équiper une opposition interne[24].

L’USAID, chargée de l’administration de cet plan, admet financer l’opposition cubaine, dans le cadre de ce programme. Selon l’Agence, pour l’année fiscale 2009, le montant de l’aide destinée aux dissidents cubains s’élevait à 15,62 millions de dollars. Au total, depuis 1996, 140 millions de dollars ont été alloués au programme destiné à renverser le gouvernement cubain. « La grande majorité de cette somme est destinée à des individus se trouvant à Cuba. Notre but est de maximiser le montant du soutien dont bénéficient les Cubains dans l’île[25] ».

L’organisation gouvernementale souligne également le point suivant : « Nous avons formé des centaines de journalistes sur une période de dix ans dont le travail est apparu dans de grands médias internationaux ». Ayant été formés et stipendiés par les Etats-Unis, ces derniers répondent ainsi aux intérêts de Washington, dont le but est un « changement de régime » dans l’île[26].

D’un point de vue juridique, cette réalité place de fait les dissidents qui acceptent les émoluments offerts par l’USAID dans la situation d’agents au service d’une puissance étrangère, ce qui constitue une grave violation du code pénal à Cuba. L’Agence est consciente de cette réalité et rappelle que « personne n’est obligé d’accepter ou de prendre part aux programmes du gouvernement des Etats-Unis[27] ».

Judy Gross, épouse d’Alan Gross, a été autorisée à lui rendre visite en prison pour la première fois en juillet 2010[28]. Elle en a profité pour faire parvenir un courrier au président cubain Raúl Castro. Elle a exprimé ses regrets et a fait part de ses excuses pour les actes de son mari. « Je reconnais aujourd’hui que le gouvernement cubain n’apprécie pas le genre de travail qu’Alan faisait à Cuba. Son intention n’a jamais été de porter atteinte à votre gouvernement[29] ».

Judy Gross accuse le Département d’Etat de ne pas avoir expliqué à son époux que ses activités étaient illégales à Cuba. « Si Alan avait su que quelque chose allait lui arriver à Cuba, il n’aurait pas fait cela. Je pense que l’on ne l’a pas clairement averti des risques encourus[30] ».

Une sortie de crise ?

    Gross a clairement enfreint la loi. Il n’y a pas de doute à ce sujet. D’un autre côté, il ne semble pas avoir porté de véritable préjudice et son incarcération ne bénéficie aucunement à Cuba. En revanche, sa libération pourrait grandement améliorer les relations entre Cuba et les Etats-Unis, surtout si dans le même temps il faisait amende honorable pour ses actes.

L’affaire Gross-USAID est à mettre en parallèle avec le sort des cinq agents cubains condamnés à de lourdes peines de prison aux Etats-Unis et incarcérés depuis 1998. Tout comme les Etats-Unis, qui ont indiqué qu’aucun changement substantiel ne pouvait intervenir tant qu’une solution ne serait pas trouvée à l’affaire Gross, les Cubains semblent également réticents à tout rapprochement tant que les Cinq resteront en prison. Suite à une série d’attentats à la bombe contre des centres touristiques à La Havane, ces derniers avaient été missionnés par le gouvernement cubain pour se rendre aux Etats-Unis afin de pénétrer les groupes terroristes anticastristes de Floride et recueillir des informations à leur sujet. L’idée était ensuite de faire parvenir ces informations au FBI afin qu’il puisse neutraliser ces groupes terroristes. Une rencontre de plusieurs jours a eu lieu en juin 1998 entre des représentants du FBI et les autorités cubaines à La Havane. Près de quarante-deux dossiers ont été remis au FBI. Les autorités cubaines ont ensuite espéré que les Etats-Unis agissent contre les terroristes. Les choses se passèrent différemment. Peu de temps après, le FBI a arrêté les cinq agents cubains. En d’autres termes, ceux qui avaient fourni les preuves, et non les terroristes, ont été mis en prison. Les Cinq ont été « jugés » et reconnus coupables, « jugés » car le procès était scandaleux. Le parquet ne disposait pas de véritables preuves. C’est la raison pour laquelle les Cinq ont été accusés de « conspiration » en vue de commettre des actes illégaux (chef d’accusation qui ne requiert pas de preuve, il suffit simplement de convaincre le jury). Ils ont également jugés à Miami où le sentiment anticastriste est tellement exacerbé (cf. cas d’Elian Gonzalez) qu’il était impossible de réunir un jury impartial. Les avocats de la défense ont demandé une délocalisation du procès mais, contre toute attente, celle-ci a été refusée.

Le cas de Gerardo Hernandez, accusé de « conspiration » d’assassinat – en rapport avec la destruction de deux avions de l’organisation anticastriste Brothers to the Rescue  en février 1996 par l’armée cubaine – et condamné à deux peines de prison à vie doublées de quinze ans, est sans doute le pire de tous. Le fait qu’aucune preuve démontrant son implication n’ait pu être présentée importait peu aux yeux du jury. Il se trouve aujourd’hui derrière les barreaux, la plupart du temps en isolement, et après toutes ces années il n’a pas été autorisé à voir sa femme une seule fois.

    Cette injustice contredit la réputation des Etats-Unis d’être au service de la loi. Une solution doit être trouvée. La détention de ces personnes, après tant d’années, sans véritable preuve au sujet d’un quelconque crime, si ce n’est le fait d’être des agents non enregistrés d’une puissance étrangère, est digne de l’époque de la Guerre Froide (pratique injustifiable même pour l’époque). Désormais, plus de deux décennies après la fin de la Guerre Froide, alors qu’une opportunité sans précédent d’instaurer une nouvelle relation entre Cuba et les Etats-Unis voit le jour, cette détention est moralement injustifiable et singulièrement contreproductive. Il est donc temps d’entreprendre un processus de révision de tous ces cas et de permettre à ces personnes de retrouver leurs familles. L’un d’entre eux, René González, a déjà été libéré après avoir purgé sa peine. Il doit encore purger une peine de trois ans de liberté conditionnelle. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, il n’est pas autorisé à rentrer à Cuba pour rejoindre sa femme qu’il n’a pas vu depuis plus d’une décennie. Lui permettre de revenir à Cuba devrait sans doute être la première décision à prendre dans ce processus de réconciliation. A l’évidence, si les Etats-Unis décident d’agir en ce qui concerne les « Cinq Cubains », Cuba devra également libérer Alan Gross afin qu’il retrouve sa famille.

Il est à noter qu’Alan Gross lui-même a suggéré qu’une initiative. «  Suite au récent échange du soldat israélien, Gilat Shalit, contre 1 000 prisonniers palestiniens, Gross a clairement exprimé son souhait de voir les Etats-Unis et Cuba effectuer un geste similaire pour lui et les Cinq Cubains », a expliqué le rabbin David Shneyer, qui a rendu visite à Gross à La Havane[31].


*Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris Sorbonne-Paris IV, Salim Lamrani est enseignant chargé de cours à l’Université Paris Sorbonne-Paris IV, et l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.
Son dernier ouvrage s’intitule État de siège. Les sanctions économiques des Etats-Unis contre Cuba, Paris, Éditions Estrella, 2011 (prologue de Wayne S. Smith et préface de Paul Estrade). http://www.amazon.fr/Siege-Sanctions-Economiques-Etats-Unis-Contre/dp/2953128425/ref=sr_1_2?s=books&ie=UTF8&qid=1323515651&sr=1-2  
Contact : Salim.Lamrani@univ-mlv.fr ; lamranisalim@yahoo.fr

* Diplomate de profession, docteur de l’Université de George Washington, Wayne S. Smith est professeur à l’Université Johns Hopkins de Washington et directeur du Projet Cuba du Center for International Policy. De 1979 à 1982, il a servi à la tête de la Section d’Intérêts des Etats-Unis à Cuba. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur Cuba dont The Closest of Enemies (New York: W. W. Norton, 1987).

