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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 01:32
La réunion secrète a fuité :
La Grèce va se libérer de l’Union européenne
... en application de l’article 50 du traité de Lisbonne

dimanche 11 septembre 2011
par La rédaction
Vendredi dernier, (ndlr : 6 mai) le bruit courut qu’une réunion secrète « de crise » sur une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro était prévue, au Château de Senningen, au Luxembourg. Ces informations, ont été vivement dénoncées par Athènes, parlant de manœuvre en ces termes : « De tels articles constituent une provocation, sapent l’effort de la Grèce et de l’euro et font le jeu des spéculateurs », s’est insurgé le ministère des Finances, dans des propos rapportés par l’AFP.

Autre démenti, celui du porte-parole du président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker : « Cette information est totalement fausse. Il n’y a pas de réunion de l’Eurogroupe en cours ou prévue ce week-end », a dit vendredi soir à l’AFP Guy Schüller.

La chaîne publique allemande ARD, le Wall Street Journal, et le Spiegel maintenaient toutefois qu’une réunion était prévue. Ils avaient raison. La réunion de l’Eurogroupe a bien eu lieu, ce qui a fini par alimenter davantage les rumeurs. « Nous n’avons pas discuté de la sortie de la Grèce de la zone euro, c’est une idée stupide, c’est un chemin qui ne mène nulle part, c’est une possibilité que nous ne prendrons jamais », a déclaré le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker en mangeant son chapeau, à la sortie de la réunion qui ne devait pas avoir lieu.

En plus de la sortie de la Grèce de l’union monétaire, la restructuration rapide de la dette du pays figurait également à l’ordre du jour. Étant donné la situation extrêmement tendue, la réunion de Luxembourg a été déclarée hautement confidentielle et seuls les ministres des Finances de la zone euro et les hauts fonctionnaires furent autorisés à y assister. Le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, (CDU) et Jörg Asmussen, un secrétaire d’État influent au sein du ministère des Finances, étaient présents au nom de l’Allemagne.

Selon le SPIEGEL ONLINE, le ministre allemand des Finances Schäuble a encore l’intention de chercher à dissuader la Grèce de quitter la zone euro. A cet effet, il a emmené à la réunion de Luxembourg un document interne préparé par les experts de son ministère visant à avertir des conséquences désastreuses si Athènes abandonnait l’euro.

« Elle conduirait à une dévaluation considérable de la nouvelle monnaie nationale grecque face à l’euro », indique ce document. Selon les estimations du ministère allemand des Finances, la devise pourrait perdre jusqu’à 50 pour cent de sa valeur, conduisant à une augmentation drastique de la dette nationale grecque.

Les experts de Schäuble ont calculé que le déficit national de la Grèce s’élèverait alors à 200% du produit intérieur brut, après une telle dévaluation. « Une restructuration de la dette serait inévitable », avertissent les experts dans le document.

En d’autres termes : la Grèce ferait faillite.

Il reste à savoir si il serait même possible légalement pour la Grèce de s’écarter de la zone euro. Les experts juridiques estiment qu’il serait également nécessaire pour le pays de se séparer complètement de l’Union européenne pour pouvoir abandonner la monnaie unique. Dans le même temps, il est douteux que les autres membres de l’union monétaire puissent s’opposer à une sortie unilatérale de la zone euro par le gouvernement à Athènes.

Ce qui est certain, selon l’évaluation du ministère allemand des Finances, c’est que « la mesure aurait un impact désastreux sur l’économie européenne. »

« La conversion de devises conduirait à la fuite des capitaux », écrivent-ils. Et la Grèce pourrait se voir forcée de mettre en œuvre des contrôles sur les transferts de capitaux pour arrêter la fuite des fonds hors du pays. « Cela ne pouvait pas se concilier avec les libertés fondamentales instillée dans le marché intérieur européen », indique le document. En outre, le pays serait également coupé de marchés de capitaux pour les années à venir.

En outre, le retrait d’un pays de l’union monétaire commune serait sérieusement dommageable à « la crédibilité du fonctionnement de la zone euro », poursuit le document. Les investisseurs internationaux seraient forcés de considérer la possibilité que d’autres membres de la zone euro puissent se retirer à l’avenir. « Cela aboutirait à la contagion dans la zone euro », poursuit le journal.

Conclusion

Contrairement aux thèses fumeuses et volontairement effrayantes des « experts » du ministère allemand des finances, la dette externe de la Grèce ne doublera pas, dès lors que les créanciers n’auront d’autre choix que d’accepter d’en perdre la moitié, par sa conversion dans la nouvelle monnaie nationale (dans l’hypothèse d’une dévaluation de 50%) ou de tout perdre par la cessation totale des paiements de la Grèce. La Grèce a donc tout intérêt à sortir de l’euro, et tous les scénarios catastrophes des "experts" allemands s’effondrent.


Juridiquement, le traité de Maastricht ne prévoyant aucune sortie, contrairement à celui de Lisbonne, la seule solution est bien de passer par le fameux article 50 (dont j’ai été le premier à en découvrir l’extrême intérêt). La Grèce perdra au passage les fonds structurels européens, perte qui sera largement compensée par les retombées de sa nouvelle monnaie en adéquation avec son économie, le rétablissement de la paix sociale et le retour du tourisme.


Ne soyons pas trop optimistes : tout cela ne se fera pas sans heurts. Les difficultés de la Grèce - comme des autres pays encore prisonniers de l’empire - viendront tout d’abord de l’acharnement des dirigeants à privilégier les intérêts des milieux financiers à ceux des nations, des économies réelles et des peuples, de leur enfermement dans le dogme ultra-européiste, deux fautes qui risquent fort de les conduire à faire de la Grèce une victime expiatoire, un épouvantail dérisoire censé dissuader les autres peuples de recouvrer la liberté de leurs nations.


Le ridicule de la réunion « secrète » est symbolique de la schizophrénie des dirigeants européens qui refusent l’évidence : malgré la toute puissance médiatique, malgré la confiscation de la politique par ces pitoyables serviteurs des banquiers faillis, la victoire des peuples d’Europe approche à grand pas, soutenue par un allié implacable : la réalité économique.


http://www.decapactu.com/spip/article.php3?id_article=623

 

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Plan de sauvetage de la Grèce - Sarkozy ShoW
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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 01:21
11 septembre :
L’illusoire occasion de changer les liens Russie-USA
"Un monde changeant" par Fedor Loukianov
samedi 10 septembre 2011
par La rédaction
Après les attentats de New York et de Washington, le président russe Vladimir Poutine fut le premier parmi les chefs d’État étrangers à appeler son homologue George W. Bush pour lui exprimer son soutien et sa solidarité. Certains ont été surpris, d’autres se sont mis à chercher un sens caché dans cette initiative. Cependant, pratiquement tous s’accordaient à dire que c’était une occasion de changer significativement les relations russo-américaines. Quelques années plus tard, tout le monde considérait avec la même unanimité que cette occasion avait été ratée. Mais cette opportunité existait-elle réellement ?

En automne 2001 on avait l’impression que la menace du terrorisme, préjudiciable pour tous, était capable de prédominer sur les contradictions historiques, géopolitiques et idéologiques. La Russie menait une guerre sanglante en Tchétchénie en subissant la pression de l’Occident et espérait que les États-Unis verraient sous un autre angle le réseau clandestin en Itchkérie. En principe, ce fut le cas. Et bien que les doubles standards n’aient pas disparu, après le 11 septembre le soutien moral de l’Occident apporté aux "combattants de la liberté" n’a plus retrouvé son niveau des années 1990.

Ce facteur supplémentaire a probablement permis à la Russie de remporter la victoire militaire en Tchétchénie. Toutefois, hormis cet aspect, le 9/11 n’a pas rapproché, et ne pouvait pas rapprocher la Russie et les États-Unis.

L’attentat d’Al-Qaïda a délié les mains aux États-Unis. La nation éduquée dans la conviction de son invulnérabilité (au moins sur son propre territoire) a soudainement compris que la menace pouvait provenir de toute part et être totalement injustifiée, du point de vue des Américains. Cela signifie que dans le but d’assurer sa sécurité, il est nécessaire de prendre des mesures à une échelle mondiale, en combinant la transformation sociopolitique (la promotion de la démocratie) et les représailles, de préférence les "attaques préventives." En d’autres termes, le leadership américain, dont on parlait après la guerre froide, s’est fixé un objectif concret : la sécurité des États-Unis. Celui qui ne partage pas ce but avec les États-Unis devient automatiquement un complice du mal.

Fin 2001-premier semestre 2002, Moscou a pris des mesures qu’il considérait comme des concessions géopolitiques significatives au profit de Washington, allant de la coopération en Asie centrale, où les bases américaines sont apparues, à la fermeture des sites militaires russes à Cuba et au Vietnam. Mais cela n’a pas entraîné de démarches réciproques. Dans les questions stratégiques, la bonne volonté et le compromis sont toujours le résultat d’une négociation difficile, et jamais une mesure de courtoisie en retour. D’autant plus qu’une partie du gouvernement américain, avant tout le président lui-même, estimait sincèrement que soutenir les États-Unis dans cette situation était la réaction naturelle de tout pays normal qui ne nécessitait aucune récompense.

En d’autres termes, au moment où on pensait qu’il existait une opportunité d’améliorer les relations bilatérales, les dispositions des pays étaient pratiquement opposées. Les États-Unis n’étaient pas prêts du tout à faire des concessions, au maximum à entamer la discussion des conditions, selon lesquelles tel ou tel État remplit son rôle dans la stratégie américaine. Quant à la Russie, qui avait seulement commencé à se remettre des cataclysmes des années 1990, elle cherchait à améliorer son statut autonome sur la scène internationale.

La divergence des politiques est devenue rapidement claire. Fin 2001 déjà il s’est avéré que même dans le contexte de la coalition antiterroriste qui venait d’être créée les États-Unis n’avaient pas l’intention d’amputer leur propre ordre du jour. L’administration a annoncé la sortie des États-Unis du Traité sur la défense antimissile (ABM) qui avait toujours servi de pierre angulaire de la stabilité stratégique nucléaire. Ensuite tout a commencé à se succéder comme dans un kaléidoscope : l’Irak, la Géorgie, l’Ukraine...

Washington n’avait toujours pas compris que la réaction de plus en plus dure de la Russie n’était pas le "regain de la mentalité impériale", mais qu’elle était due au sentiment que Moscou s’était simplement laissé duper. En réponse aux efforts de Poutine pour créer un nouveau modèle de relations, les États-Unis, tel que cela a été perçu par la Russie, ont commencé à "pressurer" Moscou sur tous les axes. Le discours prononcé par Poutine à Munich en février 2007 a été un adieu public aux illusions de 2001, et la guerre dans le Caucase en août 2008 est la conséquence directe de cette prétendue opportunité. En constatant l’impossibilité de s’entendre avec les États-Unis, la Russie a une nouvelle fois compris que Washington ne respectait que la force.

L’ancien directeur de la CIA George Tenet a écrit dans ses mémoires que la coopération russo-américaine dans la lutte contre le terrorisme largement promue après le 11 septembre ne s’est jamais concrétisée : "nos rencontres avec les collègues russes demeuraient un jeu d’espions contre des espions. L’amitié entre la Russie et les États-Unis basée sur un ennemi commun est une manœuvre qui a échoué. Ce n’est pas un hasard si par la suite tout est redevenu comme avant : on a repris les thèmes éternels hérités de la guerre froide, d’où la nouvelle "détente" cette fois appelé "redémarrage." Aujourd’hui, la Russie et les États-Unis sont à un carrefour. Mais dans le monde actuel, où tout est extrêmement embrouillé, peu de gens se posent la question de savoir s’il existe une chance que ces deux pays empruntent la même route.


http://www.decapactu.com/spip/article.php3?id_article=622

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 01:00

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

Rentrée scolaire : le cauchemar des familles recommence


 Le Président de la République Nicolas Sarkozy a annoncé, après la mi-août, le recrutement de 2000 assistants de scolarisation qualifiés pour cette rentrée – recrutement qui devrait donc être effectif dans l'année, vu le peu de délai accordé aux recruteurs et aux formateurs.

 Des quatre coins de France nous sont parvenues les doléances de parents, dont les enfants n'ont pas vu s'ouvrir pour eux les portes de l'école au motif de leur handicap. Voici des décennies que dans beaucoup de pays, tous les enfants ont droit à aller à l'école. Mais pas dans le nôtre.

 Pour que la France respecte enfin la Convention Internationale des Droits des Personnes Handicapées qu'elle a signée et ratifiée, et qui prône une école réellement inclusive, le CDH demande :  

-        Que la formation des enseignants comporte des modules du handicap et des troubles de l'apprentissage ;

-        Que les professions paramédicales et éducatives puissent intervenir suffisamment au sein des établissements scolaires ;

-        Qu'en plus des classes spécialisées et des intégrations individuelles, on dispose d'intégrations collectives au sein de classes ordinaires, avec un binôme d'enseignants, dont l'un doit être spécialisé ;

-        Que les Auxiliaires de Vie Scolaire reçoivent une formation menant à un vrai métier ;  

En ce qui concerne la prise en charge de l'autisme, le CDH demande :  

-        Que l'on développe en France et à l'école les méthodes éducatives de l'autisme qui ont fait leurs preuves dans les autres pays (et les formations ad hoc)

-        Que l'on cesse d'effectuer cette prise en charge sous l'angle de la psychiatrie analytique

-        L'interdiction pure et simple du packing, un acte de maltraitance indigne de notre pays.

-        La scolarisation sur le territoire national des enfants handicapés qui sont déplacés en Belgique à l'heure actuelle   

Le CDH condamne les effets d'annonce du gouvernement et s'indigne que les enfants handicapés fassent encore les frais de l'absence d'une réelle politique d'éducation inclusive. L'école républicaine se dérobe de plus en plus à ses devoirs, par manque d'ambition, malgré la volonté d'enseignants désireux d'ouvrir leurs établissements à tous les enfants scolarisables.  

www.cdh-politique.org

 

Contact presse :  

Isabelle MOSTIEN-RESPLENDINO

Secrétaire Nationale-Adjointe  du Collectif des Démocrates Handicapés

Conseillère à l'inclusion scolaire  

( +32 65 78 31 01  Ê +32 65 78 31 02

 secretariat-adjoint@cdh-politique.org

 

http://media.paperblog.fr/i/236/2367526/2000-enfants-handicapes-nont-pas-droit-rentre-L-1-175x130.jpeg

http://media.paperblog.fr/i/236/2367526/2000-enfants-handicapes-nont-pas-droit-rentre-L-1-175x130.jpeg

 

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 00:24

 

Cher Colibri,


Il y a quelques semaines, en plein milieu du mois daoût, la bourse seffondrait. Il était minuit passé et je venais de lire les mauvaises nouvelles de la journée et les déclarations de Jacques Delors ("lEurope et lEuro sont au bord du gouffre", le Monde du 18 août). Allongé sur mon lit, jétais incapable de mendormir. Javais peur. Je pensais à tout ce qui se passerait si ce système absurde, fragile, clinquant, seffondrait. Tous les dommages collatéraux pour les parties saines de léconomie, les personnes qui perdraient leur emploi, leur maison peut-être, ceux qui narriveraient plus à nourrir leur famille ici ou à lautre bout du monde…

Depuis plusieurs années déjà les raisons davoir peur sont légion. Les crises se succèdent et les médias entretiennent cette angoisse diffuse à longueur de journées. Et il nest pas certain que les prochaines années soient meilleures. Mais pouvons-nous continuer à fonder un système entier sur la peur ? Armer nos pays pour les défendre des autres, faire un travail qui ne nous plaît quà moitié par peur du chômage, accumuler aux dépens des autres par peur de manquer, perpétuer un modèle absurde par peur de changer, suivre les injonctions de nos leaders politiques par peur de désobéir et de nous affirmer...

