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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 15:25
  • ahmadinejad_natanz

    Nucléaire - L'Iran brave les condamnations, et menace

    Depuis New York, Ahmadinejad met en garde les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni après leur condamnation commune du nouveau site iranien d'enrichissement d'uranium.

    Le président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique assure pour sa part que "les aspects défensifs" ont été pris en compte dans la construction de l'usine.

- le 25/09/2009 - 22h31


En marge du sommet du
G20 à Pittsburgh, le président américain Barack Obama, son homologue français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique Gordon Brown ont dénoncé dans une déclaration commune la construction par l'Iran d'un second site d'enrichissement d'uranium, site gardé secret des années par Téhéran, selon eux. La réplique de Mahmoud Ahmadinejad n'a pas tardé : les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, a assuré le président iranien vendredi à New York, vont regretter leur condamnation. Lors d'une conférence de presse, le chef de l'Etat iranien a affirmé avoir informé en temps voulu l'Agence internationale de l'énergie atomique de l'existence de cette deuxième installation. "Il ne s'agit pas d'un site secret", a plaidé Ahmadinejad. "Si cela était le cas, pourquoi aurions-nous informé l'AIEA avec un an d'avance ?

Barack Obama, qui a accusé Téhéran de construire ce second site dans le secret depuis des années, a estimé que les activités iraniennes constituaient "un défi direct" au principe de non-prolifération nucléaire. "Ne laissons pas les dirigeants iraniens gagner du temps pendant que les centrifugeuses tournent", a déclaré pour sa part Nicolas Sarkozy, évoquant la ville de Qom, au sud-ouest de Téhéran, comme localisation de la seconde usine. "Si d'ici le mois de décembre il n'y a pas un changement profond de politique de la part des dirigeants iraniens, des sanctions devront être prises. Il en va de la paix et de la stabilité", a-t-il ajouté, accusant l'Iran d'entraîner "la communauté internationale sur une voie dangereuse".

"Nous n'avons rien à craindre"

D'abord cité par l'hebdomadaire américain Time, Ahmadinejad a affirmé que l'Iran n'avait pas de comptes à rendre à l'administration Obama sur tous les sites nucléaires dont il dispose. "Nous travaillons dans le cadre de l'Agence internationale de l'énergie atomique", a ajouté le chef de l'Etat iranien. "Nous n'avons aucun problème avec une inspection (par l'AIEA) de ce complexe", a-t-il ensuite dit dans sa conférence de presse. "Nous n'avons rien à craindre".

Le président iranien a ensuite expliqué que son pays souhaitait acheter de l'uranium à des fins médicales à tous les Etats qui accepteront de lui en vendre. Il a également souhaité que la réunion avec le groupe "5+1", les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne, prévue le 1er octobre, contribuera à faire baisser les tensions.

A Téhéran, le président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Ali Akbar Salehi, a déclaré que la nouvelle unité d'enrichissement de l'uranium s'inscrivait dans le cadre du "droit inaliénable" de ce pays à l'énergie nucléaire civile. Dans un communiqué, il a félicité le guide de la Révolution, l'ayatollah Ali Khamenei, et le peuple iranien "pour ce succès et cette importante mesure en direction du progrès et du développement de ce secteur". Ali Akbar Salehi a précisé que "les aspects défensifs" ont été pris en compte dans la construction de l'usine, laissant ainsi entendre qu'un dispositif de protection est prévu en cas d'attaque. Ce que semble avoir implicitement confirmé le président Ahmadinejad dans sa conférence de presse à New York : il a estimé que les Israéliens n'oseraient pas attaquer l'Iran et que de toute manière les Iraniens avaient les moyens de se défendre.

D'après agence



http://tf1.lci.fr/infos/monde/moyen-orient/0,,4815913,00-l-iran-brave-les-condamnations-et-menace-.html

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 12:36
Nicolas Sarkozy s'était rendu à New York le 17 juillet pour s'entretenir avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
Nicolas Sarkozy s'était rendu à New York le 17 juillet pour s'entretenir avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Crédits photo : AFP

La semaine américaine de Sarkozy

Le président de la République se rend aux États-Unis pour défendre les positions de la France sur le changement climatique et la régulation financière.

Nicolas Sarkozy s'envole lundi vers New York pour son plus long voyage officiel hors de France depuis son élection. Une semaine capitale pour le président de la République, tant les enjeux traités sont importants pour l'avenir du monde.

Première étape de cette semaine américaine, New York où Nicolas Sarkozy participe mardi à un sommet consacré au changement climatique, organisé par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, à moins de trois mois de la confé­rence de Copenhague qui doit décider de nouveaux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Mercredi, le président de la République assistera à l'Assemblée générale an­nuelle des Nations unies, dominée cette année par les questions climatiques et le dossier iranien. En marge, Nicolas Sarkozy s'en­tretiendra avec son homologue chinois, Hu Jintao, pour surmonter les brouilles entre les deux pays et relancer les relations «à la vitesse du TGV», selon l'expression d'un conseiller élyséen.

Après avoir été interviewé dans les journaux de France 2 et TF1, mercredi soir depuis New York, Nicolas Sarkozy rejoindra le G20 de Pittsburgh pour 48 heures de négociations marathon, jeudi et vendredi, autour de la «réforme de la régulation financière». Avec en haut de l'affiche, le chapitre sur les bonus des traders.

Dissiper la mauvaise humeur

Ségolène Royal a interpellé le chef de l'État sur ce thème ce week-end : «Comme je crois à la force de la politique, je mets donc au défi Nicolas Sarkozy d'accorder un peu ses violons, ses actes à ses paroles, ses belles déclarations d'intention à ses décisions politiques», a déclaré son ancienne rivale de la présidentielle, samedi à Montpellier.

Il est rare qu'un sommet international soit l'occasion d'une embellie dans l'opinion, ce qui avait pourtant été le cas après le G20 de Londres, en avril. Nicolas Sarkozy sait donc qu'il va à nouveau devoir convaincre que ses efforts ne sont pas vains pour dissiper la mauvaise humeur des Français qui n'ont toujours pas digéré l'instauration de la taxe carbone. Car, si l'on en croit les derniers baromètres, le président accuse une baisse de plusieurs points dans l'opinion. Ainsi, sa cote de popularité est en baisse de 6 points, à 39 %, entre août et septembre, dans le sondage Ifop publié par Le Journal du dimanche.

Même si le président français a beaucoup moins agité la menace d'une rupture des négociations en cas de résultat décevant à Pittsburgh, ses ambitions sont aussi élevées cette fois-ci qu'il y a six mois. «Le suspense est le même aujourd'hui», confie un membre de l'entourage du chef de l'État, «et le président a toujours la même ligne rouge sur les bonus». Mais, à l'inverse du G20 londonien, Nicolas Sarkozy s'emploie plutôt à souligner les «convergences» avec Washington. La cellule diplomatique de l'Élysée tente d'atténuer l'ampleur des différends avec la Maison-Blanche «Nous sommes d'accord sur 80 % des sujets, et le reste est des nuances», jure-t-on.

