http://www.mecanopolis.org/?p=25311
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Palestine: la colère gronde
michelcollon.info
La tension monte en Palestine depuis le décès de Maisara Abou Hamdiya dans les geôles israéliennes. Des tirs de roquettes ont été tirés vers des territoires occupés par Israël. Il n'en fallait pas plus pour que Tel-Aviv dénonce une violation du cessez-le-feu. Nous vous proposons le témoignage d'un jeune professeur de français habitant Gaza. Il affirme qu'Israël ne respectait pas le cessez-le-feu. Une situation qui rappelle tragiquement les conditions qui avaient précédé l'opération Plomb durci fin 2008. Israël chercherait-il à provoquer les Palestiniens pour mieux les réprimer ? Quelle position adopterait l'Égypte en cas de conflit ouvert ? Amira Howeidy dresse un bilan des actions entreprises par Mohammed Morsi depuis son ascension au pouvoir. Et s'interroge sur la manière dont la direction des Frères musulmans égyptiens soutient Gaza.
Israël joue la provocation - Fares Chahine
3ème intifada: une aubaine pour poursuivre la colonisation?
Témoignage : Gaza bombardée - Vivian Petit
Quand l'occupant tire sur des manifestants ou attaque des pêcheurs, la trêve n'est pas rompue.
Egypte : les Frères musulmans ont renié leurs engagements - Amira Howeidy
"La Palestine dans son ensemble paie le prix de l’arrivée au pouvoir de la Fraternité."
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http://www.france-palestine.org/Prison-sans-fin-pour-Georges
AFPS, vendredi 5 avril 2013
La Cour de cassation vient de déclarer irrecevable la huitième demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah incarcéré en France depuis 28 ans. Il aurait dû selon elle « avoir été préalablement soumis (…) à une mesure de semi-liberté ou de placement sous surveillance électronique pendant une période d’un an au moins".
Le 21 novembre 2012, le Tribunal d’application des peines de Paris s’était déclaré favorable à sa libération conditionnelle mais avait ajourné sa décision finale à plusieurs reprises pour laisser le temps au ministère de l’Intérieur de délivrer un arrêté d’expulsion.
Cet arrêté d’expulsion n’a jamais été pris par Manuel Valls que nous avions solennellement interpellé à ce sujet le 26 février et dont la responsabilité est clairement établie.
Georges Ibrahim Abdallah, libérable depuis 1999 et victime lors de son procès d’une manipulation des services français, est à nouveau victime de la raison d’État.
Nous dénonçons là, une nouvelle fois, une inacceptable soumission aux injonctions américano-israéliennes.
4 avril 2013
Le Huffpost | Par Sara Taleb Publication: 05/04/2013 17:11 CEST | Mis à jour: 05/04/2013
ANTI-FEMEN -"La fierté d'être musulmane". C'est comme ça qu'on pourrait traduire le hashtag (mot-clé sur Twitter) #MuslimahPride, qui circule sur le réseau social depuis jeudi 4 avril. Ce mot-clé, lancé et repris par de jeunes femmes musulmanes, a été créé en opposition aux actions et aux méthodes des Femen, explique le site d'Al-Jazeera.
Sur l'événement Facebook de ce mouvement naissant, les jeunes filles à l'origine du projet expliquent leur démarche. "Postez des photos de vous, que vous portiez le hijab, le nikaab ou aucun des deux", écrivent-elles.
"C'est là l'occasion pour les femmes musulmanes de prendre la parole et de montrer aux gens que nous pouvons aussi exprimer notre voix. C'est aussi un moyen de montrer que nous sommes différentes de la manière dont nous sommes dépeintes en Occident. Nous refusons la façon dont nous sommes assimilées à une masse homogène qui n'aurait ni parole ni maîtrise de soi."
L'élément déclencheur de cette colère est le "Topless Jihad Day" (Journée du Jihad seins nus) organisé par les Femen le 4 avril. Avec des slogans portés sur leur poitrine comme "Fuck your morals" ("J'emmerde ta morale), "Women against islamists" ("Les femmes contre les islamistes") ou encore "No charia" ("Non à la charia"), le mouvement "sextrémiste" voulait manifester son soutien à Amina Tyler. Cette jeune Femen tunisienne avait disparu après avoir posté des photos d'elle seins nus.
LIRE AUSSI: Caroline Fourest en mode Femen pour la libération d'Amina
"Je suis libre de couvrir mes cheveux"
Pour faire passer leur message, les partisanes du #MuslimahPride, qui ne dévoilent pas toujours leur visage, se sont prises en photo avec de courts messages inscrits sur des pancartes. Le contenu est clair: elles n'apprécient pas que d'autres confisquent leur parole et revendiquent des libertés en leur nom.
D'ailleurs, elles réfutent l'idée que les femmes musulmanes constituent une entité homogène et rappellent leur individualité. Certaines tiennent également à souligner qu'elles seules choisissent de porter le foulard...comme les Femen choisissent de se dénuder. "Je suis libre de couvrir mes cheveux, comme les Femen sont libres de montrer leurs seins. Pourquoi attaquent-elles ma liberté de choisir?", demande l'une d'elles.
Pour rappel, ce n'est pas la première fois, que des femmes musulmanes s'emparent des réseaux sociaux pour faire passer leur revendication. Créé sur Facebook en 2012, la page "The uprising of women in the Arab world" ("Le soulèvement des femmes dans le monde arabe") appelait les femmes du monde arabe à relayer à l'aide de petites pancartes l'oppression dont elles étaient victimes.
