Mouna Alno-Nakhal :
Syrie : Comment on transforme un homme en un être monstrueux.
Médias associés aux préparatifs de guerre.
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Le président syrien Bashar el-Assad et sa femme Asma el-Assad lors d'une cérémonie à Damascus en janvier 2008. - Le président Bachar el-Assad et sa femme Asma se sont rencontrés sur les bancs de la fac. Depuis que Bachar a succédé à son père à la tête de la Syrie, son épouse s'est imposée comme l'une des personnalités "fortes" du pays, participant aux décisions politiques et diplomatiques : du jamais vu pour une Première dame syrienne. Elle a tenté d'orienter son mari vers une politique plus libérale mais les réformes se sont heurtées au conservatisme du pays.
Jihad Makdessi, porte parole du ministère des Affaires Étrangères syrien, remet dans son contexte l’entretien accordé par le Président Bachar el-Assad à ABC News.
14 décembre 2011
L’interview du Président Bachar el-Assad, réalisée par la journaliste Barbara Walters et diffusée sur ABC News le 7 décembre 2011, a été l’objet d’une campagne de calomnies hystériques de la part de nos médias. Nombre de journalistes, commentateurs, analystes, se sont employés à présenter ce que le Président syrien avait déclaré, pour le retourner contre lui, le qualifiant de « fou », de « dictateur sanguinaire », etc.
D’une chaîne de télévision ou de radio à l’autre, on a pu constater une approche et des procédés identiques, de la part d’intervenants pourtant de sensibilités différentes.
La Palme d’Or pourrait revenir à France 24 [1] pour l’émission Focus/ Répression en Syrie : « Assad nie avoir ordonné de tuer des manifestants. »
Un reportage long format décrypté par son auteur Ben Barnier ; et un présentateur ironique qui, d’emblée donne le ton : « Il fallait oser ! ».
Chose étonnante en effet qu’un Président puisse accorder un entretien à une journaliste d’un pays ennemi déclaré, qu’il sait indocile et roulant pour son propre compte ! Ce n’est pas ce à quoi nous avons été habitués jusqu’ici.
« La Syrie est cette année l’exemple le plus caricatural… le plus emblématique… le mot est meilleur… de l’usage de la torture pour tenter de mettre au pas toute une population, une barbarie comme on en voit peu, notamment parce qu’elle s’exerce à l’égard des enfants … » affirme Jean Etienne Linaries de l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture).
Jean Etienne Linaries n’a-t-il pas entendu les évêques, archevêques, patriarches, prêtres, et chrétiens d’Orient affirmer, sans peur, que tout ce qu’il raconte est un tissu de mensonges et que la barbarie en Syrie est le fait de bandes armées soutenues par des puissances étrangères dont la France ? Barbarie, volontairement ou involontairement, légitimée par ces journalistes qui font mine de l’interroger ? Tout cela devant conduire à diviser les syriens et à les jeter dans la guerre civile, dans le seul but d’assassiner leur arabité et leur laïcité au profit d’un islamisme radical qui en ce moment sert l’agenda de ces puissances qui veulent, à tout prix et par n’importe quel moyen, déstabiliser la Syrie comme cela s’est fait en Libye ?
Trop compliqué pour Monsieur Linaries qui comme attendu récite sa leçon et la Messe est dite !
Passons sur l’opposant anglophone qui arrive juste à temps pour nous dire « honnêtement », et sur tous les tons, qu’el-Assad fabule et ment parce qu’il aurait perdu le contrôle des événements. Il n’est là que pour nous conditionner à recevoir la parole d’un éminent communicant de nationalité syrienne : « Samir Aïta, directeur rédacteur en chef du “Monde diplomatique - Editions Arabes” et qu’il avait du reste contribué à créer en 2005 en partenariat avec l’édition française. En 2000, il a fondé une société de conseil en économie et en technologies de l’information, qu’il dirige toujours. Il est également président du “Cercle des économistes arabes” » [2] ! Par conséquent, le « training » des politiciens, il connaît.
À la question : « Que pensez-vous de la réaction de Washington qui considère qu’il s’agit, soit d’un Président aujourd’hui carrément coupé de la réalité, soit carrément fou ? Faut-il le prendre au mot lorsqu’il dit que seul un fou peut commettre ce type d’acte ? », Samir Aïta reprend les arguments bien connus de la Ligue Arabe et du CNS (sans le nommer) ; prétend que l’assassinat révoltant des sept pilotes par des terroristes relève de la responsabilité du Président et de son armée ; nous dit que le régime est tombé depuis des mois…
Il a proclamé tout cela en faisant mine d’ignorer que la Syrie se dirige d’ores et déjà vers une nouvelle constitution et des élections. Fin stratège, il a pris le pari qu’une fois les 200 observateurs de la Ligue arabe entrés dans le pays, deux millions de Syriens rassemblés à Damas réclameront la chute de leur Président.
