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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 20:02

Trader Noé – Analyse sur l’OR et autres…

Nous sommes en fin de mois (boursier) et l’OR semble très bien parti pour battre de nouveaux records.
A Paris, vendredi soir il n’y avait plus de pièces. D’ailleurs, ces derniers jours, devant certaines boutiques de la rue Vivienne, il y avait des files d’attente sur le trottoir.

La semaine prochaine sera très intéressante. Bien sûr, tout dépend du 02 août, mais l’or battra probablement de nouveaux records.
En supposant à terme que notre nouvelle monnaie mondiale soit basée, entre autres sur l’or, imaginez le prix de celui ci !
La quantité mondiale d’or physique représente environ un cube de 30 mètres de côté.
Alors la moindre pièce vaudra son pesant d’or.

Le CAC 40 devrait se rapprocher des 3590 puis 3470 points.

Le USDJPY devrait se diriger vers les 71.2.

[Trader Noé voyage pas mal en ce moment de par le monde. Il cherchera néanmoins à assurer une suivi dans ses analyses afin d'aider le plus grand nombre.]

 
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Publié par le 30 juillet 2011 in Non classé

 

Complément à l’article annonçant la réunion d’urgence décrétée par la FED et le Trésor US

Hier, nous avons évoqué la réunion d’urgence organisé par les marionnettes de l’establishment bancaire américain. On a vu la remontée des cours sitôt l’information connue. On a également constaté les difficultés de cette troupe bancaire américaine à ramener les indices à l’équilibre. C’est donc qu’il existe une autre main sur le marché qui bloque leurs initiatives ! Le point essentiel donné par TRADER NOE sur le SP500 – à savoir les 1300 – a été pulvérisé. Nous verrons bien ce qui se produira le 02 août prochain. En fonction du résultat, des conclusions devront être tirées et il y aurait sans doute un message clair pour une explosion prochaine au Moyen-Orient. Ce sera l’objet du numéro de mi-août 2011 de LIESI.

Sur les interventions réalisées hier à Wall Wtreet (de la Fed mais aussi de puissances qui ont décidé de s’opposer à l’establishment américain), nous conseillons de relire cet important article que LIESI a déjà publié sur ce blog.

Preuve et témoignage de la manipulation des indices financiers américains

 

 
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Publié par le 30 juillet 2011 in Non classé

 

La menace climatique, riposte économique et stratégique

Extrait du numéro 3 de LIESI – Non, il ne s’agit pas d’un texte de science-fiction ! Après avoir acquis le pouvoir de fabriquer une brebis avec une cellule vivante, les savants fous sont en mesure de créer un homme avec ses propres cellules. L’homme sans Dieu aurait-il le désir de prendre la place de son Créateur ? Commander les tempêtes, les orages, les ouragans et les cyclones est aujourd’hui un projet militaire ultra-secret.

L’arme climatique répond à toute forme de menace stratégique pour faire une guerre facile ; elle est la réponse économique que les USA peuvent attendre dans une période de crise camouflée. (cliquer pour lire la suite) Read the rest of this entry »

 
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Publié par le 30 juillet 2011 in Non classé

 

A. Lincoln et J.F. Kennedy, deux opposants au « Système de la Réserve Fédérale » … ils furent tous deux assassinés !

Kennedy fut le dernier Président connu pour avoir défié le système de la Réserve Fédérale (banque centrale américaine) et voyez ce qui lui est arrivé. Les circonstances exactes de son assassinat restent mystérieuses. Ce que l’on sait, cependant, est que JFK était, dans de nombreux domaines, un individualiste qui, comme Président, agissait souvent indépendam-ment et parfois en conflit direct avec les intérêts puissants représentés à Washington. L’un d’entre eux était la Réserve Fédérale.

L’économiste Seymour Harris décrivait Kennedy comme « le Président le plus compétent dans le champ économique de tous les temps ».

En 1961, JFK conciliait une profonde compréhension du principe économique qui préconise de laisser un maximum de capitaux à la source de la production ainsi qu’au contribuable. […] Considérant le rôle de la Réserve Fédérale, James J. Saxon l’administrateur monétaire de JFK, encouragea un projet politique octroyant de larges pouvoirs d’investissements et de crédits non-affiliés à la Réserve Fédérale. Cela aurait impliqué de permettre à ces banques et institutions de crédit indépendantes de fixer leurs taux d’intérêts, concurrençant ainsi la Réserve Fédérale et ses filiales. Saxon décida également que ces banques pourraient garantir l’émission de bons à l’échelle locale ou fédérale, un domaine jusque là réservé aux banques affiliées à la Réserve Fédérale. Cette politique mettait en porte à faux l’administration Kennedy vis-à-vis de la puissante banque centrale, elle qui cherche à toujours étendre plus sa prérogative de monopole sur l’émission de monnaie et sur la fixation des taux d’intérêt.

En juin 1963, JFK autorisa l’émission pour plus de 4 milliards de dollars de billets, sans emprunt, dans le système américain. Cette extraordinaire décision a totalement circonvenu la Réserve Fédérale, qui s’attendait à être sollicitée pour prêter et émettre de l’argent frais, avec des intérêts qui leur reviendraient, au gouvernement américain.

La dernière fois qu’un Président avait tenté ce genre de chose fut en 1862, quand Abraham Lincoln choisit de permettre l’émission de 450 millions de dollars sans contreparties pour la trésorerie américaine, plutôt que d’emprunter auprès de l’institution bancaire. Il statua alors : « Le gouvernement possédant le pouvoir de créer et d’émettre de la monnaie… n’a pas besoin et ne devrait pas emprunter des capitaux avec intérêts… Le privilège d’émettre de l’argent n’est pas seulement la prérogative suprême du gouvernement mais aussi son plus important moyen de créativité. »

Il est fascinant de constater la coïncidence dans le fait que Lincoln et Kennedy furent tous deux assassinés.

La veuve de l’assassin présumé de JFK, Lee Harvey Oswald, dans une interview accordée à l’écrivain A J. Weberman, dit ceci: « La réponse aux questions sur l’assassinat de Kennedy se trouve à la Banque de la Réserve Fédérale ». Ne sous-estimez pas cela. Il est erroné de tout faire reposer sur James Angleton (officier de la CIA) et sur la CIA. Il ne s’agit là que d’un des doigts d’une même main. Ceux qui financent sont au-dessus de la CIA.

(Source: article de Chuck Morse, 29 mars 2001, www.chuckmorse.com)

 

De simples coïncidences… entre A. Lincoln et J.F. Kennedy

Les deux présidents ont été élu dans les années 60 de leur siècle : 1860 pour Lincoln et 1960 pour Kennedy.

Les deux présidents avaient eu quatre enfants, dont seulement deux étaient en vie lors de la disparition de leur père (Robert et Tad Lincoln ; John et Caroline Kennedy). Plus, tant A. Lincoln que J.F. Kennedy avaient perdu un enfant durant leur mandat présidentiel (William Wallace Lincoln, mort en 1862 ; Patrick Bouvier Kennedy, décédé en 1963).

Les deux présidents avaient combattu pour les droits civiques des Noirs (Lincoln par sa proclamation de leur émancipation ; Kennedy par la loi sur les Droits civils).

Lincoln avait un secrétaire appelé Kennedy qui lui déconseilla le jour fatal d’aller au théâtre Ford, où il tomba sous les balles de Booth. Kennedy avait une secrétaire dont le nom de famille était Lincoln qui le pria de ne pas aller à Dallas.

Lincoln fut assassiné dans le théâtre Ford ; Kennedy succomba dans une voiture Lincoln décapotable, sortie des usines Ford Motor Company.

Le successeur d’A. Lincoln fut le vice-président Andrew Johnson, né dans le sud en 1808 ; le successeur de J.F. Kennedy fut Lyndon Baines Johnson, né dans le sud en 1908.

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 19:24
Le « massacre » de Tienanmen était un mythe !
Comaguer

lundi 25 juillet 2011, par Comité Valmy


L’hebdomadaire People’s World a publié récemment sous ce titre un article qui met à mal la version occidentale du « massacre » de la place Tien An Men.

People’s World est l’organe du parti politique étasunien WORKER’S WORLD. Celui-ci est issu d’une scission avec le SWP (Socialist Worker’s Party) intervenue en 1956 dont l’origine est la divergence d’appréciation sur la Révolution chinoise. Depuis cette date le WORKER’S WORLD PARTY peut être considéré, même si toute classification de ce genre est simplificatrice, comme un parti marxiste-léniniste prochinois.

Qu’il publie un article documenté sur le pseudo massacre de la place TIEN AN MEN n’est donc pas surprenant. Mais l’intérêt de cet article est qu’il s’appuie sur des sources occidentales révélées par WIKILEAKS. La traduction qui suit a été faite par COMAGUER à partir du texte anglais originel.

Un autre article publié récemment par le Japan Times confirme que des combats de rue ont eu lieu hors la place, qu’il y a eu des pertes des deux côtés, que des soldats ont été brûlés vifs dans leur véhicule et confirme également que les 3000 étudiants restant sur la place le 4 Juin au matin en sont sortis sains et saufs.