Il me semble quun bon moyen de cesser davoir peur est dagir. Mener des actions justes, en cohérence avec ce que nous sommes, ce à quoi nous aspirons. Des actions qui nous font du bien. Nous avons peur que léconomie seffondre ? Créons de nouveaux réseaux déconomie qui ne sont pas dépendants des banques ou des marchés. Nous avons peur que le pétrole nous fasse défaut ou quune de nos centrales nucléaires dysfonctionne ? Organisons-nous pour nous passer de pétrole et de nucléaire au maximum. Nous avons peur de perdre notre emploi ? Créons notre propre activité, qui nous épanouisse et soit durablement utile aux autres et à la nature. Bien sûr, ce nest pas la seule façon daffronter sa peur, ni même de la guérir, cest simplement la mienne, lorsque je ne parviens pas à dormir…

Bonne rentrée.

Cyril Dion
Directeur du mouvement Colibris


 

Des territoires déjà en mouvement !

Bastia, Bordeaux, Lille, Lyon, Montpellier, Rennes, Toulouse, Quimper, Die, Romans sur Isère, Amiens, Caen, Poitiers, Draguignan, Avignon, Digne-Les-Bains, Aix-en-Provence, Valence...

En Île-de-France, le rendez-vous est déjà pris : le Forum ouvert aura lieu du 4 au 6 novembre, à la Ferme du Buisson (Marne-la-Vallée, 77) !
Plus d'informations ici !

Vous voulez rejoindre la dynamique près de chez vous ?
Contactez Alain !

Comment participer ?

Colibris propose différentes façons de sassocier à cette campagne. En fonction de ses envies et de ses possibilités !
- Communiquer
> Identifier et contacter les acteurs du territoire qui uvrent dans le même sens
> Diffuser largement le dossier "TnT" (à télécharger ici).
- Se regrouper
> Pour avoir accès à la liste des colibris de votre territoire, écrivez-nous !
> Organiser une réunion de présentation de la campagne TnT (contactez Alain qui vous guidera)
> Créer un groupe sur le réseau social des colibris : colibris.ning.com
- Coopérer
> Toute création dévénement fédérateur, qui mobilise le plus dacteurs locaux possible, est porteuse : marché bio, une fête, une marche, un repas locavore, un ciné-action…
> De notre côté, nous vous invitons à organiser sur votre territoire un Forum Ouvert, processus qui garantit la libre expression et la participation active de chacun dans un esprit de groupe fortifié.
Nous sommes là pour vous guider dans les différentes étapes de sa mise en uvre. Nous avons réalisé un livret daccompagnement à lorganisation dun Forum Ouvert. Vous pouvez le télécharger ici.
Pour plus de détails, nhésitez pas à contacter Aurélie !



"Solutions locales" à l'école !


Fabienne Rubert est directrice de la communication du pôle éducation et référence du groupe Editis (Bordas, Nathan, le Robert...). Elle a été l'artisan du partenariat entre Nathan et Colibris pour l'utilisation du film "Solutions locales pour un désordre global" dans les manuels scolaires.
Elle nous raconte son histoire de colibri !

Comment avez-vous connu Colibris ?
Je connaissais les livres de Pierre Rabhi, et ses actions, notamment avec Terre et Humanisme, depuis très longtemps. Et c'est tout naturellement que je me suis rapprochée du Mouvement Colibris à sa création. Quand j'ai rencontré Cyril Dion, j'ai eu l'impression que l'on se connaissait déjà !


Racontez-nous l'aventure avec "Solutions locales pour un désordre global" !
En 2009, j'ai participé au Forum ouvert organisé par Colibris à l'Académie Fratellini. J'ai rencontré Coline Serreau, dont j'appréciais les films et les valeurs féministes. Quand j'ai su qu'elle terminait un film documentaire sur l'agriculture, nous avons commencé, avec Cyril, à envisager une collaboration...

>>> Lire la suite sur le Réseau des Colibris !

Vous aussi, vous faites votre part ? Écrivez-nous !



On passe à lacte !


Le projet « On passe à lacte ! » part à la rencontre de porteurs dinitiatives pour sinspirer deux, senrichir de leurs idées, de leur enthousiasme et de leur expérience. Ce sont des initiatives simples et ingénieuses, qui contribuent, à leur mesure, à un mieux-vivre ensemble, écologique et humain, dans nos sociétés !
Exemple : « Simone (81 ans) et Medhi (30 ans) font de la colocation senior/étudiant.. une belle rencontre entre générations ! »
Simone, retraitée très dynamique, n'aime pas vivre seule et propose régulièrement à un étudiant une colocation. Medhi lui non plus n'aime pas vivre seul et trouve ce système très avantageux. C'est l'occasion pour tous d'échanges riches et cela met un peu de beurre dans les épinards
>>> Voir la vidéo ici !

Ecofrugal project


Ce mois-ci, retrouvez une nouvelle fiche Ecofrugal project : la Rentrée !




Projet


Le Sol Violette a la cote !
Depuis quelques semaines, les habitants de Toulouse ont la possibilité de payer leurs achats en Sol Violette. A l'initiative de Jean-Paul Pla (conseiller municipal) et de Frédéric Bosqué (colibri de longue date !), cette monnaie alternative a séduit plus de 400 personnes en une semaine qui, à travers ce nouveau moyen d'échange, contribuent au développement de l'économie solidaire et accomplissent un acte responsable et militant.
Vous habitez Toulouse ? Devenez Soliste (particulier) ou Acteur Sol (commerçant, prestataire) !
>>> Inscrivez-vous !
>>> Le Sol Violette en vidéo

Acteur


CréAvignon

La mission de cette association : faire grandir la prise de conscience écologique et agir pour des réalisations écologiques dans la région d'Avignon.
Sur différentes thématiques (gratuité des transports publiques, lutte contre le nucléaire et les gaz de schistes, alimentation...), lassociation propose aux acteurs individuels, associatifs, publics et privés de participer ensemble à la naissance d'un monde durable.
>>> Visitez le site
>>> Visitez le blog


 


Colibris
- Formation Forum Ouvert : 16/09 - 18/09 (Les Amanins, 26400)
Objectifs : Devenir un « facilitateur » de Forum Ouvert (Open Space Technology)
Cette formation s'adresse en particulier aux animateurs de réseaux, formateurs en accompagnement du changement, facilitateurs de réunions, et plus généralement à toute personne intéressée par les processus démergence de l'intelligence collective au sein des groupes et des organisations.
- Formation Animations Colibris : 21/10 - 23/10 (Les Amanins, 26400)
Objectifs : Devenir animateur Colibris (Rencontre Colibris, Ciné-action).
Initiation à la sociocratie et à la communication non-violente.
Cette formation s'adresse à toute personne sensibilisée aux relations humaines.

Pour plus de détails (programme, tarifs, inscriptions...), cliquez ici !

Ferme du Bec Hellouin
- La permaculture : les fondamentaux : 12/09 - 16/09
Objectifs :
- Sapproprier les principes de base et des objectifs économiques, techniques et sociétaux de l'agroforesterie et de la permaculture
- Être capable d'élaborer un projet de permaculture en maraîchage et production fruitière, dans toutes ses dimensions.
Public : Porteurs de projets dinstallation en maraîchage biologique, personnes intéressées par lautonomie alimentaire.
>>> Sinscrire sur le site Savoir-faire et Découverte
- Création et entretien dun jardin potager en permaculture : 24/09 - 25/09 (Stage dautomne : des légumes toute lannée)
Objectifs : Cette formation a pour objectif de donner les clefs nécessaires pour concevoir et entretenir des jardins vivriers biologiques hautement productifs, selon les concepts de la permaculture.
>>> Sinscrire sur le site Savoir-faire et Découverte

Toutes les formations sur le site de la Ferme du Bec Hellouin

NegaWatt
L'Institut négaWatt est un organisme de formation focalisé sur les problématiques de l'énergie. Il a pour vocation de préparer et d'accompagner la transition énergétique de notre société, en prenant comme référence les travaux de l'association négaWatt.
- "La rénovation à très faible consommation d'énergie des bâtiments existants" : 22/10 (Clermont-Ferrand), 13/10 (Lille), 18/10 (Nantes)
- "Stratégies pour une transition énergétique - Comprendre et mettre en uvre un scénario négaWatt" : T.Salomon et V.Legrand - attention date modifiée : 20 oct. (au lieu du 19) (Montreuil)
Voir toutes les formations sur le site de lInstitut NegaWatt



Actu


- "Et le Web islandais inventa la Constitution participative...", sur France 24
- "La crise financière expliquée à ceux qui ny comprennent rien". Merci Hervé Kempf !
- Des canards pour désherber les rizières, ce n'est pas nouveau, mais sur TF1... si !

À lire


- Le vrai scandale des gaz de schiste, de François Veillerette et Marine Jobert, aux éditions Les Liens qui Libèrent.
Un document précieux décryptant les liens entre haute administration, industriels et politiques ! Ce livre démontre pourquoi les projets dextraction sont encore sur la table malgré les dommages immenses et prouvés de ces exploitations sur lenvironnement.
- Faire la ville autrement, de Patrick Norynberg, aux éditions Yves Michel.
Convaincu que les habitants sont capables de prendre en charge ce qui les concerne, lauteur met en uvre des méthodes dynamiques et formatrices où les habitants occupent une place centrale. Groupes de parole, travail sur la mémoire, enquêtes participatives, groupes de projet, Ateliers de lAvenir sont autant doutils où le développement local participatif prend tout son sens.
Au travers dexemples vécus, de témoignages, de paroles dhabitants et danecdotes, découvrez comment construire, au quotidien, une nouvelle citoyenneté et plus de démocratie participative.




- 17 septembre : arrivée des marches indignées à Paris
Plus dinfos prochainement sur paris.reelledemocratie.fr
Loccasion de découvrir le Mouvement des Indignés, ses principes, ses revendications, mais surtout les nombreux forums et groupes de travail. Colibris salue ces expériences de démocratie réelle !

- 17-18 septembre : Weekend des découvertes écocitoyennes, à l'Oxylane Village, à Bouc Bel Air (13320)
Au programme : concerts, restauration sur place, loisirs bien-être (yoga, Taï chi, feldenkrais...), cours de cuisine, dégustation de vins locaux, rencontre avec les associations locales, marché bio...

A ne pas manquer, un dîner spectacle le samedi ! Spectacle de Marc Jolivet, dîner bio et concerts jazz !
Contact : 04 42 60 94 59 ou emmanuelle@humanterre.org
>>> Plus d'infos ici

- 29 septembre : Présentation du scénario négaWatt 2011, Espace Reuilly, à Paris (75012)
Le nouveau scénario négaWatt, conforme à l'esprit des scénarios publiés par l'association en 2003 et 2006, dessinera une trajectoire énergétique soutenable pour la France à l'horizon 2050. Ses principes : sobriété énergétique, efficacité énergétique, et de développement des énergies renouvelables. De nouvelles questions seront abordées, telles que la sécurité d'un système électrique basculant vers le tout renouvelable, la réorganisation en profondeur du système des transports, ou l'évolution du secteur industriel.
De 14 h 30 à 18 h. Entrée libre.
Espace Reuilly : 21 rue Hénard, Paris 12ème
Contacts : contact@negawatt.org
>>> Plus d'infos là

- 27 octobre - 1er novembre : Forum Ecologie et Coopération, co-organisé par les Amanins et le Mouvement Colibris, aux Amanins (La Roche-sur-Grâne, 26400)
Un changement humain pour… un changement de société
Pierre Rabhi et ses invités (Jaime Alberto Perez et Alain Aubry) vous accompagnent dans une construction de sens, une expérience riche et unique, ouverte à tous, où se mêle, rencontre, réflexion collective, coopération et activités reliées à la terre.
>>> Téléchargez le programme !

- 30 novembre : sortie en salles de Jon face aux Vents, film documentaire de Corto Fajal. Avec Jon, éleveur de rennes au-dessus du cercle polaire, cest un nomadisme étonnant que lon découvre : vie traditionnelle et moderne se côtoient en quête dun équilibre.
>>> Voir la bande-annonce

Découvrez bien plus d'évènements sur l'Agenda Colibris et sur le réseau des Colibris

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 00:14

mardi 13 septembre 2011

À force d’être attaqués jour après jour avec les plus basses méthodes de la propagande politique, les mots État, régulation, protection, assistance, égalité ont fini par être frappés d’indignité.

Qui a prêté attention à ce détail ? Début 2010, la péniche amarrée dans le XVe arrondissement de Paris sur laquelle la droite établit son siège de campagne à l’occasion des élections régionales en Île-de-France était baptisée L’Équité.

Une façon discrète mais néanmoins ferme de révoquer le mot Égalité, avec l’espoir qu’il devienne un terme décoratif à l’usage des inscriptions et des médailles. Comme si la valeur active, la valeur vivante, la valeur objective, ce n’était plus l’Égalité, cet idéal proposant à tout Un de se voir soi-même dans l’Autre en harmonisant les conditions de vie, mais l’Équité, cette sagesse de boutiquier. À savoir la remise à chacun d’une part du butin correspondant à sa force et à ses mérites sans arasement des fortunes par une redistribution permettant aux membres d’une même société politique de vivre dans un monde qui leur paraisse commun.

À travers ce choix des mots, la droite révolutionnaire poursuit une bataille lexicale dont le modèle lui est venu des États-Unis lors du déclenchement de la Grande Guerre idéologique néolibérale dans les universités américai­nes par les prix Nobel Milton Friedman et George Stigler et qu’elle a tardivement provoqué sur le sol national – un triple héritage gaulliste, chrétien et social-syndicaliste ayant retardé le déclenchement des opérations.

