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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 04:53

 

Usa-italy-flag
L’art de la guerre : Le positionnement de l’Italie
Global Research, janvier 08, 2013


Enfin une bonne nouvelle : l’Italie a renforcé son positionnement dans tous les cadrans fondamentaux de l’échiquier global, du Moyen-Orient à l’Asie. Annonce de Monti dans son agenda-programme, qui précise que cela est rendu possible par la présence des forces armées italiennes dans les opérations de paix dans le monde et par un instrument diplomatique d’excellence. L’Italie peut donc aller « la tête haute dans le monde ».

Monti cependant ne dort pas sur ses lauriers et se propose, en présidant un nouveau gouvernement, de faire plus et mieux : avant tout consolider fortement le lien transatlantique avec les Etats-Unis. En même temps, forte de sa position géographique au centre de la Méditerranée, l’Italie doit regarder avec plus de courage et avec une vision stratégique les grands changements du printemps arabe et soutenir les parcours de vraie démocratisation. Le programme de gouvernement est donc tracé.


Dans celui-ci, explique Monti, joue un rôle important l’action sur le front international, car le destin de tout pays ne se décide plus dans ses frontières mais est étroitement intriqué à celui du système de relations globales dans lequel il est inséré. Ce que devra être le « destin » de l’Italie est clair : se lier encore plus étroitement au char de guerre des Etats-Unis, en mettant notre territoire encore plus à disposition des commandements et des forces armées étasuniennes, et en participant, sous commandement Usa, à de nouvelles guerres d’agression au motif officiel (répété dans le programme) de « combat contre le terrorisme international ».


Concernant le soutien que l’Italie devra fournir, plus encore qu’aujourd’hui, aux « parcours de vraie démocratisation » en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, il suffit de regarder le rôle qu’elle a joué dans la guerre contre la Libye et celui qu’elle est en train de jouer, dans le cadre de l’Otan, pour faire s’écrouler la Syrie avec des forces commandées, armées et infiltrées de l’extérieur. Et la stratégie Usa/Otan prépare d’autres guerres, au fur et à mesure que son centre focal se déplace vers l’est pour contrecarrer la Chine et la Russie. En assumant des tâches croissantes dans le cadre de cette stratégie, l’Italie pourra réaliser aussi l’autre objectif énoncé dans le programme, celui de renforcer sa position à l’intérieur de l’Union européenne. Une « union » dans laquelle les plus grandes puissances rivalisent pour avoir plus de poids militaire. A commencer par l’Allemagne dont le déploiement de forces militaires à l’étranger –a déclaré Angela Merkel au début de 2013- « couvrira rapidement tout le globe », dont l’industrie est au troisième rang mondial (après celles des USA et de la Russie) dans l’exportation d’armements, dont les missiles Patriot sont positionnés (avec 400 militaires allemands) en Turquie pour imposer de fait la no fly zone à la Syrie.

 

Tout cela requiert une dépense militaire élevée, payée par les citoyens européens à travers les coupes dans les dépenses sociales.


Ce n’est pourtant pas cela que le Pd (Partito democratico, centre gauche, conduit actuellement par Pier-Luigi Bersani, NdT) a critiqué à la Chambre le 11 décembre dernier, mais le fait que « l’efficience de l’instrument militaire de notre pays a été mise en danger par les coupes irresponsables opérées par le précédent exécutif » (par le gouvernement Berlusconi). Le Pd a ainsi approuvé le choix du gouvernement Monti de « requalifier » la dépense militaire, « dans le but de restituer efficience et fonctionnalité aux forces militaires ».

L’Italie est vraiment bien positionnée.


Manlio Dinucci

 

Edition de mardi 8 janvier 2013 de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20130108/manip2pg/14/manip2pz/334163/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Manlio Dinucci est géographe et journaliste.

Copyright © 2013 Global Research
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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 03:03

Le Japon intègre un contexte géopolitique dangereux pour les temps prochains

Au Japon, le nouveau Premier ministre ne lance pas seulement une guerre des changes en exigeant une dévaluation de 20% du Yen contre le dollar. On a déjà eu 5% en quelques semaines ! Ce qui va avoir un impact sérieux sur les échanges de biens extérieurs. Les Etats-Unis ne sont pas seulement concernés, l’Europe également… mais silence de nos employés de Goldman à la BCE ou ailleurs dans les structures du grand Machin européen.


WEB_Shinzo_Abe_C_AFP--469x239Autre nouvelle importante, le Premier ministre conservateur Shinzo Abe, au pouvoir depuis le 26 décembre dernier, prend une autre décision qui ne va pas réjouir le complexe militaro-industriel américain. Il souhaite une augmentation d’environ 100 milliards de yen (873 millions d’euros, 1,15 milliard de dollars) pour l’année fiscale 2013 pour permettre au budget de la défense de bénéficier de 4.700 milliards de yen, soit 41 milliards d’euros.


Le budget militaire n’avait pas connu de hausse depuis 2002, alors que le Japon traîne une dette colossale équivalant à près de 240% de PIB.


Pour le moment, les tensions sont essentiellement RÉGIONALES surtout avec le grand voisin chinois, et dans une moindre mesure avec la Corée du Sud.


En réalité, cette situation n’est pas exceptionnelle : elle traduit une tendance liée à la folle politique engagée par les Etats-Unis et les sionistes au Moyen-Orient et dont les conséquences vont nous mener vers une nouvelle guerre mondiale. Dans cette perspective, il n’est pas étonnant d’apprendre que selon une étude publiée en octobre dernier par le Center for Strategic and International Studies (CSIS), un think tank américain, les dépenses de défense dans les pays d’Asie qui y consacrent le plus gros budget -Chine, Inde, Japon, Corée du Sud et Taïwan- ont pratiquement doublé en dix ans, quadruplant en Chine.

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 01:27
RELIGIONS ET CROYANCES
DIEU ET LA GUERRE FONT BON MÉNAGE AUX ÉTATS-UNIS
Oscar Fortin
Vendredi 4 Janvier 2013


DIEU ET LA GUERRE FONT BON MÉNAGE AUX ÉTATS-UNIS
Je viens de lire deux articles que j’ai aussitôt reliés l’un à l’autre, question de mieux comprendre ce qui amène un peuple à se déclarer chrétien à 77 % tout en assumant 45 % de la totalité des dépenses militaires dans le monde. Également, je n’ai pu m’empêcher de faire un rapprochement de cette situation bien particulière des États-Unis avec la dernière intervention de Benoît XVI, pape pour les catholiques et une référence pour le monde, à l’occasion de la Journée mondiale pour la paix.
 
Dans le premier article, il est fait mention que 77 % des étasuniens se déclarent chrétiens dont 50 %, presbytériens, et 23 %, catholiques. Il s’agit donc d’un peuple à très forte croyance chrétienne et dont la référence fondamentale est le témoignage de Jésus de Nazareth et les Évangiles qui en véhiculent le message. Il n’est donc pas surprenant que ses dirigeants évoquent en tout temps la « bénédiction de Dieu », le « God bless America ».
 
Pratiquement, Dieu fait partie de la grande famille étasunienne. D’ailleurs, des pasteurs, des prêtres et des évêques animent des milliers de communautés qui se regroupent régulièrement dans les églises pour lire les évangiles et partager l’eucharistie avec celui qui a donné sa vie pour sauver le monde. Dans leur cœur et leur âme, ne se répètent-ils pas « qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » ?
 
Dans le second article, il est fait mention que ce même peuple assume pour lui-même 45 % de toutes les dépenses militaires dans le monde, faisant de lui la plus grande puissance militaire.
 
Gilles Devers, auteur de cet article, lève le voile, à partir d’un cas spécifique, sur l’hypocrisie et la criminalité des dirigeants de ce peuple et de ceux qui les soutiennent.
 
« Avec l’affaire Khaled El-Masri, la Cour européenne des Droits de l’Homme met en évidence les crimes de torture et de détention arbitraire commis par les États-Unis sur le sol européen, ici avec la complicité de la Macédoine. »
 
« Ce petit pays de 320 millions d’habitants, une bricole sur les 7 milliards que connaît la planète, assume 45 % des dépenses militaires dans le monde pour imposer sa puissance économique, au service de ses seuls intérêts. C’est la plus grande dictature du monde. »
 
Nous nous retrouvons donc avec un peuple qui, tout en se proclamant profondément chrétien et inspiré par celui qui pour sauver le monde sacrifia sa vie, se dote des armes les plus puissantes pour dominer et régenter le monde selon ses intérêts.
 
Alors, comment ces communautés chrétiennes, avec leurs pasteurs et leurs évêques, peuvent-elles s’accommoder en soutenant le financement de 45 % des armements qui existent dans le monde et se taire devant l’usage qui en est fait ? Comment se fait-il que ces 77 % de chrétiens ne se fassent pas entendre ? Bien au contraire, ils donnent plutôt l’impression d’en être l’inspiration.
 
Le panorama qui se présente à nous, en ce début d’année 2013, est pourtant ce qu’il y a de plus insécurisant et de troublant. Une analyse moindrement approfondie fait ressortir que les principaux acteurs des drames qui couvrent la planète sont peu nombreux : il y a les États-Unis et Israël, soutenus par leurs alliées traditionnelles, l’OTAN, qui se retrouvent à l’origine d’à peu près tous les conflits majeurs sur la planète.
 
Que ce soit en Asie, en Afrique, en Amérique latine, au Moyen-Orient, force est de constater que les bases militaires, les services d’intelligence et les forces de l’Empire sont en pleine opération. Ce serait faire l’autruche que de croire qu’ils sont là pour répandre la bonne nouvelle de l’amour et du pardon, telle qu’enseignée par le Nazaréen.
 
Les faits démontrent plutôt qu’ils sont là pour diviser, écraser, démolir, tuer, torturer afin de mieux prendre le contrôle des richesses ainsi que des peuples qui en sont les propriétaires. Ils sont des prédateurs de premier ordre pour qui les mots justice, vérité, paix, compassion n’ont de sens que dans le cadre de leurs propres ambitions et intérêts et non de celui du bien commun d’une humanité conviée, tout autant qu’eux, au partage de ces mêmes valeurs et richesses.
 
Alors, dans ce contexte, que dit Benoît XVI, conscient de toutes ces choses, à l’occasion de la Journée mondiale de la paix ? Que dit-il à ces chrétiens guerriers, prédateurs des richesses des autres, et que dit-il à ces chrétiens qui luttent vraiment pour l’avènement d’un monde de justice, de vérité, de paix et de compassion ?
 
Je me permets de relever certains extraits de cette intervention.
 
« il est encourageant de constater que les chrétiens – peuple de Dieu en communion avec lui et en chemin parmi les hommes – s’engagent dans l’histoire en partageant ses joies et ses espoirs, ses tristesses et ses angoisses[1], annonçant le salut du Christ et promouvant la paix pour tous. »
 
Commentaire : Comment peut-il constater pareil engagement des chrétiens alors que l’Europe chrétienne et l’Amérique chrétienne sont les premiers fauteurs de troubles dans le monde ? Au Moyen-Orient et en Afrique, c’est l’évidence même alors qu’en Amérique latine ce sont ces oligarchies chrétiennes soutenues par leurs cardinaux, leurs évêques et leurs pasteurs qui s’en prennent aux peuples, également chrétiens, qui cherchent, pour leur part, à s’affranchir de la domination politique et économique de ces derniers. Dans ce dernier cas, que fait l’Église hiérarchique pour soutenir et encourager ces peuples de la Bolivie, de l’Équateur, du Venezuela, du Paraguay et de l’Uruguay et j’en passe qui luttent pour s’affranchir de ce capitalisme sauvage et rendre possible une nouvelle solidarité au service prioritaire du bien commun ? Dans la majorité des cas, les évêques et cardinaux se font discrètement solidaires des oligarchies et de l’empire. Ce fut le cas au Honduras, au Venezuela, en Équateur et en Bolivie.
 
Plus loin il poursuit en précisant les causes rendant la paix si difficile :
 
« la prévalence d’une mentalité égoïste et individualiste qui s’exprime également au travers d’un capitalisme financier sans régulation nous inquiète. En plus des différentes formes de terrorisme et de criminalité internationale, les fondamentalismes et les fanatismes qui défigurent la vraie nature de la religion, appelée qu’elle est à favoriser la communion et la réconciliation entre les hommes sont autant de dangers pour la paix. »
 
Commentaire :
 
Pour comprendre Benoît XVI, il faut prêter attention tout autant à ce qu’il ne dit pas qu’à ce qu’il dit. Dans le cas présent, il sait très bien que le système capitaliste conduit à l’inhumanité. Dans son premier livre sur Jésus de Nazareth, il avait eu cette définition du capitalisme qu’il opposait à l’époque au communisme sanguinaire des pires années de l’URSS, question de le rendre encore acceptable, faute de mieux.
 
