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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 22:25
Du Chiffre ! [De L’Indignation Et Du Nouvel Ordre Mondial]

[1ère Partie] … A l’ancienne ! Voilà comment j’ai été élevé : à l’ancienne. Travaille, mon petit. Travaille ! ... Ah, j’en ai entendu, ça oui, que ça me tomberait pas tout cuit dans l’auge. Qu’il fallait trimarder. Et pas qu’un peu. Au mérite qu’on serait reconnu, au mérite et rien d’autre … A les entendre, le travail, le labeur, c’était la panacée, le sésame, mais gaffe ! Pas du littéraire, ah non ! Du matheux ! Assurance pour la vie … J’avais pas le choix, comme qui dirait. Mais qu’importe … Le travail ! C’est de ça dont je voulais vous entretenir. Il est barré. Y’a plus. Défiguré. On s’est fait mettre sévère. Pis : on n’a rien dit.

Ta_Place_Dans_Le_Camembert.jpgQue je passe pour réac, j’en ai cure. Je n’écris ni pour l’audience, ni pour me faire plaisir. La subjectivité, je veux bien, mais la vulgarité, je m’y refuse …
Or donc, y'a lurette, le travail, il avait un sens, même si c’était chagrin, ce qu’il a toujours été, peu ou prou. Mais on savait pour quoi, comment et . Affirmatif ! Même à Boulogne-Billancourt, chez Renault. Y’avait de l’humain, nom de Dieu, un minimum ! On prenait compte, quoi qu’on dise ... Mais aujourd’hui, pauvret, t’es rien. Un numéro. Un matricule. Comme à l’armée. De la chair à canon du Nouvel Ordre Mondial. Une variable ajustable
… Quelqu’un sait-y pour quoi il taffe, de nos jours ? Et pour qui ?
Répondre tout de go pour le Grand Capital, les actionnaires, ça n’est pas suffisant. Et pis c’est pas nouveau.
Las, faut que j’entre dans le vif …

On ne travaille plus, on « fait » du chiffre ! Partout ! Dans tous les secteurs. Public comme Privé ... Oui, Public itou ! renseignez-vous, des hôpitaux à la police en passant par l’Education Nationale ; non-sens absolu, dérive, saloperie … Je pourrais contremultiplier les exemples précis et concrets, mais à quoi bon .. Vous les trouverez vous-mêmes… Penchez-vous donc sur votre condition de laborieux, votre propre expérience, vous verrez, c’est l’évidence.
Et alors, me direz-vous ? Où qu’il est le problème ? N’est-ce pas ...
Mais c’est LE problème, justement … Quand il s’agissait de travailler, bon an mal an, on vous reconnaissait une compétence, un savoir-faire, mais dès lors qu’il s’agit de « faire » du chiffre, de l’audience (car c’est bien ce que l’on nous demande, au fond) y’a plus de compétences, plus de savoir-faire qu’entrent en ligne de compte. Abolis ! Y’a plus que de la roublardise, de la biaiserie, de la tricherie en veux-tu, en voilà, voire de l’escroquerie à la Tapie, à la Séguéla, à la Messier. Des consultants, des conseillers, des commerciaux, partout. Payés rubis sur l’ongle … Bref, c’est la prime à l’incompétence, le fameux Principe de Peter. En plein dedans, nous sommes. Et depuis lustres.

Ceusses qui, aujourd’hui, sont « récompensés » pour grande majorité, sont des imposteurs.
Pour pas dire : des voleurs.

Comment pouvons-nous défendre un pouvoir d’achat, un salaire, des conditions de travail, une compétence, un savoir-faire, revendiquer quoi que ce soit, si nous sommes réduits à produire du chiffre ? Tant d’automobiles, tant de procès-verbaux, tant d’auditeurs, tant de bacheliers. C’est impossible ! Car c’est le chiffre qui commande. Toujours. Nous en sommes dépendants, totalement esclaves. C’est l’arbitraire-roi.
Vous pourrez arguer que vous avez sué sang et eau, justifier, démontrer, que tout, vous avez tout fait comme il était prévu, ordonné, planifié, vous serez perdants. Il est là, LE problème ... Bon sang, mais c’est pourtant (et, encore une fois) l’évidence ! …
Le mérite, celui qu’on nous vend et vante, c’est de l’attrape-couillons ! Car dans une affaire où SEUL le chiffre compte, le mérite véritable n’a plus sa place …

Ne nous étonnons point qu’on cause désormais d’un salarié, quel qu’il soit, comme d’une « variable d’ajustement » car c’est réellement ce qu’il est devenu, et ainsi qu’on le considère. Or donc, plus comme un humain. Juste un matricule.
Où avez-vous vu qu’un matricule était « récompensé » au « mérite » ?
Qui avons-nous cru pour que cela devienne possible ?
Quelle indignation, M. Hessel, est désormais envisageable, puisque nous avons accepté de n’être plus des salariés, mais des matricules ? Une variable …
Ce qui, de fait, rend obsolète ou risible tout syndicat, de la CGT à FO, en passant par SUD (oui, même eux) et la CFDT. Du folklore, voilà ce que c’est, le syndicalisme de maintenant. Que peuvent-ils donc défendre en ces conditions, sinon gérer, comme de vulgaires comptables ? C’est bien ce qu’ils sont, non, au demeurant : des comptables ? .. Voyez l’histoire des retraites, c’est parlant. Prenez un cégétiste de l’an mil neuf cent dix, mais aujourd’hui, on le traiterait de « terroriste ». Sûr ! ..

Il faut comprendre cette chose simple : dès lors qu’il n’y a plus que des matricules, producteurs de chiffres, il n’y a plus de travail. Ni de droit du travail. C’est là, le grand ouvrage patiemment élaboré par le Nouvel Ordre Mondial : supprimer le salarié. Le réduire à une variable. Un numéro. De la chair à camemberts PowerPoint. De la matière à statistiques. Ainsi, plus d’obstacle à la marchandisation à outrance, à la robotisation, plus de résistance, plus rien. Que du rentable ... J’avoue, c’est du grand art ! … Nous n’existons plus QUE quantifiés dans et par les instituts de sondages. Des chiffres bruts. Tant de ceci, tant de cela ... Va pleurer des droits, de la considération, du salaire dans cette configuration saloparde ! Allez donc crier aux injustices, on ne vous entendra point. Ni Aubry, ni Mélenchon, ni personne. Faut-il être embrigadé du cerveau pour ne pas le comprendre … Au moins, le tunisien, lui, il l’a pigée, l’entourloupe. Mais pour combien de temps ? Qui le vendra comme on nous a vendus (avec, nous concernant, notre lâche consentement) ? …

De fait, chacun saisira, aisément, que le premier camelot promettant de « réhabiliter le travail » sera élu. Et d’ailleurs, il l’a été à 53,06% des suffrages exprimés ! Mais sur méprise … Le salarié, qu’avait-il entendu ? Qu’enfin, le travail, le vrai, celui reconnaissant compétences, savoir-faire, je dirais même honnêteté, serait avec ce matamore, de retour. Et, cerise sur le gâteau, il lui était de surcroît annoncé que s’il « travaillait plus, il gagnerait plus » ! ... Comment vouliez-vous qu’il refusât cette « offre » ? Sauf que ..
… Il n’était nullement question de réhabiliter « compétences », « savoir-faire », ni même « honnêteté », mais …. de (continuer à) « faire » du chiffre. Plus encore qu’avant. Toujours plus. Et d’en être « récompensé » … Foutaises ! C’est impossible ! Seuls les roublards, les avides, les tricheurs, dans ce schéma, sont vainqueurs. Pis : ils nous sont désignés comme des modèles de « réussite ». Des exemples à suivre … En réalité, ils préservent le haut de la pyramide. Ils sont les arbres cachant la forêt. Celle d’injustices. Ecarts obscènes de salaires. Avantages fiscaux démentiels. Prospérité assurée. Des Servier, récompensés, médaillés. Sur le dos des matricules que nous sommes.

Le seul programme politique acceptable, demain, viendra de celui qui affirmera clairement qu’il mettra fin à cette abjection, ce non-sens, cette dictature du chiffre.
J’ai beau chercher, éplucher, écouter, lire, je ne vois toujours pas cet homme ET ce programme. Ils n’existent pas.
M'assurer du contraire, serait mentir. Ou pire encore.
http://sagephilippe.20minutes-blogs.fr/archive/2011/01/26/du-chiffre-de-l-indignation-et-du-nouvel-ordre-mondial.html

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 22:24

 

sarkozymerkel

http://www.mecanopolis.org/?p=13740

 

 

Beaucoup,  notamment à gauche, voient dans l’Europe le moyen de dompter les marchés et pour cette raison, ils sont partisans de « plus d’Europe » ou d’une Europe sociale. Ils n’ont pas compris que cette Europe n’a jamais servi que les intérêts du marché et qu’elle ne fera jamais rien d’autre.

 

Naïveté et réalité

Il est tout de même assez incroyable de pouvoir encore croire que cette Union Européenne pourrait être un moyen de domestiquer les marchés alors que depuis 25 ans au moins, elle démontre systématiquement le contraire. Juste en raisonnant par l’absurde, on serait bien incapable de citer aujourd’hui un seul exemple concret de protection. Les plans d’austérité européens démontrent bien aujourd’hui que cette Europe ne nous protège ni de la crise ni de la spéculation.

Aujourd’hui, l’Europe protège les créanciers (refusant la moindre restructuration des dettes souveraines contrairement aux idées avancées par l’Allemagne ou The Economist, qui ne sont pas des farfelus). Elle impose des cures d’austérité violentes aux peuples pour qu’ils honorent rubis sur ongle les créances d’un système financier que la collectivité vient pourtant tout juste de sauver de ses excès il y a un peu plus de deux ans, sauvetage en partie responsable du niveau des dettes.

 

Une alliance durable

Les évènements récents ont sans doute ouvert les yeux de beaucoup qui ont compris que cette Europe ne défend jamais les peuples mais les asservis à une finance dont elle n’a rien fait pour corriger les excès. Car le problème est plus profond. Il est structurel. Il est dans les gènes (fondamentalement néolibéraux) de cette Europe, éclaboussant tous les traités, qui sanctifient la « concurrence libre et non faussée ». Cette Europe est fondamentalement au service des marchés.

C’est elle qui cherche à permettre un nivellement social et salarial par le bas avec la directive Bolkenstein. C’est elle qui cherche à tout prix à imposer les OGM à des peuples qui n’en veulent pas, ou qui promeut l’utilisation de farines animales. C’est elle qui impose l’ouverture des marchés sans réciprocité, laissant rentrer les voitures japonaises et coréennes alors que le Japon et la Corée restent fermés aux automobiles européennes. C’est elle qui impose la libéralisation des mouvements de capitaux qui profitent aux plus riches, aux multinationales et aux mafieux.

C’est cette Europe qui a imposé une privatisation complète de la création monétaire au service de la finance, qui peut emprunter à 1% à la Banque Centrale Européenne et prêter ensuite à 3 ou 7% aux Etats, tout en refourguant à cette même BCE leurs créances les plus douteuses. C’est cette Europe qui a imposé le dogme d’un euro cher qui ne profite qu’à une minorité et qui a amplifié le mouvement de délocalisations des emplois, envoyant des millions de travailleurs au chômage.

 

Tout casser pour toute recommencer

C’est pourquoi il est totalement hallucinant de voir le Parti Communiste défendre l’euro, l’outil de l’asservissement des peuples et des travailleurs européens au grand capital, pour reprendre leur jargon. Bien sûr, l’idée européenne est belle et elle porte en elle de belles promesses, la possibilité de construire des projets utiles pour l’ensemble des pays européens. Mais comment ne pas voir que cette Europe là ne se fera pas dans le cadre actuel ?