Il faut dire que, d'ores et déjà, le terme de «plafonnement» des bonus a été laissé de côté par Paris, au profit d'un raisonnement plus général sur les moyens à mettre en œuvre pour freiner les emballements des marchés, dont les bonus ne sont «que l'une des causes». Nicolas Sarkozy reconnaît pourtant en privé que l'exercice sera particulièrement difficile cette fois-ci, car «le monde s'est éloigné du plus fort de la crise».

En avril, le président de la République avait agité la menace de «la chaise vide» pour obtenir des concessions sur les paradis fiscaux, et il y était parvenu. Le climat a depuis changé et «la fenêtre de tir s'est peut-être refermée. Il ne lui suffira pas de faire des rodomontades pour obtenir un résultat sur les bonus», note un interlocuteur du chef de l'État.

La bataille pour l'encadrement des bonus menace donc d'être très technique et, au final, indécise. «Londres avait été une négociation très compliquée, mais Barack Obama avait adopté une attitude très ouverte. Cette fois-ci, il est sous la pression du Congrès et de l'opinion», reconnaît aussi un conseiller du président.

Tout au long de sa semaine américaine, Nicolas Sarkozy sera accompagné de son épouse, Carla Bruni-Sarkozy, qui, pour la première fois, sera également présente à l'occasion d'un G20. Contrairement à l'année dernière, le couple présidentiel n'a pas souhaité rejoindre New York plus tôt pour un week-end privé. «Ce sera un voyage strictement professionnel», prévient un proche du couple présidentiel, «sans courses, sans visites de musées». La première dame participera d'ailleurs, mercredi, à un événement organisé aux Nations unies par le Fonds mondial contre le sida, dont elle est l'ambassadrice.

À l'Élysée, on s'amuse à l'idée que Ségolène Royal est, elle aussi, conviée par les Nations unies, pour participer à une table ronde. Carla Sarkozy y sera vraiment «en tant qu'ambassadrice», sourit un proche de la première dame.

http://www.lefigaro.fr/politique/2009/09/21/01002-20090921ARTFIG00338-la-semaine-americaine-de-sarkozy-.php?yahoo=1

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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 16:07





10 septembre 2009
(Nouvelle Solidarité) — « Un vote positif n’est nullement garanti lors du second référendum sur le traité de Lisbonne qui aura lieu le 2 octobre prochain », avertit le correspondant de Libération à Bruxelles, Jean Quatremer, sur son blog.

Si en juin 2008, 53,4% des Irlandais avaient rejeté le Traité de Lisbonne, un sondage TNS publié jeudi dernier par le Irish Times indique que le « oui » est en perte de vitesse. Il a perdu 8%, et retombe à 46% au grand profit des indécis dont la proportion gagne 7% pour atteindre les 25%. Révélateur de la dynamique générale, le « non » progresse de 1%. Rappelons qu’en 2008, le « oui » était encore largement majoritaire avant de s’effondrer à 15 jours du scrutin…

Cette évolution inquiète les euro-fanatiques, car cette fois ci, le « non », contrairement à 2008, n’a pas de grand héraut médiatisé. Le millionnaire Declan Ganley, après la défaite cuisante de sa liste Libertas aux élections européennes, se tient à l’écart et seul le Sin Fein maintient sa campagne pour le non.

Pourtant, aujourd’hui, l’UE a « mis le paquet » espérant offrir des concessions sur tout ce qu’on croyait sujet à irritation. Ainsi, le nombre de commissaires ne sera pas revu à la baisse, on renonce à l’harmonisation fiscale et sociale — dont l’absence avait attiré tant de capitaux prédateurs — et l’Union reconnaît vaguement la neutralité irlandaise et se déclare incompétente pour juger dans le domaine de l’avortement et du mariage gay (tous deux interdits en Irlande).

Cependant, ce que Bruxelles ne veut pas remettre en cause, c’est son rôle comme courroie de transmission de la mondialisation ultralibérale. Si le Premier ministre irlandais Brian Cowen prie une fois de plus son peuple de ne pas voter « non » pour sanctionner sa gestion de la crise économique, son nom est indissociablement attaché au « oui ». La popularité du gouvernement irlandais atteint un bas historique. Si contrairement à 2008, l’Association des fermiers irlandais (IFA) s’est officiellement prononcée en faveur du traité, des fortes divisions apparaissent.

Car économiquement, l’Irlande vacille. Le Tigre celtique subit de plein fouet la crise mondiale et les Irlandais, sortis de la misère il y a à peine trente ans, retrouvent le chômage et des déficits publics. Le chômage s’élève à 12,4% en août et le pays compte 192.672 chômeurs de plus qu’il y a un an.

Comme en 2008, Cowen, en annonçant le pire, espère faire apparaître le « oui » comme la panacée.

En tout cas, la possibilité d’un quatrième rejet du Traité de Lisbonne (après les « non » hollandais et français à la constitution européenne en 2005, suivi du« non » irlandais de 2008), donne quelques cauchemars à l’oligarchie eurocratique.

Le Monde se plaint amèrement que l’avenir de ce traité « soit menacé par ceux dont le pays a le plus spectaculairement bénéficié de son entrée dans la Communauté : les Irlandais, seuls à devoir s’exprimer par référendum. »

Ne montrant aucun respect pour ses propres règles, l’EU se prépare à violer sans états d’âme la belle démocratie dont elle se réclame sans cesse :

Comme le formule Jean Quatremer sur son blog : « Cette prise en otage de l’Union, pour des motifs de politique intérieure, par un pays qui pèse moins de 1% de la population européenne, est désormais ressentie comme illégitime par les partenaires de Dublin. Les 26 pays qui ont ratifié le traité de Lisbonne (même si l’Allemagne, la Tchéquie et la Pologne n’ont pas totalement achevé le processus) peuvent-ils ainsi être stoppés dans leur volonté de réformer les institutions de l’Union ? D’autant que le problème risque de se reposer sans cesse : à bientôt trente États membres, l’incident de ratification ne devient pas seulement possible, mais probable. »

La campagne sera « très serrée », a reconnu le ministre des affaires étrangères irlandais Michael Martin. La présidence suédoise de l’UE a prévenu qu’un non des Irlandais signerait la fin du traité de Lisbonne.

http://www.solidariteetprogres.org/article5793.html






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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 03:42



Il se déroule un nouveau combat autour de la nation aussi mais en Allemagne où la Cour Constitutionelle a montré plus d'indépendance que son homologue française.

