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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 02:29

 

Le rôle singulier des Grecs catholiques d’Orient

Le Monde catholique a célèbré en Novembre et Décembre 2012 le 50 ème anniversaire du Concile Vatican II qui a marqué la prise en compte de la spécificité des Eglises d’Orient en terre d’Islam (...)

 

Le Monde catholique célèbre en Novembre et Décembre 2012 le 50 me anniversaire du Concile Vatican II qui a marqué la prise en compte de la spécificité des Eglises d’Orient en terre d’Islam; un fait qui a constitué un bouleversement dans la perception mutuelle des deux branches de la catholicité et une modification de leurs rapports sur la base d’une plus grande égalité.


Catholique romain de rite grec, de culture arabe, en terre d’Orient, le Melkite, généralement désigné comme Grec-Catholique, est l’héritier de Rome, d’Athènes, de Constantinople et de Jérusalem, une quadruple civilisation matrice du Monde moderne.Homme de synthèse par destination, une vocation dictée par l’Histoire et la géographie, le melkite ou rite royal se trouve au point de brassage et de friction des grands axes de la circulation du Moyen orient: Marjayoun, Jezzine, Tyr et Saida, au sud Liban, dans la région limitrophe de l’ancienne Palestine, à Zahlé et Baalbeck, dans le Centre Liban, dans la zone frontalière de la Syrie, et, au-delà, à Alep, dans le nord de la Syrie, à la lisière du Monde turc et arabe, ainsi qu’en haute Galilée, secteur de démarcation israélo-arabe.

Œcuménique, le siège du patriarcat, depuis la perte de Constantinople, se situe alternativement, au Caire, en Hiver, et à Damas, en Eté, les deux pôles du Monde arabe. Alep, capitale économique de la Syrie, constitue une des places fortes des Grecs catholiques. La ville, en voie de transformation en Emirat Islamique du fait de la coalition islamo-atlantiste a fourni plusieurs prélats éminents à la communauté dont l’un des plus prestigieux n’est autre que le Patriarche Maximos IV Sayegh, l’homme du Concile Vatican II, qui conduit le pape Paul VI à admettre les patriarches des Eglises d’Orient au rang de «Primus inter Pares», avec prééminence sur les Cardinaux. «A Mes Frères les Patriarches des Eglises d’Orient, à mes fils les Cardinaux», distingue désormais le souverain Pontife ses ouailles depuis ce fameux Concile, qui conféra la pourpre cardinalice à tout nouveau Patriarche d’Orient élu à la tête de son Eglise

Un autre prélat de renommée internationale d’origine aleppine n’est autre que Monseigneur Hilarion Capucin, ancien Archevêque de Jérusalem, expulsé par les autorités d’occupation israéliennes pour sa connivence supposée avec le mouvement national palestinien.


L’Arabie saoudite et l’Iran à l’assaut des Melkites du Liban

Zahlé, Chef-Lieu de la plaine de la Bekaa, dans le centre du Liban, constitue la place forte des Melkites au Liban. Une sourde rivalité oppose depuis un an l’Arabie saoudite chef de file des sunnites, et l’Iran, chef de file des chiites, pour emporter l’adhésion des Melkites à leur cause, en prévision des prochaines élections législatives libanaises prévues en juin 2013. L’issue de la bataille de Zahlé pourrait déterminer la majorité gouvernementale pour la prochaine mandature parlementaire et sans doute présidentielle.

Le sud-Liban, qui compte la plus forte concentration melkite du Liban, abrite trois des principaux sites du Liban antique, Tyr, Sidon et Cana de l’ancienne Phénicie. Un legs que le Melkite assume sans ostentation.Son patriotisme, forgé dans l’épreuve, se conforte de l’absence de sectarisme et de fanatisme, sentiment funeste dans une zone en proie à un prophétisme endémique. Aucun Melkite ne figurait dans le cercle dirigeant de la milice chrétienne durant la guerre inter-factionnelle libanaise (1975-1990), contrairement aux autres confessions religieuses chrétiennes, telles les Maronites ou les Grecs orthodoxes, dont l’alliance avec Israël, l’ennemi officiel du Monde arabe a considérablement affecté le crédit.

A ce titre, le poste de chef de la diplomatie libanaise lui était traditionnellement dévolu au Liban, occupé par des brillants diplomates, les Frères Salim et Philippe Takla, proches parents des fondateurs du Journal égyptien «Al-Ahram», l’un des plus beaux exemples du savoir-faire libanais dans le domaine journalistique. Son ambition puisée dans son héritage spirituel est d’être présent dans le débat contemporain pour faire entendre sa voix autrement que par voie de procuration. Sans prétention, mais sans concession. Dans un esprit de conciliation, par fidélité à sa tradition qui concilie militantisme et diplomatie.

Sa démarcation n’implique pas la séparation. C’est un Patriarche Melkite, Maximos IV Sayegh, qui, le premier, a brandi la revendication de l’autonomie des Patriarches d’Orient face à la Curie Romaine. «La langue de la Curie est le Latin que je maitrise, mais je me dois de m‘exprimer en grec, la langue de notre rite, ou en arabe, ma langue maternelle et celle du peuple de mes fidèles. Je ne le ferai pas par esprit de conciliation. Je parlerai donc la langue française, c’est-à-dire la langue diplomatique du Vatican, mais non la langue officielle du Vatican», tonnera- t-il d’emblée dans son discours inaugural au Concile.

C’est un autre prélat Melkite, à l’exclusion de toute autre communauté d’Orient, Philippe Naba’a, Archevêque de Beyrouth, qui se verra confier la délicate tâche d’assurer le secrétariat du Concile Vatican II et de mettre en harmonie les relations frondeuses des Eglises d’orient avec le Saint Siège. C’est également un prélat Melkite, Hilarion Capucci, Archevêque de Jérusalem qui connaitra les geôles israéliennes pour fait de résistance.C’est enfin un autre prélat grec-catholique, le 4me, Mgr Cyril Bustros, actuel Archevêque de Beyrouth, qui assumera la lourde tâche de porte-parole du Synode d’Orient en octobre 2010, le premier du genre dans l’histoire de la chrétienté.


La déclaration du Synode des Eglises d’Orient

Déclaration tonitruante de Mgr Bustros qui a retenti comme un camouflet majeur à la doxa officielle occidentale:

«Israël ne peut pas s’appuyer sur le terme de Terre promise figurant dans la Bible pour justifier le retour des juifs en Israël et l’expatriation des Palestiniens», avait déclaré Mgr Bustros, à l’époque Archevêque de Newton (États-Unis).

«On ne peut pas se baser sur le thème de la Terre promise pour justifier le retour des juifs en Israël et l’expatriation des Palestiniens», a dit le président grec-melkite de la commission pour le message du synode pour le Moyen-Orient lors d’une conférence de presse.

Dans ce message, les évêques et patriarches orientaux affirmaient qu’il «n’est pas permis de recourir à des positions bibliques et théologiques pour en faire un instrument pour justifier les injustices».«Pour nous, chrétiens, on ne peut plus parler de Terre promise au peuple juif», terme qui figure dans l’Ancien testament, car cette «promesse» a été «abolie par la présence du Christ». Après la venue du Jésus, «nous parlons de Terre promise comme étant le royaume de Dieu», qui couvre la Terre entière, et est un «royaume de paix, d’amour, d’égalité (et) de justice», a-t-il expliqué.

«Il n’y a plus de peuple préféré, de peuple choisi, tous les hommes et toutes les femmes de tous les pays sont devenus le peuple choisi», a ajouté le prélat.

Il a par ailleurs mis en avant deux problèmes dans la solution préconisée par la communauté internationale et le Vatican d’instituer un État juif et un État palestinien pour résoudre le conflit au Proche-Orient.Dans le cadre d’un État juif, il s’est inquiété du risque d’exclusion «d’un million et demi de citoyens israéliens qui ne sont pas juifs mais arabes musulmans et chrétiens». Pour lui, il vaudrait mieux parler d’«un État à majorité juive». «La question du retour des déplacés palestiniens» est «aussi très grave, a-t-il ajouté. Quand on va créer deux États, il va falloir résoudre ce problème», avait affirmé Monseigneur BUSTROS.
Fin de citation

Au Liban même, le pays a été florissant lorsque ses relations étaient confiées à des diplomates de talent les frères Takla et Khalil Abou Hamad), son armée à des chefs militaires de rigueur (Toufic Salem, chef d’Etat-Major), ses finances à des banquiers avisés (Henri Pharaon) et son économie à d’intrépides capitaines d’industrie (les Familles Pharaon, Sehnaoui, Débanné, Sklaff etc.), sa fibre sociale à des êtres de grande intégrité, le polytechnicien Charbel Nahas ou le magistrat Salim Jreissati, un des plus brillants juristes de sa génération. A distance des fauteurs de troubles, la communauté grecque catholique a néanmoins payé un lourd tribut à la guerre du fait de sa configuration géographique et humaine.

Décimée, elle n’entend pas pour autant assumer un rôle de communauté croupion. Elle entend au préalable se reconstituer avec en guise de première étape la réhabilitation humaine et spirituelle de sa principale base d’implantation, le Liban, en vue de continuer à apporter son concours au dialogue des cultures et de maintenir son rôle prééminent dans le domaine de la prestance morale et de la pertinence intellectuelle. La communauté grecque catholique compte près d’une dizaine de millions de fidèles à travers le Monde, répartis au sein de quatorze pays (Liban, Syrie, Egypte, Jordanie, Palestine, Brésil, Venezuela, Canada, Australie, Etats Unis, Chypre Ukraine et Inde). En France, les Grecs catholiques disposent d’un joyau de l’architecture médiévale: L’Eglise Saint Julien le Pauvre, sur les rives de la Seine, Face à Notre Dame de Paris.

Jadis principalement concentrée dans la zone de compétence du Patriarcat d’Antioche, principalement au Liban, (300.000 foyers), en Syrie 80 000, et en Egypte (60.000), les Melkites se sont dispersés à la faveur des guerres du Moyen orient, notamment en Amérique latine qui compte près de 350.000 foyers, presque autant que l’ensemble du Proche Orient, au Canada (20.000) et enfin, en Californie, ou le district de Santa Anna, à Los Angeles abrite 20. 000 fidèles.

L’opinion de base en France et dans le Monde tend à réduire les Chrétiens arabes aux Maronites du fait que cette communauté est généralement perçue comme pro occidentale en raison sans doute de la relation privilégiée la liant à la France dans la fondation du Liban moderne et vraisemblablement des positions pro israéliennes prises par les milices chrétiennes durant la guerre du Liban (1975-1990).

Si les Maronites constituent bien la plus importante minorité des minorités chrétiennes du Liban et dispose à ce titre de la magistrature suprême, il n’est pas certain qu’ils constituent la plus importante chrétienne d’Orient, vraisemblablement devancés par les Coptes d’Egypte qui compte six millions de fidèles en Egypte même et autant en diaspora. Mais le tropisme pro israélien manifesté par une large fraction du camp maronite depuis la fondation de l’Etat Hébreu, notamment le rôle supplétif de l‘armée israélienne assumé par les officiers félons, Saad Haddad et Antoine Lahad, le zèle tonitruant des chefs successifs des milices chrétiennes Bachir Gemayel, Elie Hobeika et Samir Geagea, pourrait expliquer une part de cette exposition médiatique au sein de la presse occidentale et de la confusion entre Maronites et chrétiens arabes(1).

 

http://oumma.com/15301/role-singulier-grecs-catholiques-dorient?utm_source=Oumma+Media&utm_campaign=d69f7f7e68-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email.

 
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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 02:20
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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 00:52

 

Article que j'ai publié sur mon site officiel (eva-chantal)

 

les-nouveaux-chiens-de-garde-22821-20270

 

 

reopen911.info/

 

 

 

A la suite de ma prise de position en faveur, enfin, d'une fiche Wikipedia pour François Asselineau (1), une Atlantiste engagée, Euterpia, dans l'intention de nuire, s'est saisie de ma fiche pour en prendre la direction et discréditer, diffamer l'humaniste que je suis en brandissant un article de Rue89 où une pigiste, Ornella Guyet, publiait un article sur les pseudo bruns-rouges racistes, conspirationnstes et je ne sais quoi encore.  Outrageusement, l'analyse est présentée comme de Rue89, alors que ce site, pour la 1e fois, ouvrait ses colonnes à la pigiste la plus méprisée de la Toile, Ornella Guyet.  Qui est-elle ? Et que penser de Rue89, Article11, Charlie Hebdo ? Cet article vous en dit plus sur les Chiens de Garde du Système, où Atlantisme, CIA, fascisme font bon ménage. Chantal Dupille

 

1) à titre indicatif, son parti, l'UPR, a recruté environ 300 nouveaux membres en un mois. M. Asselineau a sa fiche Wikipedia en Anglais. 


 

Ornella Guyet - et Euterpia

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euterpia download-copie-1

 

 

Pour comprendre à quel point Rue89 a été fautif d’avoir permis à Ornella Guyet de déverser son poison, il faut savoir que depuis 18 mois, cette dame défrayait la chronique de la blogosphère et qu’il suffit de taper son nom sur un moteur recherche pour voir déferler une kyrielle d’articles qui démontent ses méthodes et dévoilent ses mensonges. C’est la journaliste française la plus méprisée sur la Toile.

 

 

 

11 novembre 2012
Les médias électroniques ne sont pas, de facto, des médias plus honnêtes, plus libres, plus informatifs que les autres.

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Du 1er au 4 novembre s’est tenu à La Baume-lès-Aix (13), l’Université d’automne du M’PEP (Mouvement Politique d’éducation Populaire). http://www.m-pep.org/


43 séances, 42 intervenants, 35 organisations, sur le thème « Restaurer la souveraineté nationale pour construire un nouvel internationalisme – Vers un socialisme du XXIe siècle ».