« Face aux abus du pouvoir économique, face aux actes de cruauté d’un capitalisme qui ravale les hommes au rang de marchandise, nos yeux se sont ouverts sur les dangers que recèle la richesse, et nous comprenons de manière renouvelée ce que Jésus voulait dire quand il mettait en garde contre la richesse, contre le dieu Mammon qui détruit l’homme et qui étrangle, entre ses horribles serres de rapace, une grande partie du monde (p.120).
 
Dans un autre passage de ce même livre, il a cette interprétation surprenante de Karl Marx :
 
N’est-il pas vrai que l’homme, cette créature appelée homme, tout au long de son histoire, est aliéné, brutalisé, exploité? L’humanité dans sa grande masse a presque toujours vécue sous l’oppression. Et inversement, les oppresseurs sont-ils la vraie image de l’homme, ou n’en donnent-ils pas plutôt une image dénaturée, avilissante? Karl Marx a décrit de façon drastique « l’aliénation » de l’homme. […] Il a livré une image très concrète de l’homme qui tombe aux mains de bandits (p.224). 
 
Benoît XVI se garde bien de reprendre ces mêmes termes pour parler, du haut de la tribune de la Place St-Pierre, de « ce capitalisme qui ravale les hommes au rang de marchandise ». L’allusion aurait été trop directe à cet empire avec lequel il a déjà célébré un si agréable anniversaire de naissance. Il préfère plutôt parler d’un « capitalisme financier sans régulation qui l’inquiète ». Là encore, pour en atténuer davantage les travers, il y oppose immédiatement « ces différentes formes de terrorisme et de criminalité internationale, les fondamentalismes et les fanatismes qui défigurent la vraie nature de la religion. »
 
On comprendra que dans l’esprit de son auteur, ces références ciblent surtout les musulmans, les islamistes et les arabes. Il ne saurait être question d’impliquer les États-Unis et les forces de l’OTAN dans des opérations terroristes ou encore de croire que le fondamentalisme puisse se retrouver quelque part chez les chrétiens.
 
Il poursuit son intervention, cette fois sur les artisans de la paix.
 
« Ils (les artisans de paix » comprendront qu’ils ne sont pas seuls parce qu’Il  (le Nazaréen) est du côté de ceux qui s’engagent en faveur de la vérité, de la justice et de l’amour.
 
Commentaire
 
Quelle belle occasion de parler de la désinformation qui s’impose à grande échelle et qui empêche la vérité d’atteindre toutes les personnes de bonne volonté. Une désinformation soutenue et encouragée par les belligérants qui contrôlent les grands réseaux de communication. Comment peut-on prétendre être des artisans de paix lorsque le mensonge est partie prenante de ces guerres de conquête ?
 
Pas un mot sur ce quatrième pouvoir qui rend possible les guerres et la tromperie qui va avec.
 
Une occasion de relever également le caractère antiévangélique de la course aux armements et le caractère scandaleux des budgets consentis aux armements et à la guerre par certains pays à majorité chrétienne.
 
Ç’aurait été également un moment tout indiqué pour parler de ces injustices commises à l’endroit de peuples entiers, en s’emparant de leurs richesses et en les poursuivant chaque fois qu’ils essaient de reconquérir leur indépendance et leur souveraineté sur leur propre territoire. C’est le cas en Amérique latine où on continue à défaire des gouvernements légitimement élus, comme au Honduras et au Paraguay.
 
D’ailleurs, Benoît XVI se garde bien de parler de l’Amérique latine dans ses grandes interventions. Son silence lui permet de garder ses bonnes relations avec l’Empire.
 
Je termine avec un dernier commentaire, question de ne pas être trop long
 
« De plusieurs côtés, il est reconnu qu’aujourd’hui un nouveau modèle de développement comme aussi un nouveau regard sur l’économie s’avèrent nécessaires.
 
Depuis plus de treize ans, plusieurs pays de l’Amérique latine oeuvrent à l’émergence d’un nouveau modèle de société. Celui qui en aura marqué les principales caractéristiques est le Venezuela sous la gouverne d’Hugo Chavez.
 
Dans son cas, il tourne le dos au « capitalisme qui ravale l’homme au rang de marchandises » et se tourne plutôt vers un socialisme qui rejoint pour l’essentiel les lignes directrices de l’encyclique Paix sur terre de Jean XXIII. Un de ces principes reconnaît « l’État autant que nécessaire et le privé autant que possible. »
 
Selon cette approche l’État est le maître d’œuvre  et le premier responsable de la gestion des richesses d’un peuple et de la réalisation du bien commun de la société. Tous les autres intervenants doivent s’ajuster à cette gérance de l’État, tout orientée au service du bien commun.
 
Alors, pourquoi ne pas avoir parlé de ces expériences nouvelles qui révolutionnent actuellement la vie de millions de Latino-Américains et qui ouvrent les portes vers un avenir plus prometteur pour la justice, la vérité et la paix ?
 
Pas un mot sur cette alternative qui apporte de nouvelles perspectives de développement et projette un nouveau regard sur l’économie.
 
Conclusion
 
Les mots et les discours trouvent leur âme dans le vécu des personnes et des peuples. S’ils n’en jaillissent pas, elles demeureront lettre morte.
 
L’engagement et la capacité de nommer les choses et les personnes par leur nom donnent à son auteur la mesure de sa liberté et de sa crédibilité.
 
Oscar Fortin
Québec, le 3 janvier 2013
http://www.alterinfo.net/DIEU-ET-LA-GUERRE-FONT-BON-MENAGE-AUX-ETATS-UNIS_a85339.html
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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 01:09

 

 

Le dernier souffle d'un petit Palestinien massacré par l'Occupant (vidéo)

 

P-e-mere-5.jpg

 

Ne tournez pas la tête.
Vous devez voir ça si vous voulez comprendre la vérité
sur nos « dirigeants » et le fait que nombre d'entre eux
sont des psychopathes dénués de toute conscience.
Si c'était votre enfant, que ressentiriez-vous ?
Que penseriez-vous du « droit d'Israël à se défendre »,
quand leur défense, c'est « ça » ?
Que ressentiriez-vous face au fait que les gouvernements
et les médias occidentaux facilitent le meurtre de votre enfant
par le gouvernement israélien ?
Seriez-vous même encore capable de ressentir quoi que ce soit ?
Hormis de la rage et du désespoir ?
.

http://www.alterinfo.net/Le-dernier-souffle-d-un-bebe-palestinien-massacre-par-le-gouvernement-israelien-video_a83752.html

 

 

 

..
.
1.Posté par Vivio le 18/11/2012 14:53  
C'est le phosphore qui fait ça, non ?
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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 02:15

Imprimez cet article. Imprimez cet article.

Mercenaires et drones prédator


«La guerre, c’est la guerre des hommes; la paix, c’est la guerre des idées.»
Victor Hugo

 

DroneUn article du journal Le Monde a attiré mon attention, il raconte un cas de conscience d’un militaire américain qui, du fin fond d’une salle climatisée de l’Amérique profonde a décidé de voler la vie d’un enfant à 10.000 km de là en le ciblant «grâce» à un drone prédateur. Naturellement, il n’y eut pas de réaction ou si peu des médias d’habitude si prompts à diaboliser quand il s’agit de jeter l’anathème sur les damnés de la Terre, surtout s’ils sont musulmans. Comme rapporte Théophraste R. dans un billet du site alternatif «Le Grandsoir» :  Quelqu’un disait (…): «Les médias ne vous disent pas seulement ce que vous devez penser, mais SUR QUOI vous devez penser. Pensez chaque jour aux petites victimes du tueur fou de Newtown et pas à celles de l’aviateur normal qui bombarde par erreur un village afghan. Jean-Paul Sartre a écrit dans «Qu’est-ce que la littérature?»: «Le silence est un moment du langage; se taire ce n’est pas être muet, c’est refuser de parler, donc parler encore. Si donc un écrivain a choisi de se taire sur un aspect quelconque du monde, ou, selon une locution qui dit bien ce qu’elle veut dire de le passer sous silence, on est en droit de lui poser une [...] question: pourquoi as-tu parlé de ceci plutôt que de cela et – puisque tu parles pour changer – pourquoi veux-tu changer ceci plutôt que cela?».(1)

J’ai donc voulu savoir comment faisait-on la guerre actuellement par esprit de déconstruction en décortiquant l’information, et en regardant derrière les plis pour voir la «vraie vérité» comme le dit si bien Jacques Prévert. La façon de faire la guerre a changé totalement depuis que les puissances occidentales ne se font plus la guerre entre elles. La doctrine est celle de «zéro mort» chez le puissant et le maximum de morts chez l’adversaire. Pour cela pratiquement un quart de siècle, après la chute de l’empire soviétique, l’hyper-puissance américaine n’ayant plus «l’empire du mal» comme adversaire s’est trouvé un nouveau Satan de rechange, l’Islam. Cela s’est fait concomitamment, avec le tarissement des puits de pétrole et les avancées technologiques. Il y avait donc un triple gain, démolir l’Islam, en démolissant le pays musulman, s’emparer des puits de pétrole et expérimenter au réel les nouvelles armes létales pour voir «leur performance».


Donner la mort par procuration


Dans cet ordre d’idée , Georges Stanechy écrit: «Il était une fois…un pays, qui avait à sa tête un dictateur: l’Irak. Ni pire ni meilleur que les pires autocrates féodaux et corrompus des pétromonarchies du coin, reçus en permanence avec tapis rouge et accolades dans nos «vertueuses démocraties». Mais, il avait eu le tort d’entrer en conflit avec ses protecteurs qui l’avaient installé au pouvoir. Alors, comme dans les films de gangsters, ils ont décidé de le remplacer par des marionnettes interchangeables et plus dociles. Pétrole oblige… «Apporter la Liberté et la Démocratie», affirmaient-ils, la main sur le coeur. Ils avaient une obsession, toutefois: «Renvoyer le pays à l’âge de pierre», disaient-ils. On ne comprenait pas bien: pourquoi chasser un dictateur imposait-il de réduire l’Irak en cendres?… Ils ont tout rasé. Méthodiquement. Tout ce qui est interdit par les Conventions de Genève et leurs Protocoles additionnels, ces «Traités internationaux qui contiennent les règles essentielles fixant des limites à la barbarie de la guerre.» Tout: centrales électriques, stations d’épuration d’eau, ponts, ports et aéroports civils, hôpitaux, universités, écoles, usines d’automobiles ou de tracteurs, ateliers mécaniques ou conditionnements de lait et yaourt, fermes d’élevage. Tous les ministères, sauf celui du Pétrole ! «Retour à l’âge de pierre»: mission accomplie. Jusqu’aux musées et sites archéologiques, pillés à l’exemple du sac du palais d’été des empereurs en Chine, en 1860, par les troupes françaises et les britanniques… Détruire, massacrer, piller… Le plus curieux: ils se sont acharnés sur les femmes et les enfants (…) ».(2)


Les sociétés militaires privées


Autres innovations que nous avons déjà rapportées : les sociétés militaires privées. Le vrai mercenariat est du côté de la coalition qui fait la guerre aux peuples irakien et afghan en faisant appel à des mercenaires. Il est né dans le sillage de la «guerre de l’information» et de la doctrine du «zéro mort» suite aux guerres perdues du Vietnam et du Cambodge, expérimenté notamment au Kosovo. Les Etats-Unis sont aujourd’hui déployés dans plus de 50 pays. Les raisons du recours à des sociétés militaires privées sont multiples: politiques: contourner le Parlement américain et éviter la critique populaire. Contourner le contrôle administratif : ne pas irriter l’opinion publique (doctrine de zéro mort). Les morts BW ne sont pas décomptés comme des soldats. A partir des années 2000, parallèlement à la disparition progressive du mercenariat traditionnel, se sont développées les Sociétés militaires privées (SMP) anglo-saxonnes, parfois en renfort d’une milice. Afghanistan et surtout en Irak (Military Professionnal Ressources Inc, Blackwater, Erinys, Aegis) depuis 2003 (…) Blackwater est une multinationale rentable.. ». (3)

« 1 milliard de dollars de contrats avec l’État américain. En 2006, le nombre de soldats de Blackwater déployés dans le monde était estimé à 23.000. Le chiffre d’affaires de Blackwater a augmenté de 80,000% entre 2001 et 2006. Entre 2005 et octobre 2007 on a dénombré plus de 195 incidents impliquant Blackwater. Les guerres que mène l’Occident ne sont pas justes et partant, pas morales. Cette guerre dissymétrique de 1 pour 1000 est encore plus amorale quand on utilise les satellites, les drones et les robots. On tue son adversaire sans le connaître à des milliers de kilomètres, à partir d’une salle climatisée du fin fond des États-Unis…(3)


Les guerres du futur


Les médias ne tarissent pas d’éloges en décrivant, par le menu, les prouesses des nouvelles armes qui donnent la mort. Cela se fait d’ailleurs dans des kermesses telles que le salon du Bourget, où les marchands de mort viennent fourguer à des roitelets arabes ventripotents les dernières armes toujours en décalage avec l’état de l’art. Il n’est pas question de donner ce qu’il y a de récent. Souvenons-nous du contrat saoudien de plusieurs dizaines de milliards de dollars avec les États-Unis. Que va faire l’Arabie Saoudite avec ses armes si ce n’est les retourner contre son peuple ou contre les Bahreinis?