Notes
________________________________________
[1] Jeff Franks, « Scenarios-U.S. Contractor Jailed in Cuba Still in Limbo », Reuters, 24 octobre 2010.
[2] Phillip J. Crowley, « Statement on Anniversary of Alan Gross’ Incarceration in Cuba », U.S. Department of State, 3 décembre 2010; Saul Landau, « The Alan Gross Case », Counterpunch, 30 juillet 2010. http://www.counterpunch.org/landau07302010.html (site consulté le 18 février 2011).
[3] Ibid.
[4] Phillip J. Crowley, « Statement on Anniversary of Alan Gross’ Incarceration in Cuba », op. cit
[5] Paul Haven, « U.S., Cuban Diplos Met About Jailed U.S. Man », The Associated Press, 18 octobre 2010.
[6] Anthony Broadle, « Exclusive: American Held in Cuba Expresses Regret to Raul Castro », Reuters, 24 octobre 2010.
[7] Juan O. Tamayo, « Pedirán 20 años de cárcel para Gross », El Nuevo Herald, 5 février 2011.
[8] Andrea Rodríguez, « Judíos niegan haber colaborado con Alan Gross », The Associated Press, 2 décembre 2010.
[9] Jewish Telegraphic Agency, « Cuba to Seek 20- Year Prison Term for Alan Gross », 6 février 2011.
[10] Andrea Rodríguez, « EEUU pide Iglesias de Cuba interesarse por contratista preso », The Associated Press, 2 décembre 2010.
[11] Jeffrey Goldberg, « Castro: ‘No One Has Been Slandered More Than the Jews’ », The Atlantic, 7 décembre 2010. http://www.theatlantic.com/international/archive/2010/09/castro-no-one-has-been-slandered-more-than-tthe-jews/62566/ (site consulté le 18 février 2011).
[12] The Associated Press, « Raúl Castro Celebrates Hanukkah With Cuban Jews »; Juan O. Tamayo, « Raul Castro asiste a fiesta de Janucá en sinagoga de La Habana », El Nuevo Herald, 6 décembre 2010.
[13] Comunidad Hebrea de Cuba, « Quienes ayudan ». http://www.chcuba.org/espanol/ayuda/quienes.htm (site consulté le 18 février 2011).
[14] Arturo López-Levy, « Freeing Alan Gross: First Do No Harm », Août 2010. http://www.thewashintonnote.com/archives/2010/08freeing_alan_gr/ (site consulté le 18 février 2011).
[15] Wayne S. Smith, « The Gross Case and the Inanity of U.S. Policy », Center for International Policy, Mars 2011. http://ciponline.org/pressroom/articles/030411_Smith_Intelligence_Brief_Gross.htm (site consulté le 18 février 2011).
[16] Paul Haven, « U.S. Officials Ask Cuba to Release Jailed American », The Associated Press, 19 février 2010.
[17] Andrea Rodriguez, « Contratista de EEUU violó soberanía de Cuba, dice alto dirigente », The Associated Press, 11 décembre 2010.
[18] Ley de protección de la independencia nacional y la economía de Cuba (LEY N˚. 88), Artículo 11.
[19] U.S. Code, Title 22, Chapter 11, Subchapter II, § 611, iii <<Definitions>>, § 618, a, 1 <<Violations; false statements and willful omissions>>.
[20] Code Penal, Partie legislative, Livre, Titre Ier, Chapitre I, Section 3, Article 411-8.
[21] William Booth, « Cuba Seeks 20 Year Jail term for Detained American », The Associated Press, 4 février 2011.
[22] Paul Haven « Cuba Seeks 20-Year Jail term for Detained American », The Associated Press, 4 février 2011.
[23] Ginger Thompson, « Wife of American Held in Cuba Pleads for His Release and Apologizes to Castro », The New York Times, 24 octobre 2010.
[24] Cuban Democracy Act, Titre XVII, Article1705, 1992.
[25] Along the Malecon, « Exclusive: Q & A with USAID », 25 octobre 2010. http://alongthemalecon.blogspot.com/2010/10/exclusive-q-with-usaid.html (site consulté le 26 octobre 2010); Tracey Eaton, « U.S. government aid to Cuba is the spotlight as contractor Alan Gross marks one year in a Cuban prison », El Nuevo Herald, 3 décembre 2010.
[26] Ibid.
[27] Ibid.
[28] Jessica Gresko, « U.S. Man Jailed in Cuba Can Call Home More Often », The Associated Press, 26 octobre 2010.
[29] Anthony Boadle, « Exclusive: American Held in Cuba Expresses Regret to Raul Castro », op. cit. ; Jeff Frank, « Factbox: Jailed U.S. Contractor, Sour U.S.-Cuba Relations », Reuters, 24 octobre 2010.
[30]Anthony Boadle, « Exclusive: American Held in Cuba Expresses Regret to Raul Castro », op. cit., EFE, « EEUU no negocia liberación de Alan Gross », 8 février 2011.
[31] Agence France Presse, « Contratista de EE UU en Cuba sugiere intercambio de espias », 8 novembre 2011.

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 20:43
Les “affaires” au secret ?

 

Le 24 janvier 2012 Jean Marc Manach

 

La nuit dernière, sur l'initiative d'un député réputé proche des services de sécurité, l'UMP a fait adopter une proposition de loi qui augmente considérablement les secrets touchant la sphère commerciale et industrielle. Une manière élégante de dissuader ONG, journalistes et lanceurs d'alerte de révéler aux citoyens les dessous des grands groupes.


 

Un hémicycle clairsemé a adopté, ce lundi 23 janvier à 23h, la proposition de loi de Bernard Carayon visant à sanctionner la violation du “secret des affaires“. Créée pour lutter contre l’espionnage économique, elle pourrait se retourner contre les “lanceurs d’alerte“, et donc les sources des journalistes (voir notre article sur une loi anti-WikiLeaks).


Une proposition de loi, censée lutter contre l'espionnage industriel, pourrait bien se retourner contre ces "lanceurs ...

 

 

Le texte prévoit en effet de punir de 3 ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d’amende le fait de “révéler à une personne non autorisée à en avoir connaissance une information protégée relevant du secret des affaires de l’entreprise (…) dont la divulgation non autorisée serait de nature à compromettre gravement les intérêts de cette entreprise en portant atteinte à son potentiel scientifique ou technique, à ses positions stratégiques, à ses intérêts commerciaux ou financiers ou à sa capacité concurrentielle“.

Dans son rapport d’information sur sa proposition de loi visant à sanctionner la violation du “secret des affaires“, Bernard Carayon écrit que “selon le délégué interministériel à l’intelligence économique, le nombre d’attaques économiques, au sens large (débauchage d’un cadre, harcèlement juridique, atteinte à l’image, vol de secret industriel, etc.), visant des entreprises françaises, est en forte croissance” :

Selon son service, 1 000 atteintes économiques ont été recensées en 2010, un quart d’entre elles constituant des violations du secret des affaires.

Oh, wait : nous parlons donc là de 250 affaires… à comparer aux milliers d’articles de presse écrits à partir de documents internes à des entreprises émanant d’autant de sources au sein de ces entreprises. Si la proposition de loi est adoptée en l’état, ce nombre pourraient chuter à mesure que les salariés se verront menacer de 3 ans de prison assortis de 375 000 € d’amende.

Un amendement a certes été adopté, à la demande du syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN), afin de permettre aux journalistes de produire des documents couverts par le “secret des affaires“, sans courir pour autant le risque d’être condamné pour recel de violation. Mais, comme l’a souligné Jean-Jacques Urvoas, cela ne peut qu’entraîner une “complexité accrue pour des journalistes économiques voulant simplement faire leur métier“, et pas seulement :

Je sais bien que vous répondez que le droit commun continuera de s’appliquer et que la loi prévoit de sanctionner celui qui divulgue l’information, et non celui qui la publie. Mais l’argument peut laisser sceptique, puisque, si l’on peut certes évacuer le principe de complicité, le journaliste pourra néanmoins être poursuivi pour divulgation.

Dans le même ordre d’idée, une ONG qui, comme Sortir du Nucléaire, publie des documents internes révélant la dangerosité des EPR, pourrait elle aussi être poursuivie pour avoir rendu public un “secret des affaires“.