Il n’y a pas trente-six solutions aujourd’hui. Le cadre des traités actuels est tellement néolibéral qu’il faut le balayer entièrement pour reconstruire une organisation européenne au service des peuples qui la composent. Vouloir modifier les traités existants pour les orienter dans un sens plus conforme à l’intérêt général est illusoire car les modifications se feraient à partir d’une base de textes dont l’orientation est fondamentalement mauvaise, antisociale et dogmatiquement néolibérale.

Cette Europe n’est pas un moyen de nous protéger des marchés. Au contraire, c’est le moyen s’asservir les peuples aux marchés. D’ailleurs, c’est bien pourquoi les marchés souhaitent le renforcement de ses pouvoirs puisque cela lierait les peuples plus fermement encore


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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 22:23
2 février 2011
Le Monde diplomatique
En kiosques

Dans le numéro de février 2011 :

L'impossible arrive

par Serge Halimi

Les responsables politiques aiment invoquer la « complexité » du monde pour expliquer qu'il serait fou de vouloir le transformer. Mais, dans certaines circonstances, tout redevient très simple. Quand, par exemple, après le 11 septembre, M. George W. Bush enjoignit à chacun de choisir entre « nous et les terroristes ». A Tunis, ce fut plutôt entre un dictateur ami et « un régime du type taliban au nord de l'Afrique »...

Onde de choc dans le monde arabe
par Hicham Ben Abdallah El Alaoui

« L'âme arabe est brisée par la pauvreté et le chômage », a déclaré le secrétaire général de la Ligue arabe lors du sommet de Charm El-Cheikh (Egypte), le 19 janvier. On ne saurait mieux résumer la crainte des gouvernements de la région de voir la révolution tunisienne menacer leurs régimes.

par Sarah Ben Néfissa

Depuis 2005, l'Egypte connaît des mouvements de protestation. Malgré la répression, ils se sont amplifiés depuis la fin du mois de janvier. L'ensemble de la classe politique, Frères musulmans compris, a été surprise.

Production intensive, exploitation de la main-d'oeuvre, absence de traçabilité
par Philippe Baqué

Comment le mouvement bio, lancé par des militants soucieux de défendre la petite paysannerie tout en rejetant les logiques productivistes, risque de s'échouer sur les têtes de gondole des supermarchés.


  • EUROPE

    Mais que fait donc l'Allemagne en Afghanistan ? 
    par Philippe Leymarie

    L'ancienne opération d'« assistance à la sécurité », devenue une véritable guerre, tourmente les dirigeants et les opinions des pays européens, qui cherchent à « décrocher ». Le débat sur le renouvellement du mandat du contingent allemand - le troisième de la coalition - renvoie aux fondements de la politique nationale outre-Rhin.

    En Europe, « l'opinion ne croit pas à cette guerre » ( Ph. L. )

    En Suisse, la santé aux bons soins des assurances 
    par Michaël Rodriguez

    Leur pays étant dépourvu d'un système public de santé, les Suisses doivent souscrire une assurance auprès d'organismes privés ; et rien ne semble pouvoir enrayer la hausse des cotisations. Une réforme du financement des hôpitaux se met en place sur les conseils d'experts d'une neutralité toute relative.

    Les neuf vies du secret bancaire helvétique
    par Sébastien Guex

    Berne a enfin consenti, en 2009, à battre en brèche l'institution du secret bancaire. Mais ses concessions sont limitées, et la place financière s'emploie déjà à en atténuer la portée.

    En 1907, déjà... ( S. G. )

    Depuis une chambre à Glasgow
    par James Kelman

    Quand James Kelman reçoit le Booker Prize, en 1994, l'un des jurés du prestigieux prix littéraire, choqué, démissionne. Plus tard, le Times le traite de « sauvage illettré ». Ce qui ne l'empêchera pas de devenir l'écrivain écossais le plus influent, celui qui a su conjuguer la langue populaire, le lyrisme savant, l'engagement coléreux et l'ironie.

    AMÉRIQUE LATINE

    Le spectre du pachamamisme
    par Renaud Lambert

    Vieille de plusieurs siècles en Amérique latine, la lutte des indigènes pour la terre est-elle nécessairement synonyme de lutte pour Pachamama, la Terre-mère ?

    L'Amérique latine s'invite en Palestine
    par Maurice Lemoine

    En décembre 2010, cinq nouveaux pays d'Amérique latine ont reconnu l'Etat palestinien « à l'intérieur des frontières de 1967 ». Une nouvelle preuve de l'émancipation d'une région où Israël a souvent facilité la mise en oeuvre de la politique américaine ?

    SOCIÉTÉ

    Aux dîners du Siècle, l'élite du pouvoir se restaure
    par François Denord, Paul Lagneau-Ymonet et Sylvain Thine

    Dans les démocraties libérales, l'intégration à la classe dirigeante ne s'opère pas spontanément. Entamée au moment des études, elle se prolonge au sein de réceptions mondaines et de cercles élitistes, tel Le Siècle en France.

    Parade de l'oligarchie à Saint-Germain-des-Prés
    par Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot

     

    « Paris Match » raconte la soirée

    CULTURE

    Contradictions à la française
    par Serge Regourd

    Les réformes engagées par le gouvernement Sarkozy compromettent la relative sanctuarisation de la culture - que la victoire de « l'exception culturelle » française avait semblé garantir. Pourtant, est-il vraiment opportun de dissocier les enjeux culturels des questions politiques ?

    La fin de l'Histoire
    par Bernard Chambaz

    La fin de l'Histoire suppose que le capitalisme est devenu (enfin) l'horizon indépassable de l'humanité. Elle sous-tend une logique imparable : à cette fin de l'Histoire correspond la fin de l'histoire comme matière d'enseignement.

    LES LIVRES DU MOIS

    Cartographier le monde pour le changer, par Paul Vannier. - Le son des indépendances africaines, par Jacques Denis. - Peuples des murs, par Dominique Vidal. - « Poser nue à La Havane », de Wendy Guerra, par Jean Ortiz. - « Pour quelques gouttes d'alcool », de Matt Bondurant, par Maurice Lemoine. - A quoi sert l'art ?, par Evelyne Pieiller. - Révolutionnaires d'Haïti, par Christophe Wargny. - Géopolitique des tubes, par Christophe-Alexandre Paillard.

  • De l'indignation à la révolution
    par Olivier Piot

    Oppression, mobilisation, répression : cycle classique. Mais quelles conditions particulières ont mené les Tunisiens à la victoire ?

    Quelle relève à Tunis ?
    par Amin Allal

    Alors que la Tunisie sort d'une longue neutralisation du jeu politique, des acteurs des partis, syndicats et associations bataillent pour assurer leur place. Mais une question se pose : quelle place accorder aux nouvelles générations mobilisées ?

    Tunisie : l'histoire en quelques dates

    Souvenirs d'un diplomate
    par Eric Rouleau

    Nommé en juillet 1985 ambassadeur de France à Tunis, Eric Rouleau rejoint son poste au moment où, à Paris, s'expriment des inquiétudes quant à la succession, jugée « imminente », du fondateur de la république, Habib Bourguiba.

    Jacqueries et réseaux de résistance en Algérie
    par Kader Abderrahim

    Avant même Sidi Bouzid, Alger a connu une vague d'émeutes contre la hausse des prix qui traduit à la fois la dégradation du niveau de vie et la perte de confiance dans les élites.

    AFRIQUE

    Quand le fleuve Congo illuminera l'Afrique
    par Tristan Coloma

    Un sous-sol regorgeant de minerais et un fleuve capable d'alimenter des barrages surpuissants, mais des caisses de l'Etat vides et des coupures de courant incessantes : la République démocratique du Congo concentre le paradoxe africain. L'aide de la Chine profitera-t-elle aux populations ?

    Le « contrat du siècle » (inédit) ( T. C. )

    Le régime de Khartoum bousculé par la sécession du Sud
    par Gérard Prunier

    Inédite en Afrique, cette partition « à l'amiable » au Soudan vise à mettre un terme à des décennies de conflits. Mais elle laisse en suspens des éléments clés de la stabilité régionale : le partage de la rente pétrolière et la délimitation des frontières.

    Chronique d'une indépendance annoncée
    par Marc Lavergne

    La rébellion du Sud-Soudan est née en juillet 1955, avant même l'indépendance du pays. Elle exprimait alors le refus du Sud, dont la population est animiste et chrétienne, de voir les clés du pays remises à une élite nordiste qui, alliée au colonisateur, voulait imposer à tout le Soudan une identité arabo-musulmane exclusive.

    PROCHE-ORIENT

    Beyrouth dans les rets du Tribunal spécial
    par Alain Gresh

    Alors que le procureur du Tribunal spécial sur le Liban a remis au juge, le 17 janvier dernier, l'acte d'accusation concernant l'assassinat de Rafic Hariri, l'opposition a renversé le gouvernement de M. Saad Hariri et imposé un nouveau premier ministre. Des heurts ont éclaté et la situation, suivie de près par Israël et la Syrie, reste tendue.

    ASIE

    Secrets et merveilles de la finance au Laos
    par Xavier Monthéard

    Quelle est l'urgence pour un pays dont les habitants gagnent en moyenne deux euros par jour ? La Bourse, bien sûr. Révolution culturelle, le Laos communiste ouvre en fanfare un marché financier.

    L'actualité nous a conduits à différer au mois de mars la publication de l'article Inde-Brésil-Afrique du Sud, de la série « Alliances insolites ». Nous vous prions de nous en excuser.


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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 22:22

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=acJzZrl8QGM&feature=player_embedded

 

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http://lesouffledivin.wordpress.com/2011/02/01/il-est-temps-de-se-lever-comme-melenchon-contre-la-dictature-du-crif/

 

 

Là, il n’en peut plus le lobby israélien. Il a beau se mettre en quatre, se retourner dans tous les sens, essayer d’empêcher des expositions photos sur les Gazaouis mutilés par l’armée israélienne, faire interdire des réunions à l’ENS, insulter des rescapés des camps, aller rencontrer tous les ministres de notre gouvernement, les transporter en Israël... ça ne marche pas. Israel n’est pas populaire ! Alors le CRIF se lâche : il faut tout interdire !


C’est tout de même incroyable cette "délégitimisation" d’Israël, comme ils appellent l’indignation et le refus croissant de cautionner une politique criminelle.


On ne peut pourtant pas dire qu’Israël ne fait pas son maximum pour se faire aimer ! Il n’est qu’à voir les avions militaires envoyés à Moubarak pour l’aider à se maintenir au pouvoir !


Alors, il faut prendre des mesures plus radicales ! les diners de c... du CRIF n’y suffisent plus. Il faut obtenir la fermeture de tous les centres culturels français en Palestine, la suppression du soutien gouvernemental à des ONG françaises qui travaillent avec des ONG palestiniennes, l’interdiction de musiques, de blogs, de films....


Sur son site et sous la plume en folie d’Hélène Keller Lind, le CRIF n’a plus peur du ridicule. Outre l’interdiction du boycott d’israël, il faudrait interdire le droit de parler et de se déplacer à Stephane Hessel, mais aussi, à quiconque, celui de prononcer les mots "Mur", "occupation", "réfugiés palestiniens" "droit au retour", ou "colonisation" (sic !), autant de gros mots qui ont pour résultat d"’importer le conflit israélo-palestinien en France", explique cette bonne dame.

Sans parler de la musique de MAP (Ministère des Affaires Populaires), des conférences dans les Centres Culturels Français à Jérusalem, à Gaza et en Cisjordanie (autant de repères d’antisémites), des films tels que "Rachel" de Simone Bitton, de "Impunity" d’Edward Salem ou de Gaza-Strophe....