Avec un rare cynisme les médias occidentaux faisant la promotion des armes écrivent:
«Pour protéger sa vie, le matériel coûteux et éviter l’enlisement, notamment lors de combats en milieu urbain, le fantassin du futur sera bardé d’électronique et relié en réseau avec l’ensemble des blindés et aéronefs. Il ne s’agit plus de science-fiction, mais d’une réalité. Des fantassins en débarquent à couvert. Ils sont équipés d’un gilet bourré d’accessoires électroniques. Grâce à cet équipement, ils sont tous connectés à un réseau informatisé. Chaque combattant dispose d’un écran lui permettant de connaître sa position et celle de ses camarades via GPS. Ils peuvent s’organiser et communiquer entre eux avec un ostéophone, un système qui capte la voix via la résonance des os (…). C’est la poignée avant du fusil mitrailleur (Famas) qui permet de commander la radio. Ainsi, pas besoin d’arrêter un tir pour actionner un interrupteur. Ces mêmes commandes permettent de régler un tir sans se mettre à découvert (…) Ce même dispositif est doté d’options infrarouges, ou de vision de nuit. Le futur, c’est maintenant. Le combattant porte un équipement électronique qui le connecte en réseau avec la troupe, les aéronefs et les véhicules blindés.(…) Le LOCC, Logiciel opérationnel de conduite du combat, est l’outil de suivi des opérations du chef. C’est une sorte de gros iPad façon militaire, qui peut afficher en temps réel l’intégralité des combattants, véhicules et unités sur le terrain. Les positions des ennemis y sont affichées ainsi que les champs de vision et les directions de déplacement des uns et des autres. Dans un blindé, il est présenté sous la forme d’un double écran tactile. Sur le terrain, les chefs de sections sont, quant à eux, équipés d’une tablette tactique de plus petite taille (..)(4)

On le voit ce qui est important, c’est qu’il y ait zéro mort du côté de l’attaquant, que le matériel soit protégé, au besoin en tuant et aussi que le conflit ne s’enlise pas, car c’est de l’argent perdu…


La mort en joystick


Une autre technologique infernale concernant la mort est le drone avec des noms qui font froid dans le dos: drone predator, drones furtifs, drones reapers (faucheuses). Outils favoris des militaires depuis les années 1990, les drones sont de plus en plus utilisés. Ils sont expérimentés sur les faibles qui pensent échapper en vain à l’attaque sans pitié. Nous l’avons vu avec les éliminations des dirigeants palestiniens. Les drones ont, d’ores et déjà, changé la nature de la guerre.

Dans cet ordre, l’histoire que nous allons rapporter est celle d’une bavure parmi des dizaines : «Brandon Bryant était pilote de drone au sein d’une unité spéciale de l’armée de l’air américaine. Depuis l’Etat du Nouveau-Mexique, il a tué des dizaines de personnes. Jusqu’au jour où il a déclaré forfait. Pendant plus de cinq ans, Brandon Bryant a travaillé dans un container allongé de la taille d’une caravane, sans fenêtres, à température constante de 17 °C, et dont la porte était condamnée par mesure de sécurité. Devant les yeux de Brandon et de ses collègues scintillaient quatorze écrans. Sous leurs doigts, quatre claviers. Il suffisait que Brandon presse un bouton au Nouveau-Mexique pour qu’un homme meure à l’autre bout de la planète. A l’intérieur du container, des ordinateurs ronronnent. C’est le cerveau d’un drone. Dans l’US Air Force, on appelle cette pièce un «cockpit». A cette différence près que les pilotes du container ne volent pas – ils se contentent de piloter. Brandon était l’un d’entre eux. Il se souvient très précisément des huit que décrivait le Predator dans le ciel afghan, à plus de 10.000 kilomètres de l’endroit où il se trouvait. Dans le réticule du drone, une maison aplatie en terre, avec une étable pour les chèvres, se rappelle-t-il. Lorsque l’ordre de faire feu tombe, Brandon presse un bouton de la main gauche, «marque» le toit au laser, et le pilote assis à côté de lui déclenche le tir à l’aide d’un joystick. Le drone lance un missile de type Hellfire. Il reste alors seize secondes avant l’impact. «Les secondes s’écoulent au ralenti», se souvient Brandon aujourd’hui. Enregistrées au moyen d’une caméra infrarouge orientée vers le sol, les images sont transmises par satellite et apparaissent sur son moniteur avec un décalage de deux à cinq secondes».(5)

«Plus que sept secondes, pas l’ombre d’un humain. A cet instant, Brandon aurait encore pu détourner le missile roquette. Trois secondes. Brandon scrute le moindre pixel sur l’écran. Soudain, un enfant qui court à l’angle de la maison. Au moment de l’impact, le monde virtuel de Brandon et le monde réel d’un village situé entre Baghlan et Mazar-e Charif se télescopent. Brandon voit une lueur sur l’écran- l’explosion. Des pans du bâtiment s’écroulent. L’enfant a disparu. Brandon a l’estomac noué. «On vient de tuer le gamin?» demande-t-il à son collègue assis à côté. «Je crois que c’était un gamin», lui répond le pilote. «C’était un gamin?» continuent-ils de s’interroger dans la fenêtre de messagerie instantanée qui s’affiche sur leur écran. C’est alors que quelqu’un qu’ils ne connaissent pas intervient, quelqu’un qui se trouve quelque part dans un poste de commandement de l’armée et qui a suivi leur attaque: «Non, c’était un chien.» (…) Brandon se souvient de son premier tir de missile: deux hommes meurent sur le coup et il assiste à l’agonie du troisième. L’homme a perdu une jambe, il se tient le moignon, son sang chaud ruisselle sur l’asphalte. La scène dure deux minutes. Un beau jour, Brandon Bryant n’a plus eu qu’une seule envie, partir, faire autre chose. L’espoir d’une guerre confortable, sans séquelles psychologiques, a fait long feu».(5)


La nouvelle guerre par les «ponctuelles»


La guerre moderne est devenue en théorie d’après les stratèges vendeurs de mort, un tel raffinement que les médias main stream qui nous font la promotion de ces nouvelles formes de suppression de vie, utilisent un langage neutre souvenons nous des « ponctuelles » terminologie utilisée par les commandos deltas qui éliminaient pour le compte de l’OAS, tout ce qui dérangeaient aussi bien les bougnoules, que les pieds noirs « tièdes ». En vendant ces informations ces médias se pâment devant les frappes dites chirurgicales tout en sachant que la chirurgie contrairement à son sens morbide dans ces guerres du XXie siècle, est en principe utilisée pour sauver les vies humaines.

Dans cet ordre, Joe Becker du New York Times démonte la mécanique de mise à mort par les drones. « Au fil de son premier mandat écrit-il c’est devenu la spécialité du président américain: Sélectionner les terroristes à abattre et donner son aval à chaque frappe de drones à l’étranger. Une méthode expéditive qui suscite la polémique. (…) En août 2009, le patron de la CIA, Leon Panetta, a fait savoir à John Brennan que l’agence avait Mehsud dans sa ligne de mire. Toutefois, a prévenu Leon Panetta, la liquidation du chef des taliban au Pakistan ne satisfaisait pas aux exigences d’Obama, pour lequel il faut avoir la «quasi-certitude» qu’aucun innocent ne sera tué. De fait, il était certain qu’une opération causerait la mort d’innocents, puisque Mehsud se trouvait en compagnie de son épouse chez sa belle-famille. (…) Mais pas cette fois. Obama a donné son feu vert à la CIA et Mehsud a été tué ainsi que son épouse et, selon certaines informations, d’autres membres de sa famille. (…) Ce n’était pas vraiment le type de frappe chirurgicale que souhaitait Barack Obama. (…) A juste titre ou non, les drones sont devenus le symbole provocateur de la puissance américaine, foulant aux pieds les souverainetés nationales et causant la mort d’innocents. (…) Le bilan d’Obama a fait reculer l’idée selon laquelle les démocrates sont peu performants en matière de sécurité nationale. Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, Obama s’est révélé plus prompt à dégainer que Bush. Au Pakistan, depuis 2009, Il y eut 261 attaques avec 1819 taliban morts et 87 civils morts pour Obama contre 38 attaques avec 481 morts dont 94 civils avec Bush. Au Yémen, il y eut 48 attaques par les drones contre deux avec Bush (6)


Conclusion : Qu’est ce qu’une guerre juste ?


Dans une contribution précédente j’avais décortiqué le vocable de guerre juste selon l’Eglise et la charité chrétienne dont se prévalent les semeurs de mort. J’écrivais : « Si l’on croit la théologie catholique « une guerre juste » doit obéir à trois conditions, (…) La première des trois conditions énoncées par saint Thomas est que la guerre ne peut être légitimement décidée que par l’autorité politique souveraine qui a pour fin principale de connaître et de promouvoir le bien commun de la cité ou société politique parfaite. (…) La deuxième condition de la guerre juste est que la guerre soit entreprise pour une cause juste (..°) La troisième condition de la guerre juste est ainsi la rectitude de l’intention de celui qui fait la guerre. L’autorité politique suprême peut entreprendre une guerre pour une cause juste mais en étant mue principalement par une intention mauvaise. (…) On pourrait ajouter une condition que saint Thomas n’affirme pas explicitement : il faut que le belligérant use de moyens militaires légitimes. Il n’est donc pas permis d’user de n’importe quel moyen militaire pour vaincre son ennemi. Il y a des actes qui sont toujours mauvais en eux-mêmes et il n’est jamais permis de les poser. L’intervention des armées américaines et anglaises en Irak, décidée sans l’assentiment du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies » (3) (7)

Pour Louis Delmas, la guerre n’est plus un affrontement de combattants, même éloignés les uns des autres par l’artillerie ou l’aviation, qui se battent en risquant leurs vies, mais un jeu informatique mortel où des opérateurs confortablement installés à des milliers de kilomètres, assassinent des adversaires en manipulant un clavier. Sous prétexte d’abattre un terroriste, les drones télécommandés envoient à un écran lointain les images de la vie d’une famille qu’ils observent pendant des jours avant de recevoir l’ordre de l’éliminer. Des militaires au chaud dans leur bureau, qui ne connaissent rien d’un champ de bataille, regardent des enfants jouer dans la cour, des femmes faire leur lessive, des vieux jouir du soleil. Jour après jour, la routine d’une existence ordinaire. Puis d’un coup, l’exécution est décidée. L’ordre arrive. Ils appuient sur un bouton. Si la cible est bien ajustée, le terroriste est tué. L’explosion fait le vide. Mission accomplie. Les enfants, femmes, vieillards qu’ils reconnaissaient chaque matin ne sont plus que des cadavres. Difficile à supporter. (…) Qu’est-ce qu’une guerre à zéro mort? Le robot (…) celui qui tue votre ennemi sans que vous couriez le moindre risque change la face de la guerre. Zéro mort chez l’agresseur, c’est devenu le slogan des nouveaux traîneurs de sabres. Ils disposent désormais d’un moyen de réaliser leur rêve. C’est un encouragement à déclencher des combats qui font impunément des masses de victimes.(8)

Les guerres que mène l’Occident ne sont pas justes et partant pas morales. Quand Bush avait envahi l’Afghanistan, c’était pour délivrer les Afghanes, maintenant c’est pour combattre le terrorisme. Et demain ? Cette guerre dissymétrique de 1 pour 1000 est encore plus amorale quand on utilise les satellites, les drones et les robots. On tue son adversaire sans le connaître à des milliers de kilomètres, à partir d’une salle climatisée du fin fond des Etats-Unis… On rentre chez soi avec la satisfaction du devoir bien fait ,d’avoir été un bon patriote, pendant qu’à des milliers de kms de là , c’est la terreur, le sang, les larmes la désolation, des vies volées et une haine des survivants qui sédimente inexorablement. Que veut dire alors «une guerre juste»? La question reste posée.

