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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 11:50

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Drones

 

Des missiles russes livrés à la Syrie
AFP
14/05/2010 | Mise à jour : 17:58         Réactions <
http://plus.lefigaro.fr/article/des-missiles-russes-livres-a-la-syrie-20100514-201148/commentaires>  (23)


La Russie va livrer à la Syrie des missiles sol-air, des blindés et des avions de chasse, a indiqué le chef du Service fédéral russe de coopération militaro-technique, cité par l'agence officielle ITAR-TASS. Le responsable, Mikhaïl Dmitriev, a indiqué qu'il s'agissait notamment de systèmes de missiles Pantsir (SA-22 dans la classification de l'Otan) et d'avions de chasse MiG-29. Il n'a donné aucune précision supplémentaires, notamment si les contrats avaient été finalisés cette semaine lors de la visite du président russe Dmitri Medvedev en Syrie, où s'il s'agissait d'accords conclus par le passé.

L'armée syrienne, équipée essentiellement de matériel soviétique vieillissant, souhaite acquérir des armements modernes, selon les agences russes.

M. Dmitriev a par ailleurs ajouté que la Turquie, où M. Medvedev s'est également rendu cette semaine, réfléchissait à l'acquisition d'hélicoptères et de système de missiles russes à la suite de cette visite. "On ne sait pas à quoi cela va aboutir, ce que la Turquie va approuver", a déclaré le responsable, selon l'agence ITAR-TASS.

 

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/05/14/97001-20100514FILWWW00523-des-missiles-russes-livres-a-la-syrie.php


Le Figaro - Flash Actu : Des missiles russes livrés à la Syrie
 

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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 05:11

Consensus international contre l’Iran ?


 

Depuis des mois, les Etats-Unis et la France se targuent du consensus de la communauté internationale pour tenter d’obtenir que le Conseil de sécurité des Nations unies adopte des sanctions contre l’Iran.

Alain Gresh
Le Monde diplomatique

Consensus international contre l’Iran ?
 

Pourtant, malgré tous leurs efforts, la date de cette adoption est sans arrêt reportée. On évoque désormais juin 2010. Et si ce report régulier traduisait, justement, l’absence de consensus international, malgré le ralliement de la Russie à la position occidentale ?

Le président brésilien Luiz Inácio « Lula » da Silva, dont le pays est membre non permanent du Conseil de sécurité, est attendu à Téhéran les 15 et 16 mai. « J’envoie Celso Amorim à Téhéran. Il passera par Istanbul et Moscou parce que nous voulons préparer à fond le voyage et connaître les possibilités de parvenir à un accord entre l’Agence internationale d’énergie nucléaire (AIEA) et l’Iran », a déclaré Lula jeudi 6 mai, après une réunion avec son homologue libanais Michel Sleiman, à Brasilia. A plusieurs reprises, le président brésilien a fait part de son hostilité à l’adoption de sanctions. Selon le site de France 24 (24 février), « le président Lula appelle à ne pas “isoler” l’Iran ».

Répondant au ministre français des affaires étrangères Bernard Koucher, qui affirmait que le Brésil était abusé par Téhéran, Lula a déclaré : « Personne ne peut venir me donner des leçons sur l’armement nucléaire. (...) Chaque pays se charge de sa politique internationale et le Brésil est conscient d’être majeur » (cité par le blog Changement de société, 9 mai 2010).

Parallèlement, la Turquie, également membre non permanent du Conseil de sécurité, s’active pour tenter de trouver un terrain de négociation entre l’AIEA et l’Iran. Un sommet tenu le 9 mai à Doha (Qatar) entre les dirigeants de la Syrie, du Qatar et de la Turquie à Istanbul a appuyé les efforts d’Ankara.

Selon une dépêche de l’AFP du 4 mai, émise de Doha, « “la Turquie fera tout ce qui est en son pouvoir pour éviter un affrontement militaire entre l’Occident et l’Iran, mais Téhéran doit faire preuve de transparence sur son programme nucléaire”, a affirmé le ministre turc des Affaires étrangères, cité mardi par un quotidien arabe.

“Nous ferons tout ce qui est possible pour bâtir la confiance entre l’Iran et les Etats-Unis et entre l’Iran et l’Occident pour éviter un affrontement militaire et d’éventuelles sanctions”, a affirmé Ahmet Davutoglu dans une interview publiée mardi par Al-Hayat. Pour sa part, l’Iran “doit fournir des garanties” au sujet du caractère pacifique de son programme nucléaire “et faire preuve de transparence avec l’Agence internationale de l’énergie atomique” (AIEA), a-t-il ajouté.

M. Davutoglu s’est dit optimiste quant à la possibilité de parvenir à une “solution diplomatique” et a appelé à intensifier les efforts dans ce sens. Lors d’entretiens à Téhéran en avril, il avait affirmé que des progrès avaient été réalisés sur la crise du nucléaire iranien ».

Selon Radio France Internationale (9 mai), « l’Iran favorable à la médiation de la Turquie et du Brésil » : « Le chef de la diplomatie iranienne a accepté l’idée de nouvelles discussions avec les pays occidentaux sur son programme nucléaire, qui auraient lieu en Turquie. “Cette réunion pourrait se tenir rapidement”, a déclaré Manouchehr Mottaki après un entretien vendredi 7 mai 2010 au soir à Istanbul avec son homologue turc Ahmet Davutoglu. »

Parmi les propositions, l’échange entre le combustible nucléaire faiblement enrichi et le combustible enrichi à 20% aurait lieu sur le territoire turc - et non pas en Iran comme le demandait Téhéran. Ainsi serait aussi satisfaite une exigence de l’Iran, qui refusait d’exporter son combustible appauvri vers la Russie et la France et d’attendre plusieurs mois pour recevoir le combustible enrichi.

Plusieurs membres non permanents du Conseil de sécurité ont affirmé leurs réserves (ou restent sur la réserve) à l’égard d’éventuelles sanctions. Il est sûr que le Liban, dont l’équilibre politique est fragile, ne votera pas pour des sanctions. Le Gabon, le Nigeria, le Mexique sont restés prudents, d’autant qu’ils entretiennent de bonnes relations avec la République islamique (sur ces positions diverses, on pourra lire « Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU décideront de nouvelles sanctions contre l’Iran », publié le 5 avril par le site de propagande pro-israélien Réalité EU.)

Reste la Chine qui, malgré les diverses pressions, semble également réservée et cherche à réduire la portée d’une éventuelle résolution de l’ONU.

Dans ce contexte, l’Union européenne et les Etats-Unis semblent prêts à adopter des sanctions unilatérales, la France jouant un rôle d’avant-garde, si on peut dire (« La France guide l’Europe vers des sanctions sévères contre l’Iran », Réalité EU, 28 mars 2010). Lire aussi, sur mon blog, « La France et l’Iran ».

L’activisme de Sarkozy est toutefois surpassé par le Congrès américain, comme le raconte Robert Dreyfuss dans l’hebdomadaire américain The Nation (28 avril 2010) (« Crippling, Crushing, and Suffocating Iran »). Rendant compte d’une réunion d’élus du Congrus sur l’Iran, Dreyfuss écrit que la surenchère a dépassé toutes les limites.

La représentante Ileana Ros-Lehtinen de Floride a ouvert le feu et exigé des sanctions « paralysante et obligatoires contre l’Iran. Ce qui a amené les intervenants suivants à essayer de la dépasser dans l’outrance ».