Figurez-vous que dans un café littéraire de Ramallah, Raja Shehade a osé écrire à propos de la Palestine : "Le paysage, comme le droit, la dignité et l’identité même sont en morceaux". Ce n’est pas une preuve d’antisémitisme ça ?


Dans un paragraphe final émouvant, le CRIF se soucie même du sort des contribuables français qui participeraient malgré eux aux largesses de la France à l’égard de tous ces terroristes cachés derrière la culture.


Les contribuables français préfèrent, c’est sûr, contribuer au financement de différentes officines israéliennes en France, telles le Fonds national Juif et le KKL, spécialistes du nettoyage ethnique palestinien, et qui ont le droit de collecter en France des dons bénéficiant de déductions fiscales. Tout comme ils adorent financer les réceptions en France de criminels de guerre, de tortionnaires patentés, et de dirigeants de l’extrême-droite israélienne, ou encore les festivités organisées à Tel Aviv avec notre argent.


Attention, messieurs dames du CRIF, c’est pire que ce que vous imaginez : le loup est maintenant dans la bergerie. Le mouvement de boycott se propage en Israël, où il y a de plus en plus de Juifs qui appellent au Boycott d’Israël sous toutes ses formes. Nous vous conseillons le récent reportage d’Arte à ce sujet :

 

http://videos.arte.tv/fr/videos/israel_appel_au_boycott-3357272.html

 

Source : article du CRIF du 1/2/2011 http://www.crif.org/index.php?page=articles_display/detail&aid=23504&artyd=108

 

CAPJPO-EuroPalestine

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 22:21
Compétitivité entre l'Allemagne et la France oblige, l'UMP et le MEDEF font le forcing pour fiscaliser une partie des charges sociales. Cette proposition n'est que l'arbre qui cache la forêt "sociale" qu'ils rêvent de déboiser !

Ne nous y trompons pas, le récent débat sur l'augmentation de TVA destiné à faire baisser les charges sociales des entreprises n'est que la face immergée de l'iceberg.

En effet, répondant à des demandes incessantes du MEDEF, l'UMP dans un rapport qualifié de "big bang" par Hervé Novelli : " La flexibilité jouerait sur tous les plans" , on apprend que, le transfert des charges sociales vers l'impôt, pourrait bien s'accompagner, d'une totale remise en cause des droits des salariés ... sans aucune contrepartie !

Petit historique récent du débat sur la fiscalisation des charges sociales

16 juin 2007 - " La présidente du Mouvement des entreprises de France (Medef), Laurence Parisot, a approuvé, dans un entretien au Figaro économie paru jeudi 14 juin, les mesures fiscales annoncées par le gouvernement et a notamment défendu le projet de "TVA sociale". Selon Laurence Parisot, les représentants des entreprises sont "impatients de participer au groupe de travail" sur cette mesure envisagée par le gouvernement pour abaisser le coût du travail en transférant une partie des cotisations sociales des employeurs vers les consommateurs (...) "

Puis en 2009 : " Le Premier ministre vient d’ouvrir le chantier de la TVA sociale. Une hausse de 5 points de la TVA est évoquée dès 2009 en contrepartie d’une baisse des cotisations patronales. Les organisations patronales se déclarent favorables à une expérimentation sous réserve que la baisse des charges se répercute sur les prix (...) "

Le principal défenseur de cette mesure, Jean Arthuis, pariait même sur : " la création de 500.000 emplois nouveaux dans l’hypothèse d’une hausse de 5 points de la TVA (...) " Alors que les économistes français indiquaient : " (...) de 25.000 à 50.000 emplois tout au plus (...) "

Mais qu'à celà ne tienne, puisque l'inoxydable Laurence Parisot apportait un soutien inconditionnel à cette proposition afin de : " (...) rendre les entreprises françaises plus performantes (...) et glissait au passage : " (...) qu’une réforme du marché du travail en amont est nécessaire (...) " - NetPME

Le retour du contrat de travail unique à droits progressif ?

Et oui, la flexibilité, symbolisée par la "flexisécurité" du "modèle danois" (qui du reste, a du plomb dans l'aile) Seulement, cette fois-ci, sans les garanties qu'offrait la "flexisécurité" définie à l'orgine !

Car, entendons nous bien, lorsqu'Hervé Novelli propose de faire sauter la notion de "durée légale du travail" et prône une "réforme globale des contrats de travail". C'est bien au : contrat unique à droits progressifs (défendu par l'Institut Montaigne ) issu du projet de Pierre Cahuc et Francis Kramarz en 2004 ... / ... Le projet de contrat unique formulé par les libéraux se fonde sur plusieurs arguments : la flexibilité favoriserait l’emploi, les pays ayant libéralisé leur marché du travail connaîtraient des taux de chômage moins élevés, la réglementation française du licenciement serait inefficace et inégalitaire ... / ... " - Marianne2 qu'il se réfère !

En gros, à défaut de créer des emplois, "faire tourner" les effectifs de salariés et de chômeurs. Donc, pouvoir se séparer encore plus facilement et à moindre coût, d'un salarié et disposer de la même liberté lorsqu'on en embauche un autre ! Le tout bien entendu au nom de la compétitivité face à l'Allemagne !

Le seul problème dans ce raisonnement, c'est que la si TVA sociale appliquée en Allemagne a profité a ses entreprises, c'est parce que celles-ci ont une forte tradition industrielle exportatrice. Ce qui n'est pas le cas de la France, où c'est la consommation des ménages qui maintient le peu de croissance !

Que se passerait-il si on fragilisait un peu plus les salariés français à quelques mois de l'échéance de 2012 ?

C'est Xavier Bertrand, meilleur ennemi de Jean-François Copé qui l'a expliqué sur Europe1, il a : " (...) notamment dit "ne pas bien comprendre" les raisons pour lesquelles il relançait ce débat "un mois et demi avant les cantonales". Il a cité à cet égard l'évocation de la TVA sociale à la veille des législatives, qui avait coûté des sièges à la majorité "

Mais, une fois la campagne des présidentielles et législatives passées, en cas de victoire, il sera toujours temps de faire passer ce qui est pour l'instant un "obstacle" ... provisoire !

Crédit dessin
Frap

Libellés : contrat de travail, emploi, tva

http://slovar.blogspot.com/2011/02/attention-le-debat-sur-la-tva-peut.html

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 22:19
Les projets obscurs de la FEMA - USA

(article de 2008, mais sur un sujet intéressant, la FEMA - note d'eva)

Et surtout quand la FEMA vous proposera de vous sauver la vie ! FUYEZ !

 

La chute de Jefferson
L
es projets obscurs de la FEMA

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Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la défense américaine, sous couvert de ses services de protection civile, conçoit des plans militaires dont certains prévoient des systèmes de camps de détention en mesure d’accueillir des milliers de personnes en cas de crise majeure. Parallèlement, de nombreuses lois liberticides ont régulièrement été promulguées par les présidences américaines successives. Quelle est la raison d’être de ces camps ? Le gouvernement américain est-il en passe de devenir un Etat police dirigé par une dictature militaire ? Karmapolis fait le point sur ces programmes obscurs de gestion des masses.

Nous aimerions croire que les camps de concentration font partie d'une sombre page de notre histoire. Que, depuis bien longtemps, il n’y a plus de place pour les dictateurs dans nos sociétés occidentales. Que nous sommes à l'abri des extrêmes. Mais les erreurs d’hier pourraient bien se reproduire aujourd’hui. En témoigne cette affaire, amplement documentée, qui rapporte l'existence de plus de 600 camps d'internements civils disséminés aux quatre coins des Etats-Unis. Des camps entourés de miradors. Des camps desservis par des voies ferrées, par la route et parfois même par un aéroport. Des camps vides, mais gardés 24h sur 24h par du personnel militaire. Des camps qui abritent des wagons ressemblant étrangement à des convois de déportation. Des camps dormants qui se languissent d'accueillir, mais d'accueillir qui?  Et pourquoi ?

De nombreuses photographies et films circulent sur Internet. Des témoins décrivent ce que les activistes tendent à considérer comme de véritables sites concentrationnaires. Certains n'hésitent d'ailleurs pas à les comparer aux tristement célèbres camps nazis. Un film (1) tourné à Beach Grove dans l'état d'Indiana montre l’un d’entre eux. La voix off décrit : « Nous nous trouvons dans un immense parking. Nous sommes entourés d’une clôture dont la partie supérieure est coiffée de fils barbelés. Sur le toit du bâtiment opposé se trouve une caméra de surveillance dirigée sur le parking. Des manches à air ont été installées pour diriger des hélicoptères. Toutes les mesures de sécurité prises ici sont particulièrement inhabituelles car il s’agit d’une région très peu touchée par le crime et ce site, qui n’est finalement rien d’autre qu’une ancienne station de réparation de trains, ne contient aucun objet qui vaille la peine d'être volé. A côté du parking, vous pouvez voir un immense bâtiment en briques qui serait approprié pour du traitement industriel. A côté de celui-ci, il y a un accès direct à la voie ferrée, elle-même « contenue » entre deux clôtures. Un train en dépôt arbore les inscriptions « US Army ». Une multitude d’entrepôts sont visibles de l’autre côté du parking. Ce site est supposé avoir été fermé en 1993 afin d’être rénové. Il a d’ailleurs bénéficié de 7 millions de dollars de la part du gouvernement fédéral. Les manches à air et les marques au sol sont présentes partout sur le site. Un seul petit bâtiment permet d’entrer dans la zone protégée. (NDA : l’équipe entre). Ici, à l’intérieur, regardez mieux les tourniquets. Ils sont activés électroniquement.  Ce sont des barreaux de prisons (NDA, c’est un système d’accès au compte-goutte). Les travaux de rénovations qui ont été effectués consistent en l’installation de miradors, de tourniquets électroniques et des revêtements en béton. En outre, des lieux n’ayant jamais été chauffés ces 20 dernières années bénéficient maintenant de chauffages. La partie supérieure des miradors est courbée vers l’intérieur afin d’empêcher les gens de sortir. A côté de la voie ferrée, entre les clôtures, sur les quais, il est indiqué « Red Zone » et sur la clôture sont attachés de petites pancartes numérotées et séparées les unes des autres par intervalles courts et réguliers comme s’il était prévu d’y  aligner des personnes à la sortie d’un wagon. La présence des manches à air confirme qu’il faut s’attendre à un trafic aérien soutenu sur toute la zone. Et là haut, se trouve une imposante antenne radio. Plus loin, dans la zone des entrepôts, il y en a un dont l’entrée est visible, là aussi, le tourniquet constitue le seul accès vers l’intérieur. Toutes les fenêtres et les portes des entrepôts ont été condamnées et à l’extérieur, de toutes nouvelles conduites de gaz ont été construites. Regardez, tandis que nous filmons, un hélicoptère noir vole au-dessus de nous, il observe ce que nous faisons. Les lignes et les conduites de gaz courent tout le long des bâtiments et aboutissent dans de grands fourneaux. On trouve pas mal d’équipements de l’armée ici. On a aussi observé des zones référencées « Green zone » et « Blue zone », chacune très grande et capable de détenir beaucoup de personnes. Les voies ferrées ont été complètement refaites par endroits. Une grande tour de contrôle domine le camp et quatre haut-parleurs y sont accrochés. »

Derrière ces camps se dresse la FEMA (Federal Emergency Management Agency), l’agence gouvernementale chargée de la prévention et de la gestion des catastrophes naturelles. Depuis le début des années 80, celle-ci a connu de nombreuses transformations significatives qui ont fait d’elle une institution aujourd’hui incontournable en matière de gestion des urgences. Bien qu’elle ait été créée pour protéger les civils des catastrophes naturelles, sa mission, maintes fois redéfinie par le gouvernement, se concentre à l’heure actuelle sur la prévention des risques liés au terrorisme. Les changements d’objectifs survenus au fil de l’existence de l’agence ont permis de loger protection et défense civiles à la même enseigne. Une alliance consolidée par l’intégration de la FEMA au nouveau Département de la Sécurité Intérieure (Department of Homeland Security) créé en 2003 par l’administration Bush.
La gestion des urgences est un créneau derrière lequel se profilent beaucoup de possibilités. En effet, quelque puisse être la nature de l'urgence, la menace qu’elle entraînerait pour la continuité du gouvernement américain justifierait la déclaration de la loi martiale qui, elle-même, propulserait la FEMA à la tête du pays. Une fois le gouvernement provisoire instauré, les lois d’exception seraient activées, ainsi que les programmes impliquant les camps d’internements civils. La planification du fonctionnement de l'Etat en cas de crise nationale dépend donc de toute évidence d'une stratégie qui, dans ce cas-ci, a été élaborée dans le cadre d'un plan militaire bien ficelé.