1. http://www.legrandsoir.info/+jean-paul-sartre-explique-une-astuce-de-propagande+.html
2. George Stanechy http://stanechy.over-blog.com/article-noel-les-enfants-de-fa…
3. http://www.legrandsoir.info/Les-societes-militaires-privees-La-mort-par-procuration.html
4. http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/high-tech-4/d/reportage-les-cyberguerriers-de-larmee-francaise_43699/
5. Nicola Abé: Drones:Un ancien pilote américain raconte Der Spiegel 3 janvier 2013
6. Jo Becker The New York Times 7 juin 2012 Jo Becker Comment Obama a appris à tuer avec ses drones The New York Times 7 juin 2012
7.Qu’est-ce qu’une guerre juste ? http://www.etudesfda.com/SPIP/spip.php?article48
8. http://www.mondialisation.ca/la-dangereuse-ere-de-la-telecommande/5314471

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

 

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Sur ce site,

 

    1936-2013 : en remontant le temps des cerises…

    1936-2013 : en remontant le temps des cerises…

    8 janvier 2013 at 9 h 02 min

    France 1936. Le Front Populaire gagne les élections. Le gouvernement dirigé par Léon Blum impose des lois sociales comme la France n’en avait jamais connues : augmentations...

     

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    7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 14:03
    Obama s’apprête à nommer le républicain Chuck Hagel à la tête du Pentagone
    Une bonne idée ! Pour la paix (Solution politique pour l'Iran, pas de soutien aveugle à Israël, contact direct avec le Hamas, etc). Gageons que le Lobby (AIPAC) fera tout pour empêcher sa nomination ! (eva)

     

    Hagel: Obama picks a fight he'll winChuck Hagel(Credit: AP) - http://www.salon.com/2013/01/07/the_fight_obama_is_picking/
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    Barack Obama s’apprête à nommer le républicain Chuck Hagel à la tête du Pentagone pour succéder à Leon Panetta. Cette nomination est loin de faire consensus, même au sein de son propre camp qui lui reproche ses critiques à l'égard d'Israël.

    Par Gaëlle LE ROUX (texte)
     

    Le président américain Barack Obama s’apprête, selon les médias américains, à nommer un républicain, Charles Timothy "Chuck" Hagel, à la tête du ministère de la Défense pour succéder à Leon Panetta. La désignation de cet homme à l’esprit indépendant, peu adepte des discours politiquement corrects, provoque une vive controverse au sein de la classe politique américaine.

    "J’ai travaillé avec Chuck Hagel, je le connais, a assuré Barack Obama, interrogé par la chaîne NBC la semaine dernière. C’est un patriote. C’est quelqu’un qui a fait un travail extraordinaire au Sénat, quelqu’un qui a servi son pays avec courage au Vietnam." Pourtant, malgré les propos dithyrambiques du président américain, Chuck Hagel est loin de faire l’unanimité jusqu’au sein de son propre camp, où il est considéré comme un franc-tireur.

    L’homme de 66 ans, sénateur du Nebraska pendant huit ans et actuellement coprésident du Comité consultatif sur le renseignement, s’est effectivement distingué à plusieurs reprises. Il a, notamment, tenu des propos homophobes en 1998 pour lesquels il s’est excusé en décembre dernier, mais a aussi dénoncé l’intimidation exercée par les lobbies juifs sur les politiciens américains. Chuck Hagel s’est, par ailleurs, toujours ouvertement opposé aux sanctions unilatérales contre l’Iran ou contre la Corée du Nord.


    "Le secrétaire à la Défense le plus antagoniste à l’égard d’Israël"


    "Hagel sera le secrétaire à la Défense le plus antagoniste à l’égard de l’État israélien dans l’Histoire de notre nation", a réagi sur CNN le sénateur républicain Lindsey Graham. "Non seulement il estime que nous devrions négocier directement avec l’Iran, que les sanctions ne fonctionnent pas, mais il dit également qu’Israël devrait négocier avec le Hamas, une organisation terroriste qui lance des milliers de roquettes sur l’État hébreu."

    L’homme fait si peu consensus que même Mitch McConnell, numéro un du groupe républicain au Sénat, a refusé, dimanche, de dire s’il appuierait le nom de Chuck Hagel à ce poste. Car sa nomination doit encore être approuvée par la chambre haute du Congrès pour être validée. Les débats risquent d’être houleux. Chuck Hagel devrait notamment subir un interrogatoire pointu sur ses positions concernant les questions israéliennes et iraniennes. "N’importe quel candidat à ce poste doit avoir une parfaite compréhension de la relation de proximité entre les États-Unis et Israël et de la menace iranienne", a encore estimé Mitch McConnell.

    Lundi, Barack Obama a également nommé le prochain directeur de la CIA, qui succèdera à David Petraeus, poussé à la démission à la suite de révélations sulfureuses sur sa vie privée. Il s'agit de John Brennan, le conseiller anti-terroriste à la Maison Blanche.

     

    http://www.france24.com/fr/20130107-etats-unis-pentagone-nomination-chuck-hagel-leon-panetta-succession-defense-israel-iran-polemique

     


    Avec dépêches

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    6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 03:17

     

    Dimanche 6 janvier 2013
    La Grande Albanie :
    un projet des Etats-Unis
    contre le monde orthodoxe ?

     

    http://www.voltairenet.org/article176924.html

     

    par Alexandre Latsa

    Le mercredi 5 décembre 2012, le premier ministre albanais Sali Berisha a prôné l’octroi de la nationalité albanaise à tous les Albanais, où qu’ils résident. Cette déclaration a été faite lors d’une visite de la ville de Vlora où l’indépendance de l’Etat albanais avait été prononcée, il y a juste 100 ans. A l’époque l’Albanie venait tout juste de se libérer du joug ottoman.

    Réseau Voltaire | Moscou (Russie) | 3 janvier 2013
    +
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    Cette déclaration fait suite a une autre déclaration, commune cette fois, que Sali Berisha avait faite avec son homologue Kosovar Hashim Thaçi il y a quelques semaines, promettant l’union de tous les Albanais. L’endroit était, il faut le dire, bien choisi puisque l’immense majorité des habitants du Kosovo est aujourd’hui d’origine albanaise, ce qui n’a pas toujours été le cas.

    Lors de la guerre des Balkans en 1913, les Serbes constituent encore la majorité de la population. En 1941, le Kosovo est rattaché à la Grande Albanie (déjà) sous protectorat fasciste italien. Après la guerre, le maréchal Tito interdira l’immigration albanaise car la Yougoslavie ne pouvait selon lui être forte qu’avec une Serbie la plus faible possible. En 1974, c’est du reste lui qui attribue au Kosovo le statut de province autonome, statut qui sera supprimé par Slobodan Milosevic en 1989, alors que les Serbes ne représentent déjà plus que 15% de la population.

    Lorsqu’en 2008 le Kosovo se déclare indépendant, prés d’une décennie après l’intervention militaire occidentale, peu de commentateurs mettent le doigt sur l’albanité dominante de ce nouveau petit Etat. L’heure est au contraire à la fête pour ce peuple soi disant oppressé et qui accède enfin à la liberté. Au sein de la plupart des pays occidentaux et de l’Union Européenne, la reconnaissance est instantanée, sans que ne se pose la question du traitement de la minorité serbe et de l’avenir qui lui était réservé, malgré le terrible précédent de 2004, lorsque les chrétiens avaient été victimes de pogroms, les églises brulées, et les droits de l’homme les plus élémentaires bafoués. Il est vrai que l’Europe, pardon l’Union Européenne, avait à cette époque d’autres priorités : l’organisation essentielle d’une gaypride a Belgrade.

    Il aura donc fallu seulement 4 ans pour que la farce de l’indépendance du Kosovo apparaisse enfin publiquement. Seulement 4 ans pour que le premier ministre albanais donne raison aux nationalistes serbes qui ont, eux, toujours affirmé affronter non pas les Kosovars (les habitants de la région du Kosovo étant des Serbes) mais bel et bien des Shqiptars, dans un nouvel épisode du conflit ancestral qui oppose depuis prés de 6 siècles dans les Balkans les Slaves orthodoxes aux fils des convertis de l’empire Ottoman.

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    En octobre 1999, le général US et commandant suprême de l’OTAN Wesley Clark (à l’extrême droite) rencontre le chef de la mission de l’ONU au Kosovo, Bernard Kouchner (en costume), et le chef de UCK, Hashim Thaçi (à l’extrême gauche). Aujourd’hui premier ministre du Kosovo, Thaçi est accusé dans un rapport de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe d’avoir participé au trafic d’organes prélevés, notamment sur des prisonniers serbes, par les hommes de l’UCK.

    Le soutien occidental à la création du Kosovo et l’acharnement contre la Serbie peuvent sembler complètements inexplicables. Pourtant de 1991 à 2008, une seule et même logique a animé les stratèges états-uniens : la destruction de la Serbie, afin que celle-ci soit la plus faible possible a l’avenir, au moment historique inévitable où elle allait de nouveau se tourner vers la Russie.

    Bien sûr, il fallait dans le même temps une Russie également affaiblie au maximum. Si de 1991 à 2000 une guerre militaire et médiatique a été menée contre la Serbie de Milosevic en vue de son anéantissement, c’est dans le même temps une guerre économique et morale qui était menée contre la Russie d’Eltsine. La croisade contre le monde communiste s’est transformée en croisade contre le monde orthodoxe, et contre son centre névralgique et politique le plus souverain : la Russie.

    Le théoricien du containment russe en Eurasie, Zbigniew Brezinski, affirmait lui-même en 2007 que : « Le principal ennemi de l’Amérique était désormais l’église orthodoxe russe ». La création de la Grande Albanie peut sans doute être vue dans ce sens historique et géostratégique. Elle est une nouvelle allumette jetée, une allumette qui pourrait créer une étincelle et déclencher un nouvel incendie dans le brasier balkanique. Cet incendie aurait pour conséquence d’affaiblir un peu plus l’Europe, mais aussi de déstabiliser un peu plus le monde orthodoxe (Macédoine, Grèce, Monténégro, Serbie…) et de freiner son rapprochement avec la Russie. Par ricochet, c’est donc l’influence russe en Europe de l’Est qui serait remise en cause, et donc son rapprochement avec l’Europe de l’Ouest. Ce faisant, les Etats-Unis auraient atteint une nouvelle fois leur objectif essentiel : éviter un rapprochement continental et européen entre les mondes catholiques et orthodoxes.

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    Réseau Voltaire

    Voltaire, édition internationale

    Fil diplomatique

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    25 décembre 2012 2 25 /12 /décembre /2012 13:35

     

    Jean Bricmont

    Jean Bricmont Figure du mouvement anti-impérialiste, Jean Bricmont est professeur de physique théorique à l’Université de Louvain (Belgique). Il a publié Impérialisme humanitaire. Droits de l’homme, droit d’ingérence, droit du plus fort ? (Éditions Aden, 2005).

     

    NB Mutins de Pangée : Coopérative audiovisuelle

     

     

     

    24 12 2012 - Il est très important avant de s'adonner aux agapes traditionnelles de fin d’année, de visionner le film réalisé par Olivier Azam à propos des guerres humanitaires et celle qui devrait particulièrement nous interpeller aujourd'hui : la Syrie.

     

    Dans ce documentaire Jean Bricmont que l'intelligentsia de gauche en France a choisi d'ostraciser, en appelle à la sagesse. Il faut savoir qu’il n'a pas pu tenir une conférence sur la Syrie à la fête de l'humanité en 2012 car des bien pensants autoproclamés "Antifafs" avaient décidé d'interdire son intervention sous le prétexte qu'il était "ROUGE-BRUN" donc "Antisémite". Et cela au seul prétexte qu’il défend les négociations et la paix face à la démocratie imposée par des bombardements massifs comme ce fut le cas en Libye par exemple.

     

    Je crois essentiel de retrouver l'usage de la raison, surtout face aux matraquages médiatiques constants pour imposer l’ingérence humanitaire en jouant seulement sur le levier émotionnel. Il est consternant hélas que  les forces de gauche en général, (l'appel de la CGT, La FSU et de Solidaires en faveur des rebelles syriens en est un exemple récent), s’alignent sans analyses politiques sérieuses sur ces thèses guerrières. "Le devoir d'ingérence humanitaire" devrait remplacer le droit international mis en place après la seconde guerre mondiale pour garantir la paix ? Il devrait remplacer le "Droit des peuples à disposer d'eux mêmes" 

     

    A ce propos il est à remarquer que cette volonté d'en découdre avec le régime syrien actuel va s'infiltrer dans des détails à priori anodins voire insignifiants. La déclaration des syndicats à laquelle je fais allusion plus haut, ainsi que de nombreuses pétitions qui circulent actuellement ou ont circulé il y a peu, prônent souvent la défense de la paix et la protection des civils en demandant l'arrêt des combats et la démilitarisation des zones de conflit. Personne ne peut aller contre cet étalage de bonnes intentions sauf que souvent de manière directe ou subliminale, le départ de Bachar El Assad est une des conditions non négociables. Je trouve cela pervers et sournois dans la mesure où on fait preuve d'ingérence dans la politique intérieure syrienne. De plus on pose comme postulat sans avoir recours à l'analyse et à la réflexion que les thèses défendues et présentées par l'OTAN sont les seules acceptables. On oublie ce faisant la cause principale de l’échec du plan de paix présenté par l’émissaire de l’ONU Kofi ANNAN. Son plan prévoyait l’arrêt des combats et la démilitarisation des lieux de conflit. L’armée syrienne a retiré ses chars et ses armes comme convenu mais les rebelles en ont profité pour s’armer davantage, pour ces derniers l’arrêt des combats n’était pas envisageable et ils demandaient déjà que le gouvernement en place démissionne et que Bachar El Assad parte.  