Le Grand Soir était une des organisations invitées.(..)

Médias alternatifs et enfumages à tous les étages (..)

 

La diffamation de Rue89 est commise par une journaliste qui nous avait déjà pareillement diffamés sur le site Article11. Du coup, je me suis penché sur ce qu’ils sont, eux, à Rue89 et à Article 11 et je suis heureux de pouvoir vous donner quelques résultats surprenants de mes recherches.

Il y a un proverbe qui dit que « pour monter au mât il vaut mieux avoir le derrière propre ». On va voir l’inconvénient qu’il y a pour nos calomniateurs à l’ignorer.

 

Présentation du GS.

(..)

Médias Internet, médias crédibles ?

Ce que je veux montrer ici maintenant par l’exposé de cinq cas précis, étayés et irréfutables, c’est que le passage de la presse payante classique à la presse Internet (« pure player ») ou la naissance d’un site entièrement nouveau ne créent pas, de facto, des médias meilleurs, plus libres, plus informatifs. (..)

 

Les flics de la pensée sur Internet

Dans plusieurs sites d’information que je viens d’évoquer, on trouve des « flics de la pensée Internet » qui vont définir les limites de ce qui peut être publié (par les autres. Eux s’autorisent tout).

Je parlerai d’abord, à titre d’exemple et parce que c’est le sujet qu’on me propose, du cas de responsables d’un grand quotidien national qui, en créant un site d’information Internet, se sont cru affranchis de quelques obligations, comme le souci de la vérité, le respect des personnes, parmi lesquelles leurs lecteurs.

Je vais donner 5 exemples où le plomb d’un quotidien classique ne s’est pas transmuté en or quand plusieurs de ses dirigeants sont passés de l’encre aux pixels, du papier à l’écran, mais en une matière que je dois qualifier de boue, pour ne pas choquer et pour parler comme dans les salons du GS.

Qu’est-ce que Rue89 ?
PNG - 10.3 ko

C’est un site d’information fondé le 6 mai 2007 par des anciens de Libération : Pierre Haski, Pascal Riché, Laurent Mauriac, Arnaud Aubron et Michel Lévy-Provençal.

Rue89. Pourquoi ce nom ? Pascal Riché explique qu’il a un faible pour l’année 1989 qui évoque en premier pour lui la chute du mur de Berlin, les événements de la place Tianenmen à Pékin, l’élimination de Ceaucescu en Roumanie, le retrait des troupes soviétiques d’Afghanistan, etc.

Bon, rien qui va déranger l’Oncle Sam.

L’équipe a aussi, jure-t-il, « un faible pour le 89 du XVIIIe siècle », mais les mots « Révolution française » ne seront pas écrits. Restons corrects.

Ils auraient pu s’appeler Rue45 : naissance de l’ONU, de la FAO, de l’Unesco, libération du camp de concentration d’Auschwitz par les troupes soviétique, suicide d’Adolf Hitler, libération de la France, vote des femmes…

Ou Rue81 puisqu’ils laissent croire qu’ils évoluent dans une nébuleuse de gauche. 1981 : la droite battue aux présidentielles, augmentation du SMIC (10 %), du minimum vieillesse (20 %), des allocations familiales (25 %), nationalisations, impôt sur la fortune, retraite à soixante ans, abolition de la peine de mort, remboursement de l’IVG, réforme des médias, prix unique sur les livre…

Oui, mais ces mesures sont de nature à agacer les USA.

Donc 89 : l’année des déboires du camp communiste, de tout ce qui faisait de l’ombre à l’Empire. C’est mieux. Et ça situe bien.

En 2009, Rue 89 a perçu une aide de 249 000 euros du gouvernement (Médiapart d’Edwy Plenel a reçu 200 000 euros). Les sommes reçues par la suite, s’il y en a, ne sont pas connues.

Pierre Haski, Laurent Mauriac et Pascal Riché assurent la direction du site.

De Libération à Rue89 sans changer de gilet.

Auparavant, Pierre Haski, était directeur adjoint de la rédaction de Libération à son retour de Chine où il avait été correspondant, ce qui lui donne autorité pour publier régulièrement des articles à charge qui s’inscrivent dans le manichéisme diabolisant avec lequel nos médias décrivent un pays où vit un cinquième de l’humanité, un pays en passe de détrôner l’Empire.

Laurent Mauriac est l’ancien correspondant de Libération aux USA. Il avait aussi fondé à New York une agence de presse.

Pascal Riché dirigeait les pages « débats » de Libération, avec le titre de rédacteur en chef. Il est membre de la Fondation Franco-américaine, la principale organisation aux États-Unis qui se consacre à « renforcer les liens » entre la France et les États-Unis (j’y reviendrai).

En septembre 2012, Rue89, a reçu le prix du meilleur site étranger décerné par les médias états-uniens en ligne. Etonnant, non ? Rue89 ne le dit pas, mais ce prix (pour lequel il faut candidater) est assorti de 3000 dollars.

Le 7 mai 2007, un des fondateurs, Michel Lévy-Provençal, a claqué la porte de Rue89.

Il explique : «  J’ai longtemps rêvé d’un projet qui renouvelle le journalisme sur internet. J’aurai tant aimé que Rue89 tienne ses promesses et révolutionne réellement l’information. Cela n’a pas été le cas et je suis convaincu aujourd’hui que Rue89 n’y parviendra pas. Pour toutes ces raisons, et parce que j’ai la conviction que ce projet a trahi ses ambitions, je ne souhaite plus être un associé de Rue89 ».

Des nobles paroles aux actes de cupidité.

Il y a des précédents : vous savez peut-être que Robert Ménard avait sollicité l’aide de Rony Brauman, alors président de MSF, et du journaliste Jean-Claude Guillebaud pour fonder Reporters sans frontières dont l’objectif initial était de « promouvoir des formes de journalisme alternatif. » Mais RSF va rapidement mal tourner. Ménard explique dans son livre « Ces journalistes que l’on veut faire taire » ( Albin Michel, mars 2001) qu’il y avait risque « de mécontenter certains journalistes, de nous mettre à dos les grands patrons de presse et de braquer le pouvoir économique. Or, pour nous médiatiser, nous avons besoin de la complicité des journalistes, du soutien de patrons de presse et de l’argent du pouvoir économique. »

Rony Brauman et Jean-Claude Guillebaud vont alors quitter RSF (organisation qui dispose d’un site Internet agressif à l’égard des opposants au néo-libéralisme, mais non ouvert aux commentaires). Michel Lévy-Provençal est parti de Rue89 en expliquant : « L’idée fondatrice du projet, Rue89 : « l’info à trois voix » (la voix des experts, des internautes et des journalistes) n’est aujourd’hui qu’une caution, un slogan vide de sens ».

Certes, l’idée généreuse de départ est abandonnée, mais comme RSF, Rue89 a vu arriver le soutien des médias classiques, les subventions, les recettes de la pub et l’admiration des Etats-uniens.

Soit dit en passant, la « promotion de formes de journalisme alternatif » annoncée au départ par RSF et « l’info à trois voix », annoncée par Rue89, c’est ce que fait depuis 10 ans le site LGS.

Le 31 décembre 2011, Rue89 a été vendu pour 7,5 millions d’euros au Nouvel-Observateur, mais les fondateurs restent aux manettes : Pierre Haski, président, Laurent Mauriac, directeur général, Pascal Riché, rédacteur en chef.

Le site dit attirer 2 millions de visiteurs uniques par mois. Aujourd’hui, il emploie 25 salariés en CDI et des pigistes.

La présentation de sa première page est très étudiée. Plusieurs maquettistes y sont employés. C’est la vitrine qui doit attirer l’œil du passant et le faire entrer. Chaque clic sur le site ou sur un article se traduit en recettes publicitaires.

Rue89 ou : « Tu montes, chéri » ?

Il faut savoir que Rue89 a une politique de recrutement des lecteurs basée sur le sensationnel, le people, le sexe. Quelques titres parmi des dizaines du même tonneau :

« Le beach-volley, ce sport olympique où les filles jouent avec leurs fesses ».

« Pénis tordus : un médicament pour redresser le tir ».

« Mon ultrafertilité, mes quatre IVG et mes humiliations médicales ».

« SUCE-MOI, ROBOT ! Robots prostitués, coït à distance : à quoi ressemblera le sexe du futur ? »

« Au Théâtre Suçoir, du porno (pédago) en vrai, « comme si vous y étiez »

Ça, c’est ce qu’on voit, mêlé à des informations politiques, en première page de Rue89. Mais ils proposent aussi un cahier, une rubrique spéciale qu’ils ont finement appelé Rue69.

Je ne dis pas que c’est mal de parler de ça. Ils font ce qu’ils veulent. Je m’en fiche, LGS s’en fiche.

Mais le miel sert à attirer des mouches-lecteurs qui se retrouvent dans une boutique où on leur vend ensuite une salade politique moins anodine. Et c’est cela qu’on va regarder de près.

Il y a dans Rue89 des choix éditoriaux, de la subjectivité, du parti-pris. Pourquoi pas ? Il y en a aussi chez nous, au GS. Et nous en avons informé le lecteur. Mais à Rue 89, il y a, en plus, des faux, de l’enfumage toujours politiquement connotés, politiquement correct.

Voyons donc cinq exemples de faux qui montrent comment les dirigeants de Rue89 traitent (maltraitent) l’information.

Quelques faux de l’équipe de Rue89
1- La fausse affaire de l’antisémitisme d’Hugo Chavez

C’était dans Libération, le quotidien qui est passé de Sartre à Rothschild, comme l’a écrit Pierre Rimbert, mais vous allez voir comment Pierre Haski s’y est investi quelques mois avant la naissance de Rue89. Et vous verrez plus loin comment il persévère aujourd’hui.

Je ne sais pas si vous connaissez l’histoire de cet encyclopédiste qui, ayant à définir le mot « écrevisse », soumet à un ichtyologiste, un spécialiste des poissons, la définition suivante : « Sorte de petit poisson de couleur rouge qui avance à reculons ». Ce à quoi le spécialiste répond : « Votre définition est parfaitement exacte à ceci près que l’écrevisse n’est pas un poisson, qu’elle est petite par rapport au brochet mais grosse à côté d’un alevin, qu’elle n’avance pas à reculons et qu’elle n’est rouge qu’après cuisson. »

Imaginez que l’encyclopédiste s’en soit tenu à sa propre définition. Elle serait devenu la définition officielle, celle du dictionnaire, elle aurait été répétée partout, elle serait la vérité admise.

Le 9 janvier 2006, Jean-Hébert Armengaud publie dans Libération, sous le titre :

- « Le credo antisémite de Hugo Chavez » un article où il affirme qu’Hugo Chavez :

- s’adressant à des SDF

- dans un centre de réinsertion à Miranda,

-dans l’Etat de Zulia

- a évoqué la minorité qui a tué le Christ pour s’emparer des richesses du monde.

Chacun comprend que le journaliste de Libération met en avant le stéréotype qui supporte l’antisémitisme en France. Parler de minorité qui tua le Christ et possède les richesses mondiales renvoie malheureusement une partie de nos concitoyens à la communauté juive et c’est une croyance qu’Armengaud va réactiver. Insidieusement. Dangereusement.

Le journalisme de divination.

L’information donnée par Libération de Pierre Haski est parfaitement exacte à ceci près que :

- Le seul « credo » de Chavez est catholique (on sait qu’il est croyant et pratiquant).

- Chavez ne visitait pas des SDF mais un « Noyau de Développement Endogène », modèle bolivarien d’économie alternative,

- Que cela se passait près d’Acevedo dans l’Etat du Miranda (Miranda est un Etat, pas une ville).

- Que l’Etat de Miranda ne peut se trouver dans l’Etat de Zulia,

- Que Chavez a parlé des minorités,

- Qu’il n’a pas dénoncé une minorité juive (il ne prononce pas ce mot, Armengaud a des dons divinatoires).

Il a dit  : « Le monde dispose d’assez de richesse pour tous, donc, mais dans les faits des minorités, les descendants de ceux qui crucifièrent le Christ, les descendants de ceux qui jetèrent Bolivar hors d’ici et le crucifièrent aussi à leur manière à Santa Marta en Colombie » (= les impérialistes, romains, espagnols. N de MV). Il ajoute alors : « Une minorité s’est appropriée les richesses du monde [...] » mais nullement, comme le dit Armengaud : « la minorité qui a tué le Christ pour s’emparer des richesses du monde ».

Voir : http://www.acrimed.org/rubrique355.html

C’est beaucoup d’erreurs de détail pour enrober une troncature perverse.
Ceux qui ont écouté Chavez leur parler ont bien compris ce qu’il disait (d’autant plus qu’ils avaient sa phrase en entier, ce qui précédait et ce qui suivait).

Armengaud va pousser l’impudence jusqu’à proposer à ses lecteurs de vérifier ses sources via un lien du site du gouvernement bolivarien. Il sait bien que peu le feront, que le site est en espagnol et qu’il faudra y lire 15 pages sur 26 pour y découvrir quoi ? Qu’Armengaud a menti.

Depuis Caracas, un journaliste français découvre la supercherie.

Un journaliste français, Romain Migus, ami et collaborateur du GS est en poste à Caracas.

Quelques semaines plus tôt, le 9 novembre 2005 il a lu une déclaration de David Bachenheimer, secrétaire général de la communauté juive, qui déclarait à l’un des principaux quotidiens d’opposition de Caracas, El Nacional, qu’il n’y pas d’antisémitisme au Venezuela.

Il s’étonne donc que Chavez ait pu faire brusquement preuve d’antisémitisme. Il vérifie, il lit le vrai discours, il ameute la blogosphère.

Que fait, alors le coupable pris la main dans le sac ? Il persiste. Que fait Pierre Haski, alors directeur adjoint de la rédaction de Libération ? Il soutient son journaliste manipulateur. Il se plaint que « Les accusations les plus violentes pleuvent depuis que Libération s’est fait l’écho, le 9 janvier, d’une déclaration du président vénézuélien Hugo Chavez, datant du 24 décembre, interprétée dans nos colonnes comme un dérapage antisémite… ».