La loi prévoit certes que ne pourront être accusés de “violation du secret des affaires” ceux qui auront informé ou signalé “aux autorités compétentes des faits susceptibles de constituer des infractions“, mais pas les documents internes révélant, non pas des “infractions“, mais des dysfonctionnements, anomalies, travers ou fiasco “dont la divulgation non autorisée serait de nature à compromettre gravement les intérêts de cette entreprise“…

Vers un droit à la vie privée des entreprises

S’agit-il de protéger M. Carlos Ghosn ?“, s’est interrogé pour sa part le député Jean-Pierre Brard, “qui en toute impunité jette aux chiens l’honneur de trois de ses salariés dans une rocambolesque affaire d’espionnage digne d’un mauvais feuilleton américain ?“. Par ailleurs secrétaire de la commission des finances, il s’est d’abord interrogé sur la pertinence d’une telle loi :

Faut-il créer une infraction spécifique aux contours aussi larges, au risque de porter atteinte au droit à l’information ? C’est là que réside notre principal point de désaccord avec vous.
De plus, de nombreuses dispositions pénales protègent un large spectre d’informations, qu’il s’agisse d’un secret de fabrication breveté, du secret professionnel, de l’intrusion dans un système informatique ou même de l’atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation.

 

 

Très en verve, le député estime que l’objectif réel de la proposition de loi serait de sanctuariser un “droit à la vie privée des entreprises“, et se déclare “légitimement inquiet” :

Là où vous voyez le verre à moitié vide et soulignez à l’excès les insuffisances de notre législation, nous le voyons pour notre part aux trois quarts plein.
Nous ne sommes pas certains qu’il soit nécessaire de faire usage d’une massue pour occire un moustique et nous ne pouvons nous défendre du sentiment que vous tirez aujourd’hui argument des quelques lacunes de notre droit pour tenter, en réalité, de sanctuariser le secret des affaires et lui donner la valeur d’un principe fondamental.

Après avoir martelé que “le droit de savoir et la manifestation de la vérité ne sont pas moins des principes fondamentaux que le respect du secret des affaires“, Jean-Pierre Brard s’étonne : “curieusement, c’est la logique inverse qui doit selon vous primer dans le droit des affaires“. Dès lors, les membres du comité d’entreprise ou représentants syndicaux pourraient eux aussi se retrouver museler sur l’autel du “secret des affaires“, souvent les plus à même de dénoncer les scandales du monde des affaires :

Priorité est accordée au droit des entreprises personnes morales sur le droit à l’information. Les quelques garanties auxquelles vous consentez ne sont guère que les exceptions à un principe de portée générale qui affirme le droit à la vie privée des entreprises.
Vos mesures ne risquent-elles pas de modifier le périmètre des informations que les membres du comité d’entreprise ou les représentants syndicaux seront autorisés à diffuser dans l’intérêt des salariés qu’ils représentent et auxquels ils doivent pouvoir rendre compte ?
Vous n’apportez sur ce point aucune réponse convaincante, monsieur le rapporteur. Le droit à l’information des salariés ne fait l’objet dans votre texte d’aucune mesure de protection spécifique alors qu’ils sont en première ligne pour révéler les scandales du monde des affaires.

Une usine à gaz pour les PMI-PME

Lanceurs d’alerte, journalistes, ONG, représentants des salariés ne seront pas les seuls à pâtir de la loi. Jean-Jacques Urvoas a ainsi rappelé que la CGPME a souligné “la lourdeur d’un dispositif qui apparaît plus accessible pour les grandes entreprises que pour les PME et les PMI” :

Il est rare qu’une petite entreprise innovante, en pointe sur un marché, totalement engagée dans la compétition internationale, dispose de moyens juridiques, économiques ou tout simplement humains pour mobiliser et mettre en œuvre le dispositif de classification et donc de protection que vous suggérez.

Craignant que ce genre d’entreprise ne puisse y recourir, Jean-Jacques Urvoas estime que le dispositif pourrait paradoxalement devenir “une circonstance aggravante” :

En effet, dans une procédure judiciaire, la partie défenderesse aurait beau jeu de signaler au juge l’absence de classification et de mettre en doute la nature sensible de l’intérêt économique source de litige.
Ainsi, l’impossibilité de recourir à un système de classification, en raison non pas de son défaut de pertinence mais de sa lourdeur et son coût, se transformerait en handicap aggravant la fragilité de l’entreprise.

Autant de raisons pour lesquelles les députés de l’opposition ont finalement décidé de s’abstenir.

http://owni.fr/2012/01/24/les-affaires-au-secret/

 

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 16:21

La TVA antisociale

    Le gouvernement doit annoncer en cette fin de mois à quelle sauce il nous cuisinera la « TVA sociale ». Le projet devrait être ensuite étudié par le Parlement en février. Cependant, quelque soit la sauce utilisée, on est sûr de se faire bouffer. La « TVA sociale » c'est une double perte pour nous les travailleurs (avec ou sans emplois, en formation ou à la retraite) à tel point qu'on devrait l'appeler TVA antisociale ! Double perte car l'Etat et le Medef veulent réduire notre salaire d'un côté et augmenter les prix de l'autre. En y réfléchissant bien c'est très intelligent en ces temps de crise ! Ils voudraient plomber l'économie qu'ils ne s'y prendraient pas autrement. Mais entre la volonté d'en donner toujours plus à leurs potes du Fouquet's et le fait que Sarkozy a souvent réussi à se faire passer comme un rempart solide contre les crises économiques, on peut se demander si on n'est pas dans les marécages glacés du calcul politicien.

Ainsi, ce projet de TVA antisociale se base sur une baisse de la part dite patronale des cotisations sociales. Nous ne répéterons jamais assez que ces cotisations sociales ne sont en rien des charges comme aiment à le répéter les patrons. Ces cotisations constituent une autre forme de salaire dit salaire socialisé. Elles alimentent des caisses collectives qui servent à maintenir les revenus des travailleurs en cas de coups durs (chômage, maladie) ou pour assurer une fin de vie décente sans travailler (retraite). Donc en supprimant certaines de ces cotisations sociales, l'Etat entend continuer à faire baisser le coût du travail pour les patrons et les actionnaires afin que ceux-ci s'en mettent toujours plus dans les poches. Quand on voit ce qu'a donné ce type de politique ces dernières années (RIEN sur le front du chômage ou des délocalisations), on voit bien qu'on est comme toujours dans la lutte des classes que nous livre le Medef et son gouvernement de combat.

Le deuxième effet Kiss cool c'est la hausse de la TVA. Or on sait que la TVA est l'impôt le plus injuste qui existe. En effet, qu'on gagne 1 000 € ou 10 000 € par mois, nous payerons la même TVA sur la baguette de pain. Bref on paye le même impôt quelque soit ce que l'on gagne et donc les riches payent moins d'impôt proportionnellement à leurs revenus. Cette hausse de la TVA entraînera donc une hausse des inégalités. Par ailleurs, étatiser le financement de la sécurité sociale en le faisant passer de la cotisation sociale (prélevée sur les richesses produites) à l'impôt ne nous donne aucune garantie de niveau ni de longévité. Et cela notamment en période de crise lorsqu'il faut absolument trouver du financement pour d'autres choses. Or la crise semble être l'état permanent de ce système économique puisqu'on entend parler que de ça depuis plus de 30 ans... Mais au-delà, on voit que sous prétexte de rigueur les dépenses de santé se réduisent comme peau de chagrin. De réforme en réforme, le service public de santé a de moins en moins les moyens d'assurer ses missions, on ne compte plus le nombre de médicaments qui ne sont plus remboursés... Et l'on voit se développer le marché juteux des assurances privées ! Au passage on peut rappeler que l'un des gros du secteur de l'assurance privée n'est autre que Malakoff Médéric dirigé par Guillaume Sarkozy, frère du Président de la République. Déconnecter le financement de la sécurité sociale des richesses produites (par le biais des cotisations sociales) pour le faire glisser vers l'impôt a bien pour but, à terme, d'asphyxier la sécurité sociale pour livrer ce marché aux entreprises privées. Cela rentre bel et bien dans la grande entreprise de privatisation de tous les services publics pour livrer ces marchés aux appétits financiers de quelques sinistres individus au détriment des travailleurs.

Un syndicat digne de ce nom s'opposera partout où il le peut à cette TVA antisociale et lutte toujours pour l'arrêt des exonérations de cotisations sociales, véritable hold-up sur nos salaires au bénéfice du profit et des dividendes.

 

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Non à la TVA anti-sociale !

Une pétition à signer!