L'article du journal Solidarité et Progrès du 25 août, repris sur notre site
http://www.debout-la-republique.fr/... évoque la quasi impossibilité de la ratification du traité de Lisbonne dans les pays membres de l'UE.


La Cour a émi une nouvelle loi d'accompagnement du traité. Si l'Allemagne était appelée à adopter un texte différent de celui approuvé par les autres pays, celà invaliderait toute la procédure.

Il était prévu pour le 26 aout un vote "d'interprétation" du traité de Lisbonne par la cours constitutionelle pour affirmer que cette nouvelle disposition ne serait applicable qu'à l'Allemagne.

Tous les autres pays devraient en faire de même car la Cour Constitutionelle a défini un traité différent.

RAPPEL : " La Cour constitutionnelle allemande a suspendu en l'état, mardi 30 juin, le processus de ratification du traité de Lisbonne, réclamant une loi pour garantir les droits du Parlement allemand. Les juges constitutionnels ont confirmé que le traité était "compatible avec la Loi fondamentale" (la Constitution allemande), mais ils ont estimé que des paramètres législatifs faisaient encore défaut. "Pour résumer, on pourrait dire : la Constitution dit oui au traité de Lisbonne mais exige au niveau national un renforcement de la responsabilité du Parlement en matière d'intégration", a précisé le vice-président de la Cour constitutionnelle, Andreas Vosskuhle, en lisant l'arrêt" (Le Monde...)

Pourquoi notre Conseil constitutonnel n'a pas soulevé la même chose puisque le Parlement, qui a droit d'information, de faire des observation, n'a aucun droit de veto à une loi européenne qui serait contraire à notre constitution et à nos lois essentielles ?

Par Raoul louis CAYOL

Source http://blog.nicolasdupontaignan.fr/index.php/post/2009/08/27/Un-nouveau-combat

&      http://www.debout-la-republique.fr/...
.

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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 16:34

Traité de Lisbonne : game over ?
25 août 2009 - 16:18





Comme nous l’avions anticipé, la décision du 30 juin de la Cour constitutionnelle allemande a rendu quasiment impossible la ratification du traité de Lisbonne par les pays membres de l’UE. Le professeur italien Giuseppe GUARINO avait indiqué à juste titre que si le Parlement allemand devait adopter les lignes directrices de la Cour dans sa nouvelle loi d’accompagnement du traité, le texte approuvé par l’Allemagne serait alors différent de celui adopté par les autres pays, ce qui invaliderait toute la procédure.


En effet, la CDU et la CSU, sur incitation de cette dernière, ont formulé une résolution à annexer à la nouvelle loi, dont le vote est prévu pour le 26 août, stipulant que seule « l’interprétation » du traité de Lisbonne précisée par la Cour constitutionnelle aurait cours en Allemagne, et précisant que la Commission européenne et tous les Etats membres de l’UE devraient être informés de cette mesure.

Le dirigeant de la faction CDU-CSU au Bundestag, Volker KAUDER, a demandé au SPD de voter en faveur de la résolution, malgré son opposition sur le fond, afin d’éviter de bloquer la ratification du traité. Désormais, la faction pro-Lisbonne est échec et mat.

Voilà ce qu’a dû concéder à contrecœur Hans-Gert POETTERING, l’actuel dirigeant de la faction CDU-CSU au Parlement européen et l’un des principaux porte-parole du traité de Lisbonne. Il a reconnu que si le Bundestag adopte cette résolution, tous les autres pays européens devraient en faire autant, dans la mesure où la Cour constitutionnelle allemande a défini « un traité différent ».

Par ailleurs, en République tchèque, un groupe de sénateurs du Parti des démocrates civiques (ODS) prévoit de demander à la Cour constitutionnelle de leur pays de suspendre la ratification du traité de Lisbonne le temps de modifier la loi d’accompagnement tchèque. Ils estiment que tout transfert de pouvoir à Bruxelles doit être approuvé par au moins 60% des députés et sénateurs, et non à la majorité simple.

Ce groupe de sénateurs prépare aussi une nouvelle plainte contre le traité en tant que tel, dont le destin dépend de l’issue du référendum du 2 octobre en Irlande. Le Président tchèque Vaclav KLAUS (ODS) a déclaré qu’il ne comptait pas signer l’approbation tchèque du traité avant le référendum irlandais. Cela pourrait aussi être reporté du fait que des élections parlementaires anticipées sont prévues pour les 9 et 10 octobre.


http://www.solidariteetprogres.org/article5730.html

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16 août 2009 7 16 /08 /août /2009 20:39





Dimanche 16 août 2009
- Par L' Aviseur -
Reprise en main des banques, nouveau tour de vis budgétaire, poursuite de l’ouverture et réorganisation de la majorité en vue des régionales : d’ici peu, le calme politique de l’été ne sera plus qu’un souvenir…

La fin des vacances… S’il ne devait y avoir qu’un point commun entre les enfants et les banquiers, ce serait celui là : les uns comme les autres voient sans plaisir la rentrée s’approcher. Et l’on pourrait en dire autant des parlementaires, qui s’apprêtent à entériner un budget prodigue en révisions déchirantes. Sans parler des dirigeants de l’UMP, qui devront expliquer aux électeurs de droite pourquoi les impôts qu’ils avaient promis de baisser vont augmenter en 2010…

Pour les banquiers, l’échéance tombera une semaine avant celle des écoliers : le mardi 25 août, jour qu’a choisi Nicolas Sarkozy pour « s’occuper sérieusement de leur cas », selon l’expression d’un conseiller de l’Élysée.

Dès le 7 août, François Fillon les avait prévenus, juste après que Libération eut révélé, l’avant-veille,que BNP Paribas, secourue à hauteur de 5 milliards d’euros par les contribuables français, avait provisionné un milliard pour payer les bonus de ses traders en 2010 : « L’État a mis à la disposition des banques des moyens importants pour les aider à surmonter la crise financière : le respect de leurs engagements [de financer les particuliers et les entreprises] est une exigence absolue. »

Quels engagements ? Ni plus ni moins que les recommandations du G20, publiées en avril dernier (lire notre dossier pages 6 à 10) « La politique de motivation salariale des banques doit promouvoir la stabilité de l’économie » et éviter de « récompenser le court terme et la prise de risque ». Très exactement ce que le président de la République entend répéter de vive voix – et d’un ton sans doute encore plus vif – aux représentants des établissements de crédit qu’il recevra à l’Élysée, le 25 août, juste avant le premier Conseil des ministres de la rentrée. Sa fermeté devrait être assortie d’une nouvelle initiative internationale : juste avant ou juste après cette réunion, il saisira personnellement chaque chef d’État présent au prochain G20 (à Pittsburgh, les 24 et 25 septembre) afin que ce sommet débouche sur des décisions unanimes et, si possible, immédiatement opérationnelles, permettant de contrôler l’usage fait par les banquiers des gigantesques masses de liquidités injectées par les États pour sauver leurs établissements…

Nul doute que, sur ce point, l’opinion, de droite comme de gauche, suivra largement Nicolas Sarkozy, dont les interventions répétées sur le sujet ont certainement contribué à faire grimper sa cote : + 12 points d’opinions favorables depuis le mois de mai, selon un sondage CSA pour VSD publié le 4 août, ce qui porte à 53 % la part des personnes interrogées estimant qu’il est un “bon président”.