Admirez les astuces puisqu’en vérité Libération ne s’est pas fait l’écho d’une déclaration, mais il l’a traficotée et son titre ne parlait pas de dérapage (d’un accident) mais il fabriquait un credo.

La polémique se poursuivant, Pierre Haski clôt le débat ainsi : « Aurions-nous inventé des mots que Chavez n’aurait pas prononcés ? Il suffit de se référer au texte du discours en espagnol pour constater que pas un mot n’a été mis dans sa bouche qu’il n’aurait pas prononcé, en particulier la référence aux « descendants de ceux qui ont crucifié le Christ ».

Bolivar ? A nouveau disparu. Vous prouvez à Haski qu’ils ont tronqué, il récidive et il vous répond qu’ils n’ont rien ajouté !

Nous allons voir tout à l’heure comment il persiste dans cette conception du journalisme.

(Jean-Hebert Armengaud est aujourd’hui Rédacteur en Chef de Courrier International).

2 – Le faux courrier des lecteurs.

Le 14 janvier 2006, Romain Migus, qui a alerté la blogosphère sur le faux de Libération et qui a obligé Pierre Haski à réagir, écrit à Libération :

« Je vous écris à propos de la publication dans la rubrique « Courrier » de Libération du 12 janvier 2006 d’un extrait de l’article que j’ai fait paraître sur plusieurs sites Internet en réponse à celui de M. Armengaud, paru dans votre journal le 9 janvier sous le titre, « Le credo antisémite de Hugo Chavez « .[…] Je ne vous ai envoyé aucun courrier et je n’ai fait aucune démarche pour que mon article soit publié dans Libération. Or vous en publiez, sans mon autorisation, un extrait dans la rubrique « Courrier », en laissant entendre que cet article vous était adressé. Pourriez-vous me fournir les preuves que Romain Migus, citoyen français résidant à Caracas et travaillant comme conseiller en communication, vous a envoyé un quelconque courrier vous autorisant à publier son article ?… »

Le faux courrier de Migus était son article tronqué, il occupait un tiers de page de Libération, le reste étant consacré à sa réfutation et à la confortation des dires d’Armengaud, le protégé de Pierre Haski.

Nous allons voir maintenant comment Rue89 a récidivé dans la méthode, il y a moins d’un mois avec la complicité active de Pierre Haski.

3 – La fausse réponse d’un auteur.

Rue89 a publié le 3 octobre 2012, 4 jours avant les élections présidentielles au Venezuela, une longue diatribe anti-chaviste signée Vicente Ulive qui se présente comme « Ecrivain de romans de fiction » (sic).

Cette diatribe a soulevé des protestations des lecteurs qui ont demandé de laisser des amis de la révolution bolivarienne publier sur Rue89.

Et le 5 octobre, sitôt dit, sitôt fait, Rue89 publie un article :

« Tribune » de Martine Billard, co-présidente du parti de gauche. « Martine Billard : « Rompre avec les mensonges sur Chavez

[Chapeau] : Martine Billard, co-présidente du parti de Gauche français, suit les élections vénézuéliennes depuis Caracas. Ce texte vient en réponse à la tribune de Vicente Ulive, qui expliquait sur Rue89 pourquoi il ne voterait pas pour Hugo Chavez dimanche ».

Or, cette réponse ne fait pas le poids face à l’article de Vicente Ulive. Elle est lacunaire, elle élude des accusations fortes, elle est trop courte. Les lecteurs antichavistes ricanent.

D’autres lecteurs attentifs ont cru déceler que cette « Tribune » n’est pas une réponse de Martine Billard : son contradicteur n’est jamais nommé, son texte jamais cité. D’autres encore vont découvrir qu’il s’agit d’un article publié le mercredi 3 octobre, sur le blog de Martine Billard en méconnaissance de l’article auquel on veut faire croire qu’elle répond.

J’ai demandé à Martine Billard si elle a écrit une tribune pour Rue89 ou si elle a envoyé l’article de son blog à Rue89 où s’ils sont allés le chercher en le présentant implicitement comme une réponse (bien incomplète). Dans ce dernier cas, était-elle informée de sa publication comme réponse à l’article de Vicente Ulive ?

Réponse de Martine Billard  : « Ci-dessous le message que j’ai reçu via mon blog et auquel j’ai répondu que je n’avais pas d’inconvénient à la parution. Il n’y était nullement question d’un autre article auquel le mien viendrait en réponse.

Rue89 à Martine Billard : « Me permettez-vous, SVP, de faire publier le texte intégral de votre dernier billet sur les élections au Venezuela sur Rue89 ?

Ce texte sera publié en une sous votre nom (avec lien vers votre blog) soit directement dans une tribune spéciale, soit via ma chronique (selon la décision de la rédaction) ».

Dans un autre mail Martine Billard me précise : « Je ne savais pas que ce serait présenté comme une réponse à un autre article que par ailleurs je n’ai pas lu ».

Faisant face à ses lecteurs mécontents du procédé, Pierre Haski argumente : « C’est Le Yeti [un contributeur du site Rue89] qui a contacté Martine Billard pour que ce texte, qu’elle était en train d’écrire pour son blog, soit publié sur Rue89 en réponse à la tribune en question. Pas de mystère, donc, mais une démarche participative et pluraliste tout à fait claire » (le 5 octobre à 23 h04). A 23h22, le Yeti confirme.

Bref, voici ce qu’il faudrait comprendre : Rue89 donne impartialement la parole aux différents points de vue, l’un est long, argumenté, fignolé dans la forme, l’autre est court, incomplet, muet sur des affirmations antichavistes de l’article auquel il ne sait répondre. CQFD.

Mais le plus croustillant est à venir : le 5 octobre, sur le blog Ghetto parisien, l’auteur de l’article antichaviste, Vicente Ulive, déclare avoir appris que Rue89 a publié une réponse. Il tombe des nues : « Après une petite recherche, je me rends compte que madame Billard avait publié son texte, sur son blogue, un jour avant le mien ! ». Et il déplore que le vrai débat demandé par les Internautes n’ait pas lieu : « C’est un énorme gâchis, et c’est très dommage pour le public, mal informé, en France ».

Rue89 est plus antichaviste que son auteur antichaviste qui déchaîne les critiques de ses lecteurs !

4 – La fausse affaire de racisme.

Nous sommes ici, à La Baume-lès-Aix, tout près d’Aix-en-Provence. En octobre 2010, la presse est en émoi : le père d’une fillette de six ans aurait été chassé avec des propos « racistes » du cabinet d’un ophtalmologue d’Aix-en Provence. Le médecin l’aurait mis à la porte en ces termes : « Je ne reçois pas les sales Arabes ! Dégage d’ici, tu es en train de salir mon cabinet ! »

Les médias se déchaînent. La presse, respectueuse des grandes fortunes, aime se donner un air bravache en s’attaquant aux notables de province. Mais un seul média, Rue 89, ira jusqu’à jeter en pâture le nom de l’ophtalmologue qui peut faire ainsi éventuellement l’objet d’une justice populaire, voire d’une expédition punitive à son domicile.

On sait aujourd’hui que toute l’affaire était inventée.

Plus tard, Pierre Haski devra reconnaître publiquement la double faute (information fausse, dénonciation ciblée). Mais il en profitera pour faire mousser Rue89 qui est habituellement vigilant, qui le sera encore plus, etc.

Donner une fausse information et le reconnaître quand il est impossible de faire autrement, c’est le bon moyen de faire du buzz, surtout si la crapulerie initiale déclassée en erreur, en dérapage est confessée avec loyauté et promesse de ne pas se refaire piéger.

Hélas, Rue89 tombera dans la récidive en mai 2012.

5 – Les faux rouges-bruns, ou le journalisme d’imputation.

Le 30 mai 2012, sous le titre : « Législatives : une tache rouge-brune dans la campagne du Front de Gauche », Rue89 publie un article diffamatoire contre René Balme, le maire PG de Grigny dans le Rhône, candidat aux législatives et coupable d’être administrateur d’un site (oulala.com) que Rue89 juge mal fréquenté (on verra plus loin que Rue89 devrait se taire sur ce point).

René Balme serait un « brun ». Brun ? Cf. les Chemises brunes des SA qui s’illustrèrent dans la « Nuit de cristal », pogrom et point culminant de la vague antisémite en Allemagne. Les « bruns » sont des nazis.

Au passage (et hors-sujet), l’auteur de l’article écrit : « … comment s’étonner de ce que René Balme ait invité, à la dernière édition du salon du livre alternatif qu’il a organisé dans sa commune, un des animateurs du site rouge-brun LeGrandSoir.info, Maxime Vivas ? »

Mon nom ouvre sur le lien d’un site lyonnais, Rebellyion qui s’oppose à ma venue dans ce salon : « Halte au confusionnisme politique ! A Lyon, à Grigny ou ailleurs : les fachos hors de nos quartiers, pas de quartier pour les fachos ! ».


L’article de Rue89 est signé par Ornella Guyet, une jeune journaliste sans scrupule et sévissant longtemps sous pseudonyme. Je vais vous en reparler tout à l’heure.

Les Internautes de Rue89 réagissent négativement à la lecture de son article contre René Balme et, deux jours plus tard, le 1er juin, Pascal Riché, rédacteur en chef monte au créneau en s’accordant un « Droit de suite » qu’il titre : « Le candidat conspirationniste du Front de Gauche fait le ménage ».

Vous avez bien remarqué le rétropédalage sournois : de « rouge-brun » Balme est dégradé en « conspirationniste », ce qui ne veut pas dire grand-chose, mais la rime avec antisémite est assez bonne. D’ailleurs, Pascale Clark de France Inter, interviewant François Delapierre, délégué général du Front de Gauche, lui parlera de textes publiés par Balme, à « relents antisémites… ». Bon, le mal est fait pour René Balme. Quelques jours plus tard, battu aux élections, cet antifasciste de toujours appellera à voter pour le candidat UMP, seul en lice contre le FN.


Pour comprendre à quel point Rue89 a été fautif d’avoir permis à Ornella Guyet de déverser son poison, il faut savoir que depuis 18 mois, cette dame défrayait la chronique de la blogosphère et qu’il suffit de taper son nom sur un moteur recherche pour voir déferler une kyrielle d’articles qui démontent ses méthodes et dévoilent ses mensonges.

C’est la journaliste française la plus méprisée sur la Toile.


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L’art de la fourberie

La mise en cause du GS par Rue89 dénote un désir de nuire ou une désinvolture qui relèvent de la faute professionnelle. En témoigne cette anecdote qui circule sur la toile depuis juin 2011. Vous tapez : http://www.legrandsoir.info/quand-le-grand-soir-recevait-le-…
Des dizaines d’autres liens vont ausssi vous la raconter. En voici le résumé :

Les premières attaques dont LGS a fait l’objet émanaient de Marie-Anne Boutoleau sur le site Article 11 en mars 2011.

En juin 2008 je présentais mon livre « La face cachée de Reporters sans frontières » dans une librairie de Marseille. Ornella Guyet était là et elle tint à me suivre dans un restaurant où je suis allé dîner ensuite avec le petit groupe des organisateurs.

En janvier 2009, Guyet m’a envoyé ses vœux. C’était gentil et amical.

En juillet 2010, elle a insisté pour me rencontrer à Toulouse ou j’habite. Deux heures de bavardage aimable en terrasse d’un café. Elle était en recherche d’une colocation à Paris. Je l’ai mise en contact avec le webmaster du GS, Viktor Dedaj, qui lui a communiqué une adresse.

En mars 2011, est paru sur le site Article 11 l’article diffamatoire de Marie-Anne Boutoleau contre LGS, Viktor Dedaj et moi (pour « dérive droitière qui dure depuis 3 ou 4 ans »). J’ai sollicité le soutien d’Ornella Guyet.

Elle m’a répondu ceci : « J’ai bien reçu ton message, mais très franchement, je n’ai vraiment aucune envie de prendre part à ce débat. ». Très franchement.

C’est quelques semaines plus tard que nous avons appris qu’Ornella Guyet est Marie-Anne Boutoleau.

Cette menteuse a initié contre LGS et ses administrateurs une fatwa avec menace (par un de ses lecteurs qu’elle refuse de désavouer) de coups de manches de pioche si l’on se montre dans la rue, avec tentatives, parfois réussies, de nous faire dé-référencer par des sites, de faire annuler des débats où nous sommes annoncés.

Et Rue89 lui a ouvert ses colonnes, a accepté, sans rien vérifier, qu’elle nous calomnie : faute professionnelle et insulte au métier de journaliste.

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Article 11, amalgames, « effet de halo » ou effet « tache d’huile ».

D’emblée dans son article contre nous sur Article 11, Boutoleau affirme que LGS publie « de plus en plus d’articles et d’auteurs fascisants ». LGS n’a jamais publié d’article fascisant. Quant aux auteurs, vérification faite, il apparait que, même en comptabilisant, comme le fait la journaliste maccarthyste, des gens comme Jean Bricmont et Michel Collon qui n’ont rien de fascisants, le pourcentage d’auteurs douteux (dixit Boutoleau) ne dépasse pas 0,6 % des auteurs que nous avons publiés, ce qui laisse 99,4 % d’auteurs non contestés, mais qui démontre que LGS n’est pas au point dans sa quête de l’infaillibilité.

L’article de Guyet sur Article 11 est suivi de 431 commentaires de lecteurs (sous pseudos) ou d’animateurs d’Article11 (sous pseudos) dont M-A. Boutoleau (pseudo).

Dans l’article et les commentaires, Article11 tisse un patchwork, une toile d’araignée avec les noms suivants :

• 117 fois Dieudonné (jamais cité ou publié dans LGS et dont nous condamnons la dérive).