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Bonjour. Les attaques des ultralibéraux sont redoutables, on a besoin d'être tous très vigilants. Je vous propose donc une pétition à signer contre la fameuse TVA sociale. La crise de la dette…

Pour lire la suite cliquez ici

 

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Les attaques des ultralibéraux sont redoutables, on a besoin d'être tous très vigilants.
Je vous propose donc une pétition à signer contre la fameuse TVA sociale. La crise de la dette entièrement voulue par ces gens là, dans le seul but de piller les richesses que constituent les services publics, doit être analysée et contestée par le plus grand nombre.
La fameuse hausse des impôts indirects, pour les plus modestes d'entre nous constitue un pillage indécent au bénéfice des plus aisés.
La pétition ci-dessous est une façon de faire entendre votre voix.
 
Je joins également une vidéo très instructive sur la nécessaire contestation de la dette.
http://vimeo.com/34613599


Bonne lecture et à bientôt, Lucien Pons
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Lire aussi,
 
 
NON à la TVA sociale

Xavier Bertrand et Valérie Pécresse viennent de confirmer que le gouvernement répondait favorablement

à la demande exprimée par Laurence Parisot, présidente du MEDEF, en octobre dernier d'instaurer

une TVA sociale. Cela signifie simplement qu'une partie des cotisations sociales payées par les employeurs

vont être supprimées et qu'en contrepartie, la TVA va augmenter.

Les cotisations payées par les entreprises sont l’un des piliers de notre modèle social. Elles permettent à

chacun d’entre nous d’avoir accès à une retraite, à l’éducation, à la santé ou d’être protégés en cas d’accident.

Ces cotisations – que l'on appelle parfois "charges", c’est bizarre quand on y pense – font partie de nos salaires.

Et le gouvernement voudrait les faire baisser ? Pour augmenter la TVA ? La facture est donc présentée

aux salariées et salariés. En double. Depuis plus de 20 ans, les gouvernements successifs ont voulu réduire

le « coût du travail » à coup d’exonérations de cotisations, nous expliquant que cela créerait des emplois.

Résultat, fin 2011, nous avons presque 10% de chômeurs en France. Très efficace.

Retraite, santé, allocations chômage, accidents du travail, indemnité journalières : depuis qu'elle est
au pouvoir, la droite s'est acharnée à détruire notre système de protection sociale.  

Pour sortir de la crise, il faut relancer la croissance. Et pour ceci, pas d’autre solution
que d’augmenter le pouvoir
d’achat et de créer des emplois. En baissant les salaires – mêmes indirects – pour augmenter la TVA,
la droite fait exactement l’inverse.
Non à la TVA anti-sociale !

 

Philippe Askenazy est directeur de recherche au CNRS et professeur à l’Ecole d’économie de Paris.

Auteur des Décennies aveugles (Seuil, 2011), il considère que la TVA sociale est «foncièrement inégalitaire

et de surcroît inefficace».

Interview parue dans Libération le 5 janvier 2012 réalisée par CHRISTOPHE ALIX

Pourquoi s’agit-il d’une mauvaise mesure ?

Elle est d’abord très inégalitaire, puisqu’elle pèsera bien plus sur les plus modestes et les classes moyennes.

Ce sont eux qui seront essentiellement touchés par cette hausse de la TVA, car la part du revenu consommé

par les riches est moindre. Ce coût social élevé pourrait à la rigueur se justifier si cette mesure avait une

réelle efficacité en termes d’emploi. Or, tout porte à croire que ce n’est pas le cas.

Selon vous, la TVA sociale ne crée pas d’emplois ?

Bien trop peu. Selon les différentes estimations, la TVA sociale ne créerait que quelques milliers d’emplois,

peut-être 20 000 mais guère plus. Si l’on met en balance ces emplois créés face aux millions de foyers

appauvris par la hausse de la TVA, on se rend compte que la TVA dite sociale ne peut se justifier au regard

de l’efficience de la politique publique.

Pourquoi, dans ce cas, tenter de l’imposer au forceps à quelques mois de la présidentielle ?

C’est une mesure avant tout politique défendue par le patronat depuis presque trente ans, elle n’arrive pas par

hasard. Elle fait partie d’une vaste offensive antiredistributive du système fiscal français. Elle est raccord,

à ce titre, avec ce qui s’est fait l’an dernier avec l’allégement de l’ISF. Je suis plus surpris en revanche

par le calendrier, quasiment impossible en termes de délais. Comment pourrait-on mettre en place

une TVA sociale en quelques mois à peine, alors que des réformes préparées pendant bien plus longtemps,

comme celle de la taxe professionnelle, se sont révélées au final mal ficelées ?

Tous les secteurs ne seront pas touchés de la même manière…

Beaucoup d’activités ne sont pas soumises à TVA, c’est le cas de la plupart des autoentrepreneurs ou, surtout, des services financiers.

Dans ce dernier cas, il est vrai que l’absence de TVA est compensée par une surtaxe sur les salaires qu’il faudrait donc revoir pour ne

pas avantager le monde de la finance. Mais comment le faire et à un juste niveau dans temps si bref ?

Au final, cette hausse mal préparée de TVA risque surtout de creuser un peu plus le déficit et d’aggraver les finances de l’Etat.

Les exemples danois et allemand ne plaident-ils pas pour une TVA sociale synonyme de plus de compétitivité pour les entreprises ?

Ces comparaisons sont sorties de leur contexte. Dans le cas de l’Allemagne, la hausse de la TVA visait avant tout à renflouer les

caisses de l’Etat. La modeste baisse des charges qui l’a accompagnée n’est pour rien dans la bonne santé actuelle de l’industrie allemande.

Quant au Danemark, la baisse des charges des entreprises parallèlement à la hausse de trois points de TVA n’a été qu’un élément parmi

d’autres du pacte social. Cette économie très ouverte et très compétitive se caractérise par un niveau élevé des rémunérations,

sans commune mesure avec ce que l’on trouve chez nous : près de 90% des salariés y gagnent plus de 2 000 euros par mois.

Peut-on attendre d’une TVA sociale un surcroît de compétitivité pour les entreprises françaises à l’export ?

Là encore, je crois que l’on se trompe de sujet. Si l’on prend les importations de produits en provenance de pays à bas coût de main-d’œuvre,

il n’y a rien à attendre d’une variation de quelques points de TVA. Ca ne se verra pas plus qu’une variation de quelques centimes du cours

de l’euro. Si l’on compare maintenant notre compétitivité avec notre principal partenaire allemand, qu’observe-t-on ? La production française,

entend-on de l’autre côté du Rhin, a un bon rapport qualité-prix mais reste peu innovante. Notre problème est plus lié à une question d’offre,

de compétitivité hors coût, de capacité de nos entreprises à se maintenir sur les marchés extérieurs. La TVA dite sociale ne peut modifier

cette donne. Autrement dit, la TVA sociale ne changera rien à notre consommation de made in China et n’améliorera pas notre potentiel

vis-à-vis de l’Allemagne. C’est un outil idéologique, qui nous condamne au surplace et surtout occulte les vraies questions posées à

l’économie française.

Par CHRISTIANE MARTY Fondation Copernic

Tribune publiée sur Libération le 3 janvier 2012.

L’idée de la «TVA sociale» resurgit régulièrement dans le débat politique, et encore récemment. Cette appellation désigne le projet de basculer sur la TVA tout ou partie des cotisations sociales patronales (les fameuses «charges» sociales). En contrepartie, les entreprises sont supposées répercuter la baisse de leurs cotisations sociales sur les prix hors taxes : ainsi la hausse du taux de TVA s’appliquerait sur un prix abaissé et serait invisible pour le consommateur, tout au moins pour ce qui est produit en France. Les produits importés verraient leur prix augmenter, ce qui avantagerait alors la production française sur le marché intérieur… La recette serait toujours affectée au financement de la Sécurité sociale, mais circulerait par un autre «tuyau». Selon ses partisans, ce transfert permettrait de réduire le coût du travail, la compétitivité des entreprises s’en trouverait améliorée et les délocalisations évitées. Effet magique d’un changement de tuyau ?