     

    En conclusion je vous invite à visionner ce film, il est nécessaire je crois dans ce climat dangereux et malsain afin de redonner à la politique sa raison d'être. La politique étrangère de la France jusqu'à la présidence de Nicolas Sarkozy était l'héritière du Gaullisme et faisait entendre une indépendance qui était fort prisée de par le monde. En 2007 nous avons troqué cet habit de lumière pour celui moins glorieux de "Caniche de l'Empire", occupé jusqu'alors par Tony Blair. Depuis l'élection de François Hollande rien n'a changé dans cet asservissement volontaire. Vivre debout est difficile, vivre couché est plus facile pour quémander les caresses du maître.

     

    Ce qui me semble le plus difficile à admettre est ce consensus national et même européen sur ces questions. La gauche il n'y a pas si longtemps défendait la paix. Je me souviens avec émotion des grandes manifestations contre la guerre en Irak en 2003. Aujourd'hui rien, pourtant Naomi Klein a très bien décrit la politique du chaos de ce capitalisme sauvage dans son livre "La Stratégie du Choc" ou dans le film éponyme. A gauche nous sommes tous plus ou moins informés de cette guerre psychologique pour installer l'ultralibéralisme partout dans le monde. Si de nombreuses formations politiques ont vu en l'Union Européenne une machine de guerre de ce capitalisme du désastre, il n'en est pas de même pour la politique étrangère de l'empire menée par l'OTAN au service de l'impérialisme américain et c’est dommage.

     

    Ce film dure une heure environ et il définit bien les enjeux actuels. Lucien PONS

      

     

    Sur mon blog à la rubrique:"Syrie, Libye, Iran" vous trouverez d'autres informations.

      

    http://lucien-pons.over-blog.com/10-categorie-12252725.html 

     

     

    Impérialisme humanitaire. Droit de l’Homme, droit d’ingérence, droit du plus fort ?

    Durée : 1h


    Note : Cet entretien fait suite à un débat qui n’avait pas pu se tenir à la fête de l’Huma suite à des menaces extérieures non identifiées. Jean Bricmont développe ici ses arguments contre l’utilisation de "l’idéologie des droits de l’Homme" pour justifier des guerres.

    Thèmes évoqués : Les accords de Munich, la guerre d’Espagne, Guerres d’Afghanistan, d’Irak, du Kossovo, de Libye... Le cas de la Syrie, la politique américaine, l’OTAN, l’ONU, Kouchner, BHL, etc...

     

    ______________________________________

     

     

    Dimanche 9 décembre 2012
      

    Le blog de Jean Lévy:

    http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-crise-syrienne-les-occidentaux-s-embourbent-de-plus-en-plus-113275991.html


      

    L’ingérence des Occidentaux connait un nouveau regain en Syrie.

     

      

    En public, il y a eu simultanément les menaces proférées contre Damas, au cas où il utilise l’armement chimique, et la décision de déployer des Patriot à la frontière turque avec la Syrie. Allemands et Hollandais vont mêmes envoyer leurs hommes avec.

    Clandestinement, les Occidentaux ont dépêché davantage de leurs agents de renseignements, surtout au nord de la Syrie, dans le but de dessiner sur place la carte des groupes armés en œuvre. Sur place, trois services de renseignements européens au moins se sont attelés à cette mission, assure le correspondant du journal en France, Mohammad Ballout. 

     À leur tête les Français. Selon Ballout, depuis l’éclatement de la crise syrienne, la France a étendu sa présence dans la capitale libanaise, (oui libanaise), avec pour prétexte sa volonté de consolider la sécurité de ses troupes exerçant dans la cadre de la Finul.

    Alors que cette dernière opère au sud-Liban, c’est en revanche vers la Syrie que Paris a orienté ses forces spéciales. Ces derniers temps, celles-ci s’attellent à évaluer les orientations des composantes des milices armées œuvrant au nord de la Syrie, leur promiscuité d’Al-Qaida, et l’influence qu’elles exercent.

     

      

    En finir avec les djihadistes

     

    Pour Paris, l’enjeu serait selon AsSafir d’ôter le motif qui entrave la levée de l’embargo imposé par l’Union européenne et les États-Unis pour armer l’insurrection syrienne.

    Jabhat-Nusrat (le front al-Nosrat) est sans aucun doute le plus visé. Il  affiche ostensiblement ses tendances pour Al-Qaida, et ses velléités d’instaurer un État islamique en Syrie. Washington a déjà laissé entendre qu’elle allait l’inscrire sur sa liste des organisations terroristes.

    Mais il n’est pas le seul. Nombreux groupuscules œuvrant en Syrie sont dans son sillage. Il sont les plus efficaces sur le terrain, alors que le chaos sévit au sein de l’Armée syrienne libre (ASL), au niveau de la coordination des opérations de combats, en raison du refus d’un grand nombre d’officiers ayant fait défection de participer aux opérations de combats, vu la présence de civils inexpérimentés dans les rangs des groupes armés.

    Ce qui explique le chiffre énorme de tués dans leurs rangs, surtout dans la province de Damas (Rif de Damas). 

     De plus, ces groupuscules djihadistes ont refusé de reconnaitre la Coalition nationale des forces de la révolution et de l’opposition syriennes (CNROS) et ont affiché des visées tout à fait différentes des siennes.

    Comme ils avaient fait avec le Conseil national syrien (CNS).

    Sachant que ce dernier a été remplacé par la coalition, parce qu’il avait échoué dans ses tentatives de prendre l’initiative de leurs mains et d’unifier les différents groupes armés, son successeur ne semble pas avoir plus de chance. 

     

      

     Les Saoudiens: des contacts directs 

     

    Un dirigeant du CNROS qui siégeait également au CNS incombe cette lacune aux États qui financent et arment directement les milices. Ils ne passent pas par les comités, formés au sein de la coalition (et du CNS avant) pour cette mission. Ce responsable  ayant requis l’anonymat accuse en particulier les Qataris et les Saoudiens. 

    Ces derniers ont formé un comité d’officiers qui contactent directement les combattants, leur distribuent argent et armes, rivalisant avec les Qataris qui contrôlent la Coalition comme le Conseil. Ils ont déjà offert 45 millions de dollars à l’insurrection armée, ainsi que des armements, lesquels ne transitent plus par la Turquie, mais par d’autres pays voisins de la Syrie.  

     

     Les Qataris: une influence directe

    Quant aux Qataris, un autre dirigeant haut placé de l’opposition syrienne se plaint de leur influence au sein de la coalition où ils ont désigné 50 de ses membres, et contrôlent désormais les cadres de l’opposition syrienne à l’extérieur. Il salue toutefois leur dynamisme et leur capacité à combler les revendications de l’opposition syrienne et ses besoins, beaucoup plus que les Saoudiens.

    Cet opposant révèle que la coalition souffre d’une importante crise financière, malgré le soutien qui lui est accordé. «  Les sommes que les Européens nous donnent suffisent à peine pour couvrir les frais des réunions effectuées par le CNS puis la coalition à Doha, Istanbul et au Caire », s’est-il moqué.  

     

      

     Et la Russie dans tout cela :

    une fin d’année tumultueuse

     

    Selon Moscou, les deux mois suivants seront marqués par une escalade militaire, sans aucune perspective politique. Le constat serait du chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov, confié à un opposant syrien et rapporté par Assafir.

    Les Russes s’attendent à une fin d’année tumultueuse en Syrie, rapporte ce dernier après une visite en Russie et des rencontres avec des responsables russes. De grandes quantités d’armements sont parvenues aux miliciens ces dernières semaines et les effectifs de l’ASL ont gonflé. Plus que jamais, les insurgés misent sur la solution militaire et veulent reprendre l’initiative. La bataille se fera autour de Damas qui risque de subir un siège très dure.  

    Les Russes considèrent que personne parmi les opposants syriens de l’intérieur ni de l’extérieur, ni parmi les parrains européens et américain ne veut entendre parler de négociations. Celles-ci ne devraient avoir lieu avant le mois de février prochain. Entre temps, ils  vont tenter de faire voter au Conseil de sécurité une résolution contraignante sur l’accord de Genève, sans recours au chapitre VII.

     

      

    L'armée et non le régime

     

    Un opposant syrien rapporte que les Russes sont très attachés à l’armée syrienne et soutiennent ses capacités combatives. Son objectif serait de sauvegarder l’État  et non de défendre le régime. Pour eux, cette armée est le seul représentant de toutes les tendances et communautés qui forment le peuple syrien. Alors que l’opposition actuelle ne renferme qu’une seule catégorie du peuple syrien. Raison pour laquelle, estiment les Russes, elle a été obligée de désigner des représentants des minorités au CNS puis au CNROS pour combler cette lacune.

      

    Le jeu dangereux de la Turquie et du Qatar 

     

    Concernant la Turquie et le Qatar, leur politique est taxée de "dangereuse" par les Russes qui s’attendent à ce qu’ils la paient chère et qualifiant la création d’une zone d’exclusion "d’escalade dangereuse entre la Turquie et la Syrie".  «  Se trompe celui qui croit être capable de contrôler ses frontières, et d’empêcher les djihadistes de réaliser leurs visées dans la région si le chaos sévit en Syrie, surtout que tous sont impliqués dans le conflit, la Jordanie, la Turquie, le Liban, le Qatar, et l’Arabie saoudite », a confié un responsable russe.

    Vu du coté de certains opposant syriens, les Russes seraient soucieux de former à travers leurs rencontres avec des opposants syriens un axe démocratique civil, sinon « la table va être renversé à l’insu de tous et a l’avantage des groupes djihadistes », auraient-ils averti.


     

    Et si Assad résiste


    Les opposants syriens qui ont visité Moscou ont entendu des prévisions russes selon lesquelles le président syrien Bachar el-Assad sera capable de rester au pouvoir, jusqu’aux élections prochaines prévues au printemps 2014, s’il parvient à préserver ou à améliorer sa position militaire. 

     «  Nous avons auparavant beaucoup entendu parler du siège du palais présidentiel à Damas. Nous ne défendrons pas Assad, ni ne contribuerons à sa chute. Mais s’il résiste, d’autres régimes risquent de tomber, bien avant lui », aurait signifié Lavrov aux opposants syriens.

     

     

     

    L’entretien : Les guerres « humanitaires ». Droits de l’Homme ou droit du plus fort ? (Après l’Afghanistan, l’Irak, la Libye… A qui le tour ?) 

    Jean Bricmont, vous l’avez peut-être déjà aperçu dans le film Chomsky & Cie
    Il est professeur de Physique théorique à l’Université de Louvain en Belgique. Il a coordonné, avec Julie Franck, le Cahier de l’Herne consacré à Noam Chomsky. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages :
    - "Impostures intellectuelles", co-écrit avec le physicien américain Alan Sokal (Ed. Odile Jacob)
    - "A l’ombre des Lumières", débat avec Régis Debray (Ed. Odile Jacob)
    - "Raison contre pouvoir, le pari de Pascal", entretien avec Noam Chomsky (Ed. L’Herne)
    - "Impérialisme humanitaire. Droit de l’Homme, droit d’ingérence, droit du plus fort ?" (Ed. Aden)
    Ce dernier essai étant celui qui nous a donné envie d’entendre les arguments de Jean Bricmont et d’en débattre. Pour ne rien vous cacher, Jean Bricmont n’a pas que des amis en France, essentiellement à cause de ses positions de défense de la liberté d’expression, idée héritée des Lumières, mais désormais difficile à exprimer dans notre pays sans se faire accuser des pires intentions, d’alliances douteuses, et parfois se faire insulter. Nous vous laissons juger de l’intérêt des propos dont ont été privés les camarades qui étaient venus débattre à la fête de l’Huma. Pensez par vous-même !

     

      
    Sur le site de LUCIEN  PONS,
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    Syrie : Le président Bachar al-Assad reçoit Lakhdar Brahimi et Alep serait reconquise

    Publié le 24 décembre 2012

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    Brahimi et Assad, aujourd'hui à Damas

    Brahimi et Assad, aujourd’hui à Damas

     

    Selon le journal le journal Al Watan, la ville d’Alep, poumon économique de la Syrie serai tombé ce soir, en grande partie, dans l’escarcelle de l’armée arabe syrienne. Nous ne sommes pas pour l’instant capable de l’infirmer ou de le confirmer. Toujours est-il que, selon nos sources, de la route d’al-Raka jusqu’au village d’al-Dowerina, les zones qui coupent la ville, tout est sécurisé par l’armée arabe syrienne.


