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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 02:13
http://www.numerama.com/media/attach/dupontaignan.png
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UMP:  La fin du mirage

 

 

Par Nicolas Dupont-Aignan le mardi, mars 29 2011, 14:37

Lien permanent

 

 

Un président de la République affolé du risque d'implosion au sein du clan qui l'a fait Roi et qui tente de mater la rébellion par l'intimidation, un parti majoritaire qui vacille sous les coups de butoir d'un FN qui n'a pourtant jamais exercé de responsabilités, une aile centriste qui semble ne rien avoir compris aux causes de la détresse des Français, et une aile gaulliste qui semble mieux les avoir compris mais qui ne sait pas où elle va. Voici le triste tableau que nous offre l'UMP en ce début de campagne présidentielle...

En fait - comme j'avais été le premier à le prédire en quittant l'UMP dès l'intronisation de Nicolas Sarkozy contre lequel je me suis présenté - ce qui devait arriver arrive pour la simple raison que le seul ciment du parti majoritaire n'a jamais été l'intérêt des Français, mais seulement la conquête puis la conservation du pouvoir.

Pas étonnant que Nicolas Sarkozy et ses ministres se comportent dès lors comme des chefs de clans, sentant qu'ils sont en train de perdre le pouvoir sur leurs troupes, toujours prêtes à rejoindre ceux qui leur offriront la meilleure garantie de conserver leurs sièges.

Sur le fond, en 2002 au moment de la constitution de l’UMP, j’avais été l’un des rares avec François Bayrou à prévenir du danger de nier l’histoire politique de notre pays en fondant en un seul mouvement les centristes, les libéraux et les gaullistes. Erreur politique dont l'UMP paye aujourd'hui les conséquences. Erreur historique qu'elle risque de payer très cher dès 2012.

Comme vous le savez, j’avais d'abord combattu de l’intérieur cet unanimisme réducteur en me présentant à la présidence du mouvement pour, d’une part défendre l’existence des courants d’idées et, d’autre part promouvoir un ancrage général gaulliste et populaire.

Mais la logique du parti unique l’avait totalement emporté, broyant les gaullistes et appauvrissant le mouvement, le coupant définitivement du peuple et de ses électeurs.

En 2007, à la veille du sacre de Nicolas Sarkozy comme candidat à la présidentielle, peu avait compris alors mon départ de l’UMP. Pourtant, j’étais déjà convaincu qu’au vide idéologique de l’UMP la superposition de la mainmise d'une personnalité sans scrupule et agitée ne pouvait aboutir qu’au naufrage le plus complet.

Naufrage idéologique, d'abord, car l’UMP n’a aucun projet solide à présenter aux Français.

Naufrage partisan, ensuite, car les militants partent par centaines au point que M. Copé ne communiquera désormais plus qu'une seule fois par an sur leur nombre.

Naufrage politique, enfin, car les parlementaires ne savent plus pourquoi ils siègent.

En vérité, l’UMP est aujourd'hui coupée en deux. D’un côté, les centristes européistes et mondialistes qui s’accrochent comme au radeau de la méduse à un "front républicain" qui n’a rien de républicain puisqu’il a bafoué le vote des Français par référendum en 2005. De l’autre, les patriotes qui comprennent la colère du peuple mais n’osent pour autant quitter l’UMP.

L’UMP est aujourd’hui comme un bateau sans quille pour le stabiliser, qui oscille brutalement entre des orientations politiques radicalement différentes. Faute de cette quille, c'est-à-dire d’un projet politique cohérent pour la France, il ne peut que faire naufrage.

Voilà pourquoi, j’invite les gaullistes qui étaient restés dans le parti majoritaire à enfin prendre leurs responsabilités.

L’enjeu n’est pas d’être plus centriste, plus à droite. L’enjeu n’est plus d’organiser des débats, des forums comme attrape gogos avant l’élection présidentielle de 2007. L’enjeu est de gouverner par des actes capables de traiter enfin à la racine les maux du pays.

Nos concitoyens veulent des résultats pas des « blablas » politiciens. Voilà pourquoi, je proposerai en 2012 un projet national, républicain et social radicalement différent de la mélasse de l’UMP ou du PS, sans pour autant tomber dans la fuite en avant du FN.

Oui, un projet qui s’attache tout d’abord à rendre le pouvoir aux Français. Sortir de l’euro, contrôler nos frontières, rebâtir nos services publics, protéger nos entreprises, obligent à s’exonérer des traités européens qui empêchent totalement aujourd’hui au gouvernement d’agir efficacement.

Une fois mis fin à l’impuissance publique généralisée, on pourra s’atteler aux priorités du pays. L’amélioration de la compétitivité de notre économie, la reconstruction de notre école publique, le renforcement de l’Etat régalien, l’aménagement équilibré de notre territoire, le retour de la justice sociale.

A ceux qui s’étonnent de me voir proposer ce rassemblement des patriotes, des républicains et des sociaux, compte tenu du poids qu’ils estiment insuffisant de Debout la République aujourd’hui, je rappellerai que dans les périodes troublées, seule compte la capacité d’incarnation et la vérité de l’engagement.

Oui, nous sommes plus petits que les autres mais nous allons grandir car nos idées sont justes et notre amour de la France total.

Nos compatriotes ne veulent ni du syndicat des sortants PS/UMP, ni de l’aventure avec le seul FN.

A nous donc de relever le défi, c’est un devoir

 

 

SOURCE : http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/UMP-%3A-la-fin-du-mirage

 

 

 

Note d'eva R-sistons

 

 

Projet national, républicain et social, bravo, à défaut de changer de Système ! 

 

La mondialisation, le libéralisme doivent être rejetés.

 

Un modèle pour nous : L'Islande .

 

Mais je préfère un texte comme celui-là, à tout ce que je lis de l'UMP, du PS, ou du FN !

 

Un mot me gêne dans ce texte, par contre : La compétitivité. Tant qu'il faudra se battre les uns contre les autres au lieu de coopérer, les peuples ne pourront adhérer vraiment.

 

Et quelle est la position de NDA face au Nouvel Ordre Mondial ? 

 

eva R-sistons

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 02:04
SANTÉ
CRIIRAD - NUCLÉAIRE Transparence sur la radioactivité de l’air pour la protection des citoyens
CRIIRAD - NUCLÉAIRE Transparence sur la radioactivité de l’air pour la protection des citoyens
3039 signatures
Auteur :
CRIIRAD : 471 avenue Victor Hugo, 26000 Valence, FRANCE - Site : www.criirad.org

Description :
PETITION POUR URGENCES NUCLEAIRES ET REJETS RADIOACTIFS à la centrale nucléaire de Fukushima

A l'attention de Tous les gouvernements

Plus de 60 laboratoires d’analyse équipés de détecteurs de très haute précision sont répartis sur l’ensemble de notre planète et contrôlent quotidiennement la radioactivité de l’air. Leur mission : rechercher les très faibles quantités de produits radioactifs qui pourraient indiquer qu’un essai nucléaire a été effectué en violation du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (TICEN).
Les résultats de ces analyses permettraient de suivre, jour après jour, et depuis le 12 mars 2011, l’avancée des masses d’air contaminé par les rejets radioactifs de la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHII.

C’est impossible car les données sont confisquées par les Etats. Les résultats sont transmis à des organismes officiels qu’ils sélectionnent et qui sont tenus de ne rien divulguer. Le réseau international de mesure est financé par de l’argent public. Les populations ont droit à cette information. Tous les chiffres doivent être publiés et non pas quelques chiffres soigneusement choisis par les autorités.

J’exige que les résultats d’analyse de la radioactivité de l’air du réseau soient rendus publics, INTEGRALEMENT ET SANS DELAIS . Payés par les citoyens de l’ensemble des pays, ils doivent leur être accessibles et servir à leur protection.

Télécharger la pétition en PDF :

http://94.23.16.204/criirad_telechargement_pdf/11-03-25_petition.pdf



Consulter le dossier spécial Accidents nucléaires au Japon de la CRIIRAD :

http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/japon/sommaire.html

Lien vers le texte : http://94.23.16.204/criirad_telechargement_pdf/11_03_25_doe_ctbto.pdf

Pour faire un lien vers cette pétition, cliquez-ici
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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 01:56

 

 

http://soignez-vous.com/wp-content/uploads/2010/10/radio-QS.png
http://images.google.com/imgres?imgurl=http://soignez-vous.com

 

 

Chers thérapeutes ou (futurs) auditeurs,               

 

Forte de son succès, notre webradio Radio Médecine Douce s’impose aujourd’hui comme un support à part entière, et un merveilleux outil de diffusion sur les médecines naturelles et alternatives. Si vous souhaitez que la radio soit accessible de votre site personnel, c’est aujourd’hui possible, grâce à l’exportation de notre Player.


En vous rendant sur notre interface radio http://radiomedecinedouce.com


- Cliquez sur partager


- Allez dans « widget programme en cours » et copier le code HTML pour le coller sur une page de votre site. Ainsi, tous vos visiteurs auront accès à l’interface radio en cliquant sur le player présent sur votre site, qui les redirigera vers notre radio !