LA GUERRE DES MOTS

C’est à force d’être attaqués jour après jour avec les plus basses méthodes de la propagande politique que les mots État, régulation, protection, assistance, égalité ont fini par être frappés d’indignité. Et par les mêmes méthodes, employées à rebours, que les mots risque, marché, utilité, concurrence, rationalité sont désormais auréolés de tous les prestiges.

La manœuvre est toujours la même. Il s’agit de discréditer et de substituer. Dans son Saint Paul ou l’invention de l’universalisme (PUF, 120 p., 12 € ) – une lecture vivement recommandée – Alain Badiou évoque une oblitération par recouvrement nominal. « Le monde contemporain est ainsi doublement hostile aux processus de vérité. Le symptôme de cette hostilité se fait par des recouvrements nominaux : là où devrait se tenir le nom d’une procédure de vérité, vient un autre nom, qui le refoule. »

Dans le cas du mot Égalité, l’attaque a pris l’allure d’un tir croisé et l’oblitération par recouvrement nominal a été double. En plus du mot Équité – né de la rêverie libérale de l’« à chacun son mérite » –, le mot Diversité – né de la rêverie libertaire de l’« à chacun son genre » – lui est de plus en plus fréquemment substitué. Et à gauche cette fois-ci, où l’on accepte souvent que périsse l’Égalité pour que la Diversité triomphe.

Les socialistes parisiens n’avaient pas établi leur siège de campagne sur une péniche lors des élections régionales de 2010. C’est regrettable. L’Équité étant amarrée sur la Rive gauche, ils auraient pu occuper une péniche baptisée la Diversité et l’amarrer sur la Rive droite. On aurait mesuré à quel point le brouillage doctrinal était avancé.

L'ÂNE DE BURIDAN

Depuis quarante ans, dans tous les pays occidentaux, la révolution néolibérale s’est appuyée sur une guerre des idées et une bataille des mots d’une violence effroyable.

Allumez votre télévision, tournez le bouton de votre poste de radio, ouvrez le journal du matin. Les discours des experts, les admonestations des hommes politi­ques, les menaces des autorités financières internationales tendent partout à assurer le consentement de la classe moyenne à l’inégalité – en lui laissant croire que ce sont les pauvres qui allaient décrocher et partir à la dérive.

C’est ainsi que le citoyen des dé­mocraties occidentales ressemble à une biche traquée par les chasseurs. Il comprend que la croissance des inégalités dans la satisfaction des besoins de base – se loger, se nourrir, se soigner, vivre dans la paix civile et nourrir ses enfants –, empêche la société d’être décente.

Mais il s’est en même temps laissé persuader que l’éclatement de l’échelle des revenus et l’augmentation des écarts de richesse étaient la conséquence du fonctionnement juste du marché. Il est partagé entre la société décente et le marché libre comme l’âne de Buridan entre son seau d’eau et son seau d’avoine.

D’où cette délégitimation de l’impôt au cœur de tous les débats actuels dans l’Occident marchand. Sous les coups de boutoir d’une propagande libérale dont les Républicains américains ont imposé le modèle, l’impôt est désormais assimilé à un vol – comme si l’impôt n’avait pas une fonction sociale, celle de rétablir un minimum d’égalité entre les citoyens sans lequel il n’est pas de société politique ainsi que l’expliquait déjà Aristote dans son Éthique à Nicomaque. Comme quoi cette idée n’a rien de bolchevique et comme quoi elle ne date pas d’hier.

Sébastien Lapaque


Posté par Alaindependant à 07:51 - France - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]
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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 00:10
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Appel à l’humanité
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Badi BALTAZAR
"Diverse Humanity", Alexandra Lane

Ceci est un appel à l’humanité des femmes et des hommes du 21ème siècle. Un appel qui sonne comme l’imminence d’un changement, au croisement toujours plus proche des ténèbres de la fin d’un cycle et des lumières du début d’un autre. Un appel à celles et ceux qui comme moi transpirent cette même impression désagréable que tout se meurt, que l’état de droit n’est pas, que l’Humanité fonce tête baissée sur une autoroute sans sortie, que notre mauvaise foi et nos mensonges sont infinis et que s’installe cette insidieuse résignation à consommer du monde qui va mal.

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Les mots qui vont défiler sous vos yeux ont pour cible votre conscience, que vous soyez proie ou prédateur, indigné ou dignitaire. Car comme vous je fais partie de cette génération sacrifiée qui veut, qui peut et qui va tout remettre en question. Tout. Telle est sa raison d’être. Prise en étau entre les murs que sont les frontières et l’argent, elle s’est formée en souterrain, comme une lame de fond, sous toutes les crises que nous traversons, c’est une véritable crise humaine que nous vivons. Que nous soyons Européens, Africains, Asiatiques ou Américains. N’en déplaise aux fatalistes, les récentes et multiples naissances de mouvements citoyens à travers le monde sont en cela des initiateurs de formes de pensées politiques nouvelles. A la lumière de leurs étincelles, nous goûtons à l’odeur des mèches qu’ils rallument pour nous éclairer. Car il est grand temps de réunir nos forces, de puiser en nous le courage d’exorciser nos peurs, de se sentir humain parmi les humains et de se projeter dans un avenir commun. Un monde dans lequel les dictatures financières, politiques et militaires des oligarchies seraient reléguées aux oubliettes de l’Histoire. Un monde dans lequel les citoyens pourraient réellement prendre part aux décisions politiques, libres de s’exprimer, libres d’aller et venir où bon leur semble. Un monde dans lequel l’homme et la nature seraient enfin au cœur des préoccupations, où les désirs seraient subordonnés aux besoins. L’espoir, aujourd’hui, relève du bon sens, participe du beau et surtout, il est plus que jamais vital.

Comment changer le monde ? Voilà la vraie question. Imaginer qu’un paradigme miracle pourrait nous propulser du jour au lendemain dans une ère de paix et de sérénité serait naïf, n’est-ce-pas ? Voilà pourquoi nous feignons ne pas pouvoir répondre à cette question fondamentale, nous réfugiant derrière son apparente inaccessibilité et nous moquant de la première âme venue qui se risquerait à une réponse ou en nous disant comme pour nous rassurer que l’important n’est pas la chute, c’est.... Ces comportements que nous adoptons face à nos responsabilités sont en fait les révélateurs d’un profond sentiment d’impuissance.

Si nous aspirons à la dignité, à l’autogestion et à ce que les peuples du monde décident de ce que le monde doit être, alors ce n’est qu’à travers notre réalisation personnelle qu’une réalisation collective sera possible. Nous ne pourrons changer le monde extérieur que si nous changeons notre monde intérieur. En un mot, se réaliser pour réaliser.

Si cette proposition est bel et bien une alternative aux postures réformistes (améliorer le système en place) ou révolutionnaires (changer radicalement le système), c’est parce qu’elle suggère une approche d’une toute autre dimension : construire un monde nouveau à l’intérieur même de l’ancien monde, sans chercher ni à le compléter ni à le détruire. Il s’agit donc d’innover, d’être créatif, de consacrer notre énergie à la réalisation et au développement d’un véritable espace public, par les citoyens et pour les citoyens.

Les barrières de cet espace public se trouvent en nous, nichées au plus profond de notre conscience. Sur le chemin vers notre humanité, nos doutes et nos peurs sont les obstacles qui nous enjoignent à faire demi-tour. Le long processus de reconquête que requiert la création d’un espace public réel ne peut donc s’enclencher que par la prise de cette conscience. C’est de là que jaillit la lumière, que l’on se rend compte d’une réalité, que l’on se réalise en acquérant de nouvelles connaissances qui nous permettent de mieux prendre la mesure du monde qui nous entoure et de découvrir des vérités jusqu’alors inconnues ou hors de portées. Cette évidence parait somme toute très simple, mais le fait est qu’elle semble encore inaccessible pour le plus grand nombre. Nous voyons tant de nos semblables hésiter, danser d’un pied puis l’autre en espérant qu’il ne s’agisse que d’un mauvais rêve. Pourtant, c’est notre éclatante réalité. Il est donc plus que temps d’en prendre conscience, chacun à notre niveau.

Naturellement, cette prise de conscience individuelle induit une responsabilité morale. En effet, comment ne pas réagir lorsque l’on a enfin réalisé ? Il devient alors inévitable de se repositionner. C’est un grand moment de vérité car il va falloir se redéfinir, implicitement ou explicitement, que cela débouche sur de l’indifférence ou de l’empathie. Mais il y a dès lors de grandes chances que, de cette petite graine de conscience en nous, une volonté puisse germer. Une volonté qui se marierait avec le besoin de revoir nos schémas de pensées et de se faire les avocats du diable de nos sociétés afin de libérer nos esprits de leur cellule de certitudes et enfin pouvoir atteindre l’étape ultime : mettre en place des actions nouvelles, constructrices et libératrices. Or le déclencheur de ces actions réside dans notre capacité technique. Les outils, réels ou virtuels, sont à notre portée, nous savons comment les utiliser. Ils sont notre pouvoir d’action, celui d’agir sur nos vies.

Rappelons brièvement le contexte à travers lequel la réalisation de cet espace public se dessine, car un des aspects paradoxaux de ce début de siècle transparait dans son individualisme mondialisé qui par la relativité des phénomènes, se révèle être également une opportunité inédite. En effet, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, des êtres humains des quatre coins de la planète ont la possibilité de communiquer, d’échanger leurs compétences, de s’organiser et d’additionner leurs énergies. Les moyens techniques et matériels existent donc bel et bien. C’est un fait. Notre génération - tous les êtres humains vivants actuellement - a les outils nécessaires pour se réapproprier sa dignité.

Dès lors, face aux innombrables constats d’échec de nos politiques, si nous comprenons que les principes et les dogmes dont nous avons hérités sont le produit de la société telle que l’homme l’a construite, il devient évident que ceux-ci peuvent et doivent impérativement passer sous nos microscopes. Un gouvernement qui n’a plus que la peur, la manipulation et la violence à opposer à un mouvement profond d’expression populaire est en fait déjà mort.

Disons-le autrement : le savoir est sur le pas de la porte, le vouloir est tapi juste derrière. Et, le pouvoir populaire, lui, n’est plus un mythe. Sortons dans les rues, reparlons-nous, réunissons-nous en assemblées populaires, réapprenons le langage, l’écoute et le partage et réinventons. Reconnaissons que nous n’avons plus aucune excuse, aucun prétexte valable pour justifier notre inaction et notre silence.

Littéralement,

 

Badi Baltazar


www.lebuvardbavard ?com

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Un futur présent, l’après-capitalisme, de Jean Sève
arton8052-60281.jpg
Michel PEYRET
Une façon de dépasser le capitalisme Le livre de référence L’essai de l’historien Jean Sève intitulé Un futur présent, l’après-capitalisme (La Dispute, 2006). Ce livre propose une interprétation du mouvement historique actuel dans le sens du dépassement possible du capitalisme. Il énonce ce qu’il envisage comme des preuves de l’existence actuelle de « futurs présents » qui seraient autant de moyens de ce dépassement du capitalisme déjà à l’œuvre dans le réel. Sur la question économique, la gauche est (...) Lire la suite »
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Là où l'asphalte et les certitudes finissent

9/12/2011

Du Québec, lettre ouverte aux autres humains

Publié par Marc Lafontan | Libellés : Résister

Un texte de Denis McCready :

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Je ne veux pas vous faire rire, ni vous faire pleurer. Je ne vous connais pas individuellement, mais je vous aime collectivement, pour l’instant. Il peut m’arriver de ne pas vous dire bonjour, mais je me lève chaque matin en pensant à vous, mais surtout à vos enfants, à leur avenir, à notre coin de pays.

Ce texte pourrait ressembler à un caprice d’intellectuel, je le vois plutôt comme un texte prérévolutionnaire, un appel à considérer l’insurrection. Si vous êtes confortables dans votre vie actuelle, je suis venu vous parler dans le casque.

(...) Je suis un citadin, comme d’autres sont des hommes des bois. Ça ne m’empêche pas de penser que la ville moderne du 20e siècle est devenue un endroit absurde où vivre, un lieu qui peut être cruel et qui facilite le contrôle des populations, le contrôle des individus et de leur pensée. Chaque jour, on nous dit quoi penser, quoi acheter, comment vivre et surtout on nous dit de ne pas changer le monde. Il faut donc réinventer la ville ou la détruire. Et pour ça, j’ai besoin de vous.

Une ville, c’est captivant, mais rappelons-nous que nous pouvons devenir captifs. Je comprends ceux qui veulent se sauver la fin de semaine. C’est une question de santé mentale. Notre proximité est dangereuse quand elle nous contraint comme une cage autour d’un rat.

 Henri Laborit, dans le film Mon oncle d’Amérique d’Alain Resnais, expose les résultats de ses recherches avec des rats. Le chercheur français a enfermé deux rats dans la même cage. Quand il ne se passe rien, ils sont tout à fait «civils» l’un avec l’autre, mais dès qu’on passe un courant électrique dans le plancher, ils s’attaquent l’un à l’autre. Dès que le courant s’arrête, ils arrêtent de se battre. Les rats répondent à l’agression immatérielle en attaquant automatiquement ce qu’ils présument être la source de l’agression: l’autre. Ce test ne laisse aucune séquelle sur les deux rats. Ensuite, Henri Laborit a répété l’expérience avec un seul rat dans la même cage. Le rat n’a pas d’autre rat à attaquer. Il sursaute, souffre, subit cette agression sans aucun exutoire physique. Laborit découvre que s’il fait subir ce traitement au rat régulièrement, l’animal développe un cancer, et Laborit théorise qu’un corps qui subit une agression sans se décharger finit par s’attaquer à lui-même.



Ça ne veut pas dire que vous devez vous battre avec l’humain le plus proche dès que vous êtes de mauvaise humeur! Ou violenter votre chien ou des pigeons, SVP. Non. Mais rappelez-vous que pendant que vous êtes occupé à vous «battre» avec les autres habitants de votre ville, vous ne pouvez combattre ce qui vous fait vraiment mal: l’État et la corporation.

 

Depuis des mois, partout dans le monde, les peuples se soulèvent et renversent leur gouvernement, parfois dans une réelle prise de pouvoir venant de la rue, parfois en tant que simples pions sur un échiquier qui a déjà été joué pour eux, tantôt dans l’allégresse pacifique, tantôt dans un bain de sang. Les citoyens du monde veulent se libérer de leurs dirigeants parce que ces gouvernements ont échoué de manière accablante.

Les Québécois ont autant de raisons d’être en colère. Nous sommes collectivement bien nantis, nous mangeons relativement à notre faim, nous sommes libres de nos opinions politiques – quand on se compare, on se console, diront certains –, mais la colère sommeille. Vous le savez, vous la sentez. On nous ment, on nous pille, on érode nos libertés fondamentales, on nous monte l’un contre l’autre. Ne soyons pas bêtes; ne nous rendons pas malades à force de subir cette agression sans réagir. Si on a mal ensemble, il faut agir ensemble.