« Les Etats-Unis ne peuvent pas être satisfaits de “semi-sanctions”, a déclaré le sénateur Joe Lieberman, mais doivent plutôt “mobiliser leurs capacités politiques et économiques et si nécessaire militaires” contre “le régime de fanatiques”. Le représentant Gary Ackerman a déclaré que les sanctions paralysantes ne l’étaient pas assez, insistant sur le fait que le monde doit imposer des sanctions “suffocantes” à l’Iran - et même alors, a-t-il poursuivi, “le succès de cet effort est peu probable” et l’Iran aura sans doute “une arme nucléaire dans moins de deux ans”. Le représentant de l’Indiana Dan Burton a fait monter les enchères en affirmant, l’écume aux lèvres, que les militaires à qui il avait parlé lui avaient dit que l’Iran pourrait avoir la bombe dans moins d’un an, ajoutant : “Nous devons faire tout ce qui est nécessaire pour empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire.” Le représe »

(JPG)
Alain Gresh

ntant Brad Sherman de Californie a dénoncé ceux qui veulent imposer des seulement des sanctions ciblées, déclarant : “Les sanctions ciblées sont inefficaces.” Nous avons absolument besoin de “sanctions paralysantes”. Et le représentant Ed Royce a tonné que les Etats-Unis et leurs alliés doivent imposer des “sanctions écrasantes” ; il a ensuite ajouté : “Même de telles sanctions pourraient ne pas être suffisantes.”

Et Dreyfuss de conclure son article en affirmant que, comme les sanctions n’amèneront aucun changement de position de l’Iran, les risques sont grands. Ira-t-on alors vers une intervention militaire ?


Les blogs du Diplo
Vous pouvez consulter cet article à :
http://blog.mondediplo.net/2010-05-...

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 10:10

L'Iran n'a jamais attaqué personne et n'attaquera pas. Tout le reste est mensonge ! Il n'est pas fou. Et l'armement dissuasif est une nécessité pour lui dans un environnement aussi hostile. Eva R-sistons

 

   

(...) a- Une attaque israélienne sur les sites nucléaires.

Un Iran nucléaire ne constituerait pas a priori une menace grave pour l’Europe ou pour les Etats-Unis.

La question, en revanche, se pose pour Israël. Compte tenu de l’exiguïté de son territoire, une seule arme nucléaire mettrait en péril l’avenir de l’Etat juif. On peut comprendre que ses dirigeants refusent de prendre le moindre risque et estiment que la destruction préventive des capacités nucléaires militaires iraniennes s’impose, comme ce fut le cas pour les capacités irakiennes en 1982 et syriennes en 2007.

Les déclarations des leaders iraniens n’ont pu que renforcer la perception de cette menace. L’ayatollah Khomeiny aurait déclaré en 1980 : « Nous ne vénérons pas l’Iran, nous vénérons Allah. Le patriotisme est le masque du paganisme. Je vous le dis : ce pays peut brûler. Je vous le dis : ce pays peut bien partir en fumée, du moment que l’Islam en ressort triomphant dans le reste du monde »46(*). Il a fallu 500.000 morts iraniens avant que Khomeiny se décide à stopper la guerre avec l’Irak, qui aurait pu être arrêtée beaucoup plus tôt. L’ayatollah Khamenei a fait son éducation religieuse au séminaire de Mashad où on développe une interprétation ésotérique des textes sacrés et où l’on considère que la raison et la foi sont incompatibles. Le président Ahmadinejad a été influencé par le messianisme de l’ayatollah Mohammed Taqi Mezbah Yazdi. Même le discours des dirigeants iraniens réputés pragmatiques suscite des interrogations. La formule de Hashemi Rafsandjani, selon laquelle « l’emploi d’une seule arme nucléaire contre Israël détruirait tout sur cette terre (d’Israël), mais ne causerait que des dommages limités au monde musulman »47(*) incite à la méfiance.

A rebours, de nombreux spécialistes de l’Iran estiment que ses dirigeants, quelles qu’aient été leurs déclarations, sont prudents et nullement des va-t-en guerre. Il n’en res

te pas moins que l’accession de l’Iran à un armement nucléaire n’irait probablement pas dans le sens de la stabilité.

Dans ce contexte, une attaque des forces armées israéliennes n’est pas invraisemblable. En ont-elles, seules, les moyens ou doivent-elles bénéficier du concours des forces américaines ?

Une récente étude du CSIS, think tank américain réputé, apporte à ce sujet un intéressant éclairage que vos rapporteurs ont confronté à leurs propres investigations48(*).

Une réponse nuancée s’impose. Il est probable que, même si elles ne disposent pas des armes permettant de détruire à coup sûr des sites profondément enterrés, tels que Natanz49(*), les forces aériennes israéliennes sont en mesure, seules, mais au prix, sans doute, de pertes significatives, de détruire Natanz, ou d’endommager sérieusement deux ou trois sites tels que Natanz, Arak et Isfahan.

En revanche, il est presque certain qu’Israël ne dispose pas des moyens de détruire, en un seul raid, l’ensemble des sites concourant au programme nucléaire iranien dont le nombre est trop important, et la protection trop bien assurée.

Une telle attaque retarderait donc le programme iranien de plusieurs années, mais ne le stopperait pas. D’autant que s’il s’agit bien d’un programme militaire, il est probable qu’un ou des sites cachés existent. Dans tous les cas, le savoir-faire technologique des ingénieurs iraniens ne pourrait pas être détruit.

 

Les représailles que Téhéran pourrait déclencher sont nombreuses et pénalisantes : blocage du détroit d’Ormuz, attaque contre certains Etats du Golfe, offensives du Hezbollah et du Hamas, tirs iraniens de missiles balistiques à charge conventionnelle contre le territoire d’Israël, etc. Toutefois l’Iran pourrait être tenté de limiter ses représailles pour ne pas donner aux Etats-Unis des raisons d’intervenir.

Une attaque israélienne provoquerait probablement la sortie de l’Iran du traité de non-prolifération. Celui-ci a pour objet de convaincre les pays de renoncer à l’arme nucléaire, en leur facilitant l’accès au nucléaire civil. Mais il est vrai que son intérêt a été sérieusement mis en doute depuis que l’Inde, le Pakistan et Israël ont montré qu’en n’adhérant pas au traité, ces pays ont pu se doter de l’arme nucléaire en échappant à tout contrôle de l’AIEA.

b- La prolifération nucléaire au Moyen-Orient et la fin du TNP.

L’acquisition par l’Iran de l’arme nucléaire déclencherait presque certainement la nucléarisation de la région. L’Arabie saoudite, l’Egypte et la Syrie chercheraient à suivre son exemple. Au-delà, la Turquie et l’Algérie pourraient lancer ou relancer des activités dédiées au nucléaire militaire.

L’Arabie saoudite, dont la diplomatie s’oppose le plus souvent à celle de l’Iran, ne manquerait pas de réagir. Le prestige que l’Iran tirerait, au sein du monde musulman, de la possession de l’arme nucléaire inciterait sûrement l’Arabie saoudite à ne pas le laisser franchir seul ce seuil stratégique. Pour l’instant, ce pays ne dispose que d’installations nucléaires limitées : l’Institut de recherche sur l’énergie atomique, créé en 1988, et le département d’ingénierie nucléaire de l’Université King Abdul Aziz fondé en 1977. Le pays dispose également de quatre laboratoires qui pourraient contribuer à un programme de production de plutonium de qualité militaire. En revanche, l’Arabie possède un nombre significatif de missiles chinois CSS-2 achetés en 1988. Ces missiles sont en état de fonctionner et peuvent emporter chacun une charge explosive de plus de deux tonnes. L’option la plus rapide et la plus efficace consisterait à conclure une alliance avec le Pakistan. Dès 2003, des responsables pakistanais évoquaient ouvertement la possibilité de mettre en place, avec l’Arabie saoudite, dans le domaine nucléaire, un mécanisme analogue à celui de l’OTAN. Certains experts50(*) font état d’un dialogue avancé entre les deux pays et les responsables pakistanais ne cachent pas que l’octroi d’une garantie de sécurité pakistanaise à l’Arabie saoudite est parfaitement envisageable.