Lire aussi:
» Féminisme: des suffragettes aux Femen en passant par Simone de Beauvoir
» Les Femen à notre-Dame, la provocation de trop
» Les Femen seins nus et bagarre entre députés au parlement ukrainien
http://www.huffingtonpost.fr/2013/04/05/contre-les-femen-des-femmes-musulmanes-lancent-mouvement-muslimah-pride_n_3019909.html?utm_hp_ref=france
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Voilà comment le système crée des partis autoritaires
Par Rachel Knaebel (4 avril 2013)
Hausse généralisée des suicides et des troubles psychologiques, retour de maladies bannies comme la malaria, menace sur la santé des enfants des familles populaires… Tel est l’alarmant constat sur la santé des Européens que dresse une étude choc publiée par la revue médicale britannique The Lancet. En cause : l’orthodoxie économique et les plans d’austérité prônés dans toute l’Europe. L’étude dénonce également le silence des ministres de la Santé.
En avril 2012, un retraité grec de 77 ans se suicidait en plein jour sur la place Syntagma d’Athènes, devant le Parlement. Le pharmacien à la retraite avait laissé une note : sa pension était devenue misérable et il ne voulait pas être réduit à fouiller les poubelles pour se nourrir. Son acte est devenu le symbole de l’explosion des suicides dans le pays. Leur nombre a augmenté de 40% en un an ! Plans d’austérité, baisse de revenus et chômage mèneraient-ils au suicide ?
« Une hausse du chômage de plus de 3% dans un temps relativement court est associée à une augmentation d’environ 5% du taux des suicide et des blessures auto-infligées », estime, froidement, le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), publié début mars et consacré à l’Europe [1] En Grèce, le chômage a augmenté de 10% en seulement deux ans, pour atteindre 26,4% fin 2012...
Il n’y a pas que les suicides. Dans son rapport « Crise financière, austérité et santé en Europe », publié le 27 mars, la revue médicale britannique The Lancet [2], dresse un constat alarmant : la santé des européens se dégrade, en particulier dans les pays frappés de plein fouet par les politiques d’austérité. Et confirme la hausse générale des suicides dans l’ensemble de l’Union européenne, dont la courbe s’envole depuis 2007, après une période de sept années de baisse constante.
En Grèce : suicides, sida, malaria et dengue
Selon les analyses du Lancet, les nouvelles infections au VIH chez les usagers de drogues par injection ont aussi explosé en Grèce ces deux dernières années. Avant l’austérité, sur la période 2007-2010, le pays comptait 10 à 15 nouvelles infections annuelles dans cette catégorie de population. Le chiffre est passé à 256 nouvelles infections en 2011 et à 314 pour les huit premiers mois de 2012 [3] ! Soit vingt fois plus !
En cause : le recul de la prévention, avec, par exemple, l’arrêt des programmes d’échange de seringues depuis 2008. Le directeur de l’étude menée par The Lancet, Martin Mac Kee [4], signale même « la réapparition de la malaria et l’émergence de la dengue en Grèce ».
En Espagne : la santé des enfants menacée
Car les plans d’austérité mis en œuvre sous l’impulsion de la Commission européenne en Grèce, au Portugal, en Espagne et en Irlande ont touché de plein fouet les systèmes de santé. Le forfait à la charge des patients grecs a par exemple augmenté de 3 à 5 euros par consultation. Et le pays a supprimé 2 000 lits dans les hôpitaux publics. « En Grèce, la troïka (Commission européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne, ndlr) a demandé à ce que les dépenses de santé ne représentent pas plus de 6% du PIB, notent les auteurs de l’étude, créant ainsi un précédent dans l’UE de prise du contrôle sur le système de santé national d’un État membre. »
En Espagne, le gouvernement a adopté en 2012 un plan de réduction des dépenses de santé de 7 milliards d’euros sur deux ans. Le pays a ainsi exclu les sans papiers du système de soins, sauf pour les urgences. Et il a fermé ou privatisé des dizaines d’hôpitaux et de centres de santé. Les enfants ne sont pas épargnés : la proportion d’enfants vivant dans des familles sans emploi a été multipliée par trois en Catalogne [5], avec des conséquences certaines sur leur santé.
Portugal et Irlande : baisse de la couverture santé
Au Portugal, l’accord conclu en 2011 entre Lisbonne et la troïka prévoit une coupe de 670 millions d’euros dans la santé. Le reste à charge des patients a doublé – de 2,25 à 5 euros – pour une consultation en ville et jusqu’à 20 euros pour une visite aux urgences. Seuls les patients à bas revenus, les malades chroniques – si la visite est en lien avec leur maladie – et les personnes handicapées en sont exemptés. En Irlande, la couverture santé a été réduite pour les plus de 70 ans et même les bas revenus doivent maintenant payer un ticket modérateur.
D’autres pays ont réduit leurs dépenses de santé à l’occasion de la crise. En plus de la Grèce et du Portugal, la Lettonie, la Slovénie et le Danemark ont accéléré la restructuration de leur secteur hospitalier. Et les professionnels de santé ont vu leurs salaires réduits en Grèce, au Portugal, en Irlande, mais aussi à Chypre, en Lituanie et en Roumanie.
L’Islande en meilleure forme
« De telles répercussions de la crise sur la santé ne sont toutefois pas inévitables », note la revue britannique, qui prend l’Islande en contre-exemple. Le premier pays touché par la crise financière « a rejeté l’orthodoxie économique qui se faisait l’avocate de l’austérité, a refusé d’être comptable de l’irresponsabilité de quelques banquiers et a investi dans son peuple », et a pu maintenir à niveau ses politiques de santé.
Ailleurs, là où les services publics sont sacrifiés sur l’autel des économies budgétaires, la véritable ampleur des conséquences sur la santé des citoyens ne seront visibles que dans plusieurs années. Alors que les données financières sont mises à jour à la semaine près, il faut environ deux ans pour obtenir les données sanitaires des populations, notamment le suivi du taux de mortalité. Du coup, « l’analyse des effets immédiats de la crise sur la santé » est « impossible », soulignent les auteurs de l’étude.