• 94 fois Alain Soral (idem), LGS a publié 4 articles d’analyses critiques de la pensée de Soral, écrits par un historien, directeur de l’Université marxiste de Bruxelles.

• 15 fois Faurisson (idem),

• 42 fois Viktor Dedaj (webmaster du Grand Soir),

• 25 fois Maxime Vivas,

On trouve, mêlés à ces noms, les mots :

• négationnistes (53 fois),

• confusionniste ou confusionnisme (55 fois),

• antisémite (136 fois),

• antisémitisme (56 fois)

• Le Grand Soir (132 fois, dont 19 fois dans le corps de l’article de Boutoleau/Guyet). 431 fois en comptant les titres de commentaires.

Enfoncez-vous bien ça dans la tête !

L’ensemble va produire un amalgame, un effet « tache d’huile » ou « de halo ».

Il est vrai que pour « Lémi » administrateur d’article 11 et frère de JBB (webmaster), «  la mauvaise foi est bienvenue, voire nécessaire » (Lémi, Grandeur et décadence du préjugé littéraire, Article 11.info 20 janvier 2011).

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Et peu importe si, en privé, et devant quelques amis communs, ils admettent qu’ils n’auraient pas dû publier un tel article.


François Ruffin, du journal Fakir a été interpellé sur le site « libertaire » Pavillon Noir par une contributrice qui s’étonne de voir LGS figurer dans la rubrique « copinage » de sa page d’accueil et elle lui donne le conseil anarchiste libertaire de nous retirer de la liste.

Réponse de François Ruffin qui ne nous connaît pas personnellement : « Dès que ce papier est paru sur Article 11, nous avons dit à notre copain JBB (de Article 11), ce que nous en pensions – en toute amitié : c’est ce que son site a publié de pire. Absolument pas fiable : le papier commence par des faits précis et intéressants, avant de sombrer dans « Untel a écrit quelques lignes sur le site de Machin qui lui-même a publié avec Truc, donc ce sont tous des fascistes ». Avec cette qualité d’analyse, c’est la France entière qui est rouge-brun.

Donc, pour l’instant, en l’absence de preuves plus probantes, nous maintenons « Article 11 » et « Le Grand Soir » parmi les copinages. »

(Depuis, les liens entre LGS et Fakir, loin de se rompre, se sont transformés en pub réciproque).

Je ne vais pas ici revenir sur le détail de cette attaque. On peut tout en lire sur notre site : http://www.legrandsoir.info/analyse-de-la-culture-du-mensong… Et : http://www.legrandsoir.info/variations-estivales-autour-de-l…

Je veux bien en parler avec vous s’il y a des questions tout à l’heure.

Sachez que, quand l’article diffamatoire de Boutoleau est paru sur Article 11, nous avons choisi de ne pas y répondre, mais de le donner à lire sur notre site où nous l’avons laissé en première page pendant 15 jours. Pendant ces 15 jours, nous avons essayé, via un ami collaborateur d’Article 11 et par des contacts directs (mails, téléphone) d’obtenir qu’Article 11 désavoue les menaces physiques qu’ils avaient publiées (coups de manches de pioche) et qu’ils émettent des réserves sur le contenu de l’article. Moyennant quoi nous ne ferions aucune réponse et considèrerions que l’incident était clos.

Cela n’a pas été accepté. La calomnie a pu se répandre. Ornella Guyet est administratrice sous divers pseudos de sites qui vont la diffuser et inspirer d’autres sites qui l’accentueront : après Article 11, voici indymedia, puis Rebellyon, puis Pavillon Noir, puis conspiracywatch, puis conspihorsdenosvies

 

 

La frange atlantiste de Charlie Hebdo rejoint la meute.
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On y verra même Charlie Hebdo, sous la signature d’Eric Simon, qui me confesse ensuite en privé que « les anti-impérialistes le font gerber », qu’il a écrit en s’inspirant des informations d’Ornella Guyet (qu’il connaît bien), qu’il nous a qualifiés de rouges-bruns et de bruns, mais qu’il pense que nous ne sommes que confusionnistes. Eric Simon me fait cet aveu d’un cynisme que je veux bien croire inconscient : « Sur toi, je n’ai rien trouvé » (il veut dire « contre  » toi. « Sur » moi on trouve beaucoup de choses sur la Toile).

On attribue à Richelieu cette parole : « Qu’on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme, j’y trouverai de quoi le faire pendre. » Eric Simon n’a pas trouvé les six lignes parmi mes centaines d’articles, mes 15 livres. Il m’a prévenu qu’avec une équipe de Charlie Hebdo, avec d’autres à l’extérieur et même à l’étranger, ils allaient fouiller mieux.

Trop occupé à repérer dans LGS une publicité coupable pour un livre (« Sarkozy, Israël et les juifs ») de Paul-Eric Blanrue, auteur d’extrême droite, il n’a pas remarqué que Charlie Hebdo a publié trois fois la prose de Blanrue, dont une fois recueillie à son domicile.

(Notons au passage que les responsables de la rubrique internationale de Charlie Hebdo sont pro-atlantistes et qu’ils abominent les gouvernements révolutionnaires en Amérique latine).


Bref, nous avons Guyet au départ, puis cette source unique se démultiplie. Nous sommes dans l’illustration de la théorie de « la circulation circulaire de l’information » dénoncée par Pierre Bourdieu : les journalistes se lisent entre eux, les calomnies se répètent jusqu’à ne plus avoir besoin de preuves. L’écrevisse est un petit poisson rouge.

Rue89 se bouche les yeux et les oreilles.

Quand Rue89 a permis à Ornella Guyet de cracher ses calomnies dans ses colonnes, elle avait été exclue du Comité d’Animation d’Acrimed (Action CRitiques MEDias). Acrimed nous a écrit :

« Nous récusons les accusations de complaisances négationnistes ou antisémites portées contre Le Grand Soir dans l’article signé Marie-Anne Boutoleau (ainsi que dans ses réponses sur le forum d’Article 11), notamment et précisément parce qu’elles sont fondées sur des pratiques journalistiques que nous critiquons régulièrement (et que vous avez relevées à votre façon) : erreurs factuelles et amalgames confusionnistes, extrapolations et généralisations abusives, etc. ».

Pierre Stambul, coprésident de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP), écrit à Viktor Dedaj qualifié d’antisémite sur la Toile : « [Ornella dérive grave [...] c’est … du délire ».

Ornella Guyet fut stagiaire au Monde Diplomatique où elle a laissé un fameux souvenir à Maurice Lemoine, rédacteur en chef à l’époque, qui la décrit ainsi : « une pseudo journaliste dénuée de talent – sauf celui de l’intrigue ».

François Ruffin de Fakir avait dit aussi ce qu’il faut en penser (voir plus haut).

Nous avions rendu publiques ces prises de position.

Tout cela, un média alternatif, un « pure player », ne pouvait l’ignorer à moins d’être sourd, aveugle, incompétent.

Si, avant de nous jeter aux chiens, Haski et Riché avaient tapé nos noms sur un moteur de recherches, ils auraient eu, à nous lire, mille preuves que leur pigiste mentait et que, de l’avis d’un large public, elle n’était pas crédible.

Et depuis, des dizaines de lecteurs le leur ont dit. Je leur ai écrit. Ils se taisent, espérant que le paquet de boue d’Ornella Guyet finira par être écrasé sous leur tapis sans faire de bosse.

Hier encore, Rue89 m’aimait bien et me remerciait.

J’avais naguère cru pertinent de leur donner un scoop, même si ce site son contenu, ses méthodes, ne me convenaient qu’à moitié, mais sans que je crois cependant utile de faire un blocage.

Le 18 avril 2009, le vol d’Air France 438 Paris-Mexico devait survoler un instant les USA avant son arrivée au Mexique. Il a été dérouté sur ordres des USA en raison de la présence à bord d’un journaliste colombien, Hernando Calvo Ospina, résidant en France, un ami du GS (qui le publie) et collaborateur du Monde Diplomatique. J’avais été informé aussitôt de l’affaire par Hernando. Il avait cru un moment que des escales imprévues allaient rendre possible son extradition vers la Colombie où sa vie n’aurait pas valu cher. J’avais alors alerté les confrères de Rue89 dont je savais qu’ils sont friands de ce type d’information à laquelle ils pourraient donner l’audience nécessaire. Je les avais mis en contact avec Hernando Calvo Ospina.

Dans l’article qu’elle a publié dans Rue89, la journaliste écrivit au passage : « C’est un riverain, Maxime Vivas, ami du journaliste, qui nous a signalé l’information ». http://www.rue89.com/2009/04/23/air-france-interdit-de-survo…).

Je n’étais pas alors un « brun » à leurs yeux.

Voir aussi http://www.legrandsoir.info/Avion-d-Air-France-deroute-Les-m…

Mais puisque Rue89 me diffame à présent, voyons, en réponse du berger à la bergère, ce que je suis allé trouver sur eux.

Rue89 fréquente trop les Le Pen

Le jour même où l’article d’Ornella Guyet paraissait sur Rue89, le site LGS avait en sa première page pas moins de quatre articles contre le courant de pensée qu’elle dit être le nôtre. Cette année, nous avons publié plus de 20 articles fouillés sur le FN, dont une analyse de la gestion désastreuse de 4 villes par le FN (cet article servira, lors des prochaines élections municipales. Voir : http://www.legrandsoir.info/ces-villes-gerees-par-l-extreme-…).

Mais il y a pire : le jour même où Pascal Riché lançait derechef Rue89 à l’assaut de René Balme et où il volait au secours de sa pigiste qui nous calomniait, son site Rue89 donnait à visionner une vidéo, illustrée d’une photo de Marine Le Pen, souriante : « Marine Le Pen : Les types qui crient “vive Mélenchon !” sont d’origine maghrébine ».

Le 25 janvier 2012, la même Marine Le Pen passait une heure dans les locaux de Rue89, invitée à dialoguer avec les « riverains ».

Avant de vendre leur site au Nouvel-Observateur, Haski et Riché ne s’inquiétaient pas de voir Jean Daniel accepter une distinction bidon accompagnée d’un chèque de 10 000 euros, remis par les dictateurs du Qatar, cette monarchie misogyne, esclavagiste où la seule loi, civile et religieuse est celle de la Charia.

Pas davantage, Haski et Riché, qui se délectent de voir Guyet fouiller les corbeilles à papier des militants de la vraie gauche, ne nous racontent pourquoi Laurent Joffrin, le directeur de la rédaction du Nouvel-Observateur auquel ils ont vendu Rue89, passait naguère des vacances avec Jean-Marie le Pen.

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Gardons en mémoire la fable des animaux malades de la peste où l’un, qui confesse avoir dévoré des moutons et leur berger, approuve qu’on mette à mort celui qui brouta un près d’une largeur de sa langue : « …Aussitôt on cria haro sur le baudet […] ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal ».

Pascal Riché fréquente trop la CIA

On a vu que Pascal Riché est membre de la Fondation Franco-américaine (depuis 1999) qui « se consacre à encourager un dialogue actif entre les deux nations ». L’objectif affiché de cette association est de repérer et de « former » (séminaires) des jeunes dirigeants (Young leaders) de la politique, de la finance et de la presse « talentueux et pressentis pour occuper des postes clés » dans leur pays. Relisez la phrase en levant un sourcil suspicieux. On pense à la même chose ? Non ? Et si je vous dis que la Fondation œuvre « à une meilleure compréhension mutuelle entre les deux pays et à la recherche de solutions partagées » ? C’est plus clair ?

Maintenant, il faut parler de John Negroponte qui a été le président de la Fondation Franco-américaine (Pascal Riché en était alors membre).

1) Après l’invasion de l’Irak, l’administration Bush a nommé Negroponte ambassadeur des USA dans ce pays, pays qu’il connaît bien pour avoir été le directeur de la prison d’Abou Ghraib. Mais, juste avant, il commandait la prison de Guantanamo.

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2) Naguère, dans le Nicaragua sandiniste, l’armée des Contras, soutenue, financée, armée par les Etats-Unis avait fait creuser sa tombe à un jeune Nicaraguayen. Puis, les mercenaires l’ont décapité. Ils n’étaient pas qualifiés de « terroristes » par l’administration des Etats-Unis, mais de « combattants de la liberté ». Histoire ancienne ? Pas si sûr. L’homme chargé de protéger les Contras et d’organiser le silence autour de leurs exactions s’appelle John Negroponte.

2) Dans les années 80 il s’est également illustré en qualité d’ambassadeur au Honduras où il a su aider les escadrons de la mort qui sévissaient dans ce pays.

3) Après son retour d’Irak, Bush l’a nommé Directeur du Renseignement National (2005 – janvier 2007) d’où il coordonnait une quinzaine d’organismes civils et militaires, dont la CIA. Il gérait un budget annuel d’une quarantaine de milliards de dollars.

Voir LGS (avril 2004) : http://www.legrandsoir.info/Negroponte-futur-ambassadeur-US-…

De Gaulle, reviens, ils sont devenus fous !

On lira ici : http://www.french-american.org/files/liste-yl-fr-81-10.pdf la longue liste des Français membres de cette Fondation d’endoctrinement. On y notera avec tristesse (mais sans surprise) les noms de six hommes politiques parmi ceux qui gèrent la France aujourd’hui : François Hollande, Aquilino Morelle (cabinet du président), Arnaud Montebourg, Pierre Moscovivi, Marisol Touraine, Najat Vallaud-Belcacem.

Article 11 un site fasciné par les intellectuels fascistes et par l’argent.

Article 11 édite aussi une version papier. C’est une entreprise commerciale familiale qui s’appuie sur le site pour ratisser des clients. La lecture d’Article 11 met en évidence une véritable obsession pour les rentrées d’argent. Le mot « euros » apparaît bien plus souvent que « anar ». Il s’agit pour JBB et son frère Lémi de réussir à faire prospérer leur boutique qui assurera leur avenir. Elle n’est pas une SCOP ou une association. La ferveur militante des lecteurs et souscripteurs est titillée pour qu’ils donnent sans retour à une PME de structure capitalistique.