La réalité est différente. Le plus probable est en effet que les entreprises ne répercutent pas, ou pas totalement, la baisse des cotisations sociales

sur les prix hors taxes (HT), et qu’en résulte une hausse des prix toutes taxes comprises (TTC). Loin du procès d’intention, cette anticipation

s’appuie sur l’expérience. Les baisses de TVA passées ne se sont jamais retrouvées intégralement dans les prix, les entreprises en profitant

pour augmenter les taux de marge et les dividendes versés. Ainsi, les baisses de TVA à 5,5% dans les travaux immobiliers en 1999 et

dans la restauration en 2009 n’ont été répercutées qu’à 57% et 60% respectivement. Deux rapports remis en septembre 2007 par Christine

Lagarde, alors ministre de l’Economie, et par Eric Besson, alors secrétaire d’Etat chargé de la Prospective, notent également que la TVA

sociale serait génératrice de hausse des prix.

La TVA sociale revient de fait à une substitution de payeurs : les entreprises voient leurs cotisations sociales baisser et les ménages voient

augmenter les prix des biens et services, qu’ils soient produits en France ou importés. On comprend l’enthousiasme du Medef. Tous les

consommateurs seraient touchés par ce renchérissement général des prix à la consommation et donc par une baisse du pouvoir d’achat,

mais tous ne le seraient pas de la même façon. Ce serait sur les catégories les plus modestes que pèserait le plus la TVA dite sociale car,

plus on descend dans la hiérarchie des revenus, plus la part de budget consacrée à la consommation est élevée.

A défaut d’être socialement juste, la TVA sociale serait-elle au moins efficace ? Pas plus. Selon l’antienne libérale, le coût du travail

en France grève la compétitivité des entreprises et il faut l’alléger. Ce n’est pas ce qu’établissent les statistiques de l’Insee et d’Eurostat :

le coût du travail français dans l’industrie manufacturière - le secteur exposé à la concurrence internationale - est équivalent à celui de

nos voisins allemands, qui n’ont pas de problème d’exportation ni de compétitivité. D’autre part et surtout, focaliser ainsi sur le coût du

travail permet d’occulter… le coût du capital qui pèse symétriquement dans les comptes des entreprises. Or, c’est bien l’explosion des

dividendes, accompagnant la compression de la part salariale, qui caractérise l’évolution des coûts ces dernières décennies : la part, dans

la valeur ajoutée, des dividendes nets versés aux actionnaires est passée de moins de 3% à plus de 8% en vingt-cinq ans, pendant que la

part des salaires reculait de 8 points. Si un coût doit baisser, c’est bien celui du capital.

Enfin, penser que cette TVA sociale permettrait d’éviter les délocalisations relève de l’illusion. La baisse de quelques points de cotisations

sociales, en admettant même un instant qu’elle soit répercutée sur les prix, est tout à fait incapable de compenser l’écart de coût salarial avec

les pays de l’Europe centrale et orientale : le coût du travail y est en effet 5 à 7 fois moins cher que dans les pays d’Europe de l’Ouest. Sans

parler de la Chine, avec laquelle ce rapport tourne plutôt entre 8 et 15 (1). En outre, cette obsession sur le coût du travail relève d’une

incompréhension (ou d’une occultation volontaire ?) des mécanismes qui fondent les décisions des employeurs. En effet, bien d’autres

éléments que le coût du travail entrent dans les décisions de délocaliser, comme la présence ou non d’infrastructures de qualité, de services

publics ou de débouché local pour les produits.

La TVA sociale ne répond donc à aucun des objectifs affichés. Si on comprend son intérêt pour les marges des employeurs, on voit mal

ce que la grande masse de la population aurait à y gagner. Depuis trente ans, le système fiscal a subi de nombreuses transformations

qui vont toutes dans le même sens : l’allégement de la fiscalité sur les plus riches, les entreprises, le patrimoine. Cet allégement

représente un manque à gagner considérable et c’est lui qui est à l’origine du déséquilibre des finances publiques. La TVA sociale ne

ferait qu’ajouter un nouveau dispositif injuste à l’empilement des mesures prises depuis plus de vingt ans. Revenir sur ces mesures,

réformer la fiscalité de manière à la rendre plus redistributive doit faire partie des urgences politiques.

 

Coauteure de : «Un impôt juste pour une société juste», Syllepse, 2011.

(1) Ndlr: «entre 8 et 15» et non «autour de 30».

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Sur ce blog,
Karen Hughes reconnaît que Nicolas Sarkozy a été formé par le département d’État US
Réseau Voltaire | 29 octobre 2007 l 

 

Évoquant les résultats des programmes d’influence des États-unis, lors d’une cérémonie officielle le 25 octobre 2007, Karen Hugues, sous-secrétaire d’État chargée de la Diplomatie publique [propagande] et des Affaires publiques [relations publiques], a déclaré : « Plus de 130 participants [à nos programmes depuis 1945] sont devenus les leaders de leurs pays, y compris l’actuel Premier ministre de Grande-Bretagne [Gordon Brown], le président de France [Nicolas Sarkozy] et le président de Turquie [Abdullah Gül] ».


Si la biographie de M. Brown est connue, c’est la première fois qu’un officiel états-unien reconnaît que MM. Sarkozy et Gül ont été formés par le département d’État, ce que les intéressés ont toujours cherché à masquer.

 

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Sur ce blog aussi,

 

Quand l’austerité comble Guillaume Sarkozy

L’exemple du textile, secteur emblématique du phénomène de délocalisation, est révélateur de la proximité entre certaines entreprises, organisations professionnelles, patronales et pouvoir politique. Les premières délocalisations du textile habillement ont débuté il y a plus de 30 ans mais la chute du secteur s’est précipitée au cours des dix dernières années. 


En 2002, Guillaume Sarkozy, fervent partisan des délocalisations, Président de l’UIT (Union des industries textiles), Vice-président du MEDEF et dont le frère, Nicolas Sarkozy occupait alors le poste de ministre de l’Economie, déclarait "Je suis fier d’être un patron industriel qui délocalise, assez de faux semblants : la perte d’emploi, la déstabilisation industrielle, c’est normal, c’est l’évolution" (L’expansion 28/11/02).  

 

Conflits d’intérêts  

 

Apres avoir coulé l’industrie textile française et déposé de bilan de son entreprise en 2006, Guillaume Sarkozy, devenait Président du conseil d’administration ainsi que Directeur général du groupe Malakoff-Médéric fusionné en juin 2008, et bénéficiait 6 mois plus tard, à la faveur de la mise en place du dispositif "mutuelle obligatoire employeur ", des souscriptions des contrats d’assurance des 50 000 employés de Pôle emploi et des 120 000 employés de la Sécurité sociale.  

En juillet 2009, sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, le taux de TVA de la restauration était réduit de 19.6 % à 5.5 % et offrait ainsi un cadeau annuel de 2.4 milliards d’euros aux CHR (cafés hôtels restaurants). 

Encore fort opportunément, 18 mois plus tard, c’était justement le groupe d’assurance dirigé par Guillaume Sarkozy, qui remportait le marché des CHR et engrangeait 800 000 contrats d’assurance.

En octobre 2010, le député André Guérin (PCF) brocardait le projet de partenariat contre nature de Malakoff-Médéric avec la Caisse nationale de prévoyance (CNP assurances), 1er assureur de personnes en France mais également filiale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), "Groupe public au service de l’intérêt général et du développement économique".

Le frère ainé du président de la république, devait assurer la fonction de Président du conseil de surveillance de ce nouveau fonds d’investissement spécialisé dans la retraite par capitalisation et fondé à capter une part importante d’une épargne évaluée, selon le Conseil d’orientation sur les retraites, entre 40 à 110 milliards d’euros en 2020.

Le projet a été rejeté par l’Autorité de contrôle prudentiel, mais le 17 décembre 2010, Guillaume Sarkozy affirmait aux salariés de Malakoff-Médéric, que le projet de coentreprise pourrait être de nouveau présenté en juin 2012 pour un lancement au 1er janvier 2013. 

Depuis plusieurs années, Nicolas Sarkozy prépare les français à une diminution de leur prise en charge par les régimes de retraites par répartition au bénéfice de l’assurance retraite par capitalisation. Gageons que le groupe dirigé par Guillaume Sarkozy sera le principal bénéficiaire de cette politique de fossoyage de l’assurance retraite et maladie, menée aujourd’hui au nom de l’austérité. 