Un plan pour contrôler les masses et emprisonner les dissidents

Les camps de concentration n’ont jamais cessé d’exister. L’idée fut d’abord naturellement importée outre-Atlantique. En effet, après la Seconde Guerre Mondiale, le Congrès américain ratifia un système de camps de détention qui faisait partie du Internal Security Act de 1950, une loi prévue pour lutter contre l’infiltration des communistes aux Etats-Unis. Ce système fut repris par la FEMA lors de sa création en 1979 et ensuite par le Département de Sécurité Intérieure en 2003. Les premières unités furent établies dans le cadre du plan d’urgence Security Portfolio qui, mis en œuvre, permettait au Président Truman de suspendre la Constitution et au FBI d’arrêter jusqu’à 20.000 personnes destinées à être placées en détention sans passer par la case procès.  Le FBI était également en charge d'établir les camps et de dresser des listes de surveillance reprenant les noms d'individus considérés dangereux pour la sécurité intérieure du pays. Depuis, les plans auraient mûri et les listes auraient été mises à jour.  

Il faudra attendre 1987 pour que l’existence des camps soit portée à la connaissance du public. Cette année-là fut marquée par le scandale IRAN-CONTRA, une sombre affaire de vente d'armes à l'Iran dont les profits furent utilisés pour financer illégalement les Contras, une organisation terroriste de droite au Nicaragua. Une Commission d’enquête fut établie. Sur le banc des accusés se trouvait le Colonel Oliver North, un personnage clé dans l’affaire qui nous intéresse puisqu’il était l’architecte d’un plan militaire de défense civile, le plan Rex 84, commandé par nul autre que le directeur de la FEMA, Louis Giuffrida.

Rex 84 était une initiative conjointe de la FEMA et du Département de la défense qui mettait en scène une agitation civile conduisant à une situation d’urgence nationale. En 1984, durant des exercices de simulation, les militaires furent habilités à déclarer la loi martiale et à mettre en place un gouvernement accrédité pour ordonner des mouvements de population tant au niveau régional que national. Cette mise en situation prévoyait l’emprisonnement de 400.000 personnes et leur déportation dans des camps d'internements. A l'époque, les artisans de Rex 84 invoquent le danger d'une traversée massive de réfugiés en provenance d’Amérique centrale ou du Mexique. Cependant, cette version dissimule un plan obscur visant la détention de dissidents politiques étasuniens et dont la particularité est de fonctionner grâce à une série de lois d'exceptions émises entre 1969 et 1984. Ces lois fournissent tous les ingrédients à la mise en place d'une dictature : suspension de la Constitution, augmentation de la surveillance des citoyens et limitation de leur liberté de mouvement, enregistrement de tout homme, femme et enfant, saisie des propriétés individuelles, organisation et contrôle des moyens de production et des flux financiers, rappel des forces  militaires détachées, saisie et contrôle de tous les moyens de transport, régulation des entreprises privées et limitation des voyages. A ces éléments s'ajoute une autre loi stipulant cette fois qu'en cas d'urgence nationale, le Congrès ne peut intervenir sur les affaires d’Etat durant les 6 premiers mois.

Ces 12 dernières années, plusieurs contrats de construction de camps de détention ont été signés entre le gouvernement américain et diverses entreprises. Le prétexte d’une arrivée massive de réfugiés en provenance des pays limitrophes des Etats-Unis semble bien fonctionner puisqu’il reste une excellente façon de justifier lesdits contrats. 

Contrats juteux dans l’industrie de la construction

Début 2006, la presse américaine annonce que Kellogg Brown & Root, une filiale d’Halliburton, un groupe de bâtiments et travaux publics, a obtenu un contrat de 385 millions de dollars avec L’Armée de Corps des Ingénieurs, un montant destiné à la construction de camps de détentions. Dans le New York Times, Jamie Zuieback, la porte-parole de l’Immigration et du Renforcement des Douanes déclarait à ce sujet : « c’est le genre de contrat qui pourrait être utilisé dans une sorte d’immigration de masse ». Et d’ajouter que Kellogg Brown & Root ne construirait les centres qu’en cas d’urgence extrême telle qu’une arrivée massive de Cubains sur le territoire américain. Elle soulignait par ailleurs que les camps ne seraient peut-être d’ailleurs jamais construits si la nécessité ne se présentait pas. Pour Clayton Church, porte-parole de l’Armée de Corps des Ingénieurs la question était claire : « si des clandestins arrivent massivement aux Etats-Unis, comment allons-nous les nourrir, les loger et les protéger ?  C’est pour cela que ces contrats existent ». Selon lui , les centres pourraient être d’anciens sites militaires inutilisés ou des structures temporaires d’une capacité de 5000 personnes par  unité. A noter que Kellogg Brown & Root avait, d’une part, bénéficié d’un contrat similaire pour la période 2000-2005 et, d’autre part, d’un contrat visant la construction d'unités pénitentiaires en Afghanistan et en Irak.

Quelques années auparavant, Phil Schneider, un ancien ingénieur du gouvernement impliqué dans l’élaboration de bases militaires souterraines secrètes, attirait déjà l’attention de son public sur l’existence de ce type de contrat. En effet, peu avant sa mort, lors d’une conférence tenue en mai 1995 à Las Vegas, il expliquait avoir rencontré un employé de la Gunderson Steel Fabrication, une entreprise spécialisée dans la construction de trains et de voitures ferroviaires : « Un jour, il vint me voir, très perturbé en m'affirmant "qu'ils construisaient en fait des wagons pénitentiaires ". Il était nerveux. Gunderson, affirma-t-il, a un contrat avec le gouvernement fédéral qui prévoit de construire près de 107.200 wagons de transport de prisonniers tout équipé chacun de 143 paires de menottes. Il y a en fait 11 sociétés sous-traitantes dans ce gigantesque projet. Gunderson a probablement reçu une somme de 2 milliards de dollars pour ce contrat. Les aciéries Bethlehem ainsi que d'autres fournisseurs sont impliqués dans cette affaire. Cet homme m'a montré l'un de ces wagons de transport de prisonniers qui était stationné sur une voie de service au nord de Portland. Il avait raison. Si vous multipliez 107.200 par 143 et par 11, vous obtenez un chiffre avoisinant les 15 millions. Ce chiffre correspond sans doute au nombre d'individus qui entreront en dissidence avec le gouvernement fédéral. (…) Je crois aussi que le gouvernement américain mène une véritable stratégie afin de mettre en esclavage le peuple américain. Je ne suis pas un très bon orateur et je ne me tairai que lorsque l'on me tirera dessus car il me semble indispensable de révéler (…) l'existence de ce genre d'atrocité. »

 

Le gouvernement fédéral américain est suspecté d’avoir commandé la construction de plus de 100.000 wagons de transport de prisonnier dont la finalité reste mystérieuse.
(source de l'image : Issues and Alibis)


Selon tbrnews.org, il semblerait que le Département de la Sécurité Intérieure ait également commandé à la société israélienne Israeli Prison Systems, la construction de 110 camps d’internement dans des régions inhabitées des Etats-Unis, ainsi qu’en Alaska. En juin 2007, l’entreprise israélienne aurait eu fini de construire 65 camps s’ajoutant aux 600 déjà existants. Cette information reste difficile à vérifier. Néanmoins Naomi Klein, une journaliste activiste indépendante, a écrit : « Gaza, plus qu’une prison, un laboratoire pour un monde-forteresse (2) », un article qui démontre qu’Israël utilise la population palestinienne entière pour mettre au point son industrie d’équipement de sécurité destinée à être vendue dans le monde entier. Ces révélations confirment l’éventualité d’un lien contractuel entre le gouvernement américain et Israeli Prison Systems.

Le tableau se complète peu à peu : il existe donc des contrats pour construire des camps de détention et un plan militaire pour les faire fonctionner. Existe-t-il des camps actifs ? En fait, dans une certaine mesure, les camps de détention des prisonniers de guerre actuellement utilisés à Guantanamo par exemple sont de type concentrationnaire. Ceux-ci donnent d'ailleurs un aperçu du comportement des militaires lorsque carte blanche leur est donnée.

Abou Ghraib et Guantanamo, des modèles pour la FEMA ? 

Les associations de défense des droits de l'homme se sont régulièrement insurgées ces dernières années contre les conditions de détention des prisonniers de guerre dans les centres pénitenciers américains.

Début 2004, des photos prises par des soldats américains dans la prison d'Abou Ghraib, située en Irak créent le scandale. La presse internationale diffuse les images de prisonniers torturés, attachés par des câbles électriques, obligés de poser nus et menacés par des chiens de garde. Dans un rapport publié la même année, Amnesty international dénonce : « Les exactions ne se sont pas produites seulement à Abou Ghraib. De nombreuses personnes détenues sur les bases aériennes de l’armée américaine à Bagram et Kandahar en Afghanistan ont déclaré avoir été soumises à des actes de torture et d’autres traitements cruels, inhumains ou dégradants lors de leur détention ; l’administration américaine n’a pas non plus respecté les Conventions de Genève en ce qui concerne les détenus de Guantánamo. (…) Un ancien prisonnier de Guantánamo, Wazir Mohammad, a parlé à Amnesty International d’un usage excessif et cruel des chaînes aux pieds et des menottes aux mains, de la privation de sommeil et de l’obligation qui lui était faite de ramper à genoux, de sa cellule à la salle d’interrogatoire, au cours de sa détention en Afghanistan. À Bagram et Kandahar, il avait été détenu au secret, sans jamais avoir la possibilité de contester la légalité de sa détention, sans avocat et sans contact avec sa famille. (…) Un autre ancien détenu de Guantánamo, Walid Al Qadasi, a été détenu au secret dans un centre de détention à Kaboul. Il a expliqué que les prisonniers appelaient leur première nuit d’interrogatoire par des agents américains « la nuit noire ». Il a déclaré : « Ils ont découpé nos vêtements avec des ciseaux et nous ont photographiés nus...ils nous ont menotté les mains derrière le dos, nous ont mis un bandeau sur les yeux et ont commencé à nous interroger ... ils m’ont menacé de mort, m’ont accusé de faire partie d’Al Qaida. » Selon lui, on privait les détenus de sommeil, notamment en leur mettant de la musique très fort. Une personne ayant travaillé à Guantánamo a déclaré à Amnesty International que la quasi totalité des détenus avec qui il avait eu des contacts, lui avaient dit avoir été victimes de sévices physiques a Kandahar ou à Bagram. Cette personne n’a montré aucune surprise face aux informations en provenance d’Irak et a expliqué que les violences physiques en Afghanistan semblaient faire partie du processus de préparation des détenus aux interrogatoires et à la détention. (…) Parmi les exemples cités, on a noté des coups de pied et de poing donnés aux détenus ; le fait de sauter sur leurs pieds nus ; de forcer les détenus à prendre diverses positions sexuelles explicites pour les photographier ; de faire monter un détenu entièrement nu sur un carton, un sac de sable sur la tête et d’attacher des électrodes à ses doigts, à ses doigts de pieds et à son pénis pour mimer la torture électrique ; de mettre un collier de chien ou une laisse au cou d’un détenu entièrement dévêtu et de le prendre en photo avec une femme soldat posant près de lui. »

Le journal Le Monde publiait, en octobre 2004, le témoignage de la dernière femme du camp d’Abou Ghraib, Houda Al-Azzawi, une femme d’affaire irakienne : "Je suis arrivée à Abou Ghraib le 4 janvier 2004. On m’a donné le matricule 156283 et une cellule de 2 m-. J’y ai passé 197 jours et subi trente interrogatoires. (…) Le scandale des photos d’Abou Ghraib, je ne l’ai appris qu’à ma sortie. Elles n’ont pas été prises dans notre section, mais nous avons tous été témoins de scènes similaires, ou pires. J’ai vu des hommes à qui les soldats faisaient rentrer de force des bouteilles d’eau dans le derrière."