Certes, le webmaster d’Article 11 (JBB) s’affirme « tendance anar », comme le Canada Dry est « tendance alcool », mais son frère « Lémi » prévient : « On ne compte pas stagner en terre désargentée » Et : « Pour un flirt avec les éditions Christian Bourgois, je ferais n’importe quoi ».

Politiquement, Article 11, vise plus souvent la gauche et la « gauche de gauche » que l’UMP et l’extrême-droite.

Article 11 fait l’éloge des penseurs d’extrême droite ou proto-fascistes…

Louis Ferdinand Céline. L’adoration jusqu’à l’obsession, répétitivement, avec articles et photos (pourquoi pas, ils font ce qu’ils veulent, mais où sont les autres auteurs, les anars ?).

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Giovanni Papini. Xénophobe, partisan du fascisme italien. Il dédie le premier volume de son Histoire de la littérature italienne à Mussolini en ces termes : « au Duce, ami de la poésie et des poètes ». Il se déclare en outre favorable aux mesures antisémites prises par le régime fasciste. Depuis 1942, il était vice-président de l’Association des écrivains européens couvée par Goebbels.

Maurice Dantec. Royaliste, en contact avec le Bloc identitaire, partisan de la peine de mort, etc.

Ernst Von Salomon. Membre des Freikorps. : les Corps francs ou Freikorps sont ces groupes de combattants allemands qui, à la signature de l’Armistice, refusèrent d’arrêter le combat.

Serge Quadruppani. Plume assidue d’Article 11, il écrivait en 1983, dans la revue La Banquise dont il était un des fondateurs avec le négationniste Gilles Dauvé. On pouvait lire dans cette revue des choses comme : « L’homme moderne juge particulièrement barbare le numéro tatoué sur le bras des déportés. Il est pourtant plus facile de s’arracher un lambeau de peau que de détruire un ordinateur ».
Quadruppani, bête noire de Didier Daninckx, est revenu de cette période ; on ne le confond pas avec les auteurs sus-cités.

J’en parle ici pour poser la question des droits à l’erreur chez les uns et pas chez les autres.

Il est sans doute l’honnête homme de la bande. Il s’alarme du procédé d’amalgame à notre encontre : manque de nuance, liste nominative, le tout donnant l’impression d’une « conspiration de conspirationnistes ». Mais il trouve le papier de Guyet contre le GS « intéressant ». On en a lu contre lui, et de nombreux, aussi intéressants, plus justifiés, aussi féroces et mieux documentés sur ce qu’il a dit et fait (et non pas sur ce qu’ont dit et fait des individus avec qui il a eu l’imprudence de s’asseoir un jour où ils ne déblatéraient pas).

Le noir-brun est en rayon.

Par ses méthodes et ses choix, par ses fréquentations, par son goût de la violence physique, par sa haine des vrais antifascistes, Article 11 risque bien d’apparaître comme un site noir-brun.


(Merci à Eric W Faridès qui nous a fourni ces informations sur Article11).


Conclusion.


Dans les affaires :

• de la causerie tronquée de Chavez,

• du faux courrier du journaliste Romain Migus,

• de la fausse tribune de Martine Billard

• de la dénonciation de l’ophtalmologiste d’Aix-en-Provence,

• du prétendu rouge-brunisme de René Balme,

• du prétendu rouge-brunisme du Grand Soir de Viktor Dedaj et de moi-même,

nous entendons l’air du mensonge, des troncatures, des traficotages, de la récidive dans les « erreurs » et dérapages, du désir de nuire, du discours politique orienté, des coups bas.

 

Dans tous les exemples que, je viens de citer, l’orchestre, inspiré par les mensonges initiés par Article 11 sous la plume de Guyet, joue de la grosse caisse sous la baguette de Pierre Haski, aujourd’hui président de Rue89.

Avec Article 11 et Rue89, Ornella Guyet remet à l’honneur la sinistre presse du genre « Je suis partout » tandis que dans les articles politiques de l’équipe dirigeante de Rue89, l’un Pierre Haski, fustige régulièrement la Chine sans plus de nuance, l’autre, Pascal Riché, consolide la digue pro-états-unienne et qu’Article 11 couvre les pires exactions de l’Armée israélienne.

Article 11 couvre Tsahal ? Voir http://www.legrandsoir.info/analyse-de-la-culture-du-mensong… . En deuxième partie de l’article que vous y lirez, vous vous délecterez des silences de JBB qui relate une manifestation de protestation contre l’attaque meurtrière par Tsahal d’une flottille de pacifistes dans les eaux internationales. JBB était à la manif (« tendance anar » oblige), mais il réussit à noyer son récit dans des détails rocambolesques de dérivation (« Les faits divers sont des faits de diversion », disait Bourdieu) et à ne jamais évoquer clairement le motif de la manifestation ni à dire par qui la flottille a été agressée. Si JBB, sévère, note que la manifestation « comportait[…] son petit lot de connards », il n’émettra pas le moindre jugement sur l’agression de la flottille. (http://www.article11.info/?Manif-pour-Gaza-choses-vues-et)

Rue89, Article11 mordent ceux qui prétendent échapper à la pensée unique et à la loi de l’Empire et de ses alliés.

Le monde néo-libéral a posté ses chiens de garde sur la Toile.

De tels camouflages et enfumages sont graves parce que, si des menteurs peuvent désigner comme antisémites des gens qui ne le sont pas, si les antisémites sont partout, si tout le monde est antisémite, plus personne ne l’est. Ils banalisent le concept. Ils édulcorent la notion d’antisémitisme. Ils font le lit des « bruns ».

 

Les sites d’information alternative de gauche bénéficiant d’une audience honorable sont rares. Ceux de droite sont appuyés par des investisseurs, des journaux, ils reçoivent des subventions.


Que faire ? Lancer beaucoup des petits sites de gauche pour concurrencer les autres ? Il y a alors un risque de confidentialité et de consanguinité. Aider et soutenir les sites existants pour leur donner une envergure suffisante ? Regrouper des petits sites existants ? Le débat est ouvert.


En attendant, il faut faire face à de faux anars, de vrais atlantistes et des fachos masqués.


Dès la parution de l’article initiateur de la cabale contre nous (mars 2011), les administrateurs du GS ont compris (et ils l’ont écrit) qu’il s’agissait du début d’une campagne qui allait durer et s’élargir sur plusieurs sites. Nous y sommes. Et nous voici contraints de dévier de notre mission d’information pour repousser la horde. Elle et nous avons mieux à faire. Mais, s’il faut tirer d’autres cartouches…


Merci de votre attention.


La Calomnie. « La calomnie, monsieur ! Vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j’ai vu les plus honnêtes gens près d’en être accablés. Croyez qu’il n’y a pas de plate méchanceté, pas d’horreurs, pas de conte absurde, qu’on ne fasse adopter aux oisifs d’une grande ville en s’y prenant bien : et nous avons ici des gens d’une adresse !… D’abord un bruit léger, rasant le sol comme hirondelle avant l’orage, pianissimo murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano, piano, vous le glisse en l’oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe, il chemine, et, rinforzando de bouche en bouche, il va le diable ; puis tout à coup, ne sais comment, vou

s voyez calomnie se dresser, siffler, s’enfler, grandir à vue d’oeil. Elle s’élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait ? » (Beaumarchais, Le Barbier de Séville ).

 

(..) ARTICLE COMPLET  ICI  :

 

http://www.oulala.info/2012/11/rue89-article-11-lgs-et-les-autres-conference-sur-les-medias-alternatifs/

 

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Dans le sillage de leur atlantisme débridé, le concept de « choc des civilisations » inspira plus d’un journaliste de gauche. Ainsi, des anciens de Charlie Hebdo — Philippe Val, Caroline Fourest ou Bénédicte Charles — jusqu’au Nouvel Observateur de Laurent Joffrin, la défense aveugle de la version officielle prit dès lors un sens tout à fait logique dans l’affrontement qui opposait la « plus grande démocratie du monde » au mythe du fascisme islamique [9]. Aucune critique ou nuance ne fut admise, tous les amalgames furent utilisés. Une véritable police de la pensée marqua l’opinion au fer rouge avec des mots tels que conspirationniste, révisionniste, négationniste ou antisémite afin de disqualifier et rendre coupable l’expression de tout avis divergent. La liberté d’expression venait d’atteindre la limite du droit d’être informé comme l’a brillamment exprimé Viktor Dedaj du journal Le Grand Soir dans un entretien à Maghreb Magazine [10].

 

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http://www.reopen911.info/11-septembre/le-chantage-du-11-septembre/

L’Affaire René Balme
 
« Colin Powell affirme alors au monde entier que les États-Unis détiennent
des preuves de l’implication afghane dans les attentats du 11 Septembre
et qu’elles seront fournies au Conseil de sécurité.
Personne ne les a pourtant jamais vues. Personne ne les réclame depuis. »
Jean-Luc Mélenchon

Utilisé aujourd’hui par Ornella Guyet et Pascal Riché sur Rue89 contre René Balme, maire de Grigny et candidat aux législatives pour le Front de Gauche, le chantage du 11 Septembre se révèle être une arme de dissuasion politique parfaitement efficace. Derrière la prétendue défense de la démocratie contre l’extrémisme et l’antisémitisme, la critique de la version officielle et celle du système capitaliste néolibéral trouvent la même limite. Remettre en cause la version officielle du 11 Septembre, c’est remettre en cause la raison même à la base des invasions d’Afghanistan et d’Irak et leurs enjeux géopolitiques évidents, c'est également remettre en cause l’utilisation de la torture ou du programme de rendition, les prisons secrètes cachées jusqu’en Pologne, l’arrêt du traité ABM qui rend possible aujourd’hui l’installation d’un bouclier antimissile en Europe, les tueries arbitraires par drone au Pakistan ou au Yémen, les multiples lois liberticides qui menacent même les citoyens européens, etc. Et même si les accusations contre René Balme ne s’arrêtent pas aux articles sur le 11 Septembre publiés sur le site Oulala.net, c’est pourtant bien le qualificatif de « conspirationniste » qu’utilisa sciemment Pascal Riché pour disqualifier politiquement ce candidat dans le titre de deux articles de Rue89 [17]

Rue84.jpg

Pour ce qui concerne Ornella Guyet, elle apparait parfois sous le pseudonyme de Marie-Anne Boutoleau et vraisemblablement ailleurs sous anonymat comme sur Indymédia, Rebellyon ou Conspihorsdenosvi[ll]es. Elle s’est faite une spécialité de donner la chasse aux conspirationnistes qu’elle se plait allègrement à assimiler à l’extrême droite et à l’antisémitisme, ce qui commence à ne plus être très original, mais qui malheureusement fonctionne toujours. Elle se fit connaitre sur la toile en s’attaquant d’abord au journal Le Grand Soir par l’intermédiaire du site Article XI. Tout comme René Balme, Le Grand Soir a dû subir les méthodes peu orthodoxes de cette « journaliste » et répondre aux mêmes accusations de rouge-brun, de conspirationnisme et d’antisémitisme [18]. Démasquée à la suite de ces attaques, elle sera débarquée de l’association critique des médias Acrimed qui récusa ses accusations « précisément parce qu’elles sont fondées sur des pratiques journalistiques que nous critiquons régulièrement : erreurs factuelles et amalgames confusionnistes, extrapolations et généralisations abusives » [19].

 
Faut-il donc s’étonner qu’Ornella Guyet soit la source de ces accusations pour le compte de Rue89 quand ces derniers ouvrent leurs colonnes à Rudy Reichstadt, un autre proche du Cercle de l’Oratoire et de Caroline Fourest [20] ? Faut-il rappeler au passage que Rue89 avait déjà publié en 2009 tout un dossier sur les « théories du complot » pour lequel ils avaient fait appel à une équipe d’étudiants en journalisme dirigée par Pascal Riché et Guillaume Dasquié, deux chantres de la version officielle du 11 Septembre ? Ce fameux dossier, qui fut bâclé comme l’a démontré l’association ReOpen911, sert toujours de référence à quelques journalistes trop paresseux pour creuser eux-mêmes le sujet [21]. Entre le sénateur McCarthy qui faisait la chasse aux communistes et la Stasi qui faisait celle aux traitres en RDA, la méthode reste la même et Ornella Guyet semble librement s’en inspirer sous les auspices de Rue89.
 
Quelles sont ses cibles (Ornella comme Euterpia, note de Chantal Dupille) ? Tout ce qui dépasse et dérange sur les sites d’information alternatifs de gauche doit être discrédité. Michel Collon, tout comme Jean Bricmont, s’est également vu trainé dans la boue et empêché de tenir une conférence à Paris sous les menaces de quelques trublions antifascistes [22]. Lorsqu’ils emploient les méthodes de ce qu’ils sont censés dénoncer et font le jeu de leurs opposants, on peut légitimement se demander dans quel but ils opèrent leur infâme propagande. En septembre 2011, c’est également par la menace et les accusations d’antisémitisme qu’ils empêchèrent des membres de l’association ReOpen911 d’organiser des projections et des réunions à Strasbourg [23]. Brûleront-ils bientôt tous les livres qui parlent du sujet ? En ce qui concerne le 11 Septembre, ils pourront peut-être nous donner leur avis sur la question quand ils auront fini de voir des complots rouges-bruns infiltrés un peu partout. Mais comme il faut toujours moins de courage pour vilipender une opinion que pour en assumer une, il ne faut sûrement rien attendre de leur part. D’ailleurs, Ornella et ses amis ne débattent pas, ils combattent : en bons petits soldats déguisés en militants antifascistes, ils n’ont probablement rien à dire et tirent à vue. D’autres militants de la guerre en Irak peut-être… 

http://www.reopen911.info/11-septembre/le-chantage-du-11-septembre/

 

 

 

La bouffonnerie du 11 septembre 2001 en 2 mn - R-sistons vidéo 13 
02:45

 

 

Euterpia contributrice Wikipedia
et non plus Ornella Guyet, cette fois,
mais moi sa cible parce que... pas Atlantiste comme elle
(Sur cette photo, j'ai à peu près le même âge qu'elle).

euterpia download-copie-1chantal-souriante--30-ans-copie-1.jpg
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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 00:07

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Source : survie.org le 24 janvier 1993.