L’Egypte a sans doute l’infrastructure et l’expérience les plus développées de la région dans le domaine nucléaire. Le pays dispose de deux réacteurs de recherche. Il possède également depuis 1998 deux installations fabriquant du combustible. Le centre de recherche d’Inshas aurait procédé à de nombreuses expériences non déclarées pouvant être utiles à la réalisation d’un programme militaire. En outre, Le Caire et Tripoli auraient coopéré dans ce domaine, jusqu’à l’arrêt du programme libyen en 2003. L’Egypte dispose donc de bases lui permettant de développer un programme nucléaire militaire et ses réserves de minerai lui donneraient une certaine autonomie. En 1998, le Président Hosni Moubarak avait déclaré que : « le moment venu, si nous avons besoin de l’arme nucléaire, nous n’hésiterons pas ». Si l’Iran se dotait de l’arme nucléaire, il est donc probable que l’Egypte « n’hésiterait pas ». Elle considère l’Iran comme un danger et s’inquiète, depuis que le Hamas contrôle Gaza, que l’Iran développe son influence à ses frontières. L’inimitié entre les deux pays ne s’est jamais démentie : ils n’entretiennent pas de relations diplomatiques et le Gouvernement iranien vient d’autoriser la diffusion d’un film à la gloire des assassins d’Anouar El Sadate. Une capacité nucléaire saoudienne jouerait dans le même sens et l’on peut supposer que l’Egypte ne voudrait pas apparaître comme étant à la traîne dans le monde arabe. Il y va de sa fierté nationale. Il est vrai, cependant, que les finances de l’Egypte ne lui laissent guère de marge de manoeuvre, sauf à obtenir une participation financière des Emirats du Golfe.

La Syrie ne dispose que d’un programme nucléaire embryonnaire. Les deux centres de recherche créés près de Damas sont d’un faible niveau technique. Elle dispose, toutefois, d’importants gisements de phosphates dont elle peut extraire à grande échelle de l’uranium et elle a construit à cet effet, en 1996, une installation qui est opérationnelle depuis cette date. La découverte du réacteur d’Al-Kibar près de Dayr az Zawr a surpris la plupart des analystes. En avril 2008, l’administration américaine a présenté au Congrès et à la presse des documents montrant que le site détruit par l’aviation israélienne en septembre 2007 était un réacteur nucléaire, construit avec l’assistance de la Corée du Nord.

Si l’Iran se dotait de l’arme atomique, la prolifération nucléaire dans l’ensemble du Moyen-Orient constituerait un scénario probable qui signifierait la fin du TNP.

Les Etats-Unis et leurs alliés européens envisageraient sans doute d’offrir des garanties de sécurité aux pays arabes de la région mais ceux-ci hésiteraient à les accepter pour ne pas apparaître comme des protégés de l’Occident. Il ne s’agirait donc au mieux que d’une solution transitoire. Une fois l’Iran doté d’armes nucléaires, il sera difficile de convaincre les pays du Golfe et l’Egypte de ne pas suivre son exemple.

C. COMMENT CONVAINCRE L’IRAN DE NE PAS SE DOTER D’ARMES NUCLÉAIRES ET ÉVITER LA NUCLÉARISATION DU MOYEN-ORIENT ?
1. Le programme nucléaire iranien n’a pas pu être arrêté par la négociation

Les Etats-Unis ont déclaré que la nucléarisation de l’Iran était inacceptable et que, faute d’un arrêt de son programme d’enrichissement, « toutes les options étaient sur la table ». Les Etats-Unis n’ayant aucune relation avec l’Iran depuis l’occupation de son ambassade en 1979, c’est à l’Europe qu’il est revenu d’engager avec l’Iran un « dialogue critique ». Ce qu’elle fit à partir de 2003 en confiant à la Grande-Bretagne, à l’Allemagne et à la France la mission de conduire une négociation au nom de l’Union européenne. Après plusieurs années d’efforts infructueux, l’Europe s’est décidée à transmettre le dossier iranien au Conseil de sécurité. Celui-ci a enjoint Téhéran d’interrompre son activité d’enrichissement. Faute de s’être conformé à cette injonction, le Conseil a décidé de lui imposer des sanctions, qui sont restées bénignes.

Parmi les raisons pour lesquelles l’Iran ne s’est pas rendu aux arguments et aux propositions européennes, il y a le fait qu’un consensus national iranien fort existe en faveur du programme nucléaire. De plus, les mécanismes de la prise de décision à Téhéran sont complexes. Le pouvoir est réparti entre plusieurs factions qui jouent leur propre jeu, de sorte qu’arrêter un programme aussi stratégique que le programme nucléaire se heurte à des obstacles difficilement surmontables.

2. Il est peu probable que le programme nucléaire iranien puisse être arrêté par la force

L’hypothèse d’une destruction des sites par une attaque aérienne a été étudiée par les Etats-Unis et présentée comme une « solution » possible pendant le mandat de Georges W. Bush. Au début de 2005, le journaliste américain Seymour M. Hersh a révélé que le Gouvernement américain continuait de privilégier l’option militaire et avait entrepris de localiser l’ensemble des sites de production iraniens. Pourtant le Président Bush a renoncé à une attaque qui ne semble pas non plus être envisagée par le Président Obama.

En Israël non plus, et contrairement à ce que l’on pourrait penser, rien n’est décidé. La position officielle est claire : un arsenal nucléaire iranien constitue pour le pays un risque « existentiel ». Pourtant, il y a deux écoles sur le sujet. L’une se résignerait à la prolifération nucléaire et mettrait l’accent sur les futurs équilibres stratégiques. L’autre est résolue à stopper l’Iran quoiqu’il en coûte. Vos rapporteurs ont rencontré, au sein des think tanks israéliens, des représentants de chacune de ces deux écoles.

Une partie du débat en Israël porte non pas sur la faisabilité d’une attaque, mais sur son opportunité eu égard aux représailles auxquelles il faudrait s’attendre de la part de l’Iran. Dans cette perspective, les forces armées israéliennes ont, selon toute vraisemblance, renforcé la capacité de frappe en second de leur force de dissuasion : nucléarisation des missiles Harpoon tirés à partir de sous-marins Dolphin -durcissement des silos etc... La défense antibalistique a elle aussi été modernisée par la mise en oeuvre de systèmes anti-missiles américains de type Arrow 2 et Arrow 3.

3. Seule reste la voie des sanctions

Il faut bien admettre que les sanctions économiques décidées à cinq reprises par le Conseil de sécurité, mais restées relativement inoffensives, n’ont eu pour l’instant aucun effet sur le comportement de l’Iran. Le soutien de l’Iran au Hezbollah n’a pas cessé, la fatwa contre Salman Rushdie n’a pas été rapportée et le protocole additionnel au TNP n’a toujours pas été ratifié, ni appliqué, laissant l’AIEA à ses interrogations. Pour que l’Iran envisage de reconsidérer sa position, il faudrait que l’Allemagne, l’Italie et la France, mais aussi la Russie et la Chine, acceptent de mettre en place des sanctions plus lourdes. Seraient-elles efficaces ? On peut en douter. Les cas de Cuba et de l’Irak n’ont-ils pas montré que les embargos pénalisent les populations mais n’ébranlent pas les régimes ?

Mais alors, comment convaincre le régime iranien de renoncer à son ambition nucléaire militaire ? Le régime iranien, comme la plupart des dictatures, a besoin de crises extérieures pour échapper à ses problèmes intérieurs. Il nourrit son emprise des menaces qui lui sont adressées.