Nous permettrons ainsi une diffusion d’information sur les thérapies alternatives et leurs approches, auprès du grand public. C’est ensemble que nous devons œuvrer pour tendre à la reconnaissance de ces pratiques, alors rejoignez nous !


Dans l’attente d’échanger avec vous, n’hésitez pas à m’écrire pour toutes questions supplémentaires (suggestions, idées d'émissions, etc)

 

A bientôt

 

Nathalie Lefèvre

 

Notre groupe facebook

 

Notre application apple pour iphone/ipad est disponible sur l’apple store en tapant wikiradio médecine douce

 

La radio : http://radiomedecinedouce.com ou http://radiomedecinedouce.com/page/popup.php

 

PS: Il vous est aujourd'hui possible de poser vos questions santé sur notre plate-forme grâce au mur du son

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 19:26
On appelle ces révolutions: "Le Printemps Arabe". Il serait plus juste de dire "l'Automne Arabe". Puisqu'il ne s'agit ni plus ni moins, que des pantins à la solde de leurs maîtres qui seront à la tête de ces états. Et une nouvelle forme d'exploitation et d'exploitants verront le jour

..

Un collaborateur de la CIA pour commander les rebelles libyens
Par Patrick Martin World Socialist Web Site, 28 mars 2011
traduit de l’anglais par Djazaïri


 Le Conseil National libyen, l’organisation basée à Benghazi qui parle au nom des forces rebelles qui luttent contre le régime de Kadhafi, a désigné un collaborateur de longue date de la CIA pour diriger ses opérations militaires. Le choix de Khalifa Hifter, un ancien colonel de l’armée libyenne a été signalé jeudi par McClatchy Newspapers, et le nouveau chef militaire a été interviewé par un correspondant d’ABC News dimanche soir.
Hifter, dont l’arrivée à Benghazi avait été rapportée pour la première fois le 14 mars par Al Jazeera, a fait l’objet le 19 mars d’un portrait flatteur dans le Daily Mail, un tabloïd britannique farouchement belliciste. Le Daily Mail présentait Hifter comme une des « deux étoiles militaires de la révolution » qui « est rentrée récemment d’exil en Amérique pour apporter une certaine cohérence tactique aux troupes rebelles au sol. » Le journal n’évoquait pas ses liens avec la CIA.
McClatchy Newspapers a publié un profil d’Hifter ce dimanche. Intituler « Le nouveau chef rebelle a passé une bonne partie des 20 dernières années dans une banlieue en Virginie, » l’article note qu’il avait été auparavant un officier supérieur du régime de Kadhafi jusqu’à « une aventure militaire désastreuse au Tchad à la fis des années 1980.»
Hifter avait ensuite rejoint l’opposition à Kadhafi puis finalement émigré aux États-Unis où il a vécu jusqu’à ces dernières semaines qui ont vu son retour en Libye pour prendre le commandement de Benghazi.
Le profil par McClatchy concluait, « Depuis son arrivée aux États unis au début des années 1990, Hifter a résidé dans une banlieue de Virginie aux environs de Washington DC. »  Il citait un ami qui « disait ne pas trop savoir comment Hifter subvenait à ses besoins, et qu’Hifter s’occupait d’abord d’aider sa grande famille. »
Pour ceux qui savent lire entre les lignes, c'est une indication à peine voilée du rôle d’Hifter en  tant qu’agent de la CIA. Comment en effet, un ancien officier supérieur de l’armée libyenne a-t-il pu entrer aux États-Unis au début des années 1990, seulement quelques années après l’attentat de Lockerbie, puis s’installer près de la capitale fédérale, sans l’accord et l’aide active des services de renseignements AMÉRICAINS? Hifter a vécu en fait pendant une vingtaine d’années à Vienna en Virginie, a seulement une dizaine de kilomètres du siège de la CIA à Langley.
La CIA était bien au courant des activités militaires et politiques d’Hifter. Un article du Washington Post du 26 mars 1996 parle d’une rébellion armée contre Kadhafi en 1996 et écrit son nom dans une transcription différente. L’article cite des témoins selon qui la rébellion a pour « chef le colonel Khalifa Iftar [et est] une organisation du type “contra” basé aux États-Unis et appelé Armée nationale Libyenne. »
La comparaison est faite avec les forces terroristes « contra » financées et armées par le gouvernement des États-Unis dans les années 1980 contre les autorités sandinistes au Nicaragua. Le scandale Iran-Contra, qui avait secoué l’administration Reagan en 1986-87, concernait la mise au jour de ventes illégales d’armes AMÉRICAINES à l’Iran, dont le produit servait à financer les contras au mépris d’une interdiction par le Congrès. Les parlementaires démocrates avaient couvert le scandale et rejeté les appels à une procédure d’impeachment contre Reagan pour avoir financé les activités d’une illégalité flagrante ourdies par une brochette d’anciens agents des services secrets et de conseillers à la maison Blanche.
Un livre publié par  en 2001;« Manipulations africaines », fait remonter la relation avec la CIA encore plus loin, en 1987, signalant qu’Hifter, alors colonel de l’armée de Kadhafi, avait été capturé au Tchad où il combattait avec une rébellion soutenue par la Libye contre le gouvernement d’Hissène Habré, soutenu par les États-Unis. Il fit défection pour le Front national de Salut libyen (FNSL), la principale force d’opposition à Kadhafi, qui avait le soutien de la CIA. Il organisa sa propre milice qui opéra au Tchad jusqu’à la déposition d’Hissène Habré en 1990 par Idriss Déby, son rival appuyé par la France.
Selon ce livre, « la force de Haftar, créée et financée par la CIA au Tchad, disparut dans la nature avec l’aide de la CIA peu de temps après le renversement du gouvernement par Idriss Déby. » Le livre cite aussi un rapport du service de recherche du Congrès daté du 19 décembre 1996, selon lequel le gouvernement des États-Unis apportait une aide militaire et financière aux membres du FNSL qui avait été repositionné aux États-Unis.
Ces informations sont accessibles à tous ceux qui se livrent à une recherché même superficielle sur internet, mais elles n’ont pas été relayées par les médiats contrôlés par les grands groupes, hormis une dépêche de McClatchy qui évite toute référence à la CIA. Les chaînes de télévision,  trop occupées à faire l’éloge des « combattants de la liberté » de l’est libyen, ne se sont pas fatiguées à signaler que ces forces étaient désormais commandées par un collaborateur de longue date des services de renseignements des États-Unis.
Pas plus que n’en ont tenu compte ceux qui parmi les libéraux ou la « gauche » s’enthousiasment pour l’intervention des États-Unis et de l’Europe en Libye. Ils sont trop occupés à saluer l’administration Obama pour son approche multilatérale et « consultative » de la guerre, présumée être différente de l’approche unilatérale au « cowboy » de l’administration Bush en Irak. Que le résultat soit le même – mort et destruction qui s’abattent sur la population, la souveraineté et l’indépendance d’un pays anciennement colonisé foulées aux pieds – ne signifie rien pour ces thuriféraires de l’impérialisme.

Le rôle de Hifter, présenté à juste titre il y a 15 ans comme le chef d’une « organisation du genre contra », montre quelles sont les véritables classes sociales à l’oeuvre dans la tragédie libyenne. Quelle que soit l’authenticité de l’opposition populaire qui s’est exprimée dans la révolte initiale contre la dictature corrompue de Kadhafi, la rébellion a été détournée par l’impérialisme.
L’intervention de l’Europe et des États-Unis en Libye n’a pas pour but d’apporter la « démocratie » et la « liberté », mais d’installer au pouvoir des pantins de la CIA qui dirigera le pays aussi brutalement que Kadhafi, tout en permettant aux puissances impérialistes de piller les ressources pétrolières du pays et de se servir de la Libye comme base d’opérations contre les révoltes populaires qui soufflent sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

  
(un excellent blog à visiter, note d'eva)
.
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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 19:21
Publié : le 29/03/2011 par voltigeur dans Écologie et environnement, Médical et alimentation
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 Quantcast


Alerte maximum!! La situation est critique pour cette centrale, pas de solution efficace pour refroidir les réacteurs, la contamination est à haut risque, et comme nous le pensions hier, il est fort possible qu’au moins deux réacteurs aient partiellement fondu, ce qui n’augure rien de bon!


L’étanchéité des réacteurs 2 et 3 n’est plus assurée et du plutonium a été découvert dans le sol de la centrale. Une fuite massive d’éléments radioactifs entraînerait une contamination très sévère et durable de l’environnement.
Dans quel état sont les trois premiers réacteurs de la centrale de Fukushima ? Difficile de savoir précisément ce qui se passe, tant les informations lâchées au compte-gouttes par l’opérateur Tepco sont parcellaires et parfois contradictoires. « Les mesures publiées au cours du week-end dernier confirment un état très fortement dégradé des réacteurs 2 et 3, avec un endommagement des trois barrières de confinement » indiquait hier l’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN). En d’autres termes, les chaudières 2 (construite par General Electric et mise en service en 1973) et 3 (construite par Toshiba et mise en service en 1974) sont à deux doigts d’échapper au contrôle de l’opérateur. Une évolution tout aussi catastrophique guette le réacteur numéro 1 (General Electric, 1970) pour lequel « les données actuellement disponibles ne permettent pas de confirmer l’intégrité de la cuve et de l’enceinte et dont le combustible a été fortement dégradé ».