Pour finir, Monsieur Aïta arrive à juger, d’un regard, qu’el-Assad est très gêné et qu’ « on a fait un montage pour montrer de l’assurance et ce que ça donne, de l’autre côté, c’est un surréalisme total » ! Sur ce dernier point, il n’a pas tort.
En effet, le porte parole du ministère des Affaires Étrangères syrien, le Dr Jihad Makdessi, lors d’un point de presse, a dû remettre dans son contexte l’entretien tel qu’accordé par le Président el-Assad à ABC News. Dans la vidéo que nous vous présentons ici [3] il s’exprime en anglais ainsi que des journalistes présents à la conférence de presse. Le tout est entrecoupé d’interventions en langue arabe.
Il ne sera pas difficile, pour qui le voudra, de comprendre que le Docteur Makdessi compare la version trafiquée par la chaîne ABC News (d’environ 5 : 53 minutes) [4] [5] qui nous a été proposée, avec des séquences de la version initiale et intégrale de l’entretien (de 46 : 18 minutes) [6] telle qu’elle figure sur le site même de cette chaîne américaine. Séquences dont le contenu a été détourné de son sens premier et qu’il s’est proposé de rétablir au moins sur trois points : l’armée syrienne, la déraison américaine, et la crédibilité de l’ONU.
En résumé, le Docteur Makdessi qualifie de « regrettable », la déformation des déclarations du Président el-Assad à laquelle s’est livré le Département d’État américain avant même que l’entretien ne soit diffusé par ABC News, déclarations sur lesquelles s’est alignée cette chaîne malgré le « gentlemen’s agreement » passé avec elle. Et… déclarations que France 24 rappelle en ces termes [7] : « De tels propos ne sont "pas dignes de foi", a réagi le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney : "Le monde entier est témoin de ce qui s’est passé en Syrie. Les États-Unis et de nombreux pays (...) savent exactement ce qui se produit, et qui en porte la responsabilité" ». Par conséquent, après ABC News, à France 24 de s’aligner à son tour !
Ce qui pour le Docteur Makdessi témoigne, une fois de plus, d’une volonté manifeste de sabotage du message du Président syrien et concorde avec le fait que, chaque fois que la direction syrienne a ouvert la porte à une « certaine » presse, celle-ci s’est livrée à une falsification des faits.
Toujours pour le Docteur Makdessi, dans ce cas précis, le but évident de la manœuvre était de faire passer le Président pour un irresponsable, de s’en prendre à la dignité de l’armée syrienne et, à travers elle, au peuple syrien tout entier. Mais l’armée n’en sort que plus renforcée dans sa détermination à « défendre la patrie » puisqu’il est désormais très clair qu’elle n’a été mise en cause qu’une fois que les sanctions économiques, politiques, diplomatiques, et même confessionnelles se sont révélées vaines. Il en est de même pour la dignité du peuple syrien qui se retrouve encore plus solidaire et confiant en l’héroïsme de son armée.
Finalement, pour la diplomatie syrienne, ce n’est qu’une falsification de plus qui est loin d’avoir atteint son but. Au contraire elle démontre la déraison et le manque de professionnalisme de la diplomatie américaine aussi bien que de la chaîne ABC News, lesquelles ne pouvaient se résoudre, par exemple, à laisser entendre la véritable réponse données par le président syrien à la question : « Ne pensez-vous pas que l’ONU est une organisation crédible ? ». Sa réponse qui pourrait remettre en cause les certitudes du citoyen américain a été la suivante : « Non, pour la bonne raison qu’ils n’ont jamais appliqué aucune des résolutions ayant trait au monde arabe comme, par exemple, celles concernant les territoires palestiniens et syriens. S’il fallait ne considérer que les droits de l’homme dont ils ne cessent de parler, qu’en est-il de la souffrance des Palestiniens sous occupation territoriale et qu’en est-il de ma terre et de mon peuple qui vit sous occupation israélienne ? Non bien sûr. Non. »
D’un conflit à l’autre, d’une guerre à l’autre, faut-il que les journalistes, par parti pris ou par paresse, continuent à aller systématiquement dans le sens du vent, dans le sens où les pouvoirs veulent les diriger ? Après l’Irak, après la Libye, les gouvernements occidentaux, France en tête, cherchent à accréditer aux yeux du public, qu’il y a urgence à renverser el-Assad.