La perspective d’un Iran nucléaire ne saurait, en soi, nous effrayer. Il n’y a pas de raison de penser que la dissuasion ne fonctionne pas à son égard comme elle a toujours fonctionné. Les dirigeants iraniens détestent l’Occident et Israël. Mais ils tiennent à leur pays, à leur pouvoir et sont des gens rationnels.

En revanche, la nucléarisation de l’Iran entraînerait celle de l’entière région et cela serait une menace pour la paix dans le monde.

C’est pourquoi, il faut s’apprêter à renforcer les sanctions, en étroite coopération avec la Chine et la Russie.

Les sanctions, pour modestes qu’elles aient été, ont eu des effets pénalisants pour la population et les réactions suscitées par la falsification des résultats des dernières élections présidentielles ont montré l’ampleur du mécontentement populaire.

Ahmadinejad ne doit d’avoir résisté à la fureur populaire qu’au soutien que lui accorde le Guide suprême et à la poigne de fer des pasdarans et des basidj ainsi qu’au réseau clientéliste qu’il entretient avec assiduité.

En tendant la main au pouvoir iranien et en déclarant, dans son discours du Caire, que les Etats-Unis étaient prêts à engager avec l’Iran un dialogue global, sans conditions préalables, le Président Obama a fait un geste significatif. Cette approche coïncide et renforce celle de l’Europe. Elle devrait permettre de vérifier d’ici la fin de 2009 si la politique d’ouverture a quelques chances de succès.

S’il n’en était pas ainsi, le moment serait venu de prendre à l’encontre de l’Iran des sanctions vraiment efficaces. Il en est une qui répondrait à ce critère : l’embargo sur les livraisons de pétrole raffiné, notamment d’essence. L’Iran importe 40 % de l’essence dont sa population est grande consommatrice. Le rationnement instauré par le Gouvernement pendant l’été 2007 avait provoqué émeutes et violences, à telle enseigne que les autorités furent obligées de faire précipitamment machine arrière. Il y a toutes raisons de penser qu’un arrêt plus ou moins complet des livraisons de produits pétroliers raffinés à l’Iran inciterait le pouvoir à la réflexion. Une telle mesure devrait être concertée avec les puissances pétrolières du Golfe pour limiter l’impact sur le marché mondial des probables représailles iraniennes en matière de livraisons de brut. Pour s’assurer de l’efficacité de cette politique, il est impératif d’y associer la Chine et la Russie. L'Iran n'a jamais attaqué personne, et n'attaquera pas.  Et il n'est pas fou ! Tout le reste est mensonge. L'armement dissuasif est une nécessité pour lui, dans un environnement aussi hostile. Eva R-sistons. (...) 

http://www.armees.com/Quels-dangers-presenteraient-l.html

Source : Sénat

Lu sur http://www.marcfievet.com/article-quels-dangers-presenteraient-l-accession-de-l-iran-a-l-arme-atomique-50015786.html

 

 

Rapport d’information de M. Jean FRANÇOIS-PONCET et Mme Monique CERISIER-ben GUIGA, fait au nom de la commission des affaires étrangères n° 630 (2008-2009) - 25 septembre 2009

6 mai 2010

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 16:39

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La crise de 1929 ? Rien, à côté de l'actuelle !

 

L'Europe est dans le collimateur des spéculateurs, de la City: Elle cherche à réguler les Marchés financiers mondiaux. Intolérable pour les libéraux, inacceptable pour les requins de la Finance ! Elle est donc attaquée, notamment via les Agence de notation. Grèce, puis Portugal, Espagne, Italie... on imagine l'effet de domino ! L'endettement des Etats est tel, que la situation est explosive. Je rappelle les propos de Jacques Attali: "L'endettement est source de guerres planétaires".

 

Le jour où le coeur de la Finance mondiale (la City, à Londres) sera touché, ainsi que les intérêts de la famille royale anglaise, l'Iran sera attaqué. Effet de domino là aussi: La guerre s'étendra dans le monde entier. Tragique fuite en avant ! L'Europe qui, via des dirigeants comme Sarkozy, a complètement lié son destin à celui des Anglo-Saxons (et donc par ricochet aussi à Israël, clone des USA) qui décident des guerres, sera au premier rang. Sa création avait été justifiée par le besoin de paix des peuples, c'était la raison officielle. En réalité, les USA feront sur le continent leurs guerres par procuration, par le truchement de l'Europe enchaînée par l'article V du Traité de l'OTAN (prêter assistance à un pays en guerre), et en réalité aussi, l'Europe a été constituée comme tremplin du NOM, du Nouvel Ordre Mondial broyeur de paix, de nations, de libertés, d'emplois... Seuls grains de sable: Le particularisme de deux grandes puissances, la Russie et  la Chine, et les Musulmans, guère friands de mercantilisme, de compétition, avec leur Charia, leur finance islamique, etc. C'est dans ce cadre qu'il faut comprendre les violentes attaques dont ils sont l'objet, en France, mais aussi dans toute l'Europe, et même partout, via les médias aux ordres de l'occident impérial.  En polarisant l'attention sur la burqa ou sur les minarets (comme en Suisse), par exemple, on dresse les citoyens, indirectement, contre les Arabes, contre les Musulmans, contre... l'Iran, en définitive, désormais présenté comme l'ennemi incontournable, bien que les motifs soient fallacieux. La guerre est proche, avec l'assentiment des citoyens, vivement remontés contre les Musulmans. Vraiment, avec leur accord ? Seront-ils dupes ? C'est un autre débat. Mais la manipulation est totale, et permanente, via les Médias aux ordres du Grand capital apatride, prédateur et guerrier... Citoyens, à vos jardins, à vos catamarans équipés pour le Pôle nord, à vos campings-cars, à vos grottes, à ce que vous voulez, mais en étant solidaires les uns des autres !     

 

La guerre mondiale est inévitable. L'endettement des nations est trop lourd, et la cupidité des financiers trop grande ! Les guerres, d'ailleurs, génèrent beaucoup de profits: Multinationales de l'Armement, de la Chimie, de la Reconstruction, du Pétrole... Et les Médias (ceux de France sont aux mains des mains des industrels de l'armement) sont là pour les relayer, inciter les citoyens à partir en guerre: "Mourir pour la patrie", d'un Benoît Duquesne ou d'une Marie Drucker. Reportages sur les Armées, qui recrutent, ou sur la Légion étrangère. Mourir pour la Patrie ! Non, pour les multinationales apatrides. Nos jeunes, de la chair à canons ? Sans emploi, il faut leur en trouver un. Et cela rentre aussi dans le programme de dépopulation, on fait d'une pierre deux coups ! Pandémies, cancers provoqués par la consommation de pesticides, agriculteurs ruinés, désespoir lié à l'absence de perspectives, suicides liés au chômage, aux OGM (comme en Inde, par centaines de milliers), aux critères de rentabilité... les guerres ne dévorent pas assez de vies !

 

Les peuples sont destinés à faire les guerres dont ils ne veulent pas, et ceux qui les programment, à s'en protéger et à récolter, ensuite, les bénéfices engrangés. 

 

La guerre n'est jamais la solution. Elle est le problème... majeur de l'humanité !

 

Le regretté Abbé Pierre disait: Déclarons la guerre à la misère; certes. Mais notre devoir est aussi de déclarer la guerre à la guerre...