Francis JOURNOT 

Mouvement associatif RENDEZ NOUS NOTRE INDUSTRIE !

www.rendez-nous-notre-industrie.com et www.vetements-made-in-france.com sont des associations citoyennes indépendantes et sans appartenance politique. 943468-1120224-copie-1.jpg

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 16:17

Les pro-Kahdafi ont repris le contrôle de Bani Walid

http://www.aloufok.net/spip.php?article6497

 

lundi 23 janvier 2012, par aloufok

 

 

Des partisans lourdement armés du régime libyen déchu de Mouammar Kadhafi ont pris lundi le contrôle de la ville symbolique de Bani Walid, tuant cinq ex-rebelles, au moment où les nouvelles autorités font face à la crise politique la plus grave depuis leur prise du pouvoir.

Des fidèles au défunt colonel Kadhafi, armés de mitraillettes et de RPG, ont attaqué en plein jour la base de "la brigade du 28-Mai, la plus importante à Bani Walid et la seule qui dépende du ministère de la Défense", a affirmé à l’AFP un responsable local sur place, M’Barek al-Fotmani.

Ils ont ensuite "pris le contrôle de toute la ville", à 170 km au sud-ouest de Tripoli, après l’attaque contre la base, encerclée par des pro-Kadhafi brandissant les drapeaux verts de l’ex-régime, selon lui. Cinq ex-rebelles, dont le commandant de la brigade, y ont péri et une trentaine ont été blessés.

Il s’agit des violences les plus graves à Bani Walid depuis la "libération" en octobre 2011 de la Libye après huit mois d’un conflit meurtrier. La ville n’était tombée que quelques jours avant la mort dans la ville de Syrte de l’ancien dirigeant, capturé par les révolutionnaires ou thowars.

"Les assaillants crient ’Allah, Mouammar, la Libye et c’est tout’ ! La veille, ils avaient distribué des tracts disant : ’Nous reviendrons bientôt, nous allons mettre les rats dehors’", a affirmé M. al-Fotmani.

"J’appelle les thowars de Libye à sauver d’urgence les thowars de Bani Walid. Leurs munitions sont bientôt terminées", a-t-il dit.

D’après lui, les blessés n’ont pas pu être évacués car les ambulances n’ont pas été en mesure de les approcher, "des snipers étant positionnés sur l’école et la mosquée" situées à proximité.

Selon un membre du Conseil national de transition (CNT), au pouvoir en Libye, les autorités "discutent de la question de Bani Walid".

Des forces de l’armée sont en route pour la ville, a indiqué une source militaire.

Le porte-parole du conseil local de Bani Walid, Mahmoud el-Werfelli, a dit à l’AFP craindre "un massacre". "Nous avons demandé l’intervention de l’armée mais le ministère de la Défense et le Conseil national de transition nous ont trahis, ils nous ont laissés entre le marteau et l’enclume. Cela fait deux mois que nous leur demandons de trouver une solution".

Ces violences interviennent au moment où le CNT fait face à la crise politique la plus grave depuis son arrivée au pouvoir. Dimanche, son vice-président, Abdelhafidh Ghoga, a dû démissionner sous la pression de la rue.

Le chef du CNT, Moustapha Abdeljalil, a exclu une démission du Conseil en mettant en garde contre "une guerre civile".

Le CNT a dû se résoudre à se réunir en secret et à reporter l’adoption de la loi électorale qui régira l’élection d’une assemblée constituante en juin après le saccage samedi de son siège à Benghazi, le berceau de la révolution dans l’est du pays.

M. Ghoga, accusé d’être un "opportuniste" et d’avoir fait partie de l’ancien régime, avait été agressé jeudi dernier par des étudiants en colère à l’université de Ghar Younès, à Benghazi.

"Nous ne voulons pas que notre pays glisse vers le chaos (…) car cette étape est critique, pas moins critique que celle qui l’a précédée", a-t-il dit à l’AFP après avoir présenté sa démission.

Les armes prolifèrent en Libye depuis la fin du conflit, et des incidents banals se transforment régulièrement en affrontements armés. Au moins une personne a ainsi été tuée dans la nuit de dimanche à lundi dans des heurts à Tripoli entre un ex-prisonnier et d’anciens rebelles.

Par ailleurs, la Cour pénale internationale a démenti avoir pris une décision sur la tenue d’un procès de Seif al-Islam Kadhafi en Libye devant un tribunal libyen, contrairement à ce qu’avait annoncé le ministre libyen de la Justice. Fils de Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam a été arrêté le 19 novembre 2011 et fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI.

(23 janvier 2012 - Avec les agences de presse)


Regardez maintenant comment la présentatrice du journal de la chaîne iTélé est gênée pour annoncer la prise de Bani Walid par les pro-Kadhafi.

Et encore, au moins iTélé nous l’a annoncée, cette nouvelle ; contrairement à d’autres chaînes de télévision qui ont préféré la taire :

 

VIDEO

 

La prise de Bani Walid par les pro-Kadhafi

Enregistré sur iTélé le 24 janvier 2012 à 02h42

Cliquer sur l’image pour voir la vidéo.

Vous aurez noté les précautions que la présentatrice d’iTélé prend, pour annoncer ça. Elle fait comme si ce n’était pas confirmé. Et pourtant…


Libye – La télévision du CNT confirme que Bani walid est verte (23 janvier 2012)

http://www.algeria-isp.com/actualit…

Publié le 23/01/2012 à 21:41

ALGERIA ISP / Selon la télévision pro CNT, le bataillon des rebelles a été encerclé et bombardé avec tout type d’armes.

Ils ont ramené un des rebelles du CNT de Bani walid, un soit disant cheikh pour calmer les choses entre les musulmans. Ce dernier, il disait rien que l’otan et les rebelles de Misrata qui bombardaient les villes et la population Libyenne.

Un intervenant par téléphone, a confirmé que des affrontements ont eu lieu entre les rebelles et les combattants pro-Kadhafi et qu’il y a plusieurs morts et blessés du côté des rebelles.

 

 

VIDEO

 

Cela prouve bien que les partisans de Kadhafi ont un rapport de force non-négligeable en Libye malgré l’appui de l’invincible armada occidentale aux rebelles du CNT. Donc, Kadhafi était un mec bien, contrairement à ce qu’on a voulu nous faire croire.


Trois raisons pour tuer Kadhafi (Vidéo 14’39)

http://mai68.org/spip/spip.php?article3194


KADHAFI A ÉTÉ ASSASSINÉ EXACTEMENT COMME LE CHE !

http://mai68.org/spip/spip.php?article3350

 

la suite ici :

 

En Libye, les pro-Kadhafi ont repris Bani Walid !

Cela prouve bien que les partisans de Kadhafi et de la jamahiriya arabe libyenne et socialiste ont un rapport de force non-négligeable en Libye malgré l’appui de l’invincible armada occidentale aux rebelles du CNT. Conclusion : contrairement à ce qu’on a voulu nous faire croire, Kadhafi était un mec bien ; sinon, son "régime" ne serait pas regretté au point que tant de monde fasse la guerre pour le rétablir !

Textes et vidéos ici :

http://mai68.org/spip/spip.php?article3745

 

 

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Les coupeurs de tête modernes

 

par Manlio Dinucci
24 janvier 2012

 

Comme don emblématique de l’"amitié italo-libyenne" rénovée, par l’opération des nouveaux gouvernements des deux pays, le premier ministre Mario Monti a rapporté en Libye la tête de Domitille, que quelqu’un avait volé il y a vingt ans en décapitant une statue antique. En matière de têtes coupées, Mario Monti en effet s’y entend.  Avant de recevoir du président Napolitano la charge de chef de gouvernement, il a fait partie pendant des années de la banque étasunienne Goldman Sachs, une des plus grandes banques du monde, dont les spéculations (parmi lesquelles l’arnaque des crédits subprime) ont provoqué des coupes dans les postes de travail et les vies humaines (à la suite de l’augmentation des prix internationaux des céréales).

En tant que consultant international, il était, selon Le Monde,  « "ouvreur de portes", chargé de pénétrer au coeur du pouvoir européen pour défendre les intérêts de la banque d'affaires » [1]. Intérêts non seulement économiques mais politiques : les plus grands actionnaires de cette banque font partie de l’omnipotente élite financière, organisée en véritable gouvernement ombre transnational, dans les salons duquel se décident non seulement les grandes opérations spéculatives, comme l’attaque contre l’euro, mais aussi celles visant à substituer un gouvernement par un autre plus utile.