Le document le plus synthétique sur ces manipulations médiatiques a été réalisé en 1998 par l’école journalisme de l’Université Columbia de New-York (voir le résumé en anglais sur www.alternativeinsight.com/Tiananmen.html) qui explique bien que le « massacre » était un faux et que ce qui s’est passé hors la place était un début de soulèvement populaire contre le régime qu’il fallait à tout prix passer sous silence.

Pour éclairer cet aspect le plus caché des évènements l’article de PEOPLE’S WORLD insiste sur les espoirs entretenus à l’époque par Washington de réaliser en Chine la même opération qu’en URSS c’est-à-dire faire tomber le Parti Communiste et l’économie planifiée et livrer la Chine aux appétits capitalistes étrangers.

L’accueil de Gorbatchev à Beijing (17 Mai 1989) par le gouvernement chinois, alors que les manifestations étaient commencées depuis Avril , pouvait en effet être considéré comme le résultat de la victoire au sein des organes dirigeants chinois d’un courant s’inspirant de la Glasnost et de la Perestroïka soviétiques politique dont on sait qu’elle était le préalable, un préalable conscient pour des dirigeants comme Eltsine, à la disparition de l’URSS et de toute référence au socialisme.

Cette politique était perçue et encouragée par l’Occident comme facteur de destruction de l’URSS mais considérée par une autre fraction du Parti Communiste Chinois comme le point d’arrivée d’un processus d’abandon du socialisme initié dés 1956 en URSS et fermement critiqué dés l’origine par le PCC, Mao en tête, fraction qui fut très certainement à l’origine des manifestations qui perturbèrent gravement la visite de Gorbatchev. La répression du mouvement va donc marquer la défaite de la ligne « gorbatchévienne » au sein du PCC, confirmer le poids politique de l’armée *et ouvrir la voie à la politique d’ouverture et de développement économique préconisée par Den Xiaoping et conduite fermement par le PCC depuis lors.

Ainsi l’année 1989 est-elle une année charnière au cours de laquelle se met en place une nouvelle situation globale. L’Occident va y voir avec la chute du mur de Berlin et la dissolution du bloc soviétique une avancée triomphale voire définitive du capitalisme sans frontières et il va écrire l’épisode Tien An men pour faire croire que la chute du régime communiste chinois est proche.

En réalité il sait que le PCC a résisté, que l’attaque conduite par l’URSS finissante a échoué et que le pays le plus peuplé du monde, ayant préservé son indépendance stratégique, va continuer sa marche en avant.

La résistance du PCC à la manœuvre occidentalo-gorbatchévienne n’est en aucune manière une surprise. Elle est très directement issue de l’application de la théorie du PCC des trois mondes qui dés l’époque Brejnev regroupait dans le premier monde les deux impérialismes : l’occidental et le social-impérialisme soviétique et donc les considérait l’un et l’autre comme des adversaires des pays moins développés à commencer par la Chine Populaire. L’équipe dirigeante chinoise de l’époque avec à sa tête, jusqu’aux évènements de Tien An Men, Zhao Ziyang, était elle-même bien consciente de cette réalité puisqu’elle avait posé comme condition à un rétablissement des relations amicales avec l’URSS l’évacuation des troupes soviétiques d’Afghanistan et de Mongolie.

Il ne reste alors à l’Occident qu’à mettre en scène le dispositif classique de harcèlement psycho-politique droitdelhommiste pour embarrasser cette Chine communiste qui vient à nouveau de lui échapper : la fiction du « massacre » des étudiants de Tien An Men en constitue le socle.

• A ce propos il ne faut jamais oublier qu’un des organes clés du système politique chinois, et probablement le plus influent est la Commission Militaire Centrale dont la direction a été assurée successivement par Mao Zedong et Deng Xiaoping et qui l’est aujourd’hui par Hu Jintao

Le « massacre » de Tienanmen était un mythe

Publié par PEOPLE’S WORLD le 29 juin 2011

Auteur : Deirdre Grisworld

Combien de fois ne nous a-t-on pas dit que les États-Unis sont une société « ouverte » et que les médias sont « libres » ?

Habituellement, de telles proclamations sont faites en critiquant d’autres pays qui ne sont pas « ouverts » surtout les pays qui ne suivent pas le programme de Washington.

Si vous habitez aux États-Unis et dépendez des médias commerciaux soi-disant « libres » et « ouverts » pour votre information, vous devriez sans aucun doute croire que le gouvernement chinois a massacré « des centaines, voire des milliers » d’étudiants sur la place Tiananmen le 4 juin 1989. Cette phrase a été répétée des dizaines de milliers de fois par les médias de ce pays.

Mais c’est un mythe. En outre, le gouvernement américain sait que c’est un mythe. Et tous les grands médias le savent aussi. Mais ils refusent de corriger le récit en raison de l’hostilité fondamentale de la classe dirigeante impérialiste U.S. envers la Chine.

Sur quoi basons-nous cette affirmation ? Sur Plusieurs sources. La plus récente est une diffusion par WikiLeaks de câbles envoyés de l’ambassade des États-Unis à Pékin au département d’État en juin 1989, quelques jours après les événements en Chine.

Vient en second lieu une déclaration en novembre 1989 du chef de bureau de Beijing du New York Times, déclaration qui n’a plus jamais été évoquée par ce journal.

Vient en troisième lieu le rapport du gouvernement chinois lui-même sur les évènements, qui est corroboré par les deux premiers. Un seul grand Journal occidental a publié les câbles WikiLeaks. C’était le Telegraph de Londres le 4 juin de cette année, 22 ans exactement après que le gouvernement chinois ait retiré les troupes de Pékin. Deux câbles en date du 7 juillet 1989 — plus d’un mois après les combats — ont rapporté ce qui suit :

« Un diplomate chilien fournit un témoignage oculaire sur les soldats entrant sur la place Tienanmen : il a regardé les militaires entrer sur la place et n’a observé aucune tir massif d’armes sur la foule, bien que des tirs sporadiques aient été entendus. Il a dit que la plupart des troupes qui sont entrées sur la place étaient effectivement armées mais seulement avec des engins anti-émeute — matraques et bâtons en bois ; ils étaient appuyés par des soldats armés. » [NDT : en langage militaire des soldats « en appui » ne sont appelés à intervenir que si ceux chargés de l’opération principale rencontrent des difficultés inattendues]

Un autre câble rapporte : « un diplomate chilien fournit un témoignage oculaire des soldats entrant sur la place Tienanmen : bien que les coups de feu aient pu être entendus, il a dit qu’en dehors de quelques coups donnés aux d’étudiants, il y n’avait aucune tir de masse dans la foule des étudiants sur la place ».

Il faut se rappeler que le Chili était à l’époque dirigé par le général Augusto Pinochet, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat de droite violent, antisocialiste, appuyé par les Etats-Unis et que des milliers d’hommes de gauche, y compris le président Salvador Allende, avaient été tués. Le « diplomate chilien » mentionné n’était pas un ami de la Chine. Pas un seul journal U.S., pas une station de télévision ou de radio US n’a signalé ou commenté ces câbles sortis par WikiLeaks, ni l’article du Telegraph à leur sujet. C’est comme s’ils étaient été tombés dans un gouffre sans fond. Est-ce parce que les médias ici ne croient que le rapport soit crédible ? Pas vraiment. Ils connaissaient la vérité en 1989 Le New York Times sait que c’est crédible. Leur propre chef de bureau de Beijing à l’époque, Nicholas Kristof, l’a confirmé dans un vaste article intitulé (traduction COMAGUER) « Mise à jour sur la Chine : Comment les durs ont gagné » publié dans le Sunday Times Magazine le 12 novembre 1989, cinq mois après le supposé massacre dans le square.

À la fin de cet article long, qui était censé donner un éclairage sur un débat au sein de la direction du Parti communiste chinois, Kristof a catégoriquement déclaré : « Sur la base de mes observations dans les rues, ni le compte-rendu officiel, ni la plupart des versions étrangères ne sont très exacts. Par exemple, Il n’y a eu aucun massacre sur la place Tienanmen, bien qu’il y ait eu plein de meurtres ailleurs. »

Même si l’article de Kristof est une critique sévère de la Chine, son affirmation qu’il n’y avait « aucun massacre à Tienanmen » a immédiatement suscité des hurlements de protestation des détracteurs de la Chine aux États-Unis, comme cela est apparu dans le courrier des lecteurs du Times.

Y a-t-il eu des combats à Pékin ? Absolument. Mais il n’y a eu aucun massacre d’étudiants non armés sur la place. C’est une invention de l’Occident, destinée à diaboliser le gouvernement chinois et à gagner la sympathie du public pour une contre-révolution.

Le virage vers une économie de marché sous Deng Xiaoping avait suscité l’opposition de nombreux travailleurs. Il y avait aussi un élément contre-révolutionnaire essayant de tirer profit des griefs populaires contre la restauration complète du capitalisme.