 

eva R-sistons à l'intolérable    

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 14:57
Ce que cache la dernière propagande offensive américaine contre l’Iran

Par apetimedia

« Pas de politique américaine pour contrecarrer l’Iran« , affirmait le Secrétaire à la Défense Robert Gates, évoquant la menace du nucléaire iranien dans sa note de trois pages au Président Obama. Worldcantwait.net, reprenant l’article du New York Times que nous avions traduit pour vous, montre ce que cache pareille affirmation. Il semblerait qu’à l’insu du public, tout soit prêt pour une intervention en Iran. Signe qui ne trompe pas, les épouvantails du terrorisme, iranien cette fois, sont ressuscités dans la propagande d’Etat. L’Irak et L’Afghanistan ont fait les frais des répétitions de ce qui pourrait bien devenir la scène d’une grande et terrible finale.

Le monde ne peut se permettre d’attendre que l’horreur devienne une nouvelle fois réalité. Les pays émergents ont-ils la capacité de faire contrepoids aux visées expansionnistes américaines ? L’envol économique de la Chine, de la Russie et de l’Inde, désormais moteurs de la croissance mondiale, pourrait bien redistribuer les cartes de la compétition pour l’énergie au Moyen-Orient et en Asie centrale. D’où le renforcement de la présence américaine dans la région et la propagande offensive à l’encontre de l’Iran.Le ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorim a dit lors du sommet des pays émergents à Brasilia le 15 avril dernier  : « Notre impression, partagée par l’Inde et la Chine est que les sanctions seraient d’une efficacité très discutable, voire contre-productives. Elles affectent seulement les gens les plus vulnérables, pas les dirigeants. Il est encore possible de parvenir à une solution négociée avec l’Iran. »


 

Du point de vue  de la stratégie militaire, l’idée d’un Iran doté de la bombe nucléaire se défend. (Reuters)


 


Ce que cache la dernière propagande offensive américaine contre l’Iran

Par Kenneth J. Theisen pour WorldCanWait

L’administration Obama mène une campagne de propagande pour renforcer sa liberté d’action contre l’Iran. De telles actions peuvent inclure une guerre.

Le 19 avril, le Pentagone a présenté au Congrès un rapport « sur la puissance militaire de l’Iran » (voir article du Washington Post). Juste avant la publication du rapport, le New York Times a rapporté que le secrétaire à la Défense Robert Gates avait écrit une note secrète en janvier à l’intention du Général James Jones, conseiller à la sécurité nationale d’Obama

Pour le Times, cette note indiquerait que les Etats-Unis « n’ont pas de politique efficace à long terme pour faire face à la capacité nucléaire iranienne en constant progrès… » Le Times poursuit en déclarant que le mémo de Gates « … est arrivé alors que le Pentagone, la Maison Blanche et les agences de renseignements travaillaient à développer de nouvelles options pour M. Obama. Il s’agit d’un ensemble d’alternatives militaires, encore en développement, qui devraient être considérées si les sanctions diplomatiques ne parvenaient pas à faire changer l’Iran de cap. « 

La semaine dernière, les différents membres de la classe dirigeante se sont exprimés publiquement sur l’Iran. Il s’agissait des représentants de la Maison Blanche, du Pentagone et du Congrès. Ils l’ont fait pour gagner l’appui du peuple américain concernant les actions qui seront prises contre l’Iran, et qui pourraient inclure des attaques militaires.

Le 16 avril,  Jones, le conseiller à la Sécurité nationale, a parlé de la note secrète de Gates en disant : « A propose de l’Iran, nous faisons ce que nous avons dit que nous allions faire. Le fait que nous n’ayons pas annoncé publiquement notre stratégie au monde entier ne veut pas dire que nous n’avons pas de stratégie pour anticiper la gamme complète des risques – ce que nous faisons. « 

Jones a également déclaré : «  Le Président a clairement fait savoir dès l’instauration de cette administration que nous devons être prêts à toute éventualité. C’est ce que nous avons fait dès le premier jour, parvenant à construire une coalition des nations pour isoler l’Iran et le presser à ses obligations. » Lorsque les fonctionnaires de l’administration se référent à la « gamme complète des risques » il faut bien comprendre que cela inclut des options militaires.

Le 17 avril, Gates a fait une déclaration transmise par le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell, disant : « Le secrétaire estime que le Président et son équipe de Sécurité nationale ont passé énormément de temps et d’efforts pour examiner et préparer la gamme complète des risques à l’égard de l’Iran.« 

Toujours selon le New York Times, « un haut responsable décrivait la semaine dernière en des termes un peu plus clairs qu’il y avait une ligne que l’Iran ne serait pas autorisé à franchir. Le fonctionnaire a déclaré que les États-Unis s’assureraient que l’Iran «ne puisse acquérir un potentiel nucléaire, » une étape à laquelle Téhéran pourrait bien arriver avant de développer une arme sophistiquée. » En d’autres termes, les États-Unis empêcheront l’Iran d’avoir même la possibilité de créer une bombe.

Comment les États-Unis pourraient-ils empêcher l’Iran «d’acquérir un potentiel  nucléaire ? » Selon le Times, en décembre 2009,  l’amiral Mike Mullen, chef d’État-major a écrit une « notice d’information » à l’intention du personnel de la présidence. Il écrit  : « Si le Président appelle à des options militaires, nous devons les tenir prêtes.« 

Le 18 avril 2010, lors d’un discours à l’université de Columbia, Mullen a dit : « [L'Iran] fait l’objet d’une grande attention depuis des années, et non des mois » et « l’option militaire a été mise sur la table et reste sur la table. » Il a poursuivi en disant : « La diplomatie, l’engagement, les sanctions – tout cela, de mon point de vue, doit être abordé.« 

Pour comprendre les actuelles manoeuvres de l’administration, il nous faut considérer les différentes armes utilisées par les États-Unis comme une part de son arsenal impérialiste tout entier. Ces armes ne sont pas incompatibles. Elles comprennent la diplomatie, les sanctions, la propagande, et l’option militaire. Elles peuvent être utilisées simultanément, ou l’une peut encore être plus utilisée que d’autres à différents moments. L’Irak est un bon exemple. Avant l’invasion de l’Irak en 2003, toutes ces armes impérialistes ont été utilisées contre lui. Il faudrait aussi se rappeler que les sanctions seules ont tué plus d’un demi-million d’Irakiens, avant même l’invasion proprement dite.

En essayant de traiter avec l’Iran, le régime de Bush et l’administration Obama ont mis l’accent sur la diplomatie, les sanctions, et la propagande. Mais ils ont à maintes reprises aussi utilisé la menace d’une option militaire, tandis qu’ils se préparaient très activement à une éventuelle attaque. Si une telle attaque n’a pas encore eu lieu, cela ne veut pas dire qu’il ne s’agit  pas d’une possibilité bien réelle, à laquelle il faut résolument s’opposer.

Aussi, ne nous trompons pas en pensant qu’une attaque contre l’Iran demandera les mêmes préparatifs que ceux qui ont été faits avant l’invasion de l’Irak. En raison de l’engagement actuel des États-Unis avec les troupes en Irak et en Afghanistan, il est très peu probable que les Etats-Unis envisagent une attaque sur l’Iran par une majorité de troupes terrestres. Actuellement, de telles forces ne sont tout simplement pas disponibles. Une attaque militaire est plus susceptible d’impliquer les forces aériennes et maritimes, avec de possibles opérations limitées des forces spéciales. Une telle attaque, tout en requérant certains préparatifs, pourrait avoir lieu assez rapidement et les préparatifs pourraient s’effectuer sans que le public n’en sache rien.

Une grande partie de ce qui serait nécessaire pour préparer une attaque contre l’Iran est déjà en place. La flotte navale est déjà en mesure de lancer des attaques. Les bombardiers et les missiles en place pourraient lancer des attaques sur ordre du Commandant en chef Obama. L’administration a placé des batteries anti-missiles Patriot, le plus souvent gérées par les Américains, dans plusieurs Etats à travers le golfe Persique. D’importants arsenaux de fournitures sont prépositionnés dans toute la région. Des forces spéciales américaines ont été formées pour s’emparer et protéger les champs pétrolifères iraniens.