« Des ministres de la Santé bien silencieux »
A leurs yeux, « les voix des responsables de la santé publique sont restées inaudibles dans le débat sur la réponse à apporter à la crise. Nombre de ministres de la Santé sont demeurés silencieux. Le directeur général chargé de la santé et de la protection du consommateur à la Commission européenne a l’obligation légale d’examiner les conséquences des politiques européennes sur la santé. Il ne l’a pas fait pour la politique d’austérité de la troïka. Au lieu de cela, il s’est limité à conseiller les différents ministères de la Santé des pays membres sur comment ils pouvaient couper dans leurs budgets ». Pendant ce temps, les gouvernements ont les yeux rivés sur le moindre point de croissance.
« Une petite lueur d’espoir vient des organisations de la société civile européenne, dont les professionnels de santé, qui se sont prononcées sur les effets néfastes des coupes budgétaires en matière de santé et de dépenses sociales. La question est : quelqu’un les écoute-t-il ? », conclut l’étude. Le président du groupe des socialistes et sociaux-démocrates au Parlement européen, l’Autrichien Hannes Swoboda, a vite réagi à l’étude britannique. « Tous les rapports de la Commission devraient porter le label “L’austérité tue” », a-t-il déclaré le 27 mars. Sera-t-il entendu ?
Rachel Knaebel
Photo : Pedro Armestre
Notes
[1] Chez les moins de 65 ans. Source : “The European health report 2012 : charting the way to well-being”, p 78.
[2] “Financial crisis, austerity, and health in Europe”, disponible ici.
[3] Voir l’étude “European Centre for Disease Prevention and Control. Risk assessment on HIV in Greece”.
[4] A écouter ici.
[5] De 3,7% à 11,2% entre 2005 et 2010.
http://www.bastamag.net/article3014.html
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L'ensemble des pays occidentaux ont retiré tout soutien à la Serbie dans ses négociations avec les autorités albanaises du Kosovo, a déclaré le premier ministre serbe Ivica Dacic dans une interview au journal Večernje novosti.
"La situation est très grave. On se noie dans les sables mouvants (...). Nous pouvons présenter nos meilleurs arguments, l'Occident ne les écoute pas. Ainsi, le peuple serbe se retrouve devant un dilemme: faut-il ou non progresser vers l'adhésion à l'UE? D'autre part, nous n'avons pas d'alternative", a indiqué le chef du gouvernement serbe.
Le dernier round des négociations serbo-kosovares s'est déroulé le 2 avril à Bruxelles avec la médiation de l'Union européenne, sans déboucher sur le moindre résultat. Belgrade cherche à assurer l'autonomie la plus large possible aux municipalités serbes au Kosovo, tandis que Pristina estime que cela irait à l'encontre de la constitution de la république autoproclamée.
La Serbie a accepté de négocier avec le Kosovo sous la pression de Bruxelles en vue d'un rapprochement avec l'UE. La normalisation des rapports avec Pristina a été posée à Belgrade comme condition sine qua non du lancement de négociations sur l'adhésion de la Serbie à l'Union européenne.
A l'heure actuelle, 22 des 27 pays membres de l'UE ont reconnu l'indépendance du Kosovo.
Selon M.Dacic, la Serbie devra se prononcer sur les propositions de Pristina concernant les municipalités serbes mardi prochain. Le refus de Belgrade pourrait pousser les Albanais du Kosovo à "intégrer" les zones serbes par la force, ce qui serait susceptible de déstabiliser la région, prévient le premier ministre.
http://fr.rian.ru/world/20130405/197995272.html
Signalé par Alexandre LATSA
Que savaient les ministres Pierre Moscovici et Manuel Valls au sujet des comptes à l'étranger de leur ex-collègue Jérôme Cahuzac? Ces deux piliers du gouvernement se trouvent-ils sur un siège éjectable?
Accusé par Mediapart, à l'origine des premières révélations de l'affaire Cahuzac, d'avoir "instrumentalisé les pouvoirs de l'Etat", Pierre Moscovici répond qu'il n'a "cherché ni à entraver la justice ni à blanchir un 'copain'".
REUTERS/Charles Platiau
Le cordon sanitaire tendu par le gouvernement et le parti socialiste autour de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault, après les aveux de Jérôme Cahuzac mardi après-midi, semble avoir fonctionné. En partie. Car c'est désormais sur Pierre Moscovici et Manuel Valls que les critiques se concentrent.
Auraient-ils pu avoir accès à des informations confirmant l'existence de comptes bancaires détenus à l'étranger par l'ex-ministre du Budget, via l'administration fiscale pour le premier ou une enquête parallèle de la police pour le second? Auraient-ils alors tenté de couvrir Jérôme Cahuzac? L'UMP dénonce une "République des copains", tandis que Jean-Luc Mélenchon pointe une "chaîne du mensonge".
Premier maillon sur lequel les critiques se concentrent: Pierre Moscovici, ministre de tutelle de Jérôme Cahuzac qui faisait partie de l'équipe (pléthorique) de Bercy. Accusé par Médiapart, à l'origine des premières révélations de l'affaire Cahuzac, d'avoir "instrumentalisé les pouvoirs de l'Etat", il répond qu'il n'a "cherché ni à entraver la justice, ni à blanchir un 'copain'", prenant la défense de son ministre dont l'action a été "transparente, objective, diligente, sérieuse."
En cause: les échanges entre la Direction générale des finances publiques (DGFIP), qui dépend de Bercy, et les autorités suisses. La DGFIP leur a adressé une demande d'entraide fiscale, en vertu de la convention sur les échanges de renseignements qui unit les deux pays, le 24 janvier. Une semaine plus tard, les autorités suisses ont confirmé l'absence de compte au nom de Jérôme Cahuzac à l'UBS depuis 2006. Logique: il avait transféré ses fonds à la banque Reyl & Cie dès 2000. Cette réponse et l'ensemble du dossier ont alors été transmis à la police judiciaire.