Les impérialistes espéraient que les luttes à Pékin feraient tomber le Parti communiste chinois et détruiraient l’économie planifiée — comme ce qui devait arriver deux ans plus tard en Union soviétique. Ils voulaient « ouvrir » la Chine, pas à la vérité, mais au pillage des biens du peuple par les banques et les entreprises impérialistes.

Après beaucoup de débats au sommet, l’armée a été appelée et le soulèvement écrasé. La Chine n’a pas été détruite comme l’Union soviétique ; son économie n’a pas implosé pas plus que le niveau de vie n’a diminué. Bien au contraire. Les salaires et les conditions sociales ont été améliorés alors qu’ailleurs les travailleurs sont condamnés à la régression par une grave crise économique capitaliste.

En dépit de profondes concessions au capitalisme, étranger et national, la Chine continue d’avoir une économie planifiée, basée sur une solide infrastructure appartenant à l’Etat.

 

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1689

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 19:15
Patrimoine
La France veut-elle privatiser ses forêts se débarrasser de l’ONF ?
Par Raphaël Baldos (14 juillet 2011)

dimanche 24 juillet 2011, par Comité Valmy


Trois suicides en un mois ont endeuillé l’Office national des forêts (ONF), qui gère un quart des zones boisées. Un mal-être social se répand chez les gardes forestiers alors qu’une note de la direction générale du Trésor suggère de privatiser en partie le service public de la forêt. Objectif de l’État : extraire toujours plus de bois dans un contexte où les réductions d’effectifs s’accentuent. Syndicats et communes forestières s’inquiètent. La forêt, ce n’est pas seulement des troncs découpés en planches : c’est aussi un lieu de préservation de l’environnement et de lien social.


Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse, dit le proverbe. En décembre dernier, une simple feuille de papier a provoqué un raffut encore plus assourdissant. Une note de la direction générale du Trésor envisage de modifier en profondeur le régime forestier, c’est-à-dire les règles applicables aux forêts publiques. Elle propose aussi de privatiser certaines activités de l’Office national des forêts (ONF), qui gère 25% de la surface boisée nationale (soit 4,7 millions d’hectares de forêt, 12 millions d’hectares appartenant à3,5 millions de propriétaires privés). Une vraie bombe lancée au cœur du massif public français, à quelques mois de la renégociation du contrat État-ONF pour 2012-2016.


Un patrimoine naturel jusqu’ici préservé d’une vision court-termiste


Pour les 11.000 communes propriétaires de bois, le régime forestier [1] garantit la préservation de leur patrimoine naturel. Il leur assure notamment des rentrées financières grâce aux ventes de bois. Grâce à l’ONF, seul gestionnaire autorisé à mettre en œuvre le régime forestier, elles bénéficient des compétences nécessaires pour assurer le renouvellement de la ressource en bois.

« L’ONF a un rôle important de maintien des espaces forestiers. Il est souvent l’un des derniers services publics en milieu rural. Il garantit qu’on n’y fait pas n’importe quoi, en gérant à la fois la production de bois, la protection des espaces sensibles et l’accueil du public. Si on confie cette mission à des entreprises privées, celles-ci chercheront à obtenir un résultat immédiat, opposé à une gestion à long terme », s’inquiète Alain Lesturgez, directeur de la Fédération nationale des communes forestières (FNCOFOR). Celle-ci, réunie en assemblée générale le 27 mai à Fréjus, a indiqué qu’elle ne signerait le nouveau contrat État-ONF que si les intérêts des communes sont préservés, évoquant les « propositions scélérates » de la note du Trésor.

 

L’ONF menacé de disparition ?


Celle-ci remet en cause le financement du régime forestier, financé à 85% par l’État et à 15% par les communes forestières. Elle évoque « une réforme du système » visant à ce que « les communes versent une contribution égale au coût de la prestation ». « Les communes payent déjà beaucoup, remarque Alain Lesturgez. Ici, dans le Var, la forêt ne leur rapporte quasiment rien. Elles sont amenées à faire des travaux de protection contre l’érosion ou les incendies, qui s’ajoutent à ceux prévus dans le plan d’aménagement forestier, obligatoire pour toute forêt publique. L’intérêt du service public et du régime forestier, c’est la mutualisation, qui permet de développer différentes compétences au sein d’un établissement, l’ONF, adapté aux particularités des régions françaises. Nous voulons donc savoir si l’ONF va être démantelé ou non avant de signer le futur contrat de plan. »

Dans un courrier adressé le 1er avril à Jean-Claude Monin, président de la FNCOFOR, le ministre de l’Agriculture s’est voulu rassurant. « Je tiens à vous confirmer mon engagement à maintenir le régime forestier et l’ONF, écrit Bruno Le Maire. Le gouvernement n’envisage aucune privatisation ni de l’ONF, ni des forêts communales ou domaniales. » Mais il ajoute : « la question du financement du régime forestier fera bien évidemment l’objet d’un examen particulier, destiné à identifier les conditions de son équilibre. Le maillage territorial de l’ONF et la place des communes forestières dans sa gouvernance seront discutés dans les mêmes conditions. »

 

Le désengagement de l’État

 

La lettre de Bruno Le Maire n’a pas vraiment convaincu les communes forestières. Les informations qui circulent leur laissent penser que les idées de la note du Trésor n’ont pas été passées au broyeur et continuent d’alimenter la stratégie gouvernementale. « C’est à se demander si la fuite de la note du Trésor n’est pas une stratégie de communication (à l’instar d’autres dossiers) dans laquelle on tape fort au début afin de se laisser par la suite une marge importante de négociation », s’interroge Olivier Thomas, président de l’Agence des espaces verts (AEV), qui gère 17.000 hectares de forêt dans la région Île-de-France.

L’État, qui a payé l’année dernière 144 millions d’euros au titre du versement compensateur, destiné à aider les communes dans leurs travaux forestiers, semblent vouloir réduire au maximum les dépenses affectées à l’ONF. En oubliant qu’il a, par le passé, récolté les bénéfices des années fastes. Jusqu’au début des années 1980, les cours du bois permettaient à l’ONF de réaliser des ventes largement excédentaires. Avec la baisse des cours du bois, les comptes de l’établissement public industriel et commercial (EPIC) sont depuis passés dans le rouge. En 2008, l’État a exigé que l’ONF augmente les taux de cotisation pour ses fonctionnaires à la retraite. La ligne « pensions civiles des fonctionnaires » est ainsi passée de 48 millions en 2006 à 91 millions d’euros en 2010 !

 

Réduction d’effectifs


À cette situation financière plutôt mauvaise s’ajoute un contexte social plutôt tendu. Le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux (quelque 6.500 sur 10.000 salariés de l’ONF) entraîne une baisse importante des effectifs. « Certains services sont à la limite du non fonctionnement : on expédie les affaires courantes, mais on ne dispose pas du temps nécessaire aux projets à long terme. La charge de travail est conséquente et l’ambiance de travail n’est pas très bonne », observe Jean-Noël Schmidt, secrétaire général du Syndicat national des techniciens des forêts (SNTF-FO), deuxième organisation de l’ONF.

Le Syndicat national unifié des personnels des forêts et de l’espace naturel (SNUPFEN-Solidaires), premier syndicat de l’ONF, appelle régulièrement les agents à rejoindre certaines actions : grèves, refus d’opérations de martelage (désignation des arbres à abattre à l’aide d’un marteau), rétention d’informations… « C’est une manière de tirer la sonnette d’alarme. On s’inquiète des prélèvements massifs de bois voulus par l’État, qui peuvent être dommageables pour l’avenir de la forêt, et nous empêcher de remplir nos missions de lien social et de préservation de l’environnement », indique Philippe Berger, garde forestier en Haute-Saône et secrétaire général du SNUPFEN.


Une souffrance au travail qui touche les gardes forestiers

« La direction, par des menaces sur les primes, fait pression sur les agents pour contrer les actions. Du coup, c’est difficile d’avoir un mouvement d’ampleur national dans la durée. Nous sommes plus sur des actions individuelles. » Lui-même pratique des actions de désobéissance, en refusant de délivrer certaines informations sur les forêts dont il s’occupe et en pratiquant un martelage centré non pas sur la production, mais sur la préservation des meilleurs arbres. « À terme, ces opérations de martelage seront informatisées, ce qui facilitera la comparaison du taux de martelage entre les agents et rendra les actions plus difficiles à mener », s’inquiète Philippe Berger. Le SNUPFEN lance régulièrement des appels à la désobéissance. Mais il lui est difficile de connaître le nombre d’agents qui participent à ces actions.

Face aux inquiétudes du personnel sur l’avenir de l’ONF, la direction a lancé un audit social, dont les résultats sont attendus fin 2011. Il devra notamment aborder la question des suicides, au nombre de 23 depuis 2005. Le 11 juillet, un garde-forestier de Franche-Comté, père de deux enfants, a mis fin à ses jours. C’est le troisième suicide en un mis, après ceux de deux agents, en Lozère le 20 juin, et en Gironde le 6 juillet. Les syndicats ont immédiatement souhaité « un moratoire immédiat sur les diminutions d’effectifs » et demandé à la direction générale d’interpeller les ministères de l’Agriculture et de l’Environnement « sur le nombre élevé de suicides et de tentatives de suicide à l’ONF afin que celles-ci prennent la mesure du malaise profond des personnels de notre établissement ». Lors du vote de cette motion au comité central hygiène et sécurité (CCHS), l’administration s’est abstenue...