Quoi qu’il signifie, ce net retournement de tendance devrait encourager le président à persévérer dans l’intransigeance qui est devenue la sienne face aux “excès du libéralisme”. La crise aidant, ses critiques contre « un système devenu fou » émaillent le moindre de ses discours. Elles devraient servir à justifier ce qui, sans elles, constituerait sans doute une provocation pour son électorat (et même pour les sympathisants socialistes qui l’avaient préféré en 2007 à Ségolène Royal) : la hausse inévitable de la pression fiscale.

Celle-ci est inscrite dans les chiffres depuis que le ralentissement de l’activité économique, avec son cortège de défaillances d’entreprises et de nouveaux chômeurs à indemniser, a débouché mécaniquement sur une baisse des recettes. Résultat : un déficit public de 140 milliards d’euros prévu en 2009, soit 7,5 % du PIB (un chiffre plus de deux fois supérieur au seuil maximal autorisé par les traités européens que nous avons signés). Et une dette publique qui pourrait atteindre 95,5 % du PIB en 2014 (contre 73 % actuellement et 63,8 % avant la crise)…

Déjà, les pistes sont connues pour limiter le creusement du déficit (à défaut de commencer à renflouer les caisses de l’État) et les arbitrages sont en suspens : une suppression des niches fiscales ou à tout le moins leur plafonnement, quand ce n’est pas un “rabotage” uniforme de toutes les réductions d’impôts consenties (lire page 25 le Commentaire de David Victoroff)… Mais il faudra sans doute qu’une fois de plus le président descende dans l’arène pour expliquer à ses électeurs que seules les classes moyennes devront payer davantage d’impôts, puisqu’il reste hors de question d’abolir le “bouclier fiscal” qui ne profite, de fait,qu’aux plus aisés (fût-ce, comme le propose le rapporteur général de la commission des finances du Sénat, Philippe Marini, en supprimant du même mouvement l’ISF, responsable de l’expatriation de tant de patrimoines)…

Mais le creusement des déficits n’explique pas à lui seul le retour programmé de la pression fiscale. Pour l’Île-de- France en particulier, la réalisation du Grand Paris, chère à Nicolas Sarkozy, pourrait ajouter l’impôt à l’impôt.Ou plus exactement des taxes aux taxes.

C’est ainsi que le rapporteur de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Gilles Carrez, dans la synthèse qu’il vient de remettre au premier ministre sur le financement des travaux du Grand Paris (évalués à 40 milliards d’euros étalés sur quinze ans), propose une série de mesures qui ne devraient pas améliorer le moral des ménages franciliens.

D’abord et surtout pour les Parisiens, une hausse des amendes simples de stationnement, qui passeraient de 11 à 20 euros. Une mesure potentiellement impopulaire quand on sait que, de son propre chef, la mairie de Paris a décidé de restreindre drastiquement les places de parking… Mais les autres habitants de l’Île-de-France ne seraient pas oubliés, puisque Carrez envisage parallèlement d’augmenter le taux de la taxe spéciale d’équipement perçue par la région, de même que le prix des transports publics (jusqu’alors présentés comme une alternative à l’automobile !), tandis que les entreprises verraient, elles, le versement transport (VT) revu à la hausse. Toutes choses qui, de l’aveu même du rapporteur, ne suffiraient pas à financer les infrastructures du futur Grand Paris et nécessiteraient un (autre) recours à l’emprunt…

Pour autant, les projets de l’Élysée pour la rentrée ne se limitent pas aux questions économiques et budgétaires. Leur volet politique est tout aussi chargé.

La poursuite éventuelle de l’ouverture, d’abord. Faute d’avoir été mené à bien fin juillet, pour cause de malaise présidentiel, le mini-remaniement prévu pour compléter celui de juin pourrait avoir lieu d’ici à la rentrée. Même s’il ne devrait, comme on le suggère, concerner que deux ou trois secrétariats d’État, on imagine mal Nicolas Sarkozy laisser passer une occasion de frapper l’opinion par des nominations symboliques. Surtout, le président entend s’impliquer personnellement dans deux dossiers politiques qu’il considère comme prioritaires : le redécoupage des circonscriptions législatives et la préparation des élections régionales de 2010.

La refonte de la carte électorale, dont le projet a été préparé et présenté au Conseil des ministres du 29 juillet par le secrétaire d’État à l’Intérieur et aux Collectivités territoriales, Alain Marleix, était une nécessité démographique. Le dernier redécoupage remonte à 1986 : il avait été effectué sous l’autorité de Charles Pasqua, alors ministre de l’Intérieur, dans la foulée du rétablissement du scrutin majoritaire, aboli l’année précédente par François Mitterrand. Autant dire que, depuis vingt-trois ans, des circonscriptions s’étaient vidées de leurs habitants, devenant surreprésentées, d’autres se “remplissant” pour devenir sous-représentées. C’est ainsi que pour corriger ces écarts de population, qui pouvaient atteindre 600 % d’une circonscription à une autre (217 000 habitants pour la 6e du Var ; 37 000 seulement pour la 2e de la Lozère !), il a été décidé que 27 départements, ruraux pour la plupart, perdraient un total de 33 sièges de députés, et que 15 autres, essentiellement urbains, ainsi que 3 collectivités d’outre-mer, gagneraient 22 circonscriptions.Par ailleurs, 11 sièges sont créés pour les Français de l’étranger.


Un redécoupage rendu nécessaire par les évolutions démographiques

La plus grande circonscription française (la 6e de la Seine-Maritime) ne comportera plus désormais que 146 000 habitants, contre 61 000 pour la plus petite (la 2e des Hautes-Alpes).

Mais comme chaque fois qu’un gouvernement “redécoupe”, l’opposition s’empare du sujet pour suggérer une manipulation politique, la majorité au pouvoir se voyant reprocher d’offrir à ses sortants des frontières électorales sur mesure (comme les fameux “bourgs pourris” de l’Angleterre prévictorienne) et à ses adversaires, des zones hétérogènes, plus difficilement gagnables.