Deux faits paraissent donc acquis. Les coeurs des trois réacteurs sont au moins partiellement fondus et une et peut-être deux enceintes laissent échapper des produits de fission vers l’extérieur. Ces menaces ont été confirmées par la présence de flaques d’eau fortement radioactives et la découverte de traces de plutonium dans cinq points différents du site. Les niveaux de radioactivité relevés, 1.000 mSv/h près du réacteur 2 et 750 mSv/h à proximité du réacteur 3, rendent les interventions humaines centrales limitées à quelques minutes.

Malgré cette accumulation de mauvaises nouvelles, le président de l’ASN, André-Claude Lacoste, estimait hier que Tepco « continuerait de maîtriser la situation tant qu’il disposerait de moyens de refroidissement permanents ».

Dans le chaos actuel, deux bonnes nouvelles sont cependant arrivées pendant le week-end. Les trois réacteurs endommagés, toujours refroidis par des moyens de secours fragiles, sont désormais alimentés en eau douce, au lieu d’eau de mer. La situation dans les six piscines contenant du combustible usé semble également stabilisée et l’eau n’est plus en ébullition.
Tepco aveugle

Mais deux paramètres font craindre le pire. D’abord, l’alimentation électrique. Malgré le retour du courant sur le site, un système de pompage pérenne n’est toujours pas disponible et les ingénieurs ne disposent pas de la garantie d’une source froide pour alimenter les circuits hydrauliques. L’annonce de Tepco précisant que « le raccordement des circuits de refroidissement pourrait durer encore un mois » confirme à quel point la situation est précaire et imprévisible.

De surcroît, l’instrumentation fait toujours défaut, si bien que Tepco est pratiquement aveugle et ne sait toujours pas ce qui se passe dans ses réacteurs. En résumé, dix-huit jours après le tsunami, le refroidissement des réacteurs se fait toujours avec des moyens de deuxième secours et les mesures des paramètres essentiels comme la pression et la température dans les enceintes sont réalisées par des moyens de fortune. « Les informations dont nous disposons sont partielles et incomplètes », résumait hier André-Claude Lacoste.

Du coup, le scénario du pire, envisagé dès le lendemain de la catastrophe, revient à la surface. Si les enceintes et les cuves ne sont plus étanches comme c’est probablement le cas, une partie du combustible nucléaire pourrait se répandre dans le sol. Outre l’uranium 235 et 238, les pastilles de combustible partiellement usées contiennent de très nombreux produits de fission très contaminants : plutonium 239, technécium 99, zirconium 93, iode 129.. . Certains de ces radioélements ont des durées de vie très longue : 24. 000 ans pour le plutonium et 15 millions d’années pour l’iode 129.

Si la situation se dégrade, l’impact serait considérable. Dès à présent, la pollution radioactive des terres due aux rejets atmosphériques s’étend probablement à un rayon de 100 km autour du site. Si le pire se produit, il faudra créer un no man’s land autour du sarcophage de Fukushima. Un vrai Tchernobyl bis.

 

ALAIN PEREZ, Les Echos

 

http://lesmoutonsenrages.wordpress.com/2011/03/29/japon-deux-reacteurs-de-fukushima-sont-pratiquement-hors-controle/

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 19:08

La Banque centrale américaine en faillite

Elle est placée sous la protection du Trésor depuis janvier.


 

 

C’est une première dans l’histoire de la finance américaine, voire mondiale. La Réserve fédérale américaine, la puissante FED, est, elle aussi, en faillite. Raison pour laquelle elle a été placée depuis le 6 janvier sous la protection du Trésor, qui prend désormais en charge ses pertes. Cette situation, annoncée discrètement par les pouvoirs publics américains, signifie que la Banque centrale des Etats-Unis n’est plus en mesure d’honorer ses engagements.

Cette faillite technique s’explique par un facteur précis : la FED a acquis auprès des banques privées tellement de titres «pourris» de créances immobilières au moment de la crise qu’une modeste baisse de la valeur faciale de ces derniers lui serait fatale. La seule solution consistait donc à trouver un autre organisme pour payer les pots cassés. Et c’est le Trésor qui a été choisi, autrement dit le contribuable américain.

Pour ne parler que des fameux subprimes (créances hypothécaires à risque), la FED en a acquis pour 1 250 milliards de dollars depuis le printemps 2008. Elle les a achetés à leur valeur nominale, et non à leur valeur de marché, et comme personne en Bourse ne veut de ces titres, leur valeur a fortement diminué. Or, la Banque centrale américaine dispose seulement de 50 milliards de dollars de fonds propres. Ses engagements liés à ces titres hypothécaires (1 250 milliards) représentent donc 23 fois ses capitaux. Ceci veut dire qu’il suffit que le portefeuille de ces titres perde 4% de sa valeur pour que l’équivalent des fonds propres de la FED soit absorbé. Avec les réserves, il suffirait d’une baisse de 10% du portefeuille pour que la Banque centrale soit totalement à sec. Et 10% de baisse, cela risque de se produire rapidement, à voir les prix immobiliers américains qui n’ont pas progressé depuis 2008 malgré le triplement de la masse monétaire du pays.

Souhail Nhaili. La Vie éco
www.lavieeco.com

 

21 mars 11

 

http://www.lavieeco.com/actualite/La-Banque-centrale-americaine-en-faillite-5501.html

 

http://www.lesmotsontunsens.com/la-banque-centrale-americaine-en-faillite-10167

 

 

 

 

 

 

L'agence d'évaluation financière chinoise Dagong a sévèrement critiqué mardi les Etats-Unis et leur banque centrale (Fed), et abaissé la note de dette de ce pays, dont elle estime la solvabilité "au bord du gouffre".

L'agence a abaissé la note de "AA" ("qualité de crédit très élevée" selon son échelle) à "A+" ("qualité de crédit élevée"), avec une perspective "négative".

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 18:45

http://webmail.iranian.com/main/files/avatar_selection/AvatarFLAG.gif

 

 

Voici une information passée sous silence dans tous les médias occidentaux :
Le journaliste Iranien Kamran Najaf Zadeh expulsé de France au bout de 18 mois d’activités professionnelles, l’attitude française reste incompréhensible. Il est incompréhensible, en effet, que la France, berceau autoproclamé de la démocratie, s’oppose à ce que l’opinion française et occidentale puisse appréhender la réalité du monde, à travers un prisme différent que celui que lui tendent, d’habitude, les médias officiels. Quel mal y a-t-il à ce que cette opinion-là, bombardée, du matin au soir, par un flux d’images et d’informations canalisées, orientées, tronquées, sache que tout n’est pas rose, dans les politiques que mènent ses dirigeants, à coup de slogans trompeurs ? L’extrémisme laïc, le droit impérialiste d’ingérence, la bouc-émissairisation des Musulmans français, cette crispation trop élyséenne sur une nostalgie de grandeur, avec l’évocation incantatoire des valeurs laïques, voilà de quoi s’entretenait le journaliste Kamran NajafZadeh, dans ses reportages. Le ministère de l’Intérieur et le Quai d’Orsay l’ont accusé d’avoir cherché à nuire à la sûreté de l’Etat français, à mobiliser l’opinion contre celui-ci. Mais un Etat, qui prétend être investi d’une mission libératrice, qui condamne la «politique du gourdin» des dictatures arabes, qui va jusqu’à marcher sur les traces d’une Amérique et à cultiver la violence gendarmesque de celle-ci, pour affranchir, dit-il, tel ou tel peuple tyrannisé, n’a pas à avoir peur d’un simple journaliste, aussi agaçants, aussi encombrants que soient ses reportages. La décision «déplacée» de la France sarkozyste de répudier un reporter, sous de ridicules prétextes, renvoie, à un coup de propagande et à une volonté d’atlantisation de la France qui a déjà sonné l’anéantissement de la diplomatie gaullienne qui, elle, s’était opposée à la guerre contre l’Irak.
P.S. « La publication des caricatures du prophète Mahomet a été défendu au nom du droit d’expression, alors pourquoi le deux poids et deux mesures ? »

                                                              

                                                                       AIT MESSAOUD Lahsen

 

 

 

Kamran Najafzadeh

Iranian state TV reporter expelled from France

Press TV: An Iranian journalist has been forced to leave France due to restrictions imposed on him by the French government over his so-called “controversial” reports. “After 18-month of journalistic activities, in a joint meeting of the French Interior and Foreign Ministry they came to the conclusion that 'the IRIBNews reporter has crossed red lines and has stirred hatred in French public opinion,'” Kamran Najafzadeh said upon his arrival in Tehran on Saturday >>>
26-Mar-2011
http://webmail.iranian.com/main/2011/mar/kamran-najafzadeh

 

 

Face à la réthorique guerrière contre l'Iran, on va à la rencontre des Iraniens et de leur pays. Sans pouvoir donner une image complète de la réalité complexe de l'Iran l'idée est de décrire au mieux ma perception de la vie quotidienne...

samedi 26 mars 2011

Liberté de la presse: deux poids, deux mesures

Cela fait un peu de temps...voire des années que je n'ai rien écrit sur ce blog... Un peu dommage peut-être... mais en même temps je peux espérer que les expériences décrites sur ces pages auront contribué à une meilleure compréhension de certaines réalités iraniennes (comme toujours je m'exprime au pluriel). Je ne sais pas non plus ce qui me pousse à revenir vers ces pages... et à y ajouter un commentaire... Peut-être la nouvelle que mon blog est désormais "filtré" en Iran, c-à-d qu'on ne peut plus y accéder sans "briseur de filtre" (filtershekan). Drôle.