Le Président Bush déclarait 2 ans plus tard que la prison d'Abou Ghraib était la plus grosse erreur des Américains en Irak. Onze soldats furent jugés et condamnés, mais étonnement tous les hauts gradés furent blanchis.

Au sortir de Guantanamo, les témoignages se succèdent aussi. Le rapport d’Amnesty International sur un ex-détenu est représentatif du modus operanti de l’armée américaine : « Sami al Hajj a été détenu au Pakistan du 15 décembre 2001 au 7 janvier 2002. Son passeport lui a été confisqué, ainsi que sa carte de presse et son visa pour le voyage en Afghanistan. Le 7 janvier, il a été remis aux autorités des États-Unis qui l’ont transféré à la base étasunienne de Bagram en Afghanistan. Sami al Hajj a décrit les seize jours de détention qu’il a passés à la base de Bagram comme les pires de sa vie. Il a, dit-il, été violemment torturé, agressé par des chiens, enfermé dans une cage placée dans un hangar à avions glacial ; les rations alimentaires étaient insuffisantes et la nourriture était souvent gelée. Il a ensuite été transféré à Kandahar où les sévices ont continué. Sami al Hajj décrit comme suit les traitements qu’il y a subis : Il a été agressé sexuellement par des soldats étasuniens, qui ont notamment menacé de le violer. Il a été contraint de garder des positions douloureuses forcé de rester agenouillé sur des sols en ciment pendant de longues périodes. Il a été régulièrement roué de coups par ses gardiens. On lui a arraché un à un tous les poils de sa barbe. Il n’a pas été autorisé à se laver pendant plus de cent jours et il était couvert de poux. Sami al Hajj a été transféré à Guantánamo le 13 juin 2002. Pendant toute la durée du vol il est resté enchaîné, bâillonné, la tête recouverte par une cagoule. S’il s’endormait les soldats le frappaient sur la tête pour le réveiller. À Guantánamo Sami al Hajj n’a pas cessé d’être interrogé sur les liens éventuels existant entre ses employeurs et les islamistes extrémistes. Il a dit que lors de son premier interrogatoire il avait été privé de sommeil pendant plus de deux jours. (…) Il affirme avoir été soumis à toute une série de mauvais traitements et avoir été privé de soins médicaux :  des gardiens ont brisé une de ses rotules en la frappant violemment avec leurs pieds. On lui a administré des coups sur la plante des pieds. À son arrivée à Guantánamo, des chiens de l’armée ont été utilisés pour l’intimider. Il a été l’objet d’insultes racistes et ses périodes de détente ont été réduites parce qu’il était noir. Avant d’être autorisé à voir les agents de renseignement soudanais venus à Guantánamo pour l’interroger, il dit avoir été enchaîné et aspergé de gaz poivre. »

Des récits comme ceux d'Abou Ghraib et de Guantánamo, il y en a pléthore. Cependant, ils ne montrent que la partie visible de l’iceberg. Il semblerait que les camps de détentions des prisonniers de guerre soient de gigantesques laboratoires humains où seraient expérimentées de nouvelles technologies visant à altérer et manipuler la conscience humaine.  Dans un article publié par le Nouvel Observateur en décembre 2004, l’avocat Jacques Debray dévoile que ses clients, Nizar Sassi et Mourad Benchellali, deux ex-détenus de Guantánamo, ont l’impression d’avoir été victimes d’expérimentations : «Nizar m’a raconté qu’ils avaient aussi été enfermés dans une pièce équipée d’une glace sans tain où il faisait extrêmement froid. Ils ont aussi raconté qu’il existait des pièces où était diffusée de la musique ultra-violente. Une fois, suite à la prise d’un de ces médicaments, il a perdu connaissance et a eu l’impression d’être resté un ou deux jours inconscient. Ils ont aussi eu des injections. Ils ne savaient pas quel genre de médicaments on leur donnait, mais tous deux ont affirmé qu’un de leurs co-détenus avait été couvert de boutons après avoir pris un de ces médicaments, et plus largement ils se demandaient s’ils n’étaient pas victimes d’expérimentations. Les fioles qui contenaient les médicaments portaient des numéros, et un médecin passait les voir pour leur demander quels effets avaient les médicaments. Ils n’ont pu voir le médecin, en dehors de ces questionnaires, qu’à une ou deux reprises, parce qu’à Guantanamo tout fonctionnait sur le système de récompense. Nizar a par exemple été contraint d’attendre un an pour voir un dentiste. Il y avait à Guantanamo un nombre impressionnant de psychiatres (…) il existe des unités réservées à ceux qui étaient devenus fous.»

Les psychologues de la Behavioral Science Consultation Team (BSCT) étudient la personnalité des prisonniers pour cerner leurs faiblesses et les signaler à leurs futurs tortionnaires.

Ces expériences sont conduites par un groupe de psychologues connu officiellement sous le nom de Behavioral Science Consultation Teams (BSCTs) (3). Ses méthodes ont été observées par le FBI qui fut chargé de mener l'enquête à Guantánamo à la suite des allégations propagées dans la presse internationale.  En vertu de la loi sur la liberté de l'information, l’American Civil Liberties Union (ACLU) est parvenue à obtenir des échanges d’emails du FBI sur ce sujet. Certains d’entre eux sont disponibles sur le site du Centre des droits humains de l'Université du Minnesota. Dans une note référencée FBI 2776, on peut lire : «Une fois que les détenus sont identifiés, ils deviennent des projets. (…) J’ai rencontré  le BISC (Biscuit) (NDA : jeu de mots désignant le BSCT), ce sont des personnes d’une grande ressource. Ils savent tout de chaque détenu, à qui ils parlent, qui sont les chefs, etc. (…) Nous nous battons toujours avec le DHS (NDA : Département de la sécurité intérieure) qui quotidiennement a un impact négatif sur ce que nous essayons de faire. Hier soir, j’observais une interview (…) la pièce adjacente, observable depuis la cabine de contrôle, était occupée par deux enquêteurs du DHS montrant à un détenu des films pornographiques homosexuels et utilisant un stromboscope dans la pièce.»

 

Les prisonniers du  centre pénitencier de Guantanamo ont été soumis à de nombreux sévices physiques et psychologiques dénoncés par les organisations internationales de défense des droits de l’homme. Parmi les sévices subis par les prisonniers du camp pénitencier de Guantanamo, l’isolement mental par la privation des sens.

 

Guantánamo et tous les autres camps situés au Moyen Orient font partie d’une seule et même réalité, non d’une fiction. Le corps militaire soutenu par le Président en personne s’autorise à bafouer les droits de l’homme au nom de la démocratie. Et bien qu’une partie des exactions révélées ces quatre dernières années ait été discrètement reconnue par le Président Bush et que celui-ci se soit très timidement excusé, sa sincérité semble difficile à croire d’autant qu’aucun haut gradé n’a été jugé coupable devant un tribunal. Les soldats américains auraient-ils agi en électrons libres ? Sans ordres ? Sans consentement de la hiérarchie ? En avril 2005, Reed Brody, conseiller juridique de Human Rights Watch déclarait : “Si les Etats-Unis veulent effacer les horreurs d’Abou Ghraib, ils doivent poursuivre ceux qui, en haut lieu, ont fermé les yeux sur les exactions ou les ont ordonnées. Ils doivent par ailleurs révéler les choses que le président a autorisées. Washington doit répudier une fois pour toutes les mauvais traitements perpétrés sur les détenus au nom de la guerre contre le terrorisme.”. Moins de deux semaines après ces conclusions, le Président Bush, sur recommandation du secrétaire de la défense Donald Rumsfeld, rétrograda Janis Karpinski qui supervisait 17 prisons américaines en Irak. Celle qui fut la générale de réserve à Abou Ghraib a nié avoir été au courant des tortures qui, selon elle, ont été autorisées par les renseignements militaires. Une information récemment confirmée par les soldats ayant écopé de plusieurs années de prison (4).

En outre, en 2006,  Bush reconnaissait pour la première fois l'existence de centres de détention secrets gérés par la CIA à l'extérieur des Etats-Unis. Selon le journal Le Monde, il ne niait pas l'usage de moyens musclés pour obtenir des renseignements et les justifiait même en invoquant le nombre d'innocents que ceux-ci avaient permis de sauver.

A la lecture des informations diffusées par des médias reconnus, il y a lieu de penser que l'existence d'un régime gouvernemental secret aux pratiques "parallèles" existe. Si tel est le cas, pourquoi le gouvernement américain se priverait-il de réserver le même sort aux personnes qu'il jugerait coupables de faits arbitrairement qualifiés de subversifs ? Pour les activistes, Guantanamo et Cie pourraient bien servir de modèles aux camps de la FEMA.

Annihiler les libertés individuelles, une histoire de longue date

Les Etats-Unis sont-il en passe de devenir une dictature militaire? La politique américaine menée dans le cadre de la lutte contre le terrorisme pourrait-elle inspirer la politique intérieure ? Depuis plus de 50 ans, le gouvernement s’atèle à supprimer les libertés individuelles sur son propre sol en promulguant régulièrement des lois d’exceptions. La première d’entre elles remonte aux années soixante. Les agitations civiles liées à la guerre du Vietnam conduisirent le Président Nixon à signer un décret présidentiel (5) qui déléguait les fonctions de planification d’urgence au département fédéral ainsi qu’aux agences fédérales, intégrant ce domaine d’action dans la sphère gouvernementale. 

Ensuite, en 1976, l’administration Ford émît une loi (6) visant à investir la FEPA (Federal Emergency Preparedness Agency), prédécesseur de la FEMA, d’une mission au caractère interpellant : développer des plans visant, en situation d’urgence, à établir un contrôle gouvernemental sur les mécanismes de production et de distribution des sources d’énergie, sur les salaires, ainsi que sur les crédits et les flux financiers entre institutions. Plus inquiétant encore, l’ordre présidentiel prévoyait que les toutes les affaires traitées par le gouvernement provisoire sur le territoire soumis à la loi martiale ne puissent être révisées par le Congrès durant une période de 6 mois.  Ceci est encore d’actualité.

