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14 août 2009 5 14 /08 /août /2009 13:07



Laurence Parisot, présidente du MEDEF depuis juillet 2005,
wikipedia.org  
Taxe carbone: une fumisterie tuyautée par le Medef !

Eureka ! Les chercheurs du Medef et du gouvernement ont trouvé ! Pour diminuer la pollution au carbone, il faut baisser les salaires et la protection sociale !

 

Et ils sont rejoints par un autre spécialiste : Michel Rocard, juste nommé par Sarkozy président de la « conférence d'experts ( !) sur la contribution climat-énergie ».

 

A son tour, il a estimé sur RMC ce 27 juillet que la Taxe-Carbone envisagée serait compensée par un « allègement de charges sociales patronales pour les entreprises ».

 

Pas besoin d’être savant mathématicien pour comprendre le résultat net de ces trois opérations :


« + 5 – 5 + 6,3 = 6,3 » : le patronat, les profits des capitalistes, vont gagner 6,3 milliards d’euros par an.

« + 5 – 6,3 = - 1,3 » : le budget de l’Etat, les dépenses publiques et sociales, vont perdre 1,3 milliard d’euros par an.

« - 5 = - 5  » : la Sécurité sociale, les retraites, la santé, l’hôpital, vont encore se trouver amputés de 5 milliards d’euros par an de leur financement solidaire par la cotisation sociale.

 

Pas besoin non plus d’être physicien pour comprendre les conséquences sur la pollution : aucune. Les entreprises les plus « polluantes », notamment les industries, seront davantage pénalisées par la Taxe carbone mais plus avantagée par la suppression de la taxe professionnelles pesant sur leur équipement. (Nous ne rentrons pas dans le débat ici sur la nécessité prioritaire de défendre les filières industrielles nationales).

 

Enfin pas besoin d’être savant logicien pour traduire simplement le raisonnement des experts à la solde du patronat et du gouvernement : puisque ce seront les assurés sociaux, les salariés, les retraités qui seront pénalisés, il faut croire que c’est parce que c’est eux qui sont responsables de la pollution !

 

Et puis quoi encore ? Un nouvel impôt sur les ménages à hauteur de 4 milliards d’euros par an!

 

Dans le même temps, l’autre partie de la taxe carbone pèsera comme sur les ménages, d’abord sur les salariés et les retraités aux revenus les plus modestes mais bien obligés de se chauffer et souvent de se déplacer pour aller travailler. On évoque 15% d’augmentation du prix du gaz, ou 8 centimes d’euro de plus par litre d’essence. Les « compensations » annoncées, de façon vaseuse par Rocard et cie, seront impossibles à fixer et très incomplètes.

 

Syndicats, consommateurs commencent à réagir avec force sur cet aspect.

 

Sur l’ensemble de la question, nous pouvons mettre en échec le gouvernement et sa taxe carbone.

Refusons tout prélèvement sur les ménages !

Refusons toute exonération de cotisations sociales patronales !

Refusons de tomber dans le piège hypocrite et cynique qui vise à mettre en avant les questions de protection de l’environnement pour justifier une politique antisociale ! Elles méritent une autre réflexion et d’autres mesures.

 

La pollution, ce n’est pas notre protection sociale ! C’est leurs profits !

 (source : pcf paris 15)

 

 

Une intervention de Jean-Claude DANGLOT, sénateur communiste du Pas-de-Calais


Les plus anciens d’entre nous se souviennent certainement du dicton populaire qui avait cours pendant la « quatrième république » lorsque les gouvernements alternaient et ne tenaient que quelques mois, voire quelques semaines : « Un ministre socialiste arrive c’est donc une nouvelle taxe qui va nous tomber dessus ! » Certes l’histoire ne repasse pas les mêmes plats, dit-on, mais force est de constater que nous vivons, à gauche, une période bien étrange sur le plan des repères…

En effet, Michel Rocard, mandaté par Sarkozy, vient de confirmer, au nom d’un prétendu consensus de personnalités qualifiées s’arrogeant une fois encore le droit de dire ce qui serait bon pour notre pays, que la taxe carbone serait mise en œuvre dès 2010. Cette taxe aurait notamment pour objet de compenser l’allégement de la taxe professionnelle, contre l’avis des associations d’élus. Une fois encore, les principaux contribuables qui paieront la nouvelle taxe carbone seront les ménages puisque celle-ci sera incluse dans le prix des carburants et sur les factures de chauffage. 8 centimes de plus sur le litre de super sans plomb et quelques autres de plus pour le fuel domestique ou le chauffage au gaz, voilà le prix qu’il conviendra de payer, et jusqu’à 300 euros par an ! Venant peu de temps après l’annonce de la hausse des charges locatives liée au financement des économies d’énergie, voici clairement des mesures qui vont continuer à diminuer le pouvoir d’achat des salariés, des retraités et des familles. Les ménages paient déjà un lourd tribut en matière de taxes et il n’est pas inutile de rappeler que c’est la TVA qui grève le plus les budgets populaires. De fait, les salariés les plus modestes, ceux dont les revenus sont trop faibles, bien souvent, pour pouvoir habiter près de leur lieu de travail, seront les premières victimes de cette contribution habilement baptisée « climat énergie ». La cause de la défense de l’environnement doit elle passer par une nouvelle mise en cause de l’égalité devant l’impôt ? S’il faut agir pour l’environnement, ce qui est indispensable, pourquoi ne pas réserver l’allégement de la taxe professionnelle aux seuls investissements éco responsables ? Pourquoi ne pas consacrer une partie des 25 milliards d’euros de la taxe sur les produits pétroliers au financement de la protection de l’environnement, à l’amélioration des performances énergétiques des immeubles et logements ? On peut d’ailleurs se demander comment les 8 milliards d’euros de la taxe carbone pourraient, par miracle, faire demain ce à quoi les 50 milliards d’euros de l’actuelle fiscalité environnementale n’ont pas encore permis de faire ? Je suis intervenu à plusieurs reprises lors du débat sur le « Grenelle de l’environnement » pour défendre ces propositions mais il paraît indécent pour le gouvernement et sa majorité de parler des moyens financiers et de justice sociale lorsque s’agit surtout d’évoquer de manière abstraite les enjeux environnementaux. Les Sénateurs du groupe CRC SPG, , sont clairement opposés à l’instauration d’une nouvelle taxe venant ponctionner un peu plus le pouvoir d’achat des salariés, des retraités et des familles populaires. Nous réaffirmons notre opposition résolue à la mise en place de la taxe carbone version Sarkozy, Juppé et Rocard."


Par Jean-Claude Danglot


http://pcf-paris14.over-blog.org/article-34885071.html

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14 août 2009 5 14 /08 /août /2009 08:27
Vendredi 14 août 2009



Par : Commission économie-social-finances
Mis en ligne : 13 août

Le gouvernement s’apprête-t-il à augmenter massivement les impôts sur les salariés, chômeurs et retraités à l’occasion du projet de loi de finances pour 2010, tout en continuant de privatiser et de s’acharner à rationner les dépenses pour les services publics ?


Déjà a été annoncée la création d’un nouvel impôt, la taxe carbone, qui frapperait aveuglément la dépense des familles pour financer de nouveaux allègements de cotisations sociales patronales.


De même se profile la perspective d’un accroissement des prélèvements sur le ménages pour compenser la suppression de la part « investissement matériel » de la taxe professionnelle, principal impôt local incitant les entreprises à ne pas gâcher leur capital.


Et voilà que, désormais, on parle de réduire fortement les « niches fiscales » constituées d’exonérations, d’abattements et de réductions d’ impôts divers.


Certes, on y trouve des cadeaux coûteux accordés aux détenteurs de gros capitaux comme, par exemple, les « investissements » dans les DOM-TOM ou pour les travaux réalisés par des contribuables fortunés en vue de la rénovation d’immeubles classés en secteur sauvegardé ou, encore, pour les contribuables à l’impôt sur les fortunes qui « investissent » dans des PME. Mais il y a aussi des mesures comme l’abattement en faveur de personnes âgées ou invalides de condition modeste, les « demi-parts supplémentaires » accordées au invalides ou aux veufs ayant un enfant à charge, ou encore la prime pour l’emploi , sans parler des exonérations d’intérêts des livrets « A » de caisses d’épargne ou d’épargne logement ou de livret d’épargne populaire ou de CODEVI...


Le PCF s’oppose à un traitement uniforme des ces « dépenses fiscales ». Si des économies sont à rechercher en ce domaine elles devraient concerner le « bouclier fiscal » qu’il faut abroger, la défiscalisation massive de revenus financiers et immobiliers du capital qu’il faut mettre en cause, les réduction et abattements de l’ impôt sur les fortunes, les multiples avantages accordées aux grands groupes (régime du bénéfice mondial et du bénéfice consolidé, traitement des amortissements...) et les exonérations de cotisations sociales patronales dont le coût annuel pour l’État est de prés de 30 milliards d’euros.

Le gouvernement a engagé de très couteux plans pour les banques et les grandes entreprises (prés de 460 milliards d’euros) sans du tout leur imposer de contreparties fermes et contrôlable en termes d’emploi, de formation, de masse salariale. Les plans de licenciements se multiplient, les bonus prolifèrent de même que les promesses de dividendes. Cela creuse les déficits et la dette publics. Pour tenter de boucher les trous, sous injonction de la BCE et de la Commission européenne, le gouvernement entend faire payer la note aux travailleurs.

C’est inacceptable, d’autant plus que ce serait la meilleur façon de prolonger la récession et de mettre la France dans l’incapacité de contribuer à une nouvelle croissance mondiale qui, pour être durable, doit être riche en emplois, en qualifications avec des investissements respectueux de l’ environnement.