L’objectif de toute attaque américaine contre l’Iran serait de détruire ou de paralyser les installations nucléaires iraniennes. Celles-ci incluraient des équipements y compris souterrains que l’Iran s’évertue à protéger. Pour que les États-Unis y parviennent, il faudrait utiliser ce qu’on appelle des armes anti-bunker.

Pour ce qui indique que les Etats-Unis en sont en effet à la préparation de « l’éventail complet des risques »,  le lecteur devrait consulter un article paru dans le Sunday Herald le 14 mars 2010. Dans cet article, le Herald rapporte que, selon un manifeste de cargaison de la marine US, 387 bombes à charge pénétrante devaient être expédiées pour l’île britannique de Diego Garcia dans l’océan Indien. Cette île est un bunker de munitions virtuel et une zone de transit pour les États-Unis. Les Britanniques ayant déplacé la population indigène de l’île, elle est devenue une plate-forme militaire américaine pour le lancement des attaques à travers le Moyen-Orient et l’Asie du Sud. La plupart de ce qui se passe sur l’île relève du secret militaire bien gardé. L’île compte environ 50 membres britanniques, et plus de 3000 militaires américains y sont stationnés.

Faisant partie d’une possible préparation pour attaquer l’Iran, l’administration Obama joue la «carte de la peur», tout comme le précédent régime de Bush s’était servi des armes de destruction massive de Saddam Hussein pour trouver des soutiens à l’invasion de l’Irak.

Le rapport au Congrès n’est qu’une part de la constitution de la propagande de la peur. Selon le rapport, « avec une aide étrangère suffisante, l’Iran pourrait sans doute développer et tester un missile balistique intercontinental (ICBM) capable d’atteindre les Etats-Unis en 2015. » Ceci couplé aux déclarations incessantes de propagande des responsables américains sur l’Iran et son développement d’armes nucléaires, il s’agit d’effrayer le camp US afin de permettre aux impérialistes américains d’avoir les mains libres pour attaquer l’Iran, et de «protéger» le peuple américain.

Le rapport a également indiqué que « le programme nucléaire iranien et sa volonté de maintenir ouverte la possibilité de développer des armes nucléaires, est l’élément central de sa stratégie de dissuasion. » La semaine dernière, le directeur de la Defense Intelligence Agency, le lieutenant-général Ronald Burgess L. Jr., a déclaré à la Commission des services armés du Sénat que l’Iran pourrait produire du combustible de la qualité d’une bombe pour une arme nucléaire d’ici un an, mais qu’il faudrait probablement deux à cinq ans pour fabriquer une bombe atomique viable. Une Bombe plus un missile signifient sans doute qu’on ferait mieux de se cacher sous nos lits ou laisser Obama libre d’employer la machine de guerre.

Lors de la même audience, Michele Flournoy, sous-secrétaire à la Défense pour la politique, a déclaré à la Commission des services armés du Sénat que l’administration Obama voyait les défis posés par l’Iran comme un problème de sécurité nationale supérieur. « Nous travaillons avant tout à empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires« , a-t-elle dit aux Sénateurs réunis.

Pour comprendre la menace contre l’Iran, nous devrions également prendre en compte le « Nuclear Posture Review » que l’administration Obama a récemment dévoilé. Le rapport se penche sur les scénarios selon lesquels les États-Unis lanceraient une frappe nucléaire. Interrogé sur la Corée du Nord et l’Iran à la lumière du rapport, le secrétaire à la Défense Robert Gates a déclaré que pour ces nations, « toutes les options sont sur la table« . En d’autres termes, il ne s’agit pas juste d’envoyer des bombes perforantes sur l’Iran; des bombes nucléaires pourraient même être utilisées.

Mais si la crainte des armes nucléaires iraniennes n’est pas suffisante pour créer la peur nécessaire afin de susciter le soutien du public, l’administration Obama a également sorti la carte du terrorisme. Le rapport du Pentagone au Congrès a accentué l’influence de l’Iran et le soutien du Hezbollah et du Hamas, de groupes terroristes présumés qui interfèrent avec les intérêts américains. Selon le rapport, « Nous estimons, en grande confiance, qu’au cours des trois dernières décennies, l’Iran a méthodiquement cultivé un réseau de terroristes de substitution parrainés, capables de mener des attaques efficaces, certainement contestables contre Israël et les États-Unis. » Le rapport affirme que l’Iran a fourni des armes et pas moins de 200 millions de dollars par an, en vue de réarmer le Hezbollah depuis l’invasion du Liban par Israël en 2006.

Le rapport du Pentagone affirme également que l’Iran a joué un rôle « déstabilisateur » en soutenant les factions en Irak et en Afghanistan contre les intérêts américains. On peut lire : « L’Iran propose également les orientations stratégiques aux milices et aux groupes terroristes pour cibler les forces américaines en Irak et saper les intérêts des États-Unis. » On y prétend aussi que les armes iraniennes sont utilisées par les talibans et autres factions en Afghanistan contre les États-Unis.

Traduction apetimedia pour ReOpenNews

Grande Démineuse De Tapettes à Gruyère et Pourfendeuse De Cornichons. http://reineroro.kazeo.com/

 


Auteur : Apetimedia - Source : http://www.reopen911.info/News/2010/04/29/ce-que-c...

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=12521

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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 00:44

apocalypse-1
 

L'Europe enrôlée pour les guerres impériales ?

Par eva R-sistons

 

L'Europe a été créée, nous a-t-on dit, pour sceller la paix. Deux guerres mondiales, ça suffit, les Européens ne veulent pas en avoir une troisième !

Oui, mais voilà, on sait moins que l'Europe a été conçue par les vrais décideurs, en coulisses, pour être le tremplin du Nouvel Ordre Mondial, une étape vers la dictature des banques, privant tous les Etats de leur souveraineté. Ce que l'on sait moins, c'est qu'elle a été conçue, aussi, pour être au service de l'OTAN et de ses guerres impériales pour la domination du monde et le contrôle des ressources, l'asservissement des peuples à une idéologie dévastatrice - l'ultra-libéralisme militaro-financier - et leur enrôlement sous la bannière américaine, aveuglement et au prix de leur vie ! C'est tout simplement intolérable.

Car en fait, les Européens sont destinés à devenir le supplétif des Etats-Unis, sur le continent, pour leurs guerres prédatrices, meurtrières, dévastatrices, en quelque sorte les Américains feraient leurs guerres iniques par procuration, par citoyens européens interposés ! Tout bénéfice pour eux, pour leurs banques et pour leurs multinationales de mort (armement, chimie, pétrole, nucléaire etc). Est-ce l'avenir dont veulent les Européens, se battre, par exemple, contre Russes ou Chinois ?

Et pour accomplir leur dessein mortifère, les Anglo-Saxons placent leurs pions au sommet des Etats européens, un Sarkozy par exemple, afin de priver les Nations de leur souveraineté, de leur liberté, de la démocratie en définitive ! Il faut en prendre conscience pour refuser l'intolérable... Nos dirigeants politiques (et leurs relais dans les Médias) deviennent ainsi les caniches des Anglo-Saxons, leurs valets, leurs soubrettes, faisant la promotion des politiques décidées à Washington !

L'intégration - non officielle, mais bien réelle - de l'Europe au service des aventures sanguinaires de l'OTAN, constitue une menace majeure pour la paix et pour la démocratie.