Aucune majorité, jamais, n’a échappé au soupçon. Et c’est pourquoi nul ne s’est essayé à l’exercice depuis Jacques Chirac, sous la première cohabitation. Sarkozy, lui, en fait une question de principe. Autant pour réparer une injustice politique évidente que pour affirmer son autorité.

Mais c’est dans la bataille des élections régionales du printemps 2010 que l’Élysée compte s’investir le plus. Avec une chance maximale, malgré la crise, d’emporter la mise…

En 2004, en effet, les socialistes avaient conquis 20 régions sur 22, situation exactement inverse de celle qui prévalait en 1992. Or les élections européennes du 7 juin, marquées par la poussée des écologistes, ont démontré que, sauf miracle, la gauche ne pouvait conserver tous ses gains.

Dans 6 régions sur 22 (parmi lesquelles l’Île-de-France, Rhône-Alpes et Paca), les écologistes, de fait, sont arrivés devant le PS. Un rapport de force qui, à coup sûr, débouchera presque partout sur des triangulaires UMP-PS-Verts, à moins que Martine Aubry et Daniel Cohn-Bendit parviennent à s’entendre sur des listes communes avant le premier tour.

Au PS, certains estiment même qu’il est inutile de négocier, tant les prétentions des Verts seront élevées. Déjà, Europe Écologie a annoncé la naissance prochaine du mouvement Régions Écologie, ce qui laisse peu de doute sur ses intentions… À l’UMP, où l’on se souvient que les régionales de 2004 avaient été perdues en raison des triangulaires imposées par le Front national, l’humeur est donc à l’optimisme : entre 8 et 10 régions pourraient ainsi être arrachées à la gauche. Et même plus si le Front national ne remonte pas d’ici là.

C’est dans cette perspective que Nicolas Sarkozy a personnellement demandé à Philippe de Villiers, qui ne l’a pourtant jamais ménagé, de faire liste commune avec l’UMP pour les régionales. Ce que le président du MPF pouvait difficilement refuser, dès lors que, s’agissant de la gestion quotidienne, et contrairement en cela aux dossiers européens, aucune question de fond ne le sépare du parti présidentiel. Forts de 14 % dans les Pays de la Loire et de 12% en Poitou-Charentes (chez Ségolène Royal), les villiéristes peuvent en effet jouer un rôle décisif dans cette reconquête du territoire.

Plus largement, Villiers prend acte, en rejoignant le comité de liaison de la majorité, de la bipolarisation croissante de la vie politique,dont son mouvement (4,8 % des voix) a été victime aux européennes. « Comme le parti conservateur britannique, composé de ses “progressistes” et de ses “intransigeants”, pourquoi la droite française ne compterait-elle pas, en son sein, une frange acquise au fédéralisme européen, et une autre à la souveraineté nationale ? », explique-t-on au MPF, où l’on veut croire à une entente possible avec l’UMP dans le cadre d’élections “ordinaires”…

Dans l’éternel débat opposant ceux qui pensent qu’on ne pèse efficacement que de l’“intérieur” et ceux qui estiment que le ralliement aboutit toujours à la disparition des minoritaires, Villiers a tranché, lui, pour la première proposition.

En 2010, en tout cas, elle devrait lui profiter.

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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 07:26
La justice allemande suspend la ratification du Traité de Lisbonne




les huit juges de la Cour constitutionnelle allemande, le 30 juin 2009 à Karlsruhe (Photo Sascha Schuermann/DDP/AFP)





Mardi 30 juin 2009, 20h04

La Cour constitutionnelle allemande a suspendu mardi en l'état le processus de ratification du Traité de Lisbonne, en réclamant une loi d'accompagnement pour garantir les droits du Parlement allemand.

Les juges ont estimé que la loi votée par le parlement approuvant le Traité de Lisbonne était "compatible" avec la Constitution allemande, mais que des paramètres législatifs faisaient encore défaut, bien que ce texte donne plus de pouvoir aux parlements nationaux que le traité en vigueur, celui de Nice.

"Pour résumer, on pourrait dire: la Constitution dit oui au Traité de Lisbonne mais exige au niveau national un renforcement de la responsabilité du parlement en matière d'intégration", a précisé le vice-président de la Cour constitutionnelle, Andreas Vosskuhle.

Le président de la République, Horst Köhler, attendait cet arrêt de la Cour de Karlsruhe (ouest) pour promulguer la loi.

La décision de la Cour va impliquer un contre-temps dans le calendrier allemand.

Mais Berlin semble décidé à éviter tout impact sur le calendrier de ratification par les 27 pays membres de l'Union européenne: le Bundestag (chambre basse du parlement) doit se réunir en session extraordinaire le 26 août en vue d'une adoption le 8 septembre de ce texte d'accompagnement au Traité, selon une porte-parole du groupe social-démocrate (SPD).

Des dirigeants de l'Union Européenne peu après la signature du Traité de Lisbonne, le 13 décembre 2007 (Photo Eric Feferberg/AFP/Archives)

"Le référendum irlandais n'aura de toute façon pas lieu avant octobre, il y a suffisamment de temps" d'ici là, commentait un expert juridique, Joachim Fritz-Vannahme.

La Cour constitutionnelle elle-même s'est dite "confiante" que le parlement "surmontera rapidement le dernier obstacle" à la ratification.

A Berlin, l'optimisme régnait. La chancelière Angela Merkel s'est "réjouie" que les juges aient globalement validé le traité. "C'est un bon jour pour le Traité de Lisbonne", a-t-elle déclaré.

Le chef de la diplomatie Frank-Walter Steinmeier a salué le fait que "le traité est en conformité avec la Constitution". Les réserves formulées par les magistrats doivent être "prises au sérieux", mais "je suis sûr que la ratification aura lieu cette année", a-t-il dit.

En visite à Berlin, le nouveau secrétaire d'Etat français aux Affaires étrangères, Pierre Lellouche, a dit avoir reçu "des assurances bétons" que l'Allemagne "sera prête début septembre" pour ratifier le Traité.

Les plaignants qui avaient saisi la Cour se sont, eux, félicités qu'elle ait "dressé un barrage contre le transfert de compétence illimité et incontrôlé en direction de Bruxelles". Ces députés accusaient le Traité d'affaiblir le parlement allemand et d'être contraire au principe de la démocratie.

Devant le Parlement européen de Strasbourg, le 26 avril 2007 (Photo Gerard Cerles/AFP/Archives)

L'affaire était prise au sérieux par Berlin, qui avait plaidé devant les juges que le Traité "ne remet pas en cause la souveraineté de l'Allemagne".

Dans son arrêt, la Cour a estimé que "les outils de ratification de la République fédérale d'Allemagne pour le Traité de Lisbonne ne peuvent être déposés tant que n'est pas entrée en vigueur la nécessaire mise en oeuvre légale des droits de participation parlementaire".