    Le président syrien Bachar al-Assad a rencontré, à Damas, l’envoyé spécial de la Ligue arabe et de l’ONU Lakhdar Brahimi, et confirmé lors de cette entrevue que, le gouvernement syrien fait de son mieux pour réussir dans ses efforts pour soutenir, d’une part,  le peuple syrien, et d’autre part son leadership et son indépendance.

    Le président Bachar al-Assad a révélé qu’il était en adéquation totale avec Lakhdar Brahimi pour résoudre la crise syrienne. Du coup, les « amis de la Syrie » autoproclamés sont dans les choux, courroucés par cette entente.

     

    Syrie : Le président Bachar al-Assad reçoit Lakhdar Brahimi et Alep serait reconquise

     

     

    Syrie : Le poker menteur occidental entre incantations et dérobades

    Publié le 24 décembre 2012

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    Syria emblemeC’est la consternation du côté occidental après la découverte que, depuis 21 mois, malgré la propagande et le trafic d’arme profitant eux terroristes, le président Bachar al-Assad tient toujours. Ce n’est un secret pour personne, ce sont des conseillers militaires russes, qui ont mis sur pied des dispositifs de défense anti-aérienne très sophistiqués. Du coup, on assiste à une sorte de poker menteur côté occidental, notamment aux États-Unis, où la future-probable-hypothétique intervention, ne relève finalement que d’incantations.  


    Selon la CIA, Moscou a fourni au régime d’Assad depuis le début de la soit révolution syrienne, il y a 21 mois, un système de défense implacable. Les anciens systèmes de défense syrienne ont été rénovés et, de nouvelles, des missiles de défense sol-air que le régime de Damas n’a pas encore utilisé, pour l’instant, sont en possession de l’armée arabe syrienne.

    Washington aurait donc renoncé à intervenir, craignant que des frappes aériennes soient non seulement vouées à l’échec, mais que des avions de la coalition soient détruits. La tentative de dire aujourd’hui que l’armée syrienne utilise un gaz jamais utilisé en combat c’est se moquer du monde. Les scientifiques syriens sont donc les meilleurs, après avoir créé ce gaz…inodore. Quelle ironie ! Et voilà le retour de l’OSDH dont le directeur déclare : »un gaz qui se dégage sous forme de fumée blanche dès que les grenades heurtent un mur ». ajoutant  »Il pourrait s’agir d’un gaz jamais utilisé jusqu’ici, provoquant des vertiges, de graves maux de tête ainsi que chez certains des crises d’épilepsie »

    En réalité, la profondeur et la complexité de la Syrie feraient que, toute tentative d’attaque anti-syrienne, à l’appui d’une zone d’exclusion aérienne ou sous la forme de frappes aériennes punitives à l’encontre du régime serait coûteuse, longue et surtout risquée, à mins qu’ils, les Occidentaux, n’assassinent Bachar al-Assad. La CIA affirme que la possibilité de pertes militaires russes, d’autant qu’ils sont installés à Tartous, pourrait avoir des conséquences imprévisibles sur le plan géopolitique.

    La Russie est redoutée, d’où une tentative de réveiller ses extrémistes pour déstabiliser Vladimir Poutine, ou de s’appuyer sur des clowns comme les  dégénérées du groupe Pussy Riot…

     

    Syrie : Le poker menteur occidental entre incantations et dérobades

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    25 décembre 2012 2 25 /12 /décembre /2012 12:09

     

    La Chine apporte son soutien militaire
    au Pakistan face aux USA

    En multipliant les agressions militaires sur le territoire pakistanais et en accusant Islamabad d’avoir protégé Oussama Ben Laden, l’administration Obama cherche à pénétrer dans la zone d’influence chinoise. Cependant Beijing a immédiatement transféré un arsenal aérien à Islamabad et adressé un ultimatum à Washington : toute nouvelle ingérence US au Pakistan sera considérée comme un acte inamical envers la Chine !


    | Washington DC (États-Unis) | 29 mai 2011

     

    http://www.voltairenet.org/article170093.html


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    Venu à Beijing le 18 mai 2011 appeler la Chine au secours, le Premier ministre pakistanais s’est vu offrir 50 avions de chasse JF-17 pour défendre son pays en cas d’attaque états-unienne ou indienne.

    La Chine a officiellement mis en garde les États-Unis sur le fait que toute attaque de Washington contre le Pakistan serait interprétée comme un acte d’agression envers Beijing. Cet avertissement très direct constitue le premier ultimatum stratégique reçu par Washington depuis plus d’un demi-siècle, le dernier en date fut l’avertissement envoyé par l’URSS lors de la crise de Berlin entre 1958 et 1961 ; ceci met en évidence le danger réel de guerre généralisée que représente la montée de la tension entre les États-Unis et le Pakistan.

    « Toute attaque contre le Pakistan serait perçue comme une attaque contre la Chine »

    Faisant suite aux rapports indiquant que la Chine avait demandé aux États-Unis de respecter la souveraineté du Pakistan dans les jours qui ont suivi « l’opération Ben Laden », le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Jiang Yu, a profité de la conférence de presse du 19 mai pour réaffirmer catégoriquement la volonté de Beijing que « la souveraineté et l’intégrité du territoire du Pakistan soient respectées ». D’après certaines sources diplomatiques pakistanaises citées par le Times of India, Beijing a « clairement prévenu qu’une attaque contre le Pakistan serait considérée comme une attaque contre la Chine ». Cet ultimatum aurait été adressé lors d’entretiens stratégiques et de pourparlers économiques qui ont eu lieu à Washington le 9 mai, et lors desquels la délégation chinoise était emmenée par le vice-Premier ministre chinois Wang Qishan et le conseiller d’État Dai Bingguo [1].

    Les avertissements de la Chine sont implicitement renforcés par sa force de frappe nucléaire, puisqu’elle possède quelque 66 missiles intercontinentaux dont plusieurs ont la capacité de frapper les États-Unis, en plus des 118 missiles de moyenne portée, 36 missiles lançables à partir de sous-marins, et de nombreux autres systèmes de missiles à courte portée.

    Pour les observateurs avertis, le soutien de la Chine est d’une importance cruciale pour le Pakistan, qui, sans lui, serait pris en tenaille entre les États-Unis et l’Inde. « Si la pression des États-Unis et de l’Inde continue, le Pakistan pourra dire ’’La Chine est avec nous. Ne pensez pas que nous sommes isolés, nous avons une super-puissance potentielle avec nous’’ », a déclaré à l’AFP le général en retraite et analyste politique Talat Massoud [2].

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    La porte-parole chinoise, Jiang Yu, a déclaré lors de sa conférence de presse du 19 mai 2011 : « Nous sommes d’avis que le Pakistan, qui y a apporté une contribution importante, au prix d’énormes sacrifices, doit pouvoir bénéficier de la compréhension et du soutien de la communauté internationale dans ses efforts pour préserver la stabilité intérieure et réaliser le développement socio-économique et que l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale du Pakistan doivent être respectées. »
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    Venus à Washington le 9 mai 2011 pour participer au troisième cycle de Dialogue stratégique-économique Etats-Unis- Chine, la délégation emmenée par le vice-Premier ministre chinois Wang Qishan et le conseiller d’État Dai Bingguo a apporté un ultimatum à l’administration Obama. Le vice-président Joe Biden et la secrétaire d’Etat Hillary Clinton assistaient à cet entretien difficile.
    ©Xinhua

    L’ultimatum chinois est survenu durant la visite à Pékin du Premier ministre pakistanais Youssouf Raza Gilani, pendant laquelle le gouvernement hôte a annoncé le transfert immédiat et sans frais de 50 avions de chasse à réaction dernier modèle JF-17 [3]. Avant son départ, Gilani a souligné l’importance de l’alliance entre le Pakistan et la Chine en affirmant : « Nous sommes fiers de compter la Chine parmi nos meilleurs amis et de réaffirmer la confiance qui nous lie. La Chine pourra toujours compter sur le Pakistan pour être à ses côtés en toute circonstance… Quand nous disons que cette amitié est plus grande que l’Himalaya et plus profonde que les océans, cela décrit parfaitement l’essence de cette relation » [4]. Ces remarques furent accueillies par des cris d’indignation des porte-paroles états-uniens, notamment du sénateur républicain de l’Idaho, James E. Risch.

    La crise diplomatique latente entre les États-Unis et le Pakistan a explosé avec force le 1er mai après l’incursion unilatérale et non autorisée de commandos US supposés avoir tué le fantomatique Oussama Ben Laden dans une maison fortifiée de la ville d’Abbottabad [5] ; cette opération constitue une violation flagrante de la souveraineté du Pakistan. L’agenda de ce rodéo militaire réalisé pour attiser les tensions entre les deux pays, n’avait absolument rien à voir avec la prétendue guerre contre le terrorisme et tout à voir avec la visite au Pakistan fin mars, du Prince Bandar, le chef de la sécurité nationale saoudienne.

    De cette visite a résulté une alliance immédiate entre Islamabad et Riyad En effet, le Pakistan a promis de fournir des troupes pour mâter toute éventuelle révolution colorée concoctée par les États-Unis dans le Royaume [saoudien], et d’offrir une protection nucléaire aux Saoudiens, les rendant ainsi moins vulnérables au racket états-unien menaçant de laisser l’Iran s’occuper du sort de la monarchie pétrolière. Un mouvement conjoint entre le Pakistan et l’Arabie Saoudite pour briser la main mise de Washington dans la région, quoi que l’on pense de ces deux régimes, représenterait un coup fatal à l’empire états-unien déjà fragilisé en Asie du Sud.

    Quant aux affirmations concernant le raid supposé sur Ben Laden, le 1er mai, il y a une masse de contradictions inextricables dans les explications qui changent d’un jour à l’autre. Une analyse de cette opération serait plutôt de la compétence de critiques littéraires ou d’œuvres théâtrales. Le seul fait solide et cohérent qui émerge de tout cela est que le Pakistan est devenu la cible majeure des États-Unis, ces derniers ayant de fait intensifié leur politique anti-pakistanaise mise en place depuis le tristement célèbre discours d’Obama à West Point en décembre 2009 [6].

    Gilani : représailles intensives pour défendre les biens stratégiques du Pakistan

    L’avertissement envoyé par les Chinois à Washington est survenu juste après la déclaration de Gilani au parlement pakistanais : « Ne laissons personne tirer les mauvaises conclusions. Toute attaque contre les acquis stratégiques pakistanais, qu’elle soit visible ou cachée, trouvera une réponse appropriée… Le Pakistan se réserve le droit de contre-attaquer avec force. Personne ne devrait sous-estimer la motivation et la capacité de notre nation et de ses forces armées à défendre notre patrie sacrée. » [7] Une telle menace de représailles venant d’une puissance nucléaire comme le Pakistan doit absolument être prise au sérieux, même par les va-t-en-guerre les plus acharnés au sein de l’administration Obama.

    Les acquis stratégiques dont parle Gilani sont les armes nucléaires pakistanaises qui forment la clef de la dissuasion pour parer toute éventuelle attaque de la part de l’Inde, dans le cadre de l’accord de coopération nucléaire entre les États-Unis et l’Inde. Les forces armées US en Afghanistan n’ont pas réussi à tenir secret leur vaste plan de saisie et de démantèlement des armes nucléaires pakistanaises. Selon un reportage de Fox News en 2009, « Les États-Unis ont mis au point un plan détaillé pour infiltrer le Pakistan et s’emparer de son arsenal de têtes nucléaires mobiles, s’il apparaissait que le pays était sur le point de tomber entre les mains des talibans, d’al-Qaïda, ou de tout autre mouvement extrémiste islamique. » Ce plan a été élaboré par le général Stanley McChrystal lorsqu’il était à la tête du commandement des opérations spéciales de Fort Bragg en Caroline du Nord. Ce commandement qui est directement impliqué apparemment dans l’opération Ben Laden, est composé de l’Army Delta Force, des Navy SEALs et « d’une unité spéciale de renseignement high-tech, connue sous le nom de Task Force Orange ». « De petites unités doivent se saisir des armes nucléaires pakistanaises, les neutraliser avant de les rassembler dans un endroit sécurisé », a déclaré une source citée par Fox News [8].

    Obama a déjà donné son aval à une attaque furtive contre les armes nucléaires pakistanaises.