 

Genocide RwanadaAu JT de France2 de 20h, devant des millions de téléspectateurs, Jean Carbonare alerte l’opinion publique française sur les crimes commis au Rwanda par le pouvoir en place, soutenu par la France. Il supplie pour que la France, qui en a le pouvoir, enraye le processus d’extermination qui se met en place. Nous sommes plus d’un an avant le début du génocide de 1994.

Jean Carbonare, président de Survie, rentre à peine du Rwanda où, pour la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, il vient de participer à une commission internationale d’enquête sur les crimes commis dans ce pays. Depuis plusieurs années, des massacres à caractère ethnique contre les Tutsi ont lieu au Rwanda, organisés par les autorités du pays : massacres dans le Mutara en octobre 1990, massacre des Bagogwe de janvier à mars 1991, massacres dans le Bugesera en mars 1992….

Le reportage de France 2 commence par des images de fosses communes, et par ces mots : « Voici la preuve de la purification ethnique et politique érigée en principe par le pouvoir du Rwanda ». Les derniers commentaires sont eux aussi sans ambiguïté : « plusieurs centaines de militaires français détachés au Rwanda assurent un semblant de calme, pendant qu’au loin, dans le secret mal gardé des montagnes, on purifie ».

Jean Carbonare répond aux questions de Bruno Masure : « Ce qui nous a beaucoup frappé au Rwanda, c’est à la fois l’ampleur, la systématisation, l’organisation même, de ces massacres. […] Il y a un mécanisme qui se met en route […] On a parlé de purification ethnique, de génocide, de crimes contre l’humanité […] nous insistons beaucoup sur ces mots ». Génocide, le mot est prononcé. Plus d’un an avant le 7 avril 1994.

Or depuis 1990, c’est la France qui soutient à bout de bras le régime rwandais. « Notre pays, qui soutient militairement et financièrement ce système, a une responsabilité. [...] Notre pays peut, s’il le veut, peser sur cette situation ».

Conscient du pouvoir de la France sur le régime rwandais, Jean Carbonare essaie de nous convaincre d’agir, parce qu’il est encore possible d’arrêter cette descente vers l’abîme. « J’insiste beaucoup : nous sommes responsables ! Vous aussi, Monsieur Masure, vous pouvez faire quelque chose, vous devez faire quelque chose…, pour que cette situation change, parce qu’on peut la changer si on veut ! […] On peut faire quelque chose, il faut qu’on fasse quelque chose… ».

 

Il y a 20 ans… le génocide des Tutsi au Rwanda était en préparation et la France savait
La France savait

Juste après cet appel, Jean Carbonare est reçu à l’Elysée, où il rencontre Bruno Delaye, le conseiller Afrique du Président de la République François Mitterrand. Il lui explique tout ce que cette commission d’enquête a pu voir sur la purification ethnique, les fosses communes, les témoignages reçus par la commission d’enquête de la responsabilité au cœur du pouvoir. La France est au courant des crimes commis par le régime rwandais.

Peu après, le 12 février 1993, Bruno Delaye s’envole pour le Rwanda… pour annoncer le renforcement du soutien militaire de la France à la dictature ethniste de Juvénal Habyarimana, sur la simple décision de François Mitterrand. Pour le président français, le risque de perdre la guerre face au FPR est plus important que le risque de génocide.

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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 00:01

 

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Source : Le blog de Madjid

Sevil-SevimliTout le monde connait l’expression deux poids deux mesures. Elle a rarement aussi bien pris son sens que dans le traitement politique et médiatique des Français détenus/retenus à l’étranger.

L’orgie médiatique autour du cas de Florence Cassez vient nous rappeler que beaucoup d’autres français sont retenus à l’étranger et que ni Sarkozy ni Hollande ne peuvent affirmer accorder le même soutien à tous.

On a évoqué à plusieurs reprises le cas de Salah Hamouri, pour lequel les autorités françaises ont assuré moins que le service minimum.

Aujourd’hui, le cas d’une autre Française vient illustrer ce traitement différencié, qui vire au discriminatoire.

Sevil Sevimli, vous connaissez ? Je m’en doutais un peu. C’est juste une étudiante franco-turque qui a été arrêtée en Turquie en mai 2012 et qui depuis a l’interdiction de quitter le territoire pour rejoindre sa famille installée dans la région lyonnaise.

On l’accuse d’appartenance à un groupe terroriste, en clair le Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C). Parti pro-kurde, en guerre avec le régime d’Ankara.

Pour les autorités turques, être de gauche c’est déjà être un terroriste potentiel.

Le dossier de Sevim, est vide, tout comme l’était celui de Salah. La jeune femme a pourtant effectué 3 mois de détention préventive avant d’être libérée en août, mais flanquée d’une interdiction de quitter le territoire.

Ce qu’elle risque ? Pas grand chose :  15 à 32 ans de prison.

Côté médias, quelques articles et dépêches.  Mais rien comparé au déferlement médiatique qu’ont connu d’autres personnes retenues à l’étranger, comme Florence Cassez ou Gilad Shalit. Tant mieux pour eux. En attendant d’autres n’ont pas cette chance.

Côté partis politiques, le PCF a pris position. Je n’ai rien vu d’autre……..

J’entends déjà : « oui mais Gilad était otage du Hamas ». Oui mais Gilad servait dans une armée d’occupation, c’était un soldat.

Quant à Florence, elle a toujours clamé son innocence. Sevim aussi.

Tous ont des parents, des familles, mais tous n’ont pas la chance d’être reçus à l’Elysée.

Le traitement est évidemment disproportionné. Dans le cas de Gilad, ses attachés de presse du CRIF et l’Ambassade d’Israël ont fait leur boulot pour ériger Gilad en cause nationale.

Pour Florence Cassez, l’attaché de presse désigné s’appelle Nicolas Sarkozy.

Qui s’est bougé pour Sevim ? Sa famille, ses amis étudiants, l’UNEF, le Président de la fac où elle étudiait, Lyon 2.

Côté autorités françaises, on raconte que le cas de Sevil Sevimli a été l’un des sujets de débat de la récente rencontre à Ankara entre le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius et son homologue turc Ahmet Davutoglu. La belle affaire.

Récemment, un très bon reportage dans Le Supplément, sur Canal+, est venu rappeler avec acuité l’injustice que constitue le maintien de Sevim en Turquie, loin de ses proches.

L’inaction du gouvernement, le silence du Président Hollande et du Parti socialiste est pour le moins inacceptable quand hier, à Roissy, tous étaient présents pour accueillir une autre française, qui elle, il est vrai a un prénom bien gaulois, qui figure dans le calendrier.

Jusqu’à preuve du contraire, ni Salah, ni Sevim ne sont des enfants de la République.

Il est tristement indéniable que les origines de nos compatriotes jouent en leur défaveur et se cacher derrière les problèmes politiques qu’ils sont censés poser ne suffit plus.

Salah et Sevim sont des musulmans d’apparence, qui ont des sympathies avouées envers les peuples palestinien et kurde. Ils en paient le prix deux fois, accusés en Israël et en Turquie, et lâchement abandonnés ici.

Un récent sondage vient nous dire qu’une majorité de français voient l’islam comme une menace. Tout est lié. Le climat islamophobe dans le pays vient confirmer cette thèse : il ne fait pas bon être basané dans la République française.

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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 23:46

 

 

Image de la recherche médicale

 

 

Enseignement supérieur et numérique : les dangers (I)

http://science21.blogs. courrierinternational.com/ archive/2013/01/24/ enseignement-superieur-et- numerique-les-dangers-i.html

Le 24 janvier 2013, Arte Journal rapporte « Pinar Selek : "Je ne suis pas seule" », faisant état de la mobilisation de soutien à cette sociologue turque devant le parvis de l'Université de Droit de Strasbourg. La liberté de recherche et de conscience est invoquée à propos de cette affaire. Le Parisien écrit « Pinar Selek, condamnée à perpétuité en Turquie, va demander l'asile politique en France ».

 

Mais que deviennent en France même les garanties de liberté et d'indépendance de la recherche et de l'éducation ? Libération commente ce même 24 janvier « Rythmes scolaires : "Les accusations de corporatisme contre les enseignants sont injustes" », répercutant des déclarations du responsable du SNUIPP-FSU Sébastien Sihr, à propos de la polémique déclenchée autour de la très puissante mobilisation sur les rythmes scolaires évoquée dans notre article « 22 janvier : la grève des enseignants parisiens ». Quant à la recherche, que devient le scientifique qui tente de mener à terme un travail original en dehors de programmes établis d'avance, appels d'offres, lobbying de « groupe »... ?

 

Malheureusement, les informations récentes sur le projet de loi en cours d'élaboration suite aux récentes Assises de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche ne paraissent guère rassurantes. Par exemple, en ce qui concerne le passage des universités au numérique imposé sous des modalités très contestables qui nous semblent mettre en cause dans la pratique le statut et l'indépendance des enseignants-chercheurs. Le risque d'une privatisation dans ce contexte du patrimoine intellectuel public que sont les cours de l'enseignement supérieur apparaît également bien réel, à la lumière des accords passés récemment par le Ministère de la Culture et la Bibliothèque Nationale de France (BNF) avec des sociétés privées concernant des collections de la BNF.

[la suite, sur le lien http://science21.blogs. courrierinternational.com/ archive/2013/01/24/ enseignement-superieur-et- numerique-les-dangers-i.html ]


et pour rappel :


http://science21.blogs. courrierinternational.com/ archive/2013/01/22/22-janvier- greve-des-enseignants- parisiens.html

22 janvier : la grève des enseignants parisiens

Le 22 janvier 2013, Le Parisien écrit « Ecoles : 84% des enseignants parisiens en grève ce mardi ». Il s'agit du chiffre fourni par la Mairie de Paris. De leur côté, les organisations syndicales semblent annoncer plus de 90% de grévistes. 20 minutes emploie le titre « Rythmes scolaires: Paris espère que les parents soutiendront le passage aux 4,5 jours d'école ». Mais que signifie en l'occurrence le mot Paris ? En réalité, l'article commence par La mairie de Paris espère que.... De son côté, Le Huffington Post rapporte « Grève dans les écoles primaires parisiennes contre la réforme des rythmes scolaires ». En effet, le SNUipp-FSU dénonce le projet du Maire de Paris « d’imposer ces "nouveaux" rythmes scolaires à marche forcée à la rentrée 2013 ».

 

Sur le site de l'Union Départementale CGT de Paris, le communiqué commun SNUipp-FSU, Snudi-FO, Se-Unsa, Sud Education, CNT-Ste, CGT Educ’Action appelle à la grève « Pour l’abandon de la réforme des rythmes scolaires, contre sa mise en place à la rentrée 2013 ». A son tour, Sud Education Paris souligne : « le recteur de l’académie et le maire de Paris veulent passer en force ». BFMTV constate « Rythmes scolaires : la grève s'annonce "massive" », alors que Le Figaro acte un « Coup de froid entre Vincent Peillon et les enseignants ». Mais s'agit-il uniquement d'un « coup de froid » ? Le problème qui apparaît derrière ce conflit est bien celui de la politique réelle de François Hollande et Jean-Marc Ayrault, promesses électorales à part. Le contexte de la mondialisation décrit dans nos articles  « Hollande, Ayrault et la mondialisation » (I) et (II) implique une dégringolade progressive des standards sociaux dans les pays dits occidentaux ».

 

Pourtant, un tel processus fut déclenché il y a presque trois décennies par les « élites éclairées » de ces mêmes pays. Le 22 janvier également, Libération rapporte « Rythmes scolaires : Hidalgo défend une "réforme pour les enfants" ». Est-ce bien sérieux et transparent d'opposer de cette façon les enfants aux enseignants ? Très clairement, l'actuel refus de concertation trouve son origine dans des questions d'ordre budgétaire et de statut des enseignants. Le mouvement des enseignants paraît, dans ces conditions, destiné à s'amplifier dans l'ensemble du pays. D'ores et déjà, des mobilisations parallèles ont lieu également dans l'ensemble de la région parisienne.

[la suite, sur le lien  http://science21.blogs. courrierinternational.com/ archive/2013/01/22/22-janvier- greve-des-enseignants- parisiens.html ]

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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 15:06
Le Premier ministre britannique David Cameron.