L'avenir de l'Europe, un avenir de paix, passe par la constitution d'une Grande Europe incluant la Russie, équilibrant la puissance hégémonique criminelle des Etats-Unis. La Russie et ses ressources, quelle force pour une Europe moderne ! Une culture commune, des racines communes, des liens extraordinaires - c'est la Russie et non l'Amérique qui, rappelons-le, a délivré l'Europe du joug du nazisme, en sacrifiant vingt millions de ses citoyens - et une folle envie commune de paix, connaissant le prix effroyable des guerres ! Et le "nazisme", justement, nous l'aurons à nouveau, l'affreux totalitarisme militaro-financier liberticide, si l'Europe confie son destin, son avenir, aux Anglo-Saxons, à l'OTAN !

La première étape est de prendre conscience des dangers qui nous guettent. Il est temps de sortir de l'OTAN (avec un article 5 nous enrôlant par solidarité dans les guerres otanesques), il est temps de retrouver les idéaux gaulliens d'indépendance, d'amour de la souveraineté nationale, et sa vision d'une Europe scellée avec les Russes plutôt que sous la bannière de l'Amérique !

Il y va de la paix, de la liberté, et peut-être de l'avenir de l'humanité !

eva R-sistons à l'intolérable

 

http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/post/7838912/leurope-ne-doit-pas-etre-le-caniche-des-etats

 

 

 

A lire (vient de sortir à l'instant, Comité Valmy) :

L’Eurocorps, officiellement au service de l’OTAN

Source : Edgar, La lettre Volée

L'Eurocorps qui a notamment absorbé la brigade franco-allemande pour soi-disant devenir un embryon d’armée européenne - parce que l’Europe c’est la paix mais on ne sait jamais...

"L’Eurocorps, une force pour l’Union européenne et l’Alliance atlantique".

Pendant qu’on vend au bon peuple une "Europe contrepoids", l’affirmation de valeurs européennes etc, en pratique on construit, avec discrétion, une force auxiliaire au service des Etats-Unis...

 

http://www.comite-valmy.org/spip.php?breve323

 

http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/post/7838912/leurope-ne-doit-pas-etre-le-caniche-des-etats

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 10:26

Syrie/missiles: "toutes les options" ouvertes pour les Etats-Unis

 

Syrie/missiles: "toutes les options" ouvertes pour les Etats-Unis

   

Washington a encore durci le ton mercredi face à la Syrie, assurant que "toutes les options" seraient ouvertes aux Etats-Unis.
 
 "Si les informations sur la livraison des missiles Scud au Hezbollah s'avèrent exactes, nous allons examiner toute la gamme des outils à notre disposition pour faire changer d'avis la Syrie", a affirmé Jeffrey Feltman, le secrétaire d'Etat adjoint pour le Proche-Orient, en dénonçant "ce qui serait une action extrêmement provocatrice".
 
"Les Etats-Unis ont montré par le passé que nous étions capables d'agir. Je pense que toutes les options seront sur la table à ce sujet", a-t-il poursuivi lors d'une audition devant le Congrès.
 
L'administration continue d'examiner les allégations selon lesquelles la Syrie a livré des missiles Scud au Hezbollah libanais, a déclaré de son côté le département d'Etat, au surlendemain de la convocation d'un diplomate syrien à Washington.
 
"Nous sommes déterminés à clarifier le choix pour les Syriens", a-t-il expliqué aux parlementaires: "Une voie les conduit à contribuer à un Proche-Orient plus ouvert, prospère et en paix. Une autre mène à la poursuite de la stagnation et de l'instabilité".
 
 La Syrie a nié les allégations américano-israéliennes, accusant l'entité sioniste de préparer le terrain "à une éventuelle attaque dans la région".
 
Interrogé sur la nature précise des informations dont disposeraient les Etats-Unis, Feltman a laissé entendre à des parlementaires de la commission des Affaires étrangères qu'il ne souhaitait pas aborder cette question lors d'une audience publique.
 
Selon le quotidien Politico, le président démocrate de la Commission des Affaires étrangères du Sénat, John Kerry, aurait présenté des documents secrets au président syrien Bachar al-Assad lors d'une visite à Damas en avril.
 
La crise survient au moment où le Sénat examine la nomination, par le président Obama, d'un nouvel ambassadeur américain en Syrie. S'il est confirmé, Robert Ford sera le premier ambassadeur américain à Damas depuis 2005.
   
Feltman a souligné au Congrès l'importance de cette nomination, gage selon lui d'un dialogue plus direct avec la Syrie, que les Etats-Unis tentent d'éloigner de son alliance avec l'Iran.
  
Le diplomate a reconnu la longue liste des désaccords majeurs entre les Etats-Unis et la Syrie.  
 
Des représentants du Congrès américain ont néanmoins déposé mercredi un projet de résolution pour renforcer les sanctions contre la Syrie et demander au président Barack Obama de reconsidérer la nomination de Ford.
 
Le démocrate Eliot Engel et son collègue républicain Mark Kirk "condamnent le gouvernement syrien pour le transfert de missile au Hezbollah ainsi que d'autres armements sophistiqués", ont-ils indiqué dans un communiqué.
 
 "Ce transfert d'armes met en danger les vies américaines et israéliennes, déstabilise le Proche Orient et représente une menace existentielle pour Israël et l'indépendance du Liban", a dit Engel dans un communiqué.

 

 

http://www.almanar.com.lb

 

http://www.alterinfo.net/Syrie-missiles-toutes-les-options-ouvertes-pour-les-Etats-Unis_a45295.html

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 10:15

L’Iran entame des manœuvres dans le détroit d’Ormuz

  La télévision d’état iranienne a déclaré que les Gardiens de la Révolution ont débuté des manœuvres militaires à grande échelle dans le détroit stratégique d’Ormuz.

 
 
 
L’information parue jeudi explique que des unités terrestres, maritimes et aériennes participeront à ces manœuvres de trois jours appelées « le grand prophète ».
 
L’Iran organise chaque année des manœuvres militaires dans le Golfe Persique et le détroit d’Ormuz, une voie navigable par laquelle passent 40 pourcents du pétrole mondial, pour montrer ses capacités militaires.
 
Les jeux de guerre de cette année pourraient accroitre la tension au moment où l’Occident est dans un face à face avec l’Iran sur son programme nucléaire, que les occidentaux voient comme une quête à l’arme nucléaire.
 
Le président Mahmoud Ahmadinejad a fait les éloges de l’armée iranienne lors d’une parade annuelle qui s’est tenue dimanche, disant que le pays est aujourd’hui si puissant que personne n’oserait l’attaquer.
 
La parade de Téhéran a vu défiler les missiles sol-sol iraniens de type Ghadr, Sajjil et Shahab 3, qui ont une portée de 2000 kilomètres, mettant Israël et les bases américaines dans la région à portée de tir
 
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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 15:30

Payons-nous une chouette guerre mondiale, les gars ! 

 


John Pilger
Mercredi 21 Avril 2010


Payons-nous une chouette guerre mondiale, les gars


 

      Dans sa dernière rubrique pour New Statesman, John Pilger décrit l’élargissement du front de guerre étasunien dans le monde, de l'Afghanistan jusqu’en Afrique et l'Amérique latine. Il s'agit de la Troisième guerre mondiale, sauf qu’elle n’en porte pas le nom, menée par le seul « isme » agressif qui nie être une idéologie, menacé non pas par des membres de tribus repliés en des lieux lointains, mais par l'instinct pacifique de ses propres citoyens.


John Pilger, 25 mars 2010


      Voici des nouvelles de la Troisième guerre mondiale. Les États-Unis ont envahi l'Afrique. Leurs troupes sont entrées en Somalie, élargissant leur front de guerre d'Afghanistan et Pakistan au Yémen, et à présent à la Corne de l'Afrique. Dans les préparatifs en vue de l’attaque de l'Iran, des missiles ont été placés dans quatre États du Golfe Persique et des bombes « brise bunker » seraient arrivées à la base étasunienne sur l'île britannique de Diego Garcia dans l'Océan Indien.