Pourquoi n'être pas remonté plus loin que 2006? En raison de la prescription fiscale de six ans, comme l'expliquait un ancien inspecteur des impôts interrogé par L'Express en décembre. "Ce sont seulement les sommes depuis 2006 qui pourraient être imposées au titre de l'impôt sur le revenu et de l'ISF", détaillait-il.
Mais il ne s'agit pas ici d'un banal redressement fiscal... D'après le rapporteur général du Budget, le socialiste Christian Eckert, qui a pu consulter ces échanges franco-suisses, Paris en a tenu compte: "La demande faite aux autorités suisses a été faite dans les formes requises et demandait à titre exceptionnel une réponse plus large en termes de couverture temporelle que celle prévue par la convention", indique-t-il.
La Suisse a répondu qu'il n'y avait pas de comptes, mais c'est Pierre Moscovici qui l'a interprété comme ça
Peut-être l'équipe de Pierre Moscovici aurait-elle dû insister après la réponse suisse limitée à 2006... Peut-être aurait-elle pu, aussi, demander à la Suisse d'enquêter sur d'autres banques qu'UBS, comme Reyl & Cie... Et "pourquoi n'y a-t-il pas eu de démarches auprès de Singapour puisque l'éventualité d'un compte à Singapour apparaissait clairement dans la presse?", s'interroge enfin le président UMP de la commission des Finances du Sénat, Philippe Marini, qui a pu consulter ces documents.
Le ministre a reconnu avoir péché par "excès de confiance". Défense qui ne convainc toujours pas les critiques..."On ne lâchera pas Moscovici", a prévenu le député Claude Goasguen. "La Suisse a répondu qu'il n'y avait pas de comptes, mais c'est [Pierre Moscovici] qui l'a interprété comme ça, la réponse n'a pas été aussi claire que ça. (...) Pierre Moscovici pensait, en donnant ces éléments, que l'affaire allait être classée. Il doit s'expliquer", a aussi estimé Rachida Dati ce vendredi matin sur BFMTV.
Les critiques se concentrent aussi sur le ministre de l'Intérieur et sur les informations qu'il détenait, ou non, avant les aveux de Jérôme Cahuzac. Critiques potentiellement relancées par un lapsus de Manuel Valls, jeudi soir sur France 2. "Il y a des ministres qui ont trahi... Un ministre qui a trahi la parole qui était la sienne devant le président de la République et devant le peuple français", a-t-il déclaré. "Des" ministres? Que sait la Place Beauvau? A-t-elle mené une "enquête parallèle" qui aurait fait émerger des éléments compromettants... avant de les étouffer?
"Jamais le ministre de l'Intérieur Manuel Valls n'a donné de telles instructions. Toute conception contraire relève d'un autre temps et de pratiques révolues", affirmait-on place Beauvau, mercredi, dans un communiqué. "En aucun cas, il n'y a eu d'enquête parallèle, ni avant, ni pendant celle menée depuis le 8 janvier 2013 sous la direction du procureur de la République de Paris par les services de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ): division nationale d'investigations financières et fiscales (DNIFF) et sous-direction de la police technique et scientifique (SDPTS)", selon ce texte.
Manuel Valls et le ministère de l'Intérieur démentent avoir mené une "enquête parallèle" au sujet de Jérôme Cahuzac. Une "pratique révolue", selon la place Beauvau.
Reuters/Charles Platiau
Avant les fêtes de fin d'année, des informations avaient circulé faisant état de vérifications discrètes effectuées par des services de police, hors de tout cadre judiciaire, et dont le résultat, transmis à l'Intérieur, tendait à accréditer la thèse de l'existence d'un compte non déclaré de Jérôme Cahuzac en Suisse. Interrogées en décembre 2012, des sources gouvernementales avaient alors déjà démenti auprès de l'AFP ces informations.
En cas de remaniement, éventualité écartée par François Hollande, Pierre Moscovici et Manuel Valls font donc logiquement figure de "fusibles" potentiels.
S'il faut un fusible, Pierre Moscovici est en première ligne. Mais c'est à double tranchant...
"S'il faut un fusible, il (M. Moscovici) est en première ligne. Mais c'est à double tranchant, car s'il saute il n'y a plus de fusible...", souligne un conseiller ministériel. En pleine tempête économique à l'échelle européenne, ce serait un second interlocuteur privilégié de Bruxelles qui "sauterait", après Jérôme Cahuzac. Et pas des moindres. Sur les dossiers économiques et les négociations budgétaires, un porte-parole de la Commission européenne considérait récemment que "c'est le tandem qu'il forme avec Olli Rehn, le commissaire en charge des Affaires économiques et monétaires, qui crée une dynamique, bien plus que le ministre du Budget lui-même."
Mais un départ de Manuel Valls aurait sans doute davantage d'impact politique dans l'Hexagone. Bien plus médiatique, il est aussi plus populaire. Une denrée rare chez les socialistes par les temps qui courent. Une protection même, pour lui qui s'autorisait récemment à remettre en question l'autorité de Jean-Marc Ayrault dans les médias, lorsqu'il était interrogé sur la réaction qu'il aurait eu face à Arnaud Montebourg dans le dossier Florange. François Hollande n'a-t-il pas promis que le prochain couac ministériel pousserait son auteur vers la sortie, lors de son interview télévisée sur France 2? Son éviction du gouvernement en cas de remaniement provoquerait donc un électrochoc certain... mais semble vraiment improbable, popularité oblige.