Selon elle, en raison d'un "déficit de démocratie structurel" au niveau de l'Union européenne, les droits de co-décision du parlement allemand doivent être clairement inscrits dans une loi: pour "garantir l'efficacité du droit de vote" des citoyens allemands et "veiller" à ce que l'UE "n'outrepasse pas les compétences qui lui ont été octroyées".

Rédigé après l'échec du projet de Constitution européenne en 2005, le Traité de Lisbonne, censé rendre l'UE plus efficace et plus influente dans le monde, n'entrera en vigueur que s'il est ratifié par les 27 pays membres.

A ce jour, 23 pays l'ont ratifié. Son devenir est suspendu à la tenue d'un nouveau référendum en Irlande et à sa ratification complète en Allemagne, en République tchèque et en Pologne.

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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 06:07
Vendredi 12 juin 2009

R

Résultats définitifs des élections européennes

Voici les résultats du ministère de l'intérieur retravaillés par mes soins :

 

liste

voix

%

élus

UMP - NC - GM 4.798.921 27,87 29
PS 2.837.674 16,48 14
Europe - Écologie 2.802.950 16,28 14
MoDem 1.455.225 08,45 6
FN 1.091.681 06,34 3
Front de Gauche : PCF - PG 1.041.755 06,05 4
NPA 840.713 04,88  
Libertas : MPF - CPNT 826.269 04,80 1
Alliance Écologiste Indépendante (AEI) 625.220 03,63  
Debout la République (DLR) 304.769 01,77  
LO 206.119 01,20  
Alliance des Outre-mers (AOM) 73.117 00,42  1
Parti de la France (PDF) 63.096 00,37  
Parti Anti Sioniste (PAS) 36.398 00,21  
Parti Breton - Strollad Breizh (PB-SB) 32.894 00,19  
Europe - Démocratie - Espéranto (EDE) 29.263 00,17  
La terre sinon rien 28.767 00,17  
Maison de la Vie et des Libertés (MVL) - Parti de la France (PDF) 24.180 00,14  
Alternative Libérale (AL) 17.051 00,10  
Résistances 14.516 00,08  
CNI 12.844 00,07  
Solidarité 8.665 00,05  
Pour une France et une Europe plus fraternelles 6.526 00,04  
Europe - Décroissance 6.381 00,04  
Euskal Herriaren Alde (EHA) 5.800 00,03  
Alliance Royale (AR) 4.244 00,02  
Euzko Alderdi Jeltzalea - Parti Nationaliste Basque (EAJ-PNB) 4.275 00,02  
Cannabis sans frontières 3.988 00,02  
Communistes 3.338 00,02  
Union des Gens (UDG) 2.881 00,02  
Newropeans 2.549 00,01  
Rassemblement pour l'Initiative Citoyenne (RIC) 2.036 00,01  
Citoyenneté Culture Européennes (CCE) 1.767 00,01  
Parti Humaniste (PH) 1.547 00,01  
L'Europe de Gibraltar à Jérusalem 1.209 00,01  
Où est la rupture ? 322 00,00  
Programme contre la précarité et le sexisme 24 00,00  

Source : © Laurent de Boissieu pour france-politique.fr

Notes récentes


Tous les candidats élus ne siègeront pas

Composition du nouveau Parlement européen

Résultats définitifs des élections européennes

résultats élections européennes

résultats élections européennes

Barack et Nicolas, deux Américains en Normandie

Les rapports de force à la veille du scrutin...





http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-32582653.html
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26 mai 2009 2 26 /05 /mai /2009 16:32

Le gouvernement a tué dans l'oeuf mardi une proposition permettant le travail à temps partiel à domicile de salariés en congé maladie, en congé maternité ou en congé parental d'éducation. Lire la suite l'article

En pleine campagne pour les élections européennes du 7 juin, le député UMP Frédéric Lefebvre avait lancé ce pavé dans la mare sous la forme d'un amendement dans le cadre du projet de loi visant à assouplir les règles du prêt de main-d'oeuvre.

Le porte-parole du parti présidentiel a expliqué qu'il s'agirait d'un nouveau droit pour les salariés, puisque le travail, qui serait rémunéré par l'employeur et soulagerait les organismes sociaux d'indemnités, se ferait sur "la base du volontariat".

"Le télétravail, c'est beaucoup d'avancées pour les salariés, pour l'écologie", a-t-il dit mardi sur RTL, expliquant que les salariés réduiraient leurs déplacements.

Son amendement avait été repoussé en commission parlementaire dans la nuit de lundi à mardi grâce aux voix de l'opposition et de quelques députés de la majorité, mais Frédéric Lefebvre a annoncé que son idée serait de nouveau discutée mercredi en session plénière à l'Assemblée nationale.

Le gouvernement français lui a coupé l'herbe sous les pieds par la voix de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'Economie numérique, envoyée au feu lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

"Le gouvernement est défavorable à cet amendement", a-t-elle déclaré. "Nous entendons surtout les arguments très forts de ceux qui pensent que cet amendement peut être mal interprété. Il n'y aurait rien de pire qu'un télétravail subi."

TOLLÉ GÉNÉRALISÉ

Pour amortir le camouflet infligé au porte-parole de l'UMP, elle a émis l'idée qu'une "étude puisse être menée sur le télétravail avec une comparaison européenne".

La rapidité de la réaction du gouvernement s'explique en partie par le tollé suscité par cette proposition.

François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée, a souligné avant l'annonce de Nathalie Kosciusko-Morizet que le dossier n'avait pas été étudié en réunion de groupe.

"A vrai dire, je n'ai pas d'opinion là-dessus à ce stade", a-t-il dit lors de son point de presse hebdomadaire.

Pour Jean-Pierre Grand, député UMP "villepiniste", cette proposition est "totalement insupportable". "Pourquoi ne pas installer des écrans pour le télétravail dans les maternités dans les centres anticancéreux ?", a-t-il demandé.

Le Parti socialiste a quant à lui estimé que la notion de volontariat, dans des entreprises où le rapport de forces est en faveur de l'employeur et où les salariés sont sous pression et placés en compétition avec leurs collègues, est un leurre.

"C'est parfaitement immoral et indécent, c'est une nouvelle provocation insupportable", a dit le porte-parole du PS, Benoit Hamon, lors d'un point de presse mardi matin. Il estime que la proposition est inspirée par l'Elysée.

"On ne nous fera pas croire de M. Lefebvre, vu sa proximité avec le président de la République, que cette mesure est celle d'un sniper. Tous les matins, il prend ses instructions à l'Elysée", a-t-il ajouté.

Les syndicats se sont élevés contre l'idée, le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, déclarant ironiquement sur France 3 : "Encore un effort et on va faire travailler les morts". Maryse Dumas, n°2 de la CGT, a qualifié sur France Info la proposition de "scandaleuse" et d'"innommable".