    Comme l’écrit le Sunday Express de Londres, Obama a déjà approuvé une action agressive en ces termes : « Les troupes américaines seront déployées au Pakistan si les installations nucléaires de cette nation menacent de passer sous le contrôle de terroristes désireux de venger la mort de Ben Laden [...] Le plan, qui pourrait être activé sans le consentement du président Zardari, a provoqué la colère des officiels pakistanais [...] Obama donnerait l’ordre de parachuter des troupes pour sécuriser les sites clefs de missiles nucléaires. Ceci inclut la le quartier général de la base aérienne de Sargodha, qui abrite des F-16 de combat dotés d’au moins 80 missiles balistiques à têtes nucléaires. » D’après les officiels états-uniens, « le plan a reçu le feu vert, et le président a déjà manifesté son intention de déployer des troupes au sol au Pakistan s’il pense que cela est important pour la sécurité nationale. » [9]

    L’extrême tension sur cette affaire met en évidence la politique de la corde raide et l’incroyable folie aventurière d’Obama et de son raid unilatéral du 1er mai qui aurait tout aussi bien pu être interprété par les autorités pakistanaises comme l’attaque promise contre ses installations nucléaires. D’après le New York Times, Obama savait pertinemment qu’il encourait un conflit immédiat avec le Pakistan, mais a insisté « pour que le commando chargé de l’opération Ben Laden soit suffisamment puissant pour pouvoir se battre et sortir du pays s’il était confronté à des forces de police ou des troupes locales hostiles. »

    Le conflit armé a déjà commencé

    Le conflit armé entre les forces états-uniennes et pakistanaises a subi une escalade le 17 mai, quand un hélicoptère de l’OTAN a violé l’espace aérien pakistanais au Waziristan. Les forces pakistanaises étaient en état d’alerte maximale et ont immédiatement ouvert le feu. L’hélicoptère US a répondu par des tirs. Deux soldats postés dans la zone frontalière de Datta Khel ont été blessés. [10]

    Une riposte pakistanaise à cette incursion a peut-être eu lieu à Peshawar, le 20 mai, lorsqu’une voiture piégée a apparemment pris pour cible un convoi de deux véhicules du consulat des États-Unis, ne causant que des dégâts matériels sans faire de victimes côté US. Un passant pakistanais a été tué et plusieurs personnes blessées. Sur le front de la guerre des services secrets, la chaîne de télévision Ary One a dévoilé le nom du chef de l’antenne de la CIA à Islamabad, ce qui en fait le deuxième chef-espion en place à voir sa couverture révélée en moins de six mois.

    Marc Grossman, l’envoyé des USA rejette les appels du Pakistan à cesser les violations territoriales

    Le représentant spécial états-unien en Afghanistan et au Pakistan, Marc Grossman, remplaçant de feu Richard Holbrooke, a rejeté de manière arrogante, le 19 mai, les appels du Pakistan exigeant que des opérations comme celle d’Abbottabad ne soient plus perpétrées sur son territoire. [11] Se refusant à toute promesse de ce genre, Grossman a déclaré que les autorités pakistanaises n’avaient jamais demandé le respect de leurs frontières au cours de ces dernières années. [12]

    Au beau milieu de cette crise diplomatique importante, l’Inde a surenchéri en programmant des manœuvres militaires provocatrices ciblant le Pakistan. Comme cet exercice « Vijayee Bhava » (Soyons victorieux) qui s’est déroulé dans le désert de Thar au Rajasthan Nord. Cet exercice de guerre-éclair NBC (Nucléaire, Biologique, Chimique) implique le Second corps d’armée qui est « considéré comme la plus importante des trois formations d’attaque de l’armée indienne, et sa tâche est de diviser littéralement le Pakistan en deux, en cas de guerre totale déclarée entre les deux pays. » [13]

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    Le nouveau représentant spécial des États-Unis pour l’Afghanistan et le Pakistan, Marc Grossman, est un des faucons les plus durs de Washington. Connu pour ses liens avec les services israéliens, il a renforcé la collaboration entre la CIA, le Mossad et la RAW.
    La CIA, la RAW et le Mossad ont créé ensemble de pseudos-Taliban

    L’une des façons d’obtenir une provocation suffisante pour justifier une attaque américano-indienne contre le Pakistan serait par exemple une augmentation des actions terroristes attribuées à de soi-disant talibans. Selon ce qu’en dit la presse dominante au Pakistan, la CIA, le Mossad israélien et la RAW (Research and Analysis Wing) indien ont créé leur propre version des talibans sous la forme d’un gang terroriste qu’ils contrôlent et dirigent. Selon une source, « Les agents de la CIA ont infiltré les réseaux des talibans et d’al-Qaïda et ont créé leur propre force Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP) dans le but de déstabiliser le Pakistan. » Le brigadier général Aslam Ghuman, ancien commandant régional de l’ISI au Penjab (L’ISI étant les services secrets pakistanais), a déclaré : « Au cours de ma visite aux États-Unis, j’ai appris que l’agence de renseignement Mossad, en connivence avec le RAW indien et sous la supervision directe de la CIA, voulait déstabiliser à tout prix le Pakistan. » [14] Le double attentat à la bombe qui a tué 80 paramilitaires au Waziristan, la semaine dernière, a- t-il été perpétré par ce gang sous fausse bannière ?

    D’après la même source, les services de renseignement russes ont révélé que « le contractant de la CIA, Raymond Davis, et son réseau ont fourni aux agents d’al-Qaïda des armes nucléaires, chimiques et biologiques, de façon à ce que des installations militaires états-uniennes puissent être ciblées et le Pakistan rendu responsable. » Davis, lui-même un vétéran des opérations spéciales, a été arrêté pour le meurtre de deux agents de l’ISI, mais a ensuite été libéré par le gouvernement pakistanais après une douteuse et bruyante campagne du Département d’État US [15].

    La CIA affirme que le nouveau patron d’al-Qaïda vit au Waziristan

    Si les États-Unis ont réellement besoin d’un prétexte pour justifier de nouveaux raids, il leur sera facile d’évoquer la présence supposée au Waziristan de Saïf al-Adel, désormais déclaré par la CIA comme le successeur de Ben Laden à la tête d’al-Qaïda. [16]

    Il est clair que le fait pour Obama de prétendre que Saif al-Adel se trouve tout près de la frontière la plus sensible au monde et non pas à Finsbury ou Flatbush, convient parfaitement à ses intentions belliqueuses.

    Après le raid états-unien non autorisé du 1er mai, le général en chef pakistanais Ashfaq Kayani a lui-même prévenu les USA qu’une telle « opération aventureuse » ne devra pas être répétée, et a annoncé que le personnel états-unien au Pakistan serait considérablement réduit. D’après les estimations de l’ISI, il y a actuellement environ 7 000 agents de la CIA au Pakistan, dont beaucoup sont inconnus du gouvernement pakistanais. D’après certaines sources, le partage d’information entre les services pakistanais et US aurait été réduit. En réponse à la réaction de Kayani, l’opération de propagande de la CIA connue sous le nom de Wikileaks a une fois de plus montré sa véritable nature en essayant de discréditer le commandant en chef pakistanais au travers de la diffusion de télégrammes douteux d’ambassades US établissant que celui-ci avait demandé aux États-Unis davantage — et non pas moins — d’attaques de drones ces dernières années.

    Depuis le discours d’Obama à West Point, la CIA a utilisé les attaques de drones pour massacrer des civils dans le but de fomenter une guerre civile au Pakistan, et d’amener la division du pays selon les lignes ethniques du Penjab, du Sind, du Baloutchistan et du Pachtounistan. L’objectif géopolitique de tout ceci est de mettre fin au rôle joué par le Pakistan de couloir énergétique entre l’Iran et la Chine. [Comme par hasard,] l’expert Selig Harrison a [récemment] émergé comme un éminent partisan états-unien pour la sécession du Baloutchistan.

    Depuis le 1er mai, six attaques de drones US ont fait au moins 42 morts dans la population civile pakistanaise, conduisant celle-ci à une haine frénétique anti-américaine. En réponse, une session commune du parlement pakistanais tenue le 14 mai, a demandé officiellement et à l’unanimité l’arrêt des attaques de missiles états-uniens, et a appelé le gouvernement à couper la route de soutien logistique de l’OTAN vers l’Afghanistan si les attaques continuaient. [17] [18] Alors que la ligne de ravitaillement Karachi-Khyber via la passe du même nom transporte les deux tiers du ravitaillement des envahisseurs de l’Afghanistan, une telle mesure causerait un véritable chaos parmi les forces de l’OTAN. Tout ceci souligne la folie inhérente consistant à rentrer en conflit ouvert avec le pays par lequel passent vos lignes de ravitaillement.

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    Devant le parlement, le Premier ministre Youssouf Raza Gilani a rejeté les accusations états-uniennes de complicité avec Oussam Ben Laden. Il a retracé l’historique de la création par la CIA d’Al-Qaïda et du « mythe Ben Laden ». Enfin, il a mis en garde Washington contre toute nouvelle ingérence.
    Les États-Unis veulent utiliser le chef des talibans, le Mollah Omar, contre le Pakistan

    Le département d’État a renoncé à toutes les conditions préalables dans ses négociations avec les talibans en février dernier, et selon le Washington Post, les États-Unis seraient maintenant en train de parlementer avec les envoyés du Mollah Omar, le légendaire leader borgne du conseil de la Quetta-Shura, autrement dit le Haut conseil des talibans. Il paraît évident que les États-Unis offrent aux talibans une alliance contre le Pakistan. Marc Grossman, l’envoyé spécial US dans la région est hostile au Pakistan, mais au sujet des talibans, on l’a affublé du surnom de « Monsieur Réconciliation ». [19] À l’inverse, certains affirment que les États-Unis veulent assassiner le chef du réseau Haqqani au moyen d’une opération comparable à celle qui a visé Ben Laden. Les Pakistanais sont tout autant déterminés à conserver Haqqani comme allié.

    Si la Chine se range derrière le Pakistan, il sera alors tout à fait envisageable que la Russie s’aligne derrière la Chine. En vue de la prochaine réunion de l’Organisation de coopération de Shanghai le 15 juin, le Président chinois Hu Jintao s’est félicité des relations sino-russes qu’il décrit comme ayant atteint « un niveau sans précédent, » et d’ « un intérêt stratégique évident ». Lors d’ une conférence de presse donnée cette semaine, le président Dmitry Medvedev a été obligé de reconnaître indirectement que le «  renouveau » des relations entre les USA et la Russie tant acclamé par Obama se résumait à peu de choses depuis l’annonce du programme US d’implantation de missiles ABM en Roumanie et dans le reste de l’Europe de l’Est, programme si évidemment dirigé contre la Russie, et qui signifie que le traité START n’est plus d’actualité, ce qui réveille le spectre d’une possible nouvelle Guerre froide. Étant donné l’actuel assaut de l’OTAN contre la Libye, Medvedev a déclaré qu’« il n’y aurait pas de résolution de l’ONU contre la Syrie ». Poutine avait raison depuis le début et Medvedev essaie de lui emboîter le pas pour se ménager quelque chance de rester au pouvoir.

    Sommes-nous en « Juillet 1914 » ?

    La crise qui a mené à la Première Guerre mondiale a commencé avec l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo, le 28 juin 1914, mais la première déclaration de guerre majeure n’eut lieu que le 1er août. Et durant le mois de juillet, une bonne partie de l’opinion publique européenne se réfugia derrière une espèce d’illusion idyllique élégiaque, alors même que la crise mortelle s’amplifiait. Quelque chose de similaire est en train de se produire aujourd’hui. Nombreux sont les citoyens états-uniens qui pensent que la mort supposée de Ben Laden marque la fin de la guerre contre le terrorisme et de la guerre en Afghanistan. C’est le contraire qui se passe, l’opération contre Ben Laden a clairement conduit à une nouvelle situation d’urgence stratégique. Des forces qui s’étaient opposées à la guerre en Irak, de MSNBC aux nombreux libéraux de gauche appuyant le mouvement pour la paix, soutiennent désormais, d’une manière ou d’une autre, l’agression sanglante d’Obama en Libye, voire célèbrent en Obama un va-t-en-guerre finalement plus efficace que la clique Bush-Cheney, auréolé qu’il est de son succès supposé aux dépens de Ben Laden.

    Traduction GV/Catherine/MecanoBlog (pour la base)

    [1] « China asks US to respect Pak’s sovereignty, independence », The Economic Times, 20 mi 2011.

    [2] “China-Pakistan alliance strengthened post bin Laden”, AFP, 15 mai 2011.

    [3] « China Gives Pakistan 50 Fighter Jets », Jane Perlez, The New York Times, 19 mai 2011.

    [4] « Gilani : China best, most trusted friend », UPI, 8 mai 2011.

    [5] « Réflexions sur l’annonce officielle de la mort d’Oussama Ben Laden », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 mai 2011.

    [6] « Discours à l’académie militaire de West Point », par Barack Obama, Réseau Voltaire, 1er décembre 2009.

    [7] « White House says ’no apologies’ for bin Laden raid while Pakistan threatens retaliation against future attacks », New York Post, 9 mai 2011.

    [8] « U.S. Has Plan to Secure Pakistan Nukes if Country Falls to Taliban », Rowan Scarborough, Fox News, 14 mai 2009.

    [9] « US ‘To Protect Pakistan », Marco Giannangeli, Sunday Express (Royaume-Uni), 15 mai 2011.

    [10] « Pakistan military protests after NATO incursion wounds soldiers », Emma Graham-Harrison et Haji Mujtaba, Reuters, 17 mai 2011.