Londres, le tendon d’Achille de l’UE

Posted: 24 Jan 2013 10:55 PM PST

 

Comme il l’avait sous-entendu à l’automne, David Cameron a annoncé publiquement qu’il organisera un référendum sur la sortie de son pays de l’UE s’il conserve le pouvoir en 2015. Une nouvelle faille dans le château de cartes qu’est cette Union Européenne.
La tentation du large
L’annonce de David Cameron est extrêmement intéressante. Tout d’abord, il convient de souligner que le référendum est un moyen de pression autant externe qu’interne. C’est un outil politique interne dans la mesure où cela vise à couper l’herbe sous le pied de UKIP, qui vient d’arriver second lors d’une élection législative partielle, derrière le parti travailliste, mais devant les conservateurs, et dont l’adn politique est justement la critique de cette UE. En musclant son discours, il espère sans doute limiter l’hémorragie, mais aussi reprendre l’avantage sur des travaillistes plus europhiles.
Mais cette annonce a aussi une utilité externe dans la mesure où elle doit contraindre les pays européens à entamer des négociations avec la Grande-Bretagne pour redéfinir sa participation à l’Union Européenne. Car l’objectif affiché de David Cameron n’est pas de quitter l’UE. Pour lui « quand nous aurons négocié un nouvel accord (…) nous offirons aux Britanniques un référendum avec un choix très simple : rester au sein de l’UE sur cette nouvelle base ou en sortir complètement ».
Ce faisant, les conservateurs rentrent dans une discussion plus virile avec les autres pays européens. En clair, soit ils obtiennent un aménagement de leur participation et ils soutiendront le maintien de leur pays dans l’UE, soit, s’ils n’obtiennent pas grand chose, il est probable que les britanniques choisiront alors de faire le chemin inverse à celui de 1973. Et étant donnée l’opinion publique du pays, la convaincre d’y rester ne sera pas une mince affaire : un récent sondage indiquait que 49% des britanniques étaient favorables à une sortie et seulement 28% pour un maintien.
Une Europe qui doute

Il n’est pas pas inintéressant de constater que cette annonce a été mal reçue à Paris, où Laurent Fabius a indiqué qu’il n’y aurait pas d’Europe à la carte alors qu’Angela Merkel a accueilli sereinement le discours très critique à l’égard de l’Europe de premier ministre britannique. La chancelière a ainsi déclaré que « nous sommes naturellement prêts à discuter des souhaits britanniques (…) mais nous ne devons pas perdre de vue que d’autres pays ont aussi des souhaits et que nous devons in fine trouver un compromis équilibré ». On est loin des sirènes anglophobes de certains éditorialistes.

L’issue de cet épisode reste néanmoins incertaine. Tout d’abord, il y a une chance importante que les britanniques disent au revoir à la technocratie bruxelloise et ce premier départ d’un pays de l’UE donnerait un signal extrêmement négatif. Ensuite, l’ouverture de la boîte de Pandore des traités et plus encore, le fait de quitter des politiques communes serait à la fois un mauvais signe et un encouragement pour certains pays à défaire ce qui a été fait. Bref, l’UE a beaucoup à perdre et il y a fort à parier que David Cameron parviendra à obtenir beaucoup de ce qu’il souhaite.
Soit dit en passant, le fait que cela vienne de Londres et d’un gouvernement conservateur démontre bien que l’UE n’est pas un projet étasunien, même si les Etats-Unis lui apportent son soutien. En effet, Londres, premier allié de Washington, menace d’affaiblir fortement l’UE, avec l’aide d’une presse qui ne semble pourtant pas vraiment hostile aux Etats-Unis. Et contrairement à ce qu’avance le Figaro, il est bien évident que Londres ne passerait pas par l’article 50 pour sortir de l’UE.

Le point extrêmement positif de la démarche de David Cameron est le recours au référendum. Dans cette Europe qui se méfie des peuples, qu’elle torture, il est temps de redonner la parole à la démocratie, y compris en France

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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 13:38

 

 


 

 

Un demi siecle de grignotage
Carte de Philippe Rekacewicz-2011

 


Elections israéliennes : rien de nouveau à attendre !


http://www.france-palestine.org/Elections-israeliennes-rien-de

.

  

A en croire les « commentateurs », les résultats des élections israéliennes, auraient marqué un certain « recentrage » sur l’échiquier politique et constitueraient donc un semi échec pour Netanyahou.

 

Il est vrai que les questions sociales ont joué contre lui du fait de la politique qu’il a suivie et qui avait provoqué des mouvements populaires considérables.

 

Mais nous savons trop ce que la politique israélienne a de continuité  sur la longue durée concernant l’occupation et la colonisation pour avoir quelque illusion sur les conséquences d’une éventuelle recomposition politique. Les partis arrivés en tête du scrutin, y compris ceux présentés comme au « centre », ont en commun d’être tous dans la négation totale des droits nationaux du peuple palestiniens tels qu’ils sont universellement reconnus et contenus dans le droit international.

Les sordides ou subtils jeux d’alliances, qui sont le quotidien de la politique intérieure israélienne, ne déboucheront pas, quelle que soit la future coalition gouvernementale, sur une remise en cause de la politique de colonisation.

 

La fin de celle-ci,  n’a pour ainsi dire pas fait l’objet de débats comme  si le « statu quo » de l’occupation apparaissait indépassable.

C’est précisément cela que la communauté internationale, à commencer par l’Union européenne, doit refuser car entre la paix et la guerre, la liberté et l’occupation, il n’est pas de « statu quo » possible. On ne peut laisser le rouleau compresseur de la colonisation poursuivre son avancée. Quelle que soit la composition du futur gouvernement, il serait illusoire d’espérer qu’il s’engage sur le chemin de la paix sans y être contraint. 

 

La France doit agir dans cet esprit, lucidement. Sans attendre elle doit envoyer à tous un signal clair : reconnaître de manière bilatérale l’État de Palestine dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale et prendre enfin des mesures pour sanctionner la colonisation. Ce sera ainsi un message pour la société israélienne qui ne doit pas pouvoir rester dans un déni de la réalité et un signe d’espoir pour la population palestinienne qui n’a que trop souffert.

 

AFPS

Le 24 janvier 2013

 

.

Le pire est à attendre de ce gouvernement fasciste, raciste, arrogant, haineux, hors-la-loi ! Avec en plus le désir fou de rayer de la carte l'Iran millénaire (parce que non-aligné) qui conduira à la guerre mondiale de dépopulation ! (eva)

.

Les élections israéliennes.

Légitimité renforcée!

 

²Légitimité renforcée!

 

Ce qu’il faut retenir des élections israéliennes est d’abord le nouveau mandat donné à Nethanyahu ce qui était l’objectif principal (Lien). Il sera allié avec une frange extrémiste et dure (Lien) dans la volonté de poursuivre l’extension du territoire sioniste en Palestine et peut-être avec les centristes pour légitimer encore plus sa légitimité. S’il a vu se réduire sa marge c’est par l’irruption des affaires sociales intérieures derrière notamment le mouvement des indignés. C’est la crise aussi en Israël pour les pauvres.


Finalement même si son parti perd des députés c’est quand même une belle victoire pour Nethanyahu puisque sa politique extérieure n’est pas massivement remise en cause, loin de là même, les plus virulentes critiques sont pour sa politique intérieure.


Analyse éclairante de Pierre Dortiguier :

 

VIDEO et suite texte (affaire Cassez etc) ici :

 

http://litinerantcitoyen.wordpress.com/2013/01/25/en-ce-debut-dannee-la-mafia-sioniste-fait-feu-de-tout-bois/

 

..

 

Le petit caporal de l’UMP donne des leçons… Humm !

Jean François Copé, le candidat sioniste de l’UMP, a récemment fait des déclarations où il s’interrogeait sur les objectifs réels de F. Hollande. Bien sûr, ce candidat prétendu de droite n’a pas la science de la vérité pour déclamer que l’affaire malienne est la conséquence directe de la politique générée par ses amis de l’UMP et surtout son grand copain des services US : à savoir Nicolas Sarkozy.


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On se souviendra de Jean François Copé… affichant son programme… ou son message aux « décideurs » :

« En conscience ma réponse est simple : il est dans l’intérêt de la France de reprendre toute notre place dans le commandement de l’Otan ».

Puis, lors d’une déclaration au siège de l’UMP : « Je suis depuis toujours à titre personnel un ami d’Israël. J’aime ce pays, grande démocratie dans une région où les dictatures continuent hélas de faire flores. Grand pays qui montre aux uns et aux autres qu’il est important de tout faire dans un esprit de dialogue et de paix ».


J.-F. Copé ne peut ignorer qu’Israël est un pays d’apartheid, dirigé par un parti raciste et des criminels de guerre. Lors de son dernier déplacement en France, le Premier ministre B. Netanyahu a montré à F. Hollande qu’il entendait se comporter vis-à-vis de lui comme le chef d’une mafia. Il exige la soumission de tout l’appareil d’Etat français.


vladimir-jabotinsky-fondateur-du-likoud-israelienPlus, doit-on rappeler que la Palestine est le plus grand camp de concentration à ciel ouvert au monde ? Les démocrates auxquels fait référence J.-F. Copé sont des disciples de Vladimir Jobotinsky, surnommé Vladimir Hitler, lequel (comme ses successeurs) traduisait la paix avec les arabes comme suit :

« Nous devons tuer tous les Palestiniens à moins qu’ils ne se résignent à vivre ici comme des esclaves ».

Copé : la voix de la vérité ou celle des Jabotinskistes qui utilisent la France pour asservir leur dessein ? Et c’est ce genre de politicien qui voudrait succéder à F. Hollande…

Ces UMPistes n’ont aucun droit à la critique sinon de porter la réflexion sur leur propre bilan. Quels chiffres évoque Laurent Obertone :  « Toutes les 24 heures, il y a 13 000 vols, 2 000 agressions et 200 viols en France ». Franchement, de cela, Hollande n’est pas responsable et qu’a fait l’UMP ?

 

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26 janvier 2013, par Comité Valmy

sam,26 jan 2013
Le Hezbollah et la crise du modèle occidental de guerre limitée de haute technologie.
Paris - Le Hezbollah reprendra à son compte le principe de l’asymétrie obtenant en 2000 le retrait israélien du Liban, premier dégagement militaire israélien d’un pays arabe, non assorti de négociations ni de traité de paix. Il récidivera six ans plus tard, en 2006, à un degré élevé de sophistication dans sa guerre balistique contre Israël. Le choix de missiles s’explique par des raisons économiques et (...)
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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 05:25

  http://diktacratie.com/du-citoyen-au-consommateur/

Du citoyen au consommateur

Citoyen ou consommateur ? Il faut choisir !

Pouvons-nous nous considérer comme des citoyens ? Si nous sommes des citoyens, pourquoi sommes-nous si impuissants politiquement ? Pourquoi nous ne sommes plus en état d'avoir un impact dans la vie en société et par conséquent sur notre avenir ? 
Tout compte fait ne sommes-nous pas juste de simples consommateurs au coeur d'un modèle faussement appelé démocratie ? 


Nous tenterons de donner une réponse à ces questions au travers de ces quelques lignes.

 

 

 
Comment définir un consommateur ?
 
Les gens ne se définissent plus dans l'être, mais dans l'avoir. Ils jugent essentiel ce qu'ils possèdent et non ce qu'ils sont, ce qu'ils apprennent, ce qu'ils réalisent ou ce qu'ils ressentent. La tristesse et le stress viennent du mal être du à des frustrations matérielles. La société de consommation, à force d'infantilisation et de manipulation, met sans arrêt nos esprits en état d'alerte en créant de toutes pièces des besoins superflus. Tous nos actes et pensées ne sont plus tendus que vers un seul but : un prochain achat...afin de correspondre à des critères sociétaux, se raccrocher à une "tribu", une marque, une catégorie socio-professionnelle ou culturelle, une équipe de foot...toujours ce bon vieil instinct grégaire...se mettre sous un étendard...avoir une béquille, vision clanique...cher adage du "diviser pour mieux régner"...que l'on retrouve ainsi avec nos chers partis politiques.

A quoi servent les partis politiques ?

Un parti politique est un instrument de l’oligarchie qui n’a pour principale fonction que faire gagner les élections, des élections où le peuple en votant délègue ses pouvoirs à ces partis totalement corrompus, hantés de cooptations et malversations diverses, se prosternant tous sous le joug du Dieu Argent (une campagne électorale coûte cher) et les liens de subordination que cela entraîne (faut bien donner des gages à ceux qui vous financent). C’est la raison d’être d’un parti. Sa deuxième fonction, qui est plutôt une conséquence de la logique électorale (donc oligarchique), c’est de diviser le peuple (pour mieux régner, bien entendu), et cela crée donc inévitablement des clivages au sein du peuple : par définition, un parti ne rassemble pas, il divise.

Le vote n'est plus rien d'autre qu'un acte de consommation.

Dans notre système actuel, le vote aux différentes élections est considéré comme l'acte qui fait de vous un citoyen actif et concerné mais sachant donc la nature de ces partis politiques et à quoi ils servent, nous pouvons en conclure que le fait de voter pour eux ne représente tout compte fait qu'un acte de consommation.

Et comme pour tout acte de consommation, il faut un outil qui puisse suggérer les différents choix aux conso.. >>aux citoyens<<.

Et cet outil n'est rien d'autre que le sondage. Les sondages sont aux élections ce que la publicité est à la consommation ordinaire.

Les sondages sont par essence une manipulation. Il suffit de se renseigner sur les propriétaires de ces instituts et sur leur méthodologie pour en arriver à cette conclusion :

  • CSA est possédé par Vincent Bolloré, qu'on ne présente plus.
  • IFOP est dirigé par Laurence Parisot, par-ailleurs présidente du Medef, organisation dont le frère de Nicolas Sarkozy fut vice-président jusqu’à fin août 2006, et invitée à la petite fête de la victoire de mai 2007 au Fouquet’s.
  • IPSOS a pour administrateur notamment Nicolas Bazire, conseiller personnel de Nicolas Sarkozy et témoin de son dernier mariage. Pierre Giacometti, directeur général d’Ipsos France, lui aussi invité du Fouquet’s.
  • Opinionway, a été fondé par Hugues de Cazenave :

Dans un article de La Tribune intitulé : "L’institut de sondage OpinionWay sur la sellette", on a pu lire :
"La Cour des comptes a fait part jeudi de ses interrogations sur le contrat signé en juin 2007 entre la présidence de la République française et un mystérieux cabinet d’études, lui-même chargé de commander des sondages à l’institut OpinionWay pour 1,5 million d’euros par an."

  • La SOFRES qui a pour actionnaire les fonds d’investissement américain Fidelity ; LH2 (ex-Louis Harris) qui a été vendu par TNS à deux de ses dirigeants et BVA qui a pour actionnaires les fonds d’investissement Rothschild.