Cet amendement s'inscrit dans une série de réformes ou projets comme la défiscalisation des heures supplémentaires, l'ouverture des commerces le dimanche, la revente par les salariés de congés ou de jours de récupération ou l'autorisation du travail après l'âge légal de la retraite de certains salariés comme les pilotes de ligne, toujours avec l'idée de volontariat.

Elu sur le slogan "travailler plus pour gagner plus", Nicolas Sarkozy soutient l'idée d'une augmentation de la durée du travail comme réponse aux problèmes économiques.

Service France, édité par Yves Clarisse

http://fr.news.yahoo.com/4/20090526/tts-france-social-travail-gouvernement-u-ca02f96.html

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4 avril 2009 6 04 /04 /avril /2009 22:37

G20, une défaite pour l'humanité
(voir le texte d'Eva, sur ce blog)

Et  l'OTAN : Un plat de lentilles, en échange du droit d'aînesse (de l'indépendance nationale) ?




Otan: révélations sur le retour de la France
levitte sarkozy.jpg

(Nicolas Sarkozy avec Jean-David Levitte, son conseiller diplomatique)


Alors que Strasbourg accueille aujourd'hui le sommet de l'Otan, voici l'article que je publie cette semaine sur le retour complet de la France dans la structure militaire de l'Alliance.


J'essaye de répondre à trois questions:


1/ Quels postes de commandement voulait l'Elysée au début des tractations?

2/ Quelles avancées de l'Europe de la Défense l'équipe de Nicolas Sarkozy espérait-elle arracher pour justifier cette réintégration?

3/Et qu'a-t-elle finalement obtenu?

 

 

Otan: histoire secrète du retour de la France

 

Ce samedi 11 août 2007, George Bush reçoit Nicolas Sarkozy en visite «privée» dans sa maison familiale de Kennebunkport, au bord de l'Atlantique. Au menu : hamburgers, haricots noirs et claques dans le dos. Officiellement on parle de tout et de rien. On fait seulement connaissance. En réalité, le nouveau président français (il a été élu trois mois plus tôt) vient mettre George Bush dans la confidence. «Nicolas Sarkozy nous annonce, sous le sceau du secret, qu'il veut faire réintégrer la France dans le commandement de l'Otan, raconte un important officiel américain. Il dit même qu'il souhaiterait que cela se passe très vite, dès le prochain sommet de l'Alliance atlantique, en avril 2008 à Bucarest. Evidemment, Bush, qui était très isolé et critiqué sur la scène internationale, était ravi de ce rapprochement spectaculaire.» L'Elysée n'a jamais reconnu que les choses s'étaient déroulées si tôt et d'une façon si abrupte. En fait, l'histoire du retour complet de la France dans l'Otan recèle nombre d'épisodes gênants pour Nicolas Sarkozy et son équipe. Certains d'entre eux nous ont été racontés par différents responsables français, américains et européens, sous couvert de l'anonymat.
Comme il est d'usage sous la Ve République, l'essentiel s'est déroulé dans le bureau du conseiller diplomatique du président de la République, l'incontournable Jean-David Levitte. Tout commence là, le 27 juillet 2007, trois semaines avant la rencontre «privée» de Kennebunkport, quand Jean-David Levitte réunit le chef des armées, le chef d'état-major particulier de Nicolas Sarkozy, le directeur politique du Quai-d'Orsay et le conseiller diplomatique du ministre de la Défense. Il ne leur annonce pas exactement la couleur. Il dit vouloir sonder les différents ministères sur un «éventuel» retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan. Mais chacun comprend que tout est déjà joué, et que Nicolas Sarkozy, bien qu'il n'ait jamais évoqué la question pendant la campagne, a déjà tranché. Si bien que le chef d'état-major de l'armée française, le général Georgelin, conclut ainsi, en souriant, la réunion : «Messieurs, le moment est historique. On devrait prendre une photo pour l'immortaliser»


Au cours de cette réunion «historique», on évoque déjà les postes dans l'Otan que la France devrait obtenir «en échange» de son retour complet dans la structure militaire de l'Alliance. On veut au moins l'un des trois «qui comptent vraiment», et qui sont déjà occupés par des Européens : adjoint du chef américain de l'Otan, poste tenu par un Britannique; chef d'état-major des opérations, poste toujours occupé par un Allemand; ou commandant de «Brunsumm», le QG d'où sont gérées, en partie, les opérations en Afghanistan, poste également tenu par un Allemand. Comme on va le voir, la France n'obtiendra aucun de ces trois commandements.
Ce 27 juillet 2007, dans le bureau de Jean-David Levitte, on évoque aussi la défense européenne. Mais il ne s'agit pas - pas encore - de faire de son avancée un préalable au retour complet de la France dans l'Otan. En fait, un seul des participants en parle pour lancer, exaspéré : «Cette réintégration, celle que vous préparez, c'est la mort de la défense européenne...»
L'Elysée comprend le danger d'une telle remarque si elle fait tâche d'huile au sein de l'establishment français. Car depuis 1998 l'élite politique française, de droite comme de gauche, a fait de l'Europe de la Défense l'un des axes majeurs de la diplomatie française. L'équipe de Sarkozy ne peut donc prendre le risque d'être accusée à la fois de se réaligner sur l'Amérique et de négliger un symbole de la souveraineté européenne. Bref, de tuer simultanément de Gaulle et Monnet.



Quelques jours après cette réunion, et sous la pression de François Fillon, on décide donc deux choses : d'abord de ne pas réintégrer tout de suite, sous Bush, mais en 2009 après l'élection d'un nouveau président américain. Et pour célébrer l'événement, on envisage d'organiser en France le sommet du 60e anniversaire de l'Otan. Angela Merkel, qui veut elle aussi accueillir cet événement historique, proposera un sommet commun franco-allemand - ce que Nicolas Sarkozy acceptera en novembre 2007.