      À Gaza, la population malade et abandonnée, la plupart des enfants, est ensevelie sous terre derrière des murs fournis par les États-Unis afin de renforcer un siège criminel. En Amérique latine, l'administration Obama a obtenu sept bases en Colombie, à partir desquelles elle mène une guerre d'usure contre les démocraties populaires du Venezuela, de Bolivie, d'Équateur et du Paraguay. Pendant ce temps, le secrétaire de la « Défense, » Robert Gates, se plaint du fait que « le grand public et la classe politique [européens] » sont tellement opposés à la guerre qu’ils sont un « obstacle » à la paix. Souvenez-vous que nous sommes au mois du Lièvre de mars.


      Selon un général étasunien, l'invasion et l'occupation de l'Afghanistan ne sont pas tant une véritable guerre qu’une « guerre au discernement » (war of perception). De cette manière, la récente « libération de la ville de Marja » du « commandement et des structures de contrôle » Talibans était du pur Hollywood. Marja n'est pas une ville ; il n'y avait aucun commandement ni contrôle Taliban. Les libérateurs héroïques ont tué les habituels civils, les plus pauvres des pauvres. Autrement, c’était simulé. Cette guerre au discernement est destinée à fournir de fausses nouvelles aux gens à la maison, à faire qu’une aventure coloniale ratée semble utile et patriote, comme si The Hurt Locker [le film Démineurs] était réel et que les parades de cercueils enveloppés du drapeau à travers la ville de Wiltshire de Wooten Basset n’étaient pas une manœuvre cynique de propagande.


      « La guerre est divertissante, » disaient avec l’ironie la plus glauque les casques au Viêt-nam, voulant dire que, si une guerre se révèle n’avoir d’autre but que de justifier la puissance rapace pour la cause de fanatismes lucratifs tels que l'industrie de l'armement, le danger de la vérité fait signe. Ce danger peut être illustré par la perception libérale de Tony Blair en 1997, comme celui « qui veut créer un monde [où] l'idéologie a complètement cédé devant les valeurs » (Hugo Young, The Guardian), comparée au menteur et criminel de guerre dans le jugement du public d'aujourd'hui.


      Les États va-t-en-guerre occidentaux, comme les États-Unis et la Grande-Bretagne, ne sont pas menacés par les Taliban ni par quelques autres tribus repliées en des lieux lointains, mais par l'instinct pacifique de leurs propres citoyens. Considérez les sentences draconiennes prononcées à Londres pour admonester de jeunes gens qui ont protesté contre l'agression d'Israël sur Gaza en janvier de l'année dernière. À la suite des manifestations, au cours desquelles la police paramilitaire a parqué des milliers de gens, des délinquants primaires ont obtenu deux ans et demi d’incarcération pour de petites infractions non passibles de prison normalement. Des deux côtés de l'Atlantique, la contestation sérieuse qui étale l’illégalité de la guerre est devenue un délit grave.


      Le silence dans les autres hauts lieux permet cette parodie morale. S’étant vite éloignées des détritus de Blair et d’Obama aujourd’hui, les élites libérales continuent à feindre leur indifférence à la barbarie et aux objectifs des crimes des États occidentaux, en promouvant rétrospectivement la malfaisance de leurs démons bienvenus, comme Saddam Hussein, à travers les arts, la littérature, le journalisme et la loi. Avec Harold Pinter disparu, essayez de compiler une liste d'écrivains célèbres, d’artistes et d’avocats, dont les principes ne sont pas dévorés par le « marché » ou neutralisés par leur célébrité. Qui parmi eux a osé dénoncer l'holocauste en Irak durant près de 20 ans de blocus et d'agression meurtrière ? Et tout cela était délibéré. Le 22 janvier 1991, avec un détail impressionnant, la US Defence Intelligence Agency a prévu comment un blocus détruirait systématiquement le réseau d’adduction et de distribution d’eau potable de l'Irak et entraînerait « une incidence accrue, si ce n’est épidémique, des maladies. » C’est pourquoi les États-Unis se sont mis à éradiquer l'eau potable dans la population irakienne : l'une des causes, a indiqué l'Unicef, de la mort d'un demi-million de bébés irakiens de moins de cinq ans. Mais cet extrémisme n’a apparemment pas de nom.


      Norman Mailer a dit autrefois qu'il pensait que, dans leur quête sans fin de guerre et de domination, les États-Unis étaient entrés dans une ère « pré-fasciste. » Mailer semblait circonspect, comme s'il cherchait à mettre en garde contre quelque chose qu’il n’était pas encore capable de définir. « Fascisme » n'est pas exact, car il remémore des précédents de paresse historiques, évoquant une fois encore l'iconographie de la répression allemande et italienne. D'autre part, l'autoritarisme étasunien, tel que le désignait naguère le critique culturel Henry Giroux, est « plus nuancé, moins théâtral, plus rusé, moins préoccupé par les modes de contrôle répressifs que par les façons de manipuler le consentement. »


      C'est l’Américanisme, la seule idéologie prédatrice qui nie être une idéologie. Il est sans précédent que, dans leur ascension, les compagnies tentaculaires, qui sont en elles-mêmes des dictatures et une armée représentant désormais un État dans l'État, installent à Washington derrière la façade de la meilleure démocratie 35.000 lobbyistes ayant le pouvoir de soudoyer, et une culture populaire programmée pour divertir et abrutir. Plus nuancé peut-être, mais les résultats sont à la fois tout à fait clairs et familiers. Denis Halliday et Hans von Sponeck, les hauts fonctionnaires des Nations Unies en Irak pendant le blocus dirigé par les Étasuniens et les Britanniques, ne doutent absolument pas d’avoir été témoins d’un génocide. Ils ne voient pas de chambres à gaz. Insidieuse, non déclaré, présentée même avec esprit comme une illumination en marche, la Troisième guerre mondiale et ses génocides avancent, être humain après être humain.


      Dans la prochaine campagne électorale en Grande-Bretagne, les candidats ne pourront parler de cette guerre que pour faire l'éloge de « nos boys. » Les candidats sont des momies politiques quasi identiques, enveloppées dans l'Union Jack et la bannière étoilée. Comme Blair l’a démontré avec un peu trop d'empressement, l'élite britannique aime les États-Unis parce qu’ils leur permettent de se moquer et de bombarder des autochtones et se qualifier elle-même de « partenaire. » Nous devons interrompre leur amusement.



Original : www.johnpilger.com/page.asp?partid=570
Traduction copyleft de Pétrus Lombard

 

http://no-war.over-blog.com/article-la-guerre-mondiale-us-a-commence-sur-l-ensemble-des-continents-49017747.html


http://www.alterinfo.net/Payons-nous-une-chouette-guerre-mondiale-les-gars_a45235.html
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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 07:55

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Le gouvernement iranien déplace ses ministères
 
 
Le gouvernement iranien a annoncé un vaste programme de décentralisation de ministères et d’agences nationales. 220 000 fonctionnaires sont appelés à se déplacer de la capitale vers les provinces et pourraient bénéficier de primes de délocalisation allant de 25 à 50 % de leur salaire. Ce sont au total 5 millions de personnes qui devraient déménager.
Officiellement, ce gigantesque chantier vise à mieux répartir l’emploi public et les responsabilités dans le pays ainsi qu’à limiter les risques liés aux tremblements de terre. Officieusement, il s’agit de prévenir une paralysie du pays en cas de bombardement de la capitale par Israël ou les Etats-Unis et de réduire la vulnérabilité du pays.



 

http://www.voltairenet.org


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