Ou peut-être c'est la publication d'un petit article de l'agence de presse Fars News sur la page Facebook d'une amie à Téhéran qui me fait revenir. En synthèse: Le président Sarkozy et la France, en pleine guerre anti-libyenne, ont trouvé le temps d'expulser un journaliste iranien, Monsieur Kamran Najafzadeh. Ce qui me frappe est moins l'expulsion du journaliste en soi, je ne me suis jamais fait d'illusions par rapport à la liberté de presse en Occident comme ailleurs, que le fait que les agences de presse occidentales ignorent totalement l'événement. Essayez-le: tapez par exemple "journaliste iranien expulsé" sur Google et vous recevrez des centaines de milliers de résultats avec "journaliste AFP expulsé de l'Iran", mais rien sur M. Najafzadeh.

En anglais la situation est légèrement meilleure. Avec la recherche "iranian journalist expelled" on obtient un lien (un seul en effet) sur cette atteinte manifeste à la liberté de la presse. Dommage que ce lien soit le fait d'une agence de presse azeri et non occidentale. La propagande est pareille, partout.
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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 18:38

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Les mesures de sécurité prises ici sont particulièrement inhabituelles car il s’agit d’une région très peu touchée par le crime et ce site, qui n’est finalement rien d’autre qu’une ancienne station de réparation de trains, ne contient aucun objet qui vaille la peine d’être volé […] Ce site est supposé avoir été fermé en 1993 afin d’être rénové. Il a d’ailleurs bénéficié de 7 millions de dollars de la part du gouvernement fédéral. Les manches à air et les marques au sol sont présentes partout sur le site.

 

Les travaux de rénovations qui ont été effectués consistent en l’installation de miradors, de tourniquets électroniques et des revêtements en béton […] A côté de la voie ferrée, entre les clôtures, sur les quais, il est indiqué « Red Zone » […] Regardez, tandis que nous filmons, un hélicoptère noir vole au-dessus de nous, il observe ce que nous faisons […]

 

On a aussi observé des zones référencées « Green zone » et « Blue zone », chacune très grande et capable de détenir beaucoup de personnes. Les voies ferrées ont été complètement refaites par endroits. Une grande tour de contrôle domine le camp et quatre haut-parleurs y sont accrochés

 

http://rustyjames.canalblog.com/archives/2011/03/17/20656452.html

 

 

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 18:36

A DIFFUSER LARGEMENT AUTOUR DE VOUS ! MERCI !

 
sdfsf
Remèdes efficaces contre les radiations nucléaire..
 
Une explosion nucléaire ne constitue pas la plus grande menace

Contrairement à la croyance populaire, la plus grande menace d'exposition aux radiations n'est pas le souffle de radiations ionisantes provoqué par une explosion
nucléaire. Les radiations de faible intensité, émises pendant de longues périodes,provoquent les plus grands dommages au niveau des structures cellulaires. Ces radiations de faible intensité proviennent de l'exposition répétitive aux radiations qui émanent de l'absorption de particules aériennes radioactives se déposant sur
les aliments, ou de radiations en provenance de l'eau ou des sols incorporées à la structure cellulaire de l'aliment. Au final, ces radiations de faible intensité, émises pendant de longues périodes, produisent de grandes quantités de radicaux libres. Cette production de radicaux libres provoquent des maladies dues aux radiations
mortelles et contribue à l'augmentation du taux de cancers Quand tout le monde s'apprête à consommer des pastilles d'iode, voici un protocole suivi par un médecin qui se trouvait en zone rouge lors de l'explosion nucléaire d'Hiroshima.
Refusant de quitter son hôpital et ses malades, il a réalisé un protocole simple contre les radiations. Alors que tous les êtres humains alentour ont été irradiés, totalement brûlés ou morts de leucémie, les malades ont tous survécu.
Le nuage de radio-activité est attendu en France par les scientifiques vers le 21 Mars. Sa concentration sera moins élevée qu'au Japon mais...

L' iode radio-actif représente un risque pour toutes les personnes atteintes d'hyperthyroïdie. Alors ne prenons, autant que possible, aucun risque.

Ce protocole est à suivre dès maintenant en préparation puis sur une période de 15 jours.

La seule mise en garde à prendre en compte est la prise de charbon actif qui annule tous les traitements chimiques pendant 4 heures après la prise.
Tous les ingrédients ci-dessous proposés ont soit la capacité de contenir les cellules irradiées pour les éliminer avec les selles, soit la capacité d'annuler l'effet négatif des radiations.
Essayez de manger des céréales complètes et des fibres, évitez les légumes frits, les viandes rouges, les laitages de vache, les farines blanches et les sucres raffinés.

Ce protocole est valable pour tous: adultes, enfants et animaux.
Il suffit de diminuer les doses en fonction du poids de chacun. Pour les animaux, mélanger le miso à la nourriture, mettre un peu d'eau argileuse dans leur eau et de chlorure de magnesium sur le pelage.
Ingrédients:

- Miso en poudre - soja fermenté (magasin bio ou sur Internet), 10 sachets.

- Charbon suractivé en granulés  200 grammes (10 jours).

- Chlorella bio 500 mg algues

- Vitamines C 1000 mg 2g/jours

- Calcium

- lecithine de soja 1200 mg qui protège les nerfs, le cerveau et les gonades des radiations.


- Chlorure de Magnésium en sachet ou Nigari (pharmacie, magasin bio ou sur Internet).

- Une bouteille en verre pour le chlorure de magnésium (surtout pas de plastique).

- De l'eau filtrée, ou en bouteille, Mont Roucous, Rosée de la Reine, ou osmosée et régénérée avec un appareil du genre Aqua Avanti, etc...



 lécithine qui protège les nerfs, le
cerveau et les gonades des radiations.
Aliments contenant de la chlorophylle réduisent de 50% les effets secondaires des radiations
Betteraves protègent à 97-100% du césium-137
Ail, ginseng et oignon protègent à 97-100% des mutagénèses, riche en
sélénium, effet antioxydant
Algue bleu-vert protège du krypton-85, césium-137
augmente l'immutabilité cellulaire
riche en chlorophylle
Cystéine évacue les radicaux libres, protège contre les rayons X, le cobalt-
60 et le soufre-35
Vitamine C et rutine réduit les effets secondaires des radiations de 50%, stimule les
vaisseaux sanguins
Vitamine A/D évacue le strontium-90 des os
Vitamine E protège le foetus du césium-137, stimule le système immunitaire,
anticancéreux, protège des radicaux libres


Laver et peler les produits à l'eau oxygénée élimine 100% des retombées radioactives
Préparation :

- 1 cuillère à soupe dans un verre d'eau. Mélanger avec une cuillère en bois puis éloignez le verre des sources électriques, téléphones portables, fours à micro ondes, etc...

- Préparation du chlorure de magnesium: Versez un sachet de chlorure de magnésium dans une bouteille en verre. Puis versez-le dans un verre comme du sirop et ajouter de l'eau. Très amer, l'on peut ajouter du sirop mais pas de jus de fruits acides. Il se conserve au réfrigérateur (ce qui enlève un peu d'amertume) et se conserve plus de 3 mois.

- Préparation du Miso: Dans un mug ou un bol verser une cuillerée à café, puis verser de l'eau chaude sans la faire bouillir.

- Préparation du charbon: Dans un verre verser deux cuillères à soupe de charbon, bien mélanger puis boire le mélange et rallonger jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de charbon dans le verre...

Posologie pour un adulte de 65 kg:

 
Charbon activé: 2 à 3 cuillerées à soupe mélangées dans un verre. Boire beaucoup d'eau si vous avez tendance à la constipation. Le chlorure de magnésium étant un laxatif, tout doit s'équillibrer.

Chlorure de magnésium: 30 ml, toutes les 3 heures.

Miso: 4 mugs par jour.

Gingko Biloba: En comprimés, en cas de sévères séquelles d'irradiations, troubles de la parole, vertiges, etc...

Exemple de protocole:

Au lever: 1 verre d'argile. Les 2 à 3 premiers jours ne pas mélanger le fond et boire l'eau à la surface.

10H00 : Boire 30 ml de chlorure de magnésium.

11H00 : Boire 1 bol de soupe miso.

13H00 : Boire 30 ml de chlorure de magnésium.