Le 11 janvier dernier, l’ONF a cependant reconnu pour la première fois que l’un de ces suicides (en décembre 2009, dans le Jura) était « imputable au service ». Beaucoup serait liée à une « souffrance éthique », née de la mutation de la « forêt-écosystème » à celle de la « forêt-usine », soumise aux contraintes du marché du bois, opposée à la gestion écologique des massifs.

 

Projet d’autonomie de gestion de l’ONF


Interrogé le 17 mai par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, Pascal Viné, directeur général de l’ONF, évoque clairement « un malaise social ». « Au cours des dernières années, un plan (social) avait été établi, et je ne peux pas laisser dire que rien n’avait été fait en matière de risques psycho-sociaux, mais tout plan de ce type est difficile à appliquer et crée beaucoup de frustrations », remarque-t-il.

Le même jour, Hervé Gaymard, président de l’ONF, a rappelé aux députés les idées principales de son rapport sur l’établissement, remis le 15 octobre 2010 au Président de la République. Il plaide pour une autonomie de gestion de l’ONF et sa transformation en entreprise publique, avec une capitalisation à hauteur de 300 millions d’euros. Car l’État ne l’a pas doté d’un capital social suffisant pour mener à bien ses missions. Hervé Gaymard souhaiterait aussi que l’on « permette à l’Office de constituer des réserves pour passer le cap des années difficiles ».

 

Financer la forêt avec l’argent des agences de l’eau


Il a aussi rappelé que certaines missions de l’ONF (accueil du public, préservation de l’environnement) ne font l’objet d’aucune rémunération. Même s’il se dit opposé aux conclusions de la note du Trésor, il estime que la question du financement du régime forestier mérite d’être posée. Parmi les pistes évoquées, il y a celle d’un financement « à partir des milliards d’euros brassés par les agences de l’eau ». « La forêt jouant son rôle dans le cycle de l’eau, il ne serait pas absurde que, sur les milliards d’euros de redevances que perçoivent les agences de l’eau, une très modeste part bénéficie à l’ONF », suggère-t-il.

Beaucoup d’arbres auront été abattus avant que l’on parvienne à résoudre la crise financière et sociale de l’ONF. D’autant que l’État exige d’extraire toujours plus de bois des forêts : Nicolas Sarkozy a fixé un objectif de 21 millions de mètres cubes supplémentaires d’ici à 2020. Pas vraiment compatible avec le développement durable. Pour Olivier Thomas, président de l’AEV, « le gouvernement reste sur une logique unique de rentabilité financière de la forêt avec des objectifs de production de bois destinés à la construction complètement irréalisables sauf à raser une grosse partie de nos forêts. Il est donc urgent d’arrêter cette véritable catastrophe écologique et de redéployer les moyens publics que demande une véritable gestion forestière durable. »

« Il y a un risque de couper le lien entre la population et la forêt si celle-ci devient uniquement un lieu consacré à l’exploitation du bois, craint Pierre Grandadam, président de l’Association des maires des communes forestières d’Alsace-Moselle. L’année dernière, j’ai vu ce que cette politique donnait au Brésil : on fauche les arbres comme du maïs. On ne peut pas accepter ça. La forêt doit rester multifonctionnelle pour qu’on puisse continuer de s’y promener, d’y travailler et de valoriser un matériau renouvelable. »

Raphaël Baldos

Notes [1] créé avec l’adoption du premier code forestier en 1827.


URL de cet article :

http://www.bastamag.net/article1587.html

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   La France veut-elle privatiser ses forêts se débarrasser de l’ONF ? Par Raphaël Baldos
        http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1688

 

 

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 19:12

 

LOVENOX : Vache folle sur ordonnance ?


de : Paris
vendredi 29 juillet 2011 -

Après le scandale du Mediator, va-t-on parler de celui du Lovenox ? Cet anticoagulant fabriqué avec une hormone extraite des intestins de vache, de mouton ou de cochon aurait déjà tué 80 personnes.

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Nous retrouvons Jacques Poirier à l’heure du thé, près de Beaubourg. Il pose sur une chaise libre sa mallette pleine de documents. "Maintenant, je sais pourquoi mon labo ne voulait pas que j’aille en Chine. Ils avaient peur que je découvre ce qui se passait vraiment sur le terrain..." Il ouvre la mallette et en sort une poignée de chemises, des vertes, des roses. Puis il commande au serveur un chocolat et nous initie aux secrets bien gardés de l’industrie pharmaceutique.

Ce vétérinaire microbiologiste de 60 ans fut un homme clé de Sanofi-Aventis*, le géant français du médicament. Il s’occupait de la sécurité biologique des médicaments.

"Sanofi-Aventis a toujours refusé que j’aille vérifier le circuit en Chine"

On se souvient du dernier scandale de cette industrie : le Mediator. Comme le docteur Irène Frachon qui, il y a un an, a révélé le danger de ce coupe-faim dans le livre Mediator 150MG : combien de morts ?, Jacques Poirier a voulu lui aussi dénoncer un médicament qui pouvait faire du mal au consommateur. Mais il a eu moins de chance : son employeur l’a licencié. Son alerte qui semble très étayée n’a pas été entendue par les experts de l’autorité sanitaire censés y réagir. Est-ce parce que ces experts payés par le gouvernement le sont aussi par la firme qui fabrique le médicament suspect ?

Ce médicament, c’est le Lovenox (la première autorisation de mise sur le marché date de 1987 et son fabricant était Aventis, anciennement Laboratoire Rhône-Poulenc). Cet anticoagulant se fabrique avec une hormone que l’on trouve dans des intestins de vache, de mouton, ou de cochon : l’héparine. En 1996, quand éclate la crise de la vache folle, interdiction absolue d’extraire l’héparine des intestins de vache. Tout ce qui en sort est peut-être infecté par le prion, cette protéine tueuse née de l’alimentation des bovins par des farines fabriquées à partir de cadavres d’animaux. Mais Sanofi-Aventis doit fournir des héparines à des millions de patients. Le marché génère un chiffre d’affaires d’un peu plus d’un milliard d’euros par an et il n’est pas question de le réduire.

Une solution consiste à acheter l’héparine en poudre à la Chine, qui possède un inépuisable réservoir d’intestins de cochons. Mais Jacques Poirier avertit : les héparines chinoises ne sont pas sûres ! Les fournisseurs chinois achètent les intestins dans des abattoirs qui mélangent vaches et cochons. Poirier demande à aller en Chine pour vérifier le circuit.

"Curieusement, nous dit-il, Sanofi-Aventis a toujours refusé, sans me donner de vraies raisons. J’avais même du mal à obtenir les comptes rendus de nos équipes sur place, qui déjà à l’époque soulignaient les points faibles de nos fournisseurs chinois : pour des raisons d’économie de taxes, de nombreux abattages se faisaient à la dérobée dans des ateliers clandestins. Ce qui rendait tout contrôle impossible."

Poirier fait alors une autre proposition. Un immunochimiste réputé de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), Didier Levieux, a mis au point un test de sûreté : quatre flacons, un réactif chimique appliqué sur un intestin et on sait si c’est de la vache ou du cochon. En 1997, Poirier part visiter avec Levieux l’usine d’héparines de Ploërmel en Bretagne, pour voir si, déjà, le test fonctionne. Thierry Le Baron, directeur du site, les reçoit. "On lui a fait la démo sur de l’intestin de cochon. Le test a fonctionné. Mais dès qu’on lui a parlé de l’imposer en Chine, je ne l’ai plus senti très chaud. Cela devenait compliqué. Le Baron disait que s’il imposait ce test à ses fournisseurs chinois, il risquait de les perdre. Et qu’on n’aurait jamais assez d’intestins de cochons dans toute la France et dans le monde pour fabriquer nos héparines. Pourtant, Le Baron savait comme nous que les lots chinois n’étaient pas sûrs."

"Vous nous poussez à envisager pour vous de nouvelles solutions"

Poirier informe sa direction que Le Baron n’est pas chaud pour le test en Chine. Il ne se passe plus rien jusqu’à ce qu’il rencontre à nouveau Le Baron lors d’un déjeuner trois mois plus tard.

"Le Baron racontait ses voyages en Chine. Il disait avoir vu là-bas des ateliers de fabrication d’héparine brute et des abattoirs qui traitaient sur le même lieu cochons, moutons et vaches potentiellement contaminées. Cela confirmait ce que je pensais : nous courrions un vrai risque avec les héparines chinoises."

Poirier rapporte ces inquiétants propos de son collègue à son supérieur, Jean-Pierre Bravard. Quelques jours plus tard, il reçoit un mail de Bravard : "Je vous signale que l’héparine chinoise fabriquée dans l’usine de Chengdu et ensuite envoyée dans l’usine française de Ploërmel a été validée. Elle est conforme à tous les standards de qualité."