 

En ce moment, nos infrastructures routières sont devenues le symbole du Québec: des politiciens et des corporations s’assoient et décident de dépenser l’argent de vos impôts en plaçant la priorité sur leur bénéfices communs: la cotisation politique pour le politicien, l’argent excessif pour la corporation, qu’elle soit une entreprise de construction de routes ou de barrages hydroélectriques, un empire médiatique, une compagnie de boissons gazeuses ou une compagnie de pétrole, de gaz ou de minerais. Nos ponts tombent et tuent, et on ne sait pas qui est responsable. Le pouvoir est exclusif, le profit privé, la dette publique et la bêtise anonyme.

 

Après l’invention de la ville moderne, nous avons assisté à l’invention de la ville virtuelle. Et en bon peuple grégaire que nous sommes, nous avons investi les lieux d’Internet massivement: courriel, sites Web, blogues, Facebook, Twitter, Google+, etc. Nous sommes des citadins très volontaires, tant dans notre cité physique que sur Internet, mais nous sommes divisés. Par les petites querelles quotidiennes, par les divertissements inutiles et abrutissants. Les messages de ceux qui veulent nous informer et nous aider sont difficiles à entendre parce qu’il y a beaucoup de bruit. On est plus intéressé par une recette de cuisine que par une recette pour devenir libre. 

 

Notre capacité d’indignation est complètement déboussolée. On hurle dans les tribunes publiques de tout acabit parce qu’un père a tué ses deux enfants – un acte horrible –, mais on ne lève pas le nez de nos téléphones «intelligents» quand notre premier ministre nous annonce qu’il va vendre le grenier de nos ressources naturelles à des pays étrangers pour une bouchée de pain. On ne rouspète pas contre les implications de cette décision du gouvernement de donner un prix à l’eau potable traitée par les usines de notre ville afin que des compagnies l’embouteillent pour faire des millions de profits. 

On ne bronche pas lorsque notre ex-ministre des Ressources naturelles, Mme Nathalie Normandeau, fait de l’à-plat-ventrisme devant la compagnie Pétrolia, respectant un ordre de cette corporation de fermer sa gueule sur l’entente entre cette compagnie et Hydro-Québec: la société d’État a cédé le pétrole de l’île d’Anticosti – une ressource collective – pour une redevance gardée secrète pour l’instant. Je vous épargne l’énoncé du bilan environnemental possible, mais sachez que cette réserve de pétrole est accessible seulement par fracturation hydraulique et qu’elle pourrait entraîner jusqu’à 3 trillions de dollars de profits. 

Si on coupait la pomme en deux avec Pétrolia, on réglerait la dette du Québec et on pourrait payer les soins de santé de tous les enfants à naître cette année jusqu’à leur mort. Mais M. Charest préfère vendre nos ressources naturelles au moins offrant.

 

 Les compagnies minières vident notre sous-sol depuis des années pour une petite poignée de change (à peine 3% de redevances réelles) et si l’exploitation du gaz de schiste allait de l’avant, cela se ferait sous ce régime; autant dire qu’on prendrait un risque environnemental phénoménal avec la vallée du Saint-Laurent – notre garde-manger – pour des pinottes. 

 

Je vous épargne le discours sur l’hydroélectricité, je me suis exprimé là-dessus dans le film que j’ai produit – Chercher le courant –, mais avec le projet de la Romaine, on nage en pleine absurdité de dépenser huit milliards de dollars pour produire de l’électricité qu’on va vendre à perte. Le Plan Nord du gouvernement Charest va coûter 80 milliards de dollars d’investissement, mais va rapporter seulement 28 milliards de revenus à l’État… Il est fou cet homme ou quoi? On dépenserait 80 pour gagner 28. Imaginez la tête d’un banquier ou d’un directeur de Caisse populaire si vous alliez négocier un prêt pour une maison avec ce genre de logique de revente. On vous expulserait à coups de pied dans le cul. 

 

Si on laisse faire le gouvernement actuel, l’avenir de nos enfants se résumera à travailler sous terre dans une mine du Plan Nord pour un patron étranger. Je n’ai pas envie de devenir l’esclave d’une corporation qui pompe nos ressources et vide notre pays de sa richesse. L’eau, le pétrole, les mines, le gaz naturel, l’hydroélectricité, ce gouvernement se comporte comme un proxénète et nous vend à des vautours en nous disant que c’est pour notre bien. Et quand ils nous auront bien vidés, qu’on ne sera plus qu’un territoire expurgé de ses ressources, ils nous laisseront dépenser le peu d’argent gagné dans cet échange qui s’apparente à un vol pour nettoyer les océans de merde toxique qu’ils auront laissés derrière eux.

 

Mais nous n’avons pas dit notre dernier mot et il est encore temps. C’est ici que vous avez votre rôle à jouer. Vous êtes des citadins, oui, mais il est temps de devenir de vrais citoyens. Regardez plus loin que votre quartier, regardez plus loin que vos divergences partisanes, qui sont autant de manières de nous diviser. Si nous ne terminons pas ce qui a été commencé dans les années 60 avec la Révolution tranquille, que nous soyons fédérés au Canada ou souverains, nous resterons un peuple esclave des corporations étrangères. Les citoyens de la vallée du Saint-Laurent se sont réunis, se sont coalisés et ils ont réussi à envoyer le message aux gouvernements et aux compagnies gazières qu’ils avaient leur mot à dire dans le dossier du gaz de schiste. Ça se passait dans leur cour. Mais notre cour à tous, c’est le Québec. Présentement, le gouvernement nous méprise et des compagnies comme Pétrolia tentent de museler la critique en utilisant les tribunaux; il est temps de se lever et de poser un geste de citoyens libres.

 

Le Québec est maintenant comme une grosse ville. Nous sommes physiquement proches l’un de l’autre, nous sommes connectés l’un avec l’autre. Imaginez, en 1962, René Lévesque a fait le tour de la province avec un tableau noir pis une craie pour rejoindre des gens majoritairement non éduqués afin de leur faire comprendre qu’il fallait devenir «Maîtres chez nous» en nationalisant l’électricité. Une révolution tranquille, mais une révolution quand même. Vos oncles, vos pères, vos mères même se sont échinés à sortir notre province du moyen âge pour nous donner une richesse collective et un avenir moderne, pis vous restez tranquilles à attendre de recevoir le courriel qui va vous dire que la révolution commence demain.

 

Alors que les fascistes sont à Québec et à Ottawa, que l’opposition est édentée, pendant qu’on torture des enfants en votre nom, pendant qu’on vend le sous-sol québécois pour le prix d’un vieux char, vous continuez de vous regarder le nombril, soucieux de votre standing dans une clique, convaincus que votre recyclage hebdomadaire et vos balades en vélo font de vous des citoyens dignes de ce nom. À mon sens, vous n’avez pas encore prouvé que vous avez droit de cité.

 

Vous avez aujourd’hui entre les mains l’outil le plus révolutionnaire depuis la machine à imprimer de Gutenberg, et tout ce que vous trouvez à dire avec, c’est: «chus saoul», «j’mange de la poutine», «checke la pitoune», «j’fais dodo», «mon chien yé cute»!

 

Vous n’êtes pas ignorants pourtant! Vous consommez journaux, TV, radio, Web. Et le problème est là. Vous consommez. Un citadin paie des taxes; un citoyen participe à la cité. Vous avez arrêté de penser et d’agir, alors que notre province se fait violer par des bandits. Vous restez à rien faire pendant que des étrangers pis des traîtres à cravate élus à l’Assemblée nationale du Québec complotent pour vous voler vos soins de santé, vos écoles, vos ressources naturelles, votre liberté d’expression et votre liberté de presse. Dans certains pays, des peuples ont pendu leur chef d’État pour moins que ça. Ce n’est pas une suggestion, c’est une observation.

 

Vous dormez comme un peuple de poteux dépressifs, obsédés par vos pères qui ne vous ont pas assez aimés pis vos mères qui vous protégeaient trop, suicidaires en hiver et légumes en été, critiqueux sans épine dorsale, petits gérants d’estrade dans un stade qui ne vous appartient même plus, génération de nouveaux moutons électriques qui se laissent manger la laine sur le dos par une corporation étrangère qui a donné une grosse enveloppe brune pour faire de vous des esclaves modernes.

 

Réveillez-vous, réveillez-vous, réveillez-vous. Vous vous faites mentir en pleine face et au lieu de vous organiser, vous restez assis à attendre que quelqu’un donne le signal. Dans votre tête, la solidarité, c’est quand deux lofteurs se mettent en gang pour bitcher une conne obsédée par la grosseur de son cul à la TV.

 

On est les descendants d’une bande de capotés qui ont découvert l’Amérique en canots d’écorce, qui commerçaient avec les Indiens au lieu de les massacrer, qui baisaient les Indiennes au lieu de leur donner des couvertures infectées par la variole, le peuple qui a accueilli les Irlandais et les Écossais, les Italiens, les Chinois, les Vietnamiens, les Haïtiens, même si on n’avait presque rien à leur offrir sauf de la place. On est un peuple qui s’est affranchi sans armes des patrons anglais et étrangers qui nous maintenaient dans la misère. J’ai un message pour vous: ils sont de retour.

 

On est en danger de perdre ce pourquoi nos ancêtres se sont battus, parfois même jusqu’en Europe. Je suis un citadin grégaire, je vis dans ce gros village avec vous, mais je n’ai pas envie de me battre tout seul. SVP. 

 

Réveillez-vous, réveillez-vous, réveillez-vous maintenant.

 

 

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Un autre monde est possible keny arkana

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Résistance politique… Organisons-la !

le septembre 9, 2011 par Résistance 71

Vers un Axe Contre-Mondialiste

par Vincent Vauclin

Reprise de l’éditorial de la revue Perspectives de Septembre 2011

url: http://dissidenceresistance.files.wordpress.com/2011/09/perspectives_3_2011.pdf

On se souviendra de l’Été 2011 comme d’une période historique.

Le Système financier et mondialiste, que certains appellent très justement l’Empire, a franchit un cap dans son entreprise de domination et d’asservissement des Peuples.

L’irruption d’une nouvelle crise financière, en réalité parfaitement prévisible (sinon provoquée), les agressions militaires à l’encontre des nations libyenne et syrienne, la mise en place d’une         « règle d’or » Française puis Européenne, sont autant d’évènements qui ne sont pas isolés les uns des autres, mais qui s’inscrivent dans un processus d’hégémonie globale, financière et militaire.

L’Histoire s’accélère. Nous vivons un moment charnière dont il faut avoir conscience, puisqu’il pourrait bien s’agir de l’étape finale de ce processus d’asservissement des Peuples, par la Dette ou par la Guerre.

Ce Nouvel Ordre Mondial, qui n’est rien de moins que l’avènement d’une nouvelle féodalité, où les banquiers remplacent les seigneuries, semble s’accomplir sans rencontrer de véritable résistance.

Mais la partie n’est pas perdue. Face à la puissance mondialiste et financière, les patriotes du monde entier doivent œuvrer à l’édification d’un Axe Contre- Mondialiste fondé sur la solidarité des Peuples contre des élites aussi cyniques qu’apatrides. Et c’est en France que nous devons en poser les jalons, en travaillant au rassemblement et à la mise en réseau des résistances individuelles et collectives, en dénonçant le scandale de la Dette, celui de la guerre en Libye et de la propagande journalistique qui l’a accompagnée, en réalisant un travail pédagogique d’éducation populaire.

Et s’il est fondamental de comprendre l’Empire, et les divers aspects de sa domination, il est tout aussi important de lui opposer une résistance concrète et efficace.

C’est là l’une des raisons d’être de notre organisation, qui concrétise localement notre volonté d’insoumission.

Face au Système, nous n’avons en réalité aucune autre façon de résister que d’entrer en dissidence, et de lui ôter, de façons méthodique et systématique, tous les moyens dont il dispose pour nous dominer. Que ce soit le plan moral, par le refus de cautionner cette domination abjecte, que sur le plan de l’efficacité tactique, la dissidence économique et politique s’avère être la seule façon de réaliser son insoumission, et de donner du sens à sa résistance.

Vincent Vauclin

 