Seconde décision : profiter de la future présidence française de l'UE pour essayer de décrocher des avancées importantes dans l'Europe de la Défense, en prétendant qu'on ne reviendra complètement dans l'Otan que si on les obtient. Cependant, on se garde bien - et c'est là toute la manip - de fixer un objectif précis. Si bien que n'importe quel progrès, si minime soit-il, fera l'affaire... Au début, on espère pouvoir décrocher le gros lot, la seule avancée qui vaille : la création d'un vrai quartier général de la défense européenne, à la fois stratégique et opérationnel, un QG permanent comportant des centaines d'officiers - un symbole fort. Fin août, Jean-David Levitte en parle à son homologue britannique au cours d'un déjeuner à Paris. Cela ne paraît pas impossible.
Mais, patatras, Gordon Brown, jusque-là très populaire, s'effondre dans les sondages. Or les élections britanniques approchent. Il n'est plus question pour lui d'apparaître trop «europhile». Du coup, dès l'automne 2007, le ministre britannique de la Défense Des Browne annonce à son homologue français que, si cela peut aider Nicolas Sarkozy à faire revenir totalement la France dans l'Otan, il est prêt à consentir quelques efforts en matière de défense européenne, mais que, pour le QG, c'est non. «C'est une ligne rouge», dit-il à Hervé Morin.
A l'Elysée, on ne lâche pas prise. Paris espère contourner Londres par Washington. Grâce à l'habile Levitte, et en échange de l'envoi en renfort de 700 soldats français en Afghanistan, George Bush accepte de faire un véritable panégyrique de l'Europe de la Défense, lors du sommet de l'Otan de Bucarest en avril 2008. Mieux, quelques semaines plus tard, le Pentagone fait savoir qu'il n'est plus opposé à la création d'un QG européen. C'est une révolution. Mais Gordon Brown ne veut toujours rien entendre. Que faire ? Bien que l'Allemagne ait, elle aussi, acquiescé du bout des lèvres, Nicolas Sarkozy décide de ne pas tenter l'épreuve de force avec Londres. Et, avant même la présidence française de l'Union, il abandonne, sans le dire, l'idée de ce QG. Il n'y aura donc pas de véritable avancée de la défense européenne.
Sur le front de l'Otan, aussi, les choses restent au point mort. Les Britanniques - et, cette fois, les Allemands - bloquent. Début 2008, Paris a demandé à Londres d'accepter que le poste d'adjoint au chef militaire de l'Alliance, toujours occupé par un Britannique, devienne tournant, c'est-à-dire soit attribué successivement à un Anglais, un Allemand et un Français. La réponse ne tarde pas : c'est «No !» Du coup, Berlin refuse de lâcher l'un des ses commandements. Et Nicolas Sarkozy ne parviendra pas à convaincre Angela Merkel de changer d'avis. «Comment les Français, qui nous ont craché dessus pendant des années, ont-ils pu croire un instant que nous allions nous réjouir de leur retour complet dans l'Otan et leur céder nos places comme ça, pour leurs beaux yeux ?», demande un responsable allemand.

                                   
                                      Concessions

A l'été 2008, au début de la présidence française, voilà donc Nicolas Sarkozy Gros-Jean comme devant. Pas de QG européen, pas de grands commandements : comment, dans six mois, «vendre» aux Français la réintégration de la France dans l'Otan ? Côté défense européenne, il faut faire le forcing, arracher quelque chose. Plus résolu et concentré qu'on ne le dit, Hervé Morin obtient de ses 26 homologues quelques concessions qui, regroupées et bien enveloppées, pourront peut-être faire illusion. Mais, pour les postes à l'Otan, il faut aller voir le grand frère. En octobre 2008, le Pentagone accepte le principe de lâcher deux de ses commandements au profit des Français. Mais rien n'est signé. Il faut obtenir le feu vert final auprès de l'équipe d'Obama. Au lendemain de l'élection présidentielle américaine, Jean-David Levitte traverse discrètement l'Atlantique pour rencontrer son homologue, le général Jones, lui-même ancien patron de l'Otan et francophone. Bien que Barack Obama ne soit pas encore officiellement investi, Jones donne son accord. Si bien que juste avant Noël, en conseil restreint de défense, le conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy révèle aux ministres concernés, Kouchner et Morin, ce qu'il a obtenu à Washington : les commandements de Norfolk et de Lisbonne.

La pêche semble bonne. Norfolk est un poste prestigieux, l'un des deux commandements «stratégiques» de l'Alliance. Mais il n'est pas opérationnel. «Le QG de Norfolk, SACT, est une sorte de think tank censé diffuser les nouvelles pratiques militaires américaines auprès des Européens. C'est tout», dit un responsable français, très sceptique sur la valeur réelle de ce commandement. Quant à Lisbonne, il s'agit du QG de la «Force de réaction» de l'Otan (la NRF), force qui n'a été employée qu'une seule fois. C'était au Pakistan pour aider les populations après un tremblement de terre. Ce fut un désastre. «Lisbonne, raconte un officiel français, n'a réussi qu'à mobiliser deux bulldozers espagnols que les autorités pakistanaises ont finalement refusés.» Belles prises, en effet
.

http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/04/03/otan-histoire-secrete-du-retour-de-la-france.html



Otan: pourquoi Rasmussen est un mauvais choix
rasmussen.jpg

De Strasbourg,

 

Après plusieurs heures de débats, les chefs d'Etat de l'Alliance se sont enfin mis d'accord.

 

Ou plutôt ils ont réussi à convaincre - comment?- la Turquie à ne plus s'opposer aux choix des Européens.

 

Le prochain secrétaire général de l'Otan sera donc l'actuel premier ministre du Danemark, Anders Rasmussen.

 

C'est un mauvais choix.

 

1/ Rasmussen était favorable à la guerre en Irak où son pays a envoyé des troupes aux côtés des Américains.

 

2/ Il s'agit d'une humiliation pour la Turquie, qui a fait savoir publiquement qu'elle était opposée à la nomination du Danois, à la fois à cause de l'affaire des caricatures (son effigie a été brûlée dans plusieurs pays musulmans) et surtout parce que son pays accueille la télévision du PKK.

 

Or on n'a jamais eu autant besoin de la Turquie dans la plupart des dossiers diplomatiques du jour: le conflit israélo-palestinien, le nucléaire iranien, la guerre en Afghanistan, l'approvisionnement énergétique, les tensions au Caucase...

 

S'aliéner Ankara est une erreur majeure.  

 

Les Français et les Allemands ont tenu à ce que ce soit lui, non pas parce qu'ils apprécient le personnage - ce n'est pas vraiment le cas, bien qu'il soit francophone - mais simplement parce que son pays est membre de l'Union Européenne.

 

Tous préféraient la ministre de la Défense norvégienne mais son pays ne fait pas partie des 27.

 

Or Sarkozy veut absolument montrer que la réintégration de la France de l'Otan se traduise par une "vraie" européisation de la structure.

 

N'importe quel Européen aurait pu faire l'affaire.

 

N'importe quel, sauf un Polonais - qui était candidat.

 

Mais qui a l'heur de déplaire à Moscou.

 

Si bien que, si on est prêt à humilier les Turcs (des Alliés), on se plie au  véto russe.

   

J'imagine qu'Ankara a obtenu d'importantes compensations de la part des Européens et de l'Amérique.

 

On en sera peut-être plus lundi, lors de la visite d'Obama en Turquie

http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/04/04/otan-pourquoi-rasmussen-est-un-mauvais-choix.html

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