Marie George BUFFET

Ancienne Ministre

Députée de Seine Saint Denis

Source



http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-34882168.html
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14 août 2009 5 14 /08 /août /2009 06:44


publié par roland (Dazibaouebmaster) Hier 07H49

Planche2.qxpPar Stephen Lendman


Le bouclage des frontières, les lois sur l’immigration de plus en plus drastiques, les « accords » commerciaux scélérats avec les pays pauvres, le « libre échange », la demande constante pour une main-d’œuvre pas chère et docile, et d’autres facteurs favorisent automatiquement les trafics de toutes sortes. C’est ce qui se passe aujourd’hui dans le monde occidental où l’appât du gain et le pillage de la planète ont fini par primer sur toute autre considération, devrait-elle être teintée d’humanisme.



Dans cet article « Modern Slavery in America », paru dans Dissident Voice le 7 mars 2009, Stephen Lendman passe en revue les différents secteurs où hommes, femmes et enfants sont réduits à la servitude par des patrons sans scrupules.

L’esclavage moderne en Amérique

Qu’on l’appelle traite des êtres humains ou travail forcé, l’esclavage moderne est en plein essor en Amérique, où il échappe à tout contrôle. Une étude de l’université de Berkeley en 2004 situe ce phénomène principalement dans 5 secteurs d’activité:

- La prostitution et l’industrie du sexe: 46%

- le travail domestique: 27%

– l’agriculture: 10%

– les ateliers clandestins ( »sweatshops ») ou les usines: 5%

- la restauration / l’hôtellerie: 4%

Le reste concerne l’exploitation sexuelle des enfants, les divertissements, et la vente d’épouses par correspondance.

Tout cela persiste à cause du manque de réglementation, de l’insuffisance de contrôles par l’inspection du travail, et d’une demande croissante pour une main d’oeuvre bon marché qui permet aux employeurs sans scrupules et aux réseaux criminels d’exploiter des travailleurs sans défense à des fins lucratives.

L’Organisation Internationale du travail (OIT) définit le travail forcé par: « tout travail ou service extorqué à quiconque sous la menace d’une sanction quelle qu’elle soit, et pour lequel ladite personne ne s’est pas portée volontaire ».

Le travail forcé des enfants, c’est:

1. Toute forme d’esclavage ou de pratiques similaires assimilables à de l’esclavage tels que la vente et la traite d’enfants, la servitude pour dettes et le servage, et le travail forcé ou obligatoire, comprenant, entre autres, le recrutement forcé ou obligatoire d’enfants dans les conflits armés.

2. Utiliser, se procurer un enfant ou lui proposer de l’embaucher avec pour objectif la prostitution, la production de pornographie ou de spectacles pornographiques.

3. Utiliser, se procurer un enfant ou lui proposer des activités illégales, en particulier le trafic de drogue tel que défini dans les traités internationaux appropriés.

4. Tout travail qui, par sa nature ou les circonstances dans lesquelles il est réalisé, susceptible de porter atteinte à la santé, la sécurité ou l’intégrité des enfants.

La définition de « Free the Slaves.net » (site « libérez les esclaves ») est : « être forcé de travailler sans rémunération sous la menace de représailles et sans possibilité de s’en aller ».

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Selon le site:

- On estime à 27 millions le nombre de personnes réduites à l’esclavage dans le monde, plus qu’à toute autre période de l’histoire;

- Des milliers de personnes sont victimes de trafic tous les ans dans 90 villes différentes; environ 17.000 selon certaines estimations et jusqu’à 50.000 selon la CIA; sont victimes de travail forcé ou de servitude sexuelle: des étrangers, des citoyens américains ou des résidents permanents;

- Ces activités génèrent plus de 9,5 milliards de dollars de profits par an; – Les victimes sont souvent des femmes et des enfants;

- La majorité d’entre elles résident en Inde et dans les pays africains;

- L’esclavage est illégal mais a lieu « partout »;

- Les esclaves sont employés dans les travaux agricoles ou domestiques, les mines, la restauration, les bordels, et partout où les trafiquants peuvent les utiliser: ils ne coûtent presque rien, ils sont nombreux, ils sont jetables et remplaçables;

- 90 dollars, c’est le coût de revient moyen d’un esclave dans le monde par rapport aux 40.000 dollars en 1850 traduits en monnaie actuelle.

- La croissance démographique, essentiellement dans les centres urbains où il n’y a ni protection sociale ni législation du travail facilite ces pratiques;

- La corruption des gouvernements, le manque de contrôle et l’indifférence sont responsables de cet état de fait.

Les différentes mesures prises aux Etats-Unis pour lutter contre les trafics

La législation interdit toute forme de trafic humain grâce à des lois existantes ou renforcées par la loi de 2000, « Victims of Trafficking and Violence Protection Act (VTVPA), qui prévoit des peines allant jusqu’à 20 ans et plus d’emprisonnement ainsi que d’autres sanctions.

En avril 2003, était adoptée la loi Protect Act (contre l’exploitation des enfants, NDT). Cette loi qui protège les enfants punit sévèrement les contrevenants quand elle est appliquée. Elle est destinée à poursuivre les citoyens américains et les résidents permanents qui voyagent à l’étranger dans le but d’exploiter sexuellement des enfants sans même qu’il aient à prouver leur intention de commettre l’acte.

La loi de 2000 (reconduite en 2005) offre des outils pour lutter contre les trafics qui ont lieu dans le monde entier. Ont été créés des services pour contrôler et combattre le trafic d’êtres humains (Office to Monitor and Combat Trafficking in Persons – TIP Office) ainsi que « the President’s Interagency Task Force » qui permet de coordonner les luttes contre les trafics. Il y a également un service pour protéger les victimes « State Department’s Bureau of Population, Refugees, and Migration (PRM »). En outre, différentes autres agences sont engagées, comme, entre autres, le Ministère de la Santé et le Ministère de la Justice, qui se charge d’engager les poursuites.

Malgré cela, il y a peu ou pas de poursuites, à la fois au niveau fédéral et à celui des états, car les criminels sont puissants et que ceux qui en sont victimes sont les « damnés de la terre », pour la plupart des Noirs pauvres, des Latinos et des Asiatiques. En conséquence, ces pratiques sont largement répandues et en augmentation.

En voici des exemples:

Esclavage dans l’agriculture

Oxfam America s’inquiétait de ce problème croissant dans un rapport intitulé « Comme des machines dans les champs; les travailleurs sans droits de l’agriculture en Amérique » et publié en mars 2004.

Ce compte-rendu révoltant montre que « derrière les images heureuses et lustrées des sempiternelles publicités du secteur de la restauration rapide, se dissimule une autre réalité »:

- Près de 2 millions d’ouvriers agricoles surmenés vivent « bien en dessous du seuil de pauvreté, sans aides sociales, sans avoir droit aux heures supplémentaires », sans un salaire décent, sans aucune protection, y compris pour les enfants;

- En Floride, il n’est pas inhabituel de retrouver des travailleurs enchaînés à des poteaux, enfermés dans des camions, battus et qu’on a privés de salaire; c’est tellement courant qu’un procureur fédéral a décrit dans un article du New Yorker cet état comme étant la base de l’esclavage moderne;

- John Bowe, auteur de “Nobodies: Modern American Slave Labor and the Dark Side of the New Global Economy” ( »Les moins que rien, le travail d’esclave dans l’Amérique actuelle et la face cachée de la nouvelle économie mondialisée »), qualifie l’agriculture en Floride de « monde répugnant » où des travailleurs comme Adan Ortiz ont peur de parler de leurs patrons parce qu’ils pourraient, comme dans les cauchemars d’Ortiz, « les poursuivre avec des machettes ou autres objets … ».

La législation du travail aux US ne concerne pas les travailleurs agricoles, comme, par exemple, le simple droit de se syndiquer; des lois comme la National Labor Relations Act (NLRB) de 1935 et la « Fair Labor Standards Act (FLSA) » de 1938 ou les protections dans le domaine du travail garanties par l’OSHA ( »Occupational Safety and Health Administration » – organisation gouvernementale des États-Unis dont la mission est la sécurité et la santé des travailleurs, NDT) ne les concernent pas;

la loi de 1983 sur la protection des travailleurs saisonniers (Migrant and Seasonal Agricultural Worker Protection Act – AWPA or MSPA) apporte une aide modeste mais inappropriée, voire aucune quand elle n’est pas appliquée;

Oxfam explique que, sauf, modestement, en Californie, « les lois des états pérennisent les inégalités », en particulier et surtout en Floride et en Caroline du Nord; Un dans l’autre, les contrôles sont très insuffisants, au niveau fédéral et à celui des états, et sont encore plus laxistes ces dernières années à cause surtout du manque d’inspections, de poursuites et de subventions pour les mener à bien; dans le cas des travailleurs sans papiers, aucune loi ne les protège véritablement; – Beaucoup effectuent du travail forcé contre leur gré dans cette version moderne de l’esclavage: terrorisés par des employeurs violents , surveillés par des hommes armés, vivant dans des conditions proches de l’incarcération, entassés dans des baraques ou des caravanes sordides, souvent rongées par la rouille ou la moisissure et équipées de matériel inutilisable, avec des toits qui s’affaissent ou qui fuient, des douches qui ne fonctionnent pas, et occupées par une multitude de personnes qui paient aux employeurs sans scrupules le prix exorbitant de 200 dollars par semaine;

Mais les travailleurs sont bien obligés de s’accommoder de ces conditions parce que, disent-ils: « Si nous ne travaillons pas, nous ne mangeons pas »;

Le pouvoir marchand de clients importants comme Wal-Mart (19% de parts de marchés dans la grande distribution aux Etats-Unis) et Yum Brands (leader mondial de la restauration rapide) forcent les producteurs et les grossistes à réduire leurs prix au plus bas;

La concurrence croissante avec les produits importés a eu le même effet, surtout pendant les mois d’hiver;

Et alors que les prix et les salaires des producteurs sont calculés au plus serré, les bénéfices grimpent la chaîne de distribution pour arriver directement au sommet remplir les poches des géants de la distribution;

Ce sont les saisonniers qui en ont donc pâti en premier et ce sont probablement les travailleurs les plus pauvres et les plus mal traités aux Etats-Unis. Environ la moitié d’entre eux gagne moins de 7500 dollars par an. Les plus chanceux atteignent les 10 000 dollars, mais dans les deux cas, c’est bien en deçà du seuil de pauvreté aux Etats-Unis, et leurs salaires stagnent depuis les années 1970. Alors qu’ils effectuent les tâches les plus difficiles et les plus dangereuses (car ils sont en contact avec des produits toxiques et exposés aux accidents du travail), ils sont forcés de vivre dans des taudis, d’accepter des emplois à court terme, de se déplacer de plus en plus et de subir la séparation familiale.