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/affaire-cahuzac-les-piliers-moscovici-et-valls-en-premiere-ligne_1237694.html
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Une nouvelle approche de développement économique nous arrive du royaume du Bhoutan, un petit Etat niché aucoeur de l’Himalaya et enclavé entre la Chine et l’Inde. Au contraire de la plupart des autres pays, le succès et la prospérité ne se fondent pas là-bas sur le Produit intérieur brut (PIB) mais sur le Bonheur national brut, un indice s’appuyant sur la religion bouddhiste, omniprésente dans la vie quotidienne des Bhoutanais. Ce bonheur passe en premier lieu par la recherche d’une harmonie certaine avec la nature.
De ce postulat est né ce défi : devenir la première nation 100% productrice de produits biologiques. Produits chimiques, matériaux artificiels et synthétique, pratiques intensives vont donc être supprimés d’ici les 10 prochaines années afin d’atteindre l’objectif du 100% bio. Une mission qui est tout sauf velléitaire, basée sur une économie principalement agricole, une population réduite (on recense environ 700 000 âmes) et un territoire quasiment non contaminé. Les terres cultivées ne représentent que 3% de la superficie totale, et compost et feuilles pourries sont très souvent utilisés comme engrais naturels.
Ce choix est surtout dicté par la nécessité : les habitants de ce pays asiatique sont en effet très pauvres et ne peuvent se permettre d’acheter des composants chimiques. S’ajoute à cela le problème des transports, l’absence de grandes artères et la morphologie du territoire qui ne favorise pas le rapprochement des foyers humains. Aujourd’hui encore, l’importation du riz, aliment de base de la population, reste très difficile.
Cette démarche biologique, explique le gouvernement, nait de la conviction que la prospérité du Bhoutan dépend de sa capacité à travailler en harmonie avec la nature. Santé, écologie, attention et solidarité sont les piliers à la base de ce changement. Deux points seront fondamentaux : utiliser de manière intelligence les ressources hydrauliques et gérer de manière attentive les certifications (sachant que certaines cultures que le pays exporte utilisent délibérément des substances chimiques).
En dépit des difficultés qui jalonneront le parcours, l’initiative a été accueillie avec enthousiasme et pourrait ouvrir la porte à d’autres projets, à une échelle plus large encore.
Source : Tout Vert
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http://www.lexpress.fr/actualite/
En alimentant le terrorisme
sous l'égide de Tel-Aviv,
la France des Sarkozy-Hollande-Fabius
joue avec le feu et va droit dans le mur.
Par Chantal Dupille (eva R-sistons)
Par sa politique folle, totalement contre-productive et meurtrière, et dénoncée par les agents de la DGSE eux-mêmes, la France met en danger la sécurité des Français. Voilà les conséquences d'une politique totalement dictée par Israël et à son service.
Hollande, hypocritement, jure lutter contre le terrorisme, et en réalité il l'alimente par ses décisions insensées en matière de politique étrangère, particulièrement en armant les pires terroristes de la planète. La Syrie, avec son service de Renseignement très performant, a toujours aidé notre pays à lutter contre le terrorisme, et elle est attaquée par ceux qui bénéficiaient jusqu'ici de ses informations. La France est d'autant plus menacée, que les éléments les plus extrémistes et fanatiques du Qatar, d'Arabie Saoudite, des pays du Golfe, se répandent dans le monde et ciblent l'hexagone.
Notre politique va totalement à l'encontre de nos intérêts. En choisissant le camp des terroristes les plus fondamentalistes, les plus obscurantistes, la France des Sarkozy-Hollande-Fabius détruit la Syrie, un Etat paisible, tolérant, moderne, où toutes les communautés (juive, chrétienne, alaouite, sunnite, chiite, druze, kurde, etc) cohabitaient harmonieusement. Tout cela pour satisfaire les exigences messianiques des Talmudistes au pouvoir à Tel-Aviv, et représentés par le CRIF dans notre pays.
La France dirigée par des sayanim est menacée par le terrorisme radical qu'elle entretient, elle contribue à alimenter le fanatisme international et dans ses frontières par ses amitiés particulières (Qatar, par ex, qui dévore une partie du territoire en jouissant de privilèges scandaleux § 1) et ses choix douteux et meurtriers, elle piétine ses idéaux républicains et sa réputation dans le monde, et au final, elle va droit dans le mur... Sans un sursaut recommandé par nos agents de la DGSE, elle compromet son avenir.
Les Médias constituent aujourd'hui le premier pouvoir, et leur soumission aux intérêts des mondialistes va non seulement à l'encontre des buts de la profession, mais elle met gravement en danger la vie des Français et des peuples. Seule une prise de conscience de tous les citoyens, assortie d'une réaction à la hauteur des enjeux (comme des manifestations permanentes devant les Rédactions pour exiger une information digne de ce nom au lieu d'une propagande de guerre) pourra redresser une situation hélas bien compromise.
Mais tant que les Français n'auront pas compris que leur pays est depuis la présidence Sarkozy colonisé, occupé, dirigé, dénaturé par des agents de Tel-Aviv (les fameux sayanim), tout ce qu'ils entreprendront pour se libérer restera lettre morte.
Et cette libération doit se faire à tous les échelons : Au niveau du Quai d'Orsay, en le peuplant à nouveau d'éléments indépendants, gaulliens ; au niveau de la Défense, en mettant nos Militaires face à leur devoir de résistance à l'intolérable ; au niveau des Services de Sécurité, en redonnant une parole efficace, écoutée, à ceux qui songent d'abord à l'intérêt de la France ; dans le cadre des Médias, en rappelant aux journalistes leur devoir d'information, etc.
Notre pays ne peut plus accepter d'être orchestré et gangrené par une bande de néo-conservateurs messianiques, appuyés sur une idéologie insensée, le Talmud ("Un peuple élu, une race supérieure, le devoir de domination, l'élimination ou l'asservissement des goys" § 2), il doit retrouver son indépendance, sa souveraineté. Pour sa survie.