C’est dans ces salons secrets qu’il a été décidé de faire tomber politiquement la tête de Berlusconi : un affairiste très utile pour le démantèlement de la chose publique et les « libéralisations », qui s’est cependant fait mal voir à cause de ses accords économiques avec la Libye de Kadhafi et la Russie de Poutine. Devenu encore plus incommode quand, comme le révèle le Washington Post, il s’est mis dans une grande colère à cause du coup joué par la France le 19 mars, d’attaquer la Libye, la première : Berlusconi menaçant alors d’enlever aux alliés l’usage des bases italiennes. Rappelé par H. Clinton, il est rentré dans les rangs et l’Italie, une fois le traité de non-agression avec la Libye déchiré, a joué son rôle dans la guerre « avec honneur ». Ceci n’a cependant pas sauvé Berlusconi : abandonné et tourné en dérision par les alliés, il a dû lui-même mettre la tête sur la guillotine quand, sous la gestion du gouvernement ombre transnational, les « marchés » ont menacé de faire écrouler son empire économique.

Et c’est dans ces salons secrets qu’on a décidé de faire tomber la tête de Kadhafi, matériellement, en démolissant l’état qu’il avait construit et en l’assassinant. Ce n’est pas par hasard que la guerre a commencé par l’assaut aux fonds souverains, au moins 170 milliards de dollars que l’État libyen avait  investi à l’étranger, grâce aux revenus de l’export pétrolier qui affluaient pour leur plus grande part dans les caisses de l’État, en laissant des marges restreintes aux compagnies étrangères. Fonds de plus en plus investis en Afrique, pour développer les organismes financiers de l’Union africaine (la Banque d’investissement, le Fonds monétaire et la Banque centrale) et créer le dinar d’or en concurrence au dollar. Projet démantelé avec la guerre décidée, avant les gouvernements officiels, par le gouvernement ombre dont fait partie Goldman Sachs, dans laquelle aujourd’hui n’a formellement plus aucune charge ce Mario Monti qui, en habit de chef du gouvernement italien, a débarqué à Tripoli, accompagné par l’amiral Di Paola, aujourd’hui ministre italien de la défense, lequel, comme président du Comité militaire de l’OTAN, a joué un rôle fondamental dans la guerre contre la Libye.

Ils ont apporté en cadeau la tête de Domitille à un « gouvernement » créé artificiellement par l’OTAN, avec le devoir de couper (matériellement) les têtes de ceux qui veulent une Libye indépendante du nouveau colonialisme.

 

 

Voir aussi:


La Libye: un pays condamné à la recolonisation

 

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 16:02

 

http://liesidotorg.files.wordpress.com/2011/07/ron-paul2.jpg

http://liesidotorg.files.wordpress.com/2011/07/ron-paul2.jpg

 

Lire le post ici :

Ron Paul : un politicien qui a le vent en poupe sur fond de faillite américaine

http://liesidotorg.wordpress.com/2011/07/31/ron-paul-un-politicien-qui-a-le-vent-en-poupe-sur-fond-de-faillite-americaine/

liesidotorg.wordpress.com

 

 

 

 

 

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 16:00

http://www.questmachine.org/article/Anonymous_:_Hackers_r%C3%A9volutionnaires

 

Rue 89 a récemment publié sur les ANONYMOUS.

 

A lire avec attention et à mettre en regard de http://fr.wikipedia.org/wiki/Anonymous_(communauté)

 

"L'histoire d'Anonymous et leurs faits d'armes dans une infographie"

 

A lire en ligne sur leur site : http://www.rue89.com/2011/11/26/lhistoire-anonymous-et-leurs-principaux-fait-darmes-dans-une-infographie-226909?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter

 

Texte de présentation en accompagnement à l'infographie : 

 

« Nous sommes les Anonymous. Nous sommes légion. Nous ne pardonnons pas. Nous n'oublions pas. Vous allez nous voir. » Cette devise martiale est celle d'un groupe d'activistes organisé et agissant sur Internet, les Anonymous.

 

Ces hackers, qui militent notamment pour la liberté d'expression, se sont illustrés par des actions médiatisées contre l'Eglise de scientologie, les services de paiement Paypal, Mastercard ou Visa ou encore la censure du Web tunisienmise en place par le régime de Ben Ali.

 

L'infographie ci-dessus revient sur leurs récentes menaces contre Facebook et remonte aux origines de ce groupe, qui a choisi comme emblème le masque grimaçant d'un personnage du film « V pour Vendetta ».

 

Fin de l'article de Rue 89. 

 

Voir une sélection de vidéos sur les ANONYMOUS en français, anglais, espagnol et allemand, grâce à la playlist de notre You Tube République citoyenne :

http://www.youtube.com/playlist?list=PLBD1DD93B40988C9F

 

Par principe, les ANONYMOUS laissent chacun libre de ses choix politiques et syndicaux, par exemple. L'essentiel reste de comprendre qu'il y a les 1% d'un côté et les 99% de l'autre. De quel côté VOUS situez-vous? 

 

Les ANONYMOUS sont liés au mouvement OCCUPY WALL STREET (OWS) et à LOS INDIGNADOS d'Espagne, pays européen où le chômage fait des ravages parmi les jeunes. 

 

Les Indignés, en France, se déploient en toute indépendance de Stéphane HESSEL et de son très bel opuscule "INDIGNEZ-VOUS!" . A leur actif, OCCUPONS LA DEFENSE & OCCUPONS LA FRANCE.

 

Les Insurgés citoyens, auteurs de l'Appel à l'Insurrection pacifiste, écologiste et citoyenne du 2 octobre 2011, sont nés de façon totalement indépendante de l'un ou l'autre de ces mouvements connexes aux ANONYMOUS.

 

ANONYMOUS, désormais, les Insurgés citoyens militent en France pour la Nouvelle France et la 6ème République qu'il appartient aux Citoyennes et Citoyens de fonder librement au moment à leurs yeux opportun.

 

Les Insurgés citoyens ne sont encartés à aucun syndicat ou parti politique (mais tout le monde est bienvenue!) sinon le seul Parti viable : le parti d'en rire ! 

 

Merci de votre attention.

 

Les Insurgés citoyens

 

Appel à l'Insurrection permanente, pacifiste, écologiste et citoyenne (texte)

http://www.facebook.com/note.php?note_id=298213456862201 

 

Appel à l'Insurrection permanente, pacifiste, écologiste et citoyenne (page ouverte à tous):

http://www.facebook.com/pages/Appel-%C3%A0-lInsurrection-permanente-pacifiste-%C3%A9cologiste-et-citoyenne/140313109371885?sk=wall 

 

Nouvelle France & 6ème République :

http://www.youtube.com/republiquecitoyenne

http://lanouvellefrance.over-blog.com/

https://twitter.com/#!/france_nouvelle

 

ANONYMOUS: Les Ouèbsites

 

Journal http://paper.li/anon_FR/

1306829101

 

http://www.annonymous.org/

 

http://fr-fr.facebook.com/notes/g%C3%A9rard-zawadzki/anonymous-we-are-legion-we-are-the-99-we-do-not-forgive-we-do-not-forget-we-are-/329320760418137

 

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http://www.01net.com/genere/article/fichiersAttaches/1327304107-anonymous_propaganda_by_raithesheep-417x540.jpg

http://www.01net.com/genere/article/fichiersAttaches/1327304107-anonymous_propaganda_by_raithesheep-

 

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Telerama.fr - Les Anonymous, Telecomix, le Parti pirate… Armés de leur clavier et de leur savoir-faire, les hackers sont devenus un vrai contre-pouvoir. La technologie au service de la démocratie ?

 

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http://www.marianne2.fr/Le-Journal-des-Mariannautes-avec-Megaupload-vous-avez-depasse-la-limite_a214825.html?preaction=nl&id=5907786&idnl=26595&

 

 

 

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On m'envoie ce texte,

pour être plus complète, le voici :

 

2441482349_889f5174ee.jpgIl est évident que les Anonymous, comme Wikileaks, sont une création des services secrets leur permettant de restreindre et de circonscrire les dissidents, de manipuler et de leurrer l'opinion en introduisant du faux dans du vrai. Un Ben Laden de l'Internet en quelque sorte. D'ailleurs leur soi-disant combat mondial contre la scientologie offre plutôt une énorme publicité à l'Église et non l'inverse. 