16H00 : Boire 30 ml de chlorure de magnésium.

17H00 : Boire un bol de soupe miso.

19H00 : Boire 30 ml de chlorure de magnésium.

20H00 : Boire un bol de soupe miso.

21H00 : Boire un verre de charbon suractivé.

Bain détoxicant 500 g de sel marin, 500 g de bicarbonate de soude


Après c'est à chacun de trouver son protocole en fonction de son ressenti et de son agenda quotidien.

Alors restez à l'écoute!  N'hésitez pas à augmenter un peu les doses.

Merci à tous de diffuser ce message à vos proches ainsi qu'à vos contacts au Japon..

source ici http://www.greenlightcenter.fr

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 16:01

famine.jpg

http://exdisciplesleblog.unblog.fr/tag/les-multinationales-font-la-loi/page/5

 

On m'envoie ce texte :

 

Allons-nous manquer de produits alimentaires ?
par Reinhard Koradi, Dietlikon

Pourquoi cette question, alors que les devantures de magasins d’alimentation regorgent de produits? Alors que dans notre société d’abondance, tout n’est qu’une question de pouvoir d’achat. Ou y a-t-il néanmoins quelques raisons sérieuses de réfléchir à l’approvisionnement en produits alimentaires? On observe différents signaux d’alerte – partiellement occultés – mais ils sont là. On nous met déjà en garde contre des augmentations de prix dans le domaine de l’alimentation – et ce que des prix élevés pour des produits alimentaires déclenchent, nous a été clairement montré ces derniers temps. Les troubles politiques en Tunisie, Egypte et Algérie ont certainement des racines plus profondes – mais les prix du pain de plus en plus élevés ont soulevé la population et l’ont poussée dans la rue.

Basées sur le Rapport sur l’agriculture mondiale, trois questions se trouvent au centre de cet article, auxquelles nous devrons tôt ou tard trouver des réponses également dans nos régions.
•    Existe-t-il des moyens pour diminuer de façon décisive le problème de la faim et de la pauvreté dans le monde?
•    Comment peut-on protéger les ressources naturelles de l’exploitation et de la destruction?
•    Comment faut-il poser des jalons pour une sécurité de l’alimentation suffisante?

Les bases de production et le savoir existent

Au mois d’août 2008, le Rapport sur l’agriculture mondiale, commandé par les Nations Unies et la Banque mondiale a été publié.
Plus de 500 scientifiques ont résumé l’état des connaissances sur l’agriculture globale, sur son histoire et sur le libre accès aux connaissances, aux terres, aux semences, aux produits alimentaires et à l’eau. (Horizons et débats a plusieurs fois traité de ce rapport). Le rapport démontre des solutions, mais met aussi en garde contre de fausses pistes. Ce qui est déterminant, c’est la constatation que la terre dispose de suffisamment de res­sources pour nourrir la population mondiale de façon satisfaisante. Le savoir nécessaire ne manque pas non plus. Mais les principes de départ, tels qu’«agriculture industrielle» et «économie de marché», ont eu des dérapages pour conséquence. Ainsi, on a poussé à la monopolisation des marchés agricoles (concentration des facteurs de production dans le domaine alimentaire) et à la destruction, par l’agriculture dirigée globalement, des structures de production basées sur les entreprises fami­liales de petits paysans.
L’agriculture industrielle exploite les ressources naturelles disponibles de la terre. Elle remplace le travail humain par de l’énergie fossile, à l’aide de grands moyens techniques et agrochimiques. L’agriculture industrielle exige d’énormes quantités de pesticides et d’engrais chimique et absorbe environ 70% des ressources mondiales d’eau potable.

Continuer comme jusqu’ici n’est pas une option

Le Rapport sur l’agriculture mondiale fait un sort définitif au mythe de la supériorité de l’agriculture industrielle dans une perspective économique, sociale et écologique.
Il formule au lieu de cela comme nouveau paradigme pour l’agriculture du XXIe siècle, des structures de petits paysans – avant tout pour l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine.
Les chances – de vaincre la faim – sont donc absolument intactes. Il suffirait d’une approche différente dans l’économie agricole – comme d’ailleurs dans d’autres domaines écono­miques. La libération de l’OMC, du FMI et de la Banque mondiale des contraintes posées par quelques rares «Dagobert Duck» faciliterait certainement cette «Révision des modes de pensées». La passion du lucre devrait céder le pas au principe de «servir les humains». L’activité économique doit être un service à la communauté et doit s’orienter en primeur d’après les besoins fondamentaux des hommes. Appliqué à l’économie agricole, cela signifie qu’il faut confier la production, la transformation et la distribution de produits alimentaires, surtout dans des régions peu développées, à des structures de petites entités intégrées localement en réseaux. Elles sont les garants les plus importants et le plus grand espoir d’un approvisionnement alimentaire socialement, économiquement et écologiquement durable pour une population mondiale croissante.

Les conséquences du Rapport sur l’agriculture mondiale n’ont pas (encore) été tirées

La peur de la faim est présente. A la question: Quel est le problème le plus important qui se pose en ce moment dans le monde?, une enquête faite en janvier/février 2009 par l’«Euro-baromètre» cite les réponses suivantes: deux tiers des personnes interrogées voient comme problème le plus important pour le monde la pauvreté croissante, les produits alimentaires faisant défaut et l’accès insuffisant à l’eau potable (66%). En deuxième position vient la crise économique mondiale (52%), en troisième lieu le changement climatique (50%), puis suit la peur du terrorisme international (42%), et à la cinquième place nous trouvons les «conflits armés» (39%). (cf. «Neue Zürcher Zeitung» du 17/11/10).
En 1990, 822 millions de personnes souffraient de la faim, en 2008 on en comptait déjà 963 millions et aujourd’hui ça dépasse le milliard. Chaque année, 8,8 millions d’hommes meurent à cause d’un approvisionnement insuffisant en nourriture ou en eau propre.
Répartis par régions, en Asie 524 millions d’hommes souffrent de la faim, en Afrique subsaharienne 206 millions, en Amérique latine 52 millions et au Proche-Orient 38 millions, et ceci dans une mesure mettant la vie en danger. Par rapport au niveau de développement des économies nationales, dans les pays en voie de développement, 820 millions de personnes, dans les pays émergents 25 millions, ne parviennent pas à se nourrir suffisamment. Mais même dans les pays industrialisés, la faim s’étend de plus en plus. Apparemment la pauvreté et la faim se côtoient de très près.

La faim n’existe pas que dans les pays en voie de développement

En Suisse, environ 9% de la population (env. 800 000 personnes) vit sous le seuil de pauvreté. Pour une personne seule, cette limite se situe à 2300 francs, pour un ménage monoparental avec deux enfants à 3900 francs et pour un couple avec deux enfants à 4800 francs.
Les produits alimentaires peuvent se faire rares pour ces personnes parce qu’elles manquent du pouvoir d’achat nécessaire. En Suisse, la «Table suisse» aide, sous le slogan «distribuer la nourriture au lieu de la jeter» les personnes défavorisées et nécessiteuses.
Dans douze régions, des produits alimentaires excédentaires impeccables sont remis gratuitement par des grossistes, des producteurs et des détaillants à des institutions sociales qui s’occupent de concitoyens frappés par la pauvreté.
Rien que le grand distributeur Coop livre chaque année 1830 tonnes de produits alimentaires à la «Table suisse» qui sans cela finiraient aux ordures.
Combiné avec la crise financière et économique pas encore résolue, la problématique de la pauvreté et par suite de la faim connaît un regain de dynamisme. Une probléma­tique qu’on néglige facilement tant qu’on est ébloui par la surabondance.
Nous ne pouvons certainement pas comparer la catastrophe de la faim dans les pays moins développés avec la situation des mé­nages à faible revenu de nos latitudes. Pour les peuples des Etats peu développés, la situation est bien plus dramatique – là-bas, il s’agit de la survie.