En plus d’avoir des salaires de misère, environ 95% d’entre eux n’ont droit ni aux aides sociales, ni à l’assurance maladie (a fortiori aux congés payés et à la retraite) pour eux-mêmes et pour leurs familles. Les femmes qui travaillent dans l’agriculture sont confrontées à d’autres violences comme le sexisme, le harcèlement sexuel, voire pire, tout en devant également s’occuper des tâches au sein de leur famille.

Il y a du travail dans l’agriculture et l’élevage partout aux US, mais plus de la moitié des emplois sont concentrés en Californie, en Floride, au Texas, en Caroline du Nord et dans l’état de Washington. La plupart des ouvriers agricoles sont jeunes (entre 18 et 44 ans, voire plus jeunes), de sexe masculin (80%), et originaires d’Amérique Latine. Ils sont peu instruits, et beaucoup sont des immigrés sans papiers (majoritairement en provenance du Mexique) forcés d’émigrer vers le nord à cause de lois criminelles sur les échanges commerciaux comme l’ALENA.

Les luttes pour s’organiser ont remporté des victoires importantes mais pas suffisantes pour permettre aux travailleurs de peser davantage dans les négociations dans un système fondamentalement injuste. Et donc, alors que les succès de syndicats comme la « Coalition of Immokalee Workers » (*CIW) en Floride (qui comprend plus de 2000 adhérents) sont impressionnants, ils ne représentent rien à côté des puissants géants de l’agrobusiness ou de Wal-Mart.

Pas plus qu’ils ne peuvent améliorer les conditions de travail dans un des secteurs d’activité du pays les plus dangereux. Les taux d’invalidité sont trois fois plus élevés que pour l’ensemble de la population active. Il y a chaque année environ 300.000 travailleurs qui souffrent d’empoisonnement aux pesticides et beaucoup d’autres sont victimes d’accidents, souffrent de lésions de l’appareil locomoteur ou d’autres (dont certaines sont chroniques).

Une étude effectuée en 1990 en Caroline du Nord indique que 4% seulement de ces travailleurs ont accès à de l’eau potable, à des lavabos ou à des toilettes, une situation particulièrement critique pour les enfants et les femmes enceintes. Oxfam décrit les conditions de travail dans les champs actuellement comme étant l’équivalent de ce qui se passait dans les plantations au XIX°s, avec des ouvriers agricoles, un matériel rudimentaire, de longues heures de travail, peu de rémunération, pas d’aides sociales, dans un système fondamentalement inhumain et anachronique qui nécessite des réformes urgentes. Mais comment faire quand, à tous les niveaux de responsabilité, on ferme les yeux sur les pires abus, et que quand il s’agit de sans papiers, on les rend responsables de leurs propres malheurs?

Esclavage domestique en Amérique

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Chaque année des milliers de personnes, essentiellement des femmes, arrivent en Amérique avec des visas temporaires pour travailler comme domestiques (pour des riches diplomates étrangers, ou d’autres hauts responsables, étrangers ou américains). Elles (et ils) viennent pour fuir la misère et pour gagner de l’argent pour l’envoyer à leur famille. Elles sont souvent exploitées ou persécutées par des trafiquants sans scrupules qui les réduisent à l’esclavage, les font travailler jusqu’à 19 heures par jour, les gardent pratiquement prisonnières, les payent moins de 100 dollars par jour, et leur font souvent subir des sévices sexuels.

Les immigrés sans-papiers ne sont pas protégés par la loi, mais même les immigrés qui sont entrés légalement ne le sont pas beaucoup. Parce que les visas ne sont accordés que si on a un contrat d’embauche, les employées sont les obligés de leur employeur, aussi brutal soit-il, et si elles le quittent, elles perdent leur statut d’immigrées et sont expulsées.

En conséquence, peu d’entre elles portent plainte. Et celles qui le font sont rarement protégées parce que les agences gouvernementales sont peu empressées en matière de contrôles ou d’application de la loi.

Les domestiques qui vivent chez leur employeur sont également exclues de la législation du travail en ce qui concerne la rémunération des heures supplémentaires, le droit de se syndiquer, de faire grève, et de négocier collectivement.

En outre, elles ne sont pas protégées par l’OSHA et, donc, contre le harcèlement sexuel, car l’article sur la protection des employés sur leur lieu de travail ne s’applique que pour les employeurs de 15 personnes ou plus. Pour ce qui est des employeurs étrangers, ils jouissent de l’immunité diplomatique, quelle que soit la gravité des faits qui leur sont reprochés.

Et c’est ainsi que les domestiques qui ont un visa spécial pour séjourner aux Etats-Unis, subissent des violations de leurs droits d’êtres humains. Les employeurs sont protégés tandis que leurs employés sont sans défense face à des abus tels que:

- Les coups et blessures. Les violences physiques ou les menaces de violences;

- La liberté de mouvement limitée, dont la perte de liberté arbitraire et forcée avec l’utilisation de serrures, de barreaux, la confiscation du passeport et de papiers officiels, l’emploi de chaînes et les menaces de représailles à l’encontre de membres de leur famille;

- Les problèmes de santé et de sécurité qui peuvent découler des conditions imposées par l’employeur, comme, par exemple: devoir dormir dans des sous-sols, des buanderies ou d’autres endroits inappropriés; avoir des conditions de travail dangereuses; être privé de nourriture ou ne pas recevoir une alimentation saine; se voir refuser des soins médicaux ou être contraint de travailler même quand on est malade;

- Problèmes de salaires et d’horaires de travail: le code du travail aux Etats-Unis ne les protégeant pas, il est donc courant que les employées de maison effectuent de longues heures de travail, aient droit à peu de repos et reçoivent un salaire dérisoire;

- Immixtions dans la vie privée: le Pacte international relatif aux droits civils et politiques adopté le 16 décembre 1966 par l’Assemblée générale des Nations Unies qui spécifie que « Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance » concerne tout être humain, même les domestiques logés nourris avec un visa spécial; néanmoins, les violations de leurs droits sont courantes et les migrants n’ont, là encore, aucune chance d’obtenir réparation;

- Les pressions psychologiques – caractéristiques de la relation dominant-dominé entre l’employeur et leurs employés qui font craindre à ces derniers d’aller porter plainte; Parmi les autres abus, il y a: les insultes, la privation de nourriture, le refus de leur fournir des vêtements adaptés, et diverses autres pratiques avilissantes.

- La servitude, le travail forcé et les trafics: ils sont interdits par le Pacte de l’ONU et d’autres lois et règlements internationaux, qui ne font pas clairement la distinction entre « servitude » et esclavage.

Et donc, les sévices que font subir les employeurs sont inévitables; le trafic d’êtres humains, en particulier, est interdit par le Protocole des Nations Unies, adopté en 2000, visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, ainsi que par le protocole plus récent (Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée) qui cible les trafiquants et les proxénètes. Malgré cela, ces pratiques sont très répandues et en expansion; et en ce qui concerne les employées domestiques étrangères, les mauvais traitements sont courants et très peu médiatisés.

L’esclavage sexuel en Amérique

C’est la catégorie la plus nombreuse de travail forcé aux Etats–Unis et pour des raisons simples:

- Il est lié au crime organisé et rapporte énormément d’argent;

- La demande pour les services sexuels, y compris avec des enfants, est importante et en augmentation;

- Les lois strictes restreignant l’immigration facilitent le trafic.

Le Département de la Justice des Etats-Unis indique que la moyenne d’âge d’entrée en prostitution se situe entre 12 et 14 ans.

« Shared Hope International » (une ONG qui s’occupe des femmes et des enfants victimes de la traite, NDT) fournit des informations sur le trafic sexuel actuel et examine les conditions dans lesquelles il existe.

L’organisation confirme que la plupart des victimes de la traite sont des filles mineures.

Une enquête du Congrès indique qu’entre 100.000 et 300.000 enfants peuvent y être exposés à tout moment. Le Département de la Justice estime que les proxénètes contrôlent au moins 75% de mineurs exploités, prenant pour cible les enfants vulnérables et utilisant la violence et l’intimidation psychologique pour les retenir.

L’Internet est un outil de recrutement fréquent. Les autres cibles privilégiées sont les enfants qui vivent dans des centres d’hébergement ou dans la rue, parmi lesquels des enfants qui ont fugué. On estime à 2,8 millions le nombre d’enfants qui vivent dans la rue, dont un tiers d’entre eux sont approchés dans les 48 heures qui suivent leur fugue. La prostitution familiale est également courante, où on vend un membre de la famille pour acheter de la drogue, pour payer un hébergement, ou tout simplement pour se procurer de l’argent.

Le marché du sexe comprend la prostitution, y compris enfantine, la pornographie, le striptease, les danses érotiques et les peep-shows, et est souvent entre les mains de la mafia. L’ensemble des activités sexuelles, légales ou non, font partie d’une gamme de produits et de services plus large, dont la drogue et le trafic de drogue.