http://resistance71.wordpress.com/


Video - Les Tactiques de Résistance Civile Non-violente

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 00:08

La Grèce et le précédent argentin

La Grèce et le précédent argentin

Les comparaisons de l’exemple argentin avec l’effondrement grec sont désormais incontournables. Les analystes tentent d’évaluer si les mesures adoptées par le premier pays amélioreraient ou au contraire aggraveraient la situation du second. Cette évaluation s’étend généralement à d’autres nations de la périphérie européenne comme le Portugal et l’Irlande. Les mouvements sociaux sont eux préoccupés par autre chose : quel enseignement l’expérience latino-américaine peut-elle apporter dans la bataille contre l’ajustement ?
Des sauvetages semblables
La Grèce subit le même drame que l’Argentine une décennie auparavant. Le gouvernement de l’Alliance |1| assurait la continuité des politiques néolibérales de Menem tandis que l’endettement explosif de l’Etat le poussait au bord de la cessation de paiements. Au cours des années 1990, la dette est passée de 84 à 147 milliards de dollars et le paiement des intérêts asphyxiait les finances publiques. Ces transferts au titre du service de la dette représentaient 3 fois les dépenses courantes, 6 fois celles liées à l’assistance sociale et 23 fois les montants destinés aux plans d’aide à l’emploi.
Des refinancements d’urgence avaient lieu périodiquement pour éviter le défaut de paiement. Les échéances étaient repoussées avec des crédits à taux usuraires (lors des processus connus comme blindajes |2|) et avec des échanges désespérés de titres pour postposer les paiements (mega-canje |3|). Les créanciers intégraient le caractère non viable de ces opérations entraînant le maintien du « risque pays » – qui mesure la vulnérabilité du débiteur – à des niveaux exorbitants |4|.
La Grèce s’achemine vers le même précipice avec un endettement total par rapport au PIB semblable à l’Argentine de l’époque et le recours aux mêmes plans pour venir en aide aux créanciers. Elle a accepté l’année dernière des mesures de sauvetage pour échapper à l’étranglement du au manque de liquidités et elle a à faire face aujourd’hui à une crise majeure d’insolvabilité.
Ce même contexte conduisit il y a dix ans l’Argentine à la catastrophe sociale (54% de pauvres, 35% de chômeurs et la famine pour les plus démunis). La régression sociale s’accentuait à chaque fois que le gouvernement voulait démontrer sa capacité de paiement aux créanciers. Les salaires ont été diminués et les impôts directs augmentés, ce à quoi il faut ajouter de nombreuses diminutions du budget de l’éducation et les élévations successives de l’âge de la retraite.
Les politiques grecs répètent les mêmes attaques : au cours de l’année écoulée, l’emploi public a diminué de 20%, les pensions ont baissé de 10% , la TVA a été augmentée et la santé et l’éducation ont été détruites sans ménagement.
Il y a 10 ans le gouvernement argentin avait déjà réalisé la majorité des privatisations de biens publics (compagnies pétrolière, d’électricité, de téléphonie et de gaz) et promettait d’accélérer les privatisations prévues (Banque nationale, entreprises publiques dans les différentes provinces, loterie, universités).
En Grèce, se préparent aujourd’hui les derniers détails d’un bradage massif des biens de l’Etat (Poste, ports, entreprises d’eau). Seule l’Acropole est pour l’instant exclue de cette grande braderie que certains capitalistes allemands voudraient étendre à des îles grecques.
Les mêmes fonctionnaires du FMI qui rédigent actuellement les mémorandums pour la Grèce, dirigeaient il y a une décennie des inspections périodiques dans le Cône Sud et sélectionnaient les actifs à mettre entre les mains des créanciers. Les mêmes sessions d’urgence du Parlement avaient lieu pour approuver des ajustements et une agence analogue avait même été imposée par le FMI pour contrôler la perception des impôts.
En Grèce, la stratégie des créanciers suit le même scénario. Il s’agit de récupérer tous les fonds possibles en reportant tous les sacrifices sur la population et en transférant des titres dévalorisés aux Etats. Cela leur permet d’assainir leurs bilans et de réduire les pertes occasionnées par l’impossibilité du recouvrement.
En Argentine, ce processus d’accaparement des ressources a duré plusieurs années avec des cycles d’interruption et de reprise des paiements. Alors qu’elles négociaient avec les gouvernements successifs, les banques obtenaient des flux élevés d’effectifs à travers la fuite illégale de capitaux. Depuis cette époque, les fonds expatriés représentent encore bien plus que la dette publique du pays.
Les financiers ont obtenu des bénéfices juteux au cours du processus de refinancement. Deux initiatives du gouvernement américain de restructuration des titres latino-américains leur ont en particulier permis de faire des bénéfices importants. Avec le Plan Baker, ils ont allégés la charge pesant sur les banques commerciales les plus exposées ; puis le Plan Brady leur a permis de compléter cet assainissement de leurs portefeuilles associant les fonds d’investissements à la mise sur pied d’un marché secondaire pour les titres problématiques. Les banques ont récupéré leurs bénéfices en comptabilisant dans leurs bilans les titres dégradés à leur valeur d’origine et en transférant les titres dont le recouvrement serait le plus difficile à des détenteurs marginaux.
Les entités du Vieux Continent essaient aujourd’hui de mettre en œuvre la même stratégie de restructuration. En mai 2010, un Fonds de stabilisation a été crée pour permettre le rachat par la Banque centrale européenne des titres concernés par la suspension de paiement avec des subsides élevés sur les taux d’intérêt.
Certains experts argentins qui avaient suivi de près ce même processus il y a 10 ans confirment la similarité de ces deux opérations mais ils estiment également que la situation actuelle des banques est beaucoup plus grave |5|.
Des impacts différents
La crise grecque est plus explosive que son précédent argentin en raison de l’ampleur des déséquilibres. Avec des pourcentages de passif total similaires, le déficit budgétaire de la Grèce est de 10,5% alors qu’il n’était que de 3,2% pour l’Argentine.
Les différences liées à la situation des créanciers sont encore plus significatives. Alors que les créanciers de l’Argentine ont disposé de plusieurs années pour « se refaire », les banques grecques mènent une course contre la montre en ce sens. Lorsque le défaut de paiement a eu lieu en Argentine, la majorité des banques avait déjà transféré leurs avoirs. C’est la raison pour laquelle le FMI a toléré la cessation de paiements. En revanche, la BCE rejette cette possibilité car les entités financières allemandes et françaises qui ont opéré des placements en Grèce sont toujours confrontées au problème des titres toxiques qu’elles possèdent dans leurs portefeuilles |6|.
De plus, il existe une inégalité majeure dans la gestion des deux crises. La dette argentine était gérée par une équipe du FMI étroitement supervisée par les Etats-Unis. Le passif grec est en revanche sous contrôle d’une BCE qui dispose de peu d’expérience de ce genre de situation. La Commission politique qui contrôle ce processus n’a qu’une faible autorité et n’agit pas face à un Etat européen unifié. Elle a démontré une faible capacité d’arbitrage pour trancher, par exemple, les divergences qui opposent l’Allemagne à la France |7|.
Les deux puissances étaient au début d’accord de faire intervenir leur Trésor public pour venir en aide à toutes les entités financières affectées jusqu’en 2013. Néanmoins, le rythme vertigineux de la crise oblige à accélérer l’absorption par l’Etat des pertes et à introduire une pénalisation partielle pour les banques. L’Allemagne est consciente qu’un sauvetage mené uniquement avec des fonds publics risque d’entraîner une catastrophe budgétaire. Elle réclame donc une participation des entités financières dans les opérations de sauvetage (sur leurs propres finances). La France s’oppose à cette sanction en invoquant le risque d’une décapitalisation de ces institutions.
Après de nombreuses escarmouches, un nouvel accord a finalement pu être trouvé pour financer le second paquet de « sauvetage » pour la Grèce. Ce programme suppose un engagement limité des banques pour traiter certaines pertes à travers un agenda volontaire d’échanges de titres à côté d’une nouvelle extension du fonds européen de sauvetage (FESF). Cette intervention permettra la mise en œuvre de nouvelles opérations destinées à la revalorisation des titres grecs (rachats, garanties, crédits).
Mais le fond du problème n’est pas résolu et les manœuvres destinées à savoir qui paiera les pots cassés se font surtout par les chantages exercés par les banques au moyen des agences de notation. Les conflits s’étendent entre les groupes de créanciers les plus exposés (qui acceptent l’introduction d’un impôt général pour pallier aux déséquilibres) et les financiers moins affectés qui rejettent cette contribution.
La crise argentine n’a jamais présenté un tel caractère dramatique. Des analystes rappellent le choc du « corralito » et évaluent la possibilité qu’il se reproduise aujourd’hui.
Au plus fort de leur crise en 2001, les banques argentines enregistrèrent un retrait massif de fonds que le gouvernement chercha à stopper en réquisitionnant les petites épargnes. Cette forme d’expropriation suscita un énorme émoi, mais sans déborder des frontières nationales.
La dette grecque est quant à elle étroitement liée au système financier européen et est libellée en euros. C’est la raison pour laquelle une hémorragie de retraits pourrait avoir une portée immédiate sur tout le continent. Les banques du Vieux Continent ne sont pas seulement confrontées au cauchemar de la dette publique mais elles ont de plus à faire face à de graves problèmes d’insolvabilités d’entreprises. Ce danger n’a pas été dissipé par les « preuves de résistance », sorte de stress test mis en place récemment pour simuler des situations de faillites. Cela préoccupe de nombreux experts du FMI qui comparent le scénario en cours avec le précédent argentin |8|.
Le fond du problème réside dans le fait que la crise grecque se déroule dans le contexte d’un endettement d’Etat critique dans tout le Premier monde |9|. Les passifs de la France, de l’Allemagne, du Japon et des Etats-Unis – qui représentent respectivement 81%, 80%, 220% et 91% du PIB de ces pays – empêchent la gestion de la dette de la périphérie européenne avec la même tranquillité que dans le cas argentin. Si à cette époque là, la dette était seulement un brasier pour les économies dépendantes, elle est devenue aujourd’hui une bombe à retardement placée au cœur des pays capitalistes avancés.
Le cercle vicieux de l’ajustement
Comme ça avait été le cas en Argentine en 2001, les insultes des gouvernements de droite pleuvent contre les Grecs. Ils présentent cette communauté comme un ensemble de feignants qui ont trompé les banques et dilapidé les énormes crédits reçus grâce à la bonne volonté des créanciers. Les fonctionnaires étasuniens de l’administration Bush diffusaient les mêmes fables afin de jeter le discrédit sur les Argentins.
Les médias dominants mènent campagne en propageant la croyance absurde que les Grecs jouissent d’un niveau de vie enviable sur le dos du Nord de l’Europe. Rien ne vient corroborer ce mythe puisque tous les indicateurs sociaux témoignent du caractère défavorisé de la Périphérie de la région |10|.
Avec cette inversion de la réalité, la propagande réactionnaire prétend démontrer que le refinancement de la dette grecque constitue une « aide de la communauté internationale » à l’associé qui s’est fourvoyé dans une mauvaise voie. Il en était de même vis-à-vis de l’Argentine. Ceux qui financent par le chômage, la pauvreté et la dégradation des salaires la survie des financiers sont présentés comme des profiteurs de la charité mondiale.
Ces caricatures masquent la manière dont les gouvernements viennent en aide aux capitalistes français et allemands qui, au cours des dernières décennies, ont fait d’énormes bénéfices sur les excédents générés en Europe du Sud. Les grandes entreprises étrangères actives en Argentine faisaient le même type de bénéfices au cours de la période de la principale réorganisation néolibérale. Ils ont d’abord affaibli l’industrie nationale à travers l’ouverture commerciale et se sont ensuite appropriés des portions croissantes du marché local.
La Grèce a subi le même type de dégradation après l’adoption de l’euro et l’entrée dans l’Union Européenne. Cette économie fragile a été livrée à la merci de la puissante compétitivité allemande et du déficit commercial qui en a résulté, financé par un endettement croissant |11|.
En réalité, aucun pays de la périphérie européenne ne peut résister à la supériorité dévastatrice des économies plus avancées qui ont profité de la création d’un marché continental unifié pour renforcer leur hégémonie. L’explosion des dettes privées des ménages et les bulles immobilières qui ont affecté les pays les plus vulnérables ont été alimentées par les excédents industriels des économies les plus puissantes. Comme l’Euro facilite particulièrement les affaires des industriels allemands, ce secteur se prononce actuellement pour le maintien de la Grèce dans l’Euro et est même favorable à un type de Plan Marshall destiné à financer de futures importations.
Si ces asymétries entraînent la fracture de la Zone Euro, on assistera alors à une répétition de ce qui s’est passé en Argentine, et dans d’autres économies latino-américaines, qui ont souffert dans leur chair les déséquilibres typiques de la relation centre-périphérie.
Les néolibéraux omettent ces déséquilibres lorsqu’ils exigent de plus grands sacrifices vis-à-vis des Grecs. Ils affirment que ces souffrances permettront de « récupérer la confiance des investisseurs » et de relancer à nouveau l’économie. Merkel répète cela chaque jour sans préciser quand l’ajustement prendra fin. Ces économistes se bornent à prévoir que la Grèce pourra à un moment donné sortir la tête de l’eau à condition de maintenir le corset de l’Euro et d’accepter les sacrifices déflationnistes.
Cette vision rappelle également ce qui s’est passé en Argentine. Il y a dix ans, l’économie de ce pays se trouvait pieds et poings liés à un régime de stricte convertibilité avec le dollar qui entraînait la diminution des recettes pour assurer le paiement de la dette. Lorsque ce système a éclaté, les ultra libéraux ont proposé de le renforcer via une dollarisation complète (comme en Equateur ou au Panama). Il s’agissait de mettre fin à la monnaie nationale pour retirer à l’Etat le dernier recours qu’il lui restait pour contrecarrer l’ajustement déflationniste.
Les partisans de cette solution mettaient en avant les mêmes arguments qui circulent actuellement en Grèce pour maintenir à tout prix la soumission à l’Euro.
Ils affirmaient que la dollarisation assurait la confiance dans la monnaie et l’afflux consécutif de capitaux externes requis pour refinancer la dette. Avec l’effondrement de la convertibilité, cette fantaisie est tombée aux oubliettes.
Il est évident que la politique déflationniste pousse n’importe quel pays vers l’abîme. Le PIB grec s’est effondré depuis le début de la crise et a connu une nouvelle chute de 5,5% au premier trimestre de cette année. Il est tout à fait opportun de rappeler que la récession argentine s’est poursuivie pendant 4 ans et que le PIB a chuté de 11% en raison de taux d’intérêt exorbitants qui frustraient toute tentative de réactivation.
Les néolibéraux ne peuvent actuellement présenter aucun scénario crédible de sortie de crise car les modèles qu’ils promeuvent sont moribonds. Personne ne se souvient des éloges qu’ils prodiguaient à l’Argentine au cours des années 1990, mais on se souvient mieux de ceux adressés au « modèle irlandais ». Ce dernier pays est passé par tous les calvaires qui sont actuellement imposés à la Grèce.
En Irlande, tous les grands secteurs de l’économie – de l’énergie aux télécommunications – ont été privatisés et on peut constater les conséquences de toutes les dérégulations promues par l’orthodoxie économique : faillites de banques, sauvetages par l’Etat, déficit budgétaire et une nouvelle séquence de suppressions d’emplois, baisses des salaires et augmentation des impôts indirects |12|. Le Portugal s’achemine également vers la même issue au fur et à mesure qu’un gouvernement conservateur tente de donner satisfaction aux banquiers en élevant sans cesse le niveau des attaques anti-sociales. Un Plan de sauvetage a déjà été mis en place au Portugal, qui se retrouve à nouveau sans réserves et qui négocie les échéances avec la corde que les financiers lui ont mis au cou |13|. On peut encore observer un autre cas de pression déflationniste extrême en Lettonie, économie située hors de la zone Euro. Depuis l’éclatement de la crise en 2009, le chômage est monté jusqu’à 23%, le PIB a chuté de 25%, les salaires du secteur public ont été réduits de 30% et les ¾ des travailleurs ont subi des baisses de salaire. Dans un climat de fermeture d’écoles et d’hôpitaux, l’émigration est devenue un phénomène massif |14|. Ces scénarios ne laissent aucun doute quant au caractère destructeur généré par le cercle vicieux de l’ajustement.
Inutilité des refinancements de la dette
La politique déflationniste est fréquemment mise en opposition à la poursuite des refinancements des dettes. On plaide pour le soutien du débiteur par de nouvelles émissions de bons, dans l’espoir d’alléger la future charge hypothéquant le pays. Une variante de ce type est promue par les partisans de l’expérience latino-américaine, avec un « Plan Brady européen » d’émission de titres à 20 ans supervisés par la BCE |15|.
Bien qu’elles semblent accorder une plus grande attention aux débiteurs, ces initiatives intègrent les mêmes exigences de privatisations et de réduction des dépenses sociales et des pensions. Loin de réduire le corset financier, ces programmes éternisent le tribut que la Grèce doit rendre aux banques.
Il est erroné de supposer que ce refinancement serait plus facilement digéré s’il s’accompagnait de mesures de régulation financière, de contrôle de la spéculation ou d’élimination des paradis fiscaux. La Grèce n’obtiendra aucun répit par la simple réduction des taux d’intérêts si le paiement des créanciers est maintenu. Le dette est tellement colossale que même avec une croissance annuelle soutenue de 8% pendant 20 ans, elle ne parviendrait pas à diminuer son passif aux niveau des critères fixés par l’Union européenne |16|. L’expérience argentine ne laisse aucun doute quant à l’inutilité des refinancements. En 2001, toutes les variantes qui avaient été tentées dans l’optique de maintenir la convertibilité avaient échoué. En espaçant dans le temps les engagements de remboursement, ces rustines n’ont fait que postposer la déclaration officielle d’insolvabilité. Ce même scénario tend à se reproduire en Grèce |17|.