Les bases naturelles de la production de produits alimentaires sont menacées

La sécheresse persistante de l’été dernier en Russie a eu pour conséquence des augmentations explosives des prix du marché céréalier. Ainsi, dès le début du mois de juin, le prix a presque doublé en raison de la sécheresse record et des incendies (arrêt d’exportation du blé). Dans les pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI) la production du blé s’est effondrée de 29% comparée à l’année précédente, en raison du climat.
En Australie, les inondations ont dévasté 18% des surfaces cultivables de canne à sucre, et environ 10 millions de tonnes de la récolte de blé déjà stockée – c’est-à-dire 50% de la récolte totale – ne peuvent plus être transformées en farine suite aux inondations. Entre-temps les Nations Unies annoncent les prix les plus élevés à l’index des prix des produits alimentaires de la FAO depuis son introduction en 1990. De janvier 2010 à janvier 2011, les prix de cinq produits alimentaires sélectionnés (lait, viande, céréales, huiles et graisses) ont augmenté de 180 points à 231 points à l’index. Les produits qui ont connu une augmentation extrême du prix sont le blé, (doublement), le sucre, les céréales ainsi que les huiles et les graisses. Les prix de la viande et du lait sont par contre restés relativement stables. (La production et l’approvisionnement du lait dépendent d’une organisation localisée. Elle se prête guère à la spéculation, en raison du grand nombre des sites de production géographiquement répandus.)
Les conditions météorologiques partiellement peu favorables (chaleur, suivie de quantités de précipitations relativement élevées) ont provoqué également en Allemagne et en Suisse des déficits de récoltes. La récolte de blé a encaissé une perte de 11%. Dans toute l’UE, la saison de la pomme de terre a subi les caprices du temps dès le printemps. Ce sont avant tout la chaleur et la sécheresse qui ont fait souffrir les cultures, de sorte que les rendements ont nettement baissé sous le niveau de l’année précédente. En Allemagne, on a récolté environ 9,5 millions de tonnes de pommes de terre. Comparé à l’année précédente, cela représente une baisse de 1,9 millions de tonnes. La réduction de la surface cultivable de 3% à 255 200 hectares est, avec les conditions météorologiques défavorables, une raison de la récolte plus petite. En Suisse, on parle d’une récolte de pommes de terre qualitativement bonne. En 2010, on a récolté environ 421 000 tonnes (dont 70 000 tonnes de pommes de terre de table). Sur une surface diminuée de 2,9%, on a récolté, par rapport à l’année précédente, 10 000 tonnes de pommes de terre en moins. Pour la pomme de terre, la Suisse révèle d’ailleurs un degré d’autosuffisance au-dessus de la moyenne avec 90%. Il y a des différences selon les régions, mais cela n’enlève rien au fait que les rendements agricoles sont de plus en plus soumis à des pressions en raison de conditions de production défavorables. Une pression qui augmentera probablement dans les années à venir.

Le changement climatique aggrave les goulets d’approvisionnement

Dans l’économie agricole, les changements climatiques attendus produiront des effets sur le rendement des cultures, la production animale et les sites de production. Les régions irriguées par les glaciers des Andes et de l’Himalaya sont frappées de façon particulièrement dure: alors que les glaciers fondent, des inondations menacent. Une fois qu’ils ont disparu, une période de sécheresse durable s’installe. Les deux tiers de l’Afrique sont déjà atteints par la sécheresse et l’aridité. Le changement climatique renforce ce processus d’expansion du désert.
La désertification progresse et s’étend sur environ deux cinquièmes de la surface de la terre, ce qui correspond au triple de la surface de l’Europe. Un milliard de personnes sont concernées qui vivent à la campagne. Les causes fréquentes de la désertification sont une irrigation inadaptée qui entraîne la salification du sol (par exemple dans certaines parties de la Chine et de l’Inde), la déforestation et l’exploitation abusive des sols combinée avec des monocultures étendues (comme la culture du soja au Brésil).
Ailleurs – comme dans le sous-continent indien – ce sont de violentes précipitations à croissance rapide qui sont la cause de la destruction des cultures et des récoltes.
Le changement climatique pourrait même provoquer, au moins à brève échéance, dans quelques régions du nord de l’Europe, d’Asie et d’Amérique une croissance de la productivité de l’agriculture. Mais des régions céréalières importantes du monde, telles que le centre occidental des USA, des parties de l’Inde et de la Chine ainsi que le Brésil, doivent compter à moyen terme avec de drastiques pertes de récoltes.

Energie au lieu de nourriture

La crise de l’énergie constitue un danger pour les ressources de la production alimentaire. De plus en plus de produits agricoles finissent dans la cuve au lieu de l’assiette. La tromperie légitimée par l’étiquette «protection de l’environnement», consistant à utiliser des produits alimentaires pour l’approvisionnement en énergie au lieu d’en nourrir les hommes, ne fait pas que détruire des ressources (monocultures). Elle vole aussi la terre aux hommes des campagnes, terre dont ils ont un besoin urgentissime pour leur propre approvisionnement.
Plus de denrées alimentaires pour de l’essence signifie également que les produits alimentaires se raréfient et renchérissent. Surtout quand la spéculation provoque de sauvages fantaisies. En 2007 et en 2008 déjà des escalades de prix des produits agricoles ont provoqué des «révoltes de la faim» de gens en colère parmi les populations pauvres. Les prix des produits alimentaires vitaux ont explosé entre autres parce qu’en raison de l’augmentation des prix du pétrole, la production de biocarburants à base de céréales devenait de plus en plus lucrative.
La crise alimentaire avec ses prix céréaliers records, ainsi que la demande énorme de biocarburants ont fait que des terres agri­coles disponibles, fertiles et bon marché passent entre-temps pour un investissement particulièrement profitable.

La terre, objet de spéculation

Actuellement les investisseurs misent sur l’équation «pénurie de terres cultivables égale hausse des prix des produits alimentaires». Face à la crise financière, ils recherchent des placements attractifs qui ne dépendent pas des cycles boursiers et investissent à tous les niveaux de la chaîne alimentaire, à commencer par des terres déjà cultivées. Selon des études scientifiques datant de 2002, on constate que le 1,4 milliard d’hectares de la surface globale des terres agricoles des pays industrialisés ne pourra plus guère être augmenté. Il reste encore quelque 875 millions d’hectares que pourraient ajouter les pays émergents et du Tiers monde. Et si l’on ouvrait à l’agriculture quelques écosystèmes forestiers, cela pourrait ajouter encore quelque 525 millions d’hectares.
Ainsi, des entreprises et des fonds de place­ment, mais aussi des gouvernements étrangers – entre autres la Chine, la Corée, Israël, le Japon et des Etats arabes – ont en quelques années acheté déjà en Afrique 20 millions d’hectares de terres. C’est là la plus importante modification de propriété depuis la fin de la période coloniale. Les investissements de ces pays dans les terres agri­coles africaines ont pour objectif prioritaire leur propre sécurité alimentaire. «Après les spéculations débridées sur le marché des céréales et la hausse massive des prix de l’alimentation, ils ont perdu confiance dans le marché mondial. Ils ne veulent plus dépendre de spéculateurs, ils préfèrent avoir eux-mêmes le contrôle d’une production garantie des produits alimentaires.»
Un tel «accaparement des terres» a été qualifié de «néocolonialisme» par Jacques Diouf, président de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Des multinationales du secteur financier, dont le Blackstone Group, la Deutsche Bank, Goldman&Sachs et Dexion Capital ont, elles aussi, investi dans de nouvelles enclaves agricoles au cœur de l’Afrique.
L’International Finance Corporation (IFC), filiale de la Banque mondiale, s’est engagée fermement en faveur du «développement de l’agrobusiness». En septembre 2008, elle annonçait que, suite à la crise alimentaire, elle augmenterait massivement ses investissements rentables en Afrique, en Amérique latine et en Russie. Une partie de ces investissements a été jusqu’à présent utilisée dans des régions peu développées en matière agricole. En 2008, l’IFC a investi 1,4 milliard de dollars dans les multinationales agroalimentaires pour développer les chaînes d’approvisionnement.

Urbanisation et écologie

L’extension des zones résidentielles, de l’urbanisation, détruit les terres arables et retire le sol à l’agriculture. L’urbanisation transfère les modes d’existence urbains dans les régions rurales. Ce processus s’observe depuis des siècles mais dans les dernières décennies, il s’est propagé à une vitesse inouïe dans les pays émergents et les pays en développement. Dans les pays développés, l’urbanisation a été remplacée par une sub-urbanisation, c’est-à-dire que les villes se sont étendues de plus en plus dans les espaces voisins qui appartenaient jusqu’alors à la campagne.
En Suisse, les agglomérations s’étendent le plus souvent aux dépens des terres agricoles. Entre 1994 et 2006, 14,2 kilomètres carrés de terres agricoles ont disparu chaque année. Par rapport aux chiffres de la période précédente, allant de 1982 à 1994, où la perte de sur­faces agricoles était de 20,8 kilo­mètres carrés, il y a eu un ralentissement. Néanmoins, la part des terres agricoles par rapport à la surface productive totale de la Suisse a baissé de 44%, selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique.
Outre la nouvelle urbanisation, l’écologie et une idéologie sur-protectrice de la nature menacent parfois les bases naturelles de production des agriculteurs. La révision partielle de la Loi fédérale sur la protection de la nature et du paysage prévoit la création de nouveaux parcs d’importance nationale. Selon leur situation et leur taille, ils seront répartis en parcs nationaux, parcs naturels régionaux et parcs naturels periurbains. Environ 14% de la surface totale du pays devront être réservés à ces parcs qui seront situés dans les régions rurales.

La Suisse, oasis de bien-être et de terrains de jeux

Aujourd’hui, on oppose l’écologie à la production agricole. Les paysans voient leur production limitée par les vastes espaces attribués aux parcs et parce que des réglementations de politique écologique (paiements directs) restreignent leur liberté de travail. Pour tout citoyen ouvert et bien informé, il est clair que l’aptitude à utiliser judicieusement les ressources naturelles est une qualité propre au paysan. En effet, lequel d’entre eux aurait l’idée de détruire son bien et les bases de son existence?