Les trafiquants du sexe recrutent en général des personnes de leur propre pays ou de leur ethnie, et le passage en fraude de migrants facilite le trafic. En outre, les lois fédérales et celles des états sont trop souvent contradictoires, et permettent, ainsi, de refuser le statut de victimes à ceux et celles qui ont subi des sévices, ralentissent les poursuites et se traduisent in fine par des sanctions peu sévères, quand il y en a. Egalement, il est rare que les clients des prostitué-es (même s’il s’agit de mineurs) soient arrêtés et poursuivis, et globalement, les agences du maintien de l’ordre se retrouvent confrontées à des questions systémiques légales qui font obstacle à leur aptitude ou à leur penchant à poursuivre les clients. La société offre peu de protection aux victimes, comme, par exemple, des foyers d’accueil pour les jeunes enfants en difficulté, et, c’est ainsi que les services sexuels sont en plein essor aux Etats-Unis.

Les ateliers clandestins et les usines.

D’après le syndicat des travailleurs du textile et des travaux d’aiguille (Union of Needle Trades and Industrial Textile Employees), 75% des fabriques de vêtements sont des ateliers clandestins ( »sweatshops’ »). Le ministère du travail indique que plus de 50% de tous les ateliers sur le territoire américain sont clandestins, la majorité étant situés dans les centres textiles de New York, Californie, Dallas, Miami, et Atlanta, d’autres étant également installés dans les territoires américains comme l’île de Saipan, Guam ou les Samoa américaines, où la production porte la mention: ‘“Made in the USA.”

La concurrence avec les producteurs étrangers à faibles coûts incite à faire pression sur les producteurs US pour qu’ils réduisent leurs coûts le plus possible, quitte à violer la réglementation du travail, et parfois manifestement grâce au travail forcé.

Comme l’agriculture et l’économie domestique, ce secteur est particulièrement vulnérable car il s’organise au sein d’une économie informelle où les contrôles sont peu nombreux, voire inexistants. En conséquence, l’exploitation des travailleurs perdure. Les salaires sont en deçà du seuil de pauvreté. La rémunération des heures supplémentaires est exceptionnelle, et les conditions de travail oscillent entre mauvaises et dangereuses. Les travailleurs qui se plaignent et tentent de s’organiser sont généralement licenciés et remplacés par de plus malléables.

Des salaires de misère, des horaires à rallonge, des conditions de travail dangereuses et pas de protection sociale sont des pratiques courantes dans un secteur où les violations de la législation du travail sont notoires.

En 1995, deux énormes scandales ont fait la une des journaux, un a eu lieu ici, aux US, l’autre à l’étranger.

Le 2 août, la police faisait irruption dans un immeuble d’El Monte, Californie, où 72 immigrés thaïs sans papiers étaient retenus prisonniers derrière des barbelés et des chaînes.

Cela faisait plus de 17 ans qu’ils étaient enfermés là, travaillant à la confection de vêtements pour les plus grands manufacturiers et distributeurs du pays.

Ils étaient entassés les uns sur les autres dans des logements sordides. Des gardes armés imposaient la discipline, faisant pression sur eux et les intimidant pour les obliger à travailler tous les jours, à raison de 84 heures par semaine pour 70 cts l’heure. Les ouvriers étaient forcés de travailler, de manger, de dormir et de vivre en captivité. Les coups de fil étaient obligatoirement surveillés, le courrier censuré, et tout ce qui venait de l’extérieur était acheté par leurs geôliers qui faisaient payer la marchandise à des prix exorbitants.

Sept responsables étaient alors arrêtés et, plus tard, condamnés pour travail souterrain, kidnapping, servitude involontaire, trafic et hébergement de clandestins.

Egalement, en 1995, les inspecteurs du « Comité national du travail » (National Labor Committee) ont surpris des adolescentes, dont certaines étaient âgées de 13 ans à peine, en train de confectionner des vêtements pour la ligne de vêtements de Kathy Lee Gifford au Honduras.

Elles gagnaient entre 6 et 9 cents de l’heure dans des conditions de travail épouvantables. Les heures supplémentaires obligatoires étaient imposées pour respecter les délais. Elle n’avaient droit à se rendre aux toilettes que deux fois par jour. Les surveillants et les gardes en armes faisaient pression sur elles et les intimidaient pour les inciter à travailler plus vite sur des machines rongées par la rouille et susceptibles de provoquer des accidents. Les tentatives des ouvrières de faire valoir leurs droits avaient été contrecarrées. La production était destinée à des grands distributeurs comme Wal-Mart.

Les employés dans la restauration et l’hôtellerie aux Etats-Unis connaissent également des conditions de travail pénibles et des salaires inférieurs à la normale.

Dans les hôtels, presque tous les agents de service sont des femmes à qui on demande de nettoyer un minimum de 15 chambres par jour. Souvent, elles doivent sauter un repas, renoncer à leur temps de pause, travailler en dehors de leurs heures pour remplir leur quota, et ont, en conséquence, un taux d’accidents de 40% plus élevé que les autres employés dans le secteur des services. Selon les statistiques du Ministère du travail US, elles gagnent en moyenne 8,67 dollars de l’heure, c’est-à-dire 17.340 dollars par an si elles travaillent à temps plein.

Les immigrés, essentiellement des femmes, sont particulièrement vulnérables dans les hôtels et restaurants. Un communiqué de presse de l’Union américaine pour les libertés civiles (American Civil Liberties Union – ACLU) citait en juin 2005 une action en justice parmi beaucoup d’autres engagée par deux serveuses immigrées contre un restaurant chinois du New Jersey pour discrimination sexuelle et exploitation.

Ayant porté plainte en juin 2003, Mei Ying Liu et Shu Fang Chen accusaient leurs employeurs d’avoir, entre mai 2000 et novembre 2001, exercé une surveillance totale sur les employés, de les avoir contraints à travailler en moyenne 80 heures par semaine sans salaire, ni rémunération pour les heures supplémentaires, d’avoir prélevé un pourcentage sur leurs pourboires, d’avoir pratiqué la discrimination raciale et sexuelle, de les avoir logées dans un appartement insalubre où elles étaient entassées et d’avoir proféré des menaces de mort quand elles ont cessé de travailler au restaurant.

Le trafic des *travailleurs « invités » sur les bases militaires

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En plus de l’armée de dizaines de milliers d’immigrés US exploités qui ont été engagés par Halliburton en Irak, en Afghanistan et ailleurs, le National Labor Committee –le NLC – (une ONG américaine de défense des droits des travailleurs, NDT) a publié en juillet dernier un rapport qui indique que « des centaines de milliers de travailleurs « invités » – parmi lesquels 240.000 originaires du Bangladesh – ont été passés clandestinement au Koweït (en leur faisant miroiter la perspective d’emplois bien rémunérés) et forcés de travailler sur une base américaine 7 jours par semaine, 11 heures par jour sans des conditions épouvantables.

On leur confisque leurs passeports dès leur arrivée, ils sont entassés dans des dortoirs sordides, où 7 personnes partagent une pièce de 10 m sur 10, sont payés entre 14 et 36 cents de l’heure, roués de coups et menacés d’être mis aux arrêts s’ils protestent, et contraints de dépenser la majeure partie de leur salaire pour payer leurs repas à des prix exorbitants.

Le cas de “M. Sabur” est significatif. Embauché par la « Compagnie Koweitienne de Ramassage et de Recyclage des déchets » pour travailler dans le camp Arifjan du Pentagone, il devait effectuer le nettoyage de la base – toute la base, depuis les bureaux et les lieux de vie jusqu’aux tanks, aux lance-roquettes et aux missiles. Il travaillait 11 heures par jour, sept jours sur sept, et avait droit à une heure de pause à minuit pour le souper. Pour cela, il gagnait 34,72 dollars par semaine, bien moins que ce qu’on lui avait annoncé, et devait rembourser 185.000 taka (monnaie du Bengladesh), l’équivalent de 2697 dollars, à une agence d’intérim du Bengladesh pour son contrat de travail de trois ans. Sa famille a vendu tout ce qu’elle a pu pour rassembler l’argent, mais comme ce n’était pas suffisant, elle a dû également emprunter à un voisin.

Quand il a commencé à travailler, la compagnie koweïtienne a refusé illégalement de lui verser son salaire les trois premiers mois, l’obligeant à emprunter pour survivre. Quand il a demandé à être payé, il a été battu et après une grève où 80.000 travailleurs ont cessé le travail, il a été arrêté, incarcéré pendant 5 jours, battu quand il était en prison, puis expulsé au Bangladesh dans ses vêtements déchirés encore tachés de sang.

Il n’a jamais touché les milliers de dollars de rappel de salaire qui lui avaient été promis.

Ce qui s’est passé pour lui est loin d’être exceptionnel. Le NLC estime à 1,2 milliards de dollars les sommes extorquées aux 240.000 ressortissants du Bangladesh, et le Pentagone est complice de ces exactions. Ce genre d’abus a également lieu sur les bases US en Irak, en Afghanistan et probablement dans d’autres sites à l’étranger.

Selon les termes d’un travailleur sri lankais qui travaille pour un sous-traitant d’Halliburton en Irak:  » Ils nous ont promis monts et merveilles, mais nous avons, au lieu de cela, les sales boulots, les horaires à rallonge, les bas salaires, la nourriture malsaine, et pendant les trois premiers mois, nous sommes retenus en captivité dans des hangars sans fenêtres près de l’aéroport de Bagdad, sans argent, et parmi eux, certains seront, par la suite, logés dans des tentes dans des conditions encore pires que les hangars. »

 

Conclusion

Voilà les épreuves des personnes vulnérables en Amérique et de ceux que nous exploitons à l’étranger, que ce soit dans les restaurants, les hôtels, l’agriculture, le travail domestique, le commerce du sexe, ou sur les bases américaines à l’étranger, et il est rare que les tribunaux leur rendent justice. C’est la face cachée de l’Amérique qui accumule les crimes et les abus, parmi lesquelles les guerres impériales, la torture, et le pillage des richesses nationales pour les donner à des banquiers criminels et aux riches aux dépens de millions de citoyens dans le besoin qui sont laissés pour compte dans la période la plus horrible de notre histoire. Une tradition ancienne dérangeante, dont on n’a pas du tout de quoi être fiers.