Comment se fait-il, d'après vous, qu'Anonymous soit reçu sur tous les plateaux Télé occidentaux, CNN, Canal + et les autres, alors qu'ils appellent à la désobéissance civile et qu'ils pirateraient des sites sensibles ? Par ce que 100% des chaînes sont 100% sionistes.

Ils se disent défendre la liberté d'expression sous anonymat. C'est un étrange concept prônant la lâcheté et qui ne sert à rien avec les énormes moyens qui existent aujourd'hui pour démasquer quiconque. Ils disent également combattre les dictatures à tous les niveaux et, comme par hasard, ils ont été très actifs contre l'Iran. Cherchez l'erreur ? Ils se revendiquent également comme l'un des principaux successeurs de Wikileaks et de Guy Fawkes un bon chrétien, comme par hasard, pour mieux noyer le poisson. 

Ils ne sont qu'un leurre pour démasquer de vrais cybers et de vrais révolutionnaires en herbe ou affranchis. En créant son propre ennemi qui domine l'information par ses actions extravagantes cela dissuade les vrais opposants de monter une telle structure et de telles opérations.

Posez-vous la question de savoir pourquoi ce groupe de hackers qui aurait soi-disant  piraté le FBIl'Elysée, Visa, MasterCard etc, est toujours actif quand tout le monde est aujourd'hui identifiable. Demandez-vous pourquoi ils ont une telle scène médiatique à leur disposition quand pour bien moins que cela Dieudonné ou d'autres en sont exclus et sont diabolisés à l'extrême ?

On veut aussi nous les faire passer pour des ados taquins, certes, la crédulité peut jouer et ils vont s'en servir, mais lors de leur passage télé ou sur les photos leur stature n'est en rien celle de teen-agers boutonneux en manque d'adrénaline.

S'il fallait une preuve, elle est faite dans cette vidéo où vous verrez qu'Israël est aussi derrière Anonymous puisque deux de ses membres, soi-disant de grands révolutionnaires cyber-pirates, s'offusquent que le site du CRIF ait été piraté et qu'Israël ait été attaqué pour sa politique. 

Leur propre créature leur échappe et agit contre eux. C'est ce qui se passe aussi avec les réseaux sociaux et Internet.


Dernière info : Anonymous veut fermer Facebook, Twitter, Playstation ou YouTube en signe de représailles contre la fermeture Megaupload. Tout est clair dans cette action si elle s'avérait être vraie et elle démontrerait qu'ils agissent contre la liberté d'expression des internautes en faisant le jeu des vrais censeurs aux ordres du gouvernement occulte, le vrai masqué.

 Dossier : ARNAQUE WIKILEAKS ANONYMOUS

 

http://www.diatala.org/article-les-anonymous-tombent-le-masque-des-defenseurs-du-crif-et-d-israel-97596712.html

 

VIDEO  SUR  LE  SITE

 

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Lance-toi ! Deviens vite lanceur d'alerte. Rejoins ceux qui ont la rage !


Le site étrange qui dérange même les anges !

 

 

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 15:51

Alger, capitale
des révolutionnaires en exil

par Claude Deffarge et Gordian Troeller

Dans les années 1970, «  le fond de l'air est rouge  » et les révolutionnaires se battent les armes à la main, de l'Amérique latine à l'Asie. Ils trouvent souvent à Alger une terre d'accueil. Non sans contradictions. Comme le souligne cet article d'août 1972 extrait de nos archives et publié dans le numéro 121 de Manière de voir.

L'Algérie est le premier pays du continent africain qui ait conquis son indépendance les armes à la main. Sept années de guerre, pendant lesquelles les « fellaghas » eurent très peu d'amis ; et ceux qui se prétendaient tels prouvèrent bien souvent que cet appui n'était pas totalement désintéressé. En 1964, la charte d'Alger porte encore les traces de l'amertume ressentie : « La guerre d'Algérie a démontré que la convergence entre mouvements révolutionnaires et entre peuples ayant un ennemi commun n'était pas automatique. » D'où la volonté d'introduire des principes nouveaux dans les relations internationales. Ils sont énoncés dans la charte : « Le développement du socialisme en Algérie est lié aux luttes des autres peuples dans le monde... Le recours à la lutte armée p eut s'avérer décisif pour l'accession à la souveraineté nationale. Pour tout mouvement révolutionnaire, l'appui à cette lutte est sacré et ne saurait faire l'objet d'aucun marchandage. »

D'où la décision de donner asile et moyens de subsistance à tous les mouvements qui luttent pour l'indépendance de leur pays, contre le colonialisme, le racisme, l'impérialisme. Et le principe de base est énoncé : reconnaissance du droit des peuples à choisir leur propre destin. Lieu commun, s'il en fut, que l'on trouve dans la plupart des Constitutions et déclarations onusiennes, mais que l'Algérie a traduit dans les faits. Elle n'a cessé, depuis dix ans, d'accueillir les exilés et militants venus de tous les continents. Et les détracteurs de l'Algérie indépendante ont trouvé là toute l'eau nécessaire pour faire tourner leur moulin : « Alger la Blanche devenue Alger la Rouge », thème favori des cartiéristes , qui dénoncent à la fois ce « foyer d'infection installé à nos portes » et les « dépen ses fabuleuses » que cette politique entraîne.

On a cité des chiffres : 500 000 francs par mois consacrés par le gouvernement algérien à cette aide. Nos interlocuteurs d'Alger seront aussi discrets sur le nombre des hébergés que sur les sommes attribuées. En fait, toute statistique globale est faussée par la présence de nombreux Palestiniens (on a avancé le chiffre de vingt mille) dont la situation, dans l'ensemble, est plus celle de réfugiés que de combattants : qu'on n'aille pas s'imaginer vingt mille fedayins armés jusqu'aux dents, entraînés dans des camps... La plupart des Palestiniens d'Algérie sont professeurs ou coopérants et gagnent leur vie. Ce qui ne les empêche pas de militer politiquement. Nous n'avons donc pu dénombrer les révolutionnaires installés en Algérie. Il est, en revanche, relativement facile de faire le compte des mouvements de libération représentés ici : nous sommes arrivés à vingt-sept (...)

Lire la suite de cet article de Claude Deffarge et Gordian Troeller :

http://www.monde-diplomatique.fr/mav/121/DEFFARGE/47325

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 15:43
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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 15:40

 

Quand les supermarchés mettent nos téléphones sous surveillance

 

4143-portable-sante-1-bWF4LTY1NXgw.jpgPAR AGNÈS ROUSSEAUX 

Article original: Bastamag

Les centres commerciaux qui traquent les clients via leurs téléphones portables ? C’est ce qu’ont expérimenté ces dernières semaines des supermarchés aux États-Unis et en Australie. La technologie, déjà existante en Grande-Bretagne, permet de suivre les trajets des consommateurs et leur comportement dans un centre commercial. L’objectif affiché : mieux comprendre les attentes des consommateurs et aider les commerçants à développer des campagnes de marketing adaptées.

 

La technologie FootPath, développée par l’entreprise britannique Path Intelligence, est basée sur la géolocalisation des personnes, en traçant les fréquences radio uniques des téléphones mobiles. Des récepteurs, fixés sur les murs, collectent les données et les envoient à des serveurs. « Notre détecteur ne nous permet pas d’obtenir votre numéro de téléphone, de lire les SMS envoyés ou reçus, ou de saisir les détails de vos messages ou communications », tente de rassurer le fabricant. Même sur requête policière.

 

Aucune possibilité d’identification, certifie-t-il : la fréquence du téléphone détectée est transformée en algorithme avant d’être compilée dans la base de données. « Nous pouvons voir où les gens vont, comme des oiseaux migrateurs » (sic), explique un responsable de centre commercial. Ceux-ci peuvent connaître la fréquentation globale, les flux et trajets, l’exposition des consommateurs aux publicités, mais aussi leur nationalité et le nombre de visites qu’ils effectuent… Difficile d’être plus intrusif, sans compter les piratages possibles des données, et le probable développement des applications du système. Étonnant que Claude Guéant n’ait pas encore eu l’idée de le mettre en place dans les lieux publics.

 

Source: Bastamag

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