Cette campagne anti Bachar el-Assad revient à légitimer les tentatives de déstabilisation de la Syrie en faisant recours à des groupes armés, en effet « fous » et « sanguinaires », qui servent les visées stratégiques d’Israël, de la France, du Qatar, de la Grande Bretagne et des États-Unis et non pas les intérêts de leur peuple. Elle participe des mêmes stratagèmes qui ont été utilisés pour monter l’opinion contre Saddam Hussein en 2003, et pour justifier l’intervention étrangère contre Mouammar Kadhafi en février 2011.
À quoi cela a-t-il abouti ? À détruire ces deux pays ; à jeter leurs peuples dans l’horreur, à les ruiner. La majorité des Syriens soutiennent Bachar el-Assad, n’est sourd que celui qui ne veut pas l’entendre ! Ils ne veulent pas d’une intervention étrangère qui conduirait à une déstabilisation régionale majeure, leurs problèmes sont à régler en « interne », opposition comprise, non par des intervenants « extérieurs » qui ont clairement démontré leur irresponsabilité par leurs agissements et leurs déclarations allant à l’encontre des intérêts de leurs compatriotes et de leur patrie.
Si tous les immigrés, expatriés, exilés, réformateurs, ou opposants patriotes syriens, réunissaient leurs efforts pour contrer cette guerre médiatique, la Syrie n’aurait plus rien à craindre... les Syriens le méritent !
Mouna Alno-Nakhal
PHOTOMONTAGE Le président syrien Al-Assad pose en Gruyère avec sa famille.
DR
http://www.hebdo.ch/bachar_alassad_le_gruerien_47771_.html
Sommaire de la lutte pour la libération du territoire.
Tiré à part
Mouna Alno-Nakhal : Syrie : Comment on transforme un homme en un être monstrueux.
Compassion à géométrie variable.
A.Chatta : L’archevêque Capucci : « La Syrie affronte un complot injuste visant à mettre fin à son rôle national historique.»
Ikram Ghioua : SYRIE : A qui profite la désinformation?
2 Politique Syrienne
1 Paroles & action du président
3 Les institutions
1 Ligue arabe
2 Conseil de sécurité
Le Conseil de sécurité condamne les attaques, bloque sur une résolution
Europe
Les grandes manœuvres
IRIB : L'historien français Borde: "le soutien par la France des gangs armés en Syrie est une agression contre un Etat membre de l'Onu
2 Les actions dans le monde
Usa
Un colonel américain dirige les groupes terroristes.
3 Les réactions dans le monde
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki manifeste son désaccord avec Obama sur la Syrie. "Zaftra" (journal russe ) dévoile un rôle turc dans la coordination des actes de sabotage contre la Syrie. 4 Médias et Manipulation de l’opinion / Vidéos. 4-1 Louis Denghien : La-Télé nous offre 20 minutes « exceptionnelles » de désinformation et de bonne conscience sur Homs. 4-2 Gaston PELLET : 3D du dimanche 27.11.2011 - A France Inter 4-3 Jihad Makdessi : La Syrie fait l'objet d'une "guerre médiatique". 4-4 Webster Tarpley : « Les escadrons de la mort de la CIA derrière le bain de sang en Syrie. » 4-5 Thierry Meyssan : «L'expression printemps syrien est une pure fiction». . http://journaldeguerre.blogs.dhnet.be/ http://journauxdeguerre.blogs.lalibre.be/ . RAPPEL : Iran : 15 hauts responsables US et européens mettent en garde contre « une confrontation militaire désastreuse » 27 décembre 2011 (Nouvelle Solidarité) – Un groupe international de hauts responsables gouvernementaux, militaires et diplomatiques ont adressé au Président américain une lettre mettant en garde contre la « possibilité accrue d’une confrontation militaire désastreuse », si les liens diplomatiques ne sont pas renoués avec l’Iran. La lettre, intitulée Vers une solution diplomatique au problème nucléaire iranien, a été rendue publique le 19 décembre par le Conseil national irano-américain. Bien qu’adressée à Obama – dont le maintien en poste à la Maison Blanche constitue la garantie même d’une guerre – la lettre affirme : L’absence d’avancées diplomatiques avec l’Iran a mené certains à appeler au retrait de l’option diplomatique de la table des négociations. Nous craignons que le fait de franchir une telle étape limite la capacité des Etats-Unis à empêcher que l’Iran se dote de l’arme atomique, limite la capacité de la communauté internationale à résoudre effectivement la question des droits de l’homme en Iran, réduise la pression internationale sur l’Iran en raison du scepticisme concernant les motifs des Etats-Unis, et accroisse la probabilité d’une confrontation militaire. La lettre fournit des pistes spécifiques concernant la manière de procéder pour mener à bien des discussions sur les objectifs de l’Iran en matière d’enrichissement de l’uranium, d’accès au combustible