Stephen Lendman réside à Chicago. Il anime une émission de radio « The Global Research News Hour » sur RepublicBroadcasting.org le lundi de 11H à 13h.

Source: Des bassines et du zèle via Mécanopolis


http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5452

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14 août 2009 5 14 /08 /août /2009 05:49



Billet d'humeur
Stocks-options – Et nos salaires !

Souvenons-nous : il y a quelques mois, nos dirigeants, la main sur le coeur, en plein délit de solidarité, renonçaient à leurs rémunérations variables au titre de l’année 2008.

Les médias étant aujourd’hui occupés à regarder ailleurs, pourquoi se gêner, c’est ainsi que, comme vient de le révéler le Parisien, en juin Michel Pebereau s’est octroyé une plus-value de 275.100 Euros et Baudoin Prot de 176.850.- Cela pendant que la plupart des salariés de notre entreprise travaillent pour un revenu qui s’avère le plus souvent modeste. Ils sont de plus en plus nombreux à connaître des difficultés financières,

- Pendant que les révisions de situation se font au compte-goutte, alors même que ce sont les salariés qui font la richesse de l’entreprise malgré un contexte économique difficile,

- Pendant que chaque année, les négociations salariales piétinent, que la Participation et l’Intéressement ne sont pas à la hauteur des efforts fournis par tous,

- Pendant et alors que l’entreprise s’apprête à externaliser certains secteurs à l’étranger dans un but affiché de réduction des coûts et notamment de salaire,

- Pendant et alors que les restructurations en tout genre fleurissent avec comme conséquence la suppression de nombreux emplois,

- Alors que notre entreprise a perçu 5 milliards d’Euros de fonds publics pour l’aider à passer un cap, paraît- il, difficile…


Alors, nous posons la question ?

Jusqu’à quand allons-nous laisser faire ?
Jusqu’à quand allons nous supporter nos bas salaires,
des conditions de travail qui se dégradent,
une exigence de productivité sans fin ?


Quand allons-nous enfin toucher les fruits des efforts fournis, tandis que nos dirigeants perçoivent des revenus choquants et qu’ils nous expliquent sans rire que l’entreprise ne se remettrait pas d’une augmentation générale des salaires, pérennes et conséquentes ?


Les négociations salariales sont prévues pour la rentrée. Il va falloir se bouger !

http://www.cgtbnpparibasidf.org/directions-centrales/694-cgtcom

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13 août 2009 4 13 /08 /août /2009 06:40


Les bonus : que disait Sarkozy ?


publié par
roland (Dazibaouebmaster) Avant-hier 07H59
Par Dédalus

Ainsi, BNP-Paribas, qui bénéficiait il y a quelques mois d'une aide de l'Etat pour un montant total de 5,1 milliards d'euros, a aujourd'hui provisionné 1 milliards d'euros visant à couvrir les futurs bonus à distribuer en fin d'année à ses traders. Et les autres banques suivront.

« Je n'hésite d'ailleurs à dire que les modes de rémunération des dirigeants et des opérateurs doivent être encadrés. Il y a eu trop d'abus, il y a eu trop de scandales. Alors ou bien les professionnels se mettent d'accord sur des pratiques acceptables ou bien le gouvernement de la République réglera le problème par la loi avant la fin de l'année », tonnait Nicolas Sarkozy lors de son discours de Toulon, le 25 septembre 2008. « La seule loi du marché, c'est fini ; l'autorégulation, c'est fini ; les rémunérations excessives, c'est fini », insistait-il la main sur le coeur.

Au printemps dernier encore, le premier ministre François Fillon avait assuré que le gouvernement ne resterait pas inactif face à certaines pratiques bancaires. Après la rémunération des dirigeants d'entreprises aidées, un décret devait être pris « visant à interdire toute distribution de stock options, tous les bonus dans les entreprises aidées ». Un projet qui a été très vite oublié.

Oui, mais c'était il y a longtemps ?

Ecoutez donc ce que disait Nicolas Sarkozy, il y a seulement quelques jours, lors du sommet franco-britannique du 6 juillet, et mesurez combien cet homme se fout de notre gueule !

 

Vidéo

 

Ah oui, 1 millard d'euros, cela correspond à un bonus de 59 000 euros en moyenne pour chaque trader salarié par BNP-Paribas…

 

 


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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 14:49
publié par liliM le 08/08/2009 18H45

Irak : trafic d'organes sur fond de pauvreté

vendredi 7 août 2009 - 18h:30

Al Jazeera



La terrible pauvreté qui sévit dans tout l'Irak alimente un commerce illégal d'organes humains.

Des centaines de personnes sont soupçonnés d'avoir vendu des reins et autres organes par le biais de vendeurs dans la capitale, Bagdad, au cours de la dernière année.

(JPG)Les négociants en organes font leur trafic devant les hôpitaux - Photo : Gallo/Getty

Karim Hussein a fait le long voyage depuis Amara, une province dans le sud de l'Irak, jusqu'à Bagdad, parce qu'il était souhaitait ardemment les 3000 dollars US qu'il y gagnerait pour la vente d'un de ses reins.

« J'ai emprunté de l'argent pour construire ma maison », a-t-il dit à Al Jazeera.

« Je pensais que je serais en mesure de trouver un travail pour pouvoir payer mes dettes, mais le montant quotidien de ce que je gagne n'est pas suffisant pour nourrir ma famille, et j'ai huit enfants. »

(JPG)Karim Hussein répondant aux questions d'Al Jazeera

Environ 23% des Irakiens vivent sous le seuil de pauvreté, ce qui signifie qu'ils sont contraints de survivre avec 2,2 dollars US par jour, voir moins, selon les chiffres du gouvernement.

Le taux de chômage est également élevé, avec au moins 18% de la population sans travail, selon les chiffres des rapports de l'ONU et du gouvernement. Des estimations officieuses ont avancé le chiffre plus élevé de 30%.

Les négociants en organes qui organisent la traite entre ceux qui sont désespérément pauvres et ceux qui sont désespérément prêts à payer ce qu'il faut pour sauver la vie d'un être cher, se rassemblent le plus souvent autour des hôpitaux.

À l'hôpital privé d'Al-Khayal, une des premières cliniques spécialisées dans les transplantations d'organes à Bagdad, les vendeurs ont refusé de parler à Al Jazeera.


Profits


La législation irakienne permet aux gens de faire don de leurs organes, mais leur vente est illégale.

Toutefois, l'un des clients nous a dit qu'il avait payé plus de 15 000 dollars US à l'un des vendeurs à l'extérieur de l'hôpital.

« J'ai obtenu un rein pour mon cousin, par l'entremise de vendeurs à l'extérieur de l'hôpital », dit Hamza Sadik.

« Il nous a coûté plus de 15 000 dollars. La plupart des vendeurs prennent les deux tiers de la somme et seulement un tiers va au donateur. »

« Le gouvernement devrait faire quelque chose pour les arrêter. »

Dr Walid Al-Khayal, propriétaire et chirurgien en chef de la clinique de Bagdad, a déclaré qu'il était impossible pour eux de vérifier si le donneur et le receveur ont arrangé un financement pour l'organe qu'ils vont transplanter.

« Nous contrôlons le donateur pour voir si ses reins sont fonctionnels et sans maladie, et s'il peut se permettre de faire don de l'un d'eux », a-t-il ajouté.

« Ensuite, nous les envoyons au ministère de la santé pour des questions de compatibilité, et nous ne pouvons pas dire s'il s'agit d'un don ou s'ils sont vendus pour une certaine somme d'argent. »


Un commerce en expansion


La majorité des clients qui achètent les organes sont aussi Irakiens, mais avec les nouvelles qui circulent sur la croissance du marché dans la région, on a vu des personnes voyageant depuis une autre région du Moyen-Orient pour négocier une organe à 15 000 dollars à l'un des vendeurs stationné à l'extérieur de l'hôpital.

Consultez ici le reportage video d'Al Jazeera

Sur le même thème :

-  La Roumanie enquête sur un trafic d'ovules, des médecins israéliens visés - 4 août 2009
-  
La vérité cachée sur le réseau israélien de trafic d'organes - 3 août 2009

20 juillet 2009 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...


Traduction : Info-Palestine.net

Source : reçu par mail de terre sacrée (merci à Isabelle d'avoir sélectionné l'info)

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5388

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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 21:03


publié par roland (Dazibaouebmaster) Avant-hier 08H48

par Jane Slaughter (Mondialisation.ca)

«Les banques ont été sauvées. Nous sommes soldés».
Travailleurs de l'usine Republic Windows en fin 2008.


La presse économique a annoncé un déclin du PIB des Etats-Unis de 1 % au deuxième trimestre 2009, en rythme annuel. Cela intervenait après un recul de 6,4 au premier trimestre de la même année. Le chiffre est trompeur, car il est largement lié au plan de relance (American Recovery and Reinvestment Act – ARRA), aux effets non durables. En réalité, lorsque l’on considère la contraction de l’économie américaine sur un an, le recul est de 3,9 % ; le repli le plus important depuis 1947. A cela s’ajoute un élément peu souligné : la récession dure depuis plus de 500 jours.