En 1979, l’administration Carter créa la FEMA (7) en fusionnant une centaine d’agences spécialisées dans la planification d’urgence. Cet acte de centralisation permit à la nouvelle entité d’absorber d’importantes responsabilités dans le domaine de la défense civile. Depuis, le financement de la protection et de la défense civiles proviennent de la même enveloppe budgétaire. 

A l’époque, Howard J. Ruff (8), un activiste archi-conservateur, soulignait déjà dans un éditorial que « (…) Seul le manque d’une crise suffisamment grave, un président déterminé, et un public suffisamment conditionné pour le permettre séparent les citoyens d’une dictature qui ne demande qu’à être établie dans une situation qui pourrait être qualifiée d’urgence nationale ». Une analyse qui fait froid dans le dos au vu de la propagande soutenue de Bush depuis 2001, et de sa détermination dans l’accomplissement de son agenda politique.

S'ensuivit l’ère Reagan (1981-1989) qui fut la plus décisive dans l’avènement d’une dictature militaire. C’est en effet sous son administration que furent conçus les plans Cable Spicer I, II et III destinés à légitimer l’arrestation et la détention de dissidents politiques. Un nombre important d’actes présidentiels furent publiés durant ces années afin d’intensifier les efforts dans le renforcement de la sécurité nationale. A partir de 1981, la FEMA conjointement avec le DoD (Department of Defense) conduisirent une série d’exercices portant sur la mobilisation de civils, la gestion des situations d’urgence et le contre-terrorisme. Le Plan REX 84 en faisait partie. En 1982, la FEMA et le DoD publièrent un document intitulé « The civil/Military Alliance in Emergency Management » confirmant la transformation inéluctable de la planification d’urgence en une activité militaire et policière.

Dans la foulée, un projet de décret présidentiel destiné à réviser l’ordre 11490 (9) était sur le point d’être signé. Le bureau fédéral du budget chargea l’avocat général William French Smith d’en vérifier la légalité. Confronté aux abus manifestes du décret, il rédigea une lettre au conseiller de la sécurité nationale :  « Je crois que le rôle assigné à l’Agence de gestion fédérale des secours dans le cadre du décret présidentiel révisé excède sa fonction appropriée en tant qu’agence de coordination pour la préparation des secours (…) Ce service et d’autres ont à plusieurs reprises fait part d’objections politiques et légales sérieuses au rôle de « Souveraine des secours » dévolu à la FEMA. (…) Les objections légales sont liées à l’absence d’une autorisation présidentielle ou du Congrès dans l’émission par la FEMA de directives qui visent à établir de nouvelles structures pour le gouvernement fédéral.». En d’autres termes, William French Smith dénonçait la centralisation des pouvoirs et la possibilité pour la FEMA d’établir un gouvernement provisoire alors que son rôle devait s’en tenir aux secours des citoyens en cas de catastrophe naturelle.

La consolidation des pouvoirs de la FEMA culmina en 2003, lorsqu'elle se joignit à 22 autres agences fédérales, programmes et bureaux pour former le Département de Sécurité Intérieure (Department of Homeland Security), un nouveau département créé à la suite des attentats du 11 septembre par l’administration Bush. L’approche gouvernementale en matière d’urgence est dorénavant parfaitement intégrée, centralisée et concentrée. Aujourd’hui, que reste-t-il à faire ? D’une part, la FEMA occupe une place charnière, les lois d’exceptions le permettant et d’autre part, elle se retrouve à l’abri des contrôles externes puisque son intégration la lie aux autres services fédéraux. En outre, la propagande a conditionné les citoyens américains et le gouvernement semble de moins en moins se soucier de l’opinion publique. Où en est-on ? Quelle est l’étape suivante ?

Etat d’urgence et loi martiale, C’est pour quand ?

A en croire le baromètre de la FEMA, les Etats-Unis sont perpétuellement menacés, mais à quel point l’état d’urgence est-il imminent ? Difficile à dire, mais de nombreux cas de figure sont possibles. Quoiqu’il en soit le gouvernement américain nous donne lui-même quelques indices. En 2003, le Président Bush présentait un projet de vaccination de masse : le Model State Emergency Health Powers Act, ou Model Act en abrégé, actuellement adopté par 34 états. Ce dernier rappelle étrangement le Plan Rex 84. En effet, il octroie aux gouverneurs, d’une part, les pouvoirs nécessaires à la détection de virus pandémiques et, d’autre part, les outils nécessaires à la protection des civils contre la contamination. Selon le gouvernement, étant donné les risques que posent le bioterrorisme, ce projet de loi est indispensable afin d’anticiper sérieusement et rapidement la potentialité d’une guerre bactériologique.

Cependant, des associations américaines reconnues tel que le National Vaccine Information Center (NVIC) ou la Home School Legal Defense Association (HSLDA), une organisation d’avocats qui défend les droits de la famille, appellent les citoyens à la vigilance face à ce programme et soulignent son caractère anti-constitutionnel. La HSLDA dénonce les pouvoirs accordés aux gouverneurs car ceux-ci les autorisent à enregistrer les données personnelles, à contrôler les biens immobiliers, la population et enfin tous les moyens de communications. En gros, exactement les mêmes mesures répressives que celles des programmes militaires développés dans les années 80, si ce n’est que dans ce cas-ci, des pouvoirs supplémentaires apparaissent tels que la vaccination forcée des individus, l’accès à leurs données médicales, et pire, la localisation et le suivi des individus.

Au sujet de la localisation, le « tracking » des individus, un article publié sur le site de livescience.com en mai 2006 annonçait que la société VeriChip Corporation avait proposé au gouvernement américain d’implanter aux immigrants une puce permettant de les localiser et de les suivre. Cette proposition faisait référence à un appel lancé par le gouvernement intitulé : « Qui est dans notre pays et pourquoi sont-ils là ? ». Cette puce permet d’enregistrer à la frontière les immigrants venus travailler aux Etats-Unis et de vérifier leur identité sur leur lieu de travail. Le « RFID » (Radio Frequency Identification tag) a la taille d’un grain de riz et peut être injecté directement dans le corps. L’implant diffuse ensuite un signal qui émet les données de l’individu. Selon VeriChip, ce type d’implant est utilisé depuis longtemps chez les animaux, notamment chez les chiens et les chats en remplacement du tatouage. Sur son site Internet, VeriChip Corporation présente son système, le VeriTrace. Celui est adapté pour le suivi des patients, la protection des enfants ainsi que pour la gestion des urgences. Les dérives d'un tel système sont évidentes. Dans le cadre du Model Act ou du plan Rex 84, ces implants seraient une atteinte à la liberté individuelle.

 

implants

Les implants sous-cutanés, déjà couramment utilisés pour marquer les animaux de compagnie, pourraient bientôt servir de nouveau moyen de contrôle pour le gouvernement fédéral américain.

 

Quoiqu'il en soit, il saute aux yeux que la mise en œuvre du Model Act  nécessite des sites tels que les camps de la FEMA car il est objectivement impossible, sans infrastructures appropriées, de procéder à une vaccination de masse ou de maintenir les personnes contaminées en quarantaine. 

Steve Watson, journaliste activiste pour Infowars aux côtés d’Alex Jones, concluait, à la suite du passage du cyclone Katrina, par une note apocalyptique : « Pendant des années, nous avons mis en garde les gens contre la mise en place d’un état police, nous les avons averti que la Loi Martiale deviendrait la norme, que les lois anciennes, droits et libertés seraient remplacés par des mécanismes répressifs de contrôle. (…) Pendant des années, les gens ont réfuté l’évidence ou prétexté qu’elle était destinée à autre chose, ou encore l’ont simplement refusée. Maintenant nous vous avertissons que tout cela est en train de se passer. A la suite des catastrophes naturelles récentes, des précédents dangereux ont été mis en place. Nous avons été contraints de constater comment, en temps de crise, nous devons nous soumettre et suivre les ordres des Commandants fédéraux, peu importe s’ils dénigrent les droits humains de base ou non. Que ce soit un coup d’état, une attaque terroriste, un accident ou une catastrophe naturelle, cela importe peu, le résultat sera le même. Nous sommes seulement à un événement près de la Loi Martiale, n’importe quel événement. ».

Ces 60 dernières années ont été déterminantes pour l’avènement d’une dictature militaire. De nombreuses lois d’exceptions ont été mises en place permettant d’une part, de renforcer l’intervention policière et , d’autre part, d’affaiblir des libertés civiles essentielles. Les Américains sont, jour après jour, assommés par une propagande fondée sur la peur de l’autre et du reste du monde. Le sentiment d’insécurité les poussent à tolérer les dérives de son gouvernement et à inconsciemment lui permettre d’instaurer lentement, mais sûrement des mécanismes de contrôle à l’intérieur du pays. Les programmes militaires tels que ceux développés depuis l’ère Reagan ont permis de transformer la protection civile en défense civile. En d’autres termes, le gouvernement semble avoir la ferme intention de protéger le pays contre lui-même puisqu' aujourd’hui s’opposer n’est plus un devoir démocratique, mais un acte subversif. Au risque de se répéter, ce sont généralement les dictateurs qui emprisonnent leurs opposants. En jouant sur le concept de la gestion des urgences et sur la notion de continuité du gouvernement en cas de menace interne ou externe, l'Etat fédéral est parvenu, au terme d'une stratégie de longue durée, à faire croire à la population que son bien-être passait avant tout par le maintien du pouvoir en place.

Kali

 

Sources
1- L’auteur et la date de tournage de cette vidéo sont inconnus. Selon des internautes américains, il semblerait que ce film soit à l’origine un documentaire intitulé Shocker diffusé à la télévision, aux Etats-Unis, dans les années ’90.

2- Cet article est disponible ici en français 

3- Equipe consultative des sciences du comportement

6- EO 11921

7- EO 12148

8- Source : The Rise of the National Security State : FEMA and the NSC de Diana Reynolds, politologue (www.publiceye.org/libery/fema/Fema_1.html)

9- Pour rappel, ce décret fut déclaré par le Président Nixon en 1969. Il assigne les fonctions de préparation à l’urgence aux départements et agences fédérales.

 

Kali © Karmapolis - Janvier 2008

http://www.karmapolis.be/pipeline/fema_secrets.html

 

 

29.01.2011

USA : 600 camps pourquoi faire ?

Plus de 600 camps de concentration de la FEMA aux USA, pourquoi faire ?


Camps REX84 de la FEMA. Les premiers camps datent de 1984. Obama a validé leur existence peu aprés son investiture.
Le problème est que ces camps ont la même structure que des camps de concentration nazis.

campfema_dees.jpg

Photo extraite de ce site : http://www.rense.com/

N.W.O. partie 7 _ FEMA camp

 

 

VIDEO sur le site

 

http://www.lepouvoirmondial.com/archive/2009/07/19/usa-600-camps-pourquoi-faire.html

 

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 22:17
Écrit par Audrey Peeters   
Mardi, 01 Février 2011 17:17
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Réseau Atmo France

Plusieurs régions françaises sont victimes de pics de pollution aux particules fines et oxydes d'azote présents en très grand nombre dans l'air.

La météo ne serait apparemment pas de notre côté pour faire fuir ces particules puisque "la présence d'un anticyclone, combinée à l'absence de vent, favorise leur stagnation" d'après Atmo Nord-Pas-de-Calais.

Quelles sont les régions concernées?

La région Rhône-Alpes, une partie de l'Auvergne, la Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, la Normandie et l'île-de-France.

Les répercussions sur la santé :

A court terme certaines personnes peuvent faire des allergies ou crises d'asthme.
A long terme les personnes les plus sensibles peuvent souffrir de difficultés respiratoires et cardiovasculaires.