Ou se résigner au pire. Il l'aura, assurément. Dans tous les domaines !
Eva R-sistons
http://sos-crise.over-blog.com
§ 1 .Comment la France est-elle devenue le paradis fiscal du Qatar ...
actupost.fr/france-paradis-qatar
§ 2 Le Talmud est le vrai bréviaire de l'intolérance, de la haine et du racisme
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http://archives-fr.novopress.info/58273
À l’euphorie des premiers mois, quand tous les décideurs occidentaux, sans doute aveuglés par certains analystes trop pressés d’en finir avec le chef d’État syrien et ne connaissant rien à l’exception syrienne, ont succédé le doute et la confusion.
La question qui se pose aujourd’hui à ces stratèges en herbe, auto-intoxiqués par les précédents tunisien, libyen, yéménite et égyptien, n’est plus de savoir quand le régime de Bachar al-Assad va tomber, mais comment sortir indemne de ce bourbier.
Car entre-temps, les services de renseignement, particulièrement ceux en charge de la lutte anti-terroriste, avaient tiré la sonnette d’alarme et s’étaient opposés, parfois ouvertement, à la politique myope et suicidaire que certains néoconservateurs occidentaux attardés voulaient appliquer à la Syrie, avec le soutien médiatique et financier des monarchies du Golfe, de la Jordanie, de la Turquie.
Ce constat désabusé a été dressé récemment par un diplomate français, cité en off par le quotidien Le Monde (édition du dimanche 31 mars - lundi 1er avril 2013) à propos de la politique en zigzag poursuivie par François Hollande au sujet de la Syrie depuis son accession à la présidence… Pour ce diplomate, c’est « l’incertitude », voire « la confusion qui règne au sommet de l’État sur cette question. » Il commentait ainsi le renoncement de la France à armer l’opposition syrienne après avoir réclamé à cor et à cri la levée de l’embargo européen sur les livraisons d’armes à la Syrie, régime et opposition confondus, embargo instauré, faut-il le rappeler par Paris et Londres.
Les Européens, conduits par la France et le Royaume-Uni, avaient également entraîné les autres membres de l’Union européenne à imposer un train de sanctions économiques, financières et diplomatiques contre, disent-ils, le régime syrien, mais qui, en réalité, touchait de plein fouet les catégories les plus fragiles de la société. C’est la même logique meurtrière qui avait conduit ces mêmes pays à imposer un embargo meurtrier contre l’Irak en 1991 causant la mort d’un million et demi d’Irakiens.
Parmi ces sanctions notons celles qui visent personnellement non seulement toute la nomenklatura politique et économique du régime, mais aussi les chefs du renseignement anti-terroriste, ceux-là même avec qui ils avaient tissé, dans le passé, les meilleures relations dans la lutte commune contre les groupes terroristes et les réseaux mafieux. En visant les chefs du renseignement syrien extérieur chargé de traquer la nébuleuse d’Al-Qaïda et des réseaux dormants dhjiadistes, non seulement en Syrie, mais aussi en Europe et dans le Maghreb, la France s’est tiré une balle dans les pieds.
Le diplomate en question cité par Le Monde a reconnu cette faute à demi-mot : « Depuis que nous avons fermé l’ambassade à Damas, avoue-t-il, notre appréhension des réalités du terrain a beaucoup diminué. Plus personne ne peut assurer que ce qu’il dit est fondé. Les trois principaux acteurs de notre diplomatie - la défense, les affaires étrangères et la présidence - n’ont pas de vision commune. De là vient l’impression de flottement. »
Nombreux sont ceux qui dans la communauté du renseignement français, qui ont une certaine idée de la politique étrangère de la France, avaient vertement critiqué l’aveuglement des politiciens français, d’abord sous Sarkozy et aujourd’hui sous Hollande. Beaucoup, surtout parmi les anciens directeurs du renseignement, s’étaient exprimé publiquement comme c’est le cas d’Yves Bonnet ou d’Alain Chouet. D’autres, encore en fonction, partagent parfaitement la position de leurs aînés, mais ne se prononcent pas publiquement, droit de réserve oblige. Cela n’a pas empêché l’indocile juge anti-terroriste français Marc Trevidic de se soulever contre le cynisme des responsables occidentaux.
Dans un entretien avec le JDD [1], il reconnaît que « la situation est trop confuse en Syrie. En plus, l’Occident est contre le régime en place (…) Le souci, et c’est ce que l’on voit actuellement en Syrie, est que ces élans spontanés [des dhjiadistes étrangers], sans réseau, sont tôt ou tard pris en charge par des groupes proches d’Al-Qaïda. Le terrorisme est une notion malléable, très liée à la géopolitique, aux alliances. Ces situations sont confuses, compliquées, voire hypocrites : quand ces gens-là nous servent, on ferme les yeux. Ça ne veut pas dire qu’ils ne sont pas dangereux, mais qu’ils sont dans le bon camp. Pour l’instant ».
Ce sont sans doute les positions de ces personnalités pragmatiques, bien informées et courageuses, qui font passer l’intérêt de l’État avant les intérêts des différents lobbies médiatiques et politiciens, qui ont pesé dans le flottement de la politique française et empêché la fuite en avant suicidaire de cette politique. Ce n’est pas encore gagné, mais le dernier revirement rocambolesque de François Hollande sur la livraison des armes sophistiquées aux groupes armés syriens est un pas dans la bonne direction.
Il y a quelques mois, le site français www.afrique-asie.fr a publié un article bien informé, intitulé : « Quand la communauté du renseignement se rebelle contre la stratégie suicidaire de la France en Syrie » [2] consacré aux relations sécuritaires entre la France et la Syrie où il affirme que ces relations sont aujourd’hui « au point mort ». Le même article soulignait déjà « le mécontentement des hauts gradés de la DGSE à propos de la politique menée par leur pays à l’égard de la Syrie. Une politique qui leur a coûté cher en matière de collaboration antiterroriste ».