Le recul en termes de pouvoir d’achat et de montée du chômage, conjointement, donne une image de l’importance de la crise en cours.

La banque d’affaires Goldman Sachs – qui a annoncé la multiplication des petits pains, de manière quasiment christique, au deuxième trimestre 2009, en utilisant les fonds alloués par le gouvernement et la Fed (banque centrale) sur les marchés financiers et en remboursant leurs donateurs pour éviter d’être scrutée de trop près – a opéré des prédictions sur le chômage. Dans un de ses rapports, elle annonce un taux de chômage officiel de 10 % à l’automne 2009 et de 10,5 % à la fin 2010. Pour rappel, au début de la récession, il y avait 1,7 chômeur pour chaque emploi qui se créait. Il y en a maintenant 6. Il y en aura plus en 2010. De plus, le chômage atteint des niveaux particulièrement élevés selon les Etats. Par exemple, les 7 Etats du sud des Etats-Unis, qui avaient un taux de chômage oscillant autour de la barre des 4 %, connaissent un chômage à deux chiffres. Ainsi, la Géorgie, en juin 2009, compte un taux de chômage de 10,1 % ; il était de 4,5 % il y a deux ans. La Caroline du Sud, qui avait un taux de chômage officiel (U.S. Bureau of Labor Satistics) de 5,5 %, déclare aujourd’hui un taux de 12,1 %.

A cela, il faut ajouter les disparités «ethniques», c’est-à-dire celles existant entre Afro-Américains, Hispaniques et «Blancs». Dans l’Etat du Connecticut, les Hispaniques connaissent un taux de chômage de 14,5 %. Ils ont 2,5 fois plus de risque d’être au chômage qu’un salarié blanc. Il en va de même en Californie où le taux de chômage calculé pour la population hispanique s’élève à 14,3 % en juin 2009.

Dans un tel contexte, il n’est pas étonnant de constater que la répression directe et indirecte envers les salarié·e·s se renforce. Les récessions – plus exactement cette crise profonde et durable – sont toujours l’occasion d’une affirmation du despotisme du capital, sur le lieu de travail, et par mille canaux dans la société. (cau)

*****

Les statistiques relatives à la récession aux Etats-Unis se focalisent en général sur les personnes ayant perdu leur emploi : quelque 10 % de la population active est officiellement au chômage [1]. Mais les chiffres ne tiennent pas compte des souffrances que subissent à leurs postes de travail ceux qui "ont encore la chance d'avoir un boulot".

Une enquête effectuée ce mois de juillet [publié en août] par Labor Notes [bulletin mensuel du réseau de syndicalistes classistes aux Etats-Unis ; un réseau qui existe depuis trente ans] a mis en évidence une augmentation en flèche du harcèlement [dans un sens beaucoup plus large que la connotation sexuelle, tracasseries] sur le lieu de travail qui, depuis le début de la récession, a atteint un niveau sans précédent. Il est possible qu'une grande partie de ceux qui se trouvent au chômage aient perdu leur emploi suite à des actes de harcèlement qui les ont conduits à perdre leur emploi, c’est-à-dire qu’ils ont été contraints à partir plutôt que licenciés pour des raisons économiques.

Les salarié·e·s syndiqués signalent une augmentation des injures, des mesures disciplinaires y compris des renvois, des dispositions contre l'absentéisme, de la surveillance, des pressions pour accélérer les rythmes de travail, des heures supplémentaires forcées et des efforts concertés pour se débarrasser des travailleurs plus âgés. Selon Dan Scott, un chauffeur de UPS [société de logistique, distribuant entre autres des paquets] à Seattle [Etat de Washington] : "Cela a atteint un niveau que je n'ai jamais vu pendant mes vingt ans dans cette entreprise."

En règle générale, les directions des firmes profitent des récessions pour reprendre les choses en main, et pour exercer des pressions afin que l’injonction de "faire plus avec moins" se répercute du haut en bas de la chaîne hiérarchique.

Or, les syndicats n'ont jamais été si mal préparés pour résister à cette situation. Lors des précédentes négociations [qui ont en large majorité abouti à des] concessions, beaucoup de syndicats ont capitulé sur la question des règlements de travail qui permettaient aux travailleurs un peu d’autonomie et un certain pouvoir de décision sur leurs conditions de travail. Certains syndicats ont accepté des contrats d’usage à deux étages [différenciés entre travailleurs avec CDI et «bénéfices sociaux» et CDD]. Ces derniers ont dilué la solidarité sur les lieux de travail. Et beaucoup de travailleurs et travailleuses plus âgés – qui avaient connu des conditions de travail moins draconiennes et qui les défendaient – sont partis.

Mark Bass, président d'une section des dockers à Mobile, Etat d’Alabama [cette ville est située sur une baie profonde d’accès aisé pour des gros navires], explique que les contremaîtres poussent les dockers à travailleur plus vite et évincent ceux qui n'accélèrent pas les cadences. Et il a ajouté : "Cela n'a pas toujours été ainsi. Nous avions un groupe important de dockers qui connaissaient leur boulot et pour qui les syndicats étaient importants. Maintenant, avec les nouveaux qui ne connaissent pas l'histoire [du syndicat], ni les récits des luttes [qui devraient être transmis d’une couche de travailleurs à une autre], on se trouve devant le défi de devoir éduquer nos membres."

Une récession est un moment difficile pour s'atteler à cette tâche. Beaucoup de travailleurs ont tendance à dire : "Au moins j'ai un travail." Et les dirigeants syndicaux se sentent mis sous pression pour sauver des emplois plutôt que pour sauvegarder des conditions de travail. Néanmoins, certaines sections syndicales écoutent encore les attentes de leurs membres qui exigent un minimum de respect dans le travail quotidien.

"Le chien brun mord" [2]

UPS [United Parcel Service of America] a expliqué très clairement ses projets en ce qui concerne la récession dans une vidéo qui a été montrée aux travailleurs à la fin de l'année dernière. Scott Davis, le PDG, y explique que les entreprises peuvent sortir de la récession de trois manières : affaiblies ; liquidées ; ou plus affûtées et plus fortes. Les dirigeants d'UPS – des experts de longue date en management d’entreprise – ont évidemment l'intention d'emprunter cette troisième voie.

Dan Scott, le chauffeur de Seattle, a dit que de plus en plus souvent des managers revêtent l'uniforme brun et font les tournées avec les chauffeurs. Autrefois ils faisaient cela en moyenne trois ou quatre fois par mois, alors que maintenant ils le font plusieurs fois par semaine. Ils choisissent des camions bien sélectionnés, ouvrent les portières pour les chauffeurs, marchent très vite – bref, ils font tout pour accélérer les cadences.

[En décrivant une de ces "tournées accompagnées"], Scott raconte : «Il faut résister à l'envie de marcher aussi rapidement [que le chef hiérarchique qui l'accompagne]. Pendant toute la journée, il n'a pas arrêté de répéter : «Allons-y, dépêchons-nous.»

Si les chiffres sont meilleurs [à la fin des tournées "accompagnées"] que lors d'une journée normale, c'est la preuve que le travailleur "volait du temps" [à l’entreprise].

Malgré le bourdon de la récession, UPS a déclaré un profit opérationnel de 900 millions au 2e trimestre 2009 (par rapport à 1450 au 2e trimestre 2008), avec une marge opérationnelle qui reste à hauteur de 8,3 % (par rapport à 11,2 au 2e trimestre 2008) [3]. Le géant des télécommunications AT & T fait encore mieux au plan des résultats. Toutefois, d'après Dan Coffin, consultant économique travaillant pour la section syndicale 1298 des Communications Workers dans le Connecticut, lorsque le contrat de AT & T est arrivé à son terme le 4 avril 2009, les cessations de contrat de travail ont augmenté en flèche.

Comme AT & T a un contrat à deux étages, la direction tente de se débarrasser des travailleurs du premier étage [ceux qui disposent d’un CDI, avec «bénéfices sociaux» : assurance santé, retraite]. Walt Cole en a fait l'expérience. Lui et d’autres installateurs de la section 1298 ont été temporairement transférés à U-Verse, qui installe des télévisions et des câbles internet. Ils ont «apporté avec eux», pour l’instant, leurs salaires plus élevés et leurs droits contractuels (pension, maladie).

Comme l'explique W. Cole : "La direction détestait le fait de devoir nous payer 33 dollars l'heure. [...] Nous avions des choses à dire sur la violation des règles du travail, nous faisions des réclamations, nous étions une épine dans leur pied."

Lorsque Cole a exercé son droit contractuel de ne pas travailler pendant son jour de congé – un droit que ne partageaient pas les travailleurs de U-Verse du deuxième étage contractuel –, il a été suspendu. Lorsqu'il est brièvement entré dans un restaurant pour chercher un repas à emporter et qu'il a oublié de fermer à clé son camion, il a reçu un dernier avertissement final. Il a été mis à l’essai durant un an, cela malgré le fait qu'il n'avait reçu aucune sanction disciplinaire en dix ans de métier. Et maintenant il a été viré. «Lorsque le contrat est arrivé à son terme – comme l’a dit Cole – on pouvait presque les voir se frotter les mains et dire : «C’est le bon moment pour se débarrasser de genre de personnes.»

Malades et épuisés

Le personnel hospitalier rapporte également que les avertissements, les pénalités sont en augmentation, et que des suspensions de contrat remplacent des mesures disciplinaires échelonnées. Une approche punitive s’opère face aux erreurs de médication [distribution de médicaments] ou d’actes médicaux à tel point que les employé·e·s craignent pour leurs places de travail – cette approche les inciter à tenter de dissimuler leurs erreurs plutôt que de les signaler.

Judy Sheridan-Gonzalez, une infirmière du Centre Médical de Montefiore à New York, explique que les infirmières sont poursuivies pour qu'elles pointent et terminent leurs tâches administratives en dehors des heures de travail officielles, ou alors qu'elles renoncent à leurs pauses repas pour terminer à l'heure.