"Oui, répond Poirier, mais nous devons garder à l’esprit que cette héparine est chinoise et que comme tout matériau biologique originaire de Chine, elle demeure suspecte." Puis les deux hommes se croisent et le dialogue est tendu. Bravard avertit son subordonné : "Avec une telle prise de position, vous nous poussez à envisager pour vous de nouvelles solutions..."

Poirier est convoqué dans les heures qui suivent par son n+2 qui en rajoute : "On va voir ce que nous allons décider sur votre cas." "D’un coup, explique Poirier, je me suis senti menacé professionnellement. Quand un conflit surgit entre un salarié et sa direction, je sais qu’on peut se retrouver du jour au lendemain avec la porte de son bureau fermée. J’ai réuni mes dossiers personnels et demandé à un collègue de les garder dans sa voiture, au cas où un jour, je devrais me protéger."

Un test qui laissait passer des traces bovines

Pour bien comprendre la position de Sanofi-Aventis, nous joignons par téléphone Salah Mahyaoui, le monsieur communication de la firme sur la question des héparines. "Pourquoi n’avez-vous pas suivi l’alerte de Poirier et imposé aux fournisseurs chinois le test Levieux ? Vous aviez peur de les perdre ?" "Non, répond Mahyaoui d’une voix douce. Mais si nous avions imposé le test aux Chinois, ils seraient devenus leurs propres contrôleurs. Nous préférons garder la main sur les contrôles et vérifier nous-mêmes la qualité des héparines brutes que les Chinois nous envoient. On pouvait le faire avec un autre test qui marche très bien et qui permet de vérifier si l’héparine chinoise contient ou non des traces d’intestins de vache."

Sauf que ce test, nous affirment des experts, moins sûr que le test Levieux, laissait passer des traces bovines, donc du prion. "Vous savez, explique Mahyaoui, les experts ont leur point de vue. Nous, on a le nôtre. Notre test s’est amélioré avec le temps. On applique depuis 2007 une version plus performante."

La vraie raison pour laquelle Sanofi-Aventis n’a pas voulu écouter Poirier reste sans rapport avec les tests ou le contrôle de l’expertise des héparines. Nous l’avons découvert en récupérant un document de Sanofi-Aventis : un mail interne du 25 juin 1999 où un certain Jacques Pilloy, responsable des approvisionnements de Sanofi-Aventis, explique à un collègue américain qu’il désertera la réunion du 6 juillet 1999 sur le problème de la vache folle parce qu’il se trouve en Chine. Dans ce mail, Pilloy fait passer une recommandation : il demande à Sanofi-Aventis de "ne pas demander des contrôles trop poussés (au-delà d’un certain seuil chiffré sur la qualité des produits chinois - ndlr), sinon la firme pourrait avoir de gros problèmes." Ce courriel est ce qu’on appelle aux Etats-Unis un smocking gun, un pistolet dont on est sûr qu’il a tiré car son canon fume encore.

Résumons : un responsable de Sanofi-Aventis demande de lever le pied sur la sécurité des héparines. Nous en parlons à Salah Mahyaoui au téléphone et son ton change. Son assurance tourne à l’hésitation : "Je ne connais pas cette personne... (Jacques Pilloy - ndlr) Etait-elle décisionnaire ? Je n’en suis pas sûr... - On peut vous confirmer que ce Pilloy était décisionnaire : c’était le responsable des approvisionnements en héparines chinoises. - C’est difficile de se prononcer sur un mail que je n’ai pas vu, même si je vous fais confiance. - Vous pouvez : nous avons ce mail. - Enfin, cela ne change pas ma position : je continue à penser que tout était en place pour répondre à cette question de sûreté de nos héparines."

A force de répéter à sa hiérarchie qu’elle joue avec le danger, Poirier se retrouve seul.

"A l’automne 2000, l’équipe dont je dépends déménage sur le site de Romainville. Moi, on me laisse isolé à Antony. Un matin de janvier, je retrouve mon bureau fermé avec sur la porte un écriteau qui porte un autre nom que le mien. Un de mes supérieurs m’indique que je peux récupérer mes affaires au premier étage du bâtiment administratif. A partir de janvier 2002, je viens au bureau comme d’habitude tous les matins mais on ne me donne rien à faire."

Un an plus tard, Sanofi-Aventis licencie Jacques Poirier. "Il a refusé les postes qu’on lui proposait, nous explique Salah Mahyaoui. Son discours sur la sécurité sanitaire n’a jamais convaincu personne. Il a suscité une polémique une fois sorti de l’entreprise et n’a jamais écrit de rapport en interne." Nous rappelons à Salah Mahyaoui les nombreux mails que Poirier a échangés sur la sécurité des héparines avec sa hiérarchie directe et le haut management. "Je n’en ai pas eu connaissance", répond l’homme en baissant la voix. Tandis que Poirier pointe à l’ANPE, l’immunochimiste Didier Levieux prend le relais de son combat. En le suivant dans son aventure, on a vu en quoi l’affaire des héparines rappelle celle du Mediator. Notre autorité sanitaire et des experts étrangement sourds aux alertes l’ont gérée avec retard.

En 2002, Levieux frappe à la porte de l’Afssaps, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Il obtient de parler au scientifique qui préside le comité prion et expertise la sécurité des héparines, le professeur Marc Eloit, virologue prestigieux. Levieux l’alerte sur la sécurité des héparines que Sanofi-Aventis achète en Chine. Le professeur l’écoute mais le courant passe mal.

Levieux raconte : "Eloit m’a répondu qu’aucun texte n’obligeait Aventis à utiliser une méthode de contrôle de ses matières premières et qu’ils ont de toute façon un pharmacien qui engage sa responsabilité sur la qualité du médicament. Autrement dit, il fallait faire confiance aux déclarations de la firme et ne pas s’interroger sur l’efficacité de ses tests sur les matières premières."

Depuis 2001, le professeur Eloit reçoit reçoît des revenus de Sanofi-Aventis

Un détail de première importance pourrait peut-être aider à comprendre cette relation de confiance entre l’expert de l’Afssaps et Sanofi-Aventis : en dehors de l’Afssaps, le professeur Eloit reçoit des revenus de Sanofi-Aventis depuis 2001. Pour des missions ponctuelles, comme il nous le confirme, à 1000 euros par jour, il doit examiner et corriger les dossiers scientifiques que le fabricant du Lovenox envoie pour validation à l’Afssaps. Voilà qui s’appelle un "conflit d’intérêts élevé" selon la classification même de l’Afssaps et fait peser un lourd soupçon sur l’honnêteté de l’expertise publique en France.

Les liens de l’expert de l’Afssaps avec la firme ne s’arrêtent pas là. Quelques mois après sa rencontre avec Levieux, le 12 octobre 2002, Eloit signe une brochure Sanofi-Aventis destinée à rassurer les pharmacies hospitalières sur la sécurité des héparines. Le 19 mai 2003, le même homme se retrouve sur l’estrade d’un atelier organisé par Sanofi-Aventis sur la sécurité biologique du Lovenox.

Comment ce scientifique justifie-t-il ce double rôle ? Nous le rencontrons dans son bureau de virologue de l’Institut Pasteur. Allure sportive, décontractée, aimable. De Levieux, qui venait l’alerter, il se souvient surtout d’un homme intéressé :

"Monsieur Levieux m’est apparu ce jour-là comme un justicier qui avait une méthode à vendre parmi d’autres existantes. Mais la vraie sécurité, dans l’hypothèse d’une contamination, reposait alors sur l’inactivation du prion au cours de la fabrication. C’est justement ce que faisait Aventis ! Alors qu’il n’y avait pas d’obligation, je le leur recommandais fortement."

Sauf qu’à l’époque (2004), le Journal officiel de l’Union européenne expliquait que les méthodes d’inactivation du prion restaient imparfaites.

Changement de ton

Nous questionnons le professeur sur son double rôle et lui parlons de cette brochure qu’il a signée en 2002 pour rassurer les hôpitaux sur la sûreté des héparines. Sa réponse fuse : "Je n’ai jamais signé ça." Nous la sortons de notre sac. Il la relit avec soin puis finalement assume : "Par rapport aux connaissances de l’époque, je n’ai rien à enlever, même à quelques détails près." Nous reposons la question : payé par le fabricant du Lovenox, pouvait-il se montrer neutre et objectif devant la mise en garde de Levieux sur le Lovenox ? Le professeur, jusque-là chaleureux, prend soudain un ton froid :

"Je ne suis pas intéressé aux résultats du laboratoire. Je suis payé de la même manière quoi que j’écrive. L’Afssaps et la terre entière sont au courant. L’Afssaps ne me demande pas mon avis sur le dossier Lovenox de Sanofi-Aventis qui inclut mon rapport (le rapport Lovenox, que Sanofi-Aventis lui a demandé d’examiner avant qu’il soit soumis à l’Afssaps - ndlr)."

Embarrassé, Eloit signale qu’il existe aussi des conflits d’intérêts chez les journalistes. Difficile de le contredire, mais il ne nous en dira pas plus.