Or devant la montée en puissance du péril terroriste, particulièrement après l’engagement militaire de la France dans le Sahel, et la prolifération des groupes dhjiadistes en Libye et en Tunisie, mais aussi en Europe, certains anciens agents des services français, sans doute avec l’accord de leur hiérarchie, avaient tenté de renouer le fil de la collaboration antiterroriste entre les deux pays. Selon plusieurs sites et médias arabes, Paris aurait même demandé à la Jordanie d’intercéder en sa faveur auprès de Damas pour que cette coopération reprenne d’une façon informelle. Cette demande est intervenue après que les services syriens avaient déjoué une tentative d’assassinat contre le chef de l’État syrien, commanditée par les services secrets français et turcs.
L’agence de presse Asia News [3], reprise par de très nombreux médias de la région, était le premier média en ligne à avoir relaté en détail cet attentat manqué. En Turquie, les médias de l’opposition avaient largement commenté la nouvelle, évoquant un scandale et sommant le Premier ministre islamiste Erdogan à s’expliquer. Les médias français ont gardé jusqu’ici un black-out total sur cette affaire d’État. D’autant plus que cette révélation intervenait peu après le refus de Damas de répondre favorablement à la demande française, par Jordaniens interposés, de reprendre la coopération sécuritaire.
Le refus syrien à l’offre française de coopération est compréhensif. Il s’explique sans doute par les incontestables succès que les services anti-terroristes de Damas venaient d’enregistrer sur le terrain. Ils avaient en effet donné un coup de pied dans la fourmilière dhjiadiste qui s’est conclu par une série de coups de filets contre les réseaux terroristes proches d’Al-Qaïda, qui projetaient de perpétrer des dizaines d’attentats spectaculaires, dont des attentats à la voiture piégée. À l’issue de ces coups de filet, ils avaient recueilli de précieuses informations sur les cellules dormantes, non seulement en Syrie, mais également en Jordanie. Sitôt transmises à leurs collègues jordaniens, ces informations leur ont permis de déjouer une série d’attentats similaires dans le royaume hachémite.
On comprend mieux pourquoi la Jordanie avait soudainement fermé hermétiquement ses frontières avec la Syrie et avait interdit aux groupes dhjiadistes de les franchir. On a même assisté depuis à un revirement spectaculaire du Roi Abdallah II qui a réalisé qu’après la chute programmée du régime syrien par l’action conjuguée des Frères musulmans et des groupes salafistes radicaux, il serait le second sur la liste. D’où sa colère soudaine contre le nouveau « croissant sunnite » dirigé par la Turquie, l’Égypte et le Qatar, trois pays piliers de la Confrérie des Frères musulmans. Venant d’un roi proche des services britanniques, américains et israéliens, et qui avait le premier parlé d’un « croissant chiite », il y a quelques années, le retournement, il faut le reconnaître, est colossal ! Ce changement d’un roi girouette est plus dû à un réflexe d’auto-défense tactique qu’à un véritable tournant stratégique.
C’est cette nouvelle donne qui a sans doute refroidi l’ardeur anti-syrienne des Jordaniens, et qui a poussé certaines sources proches des services secrets de Sa Majesté hachémite, à se confier, en off à l’agence arabophone en ligne asianewslb.com. « Nous avons soumis aux Syriens tous les dossiers concernant les enquêtes sur les cellules terroristes qui projetaient de commettre des attentats à la voiture piégée, affirme cette source sécuritaire jordanienne. Ces enquêtes ont mis en évidence que toutes ces cellules terroristes actives ou dormantes qui opèrent en Syrie et en Jordanie, voire en France sont dirigées par un commandement central décloisonné représenté par un personnage central dit “le facilitateur”. C’est lui qui dirige les cellules sur le terrain sans que les membres de ces cellules le connaissent. Or ce personnage clé est tombé entre les mains des services syriens qui ont pu remonter, aveux et documents à l’appui, toute la filière dont toutes les actions s’étendent de la Syrie jusqu’en Europe en passant par la Jordanie et le Liban. »
Toujours selon les confidences recueillies par Asia News, « grâce aux renseignements fournis par Damas, nous avons pu identifier des individus qui étaient en contact avec le facilitateur. C’est après cette arrestation que les services français ont voulu renouer les contacts avec Damas qui a refusé net. Et pour cause : l’officier supérieur en charge de cette affaire n’est d’autre que le colonel Hafez Makhlouf qui fait partie d’un groupe d’officiers syriens dont les noms figurent sur les listes des sanctions française et européenne. »
Pour rappel, l’enquête, publiée par le site www.afrique-asie.fr, ci haut mentionnée faisait état du mécontentement des hauts gradés de la DGSE à propos de la politique menée par leur pays à l’égard de la Syrie. Une politique qui leur a coûté cher en matière de collaboration antiterroriste. « Les syriens, écrit cette enquête, ont sauvé la vie de centaines de citoyens français grâce à leur collaboration avec leurs homologues français et occidentaux en matière de lutte antiterroriste et de lutte contre le crime organisé (notamment la mafia des contrefaçons des médicaments). »
La politique insensée, résolument anti-syrienne, entreprise par l’ancien président Nicolas Sakozy et poursuivie avec hargne et dogmatisme par son successeur socialiste François Hollande, notamment en matière de soutien à une opposition disparate et conduite sur le terrain par des groupes terroristes, dont le seul objectif est le renversement du régime séculier du Baas et son remplacement par un « émirat wahhabite » ou un régime islamiste, a poussé Damas, soulignent des hauts gradés de la communauté du renseignement français, « à geler toute coopération avec nos services, au grand dam de la sécurité de nos citoyens. »
Le même article rappelait encore les lettres de remerciement rédigées et envoyées par les officiers français à leurs homologues syriens pour avoir aidé au démantèlement de nombreux réseaux mafieux et/ou terroristes et à déjouer de nombreuses tentatives d’attentats. En plus de son soutien aux terroristes en Syrie, l’ingratitude de Paris l’a mené à la mise sur liste noire européenne de la plupart de ces officiers dont l’un des plus connus, le colonel Hafez Makhlouf, dont le nom, avant de figurer sur la liste noire, trônait à l’entête des lettres de remerciement et de gratitude adressées par ses homologues français.