pour la recherche et pour d’autres problèmes concrets, soulignant que « les Etats-Unis ont besoin de renforcer l’initiative diplomatique sur ce point critique. » Parmi les signataires se trouvent trois anciens ambassadeurs en Iran – François Nicoullaud (France), Roberto Toscano (Italie) et Richard Dalton (Royaume-Uni) –, l’ancien ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU, en Russie, en Inde, en Israël et en Jordanie Thomas Pickering, d’anciens hauts responsables civils et militaires du Pentagone et du ministère américain des Affaires étrangères, et des experts en non-prolifération comme le Suisse Bruno Pellaud, ancien directeur général adjoint de l’AIEA. http://www.solidariteetprogres.org/Iran-15-hauts-responsables-US-et-europeens-mettent-en-garde-contre-une_08437 « Les menaces américaines de guerre nucléaire contre l’Iran sont un acte criminel ! » MàJ : le discours de Francis Boyle date en réalité du 4 septembre 2010, mais la pertinence de son contenu n’en est que renforcée — la rédaction. 27 décembre 2011 (Nouvelle Solidarité) – Expert américain en droit international ayant milité pour la destitution des présidents Bush père et fils pour leurs guerres anticonstitutionnelles en Irak, le professeur Francis Boyle est désormais mobilisé contre la présidence Obama depuis l’intervention illégale des forces américaines en Libye. Lors d’une conférence internationale en Autriche sur la démocratie, Boyle a développé de nouveaux arguments pour la destitution urgente de Barack Obama ; c’est le site internet de la télévision officielle iranienne qui a produit cette information samedi sous le titre « Les menaces américaines de guerre nucléaire contre l’Iran sont un acte criminel ! » : Un expert américain reconnu en droit international affirme que les menaces proférées par le gouvernement des Etats-Unis contre l’Iran et impliquant une guerre nucléaire, relèvent d’un acte criminel selon les normes du droit international. Francis Boyle, professeur de droit international à l’Université de l’Illinois à Champaign, souligne que lorsque l’administration Obama affirme que « toutes les options sont sur la table » contre l’Iran, elle fait en réalité allusion à une guerre nucléaire qui est interdite par le droit international. S’adressant à la 18ème conférence sur la « démocratie directe » de Feldkirch en Autriche au sujet de la dissuasion nucléaire, Boyle a ajouté que le gouvernement des Etats-Unis est en train de menacer d’attaquer l’Iran « sous le prétexte complètement fallacieux » qu’il pourrait posséder l’arme nucléaire. Il a ajouté que la seule autorité mondiale en matière de contrôle des activités nucléaires, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a déjà réfuté les charges contre l’Iran comme n’étant « tout simplement pas vraies ». L’expert juridique a cité l’Article 2 de la Charte des Nations Unies qui « interdit à la fois la menace et l’utilisation de la force, sauf en cas de légitime défense », ajoutant que les guerres des Etats-Unis en Afghanistan, en Irak et au Pakistan « ne remplissent pas ces conditions ». Le professeur a également dit que les armes nucléaires et la « dissuasion nucléaire » n’ont « jamais été des instruments légitimes de politiques d’Etat, mais ont toujours constitué des instruments de comportement criminel et d’anarchie internationale ». Boyle a noté que la doctrine de guerre préventive de l’ancien président des Etats-Unis George W. Bush, qui n’a pas été officiellement abrogée par Obama, avait en fait été concoctée par les juristes nazis pour la défense des nazis à Nuremberg, et que cette Cour l’avait rejetée. « Si nous n’agissons pas maintenant, Obama et ses acolytes pourraient tout à fait déclencher une Troisième Guerre mondiale sur l’Iran, menace déjà proférée publiquement par (l’ancien président George W.) Bush Jr. », a-t-il affirmé. Le professeur a noté que les Etats-Unis sont « aujourd’hui engagés dans des activités relevant du crime international » afin de « planifier, préparer, solliciter et conspirer en vue de commettre des crimes contre la paix, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des génocides ». Il a conclu en disant que les leaders des Etats membres de l’OTAN qui « s’accommodent des politiques nucléaires des Etats-Unis sont tous, également, complices. » Dans une interview début novembre avec nos camarades américains du LaRouche PAC, qui mènent la mobilisation contre la guerre et pour évincer de toute urgence le président des Etats-Unis, Boyle l’avait énoncé clairement : « Si Obama n’est pas stoppé à temps, ça pourrait très vite dégénérer en guerre