Après lui, nous essayons de contacter l’Afssaps mais ses responsables refusent l’interview. Quant à Levieux, après son entretien raté avec Eloit, il se retrouve le 30 avril 2002 dans le bureau de Jean-Hugues Trouvin, directeur de l’évaluation des médicaments d’origine biologique à l’Afssaps. Celui-ci répond à Levieux que chez Sanofi-Aventis, les contrôles sur les héparines sont sûrs et qu’un pharmacien responsable leur apporte sa caution.

Cinq ans plus tard, un cardiologue, Philippe Lechat, dirige l’Afssaps. Comme les autres, Lechat n’exigera aucun contrôle supplémentaire sur les héparines de Sanofi-Aventis. Attardons-nous une seconde sur cet homme. Lechat, quand il est nommé directeur de l’Afssaps en 2007, est le principal enquêteur d’une étude payée par Sanofi-Aventis. Cette étude porte sur la validation du Lovenox chez des insuffisants rénaux. Cela donne un nouveau lien d’intérêt "élevé", selon la classification de l’Afssaps.

Comment l’expert justifie-t-il qu’il travaillait en privé pour un médicament qu’il était censé évaluer pour la santé publique ?

"La dernière étude que j’ai faite pour Sanofi-Aventis s’est terminée en 2010, explique-t-il, alors qu’effectivement j’étais en poste à l’Afssaps. Mais j’avais pris soin auparavant de ne plus travailler comme l’investigateur principal mais comme conseiller scientifique."

Ainsi va, en France, l’indépendance de la santé publique. Et ce que Poirier et Levieux redoutaient arriva.

Le 28 février 2008, alerte sanitaire mondiale sur les héparines. Environ 80 personnes sont mortes et d’autres ont connu des chocs allergiques, principalement aux Etats-Unis et en Allemagne, à cause de plusieurs lots fabriqués en Chine. Ce n’est pas le prion qui est responsable mais une substance toxique ajoutée frauduleusement en Chine : la chondroïtine hypersulfatée, molécule proche de l’héparine et surtout beaucoup moins chère. Aux Etats-Unis, le laboratoire Baxter remballe fissa toute son héparine. En France, Sanofi-Aventis retire en urgence onze lots de Lovenox du marché. Poirier et Levieux avaient donc raison d’exiger des contrôles plus stricts sur ce qui venait de Chine.

"On est obligés de naviguer entre deux risques"

Le 25 avril 2008, l’Afssaps applique soudain les recommandations des deux hommes. Elle demande à tous les laboratoires de France de mettre en place des contrôles de la qualité des héparines. Mais à la fin du texte de l’Afssaps envoyé aux laboratoires, un drôle de paragraphe attire notre attention. "En cas de pénurie globale (d’intestins - ndlr), il pourra être envisagé de s’écarter de ces exigences (de contrôle - ndlr) dans certaines limites, après concertation avec l’Afssaps." En clair, on pourra accepter des héparines extraites d’intestins de vache.

La même année, un règlement européen précise que l’on peut préparer les héparines "à partir de muqueuses intestinales de boeuf". Pourquoi prendre à nouveau ce risque ? Le professeur Lechat nous répond par mail. "Avec un médicament essentiel comme l’héparine, on ne peut pas se permettre une situation de carence d’approvisionnement. Le nombre de décès serait sans commune mesure. Les porcs bretons ne suffisent pas ! On est donc obligés de naviguer entre deux risques : la contamination par le prion en cas d’utilisation de muqueuses de boeufs, ou une carence d’approvisionnement si on se limite au porc. Le fabricant d’héparine se garde donc la possibilité d’extraire son héparine à partir de muqueuses de boeufs. Mais le risque est réduit car les progrès technologiques ont permis de mieux garantir l’élimination du prion. On n’est plus dans la situation d’avant 2000."

Cette réponse de Lechat fait bondir Didier Levieux. Il considère que ce calcul serait valable s’il n’était pas faussé, justement, par la Chine :

"Ce propos me paraît vraiment inquiétant ! Certes, il y a moins de cas de vache folle déclarés dans le monde mais, contrairement à l’Europe, la Chine qui fournit plus de 50% des héparines mondiales reste complètement opaque sur ses cas de vaches folles ! En octobre 2010, le Sénat et la Cour des comptes américains ont conclu que la Chine n’avait pris aucune mesure supplémentaire de contrôle sanitaire depuis la crise de 2008... Ajoutez à cela que l’on sait aujourd’hui que les outils d’inactivation du prion sont d’interprétation difficile."

Que répond le professeur Lechat ? Il nous renvoie sur l’homme qui s’occupe à l’Afssaps des affaires internationales, Jacques Morénas. Concernant la Chine, celui-ci se montre plus optimiste que les Américains : "Depuis deux ans, la Chine bouge. On observe que les autorités manifestent une véritable volonté politique de rejoindre les standards de l’OMS en matière de sécurité sanitaire. Tout n’avance pas assez vite, probablement, mais il y a un vrai coup d’accélérateur." Donc plus de doute. On fait confiance à la Chine qui bouge et on autorise doucement l’intestin de vache made in China.

A Paris, Jacques Poirier remballe ses chemises de couleur, sa mallette et s’en va vers le RER. Il rejoint le collège de banlieue où il enseigne aujourd’hui les sciences naturelles. Aucune firme pharmaceutique ne lui a jamais reproposé un poste de vétérinaire chargé de la sécurité des produits. Il se sent comme "grillé" dans l’industrie pharmaceutique. Mais il se bat toujours pour empêcher le retour des héparines chinoises à haut risque.

En décembre 2005, il dépose au parquet de Paris une plainte contre son ancien employeur Sanofi-Aventis. Pour licenciement abusif ? Non : pour "mise en danger d’autrui et tromperie sur l’origine et la qualité de la marchandise". Cette plainte sera classée sans suite en mai 2007, sans que le parquet ne motive sa décision. Poirier dépose une nouvelle plainte en 2008 après que les héparines chinoises ont entraîné la mort de 80 personnes. Il accuse de nouveau Sanofi-Aventis d’avoir mis en danger des vies en négligeant des règles de sécurité. Un an après, le parquet classe de nouveau sans suite, toujours sans expliquer sa décision.

Pascale Tournier

*Sanofi-Aventis est issu de la fusion en 2004 de Sanofi-Synthélabo et Aventis. Pour la commodité de la lecture, nous avons conservé au laboratoire son appelation actuelle quelle que soit la période envisagée.


Les Inrocks


http://bellaciao.org/fr/spip.php?article119455

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 19:05

 

La Chronique Agora

 

[NDLR : Françoise Garteiser, votre correspondante habituelle, s'en est allée arpenter la toundra du Groenland pendant une dizaine de jours. Voici un article de Bill Bonner pour vous faire patienter en attendant son retour... et la reprise de la Chronique Agora, le 16 août prochain. Toute l'équipe vous souhaite d'excellentes vacances d'ici là !]


Paris, Samedi 30 juillet 2011
Edition du week-end

100 points de base avant l'Apocalypse
Bill Bonner

▪ Existe-t-il quelque part sur terre un pare-choc que les autorités financières n'aient pas encore percuté ?

Les dirigeants sont perdus sans boussole. Ils essaient de remonter une rivière sans pagaie. Ils sont devant le distributeur automatique sans leur code secret. Toutes leurs théories, sans exception, ont été discréditées. Pas une seule de leurs expériences ne les contredit pas.

En 2006, ils n'ont pas vu venir la crise. En 2008, ils n'ont pas su la comprendre. En 2009-2011, ils n'ont pas pu la résoudre. Leurs théories leur disaient qu'ils ne pouvaient pas repérer une bulle -- qui était évidente pour à peu près tout le reste du monde. Même nous, nous avons pu en prévenir nos lecteurs. Ensuite, l'élite financière a confondu le problème avec un manque d'argent liquide. Mais quasiment tous les ménages américains savaient quel était le vrai souci : un excès de dettes.

Ensuite, alors que chacun sait qu'on ne peut pas régler un excès de dette en ajoutant plus de dette, les autorités sont passées complètement à côté. Depuis qu'elles ont commencé à appliquer leurs remèdes, la dette nationale italienne a grimpé de 360 milliards de dollars (Mds$). La dette nationale du Japon a gonflé de 1 100 Mds$, et les Etats-Unis ont ajouté plus de 2 000 Mds$ à la leur. Ils ont peut-être réussi à balayer le problème sous le tapis... mais des bosses commencent à apparaître. Et la semaine dernière, ils ont trébuché dessus.

Rien que pour ces trois plus grands débiteurs au monde, le problème est désormais 3,5 Mds$ plus grave. Et ce n'est qu'une partie de la situation. Ces chiffres ne comptent pas les milliers de milliards d'autres sparadraps monétaires et budgétaires appliqués par les autorités. Ron Paul, membre du Congrès US, met le chiffre pour les Etats-Unis à 5 000 Mds$ ; il en a parlé à M. Bernanke.

Que pensez-vous avoir obtenu en l'échange de tout cet argent, a-t-il voulu savoir. Le président de la Fed est resté fidèle à ses illusions. L'argent n'a pas été dépensé, a-t-il protesté ; il a été "investi".