Si vous souhaitez en savoir davantage sur les instituts de sondage, rendez-vous sur ce lien : http://www.gauchemip.org/spip.php?article17794
Les sondages ne sont que des outils de suggestions du vote effroyablement efficace avec l'appui des médias qui sont aux ordres des oligarques.
Le vote est un acte de consommation et le sondage en est l'outil de suggestion.
Prenez n'importe quel homme politique, faites-le passer constamment dans les médias, donnez lui artificiellement 10 % dans les sondages et vous verrez sa popularité grandir et atteindre des sommets.
Quand un candidat est haut dans les sondages, c’ est que l’ oligarchie le veut ! Nous plaçons nos espoirs en des pions placés par les oligarques et c'est de là que vient notre impuissance.

Devenir des citoyens !

Il est grand temps, si nous voulons vraiment vivre en démocratie, de changer radicalement la façon de faire la politique, en commençant par nous approprier la Constitution, sur le principe que ce n’est pas aux hommes et aux femmes de pouvoir d’écrire les règles du pouvoir (conflits d’intérêts évidents, à l’origine de textes constitutionnels qui dépouillent les peuples de toutes leurs prérogatives et de leur pouvoir).

Je ne veux plus être un simple consommateur choisissant son maître, je veux être un citoyen qui vote lui-même ses lois. La solution pourrait se trouver dans une très forte participation populaire avec des élus contrôlés par une chambre des tirés au sort, une chambre des référendums (ou des tirés au sort examineront la pertinence des propositions de référendums), un contrôle populaire des médias, le non renouvellement des mandats, l’ostracisme, la révocabilité, etc...

Nous devons êtres des citoyens avant d'être des employés, des cadres, des ouvriers, des chômeurs ou que sais-je. Nous devons prendre en main les pouvoirs qui sont censés nous revenir, nous devons être des patriotes pour qui le Bien Commun passe avant toute chose (c'est cela la véritable définition du patriote) ! Nous devons récupérer le pouvoir médiatique qui est censé être nos yeux et qui aujourd'hui appartient à des oligarques qui s'en servent pour nous diviser sur nos idéaux, nos religions, nos couleurs de peaux et nous abreuver de mensonge par omission, nous gaver d'idéologie perfide et machiavélique et qui en dernier lieu servent leurs intérêts.

A vous de jouer ! Faîtes de la politique et ne déléguez plus votre pouvoir à ces requins qui nous divisent et s'enrichissent sur nos divisions, nos peurs et nos espoirs !

 

Raphaël LeBerserk / El Lobo

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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 05:07

 

 

 

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Du Don comme Fondement de la Cité
Posted on Dec 16 2012 - 2:53pm by Jamouli Ouzidane

Jamouli Ouzidane

« On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau,

mais on la met sur le chandelier afin qu’elle éclaire »

Les évangiles de saint Marc (IV,21) et de saint Matthieu (V,15)

 

Pourquoi le Don

On peut introduire la compréhension du don en méditant les conseils du père de Jules Valles à son fils lorsque ce dernier a jeté une croûte de pain par terre (voir « L’enfant ») :  

« Mon enfant, m’a-t-il dit, il ne faut pas jeter le pain ; c’est dur à gagner. Nous n’en avons pas trop pour nous, mais si nous en avion trop, il faudrait le donner aux pauvres. Tu en manqueras peut-être un jour, et tu verras ce qu’il vaut. Rappelle-toi ce que je te dis là mon enfant !. ».

on peut conclure que :

- il y’ a des gens qui gagnent beaucoup de pains sans efforts. Ce sont les exploitants pervers qui ne connaissent plus la valeur du pain, du travail et de la sueur. Si ces gens gaspillent tant, c’est seulement pour se prouver à eux-mêmes qu’ils en ont suffisamment pour ne jamais manquer de rien !. Alors que l’orgie continue !.

- ces gens ne donnent plus ce qu’ils ont en surplus. Ils ont plutôt peur d’être dévorés par ces millions d’autres bouches affamées, misérables et sauvages. Cette peur est une phobie du à un sentiment de culpabilité !.

- ces gens réalisent bien au fond d’eux-mêmes que c’est possible qu’ils puissent manquer un jour de pain. Les bourses sont instables !. Ils sont obsédés par ce fait. Ils sont terrorisés par le futur. Ils savent qu’ils seront alors seuls à affronter leurs égoïsmes et la revanche de ceux qu’ils ont affamés. Si on n’est pas responsable des autres, alors personne n’est responsable de vous !. Le résultat : on est désespérément seul et on a en plus peur des autres !.


Les conseils économiques du père de Vallès sont simples, complaisants et tellement naturels : travailler durement et honnêtement pour gagner sa croûte, ne pas voler la sueur des autres, aider les pauvres, sentir les faibles et se solidarisez avec tous les autres.

Fustel de Coulanges disait :

« Le moyen d’être heureux est de ne pas penser à soi, de travailler pour autrui, de se donner à une œuvre, à laquelle on a foi. Les hommes n’ont pas encore trouvé d’autres moyens d’être heureux. Les jouissances déplaisent vite. L’ambition n’est jamais satisfaite. La seule chose qui toujours trouve sa satisfaction et sa récompense, c’est le dévouement. ».

L’économie mondiale actuelle crée une rivalité car on doit avoir de l’argent pour acheter sinon on meurt de faim !. Pour avoir de l’argent, il faut vendre, pour vendre, il faut  faire la guerre aux autres « concurrents » !.

Nous proposons un paradigme économique basé sur le don, le partage, et la nature : une harmonie entre notre nature et la Nature dans laquelle on vit !. Une Nature qui insiste sur la survie de l’espèce et non plus sur celle de l’individu !. Cette survie est assurée lorsque le fort aide le faible à se relever. La nature n’est pas une charité métaphysique, un concept égalitaire ou une éthique transcendante. C’est une évolution de l’espèce par le don entre ses individus !. La nature crée les individus différents non pas pour se dévorer mais pour mieux s’adapter en se soudant par le don !. Dans l’économie de la nature, l’objectif n’est pas le profit de l’individu mais le profit de l’espèce humain !. Il n’y’ a donc pas de guerre mais une harmonie !. L’exploitation perd tout son sens !. Le marché libre obéit à la Nature de l’individu et à celle de l’environnement !.


Nature du Don

La Civilisation occidentale continue sa chute grâce à une économie qui favorise un individu ou un groupe d’individu contre les autres. La société ne peut jamais être la somme des individus, des intérêts et des égoïsmes. Le don a permis aux sociétés archaïques de survivre malgré leur précarité (famine, maladie, et guerre).

Je prévient le lecteur que je ne suis pas un économiste. En effet, Il n’y’ a aucun traité d’économie qui parle de dons, d’amours et de poésies !. Enfin, j’espère que l’on palliera à ce manque dans la Cité Universelle en regardant le don comme un des facteurs principaux de la survie et de l’évolution d’une société car

- Le don n’est pas un acte gratuit qui fait perdre à son donneur une « richesse ». C’est humiliant pour celui qui reçoit et qui ne rend pas. Le receveur a le devoir de rendre sous la forme d’un contre don.

- le riche est celui dont les biens sont chez les autres et non dans la banque!. La valeur est préservée. Il ajoute une autre valeur. On lui doit la reconnaissance morale, le respect et l’estime !.

- On doit mériter le don en étant soi-même reconnu comme un donneur. Le don créé le don !. On donne volontiers à celui qui donnait !.

- Le don n’est pas de la charité car la charité est humiliante pour celui qui la reçoit !. Le don est perçu comme un « prêt » devant une précarité que le receveur rendra dans des conditions plus favorables et que le donneur recevra surtout si ses conditions redeviennent défavorables. Le don devient ainsi une « assurance » devant la précarité de la vie sans payer aucune assurance !. Le futur n’est pas dépressif  tant que « le groupe » est soudé !. Avec le don, on reçoit une bouffée d’oxygène pour se remettre sur ses deux pattes et affronter la vie. Le don donne donc du travail et non de la charité.

- le don est un acte « sociale ». L’échange fait des liens « humains » entre les éléments de la société.  La « vente » et « l’achat » ne noue aucun lien humain entre le vendeur et l’acheteur qui ne se voient même pas maintenant avec les achats à distance !.

- le don se fait solennellement dans des cérémonies pour avoir des témoins. Dans les fêtes, on paye ses « dettes » publiquement. On célèbre ce lien par l’hospitalité, la nourriture et la fête !.

- le don est aussi l’échange des femmes et donc l’échange de relations sanguines qui font des liens entre les communautés et les individus !. Le don tue l’inceste !

- les objets échangés sont des « présents » et non pas des « biens » !.

- l’acte du don est sacralisé par le symbole qu’il montre lors des offrandes aux dieux !.

- le don est aussi un acte de séduction qui demande qu’on apprécie, qu’on aime et qu’on honore le donneur !.

- le don tue la rivalité. Le fort a le devoir d’aider le faible sinon la communauté le voit en tant que radin. Il sort de la solidarité, de l’estime, et de la valeur du groupe. Le faible ne jalouse plus la richesse du fort, un fort qui devient, par la grâce du don, son soutien et non plus son ennemi !.

- le don permet aussi des liens entre générations. On donne aux enfants ce qu’on a reçut de leur père lorsqu’il était vivant. Le donneur lègue ainsi une richesse de don à ses enfants. La générosité du père est transmise à l’enfant. Les obligations de don continuent dans les générations. Cette continuité est un facteur déterminant dans la continuité et donc l’évolution de l’espèce.

 


Le Don et la Valeur

Le don est tué lorsqu’on a voulu donner une « valeur », une « mesure » et un « prix » au présent en créant la monnaie. La perversion de l’échange est comme suit :

- la monnaie donne un « pouvoir » d’achat pour son possesseur. Le pouvoir est ici signe de conflit.

- la monnaie  n’a pas un usage social alors que le dont en a un. Il noue les liens entre la société !. La monnaie permet de circuler les « biens » et donc les « inégalités » et les jalousies, alors que le don permet de circuler la « solidarité » et donc la confiance qui permet aux hommes de se sentir en sécurité grâce à la solidarité des autres !. La force de l’ensemble est une protection. Dans une société moderne la force de la société ne donne aucune protection au faible !.  Même le fort sait que s’il tombe un jour, il sera perdu sans aucune pitié car il n’a pas lui-même aidé les autres !. Le futur n’est pas acquis, l’incertitude est toujours là !. Les gens sont angoissés de ne pouvoir perdre leur travail, leur pouvoir d’achat et même d’être incapable de payer leurs obsèques !.

- la valeur du don est dans « l’honneur ». Un honneur qui donne une position d’honneur à son donneur. Celui-ci ne perdant pas son bien puisqu’il sera restitué. La valeur de la monnaie ne donne aucune valeur d’honneur a son possesseur. Ce n’est pas un hasard qu’on se déshonore même pour de la vulgaire monnaie.

- les relations entre donneur et receveur deviennent des relations entre vendeur et acheteur, producteur et consommateur ou importateur et exportateur. Il n’y ’a pas de liens humains entre ces deux antagonistes. Ils ne se voient jamais !.

- la monnaie est détachée de son possesseur alors que le don est attaché à son possesseur. Celui qui le reçoit est lié à celui qui le donne. Il doit se rappeler toujours de celui qui lui a donné, de celui qui l’a aidé et de celui qui ne l’a pas oublié durant les périodes troubles !. Ce lien crée une mémoire sociale

- Les banques transforment le don en crédit. Un crédit qui demande un intérêt. Un intérêt qui est à la base de la perversion de l’économie mondiale puisque l’intérêt n’a pas de valeur marchande. C’est l’intérêt sans travail qui est la cause de l’exploitation et des crises monétaires à l’échelle mondiale!. Le profit est mesuré selon un ratio qui mesure le succès de la banque. Ce ratio est égal au profit divisé par le fond propre. La richesse n’est donc pas réelle. L’intérêt est ainsi un vol !. L’intérêt doit venir du travail et non du prêt !. Pour être rentable, le prêt va donc se faire seulement sur des activités lucratives !. On ne prête aux pauvres que pour les affamer encore plus.

Lorsque l’individu s’individualise, il remplace le don, qui est une vocation sociale, par le vol, qui est une vocation individualiste !. Ce prêt sert à tuer le pauvre au lieu de l’aider puisque ce dernier croule sous les intérêts. Les pays du Sud ne peuvent décoller leur économie car les intérêts de leur dette absorbent complètement leurs sueurs. Seulement lorsque le Mexique ou le Brésil ne voudront plus ou ne pourra plus payer, ce sont les riches qui seront menacés dans leurs richesses. Une richesse qui est maintenant bâti principalement grâce à cette exploitation. Aider les pays du sud à se relever, c’est aider les économies du Nord à vendre !. On ne peu vendre si on a ruiné l’acheteur !. En voulant tout avoir, on perd tout !. L’équilibre est le génie du Don !. L’aide est ainsi une forme d’exploitation alors que le don archaïque est vraiment utilisé pour aider le faible !.

- même lorsque l’occident veut donne aux pauvres, il appelle ceci une « œuvre charitable ». Il humilie ainsi le receveur !. La charité n’est pas une obligation du riche alors que dans les sociétés archaïques le don est un devoir du riche s’il veut garder son statut honorifique !. Les gens se ruinent même pour l’honneur !.

 

Jamouli Ouzidane

 

http://jamouli.com/du-don-comme-fondement-de-la-cite/

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  • : Le blog d' Eva, R-sistons à la crise
  • : Tout sur la crise financière, économique, sanitaire, sociale, morale etc. Infos et analyses d'actualité. Et conseils, tuyaux, pour s'adapter à la crise, éventuellement au chaos, et même survivre en cas de guerre le cas échéant. Et des pistes, des alternatives au Système, pas forcément utopiques. A défaut de le changer ! Un blog d'utilité publique.
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