Selon J. Burger, délégué de la section locale 743 du syndicat des Teamsters, la dotation du Centre Médical Universitaire de Chicago a souffert de l'effondrement du marché financier. Le président a décidé qu'il fallait effectuer des coupes à hauteur de 9 % du budget pour pouvoir sortir de la récession plus affûté, plus souple. Les licenciements ont entraîné une pénurie de main-d'œuvre dans les secteurs de la maintenance (cols-bleus) et de l'administration, et maintenant, dans ces secteurs, le personnel n'a plus le droit à sa pause de midi.

Des travailleurs nouvellement embauchés sont mis sous pression pour être opérationnels dans un délai de 30 jours. J. Burger ajoute qu'ils sont nombreux à trouver "l’environnement si désagréable et hostile qu'ils vont repartir". La section syndicale a réussi à négocier des indemnités de licenciement.

En même temps, la direction a créé un nouveau poste non syndiqué, technicien pour la pharmacie de l’hôpital, pour négocier la médication avec chaque secteur. Selon Burger : "Ils les utilisent pour faire de la délation [demande de médicaments de la part de soignants pour les soins, face à une politique de restriction]. Nous avons passé d'une ou deux plaintes tous les deux mois à 15 cas qui sont en examen."

Avoir la peau des vieux

A la fabrique de colorants capillaires de L'Oréal à New Jersey, le technicien chimiste Tom Walsh explique que la direction est en train de cibler les travailleurs les plus âgés avec des mesures disciplinaires, puis de les vider. Walsh, qui est également permanent syndical à temps partiel de la section locale 262 du RWDSU-UFCW (Retail, Wholesale and Department Store Union - United Food and Commercial Workers), dit qu'il voit des mesures analogues être prises sur des lieux de travail très différents et dont il a la responsabilité.

"Ils prennent note des moindres petits problèmes et continuent à le faire jusqu'à ce que le travailleur ait un pied dans la porte."

Scott, le délégué syndical à UPS a dit que chacun des quatre chauffeurs qu'il a accompagnés dans des entretiens avec la direction a eu plus d’entretiens de ce genre en deux mois qu'ils n'en avaient eu auparavant en 20 ans.

Dans d'autres entreprises représentées par le UFCW, des travailleurs en congé maladie depuis plus de 13 semaines sont licenciés. Walsh note que les rangs inférieurs de la hiérarchie ne sont pas à l'abri : "Ils se sont débarrassés de presque tous ceux qui avaient plus de 40 ans, et ont embauché une série de jeunes à peine sortis de l'école."

Ne pas se laisser faire

Certaines sections du CWA (Communications Workers of America) à AT & T utilisent l’échéance contractuelle pour réagir contre la politique de harcèlement. En Californie du Nord, lorsque deux affiliés de la section syndicale locale 9404 ont subi des sanctions disciplinaires – parce qu'ils ont refusé d'effectuer des heures supplémentaires –, la section a appelé à une grève de protestation.

Les heures supplémentaires ne peuvent plus être rendues obligatoires depuis l'entrée en vigueur d'un contrat collectif en 2001. "Il fallait que nous défendions cela", explique le président Carol Whichard. Ce dernier se souvient à quel point il avait détesté être contraint de faire des heures supplémentaires lorsqu'il était technicien d’installation.

Whichard a appelé à la grève à 8h30 et, à 10 heures, 600 travailleurs avaient reconduit leurs véhicules dans les garages, avec des pancartes signalant des piquets de grève. A 17heures, les sanctions ont été retirées. Les travailleurs ont reçu une demi-journée de salaire.

A la filiale de AT & T de Californie du Sud, la direction est en train de s'attaquer aux pauses pipi des travailleurs qui se trouvent à l'intérieur de l'entreprise. La direction déclare que le "temps perdu" ne devrait pas dépasser deux heures par mois – soit environ cinq minutes par jour. Le représentant syndical de la section 9503, Wynter Hawk, dit que les chefs tiennent les comptes et font savoir aux travailleurs combien de temps ils ont déjà utilisé. Ils appellent cela "a courtesy" (une courtoisie, une politesse).

«Moi je dis que leur courtoisie c'est plutôt du harcèlement. Que vont faire les gens à la fin du mois ? Est-ce qu'ils vont devoir se retenir ?», dit Hawk.

Les dirigeants syndicaux envisagent un "pee-in" (pause pipi) collectif, où tous les travailleurs sortiraient en même temps.

Dan Scott, membre de la tendance syndicale Teamsters for a Democratic Union, propose à ses collègues chauffeurs à UPS de combattre l'accélération des rythmes en respectant à la lettre les consignes de l'épaisse brochure de règlements internes de l'entreprise : "On nous y encourage à nous hydrater tout le long de la journée, de nous étirer à chaque arrêt et en début de journée, et de prendre toutes les pauses et les repas."

Scott estime que le syndicat devrait utiliser la ressource non exploitée que constituent les rapports avec les clients : "Les gens se sentent proches des chauffeurs-livreurs, ils savent comment ils travaillent dur. Ils sont le visage de l'entreprise. Le syndicat pourrait publier, localement et au niveau national, une annonce disant : «L'UPS harcèle votre chauffeur. Demandez-lui comment cela se passe.» (Traduction A l’encontre)

 


 

1. Voir, pour ce qui est du chômage actuel, l’introduction. (Réd.)

2. Cette expression fait référence à une formule d’une chanson qui est utilisée ici de façon métaphorique, car UPS a des camions et des habits de travail bruns. (Réd.)

3. Ces chiffres publiés par UPS le 23 juillet 2009 sont indiqués ici par la rédaction de «à l’encontre». Quant aux données concernant les seuls Etats-Unis, au plan comptable, le profit opérationnel est de 480 millions (par rapport à 900 millions au 2e trimestre 2008). La marge opérationnelle a passé de 11,7 (2e trimestre 2008) à 7 % (2e trimestre 2009). (Réd.)


Jane Slaughter est une des animatrices du bulletin syndical Labor Notes.

Source: Mondialisation.ca

 

 

 


http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5352
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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 20:46

publié par
roland (Dazibaouebmaster) le 07/08/2009 17H02

Dessin de NonoPar Vogelsong (Piratage(s))


Moins d’un an après la débâcle financière, les traders se goinfrent encore. La banque BNP-Paribas provisionne un milliard d’euros de bonus. “Je suis particulièrement choqué que Le Figaro trouve que ce soit une bonne chose et s’en réjouisse, je trouve que c’est très dangereux […] un certain nombre de gens dans la presse disent que tout va très bien“, mauvais coucheur, P. Jorion ne mesure pas l’importance d’une telle nouvelle. En effet, la finance retrouve du souffle, le monde va mieux. Et cela, grâce aux réformes qui furent adoptées lorsque les grands de la planète décidèrent de réguler le capitalisme. Conscients que l’économie était au bord du collapsus final. L’ironie a ses limites, le sérieux aussi. En la matière, le journal conservateur les franchit sans cesse. Rien n’a été fait lors du G20 du printemps. Rien n’a changé dans le comportement des financiers. Rien n’a changé dans l’aveuglement médiatique qui fait croire, quoi qu’il en coûte, en un système usé, vicieux, mortifère.

IcebergIl aura suffi de quelques minutes à l’antenne d’une radio publique (avec l’amphigourique J. Attali) pour comprendre toute la vacuité et l’aveuglement d’un système économique qui part à vau-l’eau, hors du temps, de l’espace et du réel. Les sommes destinées aux traders sont détournées des revenus des ménages pour financer les banques. On a beaucoup palabré lors des G20 au mois de septembre et avril 2008. Ce fut à celui qui sauverait le plus le monde. Lors de cette compétition freudienne, le président français est sorti largement vainqueur. La presse nationale de concert a loué sa pugnacité pour arracher contre “vents et marrés” : “la moralisation du capitalisme”. Rien que ça. Seuls quelques plumitifs confinés à l’Internet purent faire entendre une voix discordante. Un filet d’eau noyé dans le flux médiatique monotone. Aujourd’hui, Y. Thréard rouvre les vannes.
Dans un éditorial oublieux dont lui seul à la recette*, il se félicite de la provision d’un milliard d’euros pour le versement de bonus aux traders de BNP-Paribas. Pour le journal sarkozyste, les pisse-vinaigres qui s’offusquent de telles pratiques sont frappés d’un mal bien français qui culpabilise la réussite, le gain, le fric. Un exemple. Le milliard d’euros représente 25 % des besoins annuels de financement du déficit du système des retraites. Il équivaut à combien d’écoles, à combien de milliers de professeurs ?
L’État a injecté 10,5 milliards d’euros dans le système bancaire. 8 mois plus tard, l’équivalent de 10% est recyclé par une seule banque pour rémunérer le risque pris avec l’argent des ménages. Un risque, loué à longueur de colonnes dans le quotidien du vendeur de Mirages. Comme le précise
P. Jorion, “la finance joue un rôle de parasite par rapport à l’économie…“. Les bonus versés aux traders ne sont pas une contre partie positive des effets du système spéculatif dans le monde sensible, “cet argent est pris quelque part, l’argent gagné par les banques est pris à d’autres endroits. Il y a des gens qui travaillent quelque part et c’est leur travail qui n’est pas récompensé, ces sommes qui sont partagées entre autres traders“.
Dans une estimation basse, L. Wauquiez et X. Darcos susurrent qu’il pourrait y avoir 800 000 chômeurs supplémentaires en 2009. Mais pour les troubadours du capitalisme, aujourd’hui appelé pudiquement libéralisme, une bonne nouvelle pour les traders est en soi une excellente nouvelle.