Le refinancement –vanté par les keynésiens – n’est pas antinomique de la déflation, postulée par les orthodoxes néolibéraux. Ce ne sont que deux variantes d’un même soutien aux banques. Tandis que la première option cherche à renforcer les aides afin d’éviter un tsunami de faillites, la seconde alternative se centre sur la dégradation fiscale consécutive à ce sauvetage. Le gouvernement étatsunien s’est trouvé confronté au même dilemme quand il décida de fermer Lehman Brothers et qu’il eut recours, le lendemain, au refinancement limité des entités financières en faillite.
Les politiciens sociaux-démocrates agissent comme les partisans les plus décidés de la poursuite des prêts, face à leurs pairs conservateurs, qui haussent le ton contre la flexibilité du crédit. Les deux postures ne divergent que dans la détermination du moindre mal pour le capitalisme. Dans les périodes de crises aiguës, les sociaux-démocrates cherchent des échappatoires et tentent de masquer leur alignement explicite au côté des banques et contre les peuples. Dans la conjoncture européenne, ce masque est en train de tomber et les attaques brutales contre les travailleurs s’appliquent sans anesthésie.
Trois enseignements
La cessation de paiement de l’Argentine s’est prolongée pendant plus de trois ans. Elle a affecté les créanciers privés, mais pas les organismes multilatéraux (le FMI a obtenu le remboursement anticipé de tous ses prêts). Plusieurs cycles de négociations ont eu lieu avec les détenteurs de titres. En 2005, un échange a eu lieu avec trois taux de décote d’entre 50 et 60% de la valeur originale. Une minorité de créanciers n’a pas accepté cette proposition et a été convoquée à un second échange de titres, qui a récemment abouti.
Le montant total de la dette argentine s’est significativement réduit en comparaison des exportations et du PIB (48% de ce dernier). Les engagements ont été postposés et la moitié du passif a été libellée en monnaie nationale (avec une part spécifique des obligations dans le service public lui-même |18|).
Ce qui s’est passé en Argentine indique que la suspension de paiement est réalisable et opportune pour les débiteurs poussés à une situation d’asphyxie. La cessation partielle des déboursements a donné un ballon d’oxygène à l’économie nationale, pendant la période critique de récupération qui a suivi le défaut. Ce soulagement a permis de négocier dans de meilleures conditions financières l’échange de la dette. Le résultat de cette opération a dégonflé comme une baudruche tous les cauchemars propagés par les banques afin de terroriser les débiteurs. Le pays ne s’est pas retrouvé « en dehors du monde », il n’a pas perdu de marchés pas plus qu’il ne s’est transformé en « paria de la communauté internationale ». Les biens du pays à l’étranger n’ont pas non plus été confisqués. Toutes les lugubres prédictions agitées frénétiquement par les financiers ont été réduites à néant.
Certes, le peuple argentin a souffert d’une terrible dégradation de son niveau de vie. Mais ces peines avaient précédé le défaut et furent provoquées par les mesures imposées par les banques. La cessation de paiement n’a ajouté aucune souffrance supplémentaire au bain de sang social de cette période.
De nombreux économistes de l’establishment soutiennent que la voie « agressive » suivie par l’Argentine a provoqué plus de malheurs que la voie « amicale » suivie par d’autres nations latino-américaines (comme le Brésil, l’Uruguay ou la Jamaïque |19|). Mais cette affirmation ne repose sur rien. L’Amérique latine est passée par de nombreuses expériences de moratoires et l’Argentine elle-même en a connu plusieurs (par exemple entre 1988 et 1992).
Aucune donnée ne vient en étayer le caractère approprié. La négociation du défaut ou son imposition de facto, ne réduit pas en soi les restrictions supportées par le peuple. L’histoire économique contemporaine enregistre, en outre, une variété innombrable de crises de paiements, avec des processus négociés tout aussi douloureux. Ainsi des cas très documentés (comme l’Allemagne en 1953 ou l’Indonésie en 1971) ont permis d’exiger d’importantes contreparties auprès des créanciers.
Dans les débats sur ces événements, il convient de retenir les trois grandes leçons de l’Argentine pour la Grèce. Cette expérience indiqua, en premier lieu, l’indubitable nécessité de freiner l’hémorragie du débiteur, au travers d’une suspension unilatérale des paiements. Elle clarifia également l’importance de choisir le moment le plus opportun pour cette rupture.
L’Argentine s’est déclarée en défaut de manière volontaire, quand le pays s’est retrouvé sans fonds. La Grèce pourrait imiter cette action avant de perdre toutes ses ressources. Elle a la possibilité d’anticiper et d’agir alors que les créanciers sont confrontés à une forte exposition de titres toxiques qu’ils accumulent dans leurs portefeuilles. Il ne faut pas donner le temps aux financiers de procéder à des échanges de titres.
Il est également indispensable de mettre immédiatement en pratique un audit de la dette. En Argentine, on a beaucoup débattu de cette initiative face aux accusations dûment étayées sur le caractère frauduleux du passif. La dette s’était gonflée avec des engagements inexistants qui ont financé la fuite des capitaux, avec une spirale des intérêts et une importante absorption de faillites privées de la part de l’Etat.
Ces irrégularités confirmées sont restées impunies. Le lobby des banques a bloqué toutes les tentatives d’enquête et paralysé plusieurs projets parlementaires de révision des passifs. Les conséquences de cette impunité ont été mises en lumière dans tous les débats postérieurs sur la dette. Sur ce terrain, l’Argentine est restée très en arrière par rapport à l’Equateur, qui a mis en place une Commission d’audit qui a permis de faire la lumière sur bien des choses.
En Grèce, il existe actuellement la possibilité de mener à bien un audit. Cette action permettait d’annuler la portion illégitime des passifs et de faciliter la constitution d’un registre des propriétaires des titres. Cette identification serait indispensable afin de déterminer les droits de recouvrement. Il existe déjà une importante initiative afin de mener à bien cette recherche [Voir Yorgos Mitralias, "Révolte populaire de masse en Grèce" ]].
La troisième leçon de l’Argentine est la nécessité de nationaliser les banques et d’établir un contrôle total sur les mouvements des devises et des capitaux. Ces mesures devraient être adoptées avant la suspension du paiement de la dette (ou en modifiant le type de change). La Grèce est encore dans les temps pour préserver ses ressources avec de telles mesures.
Certains économistes considèrent qu’il est indispensable de rompre immédiatement avec l’euro. Mais la récupération de la monnaie nationale requiert en premier lieu d’assurer les réserves, en empêchant la fuite frénétique des capitaux qu’accompagnerait un virage économique. Ce n’est qu’en intervenant sur les banques (en les nationalisant) et au travers d’un strict contrôle des changes qu’il serait possible de contrebalancer la perte des devises résultant d’une souveraineté monétaire retrouvée.
En Argentine, ces mesures ne furent pas adoptées et le résultat fut un effondrement chaotique de la convertibilité, au milieu de l’inflation et de l’appauvrissement de la population. Au lieu d’exproprier les banques, on escroqua les épargnants et on dilapida d’énormes fonds (équivalents à 12 ou 14 points de pourcentage du PIB) en secourant les financiers.
Il ne fait pas de doute que la moindre politique radicale qui s’oppose aux créanciers engendrera des coûts et entraînera des risques. Dans le cas grec, il est vital de prendre en considération la manière dont on résoudra les importations, le maintien de l’industrie du tourisme et la préservation de l’activité maritime.
Mais il faut faire face à cette évaluation des risques sans oublier que le maintien du paiement de la dette augure un horizon de souffrances bien plus graves. Certains économistes omettent d’évaluer les conditions nécessaires pour opter pour l’une ou l’autre voie économique. Ils conseillent de dévaluer et de sortir de l’euro, sans mentionner la protection des réserves et la nécessaire conversion des banques en entités publiques. Cette attitude revient à prôner un remède pire que le mal. Il suffit d’observer ce qui se passe déjà dans les pays qui appliquent des politiques capitalistes en dehors de l’euro zone. L’Argentine constitue une bonne référence pour analyser ce qui peut se faire et ce qu’il est nécessaire d’éviter, afin de reconstruire l’économie grecque.
Les chemins de la relance
Après avoir touché le fond, l’économie argentine a commencé un processus de croissance soutenue. Cette remise à flot s’appuie sur l’élargissement des exportations et la restauration de la consommation interne. La fracture sociale de la demande, l’inflation élevée, la fuite continue des capitaux et la faiblesse des investissements handicapent cette récupération et posent de sérieuses questions quant à sa consistance.
Mais il est hors de doute que l’ère « post-défaut » s’est conclue par un cycle de réanimation, qui amène de nombreux économistes à présenter le pays comme un modèle à suivre pour les nations de la périphérie européenne.
Dans cette modélisation, on tend à oublier que la récupération argentine obéit à trois raisons spécifiques : la restauration du taux de profit, la valorisation internationale des exportations et une plus grande marge de manœuvre afin d’appliquer des politiques économiques expansives.
Le premier facteur déterminant est apparu au terme d’un ajustement brutal généré par la méga-dévaluation. Cette opération chirurgicale a assaini les capitaux, déprécié les salaires et, comme cela se produit dans certaines conjonctures du cycle capitaliste, a facilité la recomposition du profit. Ce rebond s’est consolidé par la réaction du marché international. Une économie partiellement autonome des flux internationaux du capital peut maintenir une certaine déconnexion avec le financement international. Le cinquième exportateur mondial d’aliments a, en outre, bénéficié de prix internationaux plus avantageux que dans le passé pour le commerce du soja. L’Argentine s’est transformée en fournisseur privilégié des économies asiatiques émergentes, tandis qu’elle multipliait ses échanges avec le Brésil et diversifiait son commerce. Une grande partie des énormes rentes captées par l’Etat au cours de ces dernières années ont été utilisées pour réanimer la demande interne. On substitua ainsi le faible investissement privé et on tenta un schéma néo-développementiste privilégiant l’industrie au détriment de la valorisation financière |20|.
Si la Grèce suit le chemin d’une cessation de paiement, la même trajectoire va-t-elle se répéter ? Il est évident que cette économie méditerranéenne n’a pas de ressources naturelles importantes, ni le même type d’insertion dans le marché mondial qui ont permis la récupération argentine. Mais personne n’imaginait il y a dix ans que l’économie argentine entamerait une phase ascendante après le défaut. On supposait au contraire que cet épisode provoquerait un effondrement apocalyptique. Il est plutôt confirmé que les va et viens de la conjoncture internationale sont relativement imprévisibles et n’offrent pas d’arguments définitifs pour opter pour l’une ou l’autre politique économique.
Il est évident ensuite que la Grèce est plus connectée au cours général de l’Europe que l’Argentine au devenir de l’Amérique latine. La première région opère comme un moteur auto suffisant tandis que la seconde maintient ses liens traditionnels avec les principaux centres de l’économie globale. Du fait de cette connexion élevée avec ses partenaires européens, la Grèce a besoin de compléter un éventuel moratoire de la dette avec des actions régionales collectives. Le succès d’une politique radicale en la matière exigerait de mesures communes avec ses voisins de la périphérie européenne. La bataille contre les créanciers nécessiterait une collaboration étroite avec le Portugal, l’Irlande, l’Islande et d’autres pays pénalisés par les banques.
Au cours de la dernière décennie, ce type d’initiatives communes s’est discuté en Amérique latine, à l’aune de la proposition visant à créer un « club des débiteurs ». La proposition consistait à forger un bloc des pays les plus touchés afin de faire plier le pouvoir des financiers. Mais en 2001, cette campagne avait perdu de son impulsion et il prédominait au contraire une grande dispersion des nations frappées par le pillage de la dette. La situation européenne actuelle diffère de cette période latino-américaine par le haut degré de coopération communautaire existant sur le Vieux Continent |21|.
Une autre différence importante est l’inexistence d’une frontière nette entre les situations d’effondrement dans les pays de la périphérie et les conjonctures de prospérité dans les pays du centre européen. Les économies intermédiaires de l’Espagne ou de l’Italie commencent ainsi à souffrir de la même menace qui affecte la Grèce ou l’Irlande. Pour cette raison, la principale crainte du moment est une extension éventuelle de la crise à d’autres pays. Dans ce cadre, la lutte pour associer les débiteurs se présente sous d’autres formes.
Mais ces caractéristiques ne pourront jouer un rôle que si un quelconque pays se dresse face aux banques et propose la constitution d’un réseau de solidarité. La Grèce réunit de nombreuses conditions pour diriger un tel processus. Seul un moratoire unilatéral ouvrirait la possibilité de négocier avec les banques, sans affecter le niveau de vie de la population. Pour établir une limite stricte aux paiements, engager des politiques d’investissements dans les secteurs sociaux et reconstruire le pouvoir d’achat de la population, il faut mettre en pratique des mesures plus audacieuses que celles adoptées par l’Argentine il y a dix ans.
Le même soulèvement
La principale analogie entre la Grèce et l’Argentine se vérifie sur le terrain de l’insubordination populaire. Ces deux pays ont une riche histoire de luttes sociales. Le soulèvement de décembre 2001 était l’héritier du « Cordobazo » (1969), de la grève générale de 1975, des grèves contre l’inflation (années 1980) et des mobilisations contre le chômage (décennie 1990).
Dans les batailles livrées par le peuple grec est présent l’héritage de la guerre civile (1944-1949), la résistance contre la dictature (1973) et les luttes de la jeunesse |22| (2008 ) (19). Après 11 arrêts généralisés du travail et d’innombrables manifestations, on observe ces dernières semaines une nouvelle irruption des masses. Les occupations de places, les affrontements avec la police et les débordements des directions syndicales se multiplient.
Comme il y a dix ans à Buenos Aires, les activistes d’Athènes organisent des campements, résistent aux expulsions et organisent des assemblées populaires. La jeunesse converge avec les travailleurs, forgeant la même union qui se déroula en Amérique du Sud, les blocages de rues des chômeurs se joignant aux « casserolades » de la classe moyenne.
Mêmes les slogans se ressemblent (« dehors les voleurs ») ou les revendications (« nous ne devons rien, nous ne payerons rien, nous ne vendons rien ») et il existe un même rejet des marchandages occultes entre les partis au pouvoir et l’opposition conservatrice.
Le réveil populaire en Argentine a surgi quand les illusions néolibérales, qui prédisaient « l’entrée dans le premier monde », se sont effondrées. La même haine a éclaté parmi les Grecs, avec la fin des attentes créées par l’adhésion à l’Union européenne.
Tous les observateurs s’accordent sur le fait que la crise a déjà complètement débordé de la sphère financière et qu’elle se répand dans les rues |23|.
Il y a dix ans, la rébellion argentine avait freiné les mesures d’ajustement, fait avorter le programme déflationniste et bloqué la dollarisation. Elle força également l’introduction d’un projet politique qui combinait la restauration du pouvoir des dominants avec l’octroi de concessions démocratiques et sociales. Le soulèvement confirma l’utilité de la lutte afin d’inverser des rapports de force défavorables, donner de la légitimité aux mouvements sociaux et légaliser les grèves. Il permit de freiner la répression brutale (qui persiste en Colombie ou au Mexique) et contrebalança la résignation dans les mouvements sociaux (que l’on observe en Uruguay ou au Brésil).
Mais la rébellion argentine resta au milieu du gué car elle n’a pas expulsé les politiciens corrompus ni éradiqué le poids du bipartisme. Elle n’empêcha pas non plus l’enrichissement des mêmes capitalistes qui profitèrent de la convertibilité. Mais elle conditionna toute la politique étrangère et elle influença une gestion de la dette qui limita les appétits des créanciers.
Il est important de tenir compte de ces résultats au moment d’établir des comparaisons internationales |24|.
La bataille populaire qui se livre actuellement en Grèce présente un caractère plus continental. La rébellion argentine a fait partie d’un cycle de luttes sud-américain, mais elle n’éclata pas au même moment que les soulèvements au Venezuela, en Equateur ou en Bolivie. Les mobilisations grecques coïncident par contre avec la crise générale du Vieux Continent, qui tend à provoquer des réactions simultanées dans plusieurs points de cette région. Ces réponses commencent à rompre l’isolement des résistances nationales et permettraient de surmonter la perplexité qui a prévalu au début de la récession.
La généralisation de l’action populaire est le meilleur antidote contre la passivité alimentée par la social-démocratie et contre les campagnes racistes promues par la droite. La récente protestation des indignés espagnols peut marquer un tournant dans ce sens. Le mouvement gagne en massivité à mesure que ses revendications politiques (« démocratie réelle ») et économiques (en finir avec le sauvetage des banques) conquièrent une plus grand légitimité et soutien |25|.
La présence dominante de la jeunesse dans ces mouvements – et l’utilisation novatrice des réseaux sociaux comme instruments d’information alternative – encourage la contagion continentale. Cette généralisation peut répéter l’effet domino qui caractérise les soulèvements dans le monde arabe. L’étincelle de la jeunesse réchauffe en outre les énergies des travailleurs, tant dans les pays qui maintiennent un haut niveau de mobilisations sociales (France), que dans les pays qui ont souffert un recul prolongé (Grande-Bretagne).
Si la confiance envers la résistance réapparaît, on pourra envisager la manière de généraliser la bataille contre les créanciers, comme cela a déjà commencé dans certains pays, comme l’Islande. En résumé, la flamme allumée par les Grecs s’étend en Europe et son impact déterminera qui payera les conséquences de la crise. Ce processus est suivi avec une énorme attention en Amérique latine. Très peu de nouvelles sont attendues avec autant d’espoir que celle d’une victoire populaire en Europe.