mondiale ». http://www.solidariteetprogres.org/Les-menaces-americaines-de-guerre-nucleaire-contre-l-Iran-sont-un-acte_08438 Lire aussi : . Lucien PONS : Les préparatifs de guerre vont bon train concernant la Syrie. La flotte américaine et otanienne ainsi que la flotte russe sont en manoeuvres dans la mer noire. C'est vrai que c'est une magnifique destination pour une croisière, mais je doute fort que ces armadas soient là pour ça. La guerre médiatique est menée elle depuis fort longtemps pour endormir nos consciences et nous pousser à admettre que le massacre des civils en Syrie par un despote sanguinaire mérite une intervention armée des forces du bien pour protéger des civils innocents. Pour justifier la conquête de la Libye par les forces de l'axe des gentils, pareilles billevesées avaient été proférées en boucle sur les média aux ordres. Sous la houlette du philosophe post moderne de gôche, l'infatigable BHL, la propagande officielle assénait au bon peuple des pseudo vérités comme, "Khadafi donnait massivement du viagra à ses troupes afin que celles-ci puissent violer indéfiniment les femmes rebelles". Comment avons-nous pu entendre ses énormités sans réagir? Je ne sais pas. La seule explication possible semble être dans les propos du Docteur Goëbbels, ministre nazi de la propagande du 3° Reich, lorsqu'il disait: "Plus la corde (ficelle) à avaler est grosse et mieux ça passe !" Essayons de ne pas sombrer encore une fois sous le coup de ces énormes manipulations et n'oublions pas qu'il n'y a jamais de guerre propre, fut-elle pour sauver des vies. Quel abominable oxymore ne nous présente-t-on pas sous cet odieux élément de langage, préparé à notre intention par des agences de communication formées à la manipulation de masse. Le principe d'ingérence humanitaire ne doit jamais nous faire oublier que faire la guerre est toujours illégitime si notre patrie n'est pas directement en danger. La même oligarchie qui aujourd'hui, sous couvert d'apporter la liberté et la démocratie à certains "peuples opprimés" dans le fracas des bombes, qui fait couler le sang d'innocents, envisageait lors de l'étrange défaite de 1940 une collaboration avec les nazis sans se poser d'autres questions. C'est peut-être une question de génération et les nécessaires préparations psychologiques sont bien évidemment une arme redoutable. Faire avaler des sornettes à l'opinion médusée, toujours sensible au côté émotionnel, est une priorité dans la préparation d'une intervention armée. Il faut se parer de vertu et faire croire que la croisade du bien contre l'axe du mal que nous menons de plus en plus souvent est indispensable. La théorie du "choc des civilisations", chère aux idéologues néo conservateurs américains s'est manifestée particulièrement sous la présidence de G.W. Bush. Leur caniche préféré de l'époque n'étant plus aux commandes en l'Angleterre, le locataire actuel de l'Elysée essaie de se montrer à la hauteur de cette noble tâche. Un acte fort pour "le président qui aimait les riches", consiste à offrir sur un plateau d'argent les deniers des contribuables aux fabriquants d'armes qui se trouvent être également les principaux patrons de presse. La France est peut être ruinée pour sauver les services publics, la retraite par répartition, etc..., mais qu’importe, la priorité absolue reste bien entendu de plaire et de servir les insatiables prédateurs que sont les ultra-riches. Après la Libye, Ces marchands de mort veulent nous engager dans un autre conflit tout aussi contestable, l’intervention en Syrie pour raisons humanitaire. Essayons de déciller nos yeux engourdis par la propagande éhontée des média dominants, appartenant pour la plupart aux mêmes bienfaiteurs chargés de bombes. Allons chercher d'autre information, évitons par notre silence coupable de mettre le doigt dans un engrenage destructeur. Les bruits de bottes dans cette région sont très alarmants. La suite c’est quoi ? L’attaque de l’Iran ? L’attaque de la Russie ? L’attaque de la Chine ? Un conflit mondial avec des risques majeurs pour la survie de l’humanité ? Ne laissons pas à ces va-t-en guerres qui nous gouvernent, le loisir de décider pour nous. Je vous invite à méditer une citation du pasteur Martin Niemöller mort à Dachau pour avoir résisté à la barbarie nazie. Martin Niemöller : « Car il est des silences coupables, plus assassins qu’aucune parole, qu’aucune arme peut-être. Car il est des silences complices dont le nombre fait la force, et la force la loi. Celle des majorités silencieuses qui sert de caution et d’alibi aux crimes contre l’humanité. ». Lucien PONS | |