Bassam Tayyarah, le journaliste libanais résidant à Paris partage, dans son site arabophone d’information en ligne http://www.akhbarboom.com/, la même analyse que celle des milieux du renseignement français. « Si vous avez aimé Claude Guéant (ancien ministre de l’Intérieur sous Sarkozy), vous allez adorer Manuel Valls (l’actuel détenteur du poste) », écrit-il. Il fait ainsi référence à la politique, en matière de lutte antiterroriste, de l’actuel ministre de l’Intérieur qui emboîte le pas à son prédécesseur de droite. Pour tous les deux, la lutte antiterroriste représente « une priorité absolue ». Particulièrement depuis le début de la guerre contre le Mali, et les menaces proférées par les islamistes contre ceux qu’ils qualifient de « nouveaux croisés français. »
Claude Guéant entretenait d’excellentes relations avec les services de renseignements du Moyen-Orient, quand il n’était encore que l’homme d’ombre de Sarkozy, avant même de devenir son ministre de l’Intérieur. L’une de ses relations, et pas des moindres, était les services de sécurité syriens réputés comme les meilleurs d’après un proche de Guéant.
La France a beaucoup profité de sa collaboration sécuritaire avec la Syrie, dont l’aide était précieuse dans des opérations telles que le démantèlement de réseaux terroristes ou la mise en échec d’attentats contre des intérêts français ou même contre le métro parisien. Toujours selon Tayyarah, les services de renseignement syriens tenaient leurs homologues français au courant des mouvements des dhjiadistes français qui traversaient ses frontières pour rejoindre l’Irak.
Celle collaboration syrienne était tellement appréciée qu’elle a contribué, à l’époque, à la volonté d’ouverture de Sarkozy envers Damas. Mais les choses ont changé depuis deux ans, c’est-à-dire depuis le début de la « révolution » syrienne car la France a choisi d’être le fer de lance dans le soutien de l’opposition armée ce qui a logiquement conduit à la rupture de tous les ponts entre les deux pays. Le bureau annexe de la sécurité et de la lutte antiterroriste, qui coordonnait la collaboration, a été transféré de Damas à Amman.
Face à la montée des périls terroristes, une source proche des services français se montre pourtant optimiste. « Il ne faut pas perdre espoir, confie-t-elle, car c’est maintenant de l’intérêt des deux parties d’arrêter la casse et de renouer avec la coopération sécuritaire bilatérale, à condition toutefois que Paris se fasse à l’idée que la guerre secrète qu’elle mène contre Damas ne mène nulle part et qu’elle est perdue d’avance. » En attendant cet hypothétique retour à la raison et au pragmatisme, le régime syrien ne baisse pas les bras et continue à mener une traque implacable contre les réseaux terroristes et dhjiadistes alimentés de l’extérieur.
Selon un observateur libanais cité par le site bien informé Arabi Press, « Damas sait pertinemment qu’un nombre non négligeable de forces spéciales françaises entraînent l’armée syrienne libre. La France leur facilite l’approvisionnement en armes au marché noir. Les services syriens sont parfaitement au courant de la présence militaire française, britannique et américaine qui opère à travers les frontières avec le Liban, la Jordanie et la Turquie. Cette présence n’est pas encore de nature combattante. Elle se situe encore au stade de l’entraînement, de la gestion des centres de commandement arrière et la fourniture d’armes et de matériels de communication. Sans parler de son rôle dans la surveillance des groupes dhjiadistes et des armes qu’ils peuvent se procurer ».
Ce sont sans doute ces agents français qui opèrent à ces frontières de la Syrie qui avaient alerté le chef de l’État et l’avaient convaincu de renoncer à fournir des armes sophistiquées à l’opposition.
Est-ce le début d’une révision de la politique offensive française dramatique vis-à-vis de la Syrie ? Dans ce cas, la France aura de nouveau besoin de la coopération sécuritaire avec Damas en vue d’arrêter le flux ininterrompu de dhjiadistes étrangers et l’arrêt des financements à ces filières provenant des pays du Golfe. On n’en est pas encore là. Mais le spectre du retour vers l’Europe des dhjiadistes qui ont combattu (et combattent toujours) en Syrie, fait trembler ces capitales et pousse Paris à un retournement spectaculaire, dont elle est coutumière.
Henri Sylvain
[1] http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/Le-juge-antiterroriste-Marc-Trevidic-La-France-ennemi-bien-identifie-584526
[2] http://afrique-asie.fr/menu/moyen-orient/4596-quand-la-communaute-du-renseignement-se-rebelle-contre-la-strategie-suicidaire-de-la-france-en-syrie.html
[3] http://www.asianewslb.com/vdcbszbf.rhb09pukur.html
Enquête sur les nouvelles filières terroristes en Syrie et en Europe
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31 mars 2013 | .
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31 mars 2013 | En 2005, 172 organisations palestiniennes lancent, parallèlement aux autres modes de résistance, un appel à un boycott généralisé d’Israël pour dénoncer la politique coloniale et raciste de l’Etat juif d’Israël.
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Nicolas Gomez Dàvila "
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