    [11] « US refuses to assure it will not act unilaterally », The News (Pakistan)

    [12] « No US assurance on unilateral ops », The Nation (Pakistan), 20 mai 2011.

    [13] « Getting leaner and meaner ? Army practices blitzkrieg to strike hard at enemy », The Times of India, 10 mai 2011.

    [14] « CIA has created own Taliban to wreak terror havoc on Pakistan, claims Pak paper », ANI, 12 mai 2011.

    [15] « Pakistan : Can America Get Away With Murder ? », Shahid R. Siddiqi, Voltaire Network, 3 mars 2011.

    [16] « New al-Qaeda chief in North Waziristan », Amir Mir, The News (Pakistan), 19 mai 2011.

    [17] « Post-Osama, Pakistan threatens to cut NATO’s supply line », Nahal Toosi, Associated Press, 14 mai 2011.

    [18] « Resolution of the Pakistani Congress on Unilateral US Forces Action in Abbottabad », Voltaire Network, 14 mai 2011.

    [19] « US steps up face-to-face peace talks with Taliban », Toby Harnden et Ben Farmer, The Telegraph (Royaume-Uni), 29 mai 2011.

     

     

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    24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 01:40
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    L'attaque de l'OTAN-israel sur la Syrie demarrerait la semaine prochaine selon plusieurs sources fiables au Moyen Orient... Les fronts de Gaza et de Jordanie seront ouverts en meme temps que le front syro-libanais, nous verrons combien de temps israel tiendra toute seule... sans l'intervention d'Obama, 8 jours ou encore moins que le mois passe?

     

    Et sur ce site,

     

    http://islamic-intelligence.blogspot.fr/2012/12/lattaque-de-lotan-israel-sur-la-syrie.html#more

     

     

    il est aussi écrit :

     

     

    Les missiles anti-chars et anti-jets sont entres dans la region STRELA-7, RDGO, RPG 7, SAMs, KORNET, changeant le rapport de force, et ce malgre la destabilisation de l'Egypte et la Syrie. Le rapport de force aux niveaux troupes est egalement en faveur de la resistance qui peut mobiliser pres de 150 000 hommes sur Gaza et au moins 80 000 sur le front syrien, et probablement le double des que le front syrien sera allume, nous parlons ici de la Resistance Musulmane et non pas des armees Arabes. Israel n'a plus le choix en 2013 elle doit faire tomber les pays du golfe et installer Bandar-bush au pouvoir pour le pousser face a l'Iran en 2014, sinon Israel ne pourra etablir de projections militaires au sol et ses virus de laboratoires se retourneront sur le champs contre Tel Aviv puisque les Musulmans utiliseront les memes gammes d'armement!  Et Allah swt est le plus Savant (AS)

     

    El-Hindi: L'occupation n'osera pas mener une nouvelle guerre contre Gaza
    Gaza-CPI

     Le membre du Bureau politique du Mouvement du Jihad islamique, en Palestine ; Mohamed al-Hindi a exclu la possibilité de mener une nouvelle guerre contre Gaza, à cette étape actuelle, par l’occupation.

    Al-Hindi a révélé, dans un discours prononcé, lors d’un forum politique organisé par le Jihad islamique, au camp d’al-Nusseirat, dans la partie centrale de Gaza, jeudi soir 20/12, intitulé « les circonstances politiques actuelles », que la récente agression était une tournée du conflit ; qui n’était pas le premier et ne sera pas le dernier, dans cette confrontation avec l’occupation.
    Al-Hindi a appelé à choisir la résistance, affirmant que « c’est un choix qui a prouvé, au cours des années de conflit avec l’ennemi, qu’il est le plus efficace pour dissuader l’occupation et mettre fin à ses attaques et pratiques continues contre le peuple palestinien ».
    Il a également exhorté à la nécessité d’intensifier la solidarité avec les prisonniers grévistes de la faim, dans les geôles israéliennes, en soulignant que l’occupation a échoué, à plusieurs reprises, à briser leur volonté, dans la bataille de dignité.
    La coopération islamique met en garde contre une catastrophe à Gaza
    L’Organisation de coopération islamique a mis en garde contre une catastrophe dans le secteur de la santé dans la bande de Gaza à cause de l’épuisement d’environ 2 tiers des variétés de médicaments des hôpitaux et des centres de santé palestiniens. 
    L'organisation a déclaré dans son rapport mensuel de la surveillance de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, publié aujourd’hui, qu’il y a un déficit de plus de 305 variétés médicales sur ue somme de 478 types, ce qui ne suffira même pas pour les trois mois à venir, ainsi que le manque de fournitures médicales, la plupart des besoins humanitaires et d’autres vitales.
    Le rapport a cité qu'il y a un besoin urgent d'accueillir les citoyens palestiniens dont leurs maisons ont été détruites par la dernière guerre perpétrée par l'occupation israélienne contre la bande de Gaza, appelant les Etats membres de l'OCI et les organisations humanitaires à préparer un programme et un plan d'urgence pour faire face à la détérioration de la situation dans le secteur, en particulier fournir les besoins médicaux et les projets de reconstruction de l'infrastructure de Gaza.
    Dans le même contexte, l'Organisation de la Coopération islamique a souligné la souffrance des habitants de la bande de Gaza, à cause de la pénurie du gaz de cuisine qui a baissé de plus de 50 % de l'apport quotidien nécessaire, ce qui menace d'une catastrophe humanitaire dans la période à venir.
    Le rapport souligne que les autorités de l'occupation continuent de resserrer l'étau sur le trafic commercial dans la bande de Gaza, par le plein contrôle sur le flux des importations et des exportations de ses produits à l'étranger.

    Il est aussi strictement interdit d’importer des matériaux de construction dans la bande de Gaza, sauf pour des quantités limitées au profit de projets internationaux

     

    http://islamic-intelligence.blogspot.fr/2012/12/lattaque-de-lotan-israel-sur-la-syrie.html#more

     

     

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    Députés et militaires américains

    s’opposent à une intervention

    contre la Syrie

    http://www.solidariteetprogres.org/local/cache-gd2/592300f894bd202e53b126e087e31b08.png 

    La rédaction

    vendredi 21 décembre 2012


    Le député républicain américain Walter Jones à la Chambre des représentants a tenu une Conférence de presse sur la Syrie mercredi le 20 décembre à Washington D.C., accompagné de Charles Rangel, également député (démocrate) à la Chambre des représentants, et de deux militaires à la retraite, le Colonel W. Patrick Lang et le Lieutenant-Colonel Anthony Shaffer.


    Jones et Rangel ont tenu à rappeler au Président Obama que, conformément à la Constitution américaine, le Président des Etats-Unis doit disposer de l’autorisation explicite de la part du Congrès. La conférence de presse était présidée par Jeffrey Steinberg de Executive Intelligence Review (EIR), un hebdomadaire fondé par l’économiste américain Lyndon LaRouche.


    Plusieurs médias étaient présents, dont Associated Press, Politico, Russia Today, Hispan TV et World Daily Net (WDN), qui a couvert la conférence de manière détaillée, notamment la résolution introduite par Jones à la Chambre des représentants (HCR 107), appelant explicitement à la destitution du Président Barack Obama en cas d’action militaire sans accord préalable du Congrès.


    L’article de WDN cite également le colonel W. Patrick Lang (USA-ret.), l’ancien directeur de la DIA (Defense Intelligence Agency) pour la région Moyen-Orient, qui a déclaré que l’administration Obama s’orientait vers une intervention militaire en Syrie car la situation sur le terrain diffère complètement de ce qu’on présente dans la grande presse, et que le régime Assad n’est pas du tout sur le point de tomber.


    La chaîne télé iranienne en langue espagnole Hispan TV a également couvert la conférence, rapportant que plusieurs députés américains avaient envoyé une lettre au Président Obama l’exhortant à n’entreprendre aucune action militaire contre la Syrie sans l’autorisation explicite du Congrès, et affirmant que la campagne sur les armes chimiques est aussi douteuse que celle qui avait précédé la guerre en Irak.


    HispanTV cite également Rangel, qui a rappelé que la Syrie ne pose aucune menace à la sécurité nationale des Etats-Unis et que si quelqu’un pensait le contraire il lui faudrait d’abord se présenter devant le Congrès pour prouver que c’était bel et bien le cas.


    La vidéo complète de la conférence de presse sous-titrée en français sera bientôt disponible sur le site. Elle peut déjà être vue (avec transcription écrite) en anglais ici.


    http://www.solidariteetprogres.org/actualites-001/article/deputes-et-militaires-americains-s-opposent-a-une.html

     

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    SYRIE : L' OTAN vise le gazoduc

     

    12 octobre 2012, par Mecanopolis

     

    C’est en géographe que Manlio Dinucci examine la guerre en Syrie : le déploiement des forces de l’Otan et la coalition ad hoc que l’Alliance a formée, et surtout le mobile stratégique. Le véritable enjeu du conflit n’est pas le changement de régime, mais la fermeture du débouché méditerranéen pour le gaz iranien et le contrôle des réserves de gaz syriennes.


     

    La déclaration de guerre, aujourd’hui, n’est plus d’usage. Pour faire la guerre il faut par contre encore trouver un casus belli. Comme le projectile de mortier qui, parti de Syrie, a fait 5 victimes en Turquie. Ankara a riposté à coups de cannons, tandis que le parlement a autorisé le gouvernement Erdogan à effectuer des opérations militaires en Syrie. Un chèque en blanc pour la guerre, que l’Otan est prête à encaisser.

    Le Conseil atlantique a dénoncé « les actes agressifs du régime syrien à la frontière sud-orientale de l’Otan », prêt à déclencher l’article 5 qui engage à assister avec la force armée le pays membre attaqué. Mais déjà est en acte le « non-article 5 » —introduit pendant la guerre contre la Yougoslavie et appliqué contre l’Afghanistan et la Libye— qui autorise des opérations non prévues par l’article 5, en dehors du territoire de l’Alliance.

    Éloquentes sont les images des édifices de Damas et Alep dévastés par de très puissants explosifs : œuvre non pas de simples rebelles, mais de professionnels de la guerre infiltrés. Environ 200 spécialistes des forces d’élite britanniques SAS et SBS —rapporte le Daily Star— opèrent depuis des mois en Syrie, avec des unités étasuniennes et françaises. La force de choc est constituée par un ramassis armé de groupes islamistes (jusqu’à hier qualifiés par Washington de « terroristes ») provenant d’Afghanistan, Bosnie, Tchétchénie, Libye et autres pays. Dans le groupe d’Abou Omar al-Chechen —rapporte l’envoyé du Guardian à Alep— les ordres sont donnés en arabe, mais doivent être traduits en tchétchène, tadjik, turc, en dialecte saoudien, en urdu, français et quelques autres langues.

    Munis de faux passeports (spécialité de la CIA), les combattants affluent dans les provinces turques d’Adana et du Hatay, frontalières de la Syrie, où la CIA a ouvert des centres de formation militaire. Les armes arrivent surtout par l’Arabie saoudite et le Qatar qui, comme en Libye, fournit aussi des forces spéciales. Le commandement des opérations se trouve à bord de navires Otan dans le port d’Alexandrette. Pendant ce temps, sur le Mont Cassioum, au bord de la Syrie, l’Otan construit une nouvelle base d’espionnage électronique, qui s’ajoute à la base radar de Kisecik et à celle aérienne d’Incirlik.

    À Istanbul a été ouvert un centre de propagande où des dissidents syriens, formés par le Département d’État US, confectionnent les nouvelles et les vidéos qui sont diffusées par des réseaux satellitaires. La guerre de l’Otan contre la Syrie est donc déjà en acte, avec le motif officiel d’aider le pays à se libérer du régime d’Assad. Comme en Libye, on a fiché un coin dans les fractures internes pour provoquer l’écroulement de l’État, en instrumentalisant la tragédie dans laquelle les populations sont emportées.

    Le but est le même : Syrie, Iran et Irak ont signé en juillet 2011 un accord pour un gazoduc qui, d’ici 2016, devrait relier le gisement iranien de South Pars, le plus grand du monde, à la Syrie et ainsi à la Méditerranée. La Syrie où a été découvert un autre gros gisement près de Homs, peut devenir un hub de couloirs énergétiques alternatifs à ceux qui traversent la Turquie et à d’autres parcours, contrôlés par les compagnies étasuniennes et européennes. Pour cela on veut la frapper et l’occuper.

    C’est clair, en Turquie, pour les 129 députés (un quart) opposés à la guerre et pour les milliers de gens qui ont manifesté avec le slogan « Non à l’intervention impérialiste en Syrie ».

    Pour combien d’Italiens est-ce clair, au parlement et dans le pays ?

     

    Manlio Dinucci

    Traduction Réseau Voltaire

    Source Il Manifesto (Italie)

     

    http://www.mecanopolis.org/?p=25989

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