Dans ce cas, quel a été le retour sur investissement ? Selon toutes mesures, l'économie américaine est dans un pire état qu'avant le début des plans de relance et autres miroirs aux alouettes. Après des pertes de 7 000 Mds$, l'immobilier chute encore. L'emploi est pire. Le taux de chômage large -- qui comprend les personnes ayant cessé de chercher un emploi, les travailleurs à temps partiel ne trouvant pas de plein-temps, etc. -- est passé de 15,8% à 16,2% en juin.

Le nombre d'Américains ayant un emploi a baissé d'un quart de million, passant à 153,4 millions de personnes. La recherche d'emploi dure désormais plus longtemps que la période moyenne après laquelle un chômeur cesse de chercher -- 39,8 semaines, un record. Les salaires horaires ont chuté. Les heures travaillées aussi.


Alors que le problème concerne les ménages aux Etats-Unis, en Europe, ce sont les banques, les renflouages et les usines à gaz qui causent des remous. Moody's, le géant de la notation, a jeté la dette irlandaise dans la poubelle des junk bonds, après avoir dégradé la notation de la dette portugaise la semaine précédente.

La dette grecque a le statut de junk bond depuis des mois, mais cela n'a pas empêché Fitch de la dégrader une nouvelle fois ; il y a quelques jours, les notes grecques à 10 ans se vendaient avec une décote de 48%. La dette à deux ans rapportait 36% à l'heure où nous écrivions ces lignes. Et Moody's a récemment annoncé qu'elle examinait aussi le cas de la dette américaine ; une dégradation finira par arriver tôt ou tard.


Plus la pile de dette augmente, plus elle pue. La semaine dernière, les investisseurs ont remarqué une mauvaise odeur provenant d'Italie, le troisième plus grand débiteur au monde. Les deux autres grands débiteurs de la planète -- les Etats-Unis et le Japon -- ont 26 000 Mds$ de dette souveraine combinée. Ajoutez l'Italie, le total se monte à près de la moitié du PIB mondial. Ce sont des chiffres considérables ; ils ne vont pas disparaître.

L'Italie n'a rien de particulièrement terrible. A 120% du PIB, sa dette gouvernementale se situe, officiellement, entre celles des Etats-Unis et du Japon. Officieusement, elle est à peu près à égalité avec les Etats-Unis. En ce qui concerne les déficits, l'Italie est un modèle d'intégrité. Son déficit n'est que de 4,5% du PIB, à comparer avec les 11% des Etats-Unis.

Si l'on se fiait uniquement à ces chiffres, on pourrait en déduire que le coût de l'emprunt pour l'un de ces paniers percés serait à peu près le même que pour les autres. Mais les investisseurs ont récemment décidé que la dette italienne pouvait être aussi dangereuse que les concombres espagnols. Ils l'ont vendue. En agissant de la sorte, ils ont envoyé les rendements des obligations italiennes à 10 ans au-delà des 6%. L'Espagne a percé les 6% peu après. Dans la mesure où 7% est considéré comme une limite supérieure, cela a mis toute l'Europe à 100 points de base de l'Apocalypse.

Les autorités observaient les événements comme un chat domestique regarde le journal de 20h : elles ont vu les images. Elles ont entendu les mots. Elles n'ont rien compris de ce que cela signifiait.

Aux Etats-Unis, dans le même temps, le jour du jugement approche aussi. Dans quelques jours, à moins que la limite réglementaire soit levée, les Etats-Unis cesseront de payer leurs dettes.

Ce sera "pire que la banqueroute Lehman", déclare l'ancien Secrétaire au Trésor US Larry Summers. L'Apocalypse en d'autres termes. Mais si l'on se fie à tout ce que leurs remèdes ont provoqué jusqu'à présent, l'Apocalypse semble une alternative de plus en plus attrayante.

Meilleures salutations,


Bill Bonner

La Chronique Agora

 

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 18:51
En faillite, le gouvernement du Minnesota cesse ses activités
 
Comme tous les édifices publics du Minnesota, le zoo de la ville de Saint Paul est fermé jusqu'à nouvel ordre.
Comme tous les édifices publics du Minnesota, le zoo de la ville de Saint Paul est fermé jusqu'à nouvel ordre.
REUTERS/Andy King
Par RFI
 
Faute de pouvoir équilibrer son budget, comme le lui ordonne la Constitution, l'État américain du Minnesota a été forcé de fermer la plupart des services publics. Peuplé de 5,3 millions d’habitants et grand comme la moitié de la France, le Minnesota présente un trou de 5 milliards de dollars dans ses caisses.

Avec notre correspondant aux Etats-Unis, Jean-Louis Pourtet

Triste week-end de fête – celle de l’Indépendance américaine lundi 4 juillet 2011 – pour les habitants
du Minnesota. Les parcs nationaux, les musées et le zoo sont fermés ainsi que les aires de repos sur les autoroutes. Impossible aussi de pêcher dans les lacs de l’Etat, les services délivrant les permis étant fermés. En faillite, le gouvernement a dû mettre la clé sous la porte, renvoyant chez eux 22 000 fonctionnaires, et suspendant les activités de la majorité des services publics. Avant de rouvrir, ceux-ci devront attendre la fin de la bataille entre le gouverneur démocrate et la législature républicaine.
 

 

Choix politique

Le Minnesota est en faillite : il a un trou de 5 milliards de dollars dans son budget. Or au 1er juillet, date du nouvel exercice fiscal, l’État devait – selon sa Constitution – avoir comblé son déficit. Pour ce faire,
le gouverneur Mark Dayton voulait augmenter les impôts des riches, et les républicains voulaient couper les dépenses publiques. C’est le même débat qui se tient en ce moment au niveau national entre Obama et les élus républicains du Congrès. Personne ne voulant céder, Dayton a décidé de mettre le gouvernement à l'arrêt, comptant sur le mécontentement populaire pour forcer les républicains à accepter une augmentation des impôts pour les plus aisés.
 
http://www.rfi.fr/ameriques/20110702-faillite-le-gouvernement-minnesota-cesse-activites

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 18:34
NE PAS UTILISER.EXCLUSIVITé Médiapart POUR L'ARTICLE DU MAG. Politique en vacances. Copé.
Jean-François Copé dans la piscine de la villa de Ziad Takieddine au Cap d'Antibes. (photo Médiapart)


 

Copé au Liban, Copé attablé à une terrasse de café, Copé devant un yacht, Copé dans une ambassade... C'est un bel album de famille qu'a déterré Mediapart. Un album qui appartient à Ziad Takieddine, marchand d'armes millionnaire, principal suspect dans le volet financier de l'affaire Karachi.

 

Aussi sulfureux soit-il, il est un ami de longue date de l'actuel secrétaire général de l'UMP, qui se sent, avec lui, comme un poisson dans l'eau. Sur l'une de ces photos, on voit d'ailleurs Copé barbotant tranquillement dans la piscine de la villa du même Takieddine, le 13 août 2003, au Cap d'Antibes. Le député-maire de Meaux n'est pas le seul à s'être laissé ainsi immortaliser ; nombre de proches de Sarkozy l'ont côtoyé de près : son ancien conseiller Thierry Gaubert, Brice Hortefeux, le patron du Fouquet's Dominique Desseigne...

 

Copé a reconnu avoir été "invité" au Cap d'Antibes, mais aussi à Londres, Venise et Beyrouth. Attention, prévient-il : il ne s'agit que de "relations strictement amicales". Il a raison d'insister tant le pedigree de l'intéressé peut constituer aujourd'hui pour lui un danger.

 

Mediapart a aussi révélé que Takieddine ne payait pas plus d'impôts sur le revenu que d'ISF, malgré des propriétés en France et un patrimoine estimé à plus de 40 millions d'euros. Or Copé fut ministre du Budget de 2004 à 2007...

 

http://tempsreel.nouvelobs.com//actualite/politique/20110728.OBS7779/nicolas-a-la-plage-martine-au-festival.html

 

 

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Avocat d'affaires (des plus riches donc)

Ultra-libéral

Le premier à pourfendre tout ce qui

de près ou de loin ressemble à du social

ou tout ce qui sert les intérêts du peuple

Ultra-sioniste

Des zamis particuliers...

 

Et le Sieur en question veut présider aux destinées de la France ?

Entre nous, encore pire que Sarkozy...

Puissions-nous être à jamais préservés de cet homme-là !

eva R-sistons

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 18:16

 

 

http://1.bp.blogspot.com/-hdBKw6-kkKs/ThPJr1YYwpI/AAAAAAAATAw/jI2VOUENaYs/s1600/banquiers_voleurs.jpg

http://1.bp.blogspot.com/-hdBKw6-kkKs/ThPJr1YYwpI/AAAAAAAATAw/jI2VOUENaYs/s1600/banquiers_voleurs.jpg

 

http://sergeadam.blogspot.com

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Vol du siècle: Assaut des «volontaires»

sur les fonds souverains libyens

 

 

1-2 Manlio Dinucci : La rapine du siècle : l’assaut des « volontaires » sur les fonds souverains libyens.