Notes
|1| Coalition de plusieurs partis centristes dont l’Unión civica radical (UCR), principal parti du pays avec le parti justicialiste (peroniste dont faisait partie Menem) (NdT).
|2| En décembre 2000, le ministre de l’Economie a négocié un paquet de sauvetage de 40 milliards de dollars qui postposait le paiement du capital et des intérêts dans le but d’alléger la situation financière de l’Etat et de récupérer la confiance. Ce mécanisme étant connu comme blindaje (NdT).
|3| L’opération dite de mega-canje (méga-échange) a également visé à postposer les échéances de certaines dettes qui arrivaient à maturité en 2001 et 2005 à la période courant entre 2006 et 2031, cela contre une augmentation très conséquente des taux d’intérêt (NdT).
|4| Une description détaillée de cette conjoncture se trouve dans les Economistes de Gauche « Propuestas socialistas para superar la crisis nacional », juillet 2002, Ediciones Herramientas. Economistas de Izquierda, « Propuestas de reconstruction popular de la economia », novembre 2002.
|5| Blejer Mario, “Una quita mayor que la Argentina”, La Nación, 10-7-2011.
|6| Les économistes de l’establishment argentin comme Redrado Martin, Prat Gay Alfonso, Marx Daniel mettent en avant cette asymétrie, “Lo que Grecia puede aprender de Argentina, La Nación, 6-7-2011.
|7| Voir Eric Toussaint, Huit propositions urgentes pour une autre Europe
|8| Voir Jorge Oviedo , “En el caso griego la solución argentina sería una catástrofe”, La Nación, 24-6-2011. “El default argentino, eje de un debate con Krugman”, La Nación, 24-6-2011. Voir aussi José Luis Machinea , “Actuar antes que sea tarde”, La Nación, 20-7-2011.
|9| Les pays industrialisés avancés.
|10| Vicenc Navarro présente dans cet article une comparaison édifiante, “Qué pasa en Irlanda y los otros PIGS”, Revista Digital Sistema, 26-11-2010.
|11| Constantinos Lapavitsas, “Grecia se parece cada vez más a la Argentina”, www.socialismo-o-barbarie.org, 1-7-2011, “Callejón sin salida”, Página 12, 12-6-2011.
|12| Le modèle irlandais a également été revendiqué en Argentine au cours des années 1990. Voir une critique dans Rubén Telechea, “Imitemos el milagro irlandés”, Pagina12, 10-1-2001.
|13| Une analyse sur : Bloco de Izquierda, “Sobre a crise e os meios da a vencer”, 23 mai 2010.
|14| Voir Michel Hudson, “Huelgas contra un golpe de estado financiero”, Sin Permiso, 10-10-2010.
|15| Jacques Attali , « La solución es un tesoro europeo », Clarín, 17.12.2011. Nouriel Roubini, Stephen Mihm, « Los rescates no impedirán cuatro defaults europeos », La Nación, 29.05.2011.
|16| Les propositions de refinancement dans : Sami Nair , « Para Onde vai a Europa », El País 16.12.2011 y Paul Krugman , « El fantasma de Argentina en la crisis europea », La Nación, 13-1-2011. Le calculs de la gravité de l’endettement dans : Xavier Vidal Folch , « Los mitos se derrumban », El País, 22-7-2011.
|17| Une analogie dans : Mario Rapaport , « Grecia en el espejo argentino », Página 12, 30.05.2010.
|18| Eduardo Lucita, « Ciclos de acumulación y dinámica de la deuda », Séminaire du CADTM-AYNA : « Propuestas soberanas y alternativas sociales frente a la deuda », Buenos Aires, 16.17.09.2010.
|19| Bob Davis, « Las lecciones que Europa puede aprender de América Latina », La Nación, 06.12.2010.
|20| Claudio Katz , « Los nuevos desequilibrios de la economía argentina », Annuaire EDI, n°5, septiembre 2010. Nous avons établi une première comparaison avec le cas grec dans Katz Claudio, « Grecia 2010, Argentina 2001 », 21.10.2010, www.combate.info
|21| Ce contexte est souligné par Mark Weisbrot, « Euro, el fin de un sueño », Página 12.
|22| Statis Kuvelakis , « La caldera griega », www.vientosur.info/, 22/06.2011.
|23| Dani Rodrik, « La duda es si Grecia evitará la senda argentina », La Nación, 19.06.2011, Timothy Garton Ash , « La claves es Alemania », El País, 20.06.2011. Thomas Friedman , « El choque de generaciones », La Nación, 18.07.2011.
|24| Claudio Katz, « De la rebelión popular al nacimiento de la nueva izquierda », Troisième formum national d’éducation pour le changement social, Buenos Aires, 3 juin 2011.
|25| Josep María Antentas, Esther Vivas , « Indignación masiva », alainet.org, 20.06.2011.
Claudio Katz est économiste, chercheur et professeur. Il est membre du collectif des économistes de gauche en Argentine (EDI). Sa page web est www.lahaine.org/katz

Traduction : Virginie de Romanet et Ataulfo Riera

 

http://www.cadtm.org/Les-lecons-de-l-Argentine-pour-l

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 00:04

 

Le site internet Shamikh, canal habituel de la propagande d’Al-Qaeda, annonce la sortie prochaine d’un dessin animé relatant les « exploits » de ses mercenaires d’AQPA (Al-Qaeda dans la Péninsule arabique).


Après avoir publié en 2010 la revue Inspire, dont le deuxième numéro nous apprenait, entre-autres, « comment fabriquer une bombe dans la cuisine de votre mère », Al-Qaeda dans la péninsule arabique est sur le point de lancer un dessin animé qui retrace la formation des membres de l’organisation, son idéologie et ses actes de guerre.

Nous pensions qu’Al-Qaeda était inspiré par la pensée islamiste la plus conservatrice, proche des salafistes, qui interdit toute représentation humaine (1), et bien nous nous trompions. En revanche, si on ne sait toujours pas qui se cache réellement derrière le sigle d’Al-Qaeda, le moins qu’on puisse dire est que son sens du merchandising semble de plus en plus inspiré par le modèle hollywoodien.

D’ailleurs, Anwar al-Awlaki, le leader d’AQPA, connait bien les Etats-Unis puisqu’il est né au Nouveau Mexique, en 1973. Après plusieurs voyages en Afghanistan, où il rencontre Ben Laden, et au Yémen, entre 1993 et 1996, il s’installe à Denver, Colorado, sans doute pour parfaire sa formation.

Manque de chance, à cette même époque il se fait arrêter à deux reprises, à San Diego, en compagnie de prostituées. Plaidant coupable, il écope d’une amende de 400 $ la première fois et de 250 $ et 12 jours de service communautaire la seconde.

Dans la même logique que ce dessin animé, peut-être que pour 2012 AQPA va publier un calendrier sexy ? Avec les conquêtes d’Anwar al-Awlaki ?

Le monde est si triste, heureusement qu’Al-Qaeda et les Etats-Unis sont là pour nous faire rire.

Spencer Delane, pour Mecanopolis

Les premières images du dessin animé réalisé par Al-Qaeda :


1. Selon le Sheikh Otheimine :

« Le dessin réalisé à la main est interdit et fait même partie des grands péchés. En effet, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a maudit les dessinateurs, et la malédiction n’est prononcée que pour un grand péché. Le dessin demeure interdit, qu’il soit fait pour tester ses compétences, pour expliquer un détail à ses étudiants ou pour n’importe quelle autre raison. Toutefois, si la personne ne dessine qu’une partie du corps, comme la main seule ou la tête seule, alors il n’y a pas de mal à cela.

Concernant les images produites instantanément par un appareil photo et qui ne nécessitent pas d’intervention manuelle, il n’y a pas de mal à les faire car elles ne font pas partie des représentations.

Mais reste à savoir quelle est l’intention de faire ces photos ? Si la personne les fait pour les garder en souvenir, alors la photographie devient interdite, car [dans la Sharî’a,] les moyens sont considérés comme les objectifs.

L’acquisition d’images pour le souvenir est interdite car le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, nous a informé que les anges n’entrent pas dans une maison où il y a des images. Donc, cela prouve que garder des images dans les maisons et le fait de les accrocher aux murs est interdit, et les anges n’entrent pas dans des maisons où se trouvent des images. »

 

http://www.mecanopolis.org/?p=24390

 

Article placé le 11 sept 2011, par Spencer Delane (Genève)

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 00:01
Lundi 12 septembre 2011

nicaragua.png200 000 personnes étaient présentes samedi 10 septembre dans la capitale régionale et deuxième ville du Nicaragua Matagalpa (110 000 habitants), dans le centre-nord du pays, pour le meeting de lancement de la campagne électorale du président sortant sandiniste Daniel Ortega.

 

Le président ortega a rappelé à cette occasion le bilan de son action, notamment l'octroi de 136 000 titres de propriété à des paysans expulsés de leur terre (il en promet 150 000 pour son prochain mandat), la prise en charge de l'équipement en lamelles de zinc de 267 000 toits par l'Etat depuis 2007 (le "plan techo"), l'électrification de 156 000 logements. 100 000 Nicaraguayens ont bénéficié de l'opération Milagro (avec l'aide de médecins cubains) pour les soins des yeux. Tous ces chiffres a assuré le président devraient encore augmenter sous son second mandat, tandis que l'accès à la téléphonie mobile devrait toucher 1 million de nicaraguayens en plus dans les cinq prochaines années.

 

Alors que les sandinistes voient dans cette mobilisation paysanne un signe favorable pour les élections présidentielles qui auront lieu le 6 novembre, la presse de droite nicaraguayenne estime que Matagalpa est un fief sandiniste et qu'une telle mobilisation aurait été impossible dans les districts plus urbains de la zone pacifique. Pourtant il y a seulement sept ans, le Parti libéral constitutionaliste (PLC) faisait jeu égal avec le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) dans cette zone. La démonstration de force du FSLN dans cette ville samedi fut donc un signe fort d'adhésion des paysans de la région à son programme.

 

Selon la chaîne sandiniste Multinoticias, beaucoup de paysans qui souhaitaient assister au meeting sandiniste n'ont pas pu disposer d'assez de véhicules pour s'y rendre. Une adhésion citoyenne qui est aussi le résultat de l'action conjuguée du gouvernement central et des autorités locales sandinistes : dans ce seul district sept centres de santé ont été créés depuis 2007, la politique de santé et de prévention s'est développée, la mortalité maternelle a baissé de 40 % et la formation intensive de maîtres d'école dans l'école normale José Marti (du nom du libérateur cubain de 1898) rénovée en 2009, a permis de faire reculer l'analphabétisme à un taux de 0,3 % (contre encore plus de 10 % au Honduras voisin).

 

L'épouse du président Rosario Murillo en sa qualité de coordonatrice du Conseil de la communication et de la citoyenneté a estimé que cette mobilisation manifestait le soutien populaire au projet d'un Nicaragua "plus chrétien, plus socialiste et plus solidaire" (slogan sandiniste qui est aussi la devise de la municipalité sandiniste de Matagalpa).