Quelques recommandations :

Le ministère de l'écologie incite les personnes sensibles (jeunes enfants, personnes âgées, allergiques et personnes cardiaques) à ne pas faire d'activité trop intenses ou demandant trop d'effort. De plus, dans les régions concernées, on déconseille fortement l'utilisation des cheminées à bois. Pour ce qui est des véhicules automobiles, le gouvernement préconise un usage limité des voitures et surtout diesel.

>>> Pour plus d'information sur la situation actuelle de votre région, rendez-vous sur www.atmo-france.org.

 

 

http://www.agirpourlaplanete.com/actualite-ecologique/37-actualite-en-france/1084-pollution-particules-fines.html

 

 

 

 

 

Écrit par Audrey Peeters   
Mardi, 01 Février 2011 12:14
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Par Olibac

Les sources de pollution de notre maison sont multiples : solvants de moquettes ou de peintures, colles volatiles ou encore produits d’entretien. Cette pollution fait partie de notre quotidien, elle s’est installée dans notre cocon mais en adoptant quelques bons gestes, nous pouvons améliorer la qualité de notre air et celui de nos proches.
Quelques gestes « de survie »

-    Aérer les pièces régulièrement
-    Privilégier quand c’est possible des matériaux de construction écologique
-    Opter pour des produits d'entretien respectueux de l'environnement (et souvent plus économiques)
-    Installer des plantes dépolluantes aux quatre coins de votre intérieur

Zoom sur les plantes dépolluantes et plan d'attaque :

Des études montrent que les plantes améliorent la qualité de l’air. En effet, ces dernières humidifient l’air en rejetant de la vapeur d’eau et c’est en se nourrissant de certaines substances nocives volatiles contenues dans l’air qu’elles participent à le rendre meilleur. Certaines plantes dites "dépolluantes" réduiraient même les ondes électromagnétiques.

Contre les ondes qui proviennent de nos appareils électriques et électroniques : Le Cactus et les plantes grasses sont les plus réputées.

Contre l'Ammoniac : L'Anthurium, le Ficus, la Fleur de lune et le palmier sont relativement efficaces.

Contre les Composés Organiques Volatils* (Toluène, Benzène, Xylène) : l’Areca, le Dracaena, la Fleur de Lune et le Ficus sont recommandées.

Contre le formaldéhyde** : la fougère de Boston, le Lierre et le Caoutchouc sont en tête de liste suivis du Chorophytum, du Dieffenbachia, du Dracaena, du Ficus et la Fleur de Lune.

* Les Composés Organiques Volatils (COV) sont des gaz et des vapeurs qui contiennent du carbone, certains COV sont cancérigènes, d'autres sont toxiques, d'où l'importance de les réduire au maximum. Ils sont utilisés dans la composition des carburants mais aussi de nombreux produits courants comme la peintures, les encres, les colles, les cosmétiques ou encore solvants.

** Le formaldéhyde est lui aussi un COV qui se transforme en gaz à température ambiante. On peut le trouver dans la fumée de tabac, bougie ou batonets d'encens ainsi que dans certains produits d'entretien et cosmétiques.

Spécial fumeurs :

Il vous faut des plantes qui absorbent le benzène contenu dans la fumée telles que le Pothos, le Palmier, la Fleur de Lune... Les plus efficaces contre les odeurs de fumée semblent être le Lierre, le Sanséviera, le Dracaena, le Philodendron, l'Azalée et le Chlorophytum.

Pour ceux qui n'ont pas la main verte :

Bien sûr, nous vous recommandons les Cactus et plantes grasses ! Figurez-vous qu’en plus d’être peu exigeantes, ces plantes luttent contre les mauvaises ondes. Allez, c’est parti pour la mission « je vais mettre un cactus dans la chambre de mon fils »!

 

 

http://www.agirpourlaplanete.com/conso-ecologique/maison-ecologique/1082-plante-depolluante-developpement-durable.html

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 22:15

Joumblatt: la bataille est ouverte avec les Chambres noires américaines ...

02/02/2011  
 
Le chef du PSP, le député Walid Joumblatt a déclaré: «La bataille n'est pas facile, mais elle est ouverte avec les Chambres noires américaines et libanaises qui résident dans les  hôtels de luxe à Paris et parmi les Forces du 14 Mars, elles  travaillent ensemble en parfaite coordination  et elles se bousculent pour contacter le président Mikati, pour empêcher la formation du gouvernement. "
Dans une interview accordée au quotidien libanais al-Akhbar,  Joumblatt a déclaré: «Il y a une tentative de faire croire qu’il y a des contacts  pour  perdre du temps et il faut  de protéger le gouvernement."
 
Il a ajouté Joumblatt: "Je ne comprends pas l'ouverture brusque de Amin Gemayel et de Samir Geagea, je me demande si elle est de bonne foi ou seulement pour gagner du temps.  Peut-être que Amin  veut envoyer des signaux à l'extérieur qu’il a d’autres motivations   qui le poussent à vouloir  participer. Pour Geagea il ne peut rien faire.  Il y a aussi Johnny Abdo, qui nous prédit de Paris qu’un tremblement de terre va frapper le pays. Je ne sais pas ce qu'ils veulent. Le président Mikati veut donner aux forces du 14 Mars la possibilité de participer, mais je pense qu'il y a quelque chose qui se prépare à l’extérieur, sa mission  n'est pas facile du tout. "

 
Il a souligné  que «  le gouvernement Mikati ne compte pas abolir le  TSL car personne peut l’annuler hormis  le Conseil de sécurité, nous devons travailler pour éviter les conséquences néfastes de l'acte d'accusation, c’est tout ce qui est demandé".


Joumblatt a salué le centrisme du premier ministre désigné et du président de la république : "Quelque part ils représentent l’intermédiaire , ils veulent un gouvernement sérieux et efficace, contrairement aux rumeurs lancées par le 14 Mars et Marwan Hamadé, que ce sera un gouvernement d'un nouveau système de sécurité, ou celui de walii al-fakih" .


Par ailleurs, Joumblatt a annoncé son opposition à la demande du 14 Mars de participer dans le gouvernement de Mikati sur la base de traiter  la question des armes de la résistance : "Permettez-nous Samir Geagea la question des armes de dialogue est une question  interne et n’est discutable qu’à travers la table de dialogue.."


Joumblatt a répondu à ceux qui disent que ce qui est arrivé est un coup d’Etat: «Ce n'est pas un coup d'Etat, mais un retour de la situation à la normale , le Liban est de la sécurité  de la Syrie et la Syrie est de la sécurité du Liban, cette corrélation constituent une base essentielle des Accords de Taëf, parrainé par RafikcHariri, ainsi que le roi Fahd et la Syrie, sous les auspices des Etats-unis.."

 

http://www.almanar.com.lb/newssite/NewsDetails.aspx?id=172027&language=fr

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 22:04

 
Payer moins d'impôts pour les nuls

C’est une découverte assez étonnante faite par Camille Landais et Thomas Piketty : comme expliqué dans 20 minutes : « les 500 000 personnes les plus riches sont imposées à 35% de leurs revenus alors que les 50% les plus modestes sont imposés à 45% ».


Des résultats stupéfiants


Je vous invite vivement à aller lire l’entretien réalisé par Alternatives Economiques avec Thomas Piketty et le graphique extrêmement parlant montrant le détail de la fiscalité (impôt sur le revenu, cotisations sociales, TVA et impôt sur le capital) pesant sur les Français, en fonction de leurs revenus. C’est ainsi que l’on constate que les prélèvements atteignent 40% pour les 10% les moins riches, puis tournent autour de 47-48% pour les classes moyennes et aisées, avant de baisser pour les 2% les plus riches.


Assez logiquement, les impôts sur le capital sont très progressifs. L’impôt sur le revenu l’est, mais pas tant que cela, et surtout, il est dégressif tout en haut de l’échelle du fait des nombreuses niches fiscales qui l’ont transformé en gruyère. Assez logiquement, les impôts sur la consommation (TVA…) sont dégressifs (passant de 14 à 7% des revenus environ) mais les cotisations sociales le sont encore bien plus (passant de 30% des revenus des classes moyennes à 4% pour les plus riches.


Le besoin d’un Big Bang fiscal


L’étude et les propositions des deux économistes présentent de multiples intérêts. Tout d’abord, cela montre l’urgence d’une refonte de notre fiscalité. Il n’est pas juste que la pression fiscale diminue pour les plus hauts revenus. Cela plaide clairement pour une limitation drastique des niches fiscales dont on constate ici à quel point elles distordent notre fiscalité. Une refonte complète de l’impôt sur le revenu et de la CSG (qui devraient sans doute être fusionnés) apparaît aussi nécessaire.


L’autre intérêt de cette étude est  de tordre le coup à un des arguments majeurs des opposants à la TVA sociale, à savoir qu’une telle réforme serait injuste. On voit ici que la TVA n’est pas moins injuste que les cotisations sociales qu’elle remplacerait en partie. En outre, il reviendrait à l’Etat de proposer une réforme d’ensemble pour ne pas léser les ménages populaires, dont les revenus stagnent en France depuis 10 ans comme le montre Jacques Sapir.

Il faut sans doute un tout petit peu modérer les résultats de cette étude car ils ne prennent pas en compte la redistribution des dépenses faites par l’Etat. Alternatives Economiques avait montré qu’en prenant en compte les dépenses publiques par citoyen, il y a tout de même une redistribution, même si notre impôt reste dégressif pour les très hauts revenus. Mais au global, cela ne retire rien au fait que notre fiscalité est aujourd’hui à la fois trop complexe et pas assez juste.


Merci à Camille Landais et Thomas Piketty pour cette nouvelle analyse en profondeur qui va au-delà de cette moyenne qui ne veut plus rien dire. Ils nous montrent une nouvelle fois qu’il faut aller au-delà de la surface pour bien comprendre ce qui se passe.


13 foyers dont les revenus dépassaient 15,5 millions d'euro en 2007 ont réussi à ne payer que 3.763 euros d'impôt.

Une déclaration d'impôts
Une déclaration d'impôts | © David Arky/Corbis

En 2007, 7076 contribuables disposant d'un revenu de plus de 97.500 euros n'ont pas payé d'impôts sur le revenu selon les données publiées hier par le ministère de l'Economie, soit 1,4% des contribuables de cette tranche. Ils n'étaient que 5100 en 2006 et 3500 en 2005.

Pour les ménages disposant d'un revenu supérieur à 39.000 euros, les exemptés d'impôts étaient 110.000 à ne pas avoir payé d'impôt sur le revenu en 2007, 35.000 en 2005.

Combien ils économisent ?
1,3 million d'euros en moyenne pour les 100 contribuables utilisant le plus les niches fiscales. Pour les 1000 contribuables qui défiscalisent le plus, le montant d'impôt non payé est de 295.800 euros.


Payer moins d'impôts pour les nulsComment ils font ?
 D'abord, grâce à la réforme du barême d’imposition. Plus de contribuables sont ainsi arrivés vers la zone d'imposition zéro. Ensuite, les niches fiscales (près de 500), qui permettent d'effacer en partie ou en totalité l'impôt sur le revenu. Ensuite, le bouclier fiscal, parmi ceux dont les revenus dépassent 15,5 millions d'euros, 671 contribuables ont été remboursés de 231.900 euros par tête en moyenne.

Mieux, 13 foyers ont réussi à ramener leur revenu imposable à moins de 3.763 euros!

En fait, qui paie l'impôt sur le revenu ?
En 2007, 500.000 foyers ayant déclaré plus de 100.000 euros de revenus l'an dernier. L'impôt sur le revenu est très concentré: l'an dernier, 41 % de la recette de l'Impôt sur le Revenu était fournie par 1,5 % des foyers les plus riches.