P. Jorion dans un ouvrage écrit en 2004 ” Vers la crise du capitalisme américain” annonce  avec minutie la crise des subprimes qui s’abattra 3 années plus tard. Depuis 2009, il affirme à qui veut l’entendre que la seconde vague sera encore plus dévastatrice. Une courbe en W descendant illustre parfaitement le scénario de crise qui se noue. Avec une question fondamentale, fatidique, restera-t-il quelque chose de récupérable à la fin de la seconde hécatombe (au bas du second V) ? Après le premier plongeon de l’automne 2008, les places financières se ressourcent. Factice, car cela ne correspond à rien de tangible, la croissance est négative pour paraphraser le ministère de l’Économie et de “la dette”, l’emploi au plus mal. Aux USA, les ménages ne sont plus solvables, lessivés. L’économie du crédit est arrivée à son terme, laminé. Les banques encaissent de moins en moins les paiements d’une population qui n’a plus de moyens. Un second coup de tabac point. Plus violent, et se surajoutant à un système déjà ébranlé et vérolé. P. Jorion prévoit des banqueroutes, des nationalisations massives et des souffrances réelles. Dans ce processus unilatéral, l’impact sera puissant. Les perdants sont toujours du même côté. La majorité des citoyens qui vivent de leur travail. Pour les banques, c’est le lucre, le stupre ou l’apocalypse.

Sombre, F. Fillon convoque les banquiers. Non pas qu’il soit en colère contre la finalité de leurs pratiques. Il se targue (à raison) de la victoire idéologique des valeurs du marché, du fric. Mais il se soucie de l’image que son système hégémonique diffuse dans l’opinion.
Au creux de l’été, le fidèle du journal Le Figaro se rassérène sur la pertinence de ses valeurs. Il y aura toujours un Y. Thréard pour lui affirmer qu’il a raison de penser comme il pense : pognon, spéculation. Il pourra alors chandail marin sur les épaules, canard sous le bras reprendre ses activités de yachting en se disant qu’il ne risque pas le naufrage.

*Le Figaro p.19 du 6 juillet 2009

Vogelsong – 6 août 2009 – Paris


Source: Piratage(s)

Dessin ajouté par Dazibaoueb (Source)


http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5359

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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 23:24

Eric Prince
Blackwater. Le danger d'armées privées,  de mercenaires,  se croyant tout permis - Les croisés chrétiens à l'oeuvre...


Extrait : Les poursuites judiciaires lancées par des Iraquiens contre le contractant Américain Blackwater  sont relancées par un ancien employé et un ancien marine Américain qui accusent le propriétaire de la compagnie de meurtre.
 
 Lors de propos tenus sous serment classées du 3 Aout dans un tribunal fédéral du district Est de Virginie,  les 2 hommes ont témoigné que le propriétaire et PDG de la compagnie, Eric Prince, aurait assassiné ou arrangé l’assassinat de personnes coopérant avec les autorités fédérales Américaines, qui enquêtaient sur l’affaire.
 
 “[Prince] se perçoit lui-même comme un croisé chrétien dont la mission est d’éliminer les musulmans et la foi islamique de la surface de la terre,” dénonce dans ses propos l’ancien employé – surnommé « John Doe"

Article entier ici :

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5325

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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 16:20

 

L
a BNP annonce 1 milliard d'euros de provisions pour récompenser les traders méritants. Ils ont permis à la banque de réaliser un bénéfice en hausse de 6,6% environ pour le 2ème trimestre 2009.Après cette annonce on peut être tenté de croire les boniments de Christine Lagarde lorsqu'elle affirme que des signes de sortie de crise sont perceptibles.

Quelques précisions sont à apporter pour compléter l'information révélée par le journal " Libération" et par le site du " Point.fr".

Ces bénéfices inattendus ont été réalisés par les banques d'investissement et de financement, filiales de la BNP. Elles sont domiciliées dans les paradis fiscaux afin de mener  de "petites affaires " pas toujours très correctes et surtout tournées vers des spéculations financières diverses et variées. Les paradis fiscaux protègent de l'ingérence de l'état et permettent surtout de monter des opérations à l'abri de l'impôt et à l'abri du regard public.

Je crois utile de donner des pistes possibles:

Spéculation sur le droit à polluer. Il est intéressant de faire le lien avec la fameuse "taxe carbone" sensée faire entrer la France dans le peloton de tête de la lutte contre le réchauffement climatique. Cette honteuse propagande a été servie copieusement dans tous les média. Les buts recherchés par Nicolas Sarkozy sont atteints. Le premier est de faire un cadeau conséquent à ses amis du "Fouquet's" en supprimant la taxe professionnelle. Le deuxième est de déstabiliser les budgets des communes et par un heureux hasard elles sont souvent à gauche. Le troisième est d’ajouter de la confusion à gauche en chargeant un socialiste très connu de rédiger le rapport sur cette taxe carbone. Devant tant de calculs politiciens, à des années lumières de ce que devrait être l'action d'un président de la république digne de ce nom, c'est à dire animé par la promotion de l'intérêt général, il faut reconnaître tout de même que ce coup de Jarnac est magistral.

Spéculations sur les matières premières et sur les produits pétroliers  Toutes ces opérations financières avaient été particulièrement rentables avant la crise. Garder les mêmes recettes pour gaver les hyper-riches au risque de jeter dans la misère des milliers d'autres personnes semble être la seule stratégie retenue par les seigneurs de ce capitalisme barbare.

Spéculations sur l'énergie. Depuis la privatisation d’EDF Le métier de courtier en énergie est devenu porteur. Les hausses à venir des tarifs de l'électricité ont dû décupler la créativité de la fine fleur de l'intelligence française formée dans les meilleures conditions. Les grandes écoles avaient pour but de former l'élite afin de donner à la France les outils nécessaires pour être capable de relever les défis d'une nation souveraine. Les grosses dépenses consenties par le budget  de l'état étaient légitimes car elles servaient l'intérêt général. Ce temps est hélas révolu, les métiers de la finance ont absorbé les formations les plus prisées dans les grandes écoles et dans la plupart des universités cotées. Le milieu de la finance a détourné à son profit l'investissement éducatif national.

Spéculations sur les céréales (blé, riz, maïs,...), sur le lait et autres nourritures. Les montages financiers sur la nourriture avaient rapporté gros l'an passé, il est donc normal d'utiliser ces juteuses transactions. Et tant pis si des gens sont obligés de se nourrir avec des galettes de boue. Et tant pis si en Europe les producteurs de lait sont condamnés à disparaître afin d'offrir de confortables profits aux multinationales et aux banques d'affaires chargées de rendre possible ce banditisme légal.

Spéculations diverses et variées autour des délocalisations, des fermetures d'entreprises, des LBO, des "Privates Equities", et d'autres "produits financiers" miracles. Les "plans de sauvetage de l'emploi", ce qui signifie licenciements dans la novlangue, n'ont jamais été aussi nombreux qu'au deuxième trimestre 2009. On le savait déjà, mais c'est hélas confirmé malgré la crise, liquider des emplois rapporte beaucoup d'argent. " Ces gens là " poussent même le cynisme et le mépris de classe jusqu'à proposer la baisse des salaires pour sauver des emplois, en fait pour augmenter les profits des actionnaires.

En conclusion,

Dans les premiers mois de la grande crise qui nous frappe, on a trouvé normal d'aider les  banques en mettant à leur disposition 360 milliards d'euros pour sauver le système. Cette aide était donnée sans contreparties, "la main invisible du marché" devait  apporter toutes les garanties, pardon "le code de bonne conduite du MEDEF "devait aussi assurer une régulation suffisante. D'autres pays ont demandé des garanties plus solides, allant même jusqu’à renier leurs dogmes ultralibéraux en nationalisant les banques. Il aurait fallu surtout nationaliser tout le système bancaire afin de donner aux états la maîtrise économique.

La BNP a elle aussi profité de l'aide publique (5,1 milliards d’euros). Malgré la grave crise économique et la grave crise sociale qui frappent notre pays aujourd'hui, malgré les plans sociaux qui anéantissent la vie de milliers de nos concitoyens, "ces gens là "appliquent les mêmes recettes ultralibérales que par le passé mais avec une assurance décuplée il est vrai.

Pendant ce temps le gouvernement encourage ces pratiques barbares en détruisant le modèle social français. La RGPP avec la mort programmée  des services publics et de la fonction publique, le travail le dimanche, l'allongement de l'âge de la retraite, et bien d'autres merveilles, constituent  "la feuille de route" imposée à la France.

Les personnes responsables de la crise, au lieu de changer leur vision économique, appliquent de plus belle les recettes du libre échange et vont donc provoquer une crise plus grande encore. Pour satisfaire les appétits exponentiels de quelques grosses fortunes, les décideurs continuent à privilégier un système qui détruit inexorablement notre planète TERRE. 

Nicolas Sarkozy applique sans vergogne les recettes ultralibérales que les français rejettent massivement.

Nicolas Sarkozy est seulement préoccupé de satisfaire l'oligarchie dominante, les"réformes" réalisées et à venir ont pour seul objectif de servir cette classe dominante.



Vous trouverez ci-dessous des liens  concernant ce sujet:


Le Point:

http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2009-08-05/un-milliard-d-euros-pour-ses-traders-bnp-paribas-se-defend/916/0/366943

http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2009-08-05/banques-les-profits-sont-de-retour-les-bonus-aussi/916/0/367063


Les cordons de la bourse:

http://cordonsbourse.blogs.liberation.fr/cori/2009/08/un-milliard-deuros-provisionn%C3%A9-pour-les-traders-de-bnp-paribas.html


Libération:

http://www.liberation.fr/economie/0101583829-la-bnp-doit-rembourser-a-l-etat-le-milliard-des-traders


http://eldiablo.over-blog.org/article-34685343-6.html


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