 

F. Delorca

 

 

 

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 23:55

 

 

Client banque 5

Les apparences ne sauraient masquer la réalité vécue. Les banques commerciales marocaines fonctionnent (encore) largement dans une optique produit. A y regarder de près, c'est l'un des secteurs les mieux protégés, où le marketing est le moins évolué. Les phénomènes de concurrence étant relativement limités, les banques sont en position de force vis-à-vis de leurs clients – surtout les petits, les plus exposés aux abus. Le sentiment général est que « l'intérêt de la banque passe avant celui du client ».

Pour autant, d'aucuns croient que les organismes bancaires, dans la mesure où ils mettent en œuvre des campagnes de communication, adoptent de facto une démarche marketing. L’observateur lambda se prend souvent à confondre marketing et publicité. Il semble ignorer que le véritable problème est non pas d'attirer des clients nouveaux mais de conserver les clients actuels – en les mettant constamment en confiance. Cela implique davantage qu'un nouveau décor, de nouveaux produits et un nouveau langage. « Le paradoxe, note un professionnel, est que les banques sont sans doute les entreprises où l'information disponible sur les clients est la plus pertinente et la plus à jour ». (1)

Il ne suffit pas de se battre sur le terrain de la publicité, qui n'est qu'une composante de l’action marketing. (2) Il s'agit d'évoluer résolument vers un marketing stratégique, fondé sur la connaissance factuelle des marchés visés et l'allocation appropriée des moyens. Rien ne vaut les preuves d’attention que le personnel et la hiérarchie pourraient  apporter quotidiennement aux clients.

 

Désinvolture et opacité

L'absence d'une culture client est patente. Le banquier qui nous est familier se comporte très souvent en juge qui ratifie ou refuse. Son obsession du risque freine les élans. L'atmosphère régnant dans bien des agences fait penser à celle qui prévaut d'ordinaire dans les établissements publics : l'acte bancaire est perçu comme un acte administratif et procédurier. Le client qui fait la queue au guichet pour demander un chéquier ou déposer un chèque attend longtemps face à la pesanteur générale. Son interlocuteur est distant et semble contrarié. Les réponses aux questions sont expéditives et approximatives.

Le réseau des agences bancaires au Maroc s’élargit à un rythme rapide (3), les installations prennent des allures fastueuses. Nul ne peut évidemment s’opposer à la sophistication et l’étalage d’apparat. Mais les files d'attente (pour un seul guichetier) prévalent la plupart du temps et les contacts sont impersonnels. Il importe peu, disons-le, que les locaux soient somptueux, que le look de l'agence soit très fignolé, les clients n'achètent pas une banque mais des services. L'objectif qui s'impose est de mobiliser l’ensemble du personnel, de prendre en charge le client et de l'orienter en toute sincérité, de régler efficacement ses problèmes avec l'argent, de désengorger les flux (le temps est une variable importante), de mettre fin aux contacts froids et détachés, de rendre le point de vente convivial. En un mot, il importe de passer de la gestion de comptes à la gestion des clients.


Chacun comprend que si une agence n’est pas rentable, elle est tout « simplement » fermée. En pratique, comment un tel impératif est-il vécu ? Pour éviter la fermeture, le chef d’agence et ses collaborateurs doivent s’efforcer d’atteindre les objectifs fixés par la direction. Ces derniers, généralement établis sur la base des résultats de l’exercice précédent, sont considérés par les acteurs concernés comme irréalisables et donc de nature à les décourager. Résultat : les dépôts, les engagements (crédits), les produits placés (cartes bancaires, packages, produits de bancassurance ou d’épargne) constituent une source d’angoisse permanente. Il y a lieu de répéter : un objectif commercial doit être réaliste et réalisable, tout en stimulant l’effort. Il doit avoir les plus grandes chances d’être atteint. Il faut faire preuve de réalisme : si les objectifs sont démesurés, la banque est stressée, le personnel frustré et (paradoxalement) a peu d’égards pour le client.


BD-banque.jpg

Et voici qu’un client potentiel arrive. Une fois le compte ouvert (à sa demande), le chargé de clientèle s’emploiera coûte que coûte à lui vendre le maximum de produits et lui proposera même un crédit immobilier et/ou un crédit à la consommation. Tous les coups sont permis... Donnons la parole à une cliente nouvellement recrutée par l’agence d’une banque bien connue : « Un employé à l'accueil m'a reçue. Je me souviens qu'il était expéditif et surtout obscur. Il bredouillait des mots flous : “assurance, cotisation, carte guichet gratuite, dépôts de chèques...”. Tout en parlant, il glissait des feuilles et m'indiquait machinalement l'emplacement où je “devais” signer. Je n'avais aucune raison de me méfier : il me donnait l'impression que cela avait un rapport direct avec l'ouverture du compte. Par la suite, je reçois le relevé du mois d'avril : mon compte est débité de […dh] pour une mystérieuse “Cotisation Présence” ! Je ne comprenais pas... Ensuite, il y a eu le relevé du mois de juillet : […dh] sont prélevés pour la même raison. Jusque là, j'avoue ne pas avoir réagi. Encore une surprise : le relevé de septembre indique un prélèvement de […dh] au profit de “Assurance El Amane”. D'où sort cette assurance ?... »  

Dans la perspective du laminage des marges d'intermédiation, les banques sont tentées de plus en plus de facturer la moindre opération effectuée : dépôt d'un chèque, transfert d'un compte à un autre, avis de virement du salaire, prélèvement pour le compte d’une société de crédit, retrait d’un guichet automatique concurrent, règlement de factures, etc. Des commissions et autres frais ont augmenté, d'autres sont nouvellement institués : ils sont appliqués à quelles opérations ? Comment ? Pourquoi ? ... Bien malin celui qui pourrait répondre. Le client qui a le sentiment d'être mystifié adopte une attitude de méfiance dans sa relation avec le personnel de l’agence. Il regarde la banque comme un adversaire prêt à le berner (particulièrement lorsqu'il sollicite un crédit). Le manque de transparence dans la facturation accentue ce sentiment.


Le secteur bancaire ne jouit pas, en effet, d'une image positive auprès du grand public et des professionnels. Malgré cela, le discours publicitaire continue imperturbablement de dépeindre un monde féerique et quasi-irréel. Il n’y a pas longtemps, un message disait : « [Pour nous] vous n'êtes pas qu'un simple numéro de compte. Chacun de vous doit pouvoir exprimer ses attentes auprès d'interlocuteurs attentifs, soucieux de vos préoccupations ». Dans telle agence, le directeur palabre interminablement avec ses proches et la conseillère de clientèle ne connaît pas bien ses clients. L'information sur les conditions générales de banque, une règle de conduite simple, continue d'être bafouée. Il arrive souvent que le tableau sur lequel sont inscrits les taux de référence et les prix des prestations de service soit placé dans un coin pratiquement hors de portée de la clientèle et du public. Les responsables ne perçoivent pas ce défaut d'affichage comme une marque d'opacité. Ils ne sont pas à même de comprendre que le renseignement arraché oralement est loin d'être clair et suffisant.

Les opérations bancaires, on le sait, sont enregistrées, non pas à la date à laquelle elles sont effectuées (date d'opération), mais à une date postérieure pour les opérations de crédit, et antérieure pour celles de débit – c'est la fameuse date de valeur. Or, les progrès de l'informatisation et la rapidité de traitement des opérations interbancaires ont abouti aujourd’hui à une réduction des délais de traitement nécessaires, de sorte que la pratique des dates de valeur se trouve de plus en plus rejetée par les clients avertis. Sont-ils pour autant écoutés ?


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Si une erreur est commise au détriment du client, c'est à celui-ci de la détecter à temps et de la signaler. Il faudra alors qu'il multiplie les démarches pour qu'on daigne apporter les corrections nécessaires. Auquel cas, il doit se confondre en remerciements et se montrer très reconnaissant... Lorsqu'il vient se renseigner au sujet d'un crédit, son interlocuteur ne lui parle pas des “frais de dossier”, ni de la TVA, ne donne aucune précision sur l'assurance vie, l'hypothèque et autres dispositions porteuses de contraintes. S’il demande la clôture de son compte, on fera mine de s’exécuter mais le compte ne sera jamais clôturé et produira un solde négatif qui ira crescendo (cas notamment de Attijari, du CIH, de la Banque Populaire). S'il veut acheter des actions en bourse, il aura affaire à quelqu'un qui lui donnera l'impression de bien connaître le domaine. Par la suite, les dégâts sont considérables.

 

Les clients réclament

Le client est très mal informé, donc faible ; les employés donnent des versions hésitantes et même divergentes. Vous êtes-vous donné la peine d'écrire à la direction générale ? Elle se fera un devoir de ne pas vous répondre (c'est le cas sans contredit de la B. Populaire et celui du CIH). Si vous envoyez un e-mail à un directeur d’agence, il vous répond de façon confuse ou fragmentaire (le cas de la BMCI, surtout si le contenu est gênant ou ardu). L'écoute et la considération des clients ne semblent pas faire partie des us et coutumes.

Une vérité est pourtant hors de doute : un acheteur insatisfait qui décide de se plaindre doit être remercié (pas dans le sens de congédié). C'est une occasion à saisir pour se rattraper, apporter les corrections appropriées. Prendre la peine de faire une réclamation (de vive voix, par téléphone ou par écrit), c'est déjà montrer qu'on a une relation forte avec le produit. C'est mieux que de ne pas se plaindre et de songer à s'adresser ailleurs (ce ne serait pas facile, il est vrai, dans le cas d’une banque). Les insatisfactions constituent donc une source d'informations précieuse. Reconnaître le problème, s'excuser et rectifier est impératif.

En fait, l'attention dont le client bénéficie est proportionnelle à ses dépôts cumulés, à sa situation professionnelle et à son influence sociale. Les demandes de crédits accentuent encore la distance entre les parties. L'idée répandue que “les banques ne prêtent qu'aux riches” veut dire que tendanciellement elles ne prêtent de l'argent et ne prêtent attention qu'aux clients fortunés ou/et “connus”. On le sait au moins depuis 2003, lorsqu’une étude a été réalisée par le cabinet Sunergia pour le compte d'une banque de la place (en février-mars, à Casablanca).

La plupart des banques donnent l'impression de se laisser porter par les événements. Elles disposent de liquidités mais s'y prennent comment pour les fructifier ? Sont-elles toujours à même d'apprécier un projet d'investissement pour savoir s'il est rentable ou pas ? On pourrait en douter. Pour se protéger, elles exigent une caution personnelle, des garanties et des hypothèques à tour de bras. Ce qui pourrait être perçu comme une entrave à l'investissement. Une étude de marché permettrait de connaître les tendances économiques majeures, de mesurer les besoins de financement dans les différents secteurs et de maîtriser les soubassements des projets admissibles. Une opération de crédit doit s'inscrire dans une logique de partenariat avec le client. Lorsque celui-ci se heurte à des difficultés, il doit normalement trouver l'assistance nécessaire en termes de soutien et de conseil – dans une relation gagnant-gagnant... Il ne s'agit pas là d'une idée romantique.


Accueil défectueux, personnel souvent insensible et apathique, informations dissimulées, incomplètes ou erronées, manipulations indélicates des dates de valeur, prélèvements non fondés, lenteurs abusives, lettres de réclamation sans réponse, guichets automatiques capricieux : autant de sujets de mécontentements qui montrent que la quasi-totalité des banques ont beaucoup de chemin à faire pour accorder à la démarche marketing la place qui lui revient.

 

Thami BOUHMOUCH, professeur de Marketing

Rédigé en mars 2008, retouché en août 2011.

 


 

(1) Stéphane Coore, interview in La Vie des Agences (France), novembre 1999.

(2) La confusion entre publicité et marketing, justement, est à l'origine de beaucoup de jugements erronés.

(3) Sur la période 2007-2013, on prévoit un taux de croissance annuel moyen de 9% et près de 500

 

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Même le FMI ?…

Une note interne du FMI traduit le souci des responsables de cette institution supranationale d’une aggravation de la crise. Il y est notamment reconnu que la crise de la dette pourrait entraîner le FMI dans de graves difficultés financières très prochainement. Comme les Etats sont de plus en plus nombreux à faire la queue pour obtenir de plus en plus d’argent du FMI, il est temps de préciser que l’institution n’a pas des moyens illimités.  C’est du moins ce qu’ils disent ! Selon les documents diffusés, le FMI ne peut attribuer que 390 milliards de dollars de prêts sans mettre en péril son bilan.
Là aussi, on pousse à une réforme globale… Tout tombe en même temps : les banques, les Etats, maintenant le FMI.

 
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Publié par le 13 septembre 2011 in Non classé

 

Trader Noé – Analyse indices AXA EDF LAFARGE

L’indice E-mini SP 500 a bien rebondi après la clôture des marchés européens. Il est désormais à proximité de la résistance des 1165 points. Si celle ci est cassée, alors la prochaine pourrait se situer vers 1185 points. (La nouvelle loi mentionnée dans les articles précédents est très utile pour limiter la baisse des marchés US -
la hausse sur les contrats Futures se fait pendant que les marchés actions européens sont fermés, eux peuvent profiter de la hausse. Toutefois, il reste les mouvements baissiers avec une interdiction de la vente à découvert, pas évident pour l’investisseur lambda…).
Concernant l’indice Future CAC 40, la tendance de fond reste très baissière et les résistances majeures sont désormais à 3000 et 3050 points.

Profitez de ce rebond technique pour laisser un peu d’oxygène au marché. L’indice pourrait se rapprocher des 1700 points l’année prochaine.

Tant que le titre Axa évolue sous les 11.5 euros, la tendance de fond reste baissière et les supports majeurs se situent à 5 et 4.5 euros.

EDF est également proche du support que nous avions mentionné en mai. Tant que le cours évolue sous les 19 euros, la tendance de fond reste également baissière et nous surveillerons de très près les supports des 15.5 et 12 euros.

Le titre Lafarge est très proche du support très important des 22.5 euros. Une clôture sous ce niveau amplifierait la tendance de fond avec des prochains supports qui pourraient se situer à 12.5 et 5 euros.

Nous constatons que les valeurs de différents secteurs sont vraiment attaquées par une spéculation qui sabre notre économie.

Les tensions sont de plus en plus extrêmes et dès que le marché semble se reprendre, une mauvaise nouvelle tombe. Les agences pourraient prochainement s’exprimer avec une situation grecque de plus en plus délicate, sans oublier l’annonce de M Kessler (PDG du réassureur Scor) qui a ajouté: « nous n’avons plus de munitions, la zone euro peut exploser ».  Et l’Italie dans tout ça

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Face à la crise américaine, le yuan chinois

émerge comme monnaie de réserve


Le Nigeria, l’un des plus importants producteurs de pétrole en Afrique a annoncé lundi dernier avoir rajouté le yuan chinois à ses monnaies de réserves à côté du dollar américain, l’euro, ou la livre…

 

Pour lire la suite cliquez ici

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La Chine ne fait plus confiance aux Etats-Unis

 

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