Les parlementaires doivent débattre, les 17 et 18 novembre prochain, du plafonnement des niches fiscales. 

Sources : Les Echos, France Info

 

http://www.lepost.fr/article/2008/10/28/1300607_ces-foyers-riches-qui-ne-paient-pas-d-impot.html

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 21:56

DVD - La Mafia Médicale

 

 

Par Nolwenn Le Blevennec | Rue89 | 02/02/2011

Si le scandale du Mediator interroge le conflit d'intérêts entre autorités et labos, ce mélange des genres affecte aussi les médias.

Les journalistes santé sont-ils des vendus ? Christian Lajoux, président du Leem, syndicat des entreprises du médicament, parle de liens « réguliers », mais pas « étroits » entre la presse et l'industrie pharmaceutique.

En réalité, la presse professionnelle est infiltrée par les laboratoires, qui assurent sa survie par la publicité. C'est moins connu, les médias grand public sont également sous influence.

« Les labos essaient de nous faire animer des table rondes, ce sont des missions très bien rémunérées. Il y a ceux qui refusent, comme moi, les précaires qui ont besoin de compléter leurs fins de mois, et ceux qui n'hésitent pas à mélanger les genres », raconte un journaliste (vertueux) en charge de la santé dans un grand quotidien.

Selon Eric Giacometti, auteur du livre d'enquête « La Santé publique en otage » (éd. Albin Michel, 2001), dans le secteur, les journalistes ne sont pas nombreux à être complètement « clean ». Difficile de résister aux labos. Au moment de la sortie de son livre, le prix pour l'animation d'un congrès sur deux jours équivalait à une fois et demie le salaire d'un journaliste.

C'est ce qu'on appelle des « ménages ». Plus grave, les « médecins-journalistes », qui prennent la parole sur des médias généralistes et grand public tout en étant particulièrement proches de l'industrie pharmaceutique. Ils ont été ou sont des quasi salariés des laboratoires et comme ils n'ont pas de carte de presse, ils ne voient pas où est le problème.

Voici trois exemples, parmi les plus emblématiques.

Jean-François Lemoine (Nouvel Observateur, France Info)

Jean-François Lemoine (site de France Info).Jean-François Lemoine, chroniqueur au Nouvel Observateur et sur France Info, était encore le propriétaire et PDG de MVS-Productions, il y a deux mois. Il a vendu la société qu'il a créée à Publicis, parce qu'elle avait un bilan déficitaire – il continue d'y travailler.

MVS est une boîte de production de films institutionnels et publicitaires pour les laboratoires. Elle édite aussi plusieurs sites internet, avec le soutien financier de l'industrie pharmaceutique. Comme Diabete2-patients, un site destiné aux diabétiques financé par Servier Médical. Un confrère interroge :

« Que penser alors quand depuis un congrès de cardiologie à Munich [où les frais de déplacement sont pris en charge par MVS, ndlr], il fait sur France Info une chronique pour vanter les effets du Procoralan, la dernière merde de Servier ? »

Les mentions légales du site Diabete2-patients. Cliquer pour agrandir dans un nouvel onglet ou une nouvelle fenêtre.Jean-François Lemoine ne se souvient pas de cette chronique. Il assure ne jamais citer le nom des médicaments à l'antenne (seulement les molécules) et rappelle qu'il présente son programme en duo avec Jean Leymarie, ancien membre de la SDJ (société de journalistes). Lequel nous a téléphoné pour témoigner de l'honnêteté de son confrère.

Le médecin dirige encore Fréquence Médicale, qui comprend Radio IFM, FréquenceM et Le Kiosque santé. Radio IFM, entièrement financée par Sanofi, propose de la formation continue destinée aux médecins. La revue de presse santé est quant à elle soutenue par le Leem. Jean-François Lemoine :

« C'est dégueulasse d'appeler ça “Radio Sanofi”. C'est trop facile. Les laboratoires financent aussi des projets intéressants. Je demande à ce qu'on écoute toutes les émissions. Je n'y fais pas de promotion de médicaments. »

Dans une lettre publiée sur le site Formindep, un médecin s'indigne pourtant de la partialité d'une émission sur Radio IFM consacrée au Multaq (dronédarone) produit par le laboratoire Sanofi.

Philippe Chaffanjon, directeur de la rédaction de France Info :

« Avec Jean-François Lemoine, nous avons parlé de la situation dans le passé. Nous en avons reparlé à l'occasion du Mediator. Il m'a apporté des réponses qui m'ont semblé satisfaisantes : il n'est plus propriétaire, mais salarié de MVS. »

Il l'a dit à Philippe Chaffanjon : Lemoine serait prêt à démissionner de la presse grand public pour continuer ses activités chez MVS-Productions.

Alain Ducardonnet (TF1, LCI)

Alain Ducardonnet (site de LCI).Le consultant de TF1/LCI a récemment participé à l'émission Arrêt sur images, présentée par Daniel Schneidermann. A cette occasion, la documentariste Stéphane Horel et Bruno Toussaint de la revue (très indépendante) Prescrire, lui ont demandé de déclarer ses conflits d'intérêts au nom de la loi (Article R 4113-110 du code de la santé publique).

Il a déclaré faire des sessions de formation médicale continue (FMC) pour les laboratoires Menarini, AstraZeneca, Ipsen, Bayer et Novartis. Joint par Rue89, il précise :

« Dans le cadre du club des cardiologues du sport que j'ai créé, j'interviens pour des formations mises en place par des laboratoires. Ce n'est pas un lien direct, mais un rapprochement. Ces cinq laboratoires sont ceux avec lesquels j'ai travaillé au cours de la dernière année. »

Dès lors, est-il parfaitement honnête quand il fait une chronique LCI sur un nouveau médicament Bayer, le Rivaroxaban, par exemple ?

Le journaliste a également été l'ancien président du Collège national des cardiologues français, « dont Servier était la vache à lait », dit un confrère. Le laboratoire était, avec beaucoup d'autres, un des « majors sponsors » des journées de congrès, organisées par le collège : « C'est le mode usuel de financement des congrès », répond Ducardonnet.

Enfin, s'il ne figure plus dans la rubrique « présentation de l'équipe » de MVS-Productions, la boîte de son confrère Jean-François Lemoine, il en est un présentateur-animateur star. Et surtout, « écouleur » de contenus sur TF1/LCI.

LCI : « Nous n'avons pas fait d'enquête de voisinage »

Prenons l'exemple du congrès de cardiologie de Chicago, en novembre 2010. Alain Ducardonnet y a été invité par un laboratoire dont il ne souhaite pas révéler le nom parce que cela relève du domaine privé (ce n'est pas TF1 qui a pris en charge les frais).

Sur place, « pour des raisons pratiques », il couvre l'événement en utilisant la logistique de MVS-Productions. Une interview du cardiologue Gilles Montalescot est disponible sur LCI (à la deuxième minute) et sur le site Medical-Congress, édité par MVS.

« Le prêt de matériel, c'est une gentillesse entre confrères [Jean-François Lemoine, ndlr]. En aucun cas, je n'ai de contrat avec MVS-Productions. Jean-François Lemoine a une société, ce n'est pas du tout la même chose. »

Alain Ducardonnet affirme qu'il n'a pas à rougir de ses deux casquettes : « [C'est] tout à fait compatible, tout à fait faisable. »

Laurent Drezner, directeur de la rédaction de LCI :

 « Il est un cardiologue très réputé qui explique des choses très compliquées de façon très simple. Nous nous sommes posés la question des conflits d'intérêts, mais n'avons pas fait une enquête détaillée de CV ou une enquête de voisinage. »

► Michel Cymes (France 5)

Michel Cymes (Nathalie Guyon/site de France 5).C'est l'animateur blagueur de la chaîne France 5. Le médecin-journaliste le plus côté de Facebook. Pourtant, dans les années 90, quand il travaillait à France Info, il était connu pour faire des « ménages » à un niveau industriel. Michel Cymes :

« J'ai arrêté d'animer des congrès depuis environ dix ans. Je suis plus mis en avant dans mon métier, on évolue, j'ai décidé de couper tous les contacts. Je n'en ai plus besoin pour bien gagner ma vie. »

Mais sa société, Medical Debat, dont l'objet social est l'organisation de foires et de congrès, fait en 2008, un résultat net de 49 000 euros (216 000 euros de chiffre d'affaires). Michel Cymes :

« Je suis associé dans cette société avec Alain Ducardonnet. Je l'utilise pour des questions de facturation. Quand je sors un bouquin, une partie est versée dans cette structure. Aucun euro ne provient des labos. »

Il y a plus de dix ans, le médecin-journaliste avait déjà mélangé les genres : il avait participé à un film publicitaire des laboratoires Pfizer utilisant un plateau de France 3 (en présence de la présentatrice Laurence Piquet).

La campagne de Cymes pour la promotion du dépistage du cancer de la prostate.Certains médecins considèrent le journaliste comme proche des « urologues » depuis qu'il a fait, il y quelques semaines, une campagne de publicité très contestée pour le dépistage systématique du cancer de la prostate. L'une de ses proches :

« Je pense que c'est plutôt pour parfaire son image. Il aime beaucoup les médias. »

Michel Cymes :

« Je ne suis pas ami avec les urologues. Seulement avec ceux qui sont sur la photo. Cette campagne avait pour but de dédramatiser un dépistage, c'est tout. Je laisse mes détracteurs délirer. »

Selon une source : à la rédaction du « Magazine de la santé », les journalistes ne partent jamais en voyage de presse, ne subissent aucune pression et traitent « très peu l'actualité des médicaments ».

A une lettre envoyée par Formindep qui lui reprochait de ne pas communiquer ses conflits d'intérêts potentiels, Michel Cymes a répondu :

« Mes fonctions dans l'information médicale depuis quinze ans m'ont amené à prononcer à de très nombreuses reprises le nom de substances ou de produits thérapeutiques. Confirmer dans chacune de mes interventions, que je n'ai aucun lien avec des entreprises commercialisant des produits de santé, alourdirait quelque peu le propos. »

Christian Lajoux, président du Leem, syndicat des entreprises du médicament, assure vouloir régler le problème :

« Il y a conflit d'intérêts quand les coopérations entre presse et industrie induisent des avantages qui sont cachés.

Nous travaillons en ce moment sur un programme de déclaration des liens qui lient les professionnels à nos adhérents inspiré du Sunshine Act américain, qui pourrait prendre la forme d'un site internet. Pour le moment la Cnil [Commission nationale de l'informatique et des libertés, ndlr] nous freine, au nom de la protection de la vie privée. »

D'ici la fin du premier trimestre, les premières orientations du projet du Leem devraient être arrêtées.

Mis à jour le 02/02/11 à 15h10. Jean-François Lemoine précise qu'il présente sa chronique en duo.

Mis à jour le 02/02/11 à 18h48. Jean Leymarie précise qu'il n'est plus à la SDJ et témoigne en faveur de Jean-François Lemoine.

Photos : Jean-François Lemoine (site de France Info) ; capture d'écran des mentions légales du site Diabete2-patients ; Alain Ducardonnet (site de LCI) ; Michel Cymes (Nathalie Guyon/site de France 5) ; la campagne de Cymes pour le dépistage du cancer de la prostate.

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  • : Le blog d' Eva, R-sistons à la crise
  • : Tout sur la crise financière, économique, sanitaire, sociale, morale etc. Infos et analyses d'actualité. Et conseils, tuyaux, pour s'adapter à la crise, éventuellement au chaos, et même survivre en cas de guerre le cas échéant. Et des pistes, des alternatives au Système, pas forcément utopiques. A défaut de le changer ! Un blog d'utilité publique.
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