L’objectif de la guerre en Libye n’est pas seulement le pétrole, dont les réserves (estimées à 60 milliards de barils) sont les plus grosses d’Afrique et les coûts d’extraction parmi les plus bas du monde, ni le gaz naturel dont les réserves sont estimées à environ 1.500 milliards de m3. Dans le viseur des « volontaires » de l’opération « Protecteur unifié » il y a aussi les fonds souverains, les capitaux que l’Etat libyen a investi à l’étranger.

Les fonds souverains gérés par la Libyan Investment Authority (Lia) sont estimés à environ 70 milliards de dollars, qui grimpent à plus de 150 si l’on inclut les investissements étrangers de la Banque centrale et d’autres organismes. Et ils pourraient être plus importants encore. Même s’ils sont inférieurs à ceux de l’Arabie saoudite ou du Koweït, les fonds souverains libyens se sont caractérisés par leur croissance rapide. Quand la Lia a été constituée en 2006, elle disposait de 40 milliards de dollars. En cinq années à peine, elle a effectué des investissements dans plus de cent sociétés nord-africaines, asiatiques, européennes, nord-américaines et sud-américaines : holding, banques, immobilier, industrie, compagnies pétrolières et autres.

En Italie les principaux investissements libyens sont ceux effectués dans UniCredit Banca (dont Lia et la Banque centrale libyenne possèdent 7,5%), dans Finmeccanica (2%) et Eni (1%) : ces investissements et d’autres (dont 7,5% au Juventus Football Club) ont une  signification plus politique qu’économique (ils se montent à environ 4 milliards de dollars).

La Libye, après que Washington l’ait effacée de sa liste de proscription des « Etats voyous », a essayé de se refaire une place à un niveau international en misant sur la « diplomatie des fonds souverains ». Quand les Etats-Unis et l’Union européenne ont révoqué leur embargo de 2004 et les grandes compagnies pétrolières sont revenues dans le pays, Tripoli a pu disposer d’un surplus commercial d’environ 30 milliards de dollars annuels qu’il a destiné en grande partie aux investissements étrangers. La gestion des fonds souverains a cependant créé un nouveau mécanisme de pouvoir et corruption, aux mains de ministres et hauts fonctionnaires, qui a probablement échappé au contrôle de Kadhafi lui-même : confirmé par le fait qu’en 2009, ce dernier a proposé que les 30 milliards de dividendes pétroliers allassent « directement au peuple libyen ». Ceci a accentué les fractures à l’intérieur du gouvernement libyen.

C’est sur ces fractures que se sont appuyés les cercles dominants étasuniens et européens qui, avant d’attaquer militairement la Libye pour mettre la main sur sa richesse énergétique, se sont appropriés les fonds souverains libyens. Cette opération a été favorisée par le représentant même de la Libyan Investment Authority, Mohamed Layas : comme le révèle un câblogramme exfiltré à travers Wikileaks, le 20 janvier Layas a informé l’ambassadeur étasunien à Tripoli que la Lia avait déposé 32 milliards de dollars dans des banques étasuniennes. Cinq semaines plus tard, le 28 février, le Trésor étasunien les a « gelés ». Selon les déclarations officielles, c’est « la plus grosse somme d’argent jamais bloquée aux Etats-Unis », que Washington garde « en dépôt pour l’avenir de la Libye ». Elle servira en réalité pour une injection de capitaux dans l’économie étasunienne toujours plus endettée. Quelques jours plus tard, l’Union européenne a « gelé » environ 45 milliards d’euros de fonds libyens.

L’assaut sur les fonds libyens aura un impact particulièrement fort en Afrique. Ici, la Libyan Arab African Investment Company a effectué des investissements dans plus de 25 pays, dont 22 en Afrique sub-saharienne, en programmant de les augmenter dans les cinq prochaines années, surtout dans les secteurs minier, manufacturier, touristique et dans celui des télécommunications. Les investissements libyens ont été décisifs dans la réalisation du premier satellite de télécommunications de la Rascom (Regional African Satellite Communications Organization) qui, mis en orbite en août 2010, permet aux pays africains de commencer à se rendre indépendants des réseaux satellitaires étasuniens et européens, en réalisant ainsi une économie annuelle de centaines de millions de dollars.

Plus importants encore ont été les investissements libyens dans la réalisation des trois organismes financiers lancés par l’Union africaine : la Banque africaine d’investissement, dont le siège est à Tripoli ; le Fond monétaire africain, siège à Yaoundé (Cameroun) ; la Banque centrale africaine, siège à Abuja (Nigeria). Le développement de ces organismes permettrait aux pays africains d’échapper au contrôle de la Banque mondiale et du Fond monétaire international, tous deux instruments de domination néo-coloniale, et marquerait la fin du franc Cfa, la monnaie que sont obligés d’utiliser 14 pays, ex-colonies françaises. Le gel des fonds libyens assène un coup très dur à tout le projet. Les armes utilisées par les « volontaires » ne sont pas seulement celles de l’opération « Protecteur unifié ».


Manlio Dinucci

Edition de vendredi 22 avril 2011 de il manifesto

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20110422/manip2pg/09/manip2pz/301857/

 

http://journaldeguerre.blogs.dhnet.be/

http://journauxdeguerre.blogs.lalibre.be/

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Sommaire.

 

Tiré à part :

1 Analyse -  Géopolitique et stratégie – Réflexion

1-1 Mohamed Habili : Révolution grand-guignolesque. 

1-2 Manlio Dinucci : La rapine du siècle : l’assaut des « volontaires » sur les fonds souverains libyens. 

1-3 Manlio Dinucci : L’art de la guerre.

1-4 Bark Biiga : Libye-OTAN: Autant avouer l'enlisement.  

1-5 Mario Franssen : Les amis louches de l’Otan

1-6 François Brousseau : Le Waterloo de l’OTAN?

1-7 Capitaine Martin : Les ennuis libyens… 

2 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net & témoignage

2-1 Déclaration sur la Libye  

3 Témoignage
3-1Thierry Meyssan : Le massacre de Sorman.  

3-2 Entretien avec Russia Today : Thierry Meyssan : « La recolonisation a commencé - Les députés français votent la guerre ». 

3-3 L’avocat Marcel Ceccaldi demande une enquête de la CPI sur les "crimes de guerre" de l'OTAN.

3-4 TERRA-Quotidien : Morts en Méditerranée. :

4 Annexe

4-1 A propos du "Printemps arabe"...

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 18:07

http://www.galizacig.com/avantar/files/images/20110328_Jean.Bricmont.jpg

http://www.galizacig.com/avantar/files/images/20110328_Jean.Bricmont.jpg

 

Deux interventions de Jean Bricmont sur l’impérialisme humanitaire.
Docteur en sciences, Jean Bricmont a travaillé comme chercheur à l’Université Rutgers puis a enseigné à l’Université de Princeton toutes deux situées au New Jersey (États-Unis). Il est actuellement professeur de physique théorique à l’université catholique de Louvain, dans l’unité de physique théorique et de physique mathématique (département de physique) et membre de l’Académie royale de Belgique.
Son activité de recherche concerne les méthodes de groupe de renormalisation et les équations différentielles non linéaires. Cette activité lui a valu deux distinctions : le prix J. Deruyts (1996) de l’Académie Royale de Belgique, Classe des Sciences et le prix quinquennal FNRS (Prix A. De Leeuw-Damry-Bourlart) (2005).
27-06

VISIONNER LES DEUX VIDEOS SUR CE SITE: http://www.info-palestine.net
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Sommaire.

Tiré à part :

1 Analyse -  Géopolitique et stratégie – Réflexion

1-1 Mohamed Habili : Révolution grand-guignolesque. 

1-2 Manlio Dinucci : La rapine du siècle : l’assaut des « volontaires » sur les fonds souverains libyens. 

1-3 Manlio Dinucci : L’art de la guerre.

1-4 Bark Biiga : Libye-OTAN: Autant avouer l'enlisement.  

1-5 Mario Franssen : Les amis louches de l’Otan

1-6 François Brousseau : Le Waterloo de l’OTAN?

1-7 Capitaine Martin : Les ennuis libyens… 

2 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net & témoignage

2-1 Déclaration sur la Libye  

3 Témoignage
3-1Thierry Meyssan : Le massacre de Sorman.  

3-2 Entretien avec Russia Today : Thierry Meyssan : « La recolonisation a commencé - Les députés français votent la guerre ». 

3-3 L’avocat Marcel Ceccaldi demande une enquête de la CPI sur les "crimes de guerre" de l'OTAN.

3-4 TERRA-Quotidien : Morts en Méditerranée. :

4 Annexe

4-1 A propos du "Printemps arabe"...

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 17:51
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  • : Tout sur la crise financière, économique, sanitaire, sociale, morale etc. Infos et analyses d'actualité. Et conseils, tuyaux, pour s'adapter à la crise, éventuellement au chaos, et même survivre en cas de guerre le cas échéant. Et des pistes, des alternatives au Système, pas forcément utopiques. A défaut de le changer ! Un blog d'utilité publique.
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