Rendre sa place à la sécurité alimentaire

Allons-nous manquer de produits alimentaires? C’était au départ la question.
La réponse peut varier, selon ce que l’on entend par «nous». Ce qui est évident, c’est que les terres destinées à la production agricole se font rares. Et moins de terre, moins d’agriculteurs. Cette perte progressive de terres productives dans le pays réduit la possibilité d’assurer l’approvisionnement de la population indigène. La dépendance par rapport à l’étranger et aux manipulations spéculatives du marché augmente. Aucun pays ne devrait sacrifier au marché la sécurité de son approvisionnement et la qualité de son alimentation.

La sécurité et la souveraineté alimentaires également pour les pays industrialisés

Il y a deux exigences valables pour tous les Etats, y compris la Suisse. L’une s’appelle sécurité alimentaire et l’autre souveraineté alimentaire.
«La sécurité alimentaire est une situation existant lorsque tous les individus ont en tout temps un accès physique, social et écono­mique à suffisamment de produits alimentaires sûrs et riches en substance nutritives répondant à leurs besoins et à leurs préférences pour une vie active et saine.»
«La souveraineté alimentaire est le droit de la population et des Etats souverains de déterminer eux-mêmes leur politique agricole et alimentaire de manière libre et démocratique.»
Le document de l’Office fédéral de l’agriculture intitulé «Agriculture et filière alimentaire 2025», parle très peu de la sécurité et la souveraineté alimentaires. Nous ne protégeons ni les ressources ni les infrastruc­tures et nous ne recherchons pas un degré élevé d’autosuffisance. Lorsqu’on parle de «compétitivité», on pense plutôt à une stratégie de qualité orientée vers l’exportation liée à des prix minimaux (prix fondés sur le niveau du marché mondial ou de l’UE). La devise est: augmentation du rendement grâce à l’augmentation de la taille des exploitations! On pourrait penser qu’il s’agit de diviser le marché en deux: la qualité pour les riches et la production de masse pour les pauvres. A cela on ajoute une étiquette écologique, le label «multifonctionnalité». Le système de paiements directs développé dans ce sens dissimule un système de réglementation et de contrôle des paysans qui prend de plus en plus d’aspects centralistes et dirigistes. A l’aide de l’accord de libre-échange (EU/OMC), on veut enserrer l’agriculture suisse dans un corset néolibéral, jusqu’à l’étouffer. Le libre-échange ne peut pas fonctionner pour les produits alimentaires vitaux, tout économiste sérieux le sait. En revanche, comme moyen de pression politique pour s’attaquer aux droits souverains, le libre-échange est un catalyseur bienvenu.

Approvisionner la population en produits alimentaires est un devoir

A moins que nous recherchions le chaos, le temps est venu de prendre nos responsabi­lités dans le cadre des possibilités nationales. Si l’on veut que les individus, où qu’ils vivent, puissent se nourrir sainement, les pays riches ont le devoir d’assurer leur approvisionnement en produits alimentaires autant que possible sur la base de leurs propres ressources; et cela par solidarité à l’égard du Sud.
C’est pourquoi nous avons besoin de tous les paysans, en Suisse également. Ils sont les garants d’un approvisionnement alimentaire durable et à petite échelle. Ils veillent à ce que nous ne soyons pas à court de nourriture.    •

 

(Traduction Horizons et débats)

«Le FMI est devenu une organisation monstrueuse»
Commentaires sur le prêt au FMI après le vote du Conseil national

thk. Le 1er mars, le Conseil national a approuvé à son tour l’augmentation du prêt au FMI. Malgré les doutes importants émis par différents milieux, la majorité du Parlement a accepté la demande du Conseil fédéral. Alors que l’UDC a rejeté unanimement le gaspillage de cette somme énorme de plusieurs milliards et que les Verts s’abstenaient, la majorité des députés des autres partis représentés au Conseil fédéral ont approuvé le projet à quelques exceptions près dignes d’être mentionnées: Geri Müller et Daniel Vischer (Verts), Jakob Büchler, Ruedi Lustenberger, Arthur Loepfe et Pius Segmüller (PDC). Le fait que la demande de l’UDC de soumettre la question au référendum ait été rejetée donnera matière à débat au sein du peuple suisse, véritable souverain.

Ruedi Lustenberger, pourquoi vous êtes-vous opposé au prêt au FMI?

Pour des raisons de principe. D’autre part, la manœuvre du PS me déplaisait.

Quelle manœuvre?

Le PS a subordonné son oui à une condition: augmenter l’aide au développement. Au point de vue politique, c’est légitime; mais la manœuvre m’a donné l’impression d’un chantage. Cette manière d’agir ne m’impressionne pas, j’ai refusé ce marchandage.

Et quelles sont vos réserves de principe à ce prêt au FMI?

Je suis très critique concernant le FMI. Il est devenu une organisation monstrueuse qui a probablement perdu le contrôle de ce qu’elle fait.
Pourquoi?
Le monde financier ou plus exactement les sys­tèmes financiers mondiaux, et les banques centrales en font partie, ne sont plus gérables. Les budgets d’une partie des Etats présentent d’énormes déficits de plusieurs milliers de milliards de francs suisses. Cela a pris une ampleur qui n’est plus maîtrisable.
Si l’on implique trop la Suisse dans ce mécanisme et cette évolution, nous risquons d’enregistrer un jour des pertes de plusieurs milliards et je ne suis pas disposé à encourager cette politique. De plus, nous savons que deux tiers des réserves d’or de la Banque nationale appartiennent aux cantons, mais on ne leur demande pas leur avis. Le Parlement se prononce sans tenir compte des cantons. Par égard pour le peuple suisse, je ne pouvais plus prendre cette responsabilité et j’ai voté non.
***

Geri Müller, pourquoi avez-vous voté non?

Le FMI est un instrument destiné à lutter contre l’instabilité monétaire, mais il s’est manifestement transformé en un amortisseur de dettes. L’expérience a montré qu’on a rencontré des difficultés avec l’aide, en particulier parce qu’on est intervenu dans les infra­structures des pays. Plus tard, il était difficile de reconstruire l’Etat parce que les per­sonnes les plus importantes de l’administration avaient été licenciées.
On a délibérément attaqué de l’extérieur les pays qui avaient des difficultés finan­cières, on les a pillés puis on leur a accordé un crédit qu’ils ont par la suite remboursé à leur banque et se sont retrouvés en faillite. C’est un mauvais mécanisme.
Maintenant, il y a eu des réformes, mais elles ne sont pas encore assurées. Et je me dis qu’avant de parler de ce genre de crédit, il faut d’abord comprendre ce qui se passe dans chaque pays. Franchement, l’Irlande s’est trompée en exonérant d’impôt de nombreuses entreprises. La Grèce n’a plus exigé d’impôts pendant des décennies mais elle a prévu d’énormes achats d’armes sans pouvoir les financer, etc.
En Espagne, on assiste à un désastre immobilier qui était prévisible il y a trois ou quatre ans. Le régime de l’UE, avec ses critères de convergence notamment, n’a pas fonctionné, bien qu’on le critique depuis deux ou trois ans. Mais on ne l’a pas corrigé. Personne n’a voulu le faire.

***

Jakob Büchler, pourquoi avez-vous voté non?

Quand on sait combien le Parlement se montre avare quand il s’agit de l’Armée, j’ai du mal à supporter la récente décision. Notre Armée a besoin de crédits. Or le Parlement les lui coupe de plus en plus. 3,87 milliards au cours des 12 dernières années et l’on accorde facilement un crédit considérable au FMI. Bien sûr, la coopération avec les pays étrangers est importante. Mais j’ai de la peine à admettre que l’on accorde si facile­ment un tel prêt. Pourquoi est-on aussi avare quand il s’agit de notre pays, de notre sécurité? C’est difficile à comprendre. Mon «non» était bien réfléchi.
Nous accordons ce prêt sans garanties et si les choses vont mal, nous perdrons énormément d’argent. Bien sûr, on dit maintenant que ce sont des moyens financiers de la Banque nationale, mais il s’agit de la richesse nationale. Je ne peux pas voter oui si, en mon for intérieur, je pense non. Alors, je n’ai pas suivi la consigne du parti. Nous ne votons pas toujours contre le groupe parlementaire, mais cette fois-ci, il n’y avait pas moyen de faire autrement. Ne pas exiger de garanties mènera à une catastrophe. Si l’Europe échoue encore plus et que les dettes souveraines des Etats de l’UE augmentent, l’argent partira en fumée et nous ne pourrons rien faire.

En 2010, la sécheresse a détruit environ 30% des récoltes de blé

Après de gigantesques incendies de tourbières et de forêts et la vague de chaleur extrême et la sécheresse de l’année dernière, la Russie a interdit les exportations de blé, interdiction qu’elle a prolongé pour la seconde fois. Selon le Service fédéral russe des statistiques, la sécheresse a détruit les récoltes sur une superficie de 13,3 millions d’hectares, ce qui correspond à 30% des champs de blé. C’est pourquoi la récolte de blé de 2010 a diminué de 37,3% par rapport à l’année précédente.

Vente de blé du fonds d’intervention

Selon RiaNovosti, le chef du gouvernement Vladimir Poutine a ordonné la vente en Bourse de blé du fonds d’intervention national. Pendant le premier semestre de 2011, jusqu’à 500 000 tonnes de blé devraient être vendues chaque mois. De plus, le gouvernement a décidé d’approvisionner en blé les régions le plus gravement touchées par la longue sécheresse et les graves incendies de forêt de l’été 2010.
Source: RiaNovosti, 28/1/11,


http://de.rian.ru/russia/20110128/258205466.html  


Des céréales dans des chaudières: l’UE a-t-elle perdu la tête?

Depuis deux décennies, dans des éle­vages de porcs danois, on brûle régulièrement des céréales dans des chaudières. Cette matière première pousse d’ailleurs sur place et elle est subventionnée par l’UE à raison de 45 euro par hectare et par année, pour autant que ces céréales ne servent pas de nourriture, mais seulement à la production d’énergie (directive de l’UE 1782/03)! Les paysans danois ne peuvent se procurer leur combustible à meilleur prix. Il coûte moitié moins que le fioul ou les granulés de bois (pellets).
Mais en Allemagne, à l’insu de la population, il y a environ 2000 chau­dières à céréales dans des élevages de porcs et de volaille. Techniquement, elles ressemblent aux chaudières à granulés de bois. Dans les deux cas, on fait passer le combustible par une vis transporteuse, la finesse des grains permettant un dosage fin. Toutefois la combustion de céréales provoque cinq fois plus de cendres que le bois, et la pollution due aux gaz dé­gagés (particules fines et oxyde d’azote) est nettement plus importante.
Etant donné que les céréales sont classées dans la rubrique «matières premières renouvelables», L’UE envisage d’inciter les ménages à utiliser de telles chaudières. On pourrait soit transformer des chaudières à granulés de bois soit utiliser les chaudières à céréales qui sont déjà proposées discrètement en Allemagne par quelques fabricants, en particulier pour les maisons où habitent plusieurs familles. Toutefois les céréales ne sont pas encore autorisées en tant que «combustible primaire», donc seuls les agriculteurs peuvent s’en servir.
Nous laissons au lecteur de ces lignes le soin de décider si la combustion de céré­ales est une idée socialement et moralement souhaitable. Il faut toutefois savoir ceci: A l’insu de la population allemande, on brûle le tiers de la production annuelle de céréales qui est de 45 millions de tonnes. Et plus on en brûle, plus les prix augmentent pour des produits alimentaires tels que le pain et les pâtes.
Le monde politique estime qu’il faut éliminer les excédents de production de céréales. Procéder à des exportations dans les pays du tiers monde (pour y nourrir ceux qui souffrent de la faim) y ferait baisser les prix, ce qui serait extrêmement dommageable pour la production indigène (qu’il faut encourager). Maintenant toutefois les réflexions éthiques concernant la destruction des céréales prennent le pas. L’Association (allemande) pour l’environnement et la protection de la nature estime «tout simplement pervers» le projet de subventionnement du renchérissement des produits alimentaires et des représentants des Eglises chrétiennes expriment également leur scepticisme.

Source: Vertrauliche Mitteilungen du 15/2/11

L’explosion des prix des denrées alimentaires provoque des révoltes

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) constate ceci dans son Rapport: «Toutes les six secondes, un enfant meurt de malnutrition dans le monde. Quant aux adultes, n’en parlons pas.» Et Jacques Diouf, secrétaire général de la FAO, de renchérir: «La faim reste la plus grande tragédie dans le monde.» On ne s’étonnera donc pas des pronostics sombres pour l’année 2011. L’un des experts les plus réputés en matière de produits alimentaires, le Français Philippe Chalmin – conseiller du gouvernement français – entrevoit déjà pour fin avril, vers Pâques, l’explosion de révoltes de la faim, cela du fait du renchérissement considérable des produits alimentaires dans le monde. L’explosion des prix a déjà provoqué de graves troubles. En Inde, une «révolution des oignons» a fait de nombreux morts. Des manifestations se préparent au Bangla­desh, au Pakistan et dans les premiers pays d’Afrique …
En 2008, la FAO comptait plus d’un milliard de personnes souffrant de la faim. Certes, ce nombre est descendu à environ 925 millions en 2009 et 2010, mais les nouvelles hausses de prix me­nacent de réduire ce progrès à néant. Le renchérissement est surtout pro­voqué par les catastrophes naturelles dans les pays agricoles. Les feux de forêts en Russie ont entraîné une interdiction d’exporter, le pays pensant d’abord à sa population. L’Argentine subit depuis deux ans des séche­resses, et maintenant des inondations ont dévasté l’Australie. A cela s’ajoute l’appétit grandissant, notamment pour la viande, de la Chine et de l’Inde, avec leurs milliards d’habitants, lequel nécessite un accroissement considérable de la production animale …

Vertraulicher Schweizer Brief no 1276 du 1/2/11


(Traduction Horizons et débats)

S.O.S. Terre
Manipulations de phénomènes météorologiques?

Ce qui était jadis réservé aux écrivains de science-fiction, c’est-à-dire la description de modifications de facteurs environnementaux destinées à provoquer de terribles catastrophes naturelles, des scientifiques et des stratèges mili­taires essaient de le réaliser aujourd’hui. Depuis assez longtemps déjà, on effectue – certes clandestinement – des re-
cherches dans ce but dans beaucoup de pays industriels et d’«Etats voyous».
On ne peut donc s’empêcher de se demander si les fréquentes catastrophes naturelles récentes, en particulier en Asie, ne sont pas le début d’essais dans le cadre de la guerre géophysique.
Les armes géophysiques font partie des armes de destruction massive. Les armes NBC et même une partie des armes dites conventionnelles peuvent provoquer des dégâts environnementaux irréparables. Même si certaines d’entre elles ont encore un caractère hypothétique, nous allons les présenter ici au lecteur, de même que la «machine apocalyptique» capable de détruire le globe terrestre tout entier. Cependant nous évoquerons également des moyens auxquels l’humanité pourrait recourir pour réagir efficacement à cette situation dangereuse.

Australie

On apprend qu’en Australie, pendant la saison 2010/2011, la récolte de froment d’hiver a été la meilleure depuis 10 ans. Malgré cela, les agriculteurs du Queensland, qui souffrent de la sécheresse depuis 12 ans, subissent les conséquences de la pire inondation depuis 50 ans. On estime les pertes et les dommages à l’équivalent de 8,5 milliards de francs suisses. De nom­breuses familles d’agriculteurs victimes de l’inondation qui a noyé des milliers de moutons et de bovins ont perdu tout espoir de reconstruire leur avenir.

Tadjikistan
Vente des réserves pour atténuer la hausse des prix alimentaires

D’après des experts tadjiks, la hausse des prix alimentaires menace la sécurité alimentaire du pays. Le gouvernement met sur le marché les réserves nationales pour parer à la hausse des prix.
Au Tadjikistan, au cours de l’année dernière, le prix de la farine a augmenté de 80%, celui du sucre, du thé et du lait de près de 25%. Et au début de février 2011, une nouvelle hausse a eu lieu. […]
On ne sait pas combien de temps le gouvernement va réglementer le prix des denrées alimentaires de cette façon et combien de temps il pourra le faire. La quantité des réserves est tenue secrète. Selon Saidow, «les céréales ont toujours été considérées comme des produits stratégiques». Si le gouvernement divulguait le niveau des réserves, quelqu’un essaierait tout de suite de spéculer pour provoquer une crise du marché des céréales.


 www.dw-world.de/dw/article/0,,6441071,00.htm 

 

 

famine11.jpg

 

Le capitalisme néolibéral est en train de tuer les sociétés parce qu’il a tout subordonné au rendement maximal du capital au bénéfice des actionnaires. Et il a fait de la finance internationale l’instrument de ponction sans retenue de la substance de toute activité.

 

Ces derniers mois, après une débâcle financière qui a révélé au grand jour la nocivité de la libre circulation des capitaux, la spéculation s’est emparée d’une nouvelle cible de choix : les céréales, contribuant à déclencher une crise alimentaire majeure au sein de populations déjà rendues exsangues par l’abandon des cultures vivrières et la dérégulation des marchés agricoles.


http://france.attac.org/spip.php?article8459


La crise des subprime a orienté les spéculateurs vers des valeurs refuges. A Chicago, au cours des trois premiers mois de l'année, le volume d'échange de contrats portant sur des denrées alimentaires a grimpé de 20% pour atteindre près d'un million par jour. Le prix moyen d'un repas a augmenté de 40% en un an. Le blé, le riz, l'huile, le maïs, le soja, le colza, toutes ces denrées sont aujourd'hui tellement chères que ceux qui vivaient déjà avec 1 ou 2 dollars par jour, ne peuvent plus désormais faire qu'un seul repas quotidien. C'est aujourd'hui une situation dramatique menaçant pas moins de 100 millions de personnes dans 37 pays.


http://bembem.skynetblogs.be/tag/1/speculation

 

http://exdisciplesleblog.unblog.fr/tag/les-multinationales-font-la-loi/page/5

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